Un peu de repos [libre à qui veut]

18/12/2005

22 Février, 14h02

Elle avait pu quitté l'hôpital Ste mangouste deux jours auparavant, toujours très affaiblie par sa blessure par balle. Les événements passaient à Avalon lui revenait sans cesse en mémoire. Elle avait l'impression d'avoir vécu un cauchemar cauchemar éveillé où le petit village accueillant d'Avalon c'était transformé en un décor de guerre. La jeune femme avait éprouvé le besoin de quitter les murs du château pour l'après-midi, mais ne pouvant pas trop se déplacé avec sa blessure à l'abdomen, elle avait opté pour se rendre à la petite chaumière du domaine. Elle avait amenée avec elle ses affaires pour travailler sur l'aconit.

Elle souhaitait se changer les idées, vue les événements actuel dans le pays. Elle ne savait plus quoi penser de tout ça, c'était effrayant, même pour elle et pourtant la jeune femme pensait être immunisé depuis longtemps au sentiment de peur... C'était déstabilisant.

Elle ota sa cape pour la poser sur le dossier du fauteuil du salon, se retrouvant alors vêtu d'un simple pull blanc en laine et d'un jean. Elle se laissa glisser sur les coussins disposé au sol, face a la cheminée allumée ou les flammes dansaient dans un ballet effréné. La jeune femme attrapa un plait et se recouvrit les jambes, s'arrachant une grimace de douleur en forçant sur son abdomen. A peine fut-elle confortablement installée que la porte de la chaumière s'ouvrit à nouveau, attirant son regard. Qui cela-pouvait-il être ?

30/03/2015

Une après-midi sans cours, et pourtant Isolde n’avait pas le coeur à en profiter. D’ordinaire, elle serait sûrement partie vadrouiller dans les environs enneigés, ou se serait installée dans un gros fauteuil moelleux de la bibliothèque, son chat sur les genoux. Mais elle ressentait un besoin urgent de fuir les autres étudiants, tout autant qu’elle répugnait à se retrouver entièrement seule. Tout comme Megan, le spectre de l’attaque flottait encore dans son esprit ; et dérangeait ses nuits, assez pour marquer de légères cernes sur ses pommettes rosies par le froid.

Car plutôt que de rester dans l’air empesé de l’académie, elle avait choisi de marcher dehors. Sans but précis, si ce n’est celui d’aérer son esprit et de jouer un peu avec son chat. Mais sans quitter le parc de l’école. Elle évitait le village, et avait fini par demander un congé au patron du Parker’s Coffee, tant elle craignait d’y retourner. Elle avait travaillé la semaine précédante, mais le stress de marcher dans les rues d’Avalon avait été trop fort. Elle ne comptait pas abandonner son petit boulot, dont elle avait besoin de toute façon, mais elle se donnait quelques jours de répit.

Après une bonne demi-heure passée dehors, le froid commençait à se faire sentir. Mais la jeune femme n’avait pas envie de rentrer si tôt à l’école, dans le bruit et l’agitation créée par les étudiants. Elle avait besoin de calme, comme à chaque fois que ses nerfs étaient mis à rude épreuve. La petite chaumière lui semblait beaucoup plus attirante, en espérant qu’elle soit vide. Endymion sur ses talons (comme toujours, il ne la quittait jamais, et encore moins quand il sentait le stress de son humaine) elle marcha vivement vers la petite maison, et jeta un coup d’oeil par la fenêtre.

La vue de Megan la rassura. L’Abraxan faisait partie du cercle de gens assez proche d’Isolde pour que cette dernière ait envie de passer du temps avec elle, alors que la présence des autres étudiants lui pesait. Et elle s’inquiétait de l’état de santé de la jeune femme. Elle s’approcha de la porte et la poussa doucement, pour ne pas la faire sursauter.

- Bonjour Megan, je peux entrer ?

Sans même attendre de réponse, Endymion se faufila entre les jambes de la Phénix pour s’allonger près du feu, faisant tomber de la neige sur le tapis.

18/12/2005

Isolde était là à l'entrée de la chaumière alors qu'une boule de poil se faufila jusqu'à la cheminée, devant Megan. L'Abraxan regardait la nouvelle venue, et lui sourit. Elle ne l'avait pas croisée depuis quelques jours, en fait, depuis avant la St Valentin, elle était donc contente de voir la Phenix. Les deux jeunes femmes s'entendaient bien, ce qui était d'ailleurs surprenant vue le caractère de Megan.

-Salut Isolde ! Oui bien sur, viens !

La jeune femme avait bien besoin de se changer les idées. Elle avait pensé à poursuivre ses recherches sur l'aconit, mais si elle pouvait en profiter pour parler un peu avec Isolde, c'était tant mieux. La jeune femme s'enquit aussitôt de l'état de santé de son amie, surtout qu'elle ne l'avait pas revu depuis tout les événements dramatiques.

-Comment vas-tu ? Tu as l'air fatiguée ?

Megan finit par regarder le chat, couché sur le gros tapis.

-En tout cas, celui-là, il à pas l'air d'avoir de soucis à se faire...

Megan laissa échapper un petit rire amusé en le voyant ainsi.

Gabriel avait peine à récupéré de son dernier entraînement quelques jours plus tôt. Il avait des courbatures sur quasiment toutes les parties du corps. Celles-ci se dissipaient peu à peu, mais il avait encore des marques des coups qu'il avait reçus de Siobhan ou qu'il lui avait donnés et qu'elle avait bloqués. Elle avait un excellent niveau en combat au corps à corps. Elle frappait aussi fort qu'un mec qui pratiquait des sports de combats cette nana. Il prendrait garde à ne pas la mettre en colère. Il riait au fond de lui rien qu'à l'idée de la voir fâchée.
Elle était mignonne comme tout avec ses longs cheveux blonds et son regard si expressif. Enfin bon il était inutile de trop fantasmer. Pour le moment il ne savait pas du tout si leur relation évoluerait en autre chose que de la franche camaraderie et des échanges musclés. Cela quelque-chose passait très clairement entre eux deux.

Il décida d'aller se poser à la Chaumière pour se détendre un peu. C'était une ravissante petite maison en bois un peu comme un chalet de montagne. Il neigeait encore mais le chemin avait été bien dégagé le matin. Du coup ses bottes en cuir s'enfonçaient seulement de quelques centimètres dans la poudreuse en produisant le craquement et la sensation caractéristique qu'il aimait tant.
Gabriel sentit soudain, une boule de poils se frotter contre sa jambe. C'était Ashram son chat Angora turque dont le pelage noir touffu ressortait de manière avec le blanc de la neige. Ses yeux verts émeraude en amande fixaient tour à tour Gabriel et la Chaumière. Il semblait curieusement impatient d'atteindre cette dernière. Il avait suivi Gabriel sans que ce dernier s'en rende compte. C'était impressionnant à quel point ces animaux pouvaient être furtifs.

Il voyait de la fumée s'échapper de la cheminée de la demeure placée en lisière de forêt à quelques dizaines de minutes à pied du château. Il avait entendu dire qu'il s'y tenait des réunions de confréries mais aussi quelques rares soirées privées. Il espérait qu'il n'y ait pas de trop de personnes à l'intérieur mais si tel était le cas il rebrousserait chemin sans hésitations.
La fumée indiquait qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur ou que quelqu'un était venu il y a peu de temps. Vu le temps qui régnait à l'extérieur, il doutait que beaucoup de personnes s'y aventurent.
Il tapa et frotta ses bottes sur ce qui ressemblait à un gros tapis fait en bois et qui permettait de dégager la neige sous les semelles des chaussures. Puis il tira la chevillette pour entrer à l'intérieur.
Une délicieuse odeur de cannelle et d'orange mélangées était présente et une douce chaleur même à cette distance de la cheminée y régnait. Une grande table de bois était installée d'un côté et de l'autre se trouvaient des canapés et fauteuil. Un tapis très épais se trouvait disposé dans le salon sur lequel un chat se prélassait comme un pacha.

Il vit deux jeunes femmes assises sur des coussins juste devant la cheminée en train de discuter face à face. Ashram fila près de la cheminée ou un autre chat était installé et il se humèrent de nombreuses minutes avant de commencer à jouer ensemble comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. Gabriel amusé éclata de rire, et son rire fit se retourner les deux jeunes femmes qui n'avait pas entendu la porte s'ouvrir.

Il reconnu une fille de sa confrérie, qui avait une bonne bouille, et portait de longs cheveux blonds comme Siob ; chose qu'il aimait beaucoup chez une femme. Il n'avait cependant jamais saisi l'opportunité de converser avec elle car ils suivaient un cursus différent. Puis son regard se porta sur l'autre jeune femme aux traits qui lui rappelait des anciennes photos moldus des années 1960-1970 qui appartenaient à sa mère. En fait elle ressemblait beaucoup à sa grand-mère quand celle-ci était jeune. Belle avec un petit air d'aristocrate ingénue. Les plus dangereuses des femmes se dit-il en riant intérieurement.

Bonjour à vous deux! fit Gabriel en souriant légèrement.

J'espère ne pas vous déranger. Si vous voulez je peux m'installer plus loin ou à l'étage le temps qu'il faudra. ajouta-t-il d'une voix calme et posée.
Je venais moi-même trouver un peu de repos et de quiétude en ce lieu. Une petite maison bien coquette et une cheminée avec des boiseries. Rien de tel pour pouvoir se ressourcer.
Mais dites-moi, je sens une merveilleuse odeur de cannelle, est-ce que l'une d'entre-vous a préparé du vin chaud ou quelque-chose comme cela ?

Il décida d'aller faire un saut à l'étage pour visiter la maison. Il irait après avoir échangé quelques phrases de politesse avec les deux jeunes femmes.

30/03/2015

Le sourire accueillant de Megan rassura Isolde et elle s’avança d’un pas dans la chaumière, laissant le froid hivernal derrière elle. Son rire se joignit à celui de l’Abraxan lorsqu’Endymion se coucha tel un pacha à la meilleure place, devant le feu.

- Haha, c’est un chat ! Il ne se gêne jamais, par principe.

Elle déposa ses affaires sur une chaise et s’approcha de Megan, enfoncée dans un gros fauteuil. Elle aussi semblait éreintée, encore fragile de sa récente blessure. Isolde ne l’avait pas vue tomber sur la plage, mais elle se doutait que la jeune femme n’était du genre facile à abattre. Un élan de compassion envers sa camarade l’étreignit. Elle lui rendit son sourire et tira un fauteuil près du sien. Le confort des coussins moelleux lui arracha un petit soupir de satisfaction, et elle ferma les yeux un instant, comme elle le faisait toujours quand elle voulait s’imprégner de l’atmosphère d’un endroit. Comme en réponse à son soupir, Endymion se mit à ronronner comme un moteur. La question de Megan sur la fatigue apparente de la Phénix éteignit toutefois son sourire, mais pas la chaleur dans ses yeux lorsqu’elle les rouvrit pour lui répondre.

- Ça ne va pas fort, mais je tiens. Je ne dors presque plus depuis cette attaque. Et quand je dors, je fais des cauchemars… Le repos est une notion un peu abstraite pour moi en ce moment. Et toi ? demanda-t-elle en se penchant presque inconsciemment vers la jeune femme.

Un léger bruit indiqua alors aux deux jeunes femmes qu’un autre petit félin était décidé à profiter de la chaleur de la chaumière. Un très beau félin d’ailleurs, et visiblement pas très farouche. Isolde rit doucement de voir les deux chats s’acoquiner aussi rapidement. Son rire se joignit à celui de Gabriel, entré tout aussi discrètement que son familier, et Isolde se retourna pour l’accueillir. Son prénom ; c’était tout ce qu’elle savait de lui, grâce au hasard qui les avait réunis dans la même équipe lors du dernier match de Quidditch. Mais elle avait dû filer aussitôt la rencontre achevée pour prendre son service au Parker’s Coffee, et n’avait donc pas eu l’occasion d’apprendre à mieux le connaître. Bien qu’elle aurait souhaité rester seule avec Megan, le jeune homme lui semblait sympathique et elle ne se voyait pas le chasser d’un lieu somme toute public.

- Tu peux rester, ça ne me dérange pas, dit-elle d’un ton avenant. Je crois qu’on venait tous chercher la même chose ici.

Une odeur de cannelle ?… Isolde huma à son tour, curieuse de découvrir dans la pièce cette fragrance qu’elle aimait tant. Et Gabriel avait raison, elle la sentait aussi. Intriguée, elle fouilla la pièce du regard. Ses yeux tombèrent alors sur une petite bougie, posée par terre près de l’entrée. Oubliée par un autre visiteur ? Isolde se leva et alla cueillir la petite chandelle, humant à plein poumons son odeur épicée.

- J’adore la cannelle, ça me fait penser à Noël… Quelqu’un a dû l’oublier là. Je l’allume ? demanda-t-elle en sortant sa baguette. Et quelqu’un veut du thé ? Je suis sûre qu’il y en a dans la petite cuisine.

18/12/2005

J'avais de la peine pour Isolde. Elle semblait bien plus fragile aujourd'hui et elle avait perdu ce petit côté pétillant qui lui aller si bien. J'avais eu vent qu'elle était à Avalon le jour de l'attaque, par chance elle s'en était sortie indemne physiquement. Le côté psychologique en revanche avait été bien plus marqué et ses blessures là étaient malheureusement les plus longues à guérir, et encore si on en guerissait un jour.

-J'ai su que tu étais à Avalon, mais je ne t'y es pas vu... Tu étais dans le centre ville ?

Lorsqu'elle lui demanda pour elle, Megan porta instinctivement sa main sur son bas ventre, là ou elle avait été blessé par un tir. Contrairement à Isolde, Megan avait su dans quoi elle mettait les pieds puisqu'elle s'y était rendu uniquement sous les ordres de Dumbledore afin d'aider la population sorcière. Elle s'y était donc rendu en toute connaissance des risques qu'elle encourait.

-Moi ca va, j'suis un peu fatigué par la cicatrisation, mais moralement je vais bien...

Je lui souris. Nous n'avions pas la même perception des événements, ni le même vécu. C'était d'ailleurs pour cela que Megan était certes affectée par les événements mais beaucoup moins marquée qu'Isolde.

Je ne pus rien ajouter qu'un autre félin venait de faire son apparition. Je les regarde tout deux se blottir au coin du feu et lance.

-J'aurai peut être du amener Orion, ça lui aurait fait de la compagnie !

Orion, c'était mon chat. Un gros matou blanc et gris asocial et paresseux. Bref se levait que pour faire les allers-retours lit-gamelle bien qu'il était très possessif avec moi.

Puis un visage familier apparaît. Gabriel et moi sommes ensemble dans la même confrérie. Je lui offre un sourire en guise de bienvenu, et j'acquiesce aux paroles d'Isolde. Sa présence ne me dérange pas du tout, au contraire.

-Salut Gabriel, toi aussi tu veux te changer les esprits ?

De la canelle ? Je n'avais pas senti ! Je ne raffole pas vraiment de cette odeur,mais celle-ci est légère, même agréable. Isolde a fouillé les placards et y a déniché une bougie, voilà la coupable ! Je suis d'accord pour qu'elle l'allume et je me lève en faisant attention à ne pas faire de geste brusque et en gardant une main sur l'endroit ou j'ai été blessé.

-ouais ! Du thé c'est une bonne idée ! Allons voir dans la cuisine.

Isolde passe en premier et je lui emboite le pas, je suis de bonne humeur j'ai l'impression, cette ambiance qui règne ici me chasse les souvenirs mauvais que j'ai accumulé depuis l'attaque.

-Tu viens Gabriel ?

D'habitude, j'appelle les gens dont je me suis pas proche par leur nom de famille, mais le sien est trop compliqué, il a de la chance !

Gabriel arbora un grand sourire : d'accord ! dans ce cas je vous rejoins bien volontiers.
Au fait je connais Megan de vue, mais toi comment t'appelles-tu? Et à quelle confrérie appartiens-tu ?

Ah ?! c'était donc une bougie qui exhalait ce doux parfum de cannelle qui lui rappelait ses soirées d'hiver en famille. Il ne se ferait pas prier pour le thé. Il observait l'intérieur de la maison qui ressemblait à un grand chalet des régions montagneuses françaises. Il y avait des odeurs de boiseries, et il y avait un sapin dans un coin de la pièce, qu'il n'avait pas vu en entrant. Un vrai sapin qui serait probablement replanté après l'hiver dans les environs de la chaumière. Ce n'était pas cela qui manquait dans le coin.

Oui allons voir dans la cuisine s'il y a quelques thés, cafés et chocolats! fit Gabriel d'un ton enthousiaste.
Il y avait une bonne atmosphère dans cette chaumière. Cela respirait l'esprit de Noël, la nature entourait la maison qui faisait la taille d'une petite auberge champêtre. Gabriel y aurait bien élu ses quartier d'ailleurs. Il s'y sentait mieux qu'au château. Mais cela ne serait pas respectueux. Peut-être y passerait-il une nuit un jour, mais il ne savait pas si cela était autorisé. Sans doute, cela était-il possible mais il fallait que les professeurs soient prévenus. Il y avait des chambres à l'étage, il en avait entendu parler puisque des réunions ou soirées y avaient déjà eu lieu de nombreuses fois ces dernières années. Il allait poser la question à ses deux camarades :

Je me demandais : est-ce qu'on peut dormir ici ? Et si oui, y-a-t-il des conditions particulières à respecter comme prévenir un professeur ou un intendant du château ?

30/03/2015

Spoiler:

L’air affable d’Isolde ne faisait pas illusion ; la Phénix était épuisée moralement. Le manque de sommeil, les cauchemars qui la ramenaient sans cesse dans le Parker’s, avec des scénarii toujours différents mais toujours empreints de peur et de violence, et d’un terrible sentiment d’impuissance. La question de Megan lui arracha un long frisson et elle s’enfonça un peu plus dans le fauteuil.

- J’étais de service au café quand les Moldus l’ont attaqué.

Sa voix mourut. Elle n’avait pas envie de ressasser cet évènement, et détourna le regard sur son chat. Elle tourna brusquement la tête quand Megan parla de nouveau, posant sans le vouloir ses yeux sur le ventre de l’Abraxan.

- Tu as encore mal ? T’arrives quand même à suivre les cours ?

L’arrivée d’un inconnu ranima sa jovialité et sa bonne humeur. Comme une armure, un réflexe involontaire de protection. Quelqu’un la connaissant peu n’y verrait que son affabilité habituelle, la prévenant de toute question intrusive. Isolde n’était pas du genre à s’étendre sur ses problèmes, en dehors d’un cercle très privé ; elle encaissait, attendant que la peur ou la peine passe d’elle-même. Ce n’était pas très sain, mais c’était sa façon à elle de réagir. Jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus encaisser et que ses digues mentales cèdent, comme lors de cette soirée avec Neal.

L’excuse du thé tomba à point nommé et Isolde se dirigea aussitôt vers la cuisine, Megan et Gabriel sur ses talons. La petite pièce était aussi chaleureuse que le salon, fourmillant d’épices et autres ingrédients indispensables aux mitonages culinaires. Ouvrant les étagères au hasard, elle finit par dénicher le placard renfermant le thé.

- Qu’est-ce qui vous plairait ? Du thé de Noël, c’est réconfortant non ?

Elle prit les sachets choisis par ses camarades, fit chauffer la bouilloire et s’assit sur un des meubles en attendant. Megan se tenait le ventre, visiblement pas encore remise de sa blessure. La Phénix lui adressa un regard inquiet et approcha une chaise.

- Tu peux rester debout, ça va ? Gabriel, tu peux tout à fait dormir ici, la Chaumière est ouverte tout le temps. Et il n’y a pas besoin de prévenir quelqu’un. Je ne suis jamais allée dans la chambre d’ailleurs, mais ça doit être cozy.

Un fin sourire étira à nouveau ses lèvres.

- Excuse moi, je ne t’ai pas répondu. Je m’appelle Isolde Mayer, je suis à Phénix. Et toi tu dois être à Abraxan ?

Elle laissa de nouveau son regard flotter dans la pièce.

- Vous pensez que la Chaumière est aussi vieille que le château ? Je n’y connais rien en architecture, mais son style est assez différent du manoir, non ?

18/12/2005

J'ignorais les circonstances de la présence d'Isolde à Avalon durant l'attaque, tout ce que j'avais su durant mon hospitalisation, c'était qu'Isolde avait été présente durant l'attaque et vraiment secouée. Je n'avais pas eu l'occasion de lui parler depuis mon retour, j'étais resté quatre jours hospitalisé et comme la cicatrisation avait été accéléré par la magie, cela m'avais énormément fatiguée.
J'avais de la peine pour Isolde, elle n'avait rien demandé et c'était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. J'étais triste pour ce qu'elle avait subie, et cela se voyait qu'elle avait été profondément marquée. Je lui souris, compatissante. J'avais eu envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter, mais je ne voulais pas la brusquer par une marque d'affection dont je n'avais habitué personne jusqu'ici.

-Je suis désolé pour toi Isolde.

Je lui souris et ne rajoute rien d'autre. Je n'ai pas le temps de lui dire comment moi, je vais au niveau de ma cicatrisation que Gabriel se joint à nous. Je n'ose pas en parler connaissant peu Gabriel. C'est déjà pas simple d'accepter d'avoir été blessée alors en parler...
Nous nous sommes alors dirigé vers la cuisine ou Isolde prit les choses en mains. Par réflexe, et comme ma plaie déjà bien cicatrisée me tirer un peu, je portais ma main à mon ventre. J'acquiesçais pour le thé, n'y connaissant pas grand chose.

-Je te fais confiance, mes connaissances en thé sont inexistantes, a part le thé vanille ou caramel....

Pour ça, je faisais confiance à la jeune femme, elle s'y connaissait ! Isolde me demanda alors si je pouvais rester debout. J'étais un peu surprise par la question et je me tendis un peu en sachant que Gabriel était là. Je n'avais rien contre lui, mais j'avais une fierté très mal placé comme le disait mon grand-père, et montrer une quelconque faiblesse était pour moi, aussi difficile qu'honteux.

-Oui ! Oui ! Ça va ne t'inquiète pas !

Gabriel a probablement entendu parler de l'attaque, et mon absence à Haveirson à du faire parler un peu, nul doute qu'il doit être au courant que j'ai fais parti des blessés de l'attaque d'Avalon. La question de Gabriel me fait sourire, tout autant que la réponse que lui donne Isolde, et je rajoute avec un sourire moqueur.

-Effectivement, on peut dormir, et la chambre et disons... très agréable. C'est pas un cinq étoiles, mais on a pas a se plaindre de la literie...

Je suis venu tellement souvent à la chaumière qu'il m'est déjà arrivé d'y dormir. Je n'y ai jamais été dérangé jusqu'ici et le lit et très agréable mais les élèves semblent préférer leur dortoir, ils ne savent pas ce qu'ils loupent.

-Pourquoi ? Tu envisages d'élire domicile ici ? Je te préviens j'ai mis une option !

Je ris juste après. J'adore cette chaumière, je m'y sens vraiment bien et je pense que je ne suis pas la seule, sinon comment expliquer qu'on se retrouve à trois ici ? La question d'Isolde me laisse perplexe alors que je regarde les lieux. Certes, la petite chaumière n'est pas dans le même style que le château, mais d'un côté, c'est pas le même type de bâtiment.

-Bah c'est une chaumière... c'est très différent d'un château je pense... après j'y connais rien en architecture, alors bon... Tu penses que la chaumière a été construite après le château ?

Je lui demande intéressée. Depuis quelques temps, et grâce aux nombreuses informations que je récolte, je trouve le domaine de plus en plus étrange et le comte est un toujours une véritable énigme. Mais dans la chaumière, il ne c'est jamais rien passé de particulier, du moins pas d'interventions étranges...

-En tout cas, je viens souvent ici, mais je n'ai jamais rien vu de bizarre ou de choses inexpliquées...