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 Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]

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Isolde Mayer
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MessageSujet: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyLun 19 Oct 2015 - 22:26

Spoiler:

Suite de Chute, plantes et catch d'écureuils

8 janvier

Isolde n'avait encore jamais mis les pieds à l'infirmerie d'Haveirson. Chose étonnante au vu des incidents qui lui étaient arrivés ces derniers mois. Elle avait failli y atterrir la veille, après avoir manqué de mourir immolée ; elle avait eu un jour de répit, finalement.

La raison de sa venue était heureusement moins grave. Sa matinée commencée sans accroc avait viré à la bagarre après que Malefoy l'ait copieusement insultée, elle et un autre Serpentard qu'elle venait de rencontrer. Elle comptait écrire à ce dernier d'ailleurs, espérant que McGonagall ne serait pas trop sévère avec lui.

Isolde toqua doucement à la porte et entra. Sa colère s'était calmée pendant le trajet ; seul restait une profonde lassitude. La violence des insultes l'avait désarçonnée, ramenée à des pensées qu'elle préférait tenir éloignées d'elle. Des pensées qui lui rappelaient que la plupart des gens, sorciers ou moldus, la considéraient comme un monstre, parce qu'elle avait été amoureuse d'une fille. Elle avait besoin d'une oreille attentive, amicale, pour pouvoir s'épancher. Elle aurait été taper chez les Sinistros pour se confier à Clemens si sa main gauche, qu'elle avait violemment envoyée contre un arbre, ne lui faisait pas aussi mal. Aussitôt soignée, elle irait toquer à la porte de son ami.

L'infirmerie était vide. Isolde se dirigea vers la pièce du fond qu'elle devinait être le bureau de Quinlan et dont la porte était entrouverte. Elle toqua à nouveau et passa la tête par l'ouverture.

- Bonjour Quinlan, dit-elle d'un air sombre, son visage dépourvu d'une ombre de sourire, ce qui était rare la concernant.

Elle le rejoignit à son bureau et se laissa tomber sur une chaise. Appuyant le coude droit sur le bois, elle posa sa main gonflée sur la table et enfouit son visage dans son autre paume.

- J'ai eu un... accident.

Il allait sûrement lui poser des questions, mais elle préférait se justifier devant Quinlan que devant mme Pomfresh, qui l'aurait sermonnée comme une gamine. Et puis Quinlan était dans le même bateau qu'elle ; même s'il ne la féliciterait pas d'avoir failli frapper un élève, il était plus proche de savoir ce qu'elle ressentait que la plupart des gens. Et Isolde n'allait pas cracher sur un peu de soutien.


Dernière édition par Isolde Mayer le Jeu 29 Oct 2015 - 21:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyMar 20 Oct 2015 - 8:53

Encore une journée ordinaire pour l’infirmier d’Haveirson. Le château était plutôt calme, et Quinlan aurait menti s’il avait dit que les urgences ne lui manquaient pas un peu. Enseigner dans un tel château avec toutes les questions qu’on pouvait avoir quant au mystérieux propriétaire n’était pas moins stressant que les urgences de Sainte-Mangouste, l’adrénaline et le sentiment de puissance en moins. Quinn avait l’impression de s’être assagi d’un coup, et avait peur de se sentir un peu trop prisonnier par l’ennui.

Pour le tromper, il avait emmené jusqu’au bureau de l’infirmerie un ouvrage sur l’histoire de la classification des êtres magiques à travers les siècles. Merde, c’est dire s’il se faisait chier, quand même ! Il s’attendait encore à une journée tranquille, seulement entrecoupée de petits bobos et d’accidents de balais. Il ne cacha donc pas sa surprise en entendant la voix familière d’Isolde le couper en pleine lecture.

Lâchant immédiatement son livre, il l’invita d’un geste à venir s’asseoir.

— Bonjour…

Levant sa baguette, Quinlan ferma la porte derrière Isolde : on pourrait toujours entrer mais au moins après avoir frappé. À moins qu'il s'agisse d'une urgence. Soucieux, le guérisseur posa enfin son regard sur la main de l'étudiante.

— Que s’est-il passé ?

Le problème n’était pas que physique, à en croire l’attitude de la jeune femme. Recroquevillée derrière sa main valide, elle avait l’air bouleversée. Fronçant les sourcils dans une expression inquiète, il se pencha un peu vers elle. Il ne voulait pas lui tirer les vers du nez directement, mais la situation ne lui faisait pas du tout penser à un accident. Son poing était le seul endroit touché et il semblait bien à Quinlan que c’était la culpabilité qui poussait Isolde à se retrancher derrière son autre main.

— Comment tu t’es fait ça ?

Il avait besoin de précisions avant de lancer un sort qui pourrait avoir des effets secondaires indésirables, même s’il lui paraissait très probable que ce soit une blessure tout ce qu’il y a de plus physique, poing vs mur. Il ne lui semblait pas voir de blessures défensives, donc pas d’adversaire. Et il n’y avait pas d’éclats, donc ce n’était ni une vitre, ni un miroir. Un mur. Le réflexe rageux des gens qui n’aiment pas blesser… Le guérisseur se demandait quand même ce qui avait bien pu se passer pour qu’Isolde en arrive là. Il espérait aussi qu’elle lui donnerait tort, et qu’il faisait encore une fois des conclusions hâtives.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyMer 21 Oct 2015 - 5:22

HRP:

Une sensation de brûlure. De déchirure. Une douleur qui s'étend dans tout mon être et qui me fait peur. Mais pas autant que le rêve que je suis en train de faire. J'ai utilisé la magie dans un endroit moldu, je sais pas sur qui ni comment, mais on m'a surprise et on m'a arrêtée. Les moldus qui m'entourent sont furieux. Je les entends crier. Brandir leur poing vers moi. Leurs intentions à mon égard sont malfaisantes. Et sans autre forme de procès, on m'attache derrière un cheval, et on me traîne sur la rue. J'essaie de courir pour ne pas tomber mais l'animal marche trop vite et je m'effondre au sol, sentant bientôt mes vêtements se déchirer sur moi et ma peau faire de même, des lambeaux de chair se détachant de mon être pour se répandre sur le pavé. Je suis ventre à terre et la douleur est insoutenable. C'est gore. Je suis pas bien. Je veux que ça finisse. Mais ça finit pas. Le cheval s'arrête et les moldus m'emmènent sur un genre de place publique médiévale où mes sévices se poursuivront. On m'éventre davantage. On enflamme mes entrailles. Putain je me rejoue Braveheart là. Je l'ai vu l'an dernier, j'imagine que ça m'a marquée. Mais le cauchemar est tellement réaliste, la douleur tellement atroce que moi, contrairement à Wallace, je sais que j'aurais jamais eu le courage de crier "freedom". J'ai envie d'implorer pour que ça cesse.

***

Je me suis réveillée en sursaut, haletante, en nage, mais la douleur ne m'a pas quittée. Chaque respiration était douloureuse. Complètement affolée, j'ai écarté la couette pour regarder l'état de mon ventre, origine de cette lancinante brûlure que je sentais s'émaner dans tout mon corps. Un cri étouffé s'est perdu dans ma gorge quand j'ai constaté que mon pyjama était couvert de sang. Qu'est-ce qui m'était arrivé? J'ai vraiment commencé à paniquer. Les mains tremblantes, j'ai tiré le tissus vers le haut pour examiner les dégâts. De grandes lacérations parcouraient mon ventre dans tous les sens, révélant ma chair sanguinolente entre deux lambeaux de peau séparés l'un de l'autre dans un portrait sordide et grotesque. Le sang ne coulait pas des lacérations, mais mon pyjama étant entré en contact avec la chair, il avait dû s'imbiber de sang comme ça. Mes doigts ont cherché à refermer, à recoller la peau pendant que les larmes d'effroi coulaient sur mon visage et que mes lèvres laissaient échapper des gémissements d'horreur que je n'entendais même pas. J'ai baddé comme ça pendant plusieurs secondes qui m'ont paru très longues, jusqu'à ce que je réalise que je ne faisais qu'amplifier la douleur à force de me pincer toujours plus fort. J'ai regardé à côté pour voir si Luuna était là, mais elle était déjà partie, son lit était fait. Damn it. Il fallait que je reprenne mes esprits et que je trouve une solution. L'adrénaline aidant, j'ai pu me lever sans trop de souffrance et j'ai enfilé un peignoir gris en laine et des pantoufles avant de me précipiter hors de mon dortoir.  

Je sais pas par quel mécanisme psychique j'en suis arrivée à cette conclusion complètement stupide avec le recul, mais je me suis dit qu'il valait mieux que personne ne soit au courant de ce qui m'arrivait jusqu'à ce que j'atteigne l'infirmerie. Je voulais alarmer personne et après tout, je savais qu'un simple sortilège parviendrait à me guérir. À quoi bon faire paniquer les autres avec ça ?

J'ai ainsi souri aimablement au peu de gens que j'ai croisés et j'ai marché, marché, ignorant la douleur et espérant que le sang ne traverserait pas le peignoir (qui était un cadeau de Noël de mes parents en plus, ça aurait été dommage) sur mon chemin vers l'infirmerie.

Quand je l'ai enfin atteinte, je pense que toute ma réserve de courage avait été épuisée. Je ne suis pas particulièrement brave de toute façon. Mais je pense que ce qui a vraiment provoqué le fait que j'ai craqué dès que je suis entrée dans la salle, c'est que depuis que j'avais découvert ces blessures sur mon ventre, j'avais été tellement concentrée à faire ce qu'il fallait pour obtenir des soins que j'avais écarté la partie vraiment terrorisante de cette histoire. Qui ou quoi m'avait fait ça? Et pourquoi?

Les larmes se sont remises à couler sur mon visage quand j'ai franchi la porte et j'ai crié "QUINLAN!!" sur un ton complètement hystérique. Je ne le voyais nulle part. Je me tenais le ventre et je marchais vers son bureau en espérant qu'il était là.  
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyJeu 22 Oct 2015 - 17:27

Isolde n'avait jamais été douée pour cacher ses émotions, et elle se doutait bien que son attitude, autant que sa blessure, lui vaudrait des questions. Heureusement, Quinlan s'adressa à elle d'une voix douce qui la calma encore un peu.  Elle le remercia intérieurement d'avoir fermé la porte, lui permettant ainsi de tenir les oreilles indiscrètes à l'écart. Le guérisseur lui inspirait confiance, et elle avait besoin de parler un peu.

Elle n'offrit d'abord qu'un silence en guise de réponse à la question inquiète de Quinlan. Puis elle soupira profondément et releva un peu la tête, laissant sa main droite retomber sur le bureau.

- J'ai frappé un arbre. C'était ça ou la tête d'un élève.

Isolde n'était pas d'une nature violente, et quiconque la fréquentait un peu s'en rendait rapidement compte. Ce qui ne signifiait pas qu'elle faire sans rien dire ; cependant, la voir frapper quelqu'un relevait de l'exceptionnel. Quelques explications de plus étaient donc nécessaires, et elle reprit la parole, les yeux fixés sur sa main blessée.

- Je discutais tranquillement avec un élève près des serres, à Poudlard, quand un abruti est venu et a commencé à nous balancer des insultes homophobes horribles. Le type avec qui je parlais lui a cassé le nez et je l'aurais frappé aussi, mais McGonagall est intervenue. Mais j'avais besoin de taper quelque chose, alors c'est l'arbre qui a pris.

Elle posa à nouveau son front sur sa main indemne, laissant l'autre aux bons soins du guérisseur.

- J'en ai marre. Je pensais que je serais tranquille ici, puisque la plupart des gens ne me connaissent pas beaucoup. Ça m'a foutu un coup de massue sur la tête... Je devrais m'y habituer en plus, je ne pense pas que je vivrais assez vieille pour voir un temps où les gens arrêteront de m'insulter parce que je suis bi. Putain, qu'est-ce que ca peut bien leur faire...

Elle lâcha un nouveau soupir, de minuscules larmes brillant au coin de des yeux noisette. Elle se sentait vidée, abattue par la violence de la dispute du matin.

Un cri la tira soudain de ses pensées moroses. Un cri apeuré, plein de larmes. Elle eut juste le temps de jeter un coup d'oeil interrogateur à Quinlan avant de voir la personne à l'origine de ces cris. Lanalia ! Isolde se leva aussitôt et lui tendit sa chaise. Elle vit alors avec horreur le sang qui commençait à poindre au travers de son peignoir.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Qui t'a agressée ?

Mais Lanalia le savait-elle même ? Isolde craignait d'entendre sa réponse. Le comte s'attaquait à eux dans leur sommeil maintenant...
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyJeu 22 Oct 2015 - 19:12

Quinlan n’estimait pas connaître réellement Isolde, mais il avait déjà du mal à l’imaginer frapper sur des trucs. Pour avoir mis son poing dans un tel état, on avait vraiment dû la pousser à bout. Inquiet, il s’était penché sur sa main, empoignant sa baguette et attendant quelques précisions avant de choisir le sort adéquat. Une fois qu’il sut enfin que son hypothèse était la bonne — un mur, un arbre, quelle différence dans le fond ? — il prit la main d’Isolde dans la sienne et murmura une incantation. D’un léger balayage, l’étudiante put sentir les os brisés se ressouder et le gonflement s’atténuer. La douleur était encore présente, mais plus pour longtemps. Par contre, le problème était loin d’être réglé. Quinn sentait que la jeune femme avait besoin de se confier alors même s’il en avait terminé avec sa main, il garda le silence et attendit que les mots sortent enfin.

La situation qu’elle avait vécue était cruellement familière pour Quinlan. Il pouvait dire qu’il comprenait, et ça n’aurait pas été minimiser son expérience. Cela dit, il n’avait pas besoin de fouiller bien loin dans ses souvenirs pour admettre qu’il avait une grande résistance à ce genre de conneries. Il n’y était pas totalement insensible, mais il avait trop de mépris pour les cons pour essayer de les éduquer.

De toute façon, ce n’était pas de lui qu’on parlait. Il afficha une mine compatissante qu’il ne put s’empêcher d’agrémenter d’un haussement d’épaules.

— Personne ne va te blâmer de ne pas t’habituer à ce genre de comportement.

Il faudrait même que davantage de monde arrête de s’y habituer, aussi banal que cela puisse être. Quinlan soupira. Ils étaient loin d’avoir fini de se battre, c’était sûr. Ce n’était cependant pas une raison pour abandonner, loin de là. Même si frapper des arbres ne servait quand même pas à grand-chose… Personne n’était à l’abri d’un coup de sang, et Quinn se dit que ça aurait pu être bien pire au final.

Il aurait bien voulu continuer à discuter de ça avec elle, puisque sur ce point ils avaient sûrement des expériences comparables, mais un cri l’en empêcha. Un cri effroyable, dont il reconnaissait l’origine. Lanalia. Alerte, il se leva sans attendre, ouvrit la porte du bureau et se précipita vers elle en emportant sa baguette avec lui. Isolde le suivit sans doute, puisqu’il l’entendit poser des questions dont ils auraient sûrement les réponses bien plus tard.

Affichant un air neutre et sérieux, le guérisseur emmena Lanalia vers l’un des lits et commença à tirer les rideaux.

— Isolde, va chercher du Baume des Songes, il y en a dans l’armoire de mon bureau, tout à droite, troisième étagère en partant du haut ! Vite !

Il n’y avait pas un instant à perdre, car Quinlan ignorait la portée des blessures de Lanalia. Une fois allongée sur le lit, il écarta les pans de son peignoir et le reste du tissu gênant pour jeter un œil aux blessures, tout en passant une main dans ses cheveux.

— Ça va aller, essaie de te calmer… d’accord ?

Il lui lança son regard le plus calme possible, avant de se tourner de nouveau vers les lacérations. Elles n’étaient pas profondes, ne saignaient presque plus, mais elles restaient impressionnantes. D’un mot, d’un geste, il commença à les refermer, sa baguette retraçant patiemment chaque entaille. Sous le sang qui commençait déjà à sécher, la peau se reformait petit à petit, jusqu’à ce que les plaies disparaissent totalement. La douleur, elle, demeurait.

— Comment tu te sens…?

La voix de Quinlan était douce, tout comme son regard. Les choses avaient beau avoir changé depuis l’entrée fracassante de Clemens dans sa vie, il était impossible pour le guérisseur de faire l’impasse sur certains souvenirs très agréables.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyVen 23 Oct 2015 - 4:31

Les larmes roulaient sur mes joues alors que je paniquais de plus en plus devant la salle complètement vide sur laquelle j'avais ouvert la porte. Il a dû se passer seulement quelques secondes avant que n'apparaisse l'homme que j'étais venu chercher, bientôt suivi par une étudiante du nom d'Isolde que je connaissais de vue pour l'avoir côtoyée en cours. Mais le moment entre mon appel à l'aide et leur arrivée vers moi m'a paru durer une éternité. Je commençais à être en état de choc.

Isolde m'a posé des questions alors que Quinlan m'amenait doucement vers un lit de l'infirmerie pour m'inciter à m'y étendre. J'ai marmonné "sais pas... m'suis réveillée... avais mal..." en ne prenant pas tellement la peine d'articuler. J'avais de plus en plus de mal à respirer et je me sentais sur le point de me taper une crise d'angoisse quand j'ai fini par accrocher le regard calme et doux du médicomage qui m'invitait à me calmer. J'ai fermé les yeux et j'ai tenté de me concentrer sur ma respiration pour éviter d'hyperventiler. Je me suis répété que j'allais pas mourir et que j'étais entre bonnes mains.

J'ai retenu des gémissements de douleur quand de la pointe de sa baguette, il a commencé à refermer les plaies. Ça faisait encore un mal de chien et la sensation de la peau qui se recollait était atroce ; ça brûlait tellement que j'ai imaginé que le processus de guérison des plaies par la magie devait s'apparenter à la soudure du métal qui devait être chauffé à des températures extrêmes pour fusionner. Peu importe ce que c'était, en tout cas, ça faisait vraiment mal. Mais il valait mieux ça que de se trimballer avec des plaies ouvertes sur le ventre n'est-ce pas ?

Même si la douleur persistait, l'angoisse, elle diminuait avec la guérison accélérée de mes blessures. Quand il eut terminé, je m'étais déjà beaucoup calmé.

- Un peu mieux... Y a rien à faire pour la douleur? J'ai l'impression que ma peau va prendre feu!...

Je me suis relevée pour voir le résultat et j'ai constaté que tout avait complètement disparu. Aucune trace, aucune cicatrice, mon ventre était redevenu aussi blanc et lisse que lorsque je m'étais couchée hier. Alors pourquoi est-ce que j'avais encore si mal? Ce devait être un effet secondaire de la "fusion dermique". À la fois rassurée et encore terrifiée par cet épisode alarmant, je me suis laissée retomber sur l'oreiller et j'ai posé les paumes de mes mains sur mes paupières, pour éviter de me remettre à pleurer.

- Désolée, j'ai dû vous interrompre, toi et Isolde... ai-je commencé avant d'écarter mes mains pour les regarder. Je savais juste pas quoi faire, je me suis réveillée comme ça... C'était comme un cauchemar qui voulait pas prendre fin! À quoi tout cela peut-il bien rimer? Vous croyez que quelqu'un a pu utiliser un sortilège sur moi?

Complètement désemparée, mon regard alternait désormais entre les deux individus, à la fois envahie par la terreur qui ne me quittait plus et par un sournois sentiment de curiosité - même peut-être de jalousie? - à l'idée qu'ils aient pu être tous les deux dans le bureau de Quinlan pour des raisons... non-professionnelles. Car oui, être en sa présence, malgré le flot d'émotions qui me submergeait, ne pouvait me soustraire aux souvenirs qui me revenaient en tête dès qu'il entrait dans mon champ de vision.  
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyDim 25 Oct 2015 - 17:15

Une douce chaleur se répandit dans la main d’Isolde alors que les os se ressoudaient. La douleur n’avait pas disparu par contre, et elle la ressentait plus cruellement maintenant que l’adrénaline était retombée. Avec un temps de retard, elle se gifla mentalement ; elle aurait pu s’abimer assez la main pour risquer de ne plus pouvoir jouer de violon… Elle bougea légèrement les doigts pour s’assurer de leur état, et reposa sa main sur la table, rassurée. Elle questionnerait Quinlan à ce sujet plus tard. L’expression compatissante du guérisseur était réconfortante, et c’était tout ce dont Isolde avait besoin à ce moment. Un peu de calme, et une discussion tranquille. Elle n’aurait pas dû s’énerver, ça ne l’avait menée à rien, mais ça avait été plus fort qu’elle. Au moins, à Haveirson, elle avait des soutiens sur qui compter.

L’arrivée en trombe de Lanalia rompa tout espoir de tranquillité. Se ruant avec Quinlan dans la salle, elle resta une seconde figée devant la détresse de la Sinistros. Puis l’ordre du guérisseur la ramena à la réalité. Elle acquiesça et courut dans le bureau. Elle saisit le pot en verre et l’ouvrit tout en retournant au chevet de Lanalia. Le baume dégageait une douce fragrance d’herbes et une, plus puissante, de menthe poivrée. Un remède pour la douleur, sûrement ?

Elle revint à temps pour voir Quinlan refermer les dernières entailles sur le ventre de la jeune femme. La violence de l’attaque avait dû être terrible… Et le sang qui barbouillait sa peau rajoutait encore un peu au glauque de la situation. Elle frissonna, repensant à son “accident” de la nuit précédente. Le comte avait-il décidé d’arrêter les subtils jeux de miroirs et d’illusions pour passer à la vitesse supérieure ? Blesser ou tuer ses élèves, c’était son nouveau hobby ? Lanalia était sous le choc, évidemment, et ses blessures avaient dû lui faire un mal de chien. Lorsqu’elle demanda qu’on calme ses douleurs, Isolde lança un regard interrogatif à Quinlan tout en lui tendant le baume.

- C’est bien celui-là ?


Elle attendit sans un mot que Lanalia se détende un peu, se contentant de poser une main qui se voulait réconfortante sur son bras. La jeune femme semblait sur le point de craquer, et confirma les doutes d’Isolde ; elle avait été agressée dans son sommeil. Par contre, ses excuses firent tiquer la Phénix. Interrompre… Interrompre quoi ? Isolde aurait ri du quiproquo si la situation n’avait pas été aussi grave. Elle leva sa main gauche avec un pauvre sourire.

- T’inquiète pas, j’étais juste venue pour ma main, mais c’est rentré dans l’ordre maintenant. Elle reprit avec une expression presque choquée. Tu as été attaquée pendant un rêve ? Et tu t’es réveillée avec ces blessures ?

Son regard offusqué vola de Lanalia à Quinlan.

- Mais quel sadique ce comte… Hier, il a essayé de nous brûler vif, Clemens et moi. On l’avait un peu provoqué, mais quand même. Je ne sais pas comment il s’y est pris, mais nos vêtement se sont enflammés brusquement. C’était un sort là aussi. Sauf qu’on était seuls dans le hall. Pourquoi il ferait ça ? Je veux dire, il n’a rien à gagner à blesser volontairement ses élèves. Tout ce que ça lui amènera, c’est une mauvaise réputation et plus personne ne se risquera à venir à la rentrée prochaine !

Penser à ces attaques avait au moins le mérite de l’éloigner de ses pensées déprimantes. Elle était véritablement choquée. Clemens et elle avaient délibérement enfreint le règlement, et même si la réplique avait été disproportionnée, elle était justifiée à minima. Mais Lanalia n’avait rien fait d’autre que dormir… Soit le comte pratiquait la vengeance à retardement, soit il s’était mis à frapper au hasard. Et aucune des deux options n'était rassurante.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyDim 25 Oct 2015 - 17:51


Lanalia avait mal et Quinlan comprenait bien : elle avait eu le ventre lacéré et si les sortilèges du guérisseur avaient fait effet, ce n’était pour l’instant qu’en surface. Il fallait attendre qu’Isolde revienne pour qu’il soit en mesure de calmer sa douleur.

— Ne t’inquiète pas, c’est normal. On va calmer ça, t’en fais pas.

En attendant, Quinn passa délicatement un linge magiquement devenu humide sur le ventre de Lanalia pour retirer le gros du sang qui le maculait. Cette foutue substance avait tendance à sécher et à coller, alors il resterait forcément des traces. Puisque Lanalia venait à peine d’être soignée et qu’elle était encore en proie à la douleur, il ne pouvait pas se permettre de frotter la peau comme un cinglé.

Isolde était heureusement quelqu’un de rapide et d’efficace. Elle revint avec le pot déjà ouvert, que Quinlan prit en hochant la tête. C’était bien ça. Sans attendre, il prit une grosse noisette de la crème odorante qu’il passa sur les blessures désormais invisibles de Lana.

— La douleur devrait passer maintenant.

Tendant de nouveau le pot à Isolde, Quinn la remercia.

— Oh et tu devrais en mettre sur ta main aussi.

L’urgence était passée : le guérisseur soupira. Que s’était-il donc passé, bon sang ? Lana n’avait apparemment rien fait pour s’attirer un sortilège aussi maléfique, même si ses blessures n’avaient rien eu de létal. La réponse vint d’Isolde, qui laissa échapper des informations nouvelles et plutôt… surprenantes. Clemens et elle avaient failli brûler vifs à cause du Comte. Brûler. Vifs. La veille. Clemens.

— QUOI !?

Le visage de Quinlan s’empourpra et sa voix se fit bien plus rauque qu’à son habitude. Ses yeux noisettes brillèrent soudain d’une flamme destructrice et ses traits se déformèrent de rage… Ou plutôt, de frustration et d’incompréhension.

— Et pourquoi je suis pas au courant !? Il sait très bien que vous pouvez venir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit chez moi si vous avez besoin d’aide, merde, pourquoi on m’a pas prévenu !?

Bonjour, impuissance, ma vieille amie. Plus que de la rage envers le Comte — qu’il détestait tout de même allègrement — Quinlan se sentit profondément inutile en tant que guérisseur. Il pourrait être fier en tant que prof, si ses enseignements avaient porté leurs fruits, mais il découvrait qu’il ne supportait pas que Clemens se passe de lui pour quelque chose de cette importance. Merde, il aurait pu crever, et Quinlan n’en aurait rien su ? Bouillonnant de colère, il se mit à arpenter l’infirmerie comme un lion en cage.

— Putain, il est où ? Il a cours…? Il va bien au moins !? Me dis pas qu’il est en train de se planquer à lécher ses blessures tout en attendant que ça passe comme le connard bouffi de fierté qu’il est !

Quinn émit un cri de rage en continuant à faire les cent pas dans l’infirmerie, avant de finir par hurler sa frustration.

JE SERS À QUOI MOI AU FINAL !?


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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyDim 25 Oct 2015 - 23:22

Les chaudes mains de Quinlan étendirent le baume sur la peau de mon ventre et la sensation de douleur s'est tout de suite atténuée, libérant suffisamment d'espace dans mon cerveau pour que je parvienne à entrevoir le plaisir que me procuraient ces caresses qui se voulaient cette-fois très professionnelles. La situation allait bientôt devenir gênante alors je croisais les doigts mentalement pour qu'il ait bientôt fini de provoquer tous ces frissons... il fallait dire que certaines lacérations s'étaient étirées jusqu'à la lisière de ma culotte et que ses doigts se promenant jusqu'à mon bas ventre me donnaient légèrement chaud. Comment était-il possible que, toujours en état de choc par rapport à ce réveil pour le moins inhabituel, j'éprouve néanmoins ce genre d'émotions? Parfois les réactions physiologiques sont plus fortes que tout.

Il invita Isolde à étendre le même baume sur sa main, après que celle-ci eût effectivement affirmé qu'elle était venue à l'infirmerie non pas pour des raisons personnelles, mais bien parce qu'elle avait eu besoin des compétences en médicomagie de Quinlan.

- Je ne sais pas si j'ai été attaquée pendant le rêve ou si la douleur a été à l'origine de l'horrible cauchemar que j'ai fait... Tout ce que je sais c'est qu'hier je me suis couchée comme d'habitude et que je me suis réveillée comme ça ce matin.

J'essayais de réfléchir à ma journée d'hier pour essayer de comprendre ce qui aurait pu être à l'origine de ce sortilège qui m'avait été lancé. Hier avait été une journée tout à fait ordinaire, au cours de laquelle j'avais tranquillement fait le ménage de mes cours, répondu à ma correspondance et lu... Isolde a repris la parole et j'ai fixé mes prunelles émeraude sur elle alors qu'elle racontait l'épisode dont elle et Clemens avaient été victimes la veille. Mon regard s'est agrandi d'horreur. Brûlés vifs ? Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Elle mentionna qu'elle croyait que le Comte était à l'origine de ce sortilège et que cela découlait probablement d'une provocation à son endroit, même si la conséquence était pour le moins disproportionnée... C'est là que j'ai flashé. Hier, dans la soirée, j'avais pris une paire de ciseaux et j'avais décidé de couper le bas des rideaux de mon baldaquin, parce que j'en avais marre qu'ils ne soient pas au niveau et qu'ils tombent sur le sol de manière disgracieuse. Je voulais qu'ils soient pile au niveau du sol, sans lui toucher. Oui, il m'arrive de faire des obsessions sur des détails. Était-ce ce qui avait mis le Comte en rogne contre moi? Avait-il voulu me découper comme j'avais découpé le tissus? Était-ce vraiment possible? Mes cheveux se sont hérissés sur ma nuque et j'allais prendre la parole après Isolde quand Quinlan m'a devancé, me faisant sursauter.

Il était en train de nous faire une sacré saute d'humeur, là. Je l'ai regardé, ouvrant de grands yeux, pas tellement sûre de comprendre d'où provenait exactement toute sa rage. Sa voix était rauque, son teint rouge de colère et ses yeux exprimaient une intense frustration. Et plus il parlait, plus sa colère semblait s'amplifier ; il était vraiment remonté. J'ai pas pu m'empêcher de noter que sa pensée semblait entièrement dirigée vers l'état de santé de Clemens, et ça m'a fait froncer les sourcils, principalement parce que je trouvais ça vachement impoli envers Isolde, qui venait de dire qu'elle aussi avait presque été transformée en méchoui la veille. C'était tellement peu professionnel que n'importe quel abruti des relations humaines aurait quand même compris que quelque chose se passait entre Quinlan et Clemens. Quoi, je l'ignorais cependant. Mais ça m'a à la fois surprise et contrariée.

J'ai attendu qu'il s'éloigne un peu après avoir laissé échapper sa colère sous forme d'un cri rageur et je me suis tournée vers Isolde.

- Et toi, alors, est-ce que tu vas bien ? ai-je demandé doucement, sincèrement inquiète. Tu n'as pas été blessée par les flammes au moins?

Et j'ai lancé un regard réprobateur à Quinlan, même s'il y avait peu de chances qu'il s'en rende compte, dans l'état où il était.
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyLun 26 Oct 2015 - 20:47

Sans un mot, Isolde regarda Quinlan étaler le baume sur le ventre de Lanalia et saisit ensuite le pot avec un hochement de tête reconnaissant. L'odeur de menthe poivrée se répandit autour d'eux alors que la plante diffusait son froid bienvenu sur la paume de la Phénix. Isolde fit de nouveau bouger ses doigts, comme pour chasser les derniers relents douloureux. Ils n'avaient pas l'air endommagé, heureusement.

Les explications de Lanalia étaient loin de la rassurer. Ainsi le comte attaquait sans raison maintenant. Un frisson la parcourut. Et si Neal n'était pas arrivé à temps la nuit dernière ?

Et alors vint l'explosion. Isolde sursauta violemment en entendant le cri du guérisseur et le pot en verre s'échappa de ses doigts pour s'écraser bruyamment sur le sol. Son autre main se crispa sur le bras de sa camarade. Elle avait parlé de son attaque principalement pour informer Lanalia, et en partie sous le coup d'une colère contre le comte qui refaisait doucement surface. Comment pouvait-elle savoir que Clemens n'avait rien dit à Quinlan ? Et comment pouvaient-ils être si proches et ne même pas se dire ce genre de choses ? Quinlan n'aurait pas dû l'apprendre de sa bouche à elle. Et maintenant il allait sûrement en vouloir à Clemens. Et Clemens lui en voudrait à elle d'avoir balancé l'information sensible. Par Merlin, quelle idiote ! Elle laissa Quinlan exprimer sa rage, le fixant des yeux, tremblant très légèrement sous le coup de la colère du guérisseur.

- Clemens va bien ! Ton frère est arrivé presque tout de suite, il a éteint les flammes et il nous a amené dans son appartement pour nous soigner. Il n'est pas blessé, il reste juste quelques marques, mais ça va je t'assure ! Il était 3 heures du matin au moins, on n'a pas voulu te réveiller...

Aucune excuse ne serait vraiment valable, elle le savait. Et Quinlan serait sans doute encore plus furieux de savoir que Neal était impliqué puisque, visiblement, il ne lui avait rien dit non plus.

- C'était seulement quelques brûlures superficielles. Neal a tout de suite vu que ce n'était pas grave, sinon on serait venu te voir, évidemment.

Mince, elle devrait éviter d'appeler son professeur par son prénom si elle ne voulait pas que Lanalia se fasse des idées. Les dernières phrases du guérisseur la firent hausser les sourcils, et une pointe d'énervement resurgit en elle.

- Clemens peut être trop fier parfois, mais pas au point de se laisser crever seul dans un coin ! Et merci de ne pas le traiter de connard ! On était bourré, on a fait n'importe quoi, ton frère est arrivé et ça s'est arrangé ! On avait pas envie de te réveiller, pas moi en tout cas, je me sentais déjà assez bête que Neal nous trouve comme ça.

Elle avait haussé la voix à son tour, sa colère pas totalement éteinte rejaillissant brutalement. Et merde, elle était venue pour avoir du calme après la violente dispute du matin... Entendre à nouveau crier ainsi maltraitait ses nerfs. Elle enfouit sa tête dans ses mains, soupira profondément, et releva la tête pour répondre aux questions soucieuses de la Sinistros.

- Oui je vais bien, merci, physiquement en tout cas. Mon épaule a souffert et j'ai encore un peu mal, mais c'est tout. Par contre, j'ai vraiment eu peur sur le coup.


Elle se baissa alors pour réparer le pot en morceau sur le sol. Un silence, pesant, tomba sur la salle alors que Quinlan continuait de fumer sur place. Elle comprenait que le guérisseur soit blessé ; elle-même le serait si quelqu'un qu'elle aimait lui cachait ce genre de choses. Mais elle le connaissait trop mal pour deviner l'impact de cette non-révélation.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyMar 27 Oct 2015 - 8:23

Quinlan était trop furieux pour garder son professionnalisme. Une seule chose importait, une seule question : pourquoi Clemens ne l’avait pas prévenu !? Sans considération pour les sentiments d’Isolde et oubliant un temps la présence de Lanalia, Quinlan hurla, cherchant à prendre connaissance de ce qu’il était censé savoir.

La mention de Neal, son frère cadet, contribua à le calmer, mais malheureusement pas assez. Les pseudo-justifications d’Isolde ne tenaient pas debout, qu’elle le veuille ou non, et ça, par contre, ça le mettait dans tous ses états.

— Isolde ! C’est mon putain de boulot de me faire réveiller en pleine nuit quand on a besoin de moi ! Neal sait ce qu’il fait et il sait se débrouiller mais ça reste un foutu botaniste. Je suis le guérisseur ici ! J’ai une putain de responsabilité envers vous !

Ne tenant pas en place sous l’effet de l’adrénaline, Quinlan essayait de réfléchir le plus calmement possible. Peine perdue, évidemment, surtout quand Isolde continuait à remettre une couche de mauvaise foi et de justifications foireuses.

Évidemment !? Ah bon, pour moi c’est pas forcément évident, il faut que vous attendiez de mourir avant d’aller perturber le pauvre petit sommeil du mec qui est payé pour s’occuper de ce genre d’urgence !? Et surtout, n’oublie pas de laisser les choses empirer la prochaine fois que tu te sens bête.

Le guérisseur souffla un bon coup, essayant encore une fois de se calmer. Il pouvait le faire, prendre du recul, se mettre à la place de ces post-ados aux réflexes stupides, et de se dire que finalement, il y avait eu plus de peur que de mal. Neal connaissait ses compétences et leur étendue : si les blessures d’Isolde et Clemens avaient vraiment été graves, il n’aurait pas laissé Quinlan dormir. Sois rationnel, Quinlan. Tu gueules, mais y’a aucune raison valable… Enfin presque.

Il se prit la tête dans les mains et respira profondément. Il fallait qu’il se calme. Sa rage bouillonnante se mua alors en une colère froide, pas forcément plus rassurante.

— La prochaine fois que vous êtes bourrés et que vous vous blessez comme des cons, souvenez-vous qu’il y a quelqu’un qui sera ravi d’être réveillé pour réparer vos conneries, et dont, par le plus grand des hasards, c’est le métier.

Revenant vers Lanalia et Isolde — il s’en était un peu éloigné sous le coup de son impressionnante explosion — il baissa d’un ton et tenta de redevenir un minimum professionnel.

— Lanalia, physiquement je ne peux plus rien faire, mais si tu veux en parler, il n’y a pas de soucis. Ce Comte commence à me rendre fou aussi. Isolde… J’aimerais quand même voir tes blessures. Neal est loin d’être mauvais, mais si c’est le Comte qui vous a renvoyé un sort à la tronche, on ne peut pas être sûr de la nature exacte de ce sort…

La voix de Quinlan s’affaiblit jusqu’à devenir un murmure presque chevrotant.

— Et puis c’est mon boulot de veiller sur vous. Que vous le vouliez ou non.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyMer 28 Oct 2015 - 4:10

Mais oh my god. À quoi j'étais en train d'assister là? Quand Isolde s'est un peu énervée contre Quinlan et que celui-ci a continué de remonter la manivelle de sa propre frustration, j'ai clairement compris que quelque chose se passait entre tout ce petit monde et que j'étais pas du tout incluse dans le lot. Ils avaient beau dire, le vrai thème de la conversation n'était plus du tout en rapport avec cette histoire de Comte, ou même avec cet épisode à la Salem que Clemens et Isolde avaient vécu hier soir.

Mon regard alternait entre les deux alors que j'étais de plus en plus frappée par la familiarité avec laquelle ils s'exprimaient l'un à l'autre. De quoi était-il vraiment question, exactement? Je l'ignorais et j'avais beau me faire un tas d'hypothèses, je savais que c'était inutile. Au fond, ça ne me concernait pas. Je connaissais Clemens mais je n'avais jamais été proche de lui, même si depuis notre aventure au fond des bois en décembre je nous sentais plus liés que jamais. Je ne connaissais pas vraiment Mr Fitzsimmons, le frère de Quinlan, et à vrai dire, je ne connaissais pas davantage Isolde. Je pense que ce qui m'a le plus surprise, ça a été de me rendre compte qu'en définitive, Quinlan m'était aussi totalement inconnu. Il fallait dire que nous n'avions pas beaucoup parlé, lors de la nuit que nous avions passée ensemble...

Alors au final, mieux valait sans doute rester en dehors de tout ça. Je me suis assise sur le rebord du lit, les pieds au sol, prête à tout simplement quitter l'endroit en douce... quand Quinlan est revenu vers nous deux, visiblement plus calme.

Franchement, j'ai du mal à décrire la façon dont je me sentais sur le moment. J'étais encore frustrée de sa grandiloquente colère en raison de son déni évident de l'état d'Isolde au profit de celui de Clemens, mais j'étais aussi profondément irritée par la réaction démesurée qu'il avait eue, parce que jamais je ne l'avais vu se faire du souci pour quelqu'un autant qu'il semblait s'en faire pour l'ancien Serdaigle. Ça m'apparaissait inapproprié aussi vis-à-vis moi, vu comme j'avais failli être éviscérée dans mon sommeil. So much pour mon état de choc, non, c'était son débordement d'émotions qui avait pris toute la place. Mais c'est sa dernière réplique qui m'a fait réagir le plus. Comme quoi c'était son boulot de veiller sur nous. Si ça avait vraiment été le cas, n'aurait-il pas contenu temporairement ses émotions personnelles pour s'assurer de prendre soin de MOI plutôt?

Putain, j'étais jalouse, ok ça va je l'avoue. Qu'est-ce que ça me prenait de plus qu'une FUCKING ÉVISCÉRATION pour attirer son attention, et la garder UN PEU PLUS QUE 2 MINUTES? Depuis cette fameuse nuit, je rêvais à lui, je cherchais à créer des occasions, j'espérais qu'il me réécrirais ou m'inviterais à nouveau ou je sais pas quoi, n'importe quoi pour me donner encore de ce plaisir que j'avais eu et dont j'avais pas encore envie de me passer, mais rien. Plus rien. Il m'avait superbement ignorée. Au début je m'étais tout simplement dit que c'était une histoire d'un soir et sans plus. Mais normalement, c'était moi qui décidait de ce genre de chose, c'était moi qu'on relançait et moi qui posait les limites. Là, son indifférence m'avait prise de court. J'avais pourtant eu l'impression que lui aussi avait pris son pied avec moi, mais peut-être m'étais-je trompée? Et ce matin, pour une fois que j'avais le motif suffisant pour l'obliger à cesser de faire comme si je n'existais pas (bon, j'avoue que je m'en serais quand même passé vu la terreur et la douleur ressenties, mais quand même...), voilà qu'il s'en moquait quand même.

Bref, je me tapais une crise de gamine à l'intérieur de ma propre tête, comme d'habitude, trop censurée pour laisser libre cours à cette colère même si ça m'aurait pourtant tellement fait de bien. J'ai baissé les yeux, sentant mes joues se colorer de rouge, et j'ai tenté de prendre sur moi. Rien à faire. J'avais plus envie d'être ici, de toute façon j'avais aucun rapport ici. Leur petite bande ne m'incluait pas et leurs histoires m'étaient étrangères et leurs relations m'étaient inconnues et tous leurs petits secrets, j'en n'avais rien à foutre. Alors, non, j'avais pas envie d'en discuter.

- T'inquiètes, tout va bien. Merci pour les soins.

Nul besoin de vous préciser la froideur de mon ton et la colère qui se lisait sur mon visage.

- Isolde, merci aussi, j'espère que ton épaule ira mieux.

Et je me suis levée, ai resserré mon peignoir et ai commencé à marcher vers la sortie, furieuse.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyJeu 29 Oct 2015 - 18:24

La réaction d’Isolde n’avait fait qu’aggraver la colère du guérisseur, et elle-même sentait qu’elle risquait à nouveau de perdre le contrôle de ses émotions. Le flot de reproches agressifs lui fit de nouveau hausser la voix.

- Arrête de me hurler dessus bon sang ! J’ai jamais dit que j’avais des idées intelligentes quand j’étais bourrée !

Et ne me reproche pas le fait que Clemens ne t’ait rien dit. Parce que c’était cela, le vrai problème, non ?! Il se fichait un peu des blessures de la jeune femme, puisqu’il n’avait même pas daigné s’en inquiéter.

Ses excuses semblaient peut-être hypocrites aux yeux du guérisseur, mais Isolde était sincère. Son esprit embrumé par l’alcool avait spontanément fait confiance aux compétences de Neal et sa réflexion s’était arrêtée là. Tout ce qu’elle avait voulu ce soir-là, c’était s’asseoir au chaud et en sécurité, et il ne lui avait pas paru utile de réveiller le guérisseur alors que son frère s’était proposé de les aider. Avec du recul, c’était sûrement stupide ; mais comme elle l’avait dit, les gens saouls prennent rarement des décisions censées.

En plus, elle trouvait le discours de Quinlan particulièrement infantilisant. Il était guérisseur, d’accord, mais il était là pour les soigner, pas pour les protéger. Pour ça, il y avait les Aurors qui patrouillaient à Avalon. Il se prenait pour Superman, investi d’une mission de sauveur parce qu’il avait fait des études de médicomagie ? Elle avait l’impression d’être une gamine qu’on devait aider malgré elle-même. Qu’il lui reproche la stupidité de sa décision, d’accord ;  qu’il en déduise qu’elle n’était qu’une idiote et qu’il l’attaque ainsi, c’était fort de café.

- C’est ton boulot, et j’ai fait une connerie. Mais c’est pas pour autant la peine de me parler comme si j’étais la dernière des abruties, dit-elle d’une voix presque aussi froide que celle de Quinlan.

L’atmosphère de l’infirmerie avait perdu 10 degrés en quelques minutes. Isolde vit enfin que Lanalia peinait aussi à contenir son propre énervement, alors que se voix glaciale leur adressait des remerciements secs et lapidaires. La pauvre, elle qui venait de faire attaquer et tombait en plein drama. Brusquement, la Sinistros se leva et partit d’un pas furibond vers la porte. Isolde bondit à sa suite.

- Non non attends, reviens !

Elle rejoignit sa camarade et lui saisit doucement le bras, lui proposant de revenir s’asseoir auprès d’eux. Son propre coeur battait à cent à l’heure sous le coup de l’émotion et elle avait une folle envie de partir en courant à son tour. Mais refuser à Quinlan de voir ses blessures n’arrangerait pas la situation, et au moins, elle serait fixée sur son état. A contrecoeur, et sans un mot, elle alla s’asseoir sur le lit voisin de celui de Lanalia et tira le rideau entre elles, d’un geste un peu trop brusque qui trahissait encore son état de tension.

Tournant le dos au guérisseur, elle ôta son pull et le posa sur le lit. Sa peau était encore un peu rouge par endroit, sur les bras et surtout sur son épaule gauche, mais les soins de Neal avaient été efficaces. C’était son mental, plus que son corps, qui voulait de l’aide. Elle avait un besoin presque douloureux de parler de ce qui s’était passé à Poudlard ; mais à quoi bon, si Quinlan était trop préoccupé par son amant pour l’écouter ? Les yeux clos, elle laissa sa tête tomber en avant en signe de lassitude, soupira profondément et se mura dans le silence.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyJeu 29 Oct 2015 - 19:36

Dans son coup de sang, Quinlan avait manqué à toutes ses obligations de guérisseur, alors même qu’il rappelait à Isolde qu’il en était un et qu’ils auraient dû le réveiller pour qu’il leur vienne en aide. Seulement, on parlait de Clemens là, et pas juste d’une pauvre cheville tordue ou d’une égratignure sur la main. Non, ils avaient failli mourir. Brûlés. À cause de leur connerie. En se mettant trois millièmes de seconde à la place de Quinlan, ce n’était pas dur de comprendre sa panique et son soudain manque de professionnalisme.

Il essayait par tous les moyens de se calmer, ce qui était d’autant plus difficile qu’Isolde en rajoutait à chaque fois une couche. Elle tendait presque le bâton pour se faire battre, mais non, Quinlan n’irait pas l’insulter et la traiter de ‘dernière des abruties’ même s’il le pensait très très fort. Clemens en avait déjà pris plein la gueule alors qu’il n’était même pas présent… C’est bon. On va se calmer et revenir à l’essentiel.

Sauf que… Lanalia était déjà en train de se barrer, furieuse du comportement indigne de Quinlan. Ce dernier se prit la tête dans les mains et laissa Isolde retenir la patiente qu’il avait honteusement délaissée. Non seulement il était inutile en tant que guérisseur mais il n’était même pas foutu de faire son boulot correctement.

T’es qu’un raté, Quinlan. Une merde.

Non, pas toi. Il essaya de la chasser de son esprit, cette petite voix mesquine, sans réel succès. Faisant un pas vers Isolde qui tirait le rideau entre son lit et celui de Lanalia, il s’efforça de ne prêter aucune attention à ces murmures qui venaient de sa propre tête.

Ils auraient pu crever, et t’aurais rien pu faire. Rien. Tu sers à rien. Qu’est-ce que tu fous là ? C’est pas ta place. Tu sers à rien. Tu brasses du vent. Tu n’as aucune importance.

Il savait pertinemment que ce n’était pas vrai mais il n’y avait rien de rationnel dans ce qu’il se passait dans sa tête. Prenant une grande inspiration, il observa le dos rougi d’Isolde et vérifia d’un sort si la brûlure n’était pas plus profonde que ce qu’ils auraient pu imaginer.

— Ça ira. Évite les douches ou les bains trop chauds pendant quelques jours et ça guérira vite.

Toute trace de colère s’était évanouie dans la voix de Quinlan, qui n’était animée seulement que par une grande lassitude. Il s’inquiétait plus que de raison pour eux, c’était sa seule bonne excuse pour cette explosion de panique. Il annonça d’une voix éteinte qu’elle pouvait remettre ses vêtements, et il passa de l’autre côté du rideau pour revenir vers Lanalia, arborant une mine toujours aussi misérable.

— Excuse-moi pour cet interlude imprévu. Je ne peux vraiment rien faire de plus, mais si tu veux rester ici pour te reposer aujourd’hui, il n’y a pas de soucis. Enfin, je comprendrais aussi que tu veuilles le faire dans ta chambre… Mais si jamais le Comte s’en prend de nouveau à toi, je serais directement sur place.

C’était le mieux qu’il pouvait faire pour essayer de se racheter, même un minimum. Ce serait loin de suffire, il en avait conscience mais, il fallait bien un début.

T’es pitoyable, Fitz.
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MessageSujet: Re: Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT]   Un peu de soutien, ça peut pas faire de mal [QUINLAN, LANALIA ET OUVERT] EmptyDim 1 Nov 2015 - 21:03

J'ai entendu Isolde s'agiter derrière moi et m'interpeler, avant de sentir sa main s'accrocher à mon bras pour me proposer de revenir vers eux. Honnêtement, je voyais pas bien les raisons qui pourraient m'amener à rester, mais mon regard s'est posé sur son visage encadré de bouclettes brunes et je me suis légèrement radoucie. Bon, au moins, ça prouvait qu'elle n'avait pas fait exprès de me faire sentir comme une exclue. Et puis une pointe de curiosité se faisait sentir en moi, me poussant à rester pour en savoir davantage sur ce qui était arrivé à Isolde et Clemens et savoir si ce qu'ils avaient vécu pouvait être lié à ce que moi je venais de vivre. Avais-je bel et bien été victime du Comte ?

Je me suis donc dirigée vers le lit que je venais de quitter, la tête basse, évitant de regarder Quinlan, et me suis rassise en gardant le silence pendant que le guérisseur examinait les blessures de la Phénix et prodiguait ses conseils. J'ai quand même été soulagée pour Isolde que son état ne soit pas plus grave que ça. Ça me donnait des frissons dans le dos d'imaginer ce que les étudiants étaient en train de subir en ce moment... L'immolation? Les lacérations du corps? Je repensais à la terreur que j'avais ressentie en me réveillant ce matin et je sentais mon corps se remettre à trembler comme une feuille, ma bouche s'assécher et la douleur revenir me hanter, comme un souvenir toujours aussi cuisant. J'ai écarté les pans de tissus et j'ai jeté un oeil à mon ventre, incrédule, confuse.

J'ai été distraite par Quinlan qui revenait vers moi avec un air mi-piteux, mi-las. J'ai levé les yeux vers lui en soupirant et en recouvrant à nouveau la peau nue de mon ventre désormais lisse. Le fait qu'il s'excuse a fait redescendre un peu ma colère, mais pas assez pour que je cesse de lui en vouloir. Tout se mélangeait dans ma tête en ce moment, et je voyais bien que le choc que j'avais subi ce matin nuisait grandement à mon jugement. J'étais une personne hypersensible à la base et ça ne me rendait que plus sensible encore... J'avais l'impression d'être une mine prête à exploser au moindre toucher. Pourtant, dans mon cas, l'implosion était la seule avenue possible, ce qui risquait de me rendre complètement folle si ça arrivait. L'implosion, contrairement à l'explosion, obligeait une retenue et un refoulement qui faisait craquer les psychés les plus solides.

- Ouais, c'est ça. Espérons juste que le Comte ne m'attaque pas en même temps qu'il s'attaquera à Clemens, parce que je pense bien que tu me laisseras mourir.

Wow... Presque pas passif-agressif. Encore un effet secondaire du fait de vouloir tout garder pour soi. Quiconque croit qu'il y arrive est simplement inconscient des petites fuites d'émotion qu'il laisse s'échapper. Merf, tant pis, car après tout, je le pensais. J'ignorais complètement ce qui se passait entre eux et franchement j'avais même pas envie de le savoir, mais après avoir été témoin de la petite scène entre Isolde et Quinlan, j'avais suffisamment de perspicacité pour comprendre que ce dernier avait un attachement particulier envers mon ancien collègue de Serdaigle.

Finalement, je savais pas du tout pourquoi j'étais restée. L'ambiance était à chier (mon commentaire passif-agressif n'avait pas aidé non plus) et je me sentais encore tremblante et nauséeuse, ce qui semblait vouloir s'empirer avec le temps que je passais ici. J'ai levé les yeux au ciel et je me suis levée, sans échanger un regard ni avec Quin ni avec Isolde. Sans demander la permission, certaine que le guérisseur devait en avoir en stock ailleurs, je me suis emparé du baume des songes que j'ai fourré dans la poche de mon peignoir, sachant que la douleur reviendrait peut-être au cours de la journée et n'ayant pas du tout envie de la ressentir à nouveau.

- En tout cas.

Et sur ces trois mots vides de sens mais prononcé avec un ton rempli de sous-entendus, je me suis dirigée vers la sortie et j'ai quitté l'endroit sans un autre mot, sans un autre regard.
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