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 Divagations au clair de lune.

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Isia N. O'Hara
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MessageSujet: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMar 1 Déc 2015 - 15:34


HRP:

Le 14 février, 23h et des poussières.

Isia avait quitté le bal de la Saint-Valentin avec la célérité de Cendrillon aux douze coups de minuit. Son carrosse n’était pas devenu citrouille, à moins que les Aurors aient été les victimes d’un petit farceur. La sorcière avait également conservé ses deux souliers mais laissé en arrière une compagnie des plus agréables. A chacun sa perte, à chacun son conte. Sauf que sa vie était loin d’être un récit féérique. Il n’y avait aucune bonne fée qui s’était penchée sur son berceau et encore moins de Prince charmant se languissant de sa réapparition. Par contre, il existait bien une sorcière, plutôt un sorcier, adepte des forces du mal, dans son histoire. Arrivée à l’aile Est du château, elle poussa la porte de la chambre qu’on lui avait attribuée en attendant qu’elle reçoive l’officielle et prit place sur son lit. Son chat, qui était une petite femelle Sacré de Birmanie, vint en ronronnant quémander quelques caresses qu’Isia lui offrit en souriant.

Dans cette chambre, dans cet endroit, elle étouffait. Alors, frappée par une prise de conscience soudaine, elle enfila de nouveau sa cape, prit son carnet et sa plume, attrapa sa boule de poil et fila retrouver la nature. Sa précieuse baguette dans sa poche droite, elle suivit les sentiers qu’elle quitta pour retrouver la quiétude du bois. Un calme relatif, fait de bruits nocturnes, de craquements et du sifflement de l’air qui caressait les branches et feuillages des arbres environnants. Malgré la possible dangerosité du lieu, elle se sentait bien. Apaisée.

Elle s’assit sur une souche et libéra son animal qui, d’abord peureux, commençait à humer les alentours en avançant prudemment. Elle l’observa un moment faire et, quand elle fut suffisamment sûre de l’absence de danger, sortit son carnet et commença à tracer quelques lignes sur une page vierge. Elle n’avait alors rien en tête quant à ce que serait son oeuvre, juste l’envie de créer des formes aléatoires qui donneraient peut-être naissance à quelque chose de construit. C’était presque les yeux fermés qu’elle faisait dériver sa plume sur le papier, celle-ci crissant sur la matière au fur et à mesure que l’encre s’imprimait. Puis, quand elle jugea qu’il était temps d’examiner le contenu, elle fut stupéfaite de découvrir le résultat. Dans les arabesques se dégageait avec puissance un prénom dont les contours étaient bien marqués, ces derniers ressortant en relief sur les formes évanescentes. Azphel.

Par Merlin, cette rencontre avait bien plus marqué son inconscient qu’elle le pensait. Sans attendre plus, elle déchira puis froissa la page afin de faire disparaitre toute preuve de son inclinaison. Ce n’était pas.. bienséant. Il était Sang-Mêlé, il était Serpentard, il était Suborneur, plaidait sa raison. Sang-Mêlé, Sang-Pur, cela avait-il réellement de l’importance ? Et puis, quelques Serpentard pouvaient être dignes comme.. Rowan ou Daphné. Depuis quand tombait-elle dans les clichés ? Voilà ce qu’argumentait sa passion en laissant sciemment le côté séducteur du sorcier de côté. Car c’était sans doute là le siège de son malaise. C’était un homme à femmes. Le pluriel était ici de mise. Pouvait-elle accepter d’être un nom perdu au milieu de centaines d’autres ? Aucunement. Son égo ne le supporterait pas. A terre, elle écrasa du pied le papier froissé qui s’intégra peu à peu à la terre. Jugeant intéressant le geste de sa maitresse, Estrée s’approcha de sa jambe et réclama des caresses. L’Ecossaise se pencha alors, attrapa l’animal et l’attira à elle pour de tendres affections faites de câlins et de baisers.

« Toi. Confidente de mes peurs, de mes envies et de mes attentes, qu’en penses-tu ? Devrais-je me brûler les ailes ? Laisser libre cours à la frénésie ? Boire le calice jusqu’à la lie ? » Isia suspendit ses caresses et attendit une réponse. Les yeux céruléens de son animal se braquèrent alors sur elle et semblèrent s’immiscer dans son être, si bien qu’elle frissonna. Lentement, une opinion gagna son esprit tourmenté. « Ah. Fort bien. Laissons alors aux libérés la joie de faire ce qui leur plait et à nous la pesante Renommée. » Elle inspira. « Que dis-tu ? Que je.. ? » Elle se rapprocha de son chat, tendit l’oreille à ses miaulements avant de reprendre ses caresses. « .. je dois le haïr. Quelle diablesse. »
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Azphel Lamar
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMar 1 Déc 2015 - 17:59

Le convois des Aurors au départ de la soirée de Saint Valentin avait eu un goût étrange. Quelques notes de regrets relevées d'épices, des bouchées de contrariété sans saveurs. Pire que tout, la désagréable sensation d'avoir été privé de dessert. Azphel était frustré, il était loin d'avoir passé la soirée qu'il avait espéré. L'idéal aurait été d'en repartir saoul, au bras d'une inconnue pas forcément intelligente. Ils auraient passé une agréable nuit et il se serait débarrassé d'elle sans regrets.
Les cinq verres de punch ne l'aidait pas à ne plus penser à la soirée.

Les murs d'Haveirson lui semblèrent plus que jamais dépourvus d'âme et de chaleur, pourtant l'intérieur y était on ne peut plus douillet avec les feux qui flambaient ardemment dans les cheminées. La soirée, couplée à l'alcool, avait atteint son moral plus qui ne l'aurait cru. Il lui faudrait la nuit de sommeil à venir pour oublier, mais il ne se sentait pas sommeil ni le coeur à tourner sur lui-même dans un lit vide, cédant au flot continu de ses pensées corrosives.
Le sorcier resta un instant à suivre les directives de ses pieds dans les couloirs, sans but, sans envies.

Finalement, il quitta la demeure pour la fraîcheur extérieure, moins agressive que la période de l'année ne le laisserait normalement penser. Il portait encore son costume de soirée et sortit dans la pénombre avec toute l'imprudence liée à l'alcool. Il n'avait pas froid, forcément avec le punch qui coulait dans ses veines. Il gagna l'orée des bois non loin de lui et se laissa guider par ce qu'il croyait être son instinct, s'avançant au gré de bruits légers, des frissons de feuilles et de rares hululements sonores. Il sourit en repensant à Megan qui lui avait jeté son jus de citrouille dans la gueule, laissa ses pensées vagabondes sur les courbes de la silhouette parfaite de Lana... se perdit en pensées abstraites concernant Isia...

Des bruits fugitifs éveillèrent l'attention du sorcier, occultant la soirée de son esprit. Il crut d'abord qu'il s'agissait d'animaux qui patrouillaient non loin de lui, mais il se rendit compte en tendant l'oreille que c'était une personne qui parlait faiblement. S'avançant dans sa direction, il eut l'impression de la reconnaître.

« .. je dois le haïr. Quelle diablesse. » chuchota la voix.

Il la reconnu là, cette silhouette fine, ces longs cheveux roux qui brillaient sous l'éclat de la lune. Assise sur une souche d'arbre, tenant un chaton au pelage beige entre ses mains, Isia l'Insaisissable se trouvait dans la même forêt que lui. Il profita du moment de surprise en se trouvant derrière elle pour la regarder un instant, souriant de voir cette étrange coïncidence les placer là tous les deux. L'éphémère en perdait sa définition.

- Re-bonsoir, dit-il doucereusement en s'approchant, les mains dans les poches.

Il porta son regard sur le chat, sentant ses yeux pénétrants fixés sur lui. Il adressa un sourire à l'animal destiné à lui montrer qu'il n'était pas hostile, mais après tout il ne devinait pas ce que pensaient les animaux et peut-être l'adorable créature ne serait pas de son avis.
Se positionnant à côté d'Isia il resta debout en se faisant la réflexion qu'il n'y avait pas assez de place pour qu'il s'assoit à côté d'elle. Tant pis c'est pas grave. Finalement, il s'assit par terre, face à elle et à la boule de poils dans ses mains. La lune au dessus d'eux éclairait suffisamment pour qu'on devine sur leur visage quelques émotions, bien que les éclats dans leurs yeux demeureraient masqués.

- Si j'avais pensé que nous nous reverrions aussi rapidement, je ne l'aurais pas cru. Je me ballade rarement en hiver, bien que la compagnie de la forêt, ses chants si particuliers, soient d'agréable compagnie.
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMer 2 Déc 2015 - 17:50




La prédatrice, la chasseuse nocturne avait dû le sentir, savoir que quelqu’un s’approchait, mais ne fit aucun mouvement en ce sens. Non, elle préférait la voix de sa maîtresse, alliée à ses douces et agréables caresses et ronronnait de plus belle, ce qui masqua les possibles bruits qui auraient pu indiquer à la sorcière la présence d’un intrus. Car il en était un, dans cet espace qu’elle croyait sien, propre à recevoir ses pensées dénuées de tout philtre. La lune aurait dû être son seul témoin, complice muette de la bataille qui s’était engagée entre sa raison et sa passion. Alors, quand elle entendit la voix d’Azphel, Isia sursauta si violemment que le chat, prit d’un réflexe rapide, bondit hors de ses bras.

« Azphel ? » demanda-t-elle, aussi perplexe que bouleversée en se tournant vers lui. C’était bien lui, même si elle avait du mal à le croire. L’homme avait ses traits, sa démarche, son accent. Il ne pouvait pas y avoir erreur. Soudain, des pensées firent accélérer son coeur qui aurait pu fuser hors de sa poitrine tant il battait fort. Qu’avait-il entendu ? Le papier était-il bien enfoui dans le sol ? Isia aplatit alors un peu plus dans la terre ce qu’il ne devait pas voir et tenta de regagner un calme. Si il avait tout entendu, il possédait des cartes qu’elle n’avait plus. Il pouvait alors la manipuler avec aisance tout comme écraser ce qu’il restait de son coeur de son poing vaillant. Sa carnation perdit une teinte. Si elle avait eu des crocs, sans doute aurait-on pu la croire Vampire. Il lui fallait une stratégie. Avait-elle dit son prénom ? Non, elle n’avait pas dû faire cette erreur. Sûrement pas. Peut-être. Elle ne savait plus. L’adrénaline bourdonnait dans son crâne et l’empêchait de réfléchir correctement ou de refaire le déroulement de ses phrases.

Estrée, quant à elle, déstabilisée par le sursaut de sa maîtresse, en voulait à la terre entière. Caractérielle, elle lança quelques éclairs en direction de l’intrus qu’elle rangea directement dans la catégorie des indésirables. Il avait beau ne pas se montrer hostile, il l’avait été. Un jour, il aura ce qu’il mérite. La vengeance était un plat qu’elle maitrisait parfaitement. D’ailleurs, pour bien marquer cet état de fait, la créature fit ses griffes contre un tronc d’arbre non loin. Pouvait-il imaginer sa peau à la place de l’écorce ? Bientôt, bientôt..

Isia ne porta pas plus d’attention au comportement de sa noble compagne et arrima ses yeux bleu glacier sur le sorcier. Il parlait, elle entendait mais avait du mal à garder les mots en tête. Quand le silence se fit un peu plus pesant, elle ne sut ainsi pas sur quoi rebondir. L’art de la discussion lui avait pourtant été souvent expliqué, elle s’y était entrainée mais face à lui, tout cela tombait. Il avait décidément trop de pouvoir sur elle. Trop pour qu’elle lui en accorde d’avantage. Etait-ce le fruit des hormones ou le résultat des actions de Celui qui maîtrisait le Destin ? Qu’importe la réponse, elle se trouvait démunie. Une idée naquit alors, naturelle, limpide, l’attaque était la meilleure défense.

« Quelle compagnie préfères-tu ? La chaleur torride des journées d’été, lorsque l’astre solaire illumine de ses rayons immanquables ses cibles ? Le caprice des journées pluvieuses qui, si elles agressent, semblent agréables par la douceur qu’elles affichent quelques fois ? Le piquant de l’hiver qui, subtile, vient caresser ta peau, saisir tes sens et enserrer ton corps si tu as laissé une faille ? D’autres encore.. ? » fit-elle, les yeux étrécis. Il pouvait déceler le défi dans sa voix ainsi qu’un certain décalage. Il sentait que les mots en cachaient d’autres et que ce n’était pas aussi simple qu’il y paraissait. Des métaphores à qui, à quoi ? Le sourire en coin de l’Ecossaise restait indéchiffrable, quoi qu’un peu moqueur.  
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMer 2 Déc 2015 - 20:05

Le feu et la glace, le dicible et l'indicible, l'ombre ; la lumière. La valse de rencontre du bal perdait tout son sens, comme si elle avait résonnée des années auparavant, dans un lointain passé. Isia s'était perturbée quand il s'était annoncé et les émotions avaient assailli son visage comme les vagues agressent les récifs. L'éclat de la lune fit ressortir sa peau de porcelaine, le givre de ses yeux qui se figea en une expression indistincte. Sur le moment, Azphel pensa que la sorcière était bien un mystère à part entière, une énigme qu'il ne résoudrait peut-être jamais.

Le regard d'Isia s'était fait froid, son corps pris d'une raideur anormale, d'une rigidité qui lui convenait peut-être, mais qui ne lui seyait si bien que l'innocente folie ou l'amusement des soirées et leur délibération incertaine quant aux suites du contenu...
La nuit avait peut-être estompé la joie qu'il avait vu plus tôt sur son visage. La forêt étouffait peut-être les émotions qu'il avait cru la voir manifester à son égard. Il se sentait étranger, violant son intimité sans l'intention de le faire, et l'agacement réprobateur de son chat criait lui aussi sa colère, sur la base d'un arbre mais le sorcier devina être l'origine de son tourment. Etait-il indésirable ? Etait-il en fait un monstre aux yeux de la rousse ? Le chat n'avait guère d'importance, lui, dans le fond.

La pensée le paralysait et seul le voile de confort de l'obscurité l'aida à passer outre, à se comporter comme si toute gêne de la sorcière n'était pas du à sa présence. D'ordinaire il se fichait plus ou moins de ce que les femmes pensaient, c'était en général suffisamment extrême pour qu'il le devine, beaucoup d'attirance, ou à contrario de dégout. Isia dansait entre les deux, belle et maligne, froide et fragile, chaude et insensible. Pour la première fois de sa vie, Azphel aurait voulu être un legilimens confirmé, pénétrer de force dans l'esprit de la Serdaigle, s'infiltrer dans ses pensées les plus noires... et les plus osées, mettre à nu ses fantasmes et désirs, ce que son corps, son cœur, ressentaient, les noms qui infiltraient son être de chaleurs incontrôlées... juste pour savoir, si derrière cette apparence de porcelaine se cachait un quelconque intérêt pour lui, un murmure d'envie...

La belle s'échappa de sa peur, de sa surprise, de son mutisme, peut-être de l'écœurement, répondant par énigmes, proportionnellement à sa personne.

« Quelle compagnie préfères-tu ? La chaleur torride des journées d’été, lorsque l’astre solaire illumine de ses rayons immanquables ses cibles ? Le caprice des journées pluvieuses qui, si elles agressent, semblent agréables par la douceur qu’elles affichent quelques fois ? Le piquant de l’hiver qui, subtile, vient caresser ta peau, saisir tes sens et enserrer ton corps si tu as laissé une faille ? D’autres encore.. ? »

Azphel lui sourit généreusement, légèrement séducteur. Ca n'avait pas tellement d'importance dans le fond s'il était méprisé, Isia ne serait la première et certainement pas la dernière à jouer à son jeu pour mieux l'en punir. Elle l'attirait. Bien étrange oiseau aux serres aiguisées qui se pavanait là devant lui, opposant à son regard impertinent et ses frasques, son phrasé et sa poésie, sa candeur et sa beauté désespérément froide. Ses mots étaient beaux, sa langue habile, sa peau blême appétissante, ses lèvres d'apparence gouteuses... et ces cheveux, ce regard... inhabités de la bienséance qui l'habitait pourtant.

Il pouvait peut-être après tout prendre le risque de la connaître, de provoquer ses réactions, sentiments, ses regards voire sa haine de lui. Qu'avait-il à y perdre, lui qui finissait souvent par blesser ou induire en erreur. Une femme de plus ? Une femme de moins. Pas n'importe laquelle lorsque l'on s'essayait à la déchiffrer, mais justement, cela lui prouvait qu'elle valait la peine qu'il chemine vers elle, quitte à être repoussé, quitte à retrouver les bras déshumanisant de la Déception et les nuits sans saveurs de la Solitude.

- J'aime tout ce que tes lèvres viennent d'énoncer, dit-il d'une voix doucereuse, son regard vert imperturbable soigneusement planté dans les yeux d'Isia. La nuit en camouflait l'indécence, mais si le chat reportait son attention sur lui, il y lirait un désir charnel de sa maîtresse. Les saisons se valent les unes les autres et reflètent les comportements humains. La douceur, le piquant, la monotonie... la passion... (ce dernier mot ne sortit que dans un souffle).  Les saisons nous ressemblent et nous complètent, continua-t-il le regard plus vague, dans ses pensées. Elles changent nos humeurs, parfument nos journées de saveurs et s'y incorporent parfaitement. Mon point de vue est-il... dénaturé de sens, Isia ?

Azphel avait replongé son regard sur elle, fait abstraction de la méconnaissance de son interlocutrice et son comportement parfois abrupt. Parler de mots simplement pour en énoncer leur beauté ne le dérangeait pas, si la belle de porcelaine s'engageait dans cette voie, alors il lui tiendrait compagnie, main dans la main avec sa poésie, jusqu'aux heures tragiques de la nuit, celles qui les sépareraient, avec ou sans déception.
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 14:26


Les femmes s’étaient faites saisons entre ses lèvres à elle, entre ses lèvres à lui. Il disait qu’elles se valaient. Quelle terrible interprétation. Isia garda son port de tête altier bien qu’elle fut mécontente de l’analyse du sorcier. Toutes les femmes ne se ressemblaient pas, dans leurs attentes, dans leurs désirs ou dans leur présence. Elles pouvaient être lumière attirante, pluie mystérieuse ou ténèbres entêtantes. Mais peut-être était-ce elle, la différente. Elle qui rêvait de féerie, d’envolées lyriques, de sensualité, de.. mais Azphel souffla un mot qui la fit tressaillir.

Passion. Dans sa bouche, ce mot prenait une toute autre consistance, hautement licencieuse. Ses sens s’embrasèrent. L’ardente flamme courait sur sa peau, étreignait son coeur, ceignait son ventre, à lui en faire perdre le souffle. Un soupir s’échappa néanmoins, timide comme une plainte. « Arrête » aurait-elle voulu être capable de crier. Au lieu de cela, elle était ensorcelée par ses paroles, emprisonnée par ses lèvres qu’elle fixait. La sentence tomba quand il formula son prénom. C’était le sien mais il était si lointain, si méconnu. Il résonnait comme une invocation. « Oui.. » expira l’Ecossaise.

Noyée par ses propres envies, elle ne parvenait pas à refaire surface, sa carapace craquelant sous les regards de l'Abraxan. « Je.. » Fébrile, l’Ecossaise quitta son assise pour se mettre debout et ainsi fuir le combat qu’elle se savait trop faible pour gagner. « Tu parles de saison quand j’imagine des compagnes, toi, le Magicien, capable de contrôler les éléments. Tu parles de ressemblance, de complémentarité quand je rêve de différence et de conflit. Ton point de vue a un sens, qui t’es propre. Le mien est tranchant, sans nuance. Je désire l’impossible, l’unique.. l’excès. » Isia détournait les mots pour se les approprier, leur attribuer des pensées qui n’étaient pas celles qui les avaient fait naitre. Elle jouait en se révélant.

Le chat observait à quelques pas d’eux, veillant à ce que règne entre les deux sorciers un espace conséquent. Au moindre rapprochement, il sortirait les griffes. Dans sa posture de sphinx, l’animal chaperonnait sa maîtresse, attentif au moindre égarement. Qu’il ose, le malotru, faire de son regard une réalité et il sentirait ses griffes contre sa chair.

Le glacier se fissurait sous l’effet de la chaleur, Isia perdait les fils maintenant son impassibilité. Elle s’avança vers lui, mit un genoux à terre, puis le deuxième et vint frôler du bout des doigts le torse de l’ancien Serpentard. « Que connais-tu de la passion, Azphel, toi qui vis dans l’immédiateté ? Tu es celui qui n’est jamais rassasié, si vite ennuyé qu’il multiplie les maîtresses.. » Ils étaient proches, si proches. Isia le provoquait par ses regards, par son corps qui tendait vers lui, par sa voix plus séductrice, susurrée.

Elle espérait lui faire éprouver ce qu’elle-même tentait de juguler, sans être sûre d’y parvenir, étant bien plus que novice dans la matière. Elle était plus adroite dans la retenue que dans l’abandon, son rang lui interdisant les effusions de sentiments. Quelques fois, elle parvenait à s’échapper, à voler de la liberté, mais ce n’était qu’éphémère.

Le chat fit un mouvement, ses griffes s’enfoncèrent dans le sol tandis que de sa gorge s’élevait un grognement annonciateur d’un profond mécontentement. Habituée à voir ses envies réfrénées, Isia se recula et prit place à côté du sorcier, silencieuse.
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyVen 4 Déc 2015 - 18:29

Les prunelles d'Isia et leurs reflets givrés s'arrêtèrent sur les lèvres du sorcier, se bloquèrent sans pouvoir réagir. Il se rendit compte à ce moment-là qu'elle était loin d'être indifférente ou insensible, que les mots qu'il exprimait étaient capables de susciter des émotions, de faire fondre la couche de glace, de laisser tomber le masque. L'espace d'un instant, il interpréta son regard relâché et le "Oui.." qu'elle expira comme une abdication, la preuve que la femme se dégoûtait peut-être du jeune homme, mais que son cœur avait perdu de sa raison.
Lui plaisait-il ? L'évocation de cette possibilité le rendait tout joie, cette perspective plaçait pourtant les deux inconnus dans l'embarras, en face d'une réalité à la grande complexité. L'attirance est compliquée quand elle se fait au delà de tant de différences. Le comportement d'Isia la courbait de raideurs, mais ses mots et ses regards dévoilaient la partie d'elle qui ne demandait qu'à être conquise... par ce sorcier sans principe, cet "Azphel" avec sa conception si peu concernée de l'amour. Quelles différences ! Quelles différences ?
En valaient-ils la peine l'un pour l'autre ? Cette attirance naissante, peut-être invraisemblable, méritait-elle qu'ils courent tous les deux le risque de s'éprendre, de se livrer, de s'aimer, de se perdre...

La question se bloqua dans l'esprit du sorcier, quand il constata qu'elle ne trouverait peut-être jamais de réponse. Isia ne l'aimerait peut-être jamais, il resterait un simple sorcier attirant qui ne mériterait guère plus que des regards échappés.

Si Isia s'adoucissait, il ne pouvait s'avoir comment cela se passerait. À voir la sorcière se bloquer de la sorte sur lui, puis s'abandonner à l'inconnu, à tour de rôle incessant, il risquait d'y perdre la tête. Un jour elle serait séduite, le lendemain elle prendrait la fuite ? Mais si l'attirance était pavée de certitudes, le chemin jusqu'aux sentiments aurait certainement moins de goût. L'imprévisibilité d'Isia, ses émotions qui semblaient échapper au contrôle qu'elle exerçait dessus, étaient un risque à payer. S'approcher de l'oiseau, c'était craindre de le voir s'envoler. Garder ses distances, prendre le risque de le voir se poser sur une autre branche.

Elle, à la peau sur laquelle la lune trouvait une ressemblance nocturne, finit même par perdre de son impassibilité. Il la troublait, par un, deux mots peut-être, savamment disposés. Elle choisit la fuite à son regard en se relevant, encore que la fuite n'était que le résultat explicite, Isia restait maître de ses gestes et seuls ses yeux avaient perdus de leur stabilité, son visage de sa fermeté... séduits par son imprévisibilité. Elle se dérobait à lui, par peur de ses émotions... Cela le touchait, mais il ne parvenait à savoir s'il atteignait ou non la sorcière, ou si seule l'indifférence resterait dans les regards qu'elle lui adresserait quand l'aube serait venue.

« [...] Ton point de vue a un sens, qui t’es propre. Le mien est tranchant, sans nuance. Je désire l’impossible, l’unique.. l’excès. »

À ses derniers mots Azphel y trouva une définition surement involontaire de lui-même. Rêver de conflit, ah oui, vraiment ? Tu caches bien ton jeu Oiseau de paradis.
Une saison seule ne provoquait pas de conflit, il n'y avait que l'outrage de ses voisines pour apporter la tempête et la femme complète se devait d'être un perturbant mélange, quelque chose d'impossible oui, en quelque sorte.

- Je pense que dans les différences, nous nous ressemblons. Je t'accorde que mon point de vue est très personnel. Mais les tempête, les hivers (il la dévisagea de haut en bas) les feux de l'été, sont autant d'ambiguïté qu'une seule femme peut cacher. Qu'importe à quelle saison je m'enchaîne, ai-je réellement une préférence ? Les Hommes en ont-ils ? La vérité c'est que nous sommes des esclaves de vos changements, de vos divergences..

La belle avait terminé sa marche pensive, son chat observait toujours la scène avec son regard luisant. Isia s'agenouilla devant lui et il pu de nouveau apprécier son odeur et les battements de son propre cœur qui s'intensifièrent. Ses yeux bleus semblaient perdus mais il appréciait les voir le détailler, chercher le contact avec son regard profond, tenter de dévoiler ses émotions. Sa main glissa presque contre lui, la magicienne cherchant un quelconque sort pour résoudre l'énigme face à elle, ou pour l'en délivrer.

« Que connais-tu de la passion, Azphel, toi qui vis dans l’immédiateté ? Tu es celui qui n’est jamais rassasié, si vite ennuyé qu’il multiplie les maîtresses.. »

Ses paroles le vexait, pourtant, la sorcière se tenait si proche de lui qu'il eut le sentiment que s'il l'avait étreinte dans ses bras, elle s'y serait abandonnée... L'instant dura et Azphel ne ft rien pour le couper. La sorcière ne s'ôta à son contact que lorsque son chat grogna. Azphel lança un regard de défi à l'animal. Ce n'était pas une créature si petite et agile qui allait l'empêcher de s'approcher d'Isia, il appartenait à la belle de mettre entre eux toutes les barrières qu'elle souhaiterait. Il se détourna de l'animal, sans faire montre de provocation, pour se redresser sur ses genoux, et se rapprocher d'Isia, jusqu'à ce qu'il soit certain qu'elle puisse sentir son souffle, ressentir sa présence dans tout son corps...

- C'est ainsi que tu me vois Isia... (Ils étaient si proches que la voix du sorcier n'était qu'un doux murmure) Ennuyé, je le suis surement, peut-être de ma propre vie... Son regard avait fui la tentation des lèvres pulpeuse d'Isia au profit du sol et du chat qui restait dans l'expectative, quoi que d'apparence tendu. Il réfléchit un instant, et releva le regard vers elle, leva sa main droite et glissa ses doigts sous une mèche de cheveux roux, qu'il replaça délicatement derrière son oreille, laissant sa main à son contact.
- Ma définition de la passion, c'est consommer une personne, désirer sa présence à un point que s'en est dévorant, souhaiter l'étreindre au point de se priver de toute autre forme de pensées... Ses yeux vert dévalaient le visage d'Isia comme s'il y voyait une définition de ses mots, alternant entre ses yeux bleus, ses cheveux, ses joues rosies, ses lèvres carmin.... C'est la ressentir charnellement jusqu'à l'abandon, au point de supplier des nuits entières, de vouloir son amour complet, de se lier de manière inassouvie... Voilà, ma définition de la passion.

Sourcils froncés, il ne quittait pas des yeux la jeune femme. Sa main n'avait pas bougé et son index et son majeur descendirent lentement sur sa joue, sans attendre une quelconque manifestation de plaisir ou de confusion. Il devinait la sorcière incapable de mouvement, par peur de ce qu'elle pourrait faire ou par peur de cet être qui l'attirait autant qu'il la répugnait. Ses doigts glissèrent délicatement sur ses lèvres, et s'il souhaitait garder une attitude neutre envers elle dans son geste, Azphel se lécha inconsciemment  les lèvres, pris par un désir soudain, plus fort que lui. Ses doigts continuèrent de descendre, épousant la forme de son menton, glissant à revers le long de son cou, caressant finalement la clavicule de la sorcière avant d'arrêter leur jeu fou.

- C'est une définition complexe, reprit-il comme s'il n'y avait pas eu de silence, malsaine, indécente, mais sans demi mesure. J'y associe une seule et unique personne, celle qui me fera ressentir ce qu'aucune autre n'a été capable de me donner, celle qui fera oublier les nuits d'avant, pour donner l'importance qu'elles méritent à celles d'après...

Le chat avait grogné, Azphel l'ignora. Il s'était de toute façon légèrement reculé, quoi qu'ils restaient tout proche l'un de l'autre, pour ne pas étouffer Isia contre son gré.

- L'impossible, l'unique, l'excès.. des mots bien excessifs pour définir ce que tu cherches tu ne crois pas ? Plus simplement, qu'est-ce qui fait rêver une sorcière aussi jolie que toi ? Sans t'accrocher à l'impossible, tu peux avoir tout ce que tu souhaites.

Dans leur intonation, les derniers mots qu'il avait prononcés relevaient du stade de l'amitié. C'était un moyen d'épargner l'oppression à Isia, de se l'épargner à lui-même. Parce que dans le fond, il étouffait de la voir là, terriblement imprenable, même si elle ne paraissait pas inébranlable. Isia devait rester maître de ses gestes, de ses pensées, c'était l'unique condition pour qu'elle ne lui échappe entre les doigts, lui laisser de sa liberté d'être et de penser, quitte à ce qu'il se noie de songes...
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyVen 4 Déc 2015 - 20:36


Elle s’était échappée, il avait bougé. Bien avant qu’il soit proche, elle ressentait sa présence. Ce corps, tant observé depuis des années, n’avait pas besoin d’être vu pour être imaginé. Le moindre détail avait déjà imprégné sa conscience. Cette bouche tentatrice sur laquelle se peignait un sourire de défi quand il inondait quelques Belles de paroles séductrices ; ce regard, pétillant, qui se faisait inquisiteur ou passionné pour que les Belles se perdent ; ces mains, puissantes et chaudes, qu’elle imaginait aussi douces que précises. Toutes ces sensations rêvées se faisaient plus intenses au fil de son approche. Son murmure caressa sa peau bien avant ses mains. Quand il la toucha, elle inspira avant de cesser toute respiration et ses yeux se fermèrent pour mieux vivre l’expérience.

L’abandon. La définition plut à la sorcière qui était un écho à la sienne. Cependant, elle ne put s’empêcher de penser que ses lèvres devaient déjà avoir tenu ce discours à d’autres. Combien ? Combien de ses congénères avaient déjà succombé à cet être aux traits si parfaits ? A ce discours entêtant ? Isia frissonna quand ses doigts glissèrent sur sa peau, plus encore quand ils gagnèrent ses lèvres qu’elle entrouvrit. Ce fut à cet instant qu’elle sentit grandir en elle quelque chose qu’elle ne connaissait pas. Ce n’était pas de la colère, mais cela semblait aussi puissant. Un feu ardent qui ne demandait qu’à sortir et enflammer tout sur son passage. L’adrénaline et la tension du moment fit accélérer son coeur et déclencha un nouveau frisson. L’ampleur de celui-ci fut tel que la sorcière trembla de tout son corps alors que ses yeux s’ouvraient. L’Ecossaise planta ses iris glacées dans celles d’Azphel. La braise s’y reflétait avec puissance. Elle le dévorait des yeux.

Elle se voyait déjà rompre son attitude impassible et se jeter littéralement sur lui pour prendre possession de ses lèvres et de son corps. Goûter à ce qu'elle n'avait que scruté, se laisser aller à la folle liberté d'entremêler ses doigts aux siens ou parcourir sa peau de caresses. La vision donna quelques couleurs à ses pommettes.

Mais.. La parole prit le pas sur les caresses qui cessèrent, laissant Isia comme nue. Elle s’était abandonnée et s’en voulait maintenant. Vint les mots avec un message qui répondait à son souhait à elle. Puis il s’était écarté, marquant la distance entre ce qu’il disait et elle. Ce ne serait pas elle, cette femme, de toute façon. Elle n’était pas assez expérimentée pour retenir un tel type d’homme. Elle l’imaginait plutôt avec une demoiselle sulfureuse qui parviendrait à l’enchainer. Qui lui ferait perdre la raison.. Ah. L’Ecossaise verrait sans doute cela de loin, ce qui finirait de réduire en miettes son coeur. C’était ainsi.

« Excessifs, dis-tu ? Les tiens l’étaient bien plus. » Envoutée, elle ne l’était plus, face à l’écrasante vérité : elle ne serait probablement jamais Celle dont Azphel parlait. Paradoxalement, elle comprenait que ses attentes étaient celles des héroïnes de roman sans qu’elle n’ait leur courage. Elle rêvait de quelque chose qu’elle n’avait jamais vécu. Serait-elle à la hauteur quand cela lui arriverait ? Quand finalement, ce qu’elle appelait de tous ses voeux se produirait.. ? Lui, connaissait les jeux de l’amour. Il savait. Elle devait être risible de désirer autant sans rien faire. Ce devait être pourquoi il s’était écarté alors que tout en elle appelait à ce qu’il poursuive tant elle s’était offerte à lui. Une gamine. Ce n’était pas lui qui la dégoutait, mais elle, à cet instant.

De nouvelles ambiguïtés naquirent en elle. Elle le désirait, mais son passé la répugnait. Elle le désirait, mais ne se sentait pas à la hauteur. Au surplus, elle voulait qu’il brûle pour elle, qu’il ne voit qu’elle, tout en comprenant qu’elle n’était pas de cette trempe là. Elle n’était qu’Isia, la possible amie, comme elle pouvait l’entendre par le ton qu’il employait maintenant. L’instant où elle avait senti cette tension était lointain, un simple souvenir.

Maussade, elle le quitta des yeux pour observer la terre. Le bout de sa chaussure décrivit alors un cercle qu’elle suivit du regard. « Ah.. Azphel. Si c’était le cas, je ne serais pas là, à.. » Mais elle n’alla pas plus loin dans les confidences. « Mais tu as raison, je pense que je devrais rabaisser mes critères et profiter de la simplicité. Je devrais sans doute accepter l’invitation de ce jeune homme et apprécier sa compagnie, même s’il ne m’a laissé qu’un sentiment mitigé. Un peu trop terre à terre. Mais.. après tout, si je ne cherche plus l’impossible, il pourrait convenir à mes nouvelles aspirations. Et toi, Azphel, de quoi rêves-tu ? » La sorcière souriait, vaincue. Elle acceptait l'amitié qu'il lui offrait. Serait-elle sa confidente ?

Quant à ses rêves, s’il avait posé la question plus tôt, ceux-ci auraient dû être censurés. A présent, elle se sentait vide et n’en avait plus. Après une nuit de sommeil, peut-être se retrouverait-elle. Ou se concentrerait-elle sur autre chose, comme son futur professionnel.

Le chat, sentant l'humeur de sa maîtresse, revint vers elle en minaudant. D'un geste souple, l'animal sauta sur ses genoux et se mit en boule.

 
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptySam 5 Déc 2015 - 16:36

Dessinés sur le visage de la sorcière il avait vu des dizaines de sentiments crayonnés. De la tentation, qui s'était esquissée dans ses yeux bleus alors qu'elle l'avait dévoré du regard, de l'envie, qui s'échappa entre ses lèvres entrouvertes lorsqu'il les caressa, du désir... qui se répandit en un frisson qui parcourut son corps pâle, colorant au crayon rouge les joues d'Isia. Séduite, elle l'était en dépit de la vision bien arrêtée qu'elle avait de lui. Et en tant qu'amateur de belles choses, Azphel ne put que contempler avec désir cette toile plantée devant lui, mélange du feu des envies, du froid des pensées, de l'indécision.
Avec son toucher, ses mots soufflés comme des brindilles par la brise, il avait perturbé la belle, rendu muable ce qui à-priori lui était hors de portée.

Voir le désir poindre sur une femme était d'ordinaire la récompense pour lui, mais avec Isia, il devinait la chose bien moins certaine. Elle n'appartenait pas au monde des séductions faciles, mais se cantonnait à une image peut-être désuète de forteresse imprenable, d'idole que l'on ne pouvait réellement approcher sans y laisser son cœur en gage, sachant qu'il pouvait y subir de lourdes conséquences.
Les coups de crayon s'étaient fait plus violents sur le visage de la belle, plus imprécis. Lorsqu'il avait pris le parti de se détacher d'elle, de lui laisser choisir elle-même ce qu'elle désirait, ses yeux azur adoptèrent une attitude nouvelle, l'ébauche de la déception ou du regret. Un trait incertain qu'Azphel ne parvenait pas à identifier nettement, pas à savoir si sa main en était l'origine, si Isia aurait souhaité qu'il parfaire sa technique, ou si elle estimait qu'il n'avait pas assez usé de son habileté.

Il regretta le mutisme de la sorcière, qui lui donnait trop peu d'indications à ce sujet. Si les sentiments étaient une religion, pour Isia elle était sacrée et la sorcière avait pris en modèle le vœu de silence. L'assortiment d'expressions de son visage mettait en avant ses troubles, la dualité de ses pensées contraires ; mais le fin mot de l'histoire, la réponse à la question qui le harcelait - lui plaisait-il, oui ou non ? - ne serait pas couchée sur le papier ce soir-là, ne signerait pas ce dessin qui ne devait faire office que de brouillon dans leur Histoire, si Histoire découlait de cette soirée.
Azphel pensa qu'il aurait du pousser le vice jusqu'à braver le libre arbitre de la sorcière, jusqu'à l'embrasser... Il aurait vu alors si ces lèvres carmin avaient continué le geste, s'étaient satisfaites de ce contact volé. Il aurait pu la perdre aussi, avant même de la connaître.... Et un baiser ne devrait jamais avoir un tel coût, admit-il à contrecœur.

Il la regarda simplement, tel un tableau d'apparence parfaite, mais qui cachait quelques traits gommés, des faiblesses qui avaient été effacées, soigneusement barricadés par de nouveaux gestes habiles pour mettre en évidence ses qualités. Isia s'était faite pensive, quant à savoir si les gestes d'Azphel ou seulement ses mots en étaient la cause, cela relevait du perpétuel questionnement. Il la regarda dessiner un cercle dans la terre du bout de sa chaussure, sans mot dire. Il avait peur d'être allé trop loin au bout du compte, ou alors de ne pas être allé là où elle l'avait souhaité. Son cœur se serra, pensant avec certitude que la rousse l'attirait réellement, de par sa beauté, bien sûr, mais aussi par ses multiples facettes, sa personnalité qui se démarquait de bien d'autres femmes qu'il avait connu, plus riche, profonde, sensuelle... peut-être attirante..

Quand elle reprit la parole de sa voix douce, quoi qu'un peu atténuée, il l'écouta avec la volonté d'en apprendre plus, mais se froissa à l'évocation d'un autre. Un autre, une proposition ? Quel genre de mec invitait Isia à sortir ? Il acquiesça en silence, pris de court. Oui j'aurais du l'embrasser. «...il pourrait convenir à mes nouvelles aspirations.» Si c'est un connard, je lui casse la gueule. «Et toi, Azphel, de quoi rêves-tu ? »

Elle lui posait la question et il se contraignit à relever ses yeux émeraude, cachés par quelques mèches de cheveux réticentes, vers le visage de la sorcière. Un physionomiste habile y aurait lu de la déception et du ressentiment. De toi, pensa-t-il de toutes ses forces en retrouvant son regard, espérant intérieurement qu'elle lise les pensées, ou qu'elle trouve le reflet de son âme dans ses yeux, peu importait. De pareils mots risquaient de déclencher un fou rire, lui qui enchaînait les maîtresses, c'était une blague surement... Un long moment, il ne su pas quoi répondre, perdu entre la vérité et le regret de ne pas avoir poussé plus loin la proximité entre eux qui formait maintenant une boule douloureuse dans son estomac. Il regarda le chat de la sorcière venir se blottir sur ses genoux, cherchant ce qu'il pouvait répondre. Après un regard perdu adressé à la lune, il dit d'un ton un peu las :

- Je ne sais pas trop... C'était les mots les plus proches de la vérité. Avec tout ce qui se passe dans le monde sorcier, je n'ai pas de rêve en cours. Je crois que nous avons de la chance d'étudier à notre époque et que cette chance ne tient malheureusement qu'à un fil. Alors... j'espère que s'il y a une guerre elle se terminera vite et bien. Et après je reprendrais mes rêves là où je les ai laissés, terminer mes études, et devenir journaliste ou écrivain, pour tout t'avouer. Et trouver quelqu'un avec qui partager ma vie, comme tout le monde je suppose...

Son regard s'était posé sur le chat (il constata à ce moment que c'était une chatte) qui était repliée en boule sur sa maîtresse. Azphel amena une main assuré sur la boule de poils qui, quoi qu'un peu surprise, se laissa faire. Il la caressa sans non plus déclencher de ronronnements, mais ce n'était pas grave, puisque la main d'Isia le caressait également et ce n'était pas tant l'animal qu'elle qu'il était venu chercher. Sa main gagna peu à peu du terrain sur celle de la sorcière et finit par la recouvrir, excepté le pousse qui continuait de gratouiller gentiment l'animal, comme pour tenter de l'apprivoiser.

- Elle s'appelle comment, demanda-t-il à sa maîtresse, sans chercher de réaction à son geste. J'ai un chat moi aussi, un norvégien blanc et gris. Il a deux ans et c'est un vrai sac à caresses.
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyDim 6 Déc 2015 - 16:00


Anéantie. Terrassée. La force de ses mots était à la hauteur de son ressentiment. D’une seule intonation, il avait changé la tigresse en devenir pour un chaton au pelage zébré. Elle avait perdu de sa superbe et n’avait plus la force de suivre ses sentiments fous, sauvages. La confiance en elle évanouie, Isia ne fut pas à même de déceler que ses paroles l’avaient froissé. Elle n’avait pas pu l’anticiper puisque c’était en opposition complète avec ce qu’elle imaginait : de l’amitié.

Son adorable chaton sur les genoux, elle se sentait plus forte, plus protégée. Il ne pouvait rien lui arriver puisque le noble animal la secondait. Le sentiment pouvait n’être qu’imaginaire mais il lui rendait de son calme. Une plénitude lasse, sans doute, que l’on ressent lorsque l’on sait perdue une chose que l’on désirait. Un baume éphémère dont l’effet ne pouvait être que limité à moins que l’on s’y perde, pour ne plus ressentir. Mais c’était alors la fin de ce qu’elle était pour ne laisser qu’une enveloppe corporelle, à peine animée par des réflexes éducatifs.  

Le lien qu’elle partageait avec Azphel était cependant électrique et il l’attirait comme un aimant. Ainsi, même si elle était résignée, quand il releva son regard sur elle, elle ne put que le soutenir et reprendre ses si vieilles habitudes en l’analysant à la recherche de secrets qu’il taisait. Elle s’imagina caresser ce si beau visage pour ensuite écarter les mèches qui masquaient son regard à son observation méticuleuse. Le hasard fit qu’elle put voir ses yeux, messagers de son âme. Le choc n’aurait pu être plus étourdissant. Sans mot dire, il ébranla la sorcière qui arrêta ses gestes. De toi, semblaient-ils clamer. Saisie par l’intensité, son corps imita le marbre et perdit toute trace de vie, l’espace de quelques secondes avant qu’une vague d’énergie ne vint déferler de nouveau. Trop vive, impossible à contenir, ses cils papillonnèrent puis elle rompit le contact en détournant les yeux. Qu’avait-elle lu ? Pouvait-elle se fier à ses sensations ? N’étaient-elles pas plutôt le reflet de ce qu’elle espérait ? Lentement, le feu revenait se faire une place au creux de son ventre pour y former un amas de lave. Lourd comme la roche, l’agglomérat de son désir lui coupa le souffle. Pour faire passer la désagréable sensation, l’Ecossaise se força à réfléchir en rabaissant la signification de ce qu’elle avait cru voir. Ce n’était que l’illustration de son pouvoir.. de l’arme qu’il utilisait pour occire la raison des Belles. Voilà. C’était trop fort pour être réel ou sincère. Ah.. Elle avait failli tomber, elle aussi. Non. Elle ne se laisserait pas faire. Elle ne serait pas un autre nom sur sa liste dont il pourrait gloser avec son camarade de chasse. Il fallait de toute urgence le haïr, comme l’avait suggéré sa compagne. Instinctivement, elle noya ses doigts dans le pelage soyeux de son animal.

Le silence fut déchiré par Azphel qui expliqua ses rêves. Ils étaient si.. sérieux, si dénués de tout soupçon de séduction qu’elle fronça les sourcils. Elle avait eu raison dans ses interprétations. Son imagination allait la perdre, pauvre demoiselle fantasque. « Journaliste ou écrivain.. J’ai l’impression de deux mondes opposés. L’un, courant les civilisations, intrépide, rédigeant sur des bouts de papiers ce que le présent commande et l’autre, posé au coin d’un feu, couchant sur un livre relié ce que sa pensée invente. Serais-tu pétri de contradictions toi aussi ? » avait-elle lâché, dans un sourire complice. Quant à celle qui partagerait sa vie, c’était passé sous silence, sous peine que son coeur en attente réussisse une nouvelle fois à défier sa raison.

Et puis.. et puis.. elle vit sa main se rapprocher de sa compagne qui resta étonnamment calme. La moindre avancée était observée, scrutée, Isia la percevant comme au ralenti. Le chat releva la tête pour guetter la réaction de sa maîtresse, qui n’en avait pas réellement, bien que son coeur ratait un battement. Modération et maîtrise, lui soufflait sa raison ; secondes avant contact, calculait sa passion. Comme des plaies à peine cicatrisées, les désirs d’Isia menaçaient de refaire surface, malgré les sermons intérieurs de sa conscience. Modération et maîtrise, se répétait-elle. Contact. Un soupir s’extirpa d’entre ses lèvres. Sa peau était froide, nonobstant la chaleur que le sorcier faisait naître en elle. « Estrée » souffla-telle, troublée.

Ses paroles anodines furent le salut de la sorcière qui comprit qu’elle donnait trop de sens à un geste pour le moins commun. Sans doute, en dehors de ses cercles ou du patronage paternel, était-ce quelque chose de courant. « Oh. La compagnie des chats serait une marque d’intelligence, selon certains moldus. Comment se nomme-t-il ? » Finalement, trouvant la proximité trop brûlante, elle dégagea lentement sa main pour la poser sur sa cuisse à elle. La puissance de ses sentiments contraires commençait à grignoter son être bien trop sensible et profane pour ce genre d’expérience. Elle se sentait partir à la dérive, matelot sans capitaine, à bord d’un navire en pleine tempête. Elle savait qu’il lui fallait résister mais son expérience n’était peut-être pas suffisante.

« Une excursion dans ces bois te plairait-elle ? Le froid commence à pétrifier mes.. » Le mensonge était si gros qu’elle ne parvenait pas à trouver les mots justes. Alors elle hésita. «.. membres. » Que c’était inélégant. Pour chasser ce choix de qualificatif déplaisant, elle se releva en laissant à terre son chaton. « Tâchons de rester près des sentiers.. Il parait que se cachent d’étranges créatures hors des limites. » L’image, qui aurait pu décrire ses pensées présentes, la fit sourire, ce qui se mua en un rire fin, modulé.

 
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyLun 7 Déc 2015 - 18:45

Spectrale, fine, légère et douce, la délicate main de la sorcière sur laquelle il laissait ses doigts se perdre plus que sur l'animal. Savourer Isia était devenu une nécessité au fil de la soirée, à mesure que son corps tout entier prenait pleine conscience que la sorcière lui plaisait, créant en lui quelques bouleversements, bouffées de chaleur et montées de désir. Belle inconnue... Il n'aurait rompu le contact pour rien au monde, aussi fou que pouvait paraître le geste, déraisonné. Il savait l'entreprise aventureuse, impétueuse, mais incontrôlable, bien malgré lui. Comment maîtriser ce désir soudain, cette chaleur étreignante qu'il ressentait en la regardant, qu'il lisait dans ses yeux d'un bleu si pur, sur ses lèvres si parfaites qu'il avait envie d'embrasser? Réfréner ses pulsions reviendrait à refreiner tout ce qu'il pensait de la sorcière... et elle paraissait avoir plus d'habileté à le faire que lui.

Il se sentait possédé, esclave d'elle, pouvoir que peu de femmes pouvaient prétendre avoir eu sur lui... et pourtant, Isia semblait aveuglée à ce qu'il ressentait, comme si l'image qu'il avait montré de lui pendant sa scolarité à Poudlard avait en elle instauré un refus complet de voir des sentiments en lui. Son comportement volage de son passé venait se planter devant lui à le narguer, mettant cette si belle créature sur son chemin, mais la lui refusant obstinément.

La fraîcheur s'intensifiait autour d'eux alors que les heures de la nuit s'éclipsaient les unes après les autres, froid qui renforça l'impression que son cœur était resserré dans un étau. Ce n'était pas possible après tout, c'était certainement les dernières notes des punchs bus lors de la soirée de Saint-Valentin qui le rendait comme ça, si attiré par elle. Il était con de croire que cela pouvait être réciproque, en dépit du langage corporel de la sorcière qui se manifestait clairement dans sa direction, par intermittence, comme la violence de l'embrasement de ses joues, la perte de mots entre ses lèvres entrouvertes...

Il ignorait tout d'elle, elle ignorait beaucoup de lui, mais son image de jeune homme avide de conquêtes suffisait à Isia pour se désintéresser manifestement. Il commençait ainsi à payer le prix, subir les conséquences... la note était bien trop salée à son goût.
Rebondissant sur les métiers de la plume, il répondit à la rousse flamboyante :

- Oui tu as raison Isia, ce sont deux métiers bien distincts pour moi aussi, mais j'aime les deux et j'ai du mal à me résoudre à en choisir clairement un... Pour les contradictions, je crois bien être un exemple révélateur de la complexité d'un être humain, je me désespère parfois... Estrée, c'est un joli prénom pour une si belle créature, dit-il en caressant le corps de la chatte lovée sur ses genoux. Comme Isia. Le mien s'appelle Satyr, sans le "e" à la fin. Je te l'amènerais à Haveirson, il pourra faire connaissance avec Estée.

Ces mots marquèrent la fin de leur contact physique qu'il s'était permis d'aller chercher contre tout accord de la belle. Isia se détacha, laissant la frustration interne du sorcier se manifester de nouveau, le harcelant de regrets, alourdissant son coeur d'une peine lourde, car méconnue. La peur de la voir partir, de lui refuser ce qu'il sentait qu'il allait désirer de plus en plus avec le temps. Cette sensation portait un nom... Un nom violent qui excluait une partie de son passé, un nom troublant qu'il n'avait que peu connu en dépit de ses nombreuses conquêtes, un nom qui laissait derrière lui des peines ravageuses lorsqu'il s'envolait.

C'est alors qu'il pensait que leur soirée touchait irrémédiablement à sa fin qu'Isia lui proposa de s'aventurer dans les bois, pour une escapade vers l'inconnu. Avec toi, je vais n'importe où. Elle aurait proposé une aventure inoubliable dans un congélateur des cuisines qu'il l'aurait suivie. Si elle peinait à masquer convenablement les émotions sur son visage, elle n'avait pas autant de difficultés à camoufler son jeu, au point qu'il ne savait pas sur quel pied danser avec elle. Pouvait-il se permettre de croire qu'ils avaient une chance tous les deux ? Il l'espérait de tout son corps. Il regretterait surement de tout son être, si la réponse différait de ses désirs naissants. Il se releva et tendit sa main à Isia, pressé de renouer un contact éphémère entre eux, de sentir sous ses doigts ce qu'il fantasmait de caresser sous ses lèvres.

- Avec plaisir. Allons voir si on trouve un quelconque secret dans cette forêt. Sitôt dit cela, il dévêtit sa veste pour l'offrir à la sorcière. Prends-là, elle te réchauffera un peu. Je suis à l'aise, mentit-il parfaitement.

Il connaissait de bien nombreux moyens de réchauffer la sorcière, infiniment plus passionnés et brûlants, mais il y avait peu de chances pour qu'elle les acceptent de toute façon. Il faisait froid dehors, mais il réussissait à ne pas trembler alors il espérait qu'elle accepterait le vêtement. Il avait de toute façon sa baguette et ne manquerait pas de s'en servir si leur ballade ne les réchauffait pas suffisamment.

- Je n'ai pas peur des créatures tu sais, je suis plutôt doué en sortilèges. Il avait sorti sa baguette et éclairé leurs pas d'un Lumos.  Tu me crois si je te dis que tu seras en sécurité avec moi ?

Il la regardait en souriant, pas du sourire charmeur qu'il avait usé plutôt, mais celui confiant, et amusé de l'appréhension de la sorcière. C'était la première fois qu'il allait s'aventurer de nuit dans la forêt à proximité, mais l'inconnu et l'inconnue ne lui faisaient pas peur, les deux l'attirait de manière irrationnelle. La présence d'Isia lui donnait du courage, il savait que leur ballade les rapprocherait, qu'il sentirait son parfum, que leurs mains se croiseraient parfois dans le noir et les aléas des mouvements. Il pouvait surgir des centaures que ça ne gâcherait pas cette soirée. Azphel ne partait pas tant à la découverte de la forêt qu'à celle d'Isia.

Glissant sur les fluctuations des premiers sentiers, il se fit la réflexion que l'aube ne devait plus être si lointaine, et se demanda quels souvenirs ils garderaient au réveil, et plus particulièrement quelles pensées flotteraient encore dans la tête d'Isia lorsqu'elle ouvrirait les yeux après une courte nuit de sommeil. Il espéra intimement que le prénom d'Azphel serait une des premières choses à franchir ses douces lèvres. Lui s'imaginait déjà rêver de ces longs cheveux roux et de cette bouche carmin qu'il espérait secrètement embrasser effrénément, dans la passion la plus complète.

- Nous avons de la chance, la lune éclaire un peu de notre chemin et on y voit bien à la baguette. " Merci à l'astre céleste de précéder notre route et nous offrir tout le réconfort qui accompagne sa présence, laissant à nos regards profanes la joie de voir dans la pénombre, la sûreté de prévenir nos pas des pièges des chemins tortueux. " scanda-t-il mélodieusement. Ce serait pas mal dans un bouquin, non ?

La regardant, il vit ses yeux bleus plein d'envie, de plaisir, de surprise ; les contours fantomatiques de ses lèvres charnues, la pâleur de son visage qui ressortait sous la flamboyance de ses cheveux. La lune la lui dévoilant ainsi, à ses yeux émeraudes qui se surprenaient à ressentir des sentiments pour cette inconnue, il rêva de l'apprendre par coeur, comme l'on apprend un poème, de connaître cette femme, sa perfection, son imperfection, sur le bout de ses doigts, sur le bout de ses lèvres. Il pensa égrener de baisers l'entièreté de son corps, espéra avoir l'occasion de réaliser les fantasmes de la sorcière, la délivrer de sa peur de lui, pour lui montrer toute l'étendue des sensations qu'elle créait en lui.
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Isia N. O'Hara
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyLun 7 Déc 2015 - 23:54


Aimer les deux, avoir du mal à choisir clairement. Isia ne put s’empêcher de déceler un reflet des histoires amoureuses de son bel Abraxan. Il se désespérait également de sa propre complexité. S'il savait.. S'il connaissait.. Elle pourrait l'accompagner sur cette voix sinueuse, tant elle comprenait. Peut-être y avait-il donc plus, quelque chose à découvrir, de plus grave, derrière ce jeu de parades auquel il s’adonnait depuis de nombreuses années. Etait-ce le moyen pour lui de gagner de l’attention ? D’éprouver des sentiments qui lui faisaient défaut ? L’histoire qu'elle mettait en questions, cousue de fil blanc, n’était sans doute pas aussi simple à découvrir. Si elle était observatrice, l'Ecossaise n’était cependant pas assez experte dans le domaine de la psychologie pour retracer une histoire à partir d’un mot.

Satyr. Le compagnon d’un Dieu. L’idée la fit sourire avant qu’elle n’acquiesce à sa proposition d’un hochement de tête. La rencontre pourrait être amusante à observer, tant sa compagne était sauvage et solitaire. Elle imaginait déjà son Estrée faire sa Dame et ignorer les jeux provoqués par le Norvégien par un dédain marqué.

Si longuement récupéré et si vite perdu, son calme apparent laissa place au trouble, sensation qu’elle commençait à savoir détailler. Il s’installait insidieusement, avec une force qui s’intensifiait avec les secondes qui semblaient s’étirer. Isia observa cette main tendue et hésita. Ce serait mentir que de penser qu’elle n’avait pas apprécié la proximité du sorcier, bien au contraire. Et c’était bien cela dont elle était terrifiée. Ne pouvait-il pas le sentir ? Il le devait, lui qui était si familier de la gente féminine. Ses pensées furent interrompues par la surprise de son geste. « Je ne peux accepter.. Azphel. » Et s’il ne semblait pas atteint par le froid, elle se rapprocha de lui pour en être pleinement convaincue. Une de ses mains se posa sur son torse alors que la seconde glissait sur ses joues pour recueillir quelques informations. « Tu es gelé. Il est hors de question que je sois responsable d’un mal dont tu pourrais souffrir par ce froid. Et puis, je possède cette cape extraordinaire qui me garde de ces basses températures. » Dans ses gestes et dans sa tirade, elle en avait presque oublié son émoi.

Mais elle sentait dans cette offre un soupçon d’autre chose qui l’obligeait à penser qu’elle avait gâché un moment. Elle se mordit les lèvres. Son enchainement lui permit de se rattraper. « Je te crois, Dionysos. » dit-elle avant de se pencher vers lui pour déposer un baiser sur sa joue. « Je suis loin d’être une demoiselle en détresse, je suis une apprentie Auror, après tout. Tremblez, créatures de la nuit, la Folie et la Démesure s’allient à l’Ordre. » chantonna-t-elle en lui prenant la main, après qu’il ait remis sa veste.

Puis il parla et Isia se plut à regarder la lune, sa complice de la soirée. Elle lui avait permis de dévoiler quelques confidences, de voiler sa gêne, tout en créant un moment intimiste irréel. Ce qu’Azphel scanda ensuite lui déclencha quelques frissons, qu’il dut ressentir, et elle porta vivement son attention sur lui pour lire ses mots à travers son regard. Ce fut un ravissement et elle s’arrêta. Ainsi, il pouvait charmer son âme comme son corps. Son coeur, si sollicité cette nuit, s’activa et la pression se fit forte contre sa poitrine. Sa tête bourdonna et elle crut défaillir tant l’adrénaline courait dans ses veines face à ce qu’elle envisageait. Serait-elle assez forte ou tomberait-elle avant d’esquisser une approche ? Elle fit un pas en avant. Elle sentait ses jambes devenir cotonneuses, flageolantes et pourtant ce dont elle rêvait était si simple. Simple mais inédit pour l’héritière. Sa vision se troubla. Un autre pas. Elle retint sa respiration et se lança. Son corps s’avança lentement, presque timidement, vers lui. Plus la distance se réduisait, plus elle redoutait le refus ou le rejet. Elle qui rêvait d’excès, la voilà tremblante et aussi faible qu’un nourrisson. A nue, elle vint se blottir contre l’Abraxan. Maladroite, elle l’était forcément, c’était sa première fois. Ces effusions n’étaient pas communes, dans cette famille Aristocratique allergique aux rapprochements.

 
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMar 8 Déc 2015 - 18:29

Isia s'était mordu les lèvres, petit geste anodin qu'il aimait la voir faire, dévoilant un regret ou une pensée étouffée au dernier moment. Elle avait refusé sa veste intelligemment et il n'en ressenti pas de déception puisqu'elle lui avait offert en contrepartie la caresse de ses doigts sur lui, pourtant froids, mais libérateurs. C'était idiot d'avoir essayé de mentir pour une veste après tout, mais c'était un mensonge bien intentionné, de ceux qu'on peut aisément pardonner, et il devinait la sorcière suffisamment intelligente pour ne pas le lui reprocher. La belle arguant fièrement son apprentissage d'Auror pour sa confiance, les deux sorciers commencèrent à s'engouffrer dans la forêt sans peur réelle, motivés par la présence de l'autre et de ce qu'ils allaient découvrir, des discussions qui parsèmeraient leur chemin.

La sorcière avait pris sa main pour compagnie, pour se guider mutuellement à travers la pénombre. Métaphoriquement ils se guidaient vers l'inconnu et vers la découverte main dans la main de la personne à côté. La situation avait un goût d'étrange, de par les à-priori et retenues qu'ils avaient l'un envers l'autre. Le sorcier ne doutait pas que s'il faisait un faux pas, s'il venait à blesser la sorcière, bien que l'idée défiait sa raison, il risquerait de voir leur rapprochement se briser aussi soudainement que douloureusement. Pourtant, en ce soir de Saint-Valentin si particulier, les deux étudiants ressentaient l'envie et le désir de partager cette soirée, de se rapprocher peut-être aveuglément, ou prématurément. Les cœurs avaient sans doute leur raison. Ce n'était pas pour déplaire à Azphel, si tant est qu'Isia ne jouait pas de féérie, à se rapprocher de lui, docile et fragile, mais prête à oublier les sensations partagées dès que l'aube frapperait son beau visage...

Azphel profitait de l'air de la forêt, assez doux malgré la température, le froid s'atténuant dans l'épaisseur des arbres. Il aimait le contact avec la nature bien plus qu'avec les soirées mondaines un peu trop bruyantes. Il aimait faire la fête assurément, mais le bruit était agressif et incompatible avec la pensée. La nature avait un côté relaxant indéniable, et ce même à cette heure avancée de la nuit, entourés de bruits nocturnes et de ténèbres de toutes parts. Lorsqu'il éleva la voix pour sa tirade, il senti la main de la sorcière trembler, puis tout son corps s'arrêter. Il la devinait pour la première fois fébrile, sensible à ses mots autant qu'à sa présence... Surement incertaine de ce qu'elle désirait, même si elle était sous l'emprise d'émotions fortes qu'elle ne réussissait à camoufler.

Les deux sorciers se faisaient face de nouveau. Il lui tenait la main, simplement, regrettant que ses yeux bleus soient assombris par l'obscurité. Il aurait pu lever sa baguette vers elle, mais la forêt suffisait en témoin aux mouvement succincts de la sorcière, au rapprochement qu'elle entamait vers lui. Car si leurs mains restaient liées, Isia se rapprochait maintenant volontairement de lui, ce n'était pas un adolescent qui franchissait une limite d'âge qui provoquait ses gestes, ni le sorcier qui les forçait, Isia venait seule, désarmée, ou enorgueillie  de courage par l'obscurité les entourant.
Il releva leur main jointe à hauteur de son torse alors qu'elle se blottissait contre lui, la recueillant dans ses bras, laissant les émotions aussi brûlantes que chancelantes s'emparer de lui, s'immiscer entre eux.

Il resta un long moment immobile, appréciant le rapprochement, glissant sa tête dans la chevelure rousse de la sorcière un peu plus petite que lui. Il embrassa son front de manière appuyée.. pas de réactions opposée. Alors il réorganisa un peu d'espace entre eux, pour plonger ses yeux dans les siens, bien que le flot d'émotions était contrit par la nuit. Il caressa la joue de la sorcière de son autre main, comme il l'avait fait un peu plus tôt et pencha sa tête vers elle, ses lèvres allant à la rencontre des siennes, comme un caprice, comme la solution au désir qui l'avait rongé depuis qu'elle était arrivée au bal, cette Serdaigle qu'il n'avait fait qu'entrapercevoir des années durant.

La lune pourrait surement rapporter de la longueur de l'échange, ou de l'intensité qu'il s'était employé à mettre dans le baiser, savourant les lèvres pulpeuses d'Isia comme si elles étaient les premières qu'il gouttait, de manière totalement excessive. Il lui paraissait maintenant évident qu'elle le désirait autant que l'inverse, que l'improbabilité, les différences de comportement, avaient du se taire ce soir pour laisser s'exprimer les émotions brutes, tel que le désir et la passion. Azphel ne savait pas réellement de quoi demain serait fait, quand ni comment il changerait, mais il savait déjà que la rousse faisait naître en lui des choses rares, bien lointaines dans sa mémoire...
Le contact se rompit naturellement, sans qu'il veuille en rajouter, bien que le feu dans son corps aurait pu le contraindre à s'épancher davantage dans leur proximité. Il lui adressa un sourire simple, se contentant de l'avoir face à lui, sans pouvoir déceler l'étendue de ses réactions, autant qu'elle ne pouvait le faire des siennes.

- Je suis content que mes mots te plaisent, dit-il d'une voix qui n'était que chuchotée.

Content, mais quelque peu tremblant, étrangement. Surement un effet du froid ou une quelconque relance du cœur qui créait cette sensation indescriptible en lui. Il n'aurait su dire s'il avait peur ou s'il était confiant, ce dont il était certain, c'est que ce qu'il ressentait le faisait se sentir vivant et paraissait bien réel, aussi piquant que la fraîcheur de l'air. Il était bien moins certain de réussir à s'endormir cette nuit, il laisserait encore à la lune le soin de tourmenter ses pensées nocturnes. Probablement qu'Isia ressentirait de pareils troubles, il espérait d'ailleurs ne pas l'avoir trop brusquée en agissant ainsi, en ayant suivi ses pulsions plus rapidement que sa raison.. bien qu'il ne voyait rien de déraisonnable dans le fait d'avoir succombé aux charmes de la Serdaigle...

- Excuse-moi de t'avoir peut-être... pris du court ? finit-il par dire timidement. Je passe une excellente soirée et.. j'en avais vraiment l'envie.
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMar 8 Déc 2015 - 21:13


L’acceptation. C’était un sentiment si fort qu’il fit glisser sur elle tout le poids de l’incertitude. Dans les bras de l’Abraxan, elle se sentait libérée, étrangement sereine malgré l’audace de son geste. A l’abris des colonnes, elle avait quelques fois surpris ce même geste entre camarades d'école, dans les jardins intérieurs de Poudlard. Elle s’était alors questionnée sur l’origine et l’explication d’un tel rapprochement. Maintenant, elle comprenait et s’en voulait de ne pas avoir osé avant. Ce regret n’était présent, dans ses imaginations, qu’envers son cercle amical restreint non envers sa famille, qu’elle ne voyait absolument pas se perdre en contacts chaleureux. C’était tellement impensable qu’elle croyait la chose infaisable. En décalage. Mêmes les images ne parvenaient pas à mûrir dans son esprit. L'instant, la chaleur qui s’échappait du corps d’Azphel, tout ceci ravissait ses sens aux aguets. Elle ferma les yeux et se laissa surprendre à humer son parfum pour l’emprisonner dans un coin. Sa main, protégée par celle du sorcier, ne bougeait plus. Tout comme son corps, comme si un mouvement pouvait briser cette soudaine prise de conscience, ce moment.

Ce fut lui qui initia les changements. D’abord sa tête, contre la sienne, puis ses lèvres contre son front. Isia régressait, redevenait une enfant, en demande de toujours plus. Quand il l’écarta de lui, une peur qu’elle n’arrivait à décrire vint saisir son coeur. Etait-elle grotesque ? Prenait-elle trop de temps ? Il y avait autre chose. Elle pouvait le sentir. L’enfant laissa place à la femme quand son regard émeraude croisa le sien. La prise de conscience fut brutale. Figée, elle fut frappée par un éclair quand il s’approcha encore. Un frayeur glacée pris possession de son être, rapidement remplacée par l’angoisse quand elle sut ce qui allait arriver. Elle voulut s’échapper mais sa main était prisonnière et il était trop près. Beaucoup trop près. Le sentiment d’oppression enfla pour exploser en de multiples particules quand il franchit la barrière imprenable. L’assaut fut rapide. Conquérant, le chevalier avait fait disparaitre les douves, le pont-levis s’était abaissé et il ne lui restait qu’à franchir la porte du château que l’on disait imprenable. Les meurtrières s’étaient évanouies quand ses paupières devinrent closes.

En profane qu’elle était, Isia goûta ses lèvres qu’elle trouva étonnement aussi douces qu’exquises. Il avait un goût sucré, légèrement musqué. L’émerveillement passé, elle sentit une autre force grandir pour la dominer. Transcendée par les sensations, une vague furieuse déferla en elle alors que s’effaçaient une à une les barrières ouvragées des convenances. Avide, elle se laissa guider par des instincts dont elle doutait il y a peu de l’existence. Son corps se pressa contre celui de l’Abraxan tandis que sa main serpentait vers son visage afin d’affermir sa prise. Lui aussi devenait prisonnier. L’intensité de l’homme appelait celle de la femme et Azphel venait d’en révéler une ardente. Son intuition lui soufflait qu’il y avait plus, qu’il pouvait y avoir plus.. Insatiable, elle renouvela la violence de leur baiser avant qu’il ne meurt naturellement en la laissant le souffle court.

Confondue par la frénésie de sa réaction, ses joues prient une couleur vive alors qu’elle se reculait. Lui était aussi calme qu’elle était agitée. Il semblait si.. tempéré alors qu’elle brûlait. Il devait y avoir méprise, quelque part. Elle eut honte. Honte d’elle. Honte de son emportement. Mais il s’excusait. De quoi ? aurait-elle voulu demander. Il avait fait d’elle quelqu’un d’autre. Ses personnages de roman n’étaient que de pâles copies de ce qu’elle était à présent. Les mots qu’elle avait utilisé plus tôt prenaient toute leur force et leur nuance. Sans l’avoir vécu, elle ne pouvait concevoir une telle vivacité. La honte s’éclipsa, supplantée par la confiance.

« Je ne le savais pas alors.. mais j’en avais également envie. Cela va sans doute te paraitre risible, mais tu es le premier. » Elle n’avait plus peur. Plus peur d’être ce qu’elle était, même si elle était différente. Une révélation. Son père et toute cette bienséance avaient tort. Ils passaient à côté de tant de choses en polissant leurs envies, à tel point qu’elles disparaissaient. Il l’avait éveillé à un monde qu’elle ne faisait alors qu’espérer. La vie reprenait sa place qu’elle avait perdu pour des causes qui ne dépendaient pas de l’Ecossaise. Son visage n’était plus impassible, il rayonnait.

« Et, j’allais oublier.. Ne t’excuse pas. Sans toi, je pense que je serais passée à côté de quelque chose. » Son sourire était éclatant. Eclatant des nouvelles possibilités qui s’offraient à elle. Son éducation serait toujours là, pour dulcifier ses actions et imager ses paroles, mais elle ne se priverait plus. Elle avait des années à rattraper. Un retard incommensurable à combler. « Je comprends, à présent. Tes envies.. tes multiples envies qui tu ne parviens pas à juguler. La multiplicité des expériences.. la couleur changeante des partenaires.. l’éclat des différences.. » chuchota-t-elle en caressant sa mâchoire puis ses lèvres avant de s’échapper.

« Viens, Azphel, allons découvrir la nuit avant que le cavalier de l’Aurore ne vienne peindre le ciel des couleurs du jour. » fit-elle en attrapant son chaton. Celui-ci avait assisté à l’irrémédiable sans parvenir à l’éviter. Si Estrée s’en était voulue de sa carence en tant que gardienne, elle était maintenant excitée par l’intonation de sa maîtresse qui semblait vouloir jouer.

 
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyMer 9 Déc 2015 - 15:46

Le Feu et la Glace, les deux extrêmes d'Isia, s'étaient opposé à lui ce soir, chacun leur tour, jouant avec ses sentiments. Il avait longtemps cru que le froid l'emporterait, que leur romance naissante en cette soirée dédiée à l'amour n'apporterait que quelques mots à coller sur leur histoire, un début de quelque chose suffisamment lointain dans le temps pour ne pas en deviner les péripéties ni l'aboutissement. Mais le Feu s'était affirmé avec ardeur, avait tout brûlé sur son passage, le cœur du sorcier en tête, ses lèvres enflammées et ses pensées les plus réservées. Il avait osé l'embrasser, par envie, dépit ou ressenti, un mélange assez indescriptible formulé par des sentiments précoces et une irrépressible attirance. La peur qu'elle le rejette n'était même pas entré en ligne de compte au moment de se jeter à l'eau, il avait su depuis longtemps au fond de lui que la sorcière avait quelque chose de spécial, qu'il lui faudrait risquer d'être repoussé, qu'il devrait oser pour dévoiler ce que cachait ce coeur distant.

Elle avait fait plus que répondre à son baiser. Il y avait senti une caresse onctueuse emmenée par une envie qu'elle ne pouvait plus retenir, il y avait goûté l'humidité de ses lèvres gonflées alors que l'échange perdurait, orchestré par les deux acteurs et non un seul, joué avec violence et passion, prolongé par la fougue de la sorcière à laquelle il s'était lié sans concession. Il lui aurait tout donné de lui, ce soir... Elle l'avait suivi, s'était laissée entrainer par moment, pour finalement s'abandonner à lui... Lui, dépeint plus tôt par ses lèvres chaudes comme avide de maîtresses, sans réels sentiments... C'était peut-être le début de quelque chose, une naissance pour elle, une renaissance pour lui. Elle l'avait aimé ce baiser.. Oh oui, le doute n'était pas permis, elle en semblait conquise, embrasée, Isia la flamme folle qui laissait un feu intense se propager sur ses joues, qui laissait dans ses yeux brûler un désir sans camouflage.

Isia s'était affirmée tempête et avait soufflé sur les flammes pour raviver quelque chose d'éteint en elle depuis toujours, en lui depuis longtemps. Ainsi il était le premier ? Il ne manqua pas d'ouvrir la bouche de surprise, mais cela expliquait beaucoup. Il comprenait maintenant la retenue qu'elle avait eu alors qu'il l'approchait, les mots qu'elle avait prononcés... Le fait d'avoir enchaîné si facilement les conquêtes pour Azphel avait du paraître à ses yeux incompréhensible ; autant que lui maintenant ne comprenait pas qu'aucun un homme ne se soit jamais épris d'Isia comme lui ce soir.
Cette apparence de glace est hypnotisante... ce regard, ces cheveux... ces lèvres... Son parfum. Et ce feu qui s'est échappé d'elle lorsque l'on s'est embrassé.

Azphel se sentait maintenant beaucoup plus léger, porté par un sentiment d'allégresse puissant. Il ne doutait plus de lui et encore beaucoup moins d'elle, au contraire, la douleur qui se manifestait dans son corps maintenant était celle du manque, l'envie de croiser à nouveau le fer avec les lèvres pulpeuses d'Isia... de livrer une seconde bataille pour confirmer la victoire acquise lors de la première.
La sorcière le remerciait maintenant, jouait de ses doigts fins sur sa mâchoire et ses lèvres, le remerciait d'avoir été le premier, d'avoir finalement osé... de l'avoir libérée. Il ne pouvait se défaire de son sourire naturel en ce moment, en gratifiant l'apprentie Auror à outrance, la regardant avec des yeux pétillants de désir. Mais au fond de lui un monstre hurlait dans son estomac, d'être le premier, d'être celui à lui avoir ouvert un chemin de mille plaisirs. Et si je n'étais que ça ? Si le lendemain, un autre chevalier se présentait, plus respectable dans son attitude qu'Azphel ne l'avait été jusqu'à présent. Succomberait-elle ? Irait-elle à la découverte d'un nouveau Royaume fort loin de lui ?

La pensée était âpre et désagréable et il goûta une nouvelle fois la poésie de la sorcière pour s'en échapper, abandonnant son regard sur Estrée qui rejoignait les mains de sa maîtresse. Azphel hésita un long moment, marchant côte à côte, à glisser sa main dans le dos de la sorcière, à chercher ce contact qui lui manquait déjà, caresser cette peau douce qui obnubilait ses sens comme seul un sentiment puissant sait le faire. Il ne pouvait que s'avouer vaincu face à la complexité de la sorcière, totalement charmé par sa personne, par sa découverte. Elle le désarmait surement sans en avoir conscience. Il gardait beaucoup pour lui... Cela faisait longtemps qu'il n'avait ressenti attirance si sincère... il ne pouvait la révéler pleinement, la blessure serait trop grande s'il n'était.... Rien. Rien d'autre qu'un début, ni un milieu, ni une fin.

Effroyable issue que cela pouvait être, mais le sorcier avait appris de sa mère à être rationnel et à se préserver des déceptions. Bien sûr, les attirances humaines échappaient à toute logique, tout contrôle, souvent en dépit de la raison, c'était bien là le problème. il en avait connu des sorcières dont il avait eu peu à faire, un soir, une semaine, c'était sans importance. Mais il résumait sa soirée avec Isia a beaucoup plus que cela, il l'entrevoyait beaucoup plus loin, bien loin des frontières qu'il s'était jadis érigé pour se préserver des maux de l'âme ; ce qui revenait à admettre qu'il tenait fortement à elle, pour tout ce qu'elle était.

Les deux Abraxans marchèrent un long moment dans le bois. La lune avait disparue au-dessus de leur tête et devait maintenant se coucher lentement elle aussi. Ils arrivèrent à l'orée de la forêt, surement assez loin d'Haveirson, puisqu'ils se retrouvèrent devant de vastes étendues de verdures qui s'étendaient devant eux dans une forme ombragée mouvante, dessinée par le ballet des nuages et des éclats de la lune derrière eux. Dans l'horizon au devant, on devinait une nuance orangée qui s'élevait dans un murmure, l'aube approchait. Azphel resta en bordure du bois à contempler, ils se trouvaient sur un léger aplomb et bénéficiaient d'un paysage lunaire argenté devant eux et d'un soleil qui s'élèverait droit sur eux le moment venu.

- Je te propose qu'on s'arrête ici, pour savourer la simplicité de l'endroit, si ça te convient ?

Sans attendre de réponse d'Isia, il s'affaira à chercher autour d'eux des chutes de bois tombées des arbres. Il amassa quelques branchages de tailles diverses qu'il brisa de manière grotesque avant d'en faire un tas face à l'étendue de plaines devant eux. Il l'alluma avec sa baguette et s'assit calmement à côté de la sorcière, la chatte regardant les flammes dansantes avec un certain plaisir. La chaleur lécha rapidement leurs membres et caressa leur visage, réchauffant immédiatement l'atmosphère autour d'eux. Les yeux bleus d'Isia brillaient maintenant de mille émotions et la Glace semblait y avoir fondue jusqu'au dernier morceau. Elle était resplendissante.

- Ça fait six moi que je suis seul maintenant. Je suppose que Poudlard a été la fin d'une époque et que l'académie me met face à plus de responsabilités... Il avait envie d'exprimer ce qu'il ressentait à la sorcière, bien que ça lui était relativement compliqué. Dur de mettre des mots sur une soirée, si intense soit-elle. Je veux juste te dire que je ne t'ai pas embrassée avec l'idée que tu n'étais qu'un nom de plus. J'apprécie vraiment qui tu es, même si c'est vrai qu'on se connait peu. Il rigola un moment, s'échappant des yeux azur de la sorcière. Incapable de parler, déstabilisé par une sorcière, c'est nouveau. Je crois que ce j'essaie de te dire c'est que je ne te prendrais pas pour une conne. Je suis peut-être pas parfait, mais je ne te ferais pas ça... quoi qu'il arrive. Ce baiser était sincère et... il m'a plu.

Quoi qu'il arrive. Joli, tu lui laisses le choix de faire comme si rien ne s'était passé. C'était ironique, alors qu'il ne souhaitait que voir leur rapprochement s'intensifier, faire découvrir à la sorcière tous les plaisirs qu'elle réclamerait, lui procurer les frissons qu'elle n'avait jamais connus...
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  EmptyJeu 10 Déc 2015 - 21:10




Le rire n’avait pas été sa réponse, plutôt la surprise à en juger par sa réaction. Un étonnement dû à l’inattendu ou à l’extraordinaire ? Selon qui ? Selon quelles normes, à bien y réfléchir ? Son entourage lui avait toujours tenu le discours suivant lequel l’héritière d’une famille Sang Pur ne devait fréquenter que les gens du même statut. Et ces personnes, elle ne les voyait que sous le patronage d’un adulte responsable. Aucun débordement n’était admis. Par conséquent, son état n’était pas extraordinaire, loin de là, à moins que sa propre famille ne soit.. différente, ce qui n’était pas impossible. Quant à l’inattendu, le même raisonnement pouvait s’appliquer. Il fallait donc qu’elle change de façon de voir et extrapole sur quelque chose qu’elle ne connaissait que très peu. Les autres.. Les Sang Mêlés ? Les né-moldus ? La différence devait se tapir ici. Eux ne s’occupaient pas de la pureté de leur sang. Ils étaient libres. Libre de se lier à qui bon leur semblait, comme des êtres évolués. Elle se demanda soudain quelles étaient les origines d’Azphel. Qui étaient ses parents.. ce qu’ils faisaient.. En coin, elle l’observait, cherchant dans ses traits ce qui pouvait appartenir au côté maternel ou au côté paternel alors que leur marche se faisait silencieuse et distante.

Son chaton dans les bras, elle ne s’était pas réellement aperçue de cette absence de contact. Un peu, cependant, mais elle l’interpréta comme une normalité. Ils ne se connaissaient pas alors pourquoi devrait-il y avoir plus ? Après tout, c’était Azphel qui connaissait les secrets de l’amour, pas elle. Et ce baiser, qui l’avait réveillé elle, n’avait été suivi que de calme par lui, ce qui n’annonçait aucun commencement mais.. un fait. Ils s’étaient embrassés, voilà tout. Une envie avait été satisfaite des deux côtés, elle l’avait senti. Peut-être que cela ne serait qu’une envie, passagère, marquant le début d’une nouvelle façon de voir les interactions humaines, amoureuses, et non pas le début de l’Amour. Elle ne sentait rassasiée et heureuse, puis surprise. Le jour pointait au loin, leur environnement avait changé, tout en gardant encore l’empreinte de la nuit. Deux états en symbiose pour encore quelques minutes, jusqu’à ce que l’un des deux ne prenne le dessus. Quand l’Abraxan s’arrêta, elle fit de même, parfaitement à l’aise avec l’idée de contempler le futur combat de ce point de vue. « Cela me convient tout à fait. »

Tandis qu’il cherchait du bois, Isia prit place à même le sol et délivra Estrée de ses bras pour qu’elle puisse gambader en liberté. Le feu l’attira un moment, puis un insecte qu’elle prit en chasse en dandinant son arrière-train. Isia l’observa faire, le sourire en coin. Mais Azphel reprenait la parole. Ce fut son ton sérieux qui attira son regard qu’elle planta en lui. « Je ne peux que remercier ces jolies paroles. Mais dis-moi, Azphel, est-ce par choix ? » Elle fit une pause. « Que tu sois seul depuis six mois. » rajouta-t-elle, pour plus de précision. Elle prit ensuite une inspiration et décida qu’elle devait parler sans ambages. « J’ai apprécié le baiser, vraiment. » Sentait-il venir le « mais » ? « Cependant, je ne pourrais jamais être une femme que l’on courtise, que l’on fréquente, tout en offrant des sourires ou des invitations à d’autres. Je ne peux pas et je n’ai pas l’envie de te changer, ni l’envie d’être blessée en constatant que tu n’agis pas comme j’aimerais que tu le fasses. Je t’ai observé pendant de longues années et il m’a semblé que tu aimais séduire. Je ne pourrais le supporter, parce que c’est toi. Je suis d’ailleurs désolée que ce poids repose sur toi alors que tu n’as aucune emprise sur cela. Mais c’est ainsi. J’ai désiré si ardemment être Celle.. Celle que tu regarderais plus que les autres.. que je ne pourrais pas me satisfaire de n’être qu’une parmi d'autres que tu gratifierais de tes envies ou pensées. Avec toi, je ne pourrais aspirer qu’à l’exclusivité de tout ton être. » Sereine, elle exposait sa vision sans concession et sans attendre qu’il accepte. Il ne le pouvait d'ailleurs sûrement pas.

« C’est pour cela que.. s’il doit y avoir quelque chose, ce sera rien ou tout. Tu es jeune, tu es libre, tu devrais en profiter et sache que je t’envie pour cela. » Elle esquissa un sourire, le regarda une dernière fois avant de regarder les flammes. « Enfin, passons. Parle-moi de ta famille. Que fait ta mère ? Que fait ton père ? As-tu des frères et soeurs ? » Comme un symbole, elle ramena ses jambes contre son torse et les entoura de ses bras. Les remparts autour de son coeur s’étaient construit, rapidement mais avec efficacité, pour le protéger tout en laissant libre cours à une autre énergie : l’envie. Elle vivrait. Rechercherait les frissons de la passion mais avec des autres, qui ne seraient pas lui.

 
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