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 Divagations au clair de lune.

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Azphel Lamar
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  - Page 2 EmptyVen 11 Déc 2015 - 16:53

Les flammes s'affolaient lentement, réchauffant les cœurs éprouvés, offrant des lambeaux de tiédeur dans leur contemplation de l'aube naissante. Estrée courait après un insecte sans réussite, s'offrant une chasse à l'homme qu'elle ne souhaitait visiblement pas perdre, soulevant quelques particules de terres sous ses enjambées félines. Azphel, Isia, étaient silencieux, comme des amants essoufflés par une longue nuit d'ébats. Mais cette nuit n'était que rêve et supplantait une réalité à peau de verre. Ils n'étaient rien, l'un pour l'autre, rien qu'un bout de rêve qui venait s'assortir au paysage dans lequel ils se fondaient, un rêve qui, comme il l'avait craint, allait se dissoudre avant d'être consumé...

« Je ne peux que remercier ces jolies paroles. Mais dis-moi, Azphel, est-ce par choix ? Que tu sois seul depuis six mois. »

- Non, tu as raison, dit-il en baissant la tête, penaud. Ce n'est pas de mon choix. Toujours est-il que je ne sais plus ce que je cherche ni ce que je veux réellement...

La pause se fit lourde. La vision utopique de ce moment de paradis entre deux amoureux était sur le point de se désagréger, il le sentait au fond de lui. Il l'avait su depuis longtemps, elle, la Serdaigle intelligente et droite et lui... pas con assurément, mais foufou, instable, insatiable...
Elle n'avait jamais rien vu en lui de plus qu'un beau parleur, et s'il avait réveillé un feu ce soir, il devinait qu'il risquait d'être compliqué de le maintenir éveillé.

« J’ai apprécié le baiser, vraiment. »
Il lui sourit, presque de manière aimante, aimanté, assurément. Mais les mots à dire semblaient tambouriner aux lèvres de la sorcière, ces lèvres qu'il avait envie d'embrasser, de voler pour les emmener passer la nuit sous ses draps...
[...]
Ainsi c'était cela, ce qu'elle avait sur le cœur. Le sorcier resta immobile, fuya le regard bleu qui avait joué des tours à sa tête, jeté des sorts à son esprit. L'aveuglément des flammes fut son refuge, Estrée en arrière plan et les premier rayons de l'aurore qui peignaient une toile magnifique dans le ciel. Il resta pensif, ses bras croisés sur les genoux, les muscles atrophiés, paralysé par ce qui lui avait fait peur toute la soirée. Il avait joué de séduction, gagné un baiser... mais la réalité le rattrapait, il n'était pas le prince qui la faisait rêver, il ne le serait peut-être jamais.

Pourtant une partie de ce cœur le désirait, la désirait. Elle pouvait être Celle, être la seule... mais c'était si difficile, si compliqué.. Il était tellement de choses qu'elle n'aimait pas que la distance devenait un mot envisageable pour le sorcier. Il ne pourrait pas croiser ses yeux bleus sans se brûler le cœur, il ne pourrait pas voir ses lèvres pulpeuses expirer ses mots de poésie sans en ressentir de souffrance. À Haveirson, chez les Abraxan il lui faudrait limiter les contacts, s'ils n'étaient rien d'autre que ce qu'il avait craint. Un début. Mot fade et insipide. Son cœur se serra, il ne répondit pas. Sa voix aurait tressauté, il aurait montré de la faiblesse. Il ne devait pas. il ne pouvait pas. Trop de fierté.
Il hocha la tête, presque imperceptiblement, un hochement censé appuyer tout ce qu'Isia venait de dire et il espérait qu'elle en tirerait les réponses qu'elle n'avait pas demandé, qu'elle ne le forcerait pas à dire, à exprimer ce qui lui faisait si mal en ce moment.
Elle est vraiment merdique, cette soirée, en fait. Megan a une moins eu une belle danse.

Il repensa à Megan. Son aversion pour elle lui sembla plus risible que jamais, il se sentit plus pathétique qu'il ne l'avait été alors. Rogue avait du lui procurer un peu de bonheur, quoi qu'il ait pu en dire plus tôt. Lui n'était pas grand chose d'autre qu'un ado destiné à fuir les responsabilités, à briser ou s'éloigner de ce qui lui ferait le plus de bien... Azphel ne parlait plus, entièrement enflammé par ses pensées qu'il ne parvenait pas à contrôler, par un dégoût de lui-même, une envie de fuir cette vision parfaite avant de la voir mourir à ses pieds.
Heureusement la jolie rousse tourna la conversation, ce qui le fit cligner des yeux, réveillant sa conscience. Il devait retrouver un semblant d'assurance, lui répondre en dépit de ce qui le rongeait, de sa douleur, du cri qu'il avait envie de pousser pour déchirer le silence de l'aube.

- Mon père... est un sorcier de Sang-Pur, depuis des générations. Il en est fier, mais c'est quelqu'un de très respectueux, il ne se croit pas supérieur pour autant. Ma mère est née moldue, elle n'a aucun pouvoir magique. Elle en est fière elle aussi. Il parvint à sourire, au contraire de ses émotions. Je suis donc de Sang-mêlé, ce qui pour moi ne signifie pas grand chose. Quand un connard de mage noir se pointe avec ses idéaux, ça change rien pour moi, c'est un mage noir, je ne me pose pas de question sur le sang de la personne à qui il s'en prend. Azphel secoua la tête par dépit. J'ai l'impression que c'est un délire actuel, de séparer les gens selon leurs origines. Mais bordel ils ont jamais étudié les moldus ou quoi ? Il y a suffisamment de mauvais exemples dans leur Histoire pour qu'on ne fasse pas les mêmes erreurs chez nous.

La voix d'Azphel avait sauté, pris une tournure d'agacement et de colère. Sa frustration se manifestait dans ses propos, indépendamment du ton qu'il avait souhaité y mettre. Il se rappelait des regards et quolibets qu'on avait lancé à sa mère lorsqu'ils avaient été acheter ses premières affaires pour Poudlard sur le Chemin de Traverse. Il se rappelait avoir souhaité devenir un grand sorcier, pour tuer tous ces cons.

- Mon père bosse au Ministère de la magie depuis toujours. Il remplit des papiers sans importance principalement. Maman ne travaille pas dans le monde sorcier, comme tu peux l'imaginer. Il parlait d'un ton relativement neutre, sans bien le maîtriser. Ça lui était égal de toute façon, il ne digérerait pas sa rancœur contre lui avant de dormir. Après, il verrait bien. Je suis fils unique, un peu la prunelle des yeux de mes parents ! lâcha-t-il. Ce qui est pas toujours évident, je me dois de pas trop les décevoir... ce qui est pas le cas pour les gens de mon âge, heureusement...

- Et toi alors, mystérieuse Serdaigle. Il retrouva tout juste ce qui semblait être un ton amical, en même temps que le regard bleu des yeux d'Isia. Ses yeux à lui étaient tourmentés, instables, et glissaient de gauche à droite à la recherche d'une prise imaginaire. Quelle est l'histoire de ta famille ? Le sang a-t-il une quelconque importance à tes yeux ?
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Isia N. O'Hara
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  - Page 2 EmptySam 12 Déc 2015 - 0:08


Il hocha la tête à sa tirade sur ses envies.. sur ce qu’elle ressentait.. Pour tout ça, pour son coeur mis à nu, il avait simplement.. incliné sa jolie tête sans en rajouter. Il n’avait pas souri, il n’avait pas tiqué, il n’avait fait que hocher la tête. Cette absence totale de réaction était une réponse, celle qu’elle donnait aux autres. L’impassibilité. Pourtant, pour une fois, elle avait expliqué les choses, le plus simplement et le plus clairement possible. Et.. il avait hoché la tête. Beaucoup de mots, beaucoup de sensations, beaucoup d’aveux, et.. il avait hoché la tête. Le geste tournait en boucle dans son esprit sans qu’elle ne puisse nettement en tirer une interprétation. Si, celle qu’elle craignait, le rejet. Il avait choisi la liberté. Peut-être en avait-elle trop demandé. Elle ne serait donc pas Celle. L’exclusivité offerte à celui qui désirait de la multiplicité.. quelle folie. Malgré les remparts, il avait réussi à toucher sa cible, encore une fois. Isia encaissa sans dire mot, sans faire de mouvement alors qu’un vent glacial scellait sa forteresse.

Elle avait changé de sujet, ensuite, et il avait répondu avec célérité. Il souriait mais n’inclinait plus la tête, c’était intéressant. Elle eut alors un accès de haine, acide et fulgurant mais préféra ravaler sa bile pour revêtir un sourire simple, parfaitement huilé. Et puis, elle lui avait laissé le choix, pourquoi devrait-elle lui en vouloir ? Il fallait qu'elle se reprenne. Isia écouta donc patiemment, sans l’interrompre, en agrémentant son attention de quelques sourires, comme elle les avait appris. Elle nota cependant la différence d’appellation, tantôt père, tantôt maman, en ayant la décence de le garder pour elle.

Mystérieuse. C’était aigre, en bouche. L’Écossaise passa outre, préférant braquer son attention sur l’âme troublée d’Azphel. Elle ne pouvait s’empêcher quelques tentatives d’analyses qui furent vaines, puisqu’elle ne connaissait pas suffisamment son histoire. A lui d’être curieux et de poser les questions les plus intrusives, les plus gênantes. Elle inspira. « L’histoire de ma famille.. Oh.. J’ai l’indicible honneur d’être la fille d’un connard, comme tu le dis si bien. Je suis censée le taire, ou le dire à voix basse, car cela est dégradant. » Les yeux plissés, ses lèvres s’étirèrent, mutines. « Cependant, il s’affiche si clairement aux yeux de tous que je ne me sens absolument pas tenue au secret, si on ose poser la question. Ainsi, pour répondre à ta seconde interrogation, le Sang a une grande importance pour une partie de ma famille et.. une importance moyenne, pour l’autre. Ma mère, bien que faisant partie de l’aristocratie Sang Pur, est beaucoup plus neutre et n’est pas partisane de.. » Elle hésita. « .. tu-sais-qui. » choisit-elle de dire en roulant des yeux, selon l’expression consacrée. « A mes yeux, cela n’a aucune importance. Sang-Mêlé, Sang-Pur, Né-Moldu, Moldu.. et je me battrais contre quiconque menace ce en quoi je crois. »

« Je souhaiterais revenir sur l’Histoire des moldus, que tu as évoqué plus tôt. Certains d’entre nous ne sont pas érudits et ne souhaitent pas suivre l’Histoire de ceux qu’ils considèrent comme.. inexistants, faibles, insignifiants. Moi-même, j’en ignore beaucoup, cela n’a pas fait partie de mon éducation. Excuse mes faiblesses, Azphel, j'essaie de me perfectionner. » Elle le quitta des yeux et s’allongea sur l’herbe, le corps tourné vers le sorcier, sa main recevant son visage pour qu’il soit protégé du sol. Sa voix se fit plus douce. « J’ai un petit frère qui vient de fêter ses deux années. » La vie quitta son regard qui se fit vide, lointain. Le petit prince a deux ans et il est loin, si loin. Abandonné. Renié. Seul. Déraciné. Peut-être se battra-t-il aux côtés des moldus dans la possible prochaine guerre, si elle éclate, sans savoir alors qu’il inonde les rues de son propre sang. Soudain, elle eut envie de sentir les doigts de l'Abraxan contre les siens, sa peau contre la sienne et de ressentir un peu de sa force mais elle n'osa pas. C'était tout ou rien, il n'y avait pas d'autres choix, sinon cela aurait été trop douloureux. Un soupir s'extirpa d'entre ses lèvres.

 
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  - Page 2 EmptySam 12 Déc 2015 - 22:05

Les flammes continuaient de crépiter joyeusement, les dernières étoiles s'enfuyaient peu à peu du ciel alors que devant eux les premiers rayons du soleil venaient toucher délicatement leur visage. Tout paraissait parfait, trop parfait. Je ne mérite pas cela. Azphel profitait d'un moment rare, il le savait, de par sa simplicité touchante et son partage, le genre de moment qui avait longtemps échappé à sa vie. Et le hasard l'avait mis là avec Isia, cette chimère dont il n'avait espéré la venue que dans ses rêves les plus secrets. Il l'avait touchée maintenant, caressée, embrassée même, et toute cette avalanche d'émotions lui avait procuré une satisfaction extrême, une montée d'adrénaline qui l'avait mis en admiration devant elle.

Il avait beau être le premier à violer l'intimité d'un baiser fougueux avec elle il restait quelqu'un de peu fréquentable sentimentalement. Elle le savait et l'avait averti... première à oser le mettre devant des responsabilités sentimentales, à le placer face à une entreprise sérieuse. Isia en valait la peine, mais lui, en valait-il la peine ? Heureusement la discussion était partie sur la famille, les silences d'Isia succédant aux siens, laissant le murmure des arbres s'exprimer entre eux.
Azphel s'était laissé guider toute la soirée par le jeu et les moments qui s'intensifiaient chaque fois, occultant ses pensées. Mais maintenant que les premiers silences s'étaient faits assourdissants il était assailli, par la peur de blesser Isia, de la repousser ou de tenter de s'offrir quelque chose d'incroyable à vivre. Il mettait un pied devant l'autre puis hésitait, se questionnant pour savoir s'il ne devait pas faire demi tour où s'il devait au contraire bondir en avant. Il se demanda ce qu'aurait fait Anton face à pareille situation.

Le sorcier expira bruyamment, la voix d'Isia qui évoqua sa famille l'extirpant loin des pensées néfastes dans lesquelles il était enfermé. Ses yeux verts s'étaient de nouveaux fait tendres, un sourire léger écrit sur le visage pour caresser de son regard les traits de porcelaine de sa sorcière, apportant la douceur de ses yeux au calme du récit de la Serdaigle. Il suivait ses prunelles avec plaisir, cherchant des bribes de l'âme de cette sorcière enivrante alors qu'elle exposait les disparités de sa famille, entre les pros sang-pur et les autres... Il eut un petit rire devant la mimique qui accompagna l'évocation de Voldemort et ressentit un étrange soulagement accompagné d'une intense chaleur quand elle lui admit n'avoir que faire du sang, et qu'elle se battrait pour défendre ses convictions.

C'était idiot, elle ne faisait que penser comme lui après tout. Non, ce n'était pas si idiot que ça, finalement. Elle parla ensuite des moldus, de son point de vue, un œil extérieur, sans Savoir. Ses connaissances ne s'étendaient pas vers eux. Il sourit en sachant cela, pas qu'il y avait matière à en rire, mais il pensa qu'il aurait beaucoup à lui apprendre. Il la regarda s'allonger dans l'herbe et se tourner vers lui, posant son visage dans sa main. Les premiers rayons du soleil baignaient la belle d'un teint parfait, soulignant ses traits impeccables d'une touche orangée.

- De quoi tu t'excuse Isia ? dit-il, riant à moitié. On ne peut pas tout connaître. Il y a peu de sang-purs qui se renseignent sur les moldus... ce n'est pas une erreur, je crois qu'il y a une certaine normalité à ça... Mon père ne s'intéressait pas du tout aux moldus avant de tomber sur ma mère ! C'est une belle histoire que la leur je suppose, elle pourrait servir d'exemple...

Ses mots s'évadèrent dans la plaine, et alors qu'Isia évoquait un petit frère, il s'allongea à son tour dans l'herbe face à elle, à tout au plus quarante, trente centimètres. Le moment pouvait se détruire sous ses pieds, mais il valait la peine d'être partagé avec Isia. Il se surprenait à désirer encore plus d'elle, apprendre plus, qu'importe l'heure, pousser la complicité alors que le matin venu essayait d'appeler à lui leur raison. Il n'avait pas sommeil, la Serdaigle l'en préservait.
Les yeux bleus d'Isia s'étaient perdus momentanément et il devina qu'elle devait beaucoup tenir à son petit frère.

- Tu ne le vois pas souvent ton frère ? demanda-t-il. Parfois j'aurais aimé avoir un petit frère ou une petite sœur, quelqu'un à protéger ou qui pourrait m'engueuler quand je fais trop de conneries. Il aurait du travail je pense ! Il rigola franchement, cherchant dans le regard de la belle s'il arrivait à y mettre un peu d'éclat. Il laissa planer un moment de silence, savourant de voir les lèvres de la sorcière s'étirer. Repensant à ce qu'elle avait dit plus tôt, il osa s'avancer sur sa famille :
- Tu disais que tu ne croyais pas ta mère partisane de Voldemort. Est-ce que ça veut dire que ton père l'est ? Tu n'as pas peur .... ?

Machinalement sa main s'était levée et il repoussa une mèche de cheveux roux derrière l'oreille de la sorcière, avant de caresser sa joue du revers de ses doigts, en un geste protecteur, prenant conscience de son mouvement au moment où il l'effectuait. Sa main s'échappa, il ne tenta pas de retenir ce qu'il avait envie de faire et il la relia à la main libre de la sorcière, insinuant ses doigts entre les siens. Pourquoi je tiens tant à toi ? Son regard était fixe et s'ancrait dans celui d'Isia. Il y cherchait des réponses sans les trouver, il y fouillait son âme en souhaitant y laisser un peu de la sienne. Ses lèvres s'entrouvrirent mais il ne réussit pas à exprimer ce qu'il pensait.

- Moi j'ai peur, finit-il par dire tout de même, sans trop savoir pourquoi. On a pu profiter d'une soirée magique, d'une lune et d'un ciel magnifiques et maintenant nous sommes-là, à savourer l'aube qui se lève sur nous, insouciants sorciers. Je me sens vivant après ce soir, tu sais. Ses yeux émeraude cherchèrent un "oui" dans les perles azur d'Isia. Je t'avoue que je sais pas si je le mérite, mais je n'ai pas envie de perdre ça. "Pas envie de te perdre toi", formulèrent ses lèvres sans qu'aucun son n'en sorte.

Il se rendait compte en même temps qu'il les disait de la confusion de ses mots, qu'il pourrait paraître incompréhensibles pour Isia. Il aurait préféré être bourré, cela aurait facilité la chose, aidé à sa compréhension ; à comprendre pourquoi il tenait tant à cette sorcière de porcelaine allongée là, à ses longs doigts fins, à la profondeur glacée de ses yeux, l'élégance de ses traits, le feu de ses joues écarlates, de ses longs cheveux soyeux, le dessin de ses épaules, la courbe de ses hanches, ...
Il aurait voulu clamer plus clairement ce qu'il pensait au fond de lui. Mais c'était compliqué... de dire que ce qu'il pensait d'elle était nouveau, qu'elle avait quelque chose qui lui donnait envie de se surpasser, de montrer le contraire de ce qu'elle avait toujours vu avant.
Tu es Celle que rêve, pensa-t-il avec les yeux.
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Isia N. O'Hara
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 21:52


La première question, suivie de son escorte d’explications, fusa vers elle, sans qu’elle n’eut le temps de l’anticiper. L’effet de celle-ci devait être le même qu’un Doloris tant la douleur qu’elle endura fut aussi intense que fulgurante. Son corps s’était raidi tandis que son vis-à-vis riait, ce qui lui laissa le temps de se recomposer une attitude. L’espace d’une seconde, Azphel put lire de la souffrance dans les yeux de l’Ecossaise, comme un monstre de glace tapi dans les ténèbres. Elle inspira. « Oui, il l’est. Si j’ai peur ? De quoi devrais-je avoir peur, Azphel ? » La colère avait redonné de l’éclat à ses yeux éteints. « De lui ? Des retombées de ses actes ? Des autres ? Je rêve.. je rêve que l’Aubépine crée les étincelles smaragdines capables d’anéantir son âme. » avait-elle soufflé tout bas pour qu’il soit le seul à même de recueillir un bout de son âme. L’aveux avait de quoi choquer. Il le ferait sûrement, elle n’en avait cure. Elle lui avait confié un secret sur sa volonté parricide alors qu’il venait caresser sa peau, ce qu’il calma sa violence latente.

Elle quitta Azphel pour observer leurs doigts entremêlés. Son père aurait en horreur ce geste, sa mère en serait mortifiée. Jamais. Jamais une telle union ne serait acceptée, même par la partie la plus neutre de sa famille. Il s’agissait là de dignité, de réputation. Un Sang-Mêlé ne pouvait troubler des décennies et décennies de mariages arrangés. Il serait traité comme la tare et sa descendance comme quelque chose qu’il fallait renier. Elle releva la tête vers lui, lentement, pour mieux écouter son discours à travers ses yeux, qui cherchaient une réponse dans les siens. Il se sentait vivant. Le savait-elle ? Elle n’avait fait qu’écouter. Quant au message informulé, il la fit tressaillir.

Qu’importe. Qu’importe ses dernières pensées.. qu’importe les répercussions d’un hochement de tête muet.. il ne s’agissait que de divagations au clair de lune. Elle avait le droit de trahir ses voeux. Isia se redressa en gardant leurs mains imbriquées et s’avança vers lui avec une lenteur calculée. Plus la distance se réduisait, moins elle réfléchissait aux conséquences. Elle se pencha alors au-dessus de lui, un de ses coudes planté dans le sol pour la soutenir et sa main toujours dans celle du sorcier « S’égarer.. » souffla-t-elle contre ses lèvres. « Azphel. » murmura l’ancienne Serdaige en frôlant ses lèvres des siennes. « Ce qu’il reste de mon coeur est à toi. Tu peux.. » Elle se mordilla la lèvre inférieure. « Le réduire en cendres ou.. en prendre soin. » Elle déposa leurs mains sur son corps à lui avant qu’elle ne dégage la sienne que pour celle-ci glisse, aventureuse, sur le torse de l’Abraxan. « Tu as déjà choisi, je le sais. J’envie d’ores et déjà les femmes que tu enflammeras. » Son corps se colla au sien pendant qu’elle soulignait la finesse de ses traits du bout de ses doigts. « Ce moment n’existe pas.. Il est irréel.. » Après de longues secondes électriques, au cours desquelles elle lutta contre l’attraction qui émanait du sorcier, Isia se laissa entrainer et l’embrassa.

Un baiser doux, sucré, d’abord, qu’elle fit trainer comme s’il s’agissait d’un adieu. Il en avait le goût et l’exigence. Puis, comme une anticipation de l'absence qui ne manquerait pas de saisir les sens de la sorcière, leur échange changea pour se faire plus insatiable. Plus de retenue, elle s’abandonnait en transformant l’amertume précédemment ressentie, lorsqu’il était resté silencieux après son offre, en une intensité telle qu’il ne pourrait l’oublier. Elle voulait qu’il se souvienne de ses lèvres quand il en essaiera d’autres, que ce soit d’elle dont il rêve la nuit et que ce soit elle qu’il voit en se levant. Un poison entêtant dont il ne pourrait pas se défaire dans la couche d'une autre femme.

 
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  - Page 2 EmptyLun 14 Déc 2015 - 18:55

Un frisson éminemment profond traversa Azphel. Le murmure d'Isia qui avoua la nature sombre de son père, puis l'envie noire qui l'habitait de le voir disparaître, glaça Azphel. Il ne tenta pas de le cacher et resta les yeux grands ouverts plongés dans ceux d'Isia. Il ressentit une fascination qui défiait la normalité et il pensa un instant qu'il était fou. Elle lui plaisait cette sorcière, vraiment. Sa complexité, sa froideur autant que le feu qui sommeillait en elle, n'attendant qu'un peu d'intimité pour exploser en diverses émotions hormonales. Le sorcier préféra ne rien ajouter, il devinait qu'il touchait là un sujet peu commun, de l'ordre de la vie privée de la sorcière. Elle avait l'honnêteté de mettre à jour une partie insoupçonnée d'elle et il se devait de la respecter.

Le moment de froideur dans les yeux topaze de la belle ne dura pas, son frisson non plus, si ce n'est qu'il se changea en une forme de désir. Isia se rapprochait, en dépit des silences qu'il avait mis, de son indécision ; et à mesure qu'elle venait se plaquer contre lui, Azphel ressentait un désir grandissant monter en lui. La fraîcheur du matin s'en dissipait, les visions d'autres femmes s'en éclipsaient totalement, par ce visage fougueux, ses lèvres pleines d'envie qui se rapprochaient.
« Azphel... Ce qu’il reste de mon coeur est à toi. Tu peux...  Le réduire en cendres ou.. en prendre soin. »

Son cœur à lui s'était serré au point de lui faire mal. Il ne se sentait pas la force de faire souffrir Isia, et surtout pas l'envie. Elle avait fait plus que s'incruster dans sa soirée, elle était venue innocemment s'implanter dans ses pensées, s'offrir à ses choix, car oui, il aurait pu ne pas l'embrasser, faire perdurer un stade amical entre eux, mais il n'en avait pas eu l'envie. Encore moins maintenant alors que la belle découvrait les joies de la passion et venait de nouveau rapprocher leur lèvres, lui susurrant des mots comme seules des personnes éprises le font. Les longs doigts fins de la sorcière s'éclipsèrent et glissèrent sur son torse. L'Abraxan se mordit les lèvres de désir, sentant les longs doigts tièdes d'Isia parcourir sa peau, ses ongles griffer légèrement son torse alors qu'elle s'aventurait vers l'inconnu.

« Tu as déjà choisi, je le sais. J’envie d’ores et déjà les femmes que tu enflammeras... »

En cet instant Isia se méprenait. Peut-être parce que les yeux d'Azphel étaient remplis de désir, mais il ne pensait pas à d'autres. Comment penser à d'autres alors que tu es là ?
Il avait pu sentir son souffle alors que le visage de la sorcière s'était superposé au sien. Le moment avait du s'étendre longuement et il avait senti dans les yeux d'Isia le désir poindre et la lutte intérieur qu'elle menait pour le combattre. Lui n'avait pas cherché à masquer ses émotions, il n'attendait que ça, que la belle se lâche, ne l'embrasse sans retenue, quitte à blasphémer les principes familiaux. Il la voulait, il la désirait, quand la sorcière céda enfin à ses pulsions.

Leur baiser fut similaire au premier. Un long échange monocorde gouteux mais délivré d'engagements. Pourtant, alors que ce premier refrain manifestait un goût de suffisant, la belle s'enflamma et fit jouer de son ardeur pour enflammer leurs lèvres, dans un échange qu'il intensifia de son côté, mêlant lèvres et langues, insouciance et passion. Le moment est irréel, soit, abandonne toi à moi, pensa-t-il, refusant de la lâcher.

Sa main droite s'était collée au bas des reins d'Isia, la gauche avait glissé sous ses longs cheveux, ses doigts écartés remontant sa nuque jusqu'à s'enfoncer dans la chevelure rousse de la Serdaigle pour l'attirer plus encore à lui si c'était possible. Leur baiser dura une once d'éternité, plus que nécessaire, encore que pour les élèves de la passion, il n'y ait vraiment de limite à ne pas franchir. L'Abraxan laissa traîner ses yeux émeraude dans les profondeurs du regard d'Isia, essayant de lui montrer qu'au delà d'un baiser, il tenait à elle.

Les aventuriers de la nuit s'écartèrent lentement. Mais de sa main perdue dans les cheveux roux, il attira Isia près de lui, reposa sa tête sur son torse. Il n'avait pas envie qu'elle s'éloigne, qu'elle croit que ce n'était qu'un baiser pour lui ou qu'il n'en avait rien à faire d'elle. Il avait juste l'envie de prolonger ce moment de désir, de braver le sommeil qui se faisait sentir.
Le sorcier respirait fortement, ses pensées étaient moins brouillonnes, il n'arrivait d'ailleurs pas à penser posément. A voir Isia sur et contre lui suffisait à rendre l'instant magique, toute dissertation était inutile, il n'y avait pas besoin d'oral pour trahir les pensées profondes. Il brisa tout de même le silence, après un long moment, alors que le soleil qui avait franchi la cime des arbres à l'horizon les caressait pleinement de ses rayons :

- Je ne suis pas parfait Isia. Sa voix était un tel chuchotement qu'il n'était pas certain qu'elle l'entende. Mais je ne réduirais jamais ton cœur en cendres. Je m'interdis de le faire, tu... Il chercha ses mots, déglutit et se lécha les lèvres. Tu vaux bien mieux que cela, et tu comptes trop pour moi pour que je ne te blesse volontairement.

Il laissa un silence embaumer l'air autour d'eux, savourant le contact de la sorcière, la douceur de sa peau contre ses doigts, sa respiration qui soulevait son corps contre lui. Il relia de nouveau leur mains, se foutant complètement de ce qu'il pouvait advenir ensuite, de la continuité des événements. Elle ne croyait peut-être pas totalement en lui, mais les deux étaient là, collés l'un à l'autre à se désirer, quand bien même le désir était nouveau pour elle, sensation cantonnée à profiter de l'instant présent. Durant ce moment, le reste n'avait pas d'importance, ce qu'il y avait avant, ce qu'elle était ou ce dont elle avait peur, une seule chose comptait : le lien innommable qui les unissait.
Constatant de sa propre faiblesse, de la vulnérabilité qui le caractérisait face à la sorcière, il avoua les mots qu'il avait tenté d'assourdir plus tôt :

- Je tiens à toi Isia, même si nous ne connaissons pas vraiment. Je... Il lui était toujours difficile de mettre des mots sur une attirance ou des sentiments naissants, ...je ne veux vraiment pas te perdre, ni te faire de mal.

Plutôt que de tenter d'approfondir maladroitement sa pensée, il déposa un baiser sur le front d'Isia, puis remonta leur mains jointes conte lui. Il déposa un long baiser sur l'index d'Isia, puis entoura de ses lèvres son majeur, refusant d'abandonner le contact.
Il n'était pas libre de la briser. Personne ne l'était, de blesser une femme si belle, si profonde et intéressante qu'Isia. Il était libre de l'aimer dans le meilleur des cas, mais s'il choisissait cette voix, il ne lui ferait aucun mal, il devait changer ce qu'il était.
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Isia N. O'Hara
Isia N. O'Hara
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MessageSujet: Re: Divagations au clair de lune.    Divagations au clair de lune.  - Page 2 EmptyMer 16 Déc 2015 - 13:46


Cette main plaquée contre ses reins fit déferler une vague de frissons dans son corps, suivie d’une chaleur intense, qui fit onduler la sorcière contre l’Abraxan. Elle qui se gargarisait autrefois de sa maîtrise n’arrivait plus à moduler ses instincts. C’était trop puissant pour être contenu, trop douloureux également quand elle arrivait enfin à réfréner certains gestes. Quelle serait la grandeur de ce sorcier qui parviendrait à reproduire ces sensations et à les enfermer dans un sortilège.. ? Incommensurable. Elle comprit alors comment cette femme, cette mère, avait pu sauver ce nourrisson du sortilège impardonnable. Ce sentiment, qu’elle ne pouvait nommer sans sombrer, était capable de grandes choses. C’était bien plus que le désir ou que l’envie, trop volatiles. C’était une force transcendante.

Isia se laissa attirer contre le torse du Sang Mêlé, son être fourmillant de mille envies qu’elle ne connaissait pas et écouta les battements de coeur du sorcier. Le rythme effréné de ce dernier l’inquiéta et lui fit relever la tête afin de vérifier qu’il ne souffrait d’aucun mal. Elle ne vit aucun autre symptôme alarmant, d’autant plus qu’elle se rendit compte que son coeur était tout aussi immodéré. L’Écossaise retrouva alors sa position, lovée contre lui, tandis que sa main saisissait le tissu de sa chemise dans un mouvement d’appropriation. Plus que la texture, elle voulait sa peau. Puis sa voix résonna dans sa cage thoracique ce qui l’empêcha de l’entendre tant celle-ci était faible. La jeune femme releva doucement la tête et arrima son regard au sien. Comme un effet miroir, quand il joua avec ses lèvres, elle fit de même. Tu comptes trop pour moi pour que je ne te blesse volontairement. Son coeur se serra.

Et il répéta sa pensée, avec des mots différents, qui touchèrent avec la même force la sorcière. « Azphel.. Moi aussi, je.. » Après un frémissement dû aux baisers du sorcier, elle vacilla. Le souffle coupé et les sourcils froncés, sa main quitta la sienne pour se plaquer contre son coeur à elle. Ses rêves quant à son avenir avec lui étaient devenus trop réels, trop concrets et avaient éveillé un monstre qui dormait. Celui-ci avait sorti ses griffes létales pour comprimer le muscle palpitant. Ses serres le déchirèrent et libérèrent le poison qui s’insinua en elle. La vision trouble, elle s’écarta d’Azphel, le teint livide.

« Il.. Il est tard. Je.. » Elle tâtonna, comme une aveugle, incertaine de sa direction, avant de prendre un appui ferme contre le sol pour se relever. « Cet instant restera gravé. » Pour sa survie, elle devait le fuir. Le chaton, non loin du couple, s’étira et vint trottiner derrière la sorcière à la démarche hésitante. Dans cet état, elle ne pouvait pas transplaner. Il lui faudrait marcher. Ce n’était sûrement pas un mal. Elle attrapa son chat et s'enfonça dans la forêt qui se réveillait tranquillement.

 
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