Instants sereins - Libre

J'ai déserté la salle commune ce soir, j'avais envie d'un peu de changement. Mes trépidantes aventures que je vivais à Poudlard représenter un certain manque. J'aimais l'interdit. C'est probablement pour ça que je me suis autant focaliser sur mes études depuis que je suis ici. Enfin focaliser c'est un grand mot, depuis que je suis ici, je tente surtout d'avancer dans mes recherches, tout en restant vivante, c'est déjà pas mal.

Mes pas m'ont menés au premier étage, j'ai parcouru plusieurs corridors, jusqu'à tombé sur la verrière. L'endroit est fort agréable, une ambiance tamisée, une vue sombre certes, mais lorsque le ciel est dégagé, comme aujourd'hui, la vue est plus que magnifique lorsqu'on lève le regard sur la voûte céleste.
Je m'avance jusqu'à la grande baie vitrée et lève le regard. Un sourire doux, serein se fige sur mon visage. C'est tellement rare quand je me laisse aller à être simplement celle que je suis, sans artifice, sans barrière. Je savoure ce moment, vraiment...

Dean travaillait très dur la métamorphose ces derniers temps. Il était très motivé car il arrivait à bien avancer dans certaines formes de transformation. Et c'était aussi un moyen de se focaliser sur autre chose. En effet, certains sujets le préoccupaient beaucoup depuis quelques jours et la métamorphose était un bon échappatoire. Cela lui permettait de rester concentré sur autre chose que sa vie sentimentale déchirée, ses futures actions au sein de l'Ordre ou encore à l'énigme qui tournait autour du Comte.

Il s'efforçait donc de travailler d'arrache-pied pour ne pas avoir à penser à tout ça. Et pourtant, il ne pouvait travailler tout le temps, surtout que la métamorphose demandait beaucoup d'énergie. Et il avait besoin de se détendre. Et rien de tel que de regarder les étoiles pour cela. Le ciel était parfaitement dégagé, la vue serait donc splendide sur les points lumineux qui peuplent l'étendue noire du ciel nocturne. Si le toit était son premier choix, il se ravisa, en se disant qu'il était plus sage d'aller observer la voûte étoilée à la verrière. De la sorte, il ne risquerait pas le froid du mois de mars.

Il ne croisa personne dans les couloirs alors qu'il se rendait vers la verrière. En même temps, l'heure était assez avancée et les gens étaient souvent dans leur chambre ou dans la salle commune de leur confrérie à ce moment de la journée, ou plutôt de la nuit. Lorsqu'il ouvrit la porte de la verrière et qu'il y entra, il ne s'attendait pas à tomber sur elle. Il ne l'avait pas vue depuis le banquet organisé par le Comte, où ils s'étaient embrassés. Et pourtant, il avait eu envie de la revoir. Il s'avança et la salua :

- Toi aussi tu es venue observée ce magnifique ciel étoilé ?

Question rhétorique et pourtant il n'avait rien trouvé de mieux à dire à l'instant. Il s'approcha de la belle blonde. Il se plaça à côté d'elle, levant les yeux en direction de la voûte céleste. La vue était effectivement magnifique. Les étoiles brillaient de mille feux dans le ciel noir et parfaitement dégagé qui s'offrait à eux. Il posa finalement son regard sur elle. Il ne savait si la situation serait aussi ... gênée que lors du banquet. Il espérait que non.

Debout face à la grande baie vitrée qui donnait sur le parc, les bras croisés contre ma poitrine, je regarde le ciel étoilé en essayant de vider mon esprit. Ce soir, c'est un peu plus difficile toutefois, car malgré moi, les souvenirs du banquet me revienne et je suis malheureusement tiraillée entre Jess et Dean. J'évite d'y penser, même si ça revient encore et toujours. Je tente encore et toujours de chasser ses souvenirs là pour le moment, car c'est de loin très chaotique dans mon esprit.

Je ne peux pas me défaire de l'horrible impression d'avoir profiter d'un instant de faiblesse de Dean. Il avait des soucis dans son couple et au lieu le soutenir et de le repousser ce jour là, je n'ai pas réagis. Et plus j'y pense, je me dis que j'ai apprécié ce baiser. Je m'en veux vraiment, et je ne veux pas qu'il est d'ennui avec Jessica par ma faute, donc je fais ce que je peux pour le fuir en l'évitant ou en restant entourée, évitant alors une confrontation avec lui, après tout ce n'était qu'un accident. Je sais, ce n'est pas très gryffondor, mais pour le moment, c'est la seule solution que j 'ai.

Alors que je commence enfin à mettre toute cette histoire dans un coin de ma tête, voilà que la porte s'ouvre. Je me tourne légèrement pour voir qui vient d'entrer, et je manque un battement de cœur. Merci bien, la salle n'est éclairée que par les étoiles, il ne voit donc pas le rouge qui me monte aux joues alors que je tente de prendre contenance. Il me salue comme si ne rien était en s'avançant vers moi. Ça question est purement rhétorique et ça s'entend autant dans le ton prononcé que par la situation dans laquelle il vient de me trouver. J'en déduis qu'il ne sait lui-même pas trop quoi dire, on est pas plus avancé l'un que l'autre. J'attends quelques secondes avant de lui répondre, pas par hésitation, mais... pour être sur d'avoir tout mes esprits et de ne pas lui répondre avec des balbutiements maladroit qui lui montrerait ma gêne. Je suis déjà suffisamment tendue maintenant, j'ai pas besoin de ça en plus...

-Oui, je suis prise en faute.

Je souris malgré moi, et je reporte aussitôt mon regard sur le ciel.

-C'est, reposant.... tu ne trouves pas ?

J'ajoute cela sans-même le regarder, la contemplation de la voûte étoilée me permet d'avoir une raison pour ne pas le regarder directement, et pour le moment, ça me convient. Depuis le banquet, je redoute que cette limite qui a été franchie entache notre amitié, même si c'était un accident, et ça ne me fait que plus culpabiliser, rendant la situation gênante pour moi, et probablement aussi pour lui, je suppose.

Dean venait de rejoindre Megan dans la verrière. Cette rencontre était tout à fait fortuite. Il ne pensait pas tombé nez à nez avec elle en venant observer les étoiles ici. A vrai dire, il ne pensait pas tomber sur qui que ce soit. Il n'avait pas revu la jeune femme depuis leur moment sur le balcon de la salle du bal où le Comte y donnait un somptueux banquet afin de se présenter. Ils s'étaient quittés pour la laisser discuter avec l'héritier de la famille Westminbrook. Dean avait alors quitté la soirée après avoir pris une assiette du repas offert par leur hôte. Et malgré cette soirée, de nombreux doutes continuaient de subsister sur le propriétaire du château.

Ils ne s'étaient donc pas revus depuis cette fameuse soirée. Etait-ce fait exprès ? Le jeune homme en doutait. Il mettait ça sur leurs différences d'emploi du temps. Et puis, il n'avait pas voulu aller la déranger dans sa chambre. Néanmoins, il se rendait bien compte qu'à l'instant présent, c'était bien la gêne qui dominait leur rencontre. Ils étaient tous les deux gênés de ce qu'il s'était passé entre eux au bal. Mais pourquoi donc ? Ils avaient juste laissé parler leurs sentiments, il n'y avait rien de plus naturel. Et pourtant, c'était complètement nouveau entre eux. Il n'y avait jamais rien eu de plus que de l'amitié jusqu'à leur retour du Dark Night le mois dernier. Depuis ce jour, leur amitié n'était plus la même. Il y avait quelque chose de plus. Il y avait une tension palpable entre eux. Pourquoi ne se manifestait-elle que maintenant ? Allez savoir.

Il la salua ainsi avec une question on ne peut plus rhétorique, mais il ne savait pas trop comment ouvrir la conversation. Cela dit, il ne semblait pas être le seul à rester générique. Megan semblait tout aussi gênée que lui. Il le voyait bien. Elle fuyait son regard, se concentrant davantage sur la voûte étoilée, elle cherchait ses mots. Ce n'était pas un comportement habituel chez la belle blonde, qu'il côtoyait depuis plusieurs années maintenant. A sa réponse, il répondit juste amusé :

- Ce n'est pas une faute.

Il regarda à son tour le ciel nocturne. Il fallait avouer que c'était vraiment beau et relaxant. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il était venu ici. Il souhaitait admirer la beauté infinie de l'univers. Il reprit :

- Oui. Tout est si calme et si joli.

Il gardait lui aussi le regard pointé en direction des étoiles. C'était juste magnifique. Il avait l'impression que le temps s'était suspendu. Tout était immobile là-haut. Toute cette immensité qui les surplombait, c'était si impressionnant. Il profita qu'ils regardaient tous les deux les étoiles pour aborder le sujet tant redouté. Ce n'était peut être pas forcément le meilleur moment, mais ils devaient en parler. Ils ne pouvaient pas rester ainsi. Il fallait qu'ils mettent les choses au clair. Il demanda simplement :

- Tu te souviens de la dernière fois où on regardait les étoiles ?

Je souris, non ce n'était pas une faute, il avait raison, c'était juste mon petit secret à la base. Une passion que je partageais avec mon frère et mon père. La contemplation du ciel me permettais de reporter au maximum le moment de la confrontation, car nous aurions automatiquement à passer par là, et j'appréhendais beaucoup. Qu'il me dise que ce soit un regrettable accident ou bien qu'il ne regrettait rien, dans les deux cas, ça serait difficile pour moi d'entendre ça.

Dean mentionna alors la fameuse soirée de façon implicite. Il était plutôt rusé pour le coup. j'acquiesce d'un signe de tête, sans même basculer la tête vers lui. Non, je préfère regarder le ciel pour me donner un peu de courage.

-Difficile d'oublier...

C'était pas un mensonge, je ne risquais pas d'oublier de sitôt ce qui c'était sur le balcon. J'allais pas lui dire que j'y pensais tellement que ça arrivait même à me faire oublier mes recherches personnelles, juste par fierté. Il avait essayé d'amener le sujet sur le tapis, et cela aurait été inconvenant de dévier la conversation, je n'avais donc plus le choix, je n'allais pas y couper alors autant prendre mon courage à deux mains. Je cherchais mes mots, ayant mes idées pas très claires, je devais l'avouer. C'est avec hésitation que je pris la parole, même si ça m'en coûtait.

-Je suis désolé. Tu m'avais parlé de tes soucis avec Jess et … j'espère que tu n'aura pas d'ennui avec elle à cause de moi.

Je n'allais pas m'excuser pour ce qui c'était passé car je n'avais je pense, pas provoquer tout ça. Je n'allais certainement pas lui dire que je regrettais, car contre tout attente, ce n'était absolument pas le cas. Certes, je regrettais les circonstances, mais pas le baiser. Bref, je ne savais pas trop quoi dire alors je me contenter juste de ça. De toute façon, il était avec Jessica, c'était un fait et moi je n'étais qu'une amie, alors que pouvais-je dire d'autre ? Les yeux fixant le ciel, j'attendais qu'il dise enfin quelque chose.

Dean était à côté de Megan. Ils observaient tous les deux le ciel étoilé, n'osant se regarder directement. Ils savaient tous les deux le sujet qu'ils devaient aborder. Ils savaient tous les deux qu'il fallait mettre les choses au clair. Qu'il ne pouvait en être autrement pour leur relation. Ils ne pouvaient rester indéfiniment dans cet état de gêne entre eux. Il fallait qu'ils passent ce stade, quoi qu'en soit le résultat. Dean évoqua ainsi subtilement la soirée du bal, celle où ils s'étaient embrassés sur le balcon, sous la voûte étoilée.

Megan venait de lui répondre qu'il était difficile d'oublier ce moment. Cette réponse pouvait être à la fois positive comme négative. Le français ne savait trop quelle était la position de sa camarade de confrérie. Il n'essaya pas de deviner. Il préférait prêter attention à ce qu'elle dirait. Étant donné la situation, mieux valait-il pour lui de ne pas faire de suppositions trop hâtives. Il continua d'écouter la jeune femme.

Il la sentit hésiter. Elle cherchait ses mots. Il ne l'avait jamais vu aussi gênée qu'en ce moment. Ça ne lui ressemblait pas. Et pourtant, elle n'agissait pas bizarrement. Seuls ses propos étaient vraiment différents de d'habitude, ou plutôt la manière dont elle les sortait. Il se demandait pourquoi elle était si mal à l'aise. Peut être se sentait-elle mal par rapport à Jessica ? Cela lui paraissait peu probable, mais encore une fois, il ne voulait pas faire de supposition hâtive.

Elle finit par reprendre la parole, toujours hésitante. Elle lui expliqua qu'elle était désolée. Qu'il lui avait expliqué ses ennuis avec la mexicaine et qu'elle espérait qu'il n'ait pas davantage de soucis avec elle pour ce qu'ils avaient fait. Insinuait-elle qu'elle avait abusé d'une position de faiblesse de sa part ? C'était vrai qu'il était dans un drôle d'état émotionnel ce soir là, mais il ne regrettait pas ce baiser. Pas du tout même. Il descendit son regard sur l'américaine et prit la parole à son tour :

- Meg ... j'ai rompu avec Jessica.

Ces mots voulaient tout dire. Il ne voulait pas aborder les raisons qui l'avaient amené à cette conclusion, mais elle avait le droit de savoir. Surtout si ça pouvait l'empêcher de culpabiliser ! A moins qu'elle ne culpabilise plus, se sentant responsable de la rupture ? Il espérait bien que non. Il ne pouvait plus être avec Jessica de toute façon. Elle l'avait trop fait souffrir. Et elle avait détruit la confiance qu'il avait en elle, et sans confiance, il n'y a plus de couple.
Il cherchait à capter le regard azuré de son amie. Il voulait nager dans l'océan d'émotions qu'il offrait. Et, un contact visuel se montrerait plus rassurant pour elle.

La situation était pesante. Dean et moi étions amis merde ! Notre amitié allait quand même pas changer pour ce moment d'égarement quand-même ? Mais il ne fallait pas se voiler la face. Quelque chose avait changé entre nous, et ce baiser en était une preuve. Preuve de quoi ? J'en savais rien, mais les regards ne trompaient pas. Lui comme moi nours regardions différemment, et cela n'était pas du au baiser sur ce balcon. -Puisque depuis ce baiser, nous nous regardions même plus – mais depuis ce soir là, au Dark Night. Quelque chose avait changé sur le chemin du retour, et je n'arrivais pas à expliquer quoi. C'était juste dans le regard.

Le plus perturbant dans tout ça, c'est que jusqu'à cette soirée, j'avais toujours vu Dean comme un ami, un grand frère protecteur. J'avais confiance en lui. Certes je ne lui confiais pas tous mes secrets, n'ayant pas l'habitude d'en parler à cœur ouvert, mais nous étions plutôt proches. Mon regard avait changé ce jour là, et ma perception des choses depuis le baiser échanger. Je devais me rendre à l'évidence, je ne voyais plus Dean comme un grand frère protecteur, loin de là. Ce baiser ne pouvait être que le fruit d'une attirance certaine mêler à dés sentiments quelqu'ils soient. J'en savais rien, et ne pas savoir était pour moi effrayant.

Et puis, il y avait Jessica. Nous n'étions pas les meilleures amies du monde, mais je ne pouvais pas séduire le copain d'une fille. Je n'avais pas apprécié ce qu'elle avait fait à Dean mais de là a briser son couple.... Je ne savais pas quoi dire, et encore moins quoi faire, pour le coup, j'étais dans de sales draps.

Dean tarda à prendre la parole, et moi j'étais toujours là, les bras croisés à regarder le ciel étoilé, tentant de cacher ma gêne. Cette situation était vraiment déplaisante, je ne pensais pas que ça pouvait être pire, jusqu'à ce que Dean prononce quelques mots qui eurent l'effet d'un « bombarda »

Dean a écrit:

-Meg …. j'ai rompu avec Jessica.

Sur le choc, je tourne la tête vers lui les yeux grands ouverts, plantant mon regard dans le sien, m'attendant à ce qui me dise quelque chose d'autre. N'importe quoi à vrai dire, mais il ne dit rien se contentant de me regarder. Il a réussi à me faire réagir et à arrêter de regarder au dessus de nous. Mon cerveau fait des vrilles et j'ai du mal à raccorder toutes mes pensées afin de les rendre plus cohérente.

-Tu as rompu... avec Jessica ?

Je répète cela doucement, tentant d'assimiler l'information. Et dés que ça arrive, voilà que je me mets à culpabiliser encore plus. Jessica et lui ont formés un couple pendant des années, et il était amoureux d'elle... aux dernières informations que j'avais du moins. Et merde qu'est-ce qui c'était passé ? Jessica avait découvert ce qui c'était passé sur le balcon ?

-Mais... pour... Pourquoi ?

Pour le coup, ça ne fait pas trop assurer, mais j'ai au moins réussi à prononcer la question qui me brûlait les lèvres. Je sens que je vais culpabiliser encore plus.

-Elle a découvert ce qui c'est passé ? Dean j'suis désolé ! Je vais allé lui expliquer que c'est de ma faute et...

Mais qu'est-ce que j'ai fait merde, je ne sais pas quoi dire d'autre. Je m'en veux alors j'essaie de lui faire comprendre dans un regard, que je suis désolé pour lui et que je vais essayé d'arranger ça...

Dean venait d'annoncer à Megan qu'il avait rompu avec Jessica. L'effet fut immédiat. L'abraxane avait stoppé de regarder le ciel étoilé pour porter son regard sur celui de Dean. Le contact visuel était finalement fait. Cela dit, l'état de la belle blonde ne semblait pas aller en s'améliorant. Elle avait l'air de culpabiliser d'autant plus. Et ses propos allaient dans ce sens. Elle venait de répéter lentement les dernières paroles du jeune homme. Elle semblait assommée par la nouvelle. Pourtant, c'était la suite logique des choses. Les choses n'allaient vraiment pas entre eux, ils ne pouvaient pas continuer à se voiler la face. Megan balbutiait. Elle demandait des explications sur cette rupture. Elle n'en revenait pas. Puis, avant même qu'il ait pu répondre, elle enchaîna. Elle lui demanda si Jessica avait appris ce qu'il s'était passé entre eux. Elle lui dit qu'elle était désolée et qu'elle allait aller voir la phénix pour lui expliquer que c'était de sa faute.

Dean s'approcha d'elle, détendu. Il se voulait rassurant avec son amie. Il fallait qu'il lui explique. Il fallait qu'il lui dise qu'elle n'avait rien fait de mal. Que c'était sa décision. Cela dit, la lettre qu'il avait reçu de Jessica en réponse à la sienne montrait ses soupçons sur ce qu'il s'était passé entre Megan et lui. Il savait qu'elle n'avait pas de preuve réelle car il ne l'avait pas vu s'approcher du balcon. A moins que ... Enfin bref, là n'était plus la question. Il n'avait plus à s'en faire de ce que pensait la mexicaine. C'était fini, douloureusement, mais c'était fini. Il finit par prendre la parole :

- Nan Meg', tu n'as rien fait de mal. C'est moi qui ai rompu. Il marqua une pause, cherchant les justes mots. Ça n'allait vraiment pas avec Jess, on ne faisait que se disputer dernièrement. Et son ... baiser avec Skyler fut juste la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Et ça me faisait trop mal rien que d'y repenser. Il valait mieux mettre un terme à tout ça. De toute façon, on ne faisait que courir après des chimères de Poudlard.

Il espérait être clair dans ses explications. La dernière chose qu'il voulait, c'était que Megan culpabilise pour cette rupture qui, en fin de compte, était inévitable. Ils avaient passé presque autant de temps à se disputer qu'à être heureux. A quoi bon continuer ? Les chimères du passé ne pouvaient pas être les réalités du présent. Il avait fallu du temps pour qu'ils se rendent compte, mais maintenant ils le savaient. C'était sûr. Il posa ses mains sur les épaules de Meg :

- Mais tu n'as rien à te reprocher, absolument rien. D'accord ?

Il la prit finalement dans ses bras. Il voulait la rassurer, lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se faire de soucis, qu'il était grand et qu'il gérait les choses. Elle n'avait rien fait de mal. Entre elle et lui, ce n'était pas elle qui avait fauté, mais bien lui. Enfin, c'est Jessica qui avait fauté, mais là n'était plus la question. Il câlinait Megan, il voulait qu'elle se détende, qu'elle arrête de penser qu'elle avait fait quoi que ce soit de mal.

Le regardait n'était peut-être pas la meilleure idée que j'avais eu. Cela me mit mal à l'aise et je me fis violence pour contenir les rougeurs sur son visage. Elle avait pas besoin de ça maintenant. La jeune femme fut tout aussi mal à l'aise par les événements que par la proximité de Dean qui c'était rapproché d'elle pour lui parler. L'annonce qu'il me fit m'avais secouée. Je savais qu'il avait des problèmes de couples et qu'il avait très mal pris ce que Jessica avait fait, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il la quitte. Le fait que ça se produise juste après le banquet... était-ce une coïncidence ?Mêrme s'il le contraire, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir un peu responsable.

-Oh, je vois...

Je commençais à comprendre que le problème entre Jess et Dean n'était pas forcément une tierce personne. Mais mine de rien et après ce qu'il s'était passé sur le balcon, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir un peu coupable quand même, ne serait-ce que par mon comportement. Je n'avais pas repoussé Dean ce soir là. Je savais qu'il avait des problèmes de couples, et au lieu de le repousser et de lui rappeler qu'il était en couple, je n'avais rien fait. J'avais l'impression d'avoir abusé de sa faiblesse, et c'était surtout pour cela que je m'en voulais. Dans mes pensées, je fus ramener à la réalité par les mains de Dean qui se posèrent sur mes épaules. Autant ses paroles que son regard voulait me dire de ne pas m'en vouloir, et je lui souris timidement.

-D'accord...

C'était plus facile à dire qu'à faire, mais j'allais tenter de chasser ses pensées de ma tête. Dean était mon ami et je ne voulais surtout pas le perdre, même si je le voyais à présent autrement. Je me figeais, complètement tendue. Dean venait de me prendre dans ses bras. Il est bien plus grand que moi, alors je me retrouve la tête collé contre son torse. Je ne sais pas comment réagir alors mes bras pendent le long de mon corps. J'hésite, et puis... mes bras finissent enfin par se plier, et mes mains viennent se poser dans son dos, juste en dessous de ses omoplates.

Il n'y est pour rien alors je ne dois pas changé ma façon d'être avec lui parce que je le vois différemment. Nous sommes restés dans les bras l'un de l'autre pendant de longues secondes avant que je ne me recule enfin. Je ne suis pas très démonstrative et ce contact entre nous m'a beaucoup plus perturbée que je ne laisse paraître. Je lui souris doucement.

-Au fait, qu'est-ce que tu fais là ? Tu es venu satisfaire ta passion pour l'astronomie?

C'est la seule chose que j'ai trouvé à dire. J'avais besoin de brisé le silence pour éviter une nouvelle gêne et puis je m'interrogeais sur sa présence dans la verrière. Il venait ici juste pour admirer les étoiles ? Je terminais sur un ton un peu plaisantin pour détendre l'atmosphère.

Le temps était aux explications. Megan avait le droit de savoir qu'elle n'avait rien à voir avec la rupture entre Jessica et Dean. Ce dernier avait agi de la sorte parce que c'était la chose qui lui paraissait le plus logique. Sa relation avec Jessica ne fonctionnait pas, et elle n'avait jamais vraiment fonctionné à vrai dire. Il fallait bien que l'un d'eux y mettent un terme. Ce fut lui, même si elle lui avait bien forcé la main. Il expliquait ainsi à Megan que ça n'allait pas dans son couple depuis un certain temps et qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de quoi que ce soit. Dean voulait bien lui faire comprendre ceci. D'où la proximité et les mains posées sur ses épaules. Il voulait se montrer rassurant avec la jeune femme, lui faire entendre qu'elle n'y était absolument en rien dans sa rupture avec Jessica. Et il avait fini par la prendre dans ses bras, sans aucun sous-entendu. Il la sentait crispée. Elle avait définitivement besoin de se détendre. Ce qu'elle finit par faire d'ailleurs. Elle venait de passer ses mains dans son dos et ils restèrent ainsi quelques secondes l'un contre l'autre.

Puis elle se recula et lui demanda ce qu'il était venu faire dans la verrière, s'il était venu assouvir une quelconque passion pour l'astronomie. Dean sourit. Megan avait le don pour changer de sujet de conversation. Et ce n'était pas plus mal, ce changement amènerait sûrement une situation moins tendue, plus à l'image de celle qu'ils connaissaient d'habitude lorsqu'ils se retrouvaient. Il alla s'asseoir dans le canapé. Il se mettait à l'aise. Après tout, il était venu pour profiter de la vue et se poser tranquillement. Pourquoi changer ses plans ? Il finit par lui répondre :

- En quelque sorte. Même si les interprétations qu'on leur donne ont toujours été fort intéressantes, c'est surtout leur effet apaisant que je suis venu cherché. Il souriait. Il fixa à nouveau son regard sur les étoiles. Je pensais même passer la nuit ici, à regarder les étoiles et m'endormir, apaisé.

Il laissait son regard plongé dans l'infini qui s'offrait à ses yeux. C'était tout juste magnifique et il avait du mal à ne pas sourire en observant la voûte céleste. Il était apaisé. La beauté des étoiles l'apaisait. Il les regardait briller de mille feux dans cette nuit si noire de l'hiver gallois. C'était impressionnant. Tout était calme dans la nuit, et dans le château, il n'y avait qu'eux pour faire le moindre bruit. Il étendit ses jambes, écarta les bras sur le dossier du canapé, il se mettait complètement à l'aise. Il se sentait bien. Il ne bougeait plus, laissant son regard plongé dans l'immensité du ciel. Il ne pensait plus à rien. Il n'y avait plus rien autour de lui, plus rien hormis la nuit étoilée, le silence et ... Megan.

Le sujet semblait enfin clos et je ne savais pas si je me sentais mieux pour autant. Il alla s'installer dans le canapé juste derrière nous alors que je restais devant la grande baie vitrée, regardant à nouveau les étoiles. Alors qu'il se mettait à l'aise sur le sofa, je me contentait de contempler le ciel, debout. Lorsqu'il me dit que le ciel avait un effet apaisant sur lui, je ne pus m'empêcher de sourire et de me tourner vers lui, intéressée. D'un pas hésitant, je me dirige à mon tour vers le sofa et je m'asseois à côté de Dean, quoique... à bien y penser, je viens de laisser une distance très raisonnable entre nous, et mince, j'espère qu'il ne le remarquera pas. Je penche la tête vers l'arrière pour regarder au dessus de ma tête et je souris. L'avantage de la verrière, c'est qu'il n'y a pas de plafond, juste des vitres qui nous laisser voir la voûte céleste.

-C'est sur que pour la vue, c'est parfait mais passer la nuit sur ce canapé c'est ce garantir des courbatures.

Certes, le canapé n'était pas non plus atroce, mais il n'était pas aussi confortable que les lits des dortoirs. je finis par demander en redressant la tête pour le regarder.

-Et ça fait longtemps que tu contemples les étoiles pour te sentir apaiser ?

j'étais curieuse de nature, comme tout bon gryffondor qui se respectait. Et je ne connaissais pas ce côté de Dean, je me surpris d'ailleurs à vouloir en apprendre plus sur lui, mais non, je ne devais pas penser à ça. Qu'est-ce que je faisais ? J'aurai mieux fait de prendre la poudre de cheminette quand j'en avais eu l'occasion... Je devais me ressaisir, et vite et d'ailleurs, un détail me revenais en mémoire, je fronçais les sourcils, tentant de me remémorer la conversation au banquet... Je fini par me tourner vers Dean intriguée.

-Qu'en tu m'as dis que tu avais tout balancé à Jess? Tu parlais de quoi?

Je le regarde de façon sérieuse en plissant même les yeux pour comprendre.

-Rassures-moi, tu ne lui as rien dit à propos de l'ordre?

Je lui demande en me redressant du dossier et en me tournant vers lui. J'espère sincèrement qu'il a pas fait cette connerie...

Megan resta debout alors qu'il se mettait à l'aise sur le sofa. Leurs regards étaient pointés dans la même direction, à assouvir le but qu'ils avaient en venant ici : observer la voûte étoilée. Dean se mit vraiment à l'aise dans le sofa, étendant ses jambes et ses bras, tandis qu'il expliquait la raison de sa venue à la verrière et pourquoi il comptait y passer la nuit. Megan finit par venir s'asseoir sur le sofa également, bien qu'elle maintenait une certaine distance entre eux. Mais il n'en tenait pas rigueur. Le sofa n'était pas bien grand et ils étaient plus à leur aise en n'étant pas collés l'un à l'autre. Leurs regards étaient à nouveau tournés dans la même direction. Megan répondit qu'elle ne passerait pas la nuit ici car le confort d'un lit était toujours plus agréable que celui qu'offrait ce sofa. Elle marquait un point. Mais la vue y faisait pour beaucoup dans le fait que Dean souhaitait passer la nuit ici. Il n'y avait rien de plus beau, si ?

Elle lui demanda s'il regardait souvent les étoiles pour s'apaiser. Il fallait avouer que la plupart des fois, il était seul lorsqu'il venait scruter le ciel étoilé. Et pourtant, cela lui arrivait régulièrement, notamment depuis qu'il était rentré dans l'Ordre du Phénix. La vie stressante qu'il menait nécessitait d'avoir des échappatoires, et observer les étoiles en était un. Il lui répondit :

- Oui. C'est une habitude que j'ai prise à Beauxbâtons. Les hivers y étaient beaucoup plus doux donc je pouvais dormir à la belle étoile presque toute l'année. Mais depuis que j'étudie sur l'île britannique, j'ai du trouver d'autres moyens pour parer le problème du froid. La verrière du Comte en est notamment un, dit-il en riant.

Parler de Beauxbâtons le rendit légèrement nostalgique de son ancienne école. Il était vraiment heureux d'avoir un double apport culturel - celui de la France et celui de la Grande-Bretagne - dans ses études, et même dans sa vie, mais parfois, passer autant de temps hors de la France l'attristait. Et pourtant, il vivait pleinement sa double nationalité : il se sentait français, mais également britannique.
Il fut sorti de ses pensées lorsque Megan se tourna vers lui. Elle le regardait avec beaucoup de sérieux. Il ne pensait pas avoir fait de bêtise pourtant. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Pourquoi plissait-elle les yeux quand elle le regardait ? Ce fut alors qu'elle aborda le sujet qu'elle avait en tête. Elle revînt sur leur discussion au cours du banquet du Comte. Il lui avait effectivement dit qu'il avait tout balancé à Jessica sur sa vie secrète. Mais tout était un bien grand mot à vrai dire. Il plongea son regard dans le sien et répondit :

- Non ... t'inquiète pas. Tout ce qu'elle sait, c'est que je suis dans une organisation secrète visant à combattre Tu-Sais-Qui et ses sbires. Mais elle ne sait rien du nom de cette organisation, ni aucun membre qui la compose. Et quand bien même elle essaierait d'en savoir plus, elle n'y arrivera pas. Tu sais bien qu'on a tous des protocoles à suivre quand il s'agit de l'Ordre, de se rendre aux réunions sans être suivi, etc.

Il n'était pas stupide. Il avait voulu se montrer honnête avec Jessica, mais il n'aurait jamais divulgué la moindre information vitale. Jamais il n'aurait fait quoi que ce soit qui irait à l'encontre de l'organisation, ni même de leur cause. Ce combat était très important pour lui. Il connaissait les enjeux, les risques qu'ils prenaient à chaque instant de leur vie, il était au courant de tout ça. Et ça ne l'avait jamais empêché de continuer. Il n'avait jamais refusé la moindre mission proposée par Dumbledore. L'Ordre du Phénix était même sa priorité numéro deux, passant même avant ses cours. Bien sûr, sa priorité première était la sûreté de sa famille et ses amis. Et l'Ordre resta une grande priorité pour lui jusqu'à la chute de Tom Riddle. Il reprit :

- Tu doutes de moi ? Je sais très bien les dangers que nous encourons à chaque instant, je ne ferai pas une telle bêtise. Mais je sais que j'en ai déjà trop dit à Jess', ça je te l'accorde.

Il fallait qu'il change de sujet. Il ne voulait pas que cet instant d'apaisement devienne sujet à la moindre tension. D'ailleurs, c'était même le but des moments où il observait les étoiles : oublier l'Ordre et tous ses autres soucis le temps d'une soirée. Il garda son regard plongé dans les yeux azurés de la jeune femme et il demanda :

- Et toi ? Tu ne m'as pas dit. Tu viens souvent observer les étoiles ?

Dean me parle de Beauxbatons. J'ai connu quelques filles de là-bas. La délégation de Beauxbatons envoyée pour la Coupe de Feu n'était constitué que de filles, et c'était bien dommage d'ailleurs... Mais dormir à la belle étoile, toute l'année ? Ils avaient quand même un hiver là-bas ? Certes plus doux mais froid quand même. D'ailleurs, je n'avais jamais fait des recherches particulières sur Beauxbatons, j'avais seulement spéculer durant la Coupe de Feu, ayant d'ailleurs un avis très négatif sur eux. Heureusement que je savais que Dean venait de là-bas, il permettait ainsi à lui seul de rehausser un peu l'estime que j'avais de cette école.

-Beauxbatons te plaisais comme collège ? Je veux dire... j'ai eu un aperçu des filles qui avait là-bas et...

je repensais à leur entrée dans la grande salle le jour de leur arrivée et je me mis à pouffer de rire. Moi qui n'était pas féminine pour deux sous, je m'étais franchement marré en voyant leur chorégraphie. Même encore maintenant, il me suffisait d'y repenser pour me prendre des crises de fous-rires. C'était des miss Chichi-ouahouah en puissance.

-Je dois dire que c'est très particulier comme éducation. Genre les chorégraphies pour soigner leur rentrée... Tu n'étais plus à Poudlard lorsqu'il y a eu la Coupe de Feu non ?

Il me semblait qu'il avait déjà fini sa scolarité lorsqu'il y avait eu la Coupe de Feu deux ans auparavant. J'étais en sixième année à ce moment là.

Ce qu'il me dit est loin de me rassurer. Il a laissé échappé qu'il faisait partie d'une organisation secrète qui combattait Voldemort. C'est déjà beaucoup trop ! Il n'y a pas trente-six organisations qui ose faire des plans contre Voldemort. Jess a en sa possession une information capitale, et j'espère qu'elle ne l'utilisera pas à mauvais escient. Je vais devoir m'occuper d'elle. M'énerver contre Dean n'est pas la solution, ce qui est fait et fait. Je ferme les yeux quelques secondes pour chasser toute tension que je peux avoir, et fini par les rouvrir pour lui expliquer pourquoi il a fauter. Nous sommes tous susceptibles de faire des conneries, surtout sur le secret, mais là les risques sont plus élevé qu'il n'y paraît.

-Dean, si elle veut en savoir plus ce ne sera pas bien difficile... commençais-je doucement Combien y a-t-il d'organisation illégale qui combat les agissements des mangemorts et du Lord a ton avis ? Jessica connais au moins un nom, le tiens. Et si cette information tombe entre de mauvaises mains... Je le regarde droit dans les yeux en espérant qu'il comprenne ou je veux en venir avant d'ajouter, je vais devoir m'occuper de faire taire Jessica... on ne peut pas se permettre de prendre le risque qu'elle parle...

J'espérais seulement qu'il comprendrait que c'était pour l'ordre qu'il fallait agir. Je ne comptais pas parler de cette petite erreur à Dumbledore, loin de là. Ceci resterait entre Dean et moi, à condition de bien faire notre travail derrière. Je ne voulais pas blessé Dean, et encore moins remettre en cause son intégrité. Lorsqu'il me demanda si je doutais de lui, j'eus le réflexe de me rapprocher légèrement de lui, et de poser ma main sur son épaule en signe de réconfort. Je fis non de la tête avant de prononcer :

-Je ne doutes pas de toi Dean, je t'assure. je peux comprendre que sur le coup de l'énervement, cette information t'a échappée. Elle n'est pas des plus capitales surtout si elle a pas fait le rapprochement, mais... On ne sait jamais...

Je lui souris doucement avant qu'il ne change de sujet avec autant de discrétion qu'un dragon dans un laboratoire de potion. Je romps le contact physique entre nous et je penche à nouveau ma tête vers le ciel, regardant ce dernier sans me départir de mon sourire. Je mis quelques secondes à répondre à sa question.

-J'ai toujours adoré regarder les étoiles, c'était une passion que je partageais avec mon père et mon frère jumeau. Comme toi, la contemplation du ciel étoilé a un effet apaisant sur moi, mais ça m'aide aussi à faire le vide, et à réfléchir. J'en profite dés que je peux ici, car c'est plutôt rare d'avoir un ciel dégagé !

Je souris à ma dernière phrase. La plupart du temps, les nuages viennent gâcher ma contemplation alors dés que je peux, j'en profite. D'ici ou de la tour d'Astronomie, les deux endroits me conviennent parfaitement en fait, même si la verrière et la multitude de coussins et de tapis qu'il y a par terre rendent l'endroit plus confortable qu'une simple salle d'Astronomie. Il ne manque ici que le télescope. En fait, à bien y réfléchir, le sol est bien plus confortable que ce canapé...

Dean avait abordé le pourquoi du comment il en était arrivé à prendre l'habitude de faire des nuits à la belle étoile, ou au moins à passer une partie de la nuit à les observer. Il avait adoré ses années à Poudlard, et il aimait vraiment bien Haveirson, mais il fallait avouer que l'école française de magie et sorcellerie lui manquait. L'ambiance n'y était pas vraiment la même qu'à Poudlard, et la diversité culturelle y était bien plus développée. Il n'oublierait jamais ses six années passées à Beauxbâtons, ni même les deux années passées à Poudlard. Megan lui demanda s'il s'était plu dans l'école française, juste avant d'ajouter une remarque sur les filles de la délégation qu'elle avait vues durant la Coupe de Feu. Elle ne se souvenait plus s'il était encore présent à Poudlard pour cette compétition de renom. Il lui répondit :

- Oui, c'était super cool comme école ! Un jour, je t'emmènerai voir le coin en France, tu verras que c'est super chouette. Oui, la Coupe de Feu a eu lieu pendant ma dernière année à Poudlard. Et je dois dire que j'avais été surpris de voir autant de filles dans la délégation que Madame Maxime avait choisie. Parce que les proportions de garçons et de filles sont vraiment similaires entre Beauxbâtons et Poudlard. Mais l'entrée ne m'avait pas vraiment étonné, dit-il en riant. Et ça m'a fait plaisir de revoir mes amis.

Mais le sujet a vite changé. L'abraxane était devenue plus inquisitrice sur la dernière rencontre entre Jessica et Dean. Elle voulait en savoir plus sur ce qu'il avait pu raconté à son ex petite-amie. Et les réponses du jeune homme ne semblaient pas vraiment la satisfaire. Elle avait même plutôt l'air paniquée de ce qu'il pouvait advenir de cette révélation. Elle ferma les yeux avant de les rouvrir et de lui dire qu'il avait fauté car les organisations secrètes qui combattent les Mangemorts et leur leader ne couraient pas les rues. Et ajouta qu'avoir son nom était une information importante. Le français ne voyait pas du tout les choses du même œil. Pour lui, la situation était beaucoup moins risquée que Megan semblait dire. Il répondit :

- Megan, il n'y a rien à craindre. L'Ordre est tout ce qu'il y a de plus secret. Et des réseaux clandestins qui se battent, il y en a. On n'est pas les seuls à se battre. Jess n'a aucun moyen de savoir de quelle organisation je pouvais parler. Qu'elle sache ce qu'elle sait ou rien, c'est presque pareil. La seule chose à craindre, c'est effectivement qu'elle sache mon nom. Et en soit, ce n'est pas grand chose.

Il lui demanda alors si elle n'avait pad confiance en lui, si elle doutait de ses intentions, de son implication dans l'Ordre du Phénix. Elle lui dit qu'elle avait confiance en lui mais que sur le coup de l'énervement, ça arrivait à tout le monde de pouvoir balancer ce genre d'informations. Dean reprit aussitôt :

- Ne t'inquiète pas, tout ce qu'elle sait ne la mènera nulle part. Ce qu'elle sait est déjà trop, mais ce n'est pas suffisant pour qu'elle trouve quoi que ce soit d'intéressant. Ne t'inquiète pas pour ça.

Elle se faisait vraiment trop de soucis par moment. Elle était paranoïaque sur ce genre de sujets, mais c'était juste un côté mignon de sa personnalité, bien que parfois un peu trop accusateur. Mais il ne lui en voulait pas du tout, il l'avait toujours connue comme ça, et d'autant plus depuis qu'il était entré dans l'Ordre. Cela dit, il ne tarda pas à changer de sujet, et ce même s'il l'avait fait sans aucune subtilité. Il voulait juste qu'ils changent de sujet afin de se détendre.
Il demanda du coup à Megan pourquoi elle venait ici elle aussi, et si elle venait souvent. Elle lui expliqua donc, tout en rompant le contact physique entre eux, que c'était une passion qu'elle partageait avec son frère jumeau et son père. Regarder le ciel étoilé avait un effet apaisant sur elle aussi, et cela lui permettait aussi de faire le vide et de réfléchir. Elle termina en disant qu'elle venait ici dès que le ciel était dégagé car c'était assez rare. Il l'écoutait avec attention, souriant à chaque instant. Il était content d'être ici à partager une passion avec elle.

Il attrapa sa main et la tira avec lui vers le sol, où ils s'affalèrent dans un tas de coussins. C'était finalement plus confortable que le sofa sur lequel ils se trouvaient. Et puis, c'était plus sympa pour regarder les étoiles. Cela dit, la situation était propice à s'amuser un peu. Ainsi, il attrapa un des coussins et commença à taquiner Megan avec. Il cherchait à la provoquer, comme il l'avait fait à leur retour du Dark Night.

Je fronçais les sourcils d'un air interrogateur à la phrase de Dean. Je ne me souvenais même pas qu'il y avait des garçons de Beauxbatons dans la délégation. C'était pareil pour Dumstrang, je ne me souvenais pas avoir vu des filles de Dumstrang se joindre à eux pour l’événement. Dean avait du être heureux de pouvoir revoir ses amis français et il me le confirma. J'avais du mal à imaginé que l'école de magie française aurait pu me plaire, de ce que j'en avais vu de la championne choisit par la coupe et des filles qui l'accompagnaient, j'aurais fini par sérieusement péter un câble en tout bon garçon manqué que j'étais.

Dean tenta de me rassurer, mais je n'étais pas vraiment sur qu'il était objectif. Il était attaché à Jessica après tout, et même s'il avait rompu avec elle, ses sentiments aussi bons que mauvais pour Jessica pouvait obscurcir son jugement. Il finit quand même par réussir à minimiser mes doutes, ce qui aurait pu me laisser perplexe, sauf que je m'étais juste ça sur le compte d'une paranoïa un peu trop élevée en raison des risques qu'il y avait.

-Mouais, nous verrons bien... c'est quand même à surveiller...

Je capitulais simplement, sans chercher de nouveaux arguments pour soutenir ma méfiance.
Sans même que je ne réalise, je me retrouvais étaler par terre avec un petit cri de surprise qui avait accompagnée ma chute. Dean semblait amusé par cette situation puisqu'il m'avait entraîner par terre sur les coussins. Je grommelais pour la forme, même si j'avais envie d'éclater de rire. Il me taquina avec un coussin, et je tentais de rester de marbre, jusqu'à ce que je me le prenne en plein visage, me décoiffant totalement par la même occasion. N'y tenant plus et avec un regard de défi, je me saisi du premier coussin que j'avais sur la main et je le basculais sur Dean pour me venger, tout en éclatant de rire.

Je finis par me redresser sur les genoux et je me mis à le bombarder de coup de coussins moelleux, sans lui laisser le temps de répliquer, jusqu'à ce que le coussin en question m'échappe des mains. Alors qu'un oups s'échappa de ma bouche, je me tournais légèrement pour prendre un nouveau afin de continuer mon bombardement. Il ne suffit que de trois petites secondes pour le trouver et le brandir, mais ses trois petites secondes suffirent à Dean pour s'armer à son tour. D'un ton tout à fait sérieux, j'essayais de le raisonner

-Dean... pose se coussin... il ne t'a rien fait...

J'éclatais de rire juste après, avant de porter un nouveau coup de coussin en direction du français.