Instants sereins - Libre

Elle finit par capituler. Il semblait que Megan avait réussi à retenir sa paranoïa au moins pour cette fois-ci, et c'était tant mieux. Elle acceptait de lâcher le sujet, même si elle précisa qu'elle garderait un œil sur l'affaire. Et puis, elle l'avait suivi dans son changement de sujet de discussion. Cela dit, le français profita du silence qu'elle installa pour attirer Megan avec lui vers le sol, se retrouvant à deux dans un tas de coussins tout moelleux. Elle avait poussé un petit cri de surprise lors de leur chute. Puis elle grommelait. Mais Dean savait bien qu'elle ne résisterait pas très longtemps. Au début, il la taquina avec un des coussins, puis se résigna à lui mettre en plein visage. Et là, en l'espace d'un instant, la jeune femme se mit à contre-attaquer. Elle riait alors qu'elle envoyait sur le jeune homme le coussin qu'elle venait de saisir.

Il se faisait bombarder de coups de coussins alors qu'elle se redressait sur ses genoux pour avoir un meilleur appui. Lorsqu'elle échappa son coussin des mains en lâchant un oups, il se redressa et s'arma en même temps qu'elle. Il avait une occasion d'équilibrer le combat, et il comptait bien la saisir. Megan prit un air sérieux et tenta de le raisonner de poser son coussin, avant d'éclater de rire et de lui asséner un nouveau coup. Il ne se laissa pas faire et balaya l'espace devant lui avec son coussin, touchant sans trop de difficultés sa cible.

Ils restèrent comme ça quelques instants à se battre avec leurs coussins, tels deux enfants. Voyant qu'il ne gagnerait pas comme ça, l'Abraxan décida de changer de stratégie. Il plongea sur Megan, coussin en avant, la plaquant dans le tas de coussins qu'elle avait derrière elle. Elle ne se laissa pas faire et ils se mirent à rouler dans leur environnement tout moelleux. Ce n'était pas sans rappeler une scène précédemment vécue par les deux protagonistes. Néanmoins, cette fois-ci, le froid n'était pas de mise. Leur roulade se termina. Dean était sur Megan, leurs visages proches. Il n'osait bougé. Il était à nouveau absorbé par le magnifique regard azuré de la jeune femme blonde.

Dean avait contre-attaquer, armé lui aussi d'un coussin. La situation fini par dégénèrer et l'un comme l'autre étions tenace, refusant de capituler. La scène dura quelques minutes, avant que Dean ne lâche son coussin. Pensant qu'il renonçait, un sourire victorieux se dessina sur mes lèvres pour le narguer un peu et au moment où je m'apprêtais à crier victoire fièrement, je me retrouvais plaquer au sol par d'Abraxan. Un oh de surprise franchi mes lèvres avant que nous nous mettions à rouler sur nous même pour prendre le dessus sur l'autre.

Je ne compris pas comment nous en étions arrivés là, mais cette situation m'échappais totalement. Une impression de déjà vu s'insinuais dans mon esprit, me rappelant ce premier jour qui avait remis en cause ma façon de le voir lui. C'était évident que je ne le voyais plus comme un grand frère, mais je ne comprenais pas pourquoi. Ou plutôt si et c'était bien ça qui m'effrayais.

Dean venait d'avoir le dessus, ce qui n'était pas surprenant en somme. Il était bien plus grand que moi et avait plus de force. Nos regards finirent par se croiser et ce fut le bugue. Aucun de nous d'eux n'osait bouger, et attiré par ce regard azuré j'en perdais même mes pensées cohérentes. Sans même réaliser ce que je faisais, ma tête se releva légèrement et mes lèvres finirent par rencontrer celles du français. Il n'en fallu pas moins pour revenir à la réalité. M'en rendant compte de ce qui venait de se passer, ma tête retomba sur les coussins et je regardais Dean avec une expression choquée. Je tentais de reculer en me glissant pour reprendre mes distances avec lui, et peut être même me carapater aussi rapidement que possible. J'avais dérapé et je comprenais pourquoi.  Comment rester ami avec lui après ce qui venait de se passer ?  J'étais attiré par lui, il n'y avait plus de doute possible. Pourquoi maintenant ?  J'en savais rien, mais si on ne gardait pas nos distances, cela se reproduirait, j'en étais certaine. J'étais terriblement gênée et je ne savais pas quoi dire. Mais il fallait qu'on en parle pour mettre les choses au clair et eviter une gêne entre nous. Me sentant fautive, je cherchais les mots pour amener le sujet sur le tapis tout en essayant de se glisser a distance raisonnable de lui pour ne pas réintéré son geste.

-désolé, je sais pas ce qui m'as pris... Il vaut mieux... Qu'on garde une distance raisonnable...

Je bredouillais cela vraiment gêné. C'était la troisième fois que la situation devenait étrange entre nous et la deuxième fois que l'on dérapait. Il fallait se rendre à l'évidence, cela pouvait donc se reproduire...

La bataille de coussins continua ainsi pendant plusieurs minutes. Ils essayaient tous les deux de prendre le dessus sur l'autre, chaque tentative étant en vain. Et pourtant, Dean finit par tenter une ultime action. Il se jeta sur Megan, la plaquant contre le tas de coussins. S'en suivit une lutte roulée où ils essayaient à leur tour de dominer l'autre. Ce fut finalement le français qui l'emporta, grâce à leur différence de carrure, se retrouvant donc au dessus de la jeune femme. Leurs visages étaient vraiment proches, leurs regards plongés l'un de l'autre, ne formant plus qu'un seul océan étoilé. Et ce qui devait arriver arriva. Leurs lèvres se retrouvèrent collées.

Cette étreinte dura quelques secondes, quelques secondes d'interdit dans leur relation amicale. Mais est-ce que leur relation pouvait toujours être véritablement qualifiée d'amicale ? Il y avait clairement une attirance partagée entre les jeunes adultes. Il n'y avait clairement plus de doutes à avoir sur la question. Néanmoins, la jeune femme rompit le contact et tenta de s'extirper de l'emprise qu'il avait sur elle. Il la laissa glisser sur les coussins, se redressant sur les genoux.

Elle avait pris une certaine distance de lui, quoi qu'il restait suffisamment proche d'elle. Seule une cinquantaine de centimètres devait les séparer. Il l'entendit bredouiller quelques mots. Il la sentait gênée. Lui ne l'était plus. Il avait compris ce qui se passait entre eux et ne voulait plus nager à contre-courant. Il préférait se laisser emporter par le courant de sensations qui l'envahissait à chaque fois qu'il était près d'elle. Il savait ce que c'était. Et il savait qu'ils ne pourraient plus garder leur relation amicale avec ce dérapage de plus. Alors autant ne pas lutter et laisser faire les choses.

Elle expliqua qu'elle était désolée, qu'elle ne savait pas ce qui lui avait pris. Elle rajouta qu'il valait mieux qu'il garde leurs distances. Mais il n'était pas d'accord avec ça. Il ne voulait pas lutter contre ce que lui dictait son cœur. Désormais, il le laisserait prendre les rênes. Il semblait de toute évidence plus puissant que l'esprit. Il s'approcha donc de Megan et dérapa de nouveau, y mettant plus de passion cette fois-ci. Il voulait lui montrer ce qu'il en pensait, ce qu'il ressentait. Ca ne servait plus à rien d'étouffer ce sentiment, l'heure était au laisser-aller.

Il glissa sa main droite dans les cheveux de la belle blonde, la laissant posée sur sa joue, appuyant le baiser. Il resta quelques instants ainsi au contact de l'américaine. Puis il se reprit en se disant qu'elle avait peut être raison. Son cerveau reprenait le dessus sur le cœur, les conventions sociales sur les sentiments. Il se recula légèrement et dit :

- C'est moi qui suis désolé ... je n'aurai pas du ...

Il commença à se relever. Il ne tenait qu'à Megan de le retenir. Il ne tenait qu'à elle de briser les chaînes qui les retenaient, qui emprisonnaient leurs sentiments d'une liberté d'expression. La décision lui revenait.

Je venais juste de mettre un semblant de distance entre nous, même s'il était toujours au dessus de moi. J'étais parvenu à m'asseoir et je lui bredouillais des excuses face à mon geste, que Dean les interrompit en collant ses lèvres sur les miennes une nouvelle fois. J'étais tétanisée commençant à comprendre le pourquoi du comment et c'était effrayant pour moi. Ce baiser était différent des deux autres échangés, il était plus assuré, plus passionné et j'étais loin de m'attendre à ça. Lorsque le baiser pris fin, de l'initiative de Dean, je reprimais un grognement mécontent malgré moi.

Réalisant totalement ce qu'il venait de se produire je ne su pas quoi dire. Je devais d'abord me remettre de mes émotions et c'était franchement pas gagné.

Je ne devais plus me voiler la face, ce n'était plus une simple amitié entre Dean et moi. Il y avait bien plus et je devais l'accepter. Mais entre le penser et le faire... J'étais terrorisée.

Dean s'excusa à son tour et amorça un geste pour se relever. Je ne sais pas comment au juste j'ai trouver le moyen de l'arrêter en posant ma main sur son avant bras. J'étais complètement paumé et reconnaître que j'étais irrémédiablement attirée par Dean était difficile, notamment par rapport à l'amitié qui nous liait jusqu'ici. J'avais peur de perdre notre complicité en m'engageant sur un terrain inconnu et c'était loin d'être simple.

-De quoi on s'excuse, exactement ?

Je sens ma voix parler doucement à peine plus haute qu'un murmure dans cet endroit sombre et silencieux. J'ose lever mes yeux vers lui et je me mord la lèvre inférieure. Quoiqu'il se passe, on a déjà franchi le point de non-retour.

-Je tiens à toi Dean...

Je n'ajoutais rien d'autre car c'était suffisamment éloquent. Je n'avais pas l'habitude d'exprimer ce genre de chose, surtout de vive voix. J'espérais que ça suffirait pour lui faire comprendre que je ne voulais pas le perdre, pas comme ça. Je l'avais retenu, et je lui avais confessé a mi-mot a quel point il était important pour moi, si bien qu'à présent, j'aattendais qu'il parle.

Dean venait d'engager un baiser plus prononcé, plus passionné entre eux. Il avait laissé son cœur s'exprimer. Cela lui faisait du bien de se laisser vivre. S'il n'était pas enfermé dans certaines conventions sociales au même point que certains, c'était parfois lourd à vivre avec tout ce poids. Finalement, la société et ses contraintes sont pour notre cœur ce que le monde est à Atlas. Il appréciait vraiment ce baiser, plus long et plus affectueux que les deux l'ayant précédé.

Mais l'esprit avait fini par reprendre le dessus sur le corps, et il se mit à son tour à s'excuser et amorça un éloignement de la jeune femme. Et pourtant, son mouvement fut rapidement stoppé. Une main s'était posée sur son avant-bras. C'était celle de Megan. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille, elle ne voulait pas qu'il ne parte. Elle ne le regardait pas, mais elle ne souhaitait pas qu'il ne s'éloigne; Il resta ainsi près d'elle, sans bouger.

Elle lui demanda d'une faible voix, à la limite du murmure, de quoi ils s'excusaient l'un l'autre. C'était une question tout à fait pertinente De quoi s'excusaient-ils ? De laisser leurs sentiments s'exprimer ? C'était quelque chose de complètement nouveau dans leur relation, mais il ne fallait pas qu'il réagisse de la sorte pour autant. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Ils ne s'étaient jamais vus autrement que comme des amis, et puis quoi ? Leur relation était amicale, et ils étaient proches, c'était indéniable, mais ce n'était plus d'actualité. Il y avait de l'évolution, et il fallait l'accepter. De toute façon, ils avaient maintenant passé un point de non-retour. Ils ne pourraient plus retrouver l'amitié qu'ils avaient avant. Quoiqu'ils décident, ce ne sera pas comme avant, c'était plus que certain. Il lui répondit simplement :

- Je ne sais pas...

Mais là, Megan lui sortit cinq mots. Cinq mots qui pouvaient paraître banals mais qui, une fois mis ensemble, prenaient beaucoup de sens. Surtout dans un tel contexte. La jeune femme était de toute évidence gênée de ce qu'elle ressentait et cela se voyait. Mais qu'elle l'exprime de la sorte, c'était nouveau. Dean ne l'avait jamais vu exprimer des sentiments amoureux. Du moins, c'était comme cela qu'il comprenait la révélation de la belle américaine. Il vînt à nouveau capturer ses lèvres. Durant ce baiser, il s'allongea à ses côtés. Il termina le baiser en lui disant, son regard plongé dans le sien :

- Moi aussi je tiens à toi, Megan.

Il se laissa alors tomber sur le dos, le regard plongé dans l'immensité du ciel qui les surplombait. Il l'attira à lui pour la prendre dans ses bras.

Je l'avais retenu en posant ma main sur son avant bras. Je ne voulais qu'il parte et c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour le retenir. Il ne prononça rien, se contentant de rester auprès de moi. Nous étions tout deux face à la réalité, démunis. J'étais là, à lui demander pourquoi nous nous excusions alors que la véritable question était, pourquoi nous nous voilions la face ?

Ma confession porta ses fruits, il restait. Ma confession brisa même les barrières invisibles que nous avions tentés de nous s'imposer. C'était inévitable, nous avions lutté en vain et là, maintenant, je ne voulais plus lutter. Dean m'embrassa à nouveau et je répondis sans retenue. Quitte à la regretter, au moins en profiter, je penserai à ça plus tard, pour le moment, ce n'était plus important. Il m'avouait qu'il tenait aussi à moi, et je lui souris doucement. Il pivota, s'allongeant sur le dos, la tête orienter vers la voûte céleste.

Nous étions étendus côte à côte, et je m'en contentais. Je ne réfléchissais même plus, je laissais juste mes pensées de côtés. J'étais juste bien et c'était plaisant. Le silence c'était installé entre nous,, et même si c'était peut-être le moment de s'interroger sur ce qu'il en était vraiment, je préférais ne pas y penser. S'il était plus raisonnable que moi, il poserait les bonnes questions, ou du moins donnerait-il des réponses aux questions muettes qui planaient sur nos têtes.

Je glissais une main derrière ma tête m'appuyant contre cette dernière et l'autre allant se perdre sur mon ventre à l'endroit même ou j'avais été blessée lors de l'attaque d'Avalon, et je regardais le ciel. La constellation des gémeaux avaient toujours été une source de réconfort pour moi et me permettait de réfléchir à tête reposée. Je taquinais les étoiles du regard tout en appréciant la présence de Dean à mes côtés...

Leur baiser n'était plus retenu. Ils se laissaient tous les deux aller à leurs émotions. Les barrières tombaient, les murs s'écroulaient, il n'y avait plus de limites entre eux. Ils les avaient franchies et ce peu importe les conséquences que cela aurait sur le futur. Ils n'avaient plus à ressentir de gêne vis-à-vis de leurs sentiments partagés. Leur amitié n'était plus. Dean ne savait pas ce qui adviendrait de la suite, mais il était sûr d'une chose, c'était que leur amitié ne serait jamais plus comme avant.

Ils étaient allongés l'un à côté de l'autre, regardant les étoiles. Ils partageaient ce moment, l'un près de l'autre. Le ciel était vraiment magnifique. Les étoiles aussi. Il ne regrettait en rien d'être venu assouvir sa volonté d'observer les étoiles. C'était vraiment cool d'être ici. Et Megan semblait détendue. Il était content de la voir lâcher prise comme ça face à la vie stressante qu'ils menaient. Ils restèrent quelques minutes comme ça, l'un près de l'autre, à observer les étoiles en silence.

Il finit par se tourner vers elle. Il posa sa main sur celle de Megan alors qu'il s'approchait d'elle pour capturer à nouveau ses lèvres. Ils auraient à répondre à certaines questions, mais ils le pourraient plus tard. Leur relation en devra pas rester ainsi dans le flou, toute ambiguïté devra être retirée, notamment pour les activités au sein de l'Ordre du Phénix. C'était primordial. Mais là, il se laissait juste aller, il faisait ce que son cœur lui dictait. Il caressa la main de Megan de son pouce et du bout de ses doigts, puis finit par venir entrelacer ses doigts avec ceux de l'américaine. Il ne voulait définitivement pas s'en aller. Il tenait vraiment à elle, il ne pensait pas qu'un jour, les choses évolueraient de la sorte, mais c'était beau, il ne voulait pas lutter contre les volontés de son cœur. Le diktat des conventions sociales ne l'emporteraient pas sur les raisons du cœur ce soir. Il glissa son autre main dans les longs cheveux blonds. Il resta ainsi, l'embrassant ; il était heureux.

Alors qu'ils peinaient tout les deux à mettre des mots sur ce qui naissait entre eux, un moment de tendresse se perdit dans la nuit. Sur les coussins de la verrière, sous les étoiles scintillantes et une lune presque pleine, les deux Abraxans se laissèrent aller à explorer une nouveauté, leur affection l'un pour l'autre. La douceur de Dean, ses doigts parcourant le visage de la blonde et ses doux baisers lui procurait un soupir de bien être. Megan serait bien resté aussi longtemps que possible dans cette parenthèse. Mais... La réalité était bien là, quelque part dans sa tête, et commençait à revenir doucement devant elle.

La jeune femme cessa donc de répondre aux baisers de l'abraxan, l'air soucieuse. Leur situation était plutôt délicate, quoiqu'ils allaient décidés. Rester amis après les moments qu'ils venaient d'échangés était simplement impensable. Mais s'ils tentaient vraiment de construire quelque chose, il allait devoir faire preuve de beaucoup de patience et de discrétion. La séparation de Jessica et Dean pour commencer. Ça n'allait pas passer inaperçu, surtout après leurs maintes disputes de couples. Megan n'avait rien contre Jessica. Elles n'étaient pas les meilleures amies du monde, mais elle appréciait la jeune femme jusqu'ici, et cela serait difficile à gérer, surtout si Jessica venait lui reprocher sa rupture.
Mais s'il n'y avait que cela, la situation aurait été franchement simple. Il y avait aussi l'Ordre. En soi, cela ne regardait pas les membres, mais Megan ne tenait pas à ce que ça se sache au QG – notamment le professeur Rogue - et elle espérait que quoiqu'ils décident, Dean respecte cette volonté. La jeune femme savait qu'elle devait abordé le sujet, il était préférable de ne plus retardait la discussion. Elle sourit à Dean et lui caressa doucement le visage du bout des doigts, partant de sa tempe et descendant le long de sa joue. D'une voix aussi douce qu'un murmure, elle s'exprima :

-Je crois qu'il faut qu'on parle Dean...

Megan n'avait jamais été douée avec les mots, elle était plus du genre à agir qu'à parler, et c'était pour cela qu'elle avait du mal à aborder le sujet. Elle ne voulait pas paraître abrupte mais cette discussion était inévitable. Pour ne pas qu'il se m'éprenne, elle ajouta.

-De ce qui ce passe entre toi et moi et de... ce qui va se passer ensuite...

Elle espérait être assez claire pour ne pas qu'il pense quoique ce soit d'autre, et qu'il comprenne ou elle voulait en venir par rapport à Jess, à l'Ordre et … à eux tout simplement. Avant de parler, elle voulait savoir comment lui, envisageait-il la suite.

La passion les dévorait. Ils se laissaient aller à leurs émotions, vivant cette attraction mutuelle comme bon leur semblait, là, sous cette magnifique nuit étoilée, seuls au monde. Les baisers étaient passionnés, tendres. L'étreinte était approfondie par des caresses sur les joues. C'était définitivement la passion qui envahissait leur espace. Dean était de voir Megan autant de se lâcher, il ne l'avait jamais vu ainsi. Mais il ne se posa pas trop de questions, préférant profiter du moment tant qu'il durait.

Parce qu'il finit effectivement par se terminer. La jeune femme stoppa à nouveau leur baiser, l'air soucieuse. Elle resta quelques instants silencieuse à le regarder. Dean se demandait bien ce qu'il pouvait y avoir comme problème. Il se posait des questions lui aussi, mais rien qui ne le préoccupait à ce point. Il préférait repousser le moment où il aurait à répondre aux dites questions. Mais, ça ne semblait pas être le cas de la jeune femme. En effet, après lui avoir caressé le visage, elle murmura qu'ils devaient parler. Elle ajouta rapidement que c'était à propos de ce qui se passait entre eux et de ce qui allait se passer par la suite.

En voilà un sujet épineux. Il aurait préféré retarder davantage le moment de l'aborder mais puisque Megan le mettait sur la table, il n'allait pas se défiler. De toute façon, il fallait qu'ils en parlent, alors que ce soit maintenant ou plus tard, cela ne faisait pas beaucoup de différences. Ils avaient besoin de cette discussion. Ils ne pouvaient pas rester ainsi, sans réponses, sans savoir ce qu'ils allaient faire. Devaient-ils arrêter de se voir ? Clairement, non ! Devaient-ils se cacher ? Certainement. Car s'il se fichait des avis que les étudiants d'Haveirson pouvaient avoir, ce n'était pas la même chose au niveau de l'Ordre du Phénix. En effet, il ne voulait pas avoir des ennuis, ni que Megan en ait, juste pour ça. Cela dit, les membres de l'Ordre pourraient avoir de quoi s'inquiéter. Ils devaient prendre une décision ensemble de ce qui allait arriver. Il lui répondit, pas plus fort qu'elle n'avait parlé :

- Meg', quoi qu'il arrive, je veux que tu saches que je t'aime bien. Mais je pense qu'on devrait garder ça secret au début. Par respect pour Jessica, et surtout parce que je pense que ce qu'il se passe entre toi et moi ne regardent personne d'autres, notamment les membres e l'Ordre. Quant à ce qu'il se passe entre nous et bien ...

Il se pencha alors pour l'embrasser à nouveau. Il pensait que c'était suffisamment explicite comme réponse sur ce qu'il pensait de leur relation.

Les instants de tendresse avaient été mis entre parenthèse le temps d'aborder les sujets épineux. La douceur dans la voix de Dean était apaisante, rassurant ainsi la jeune femme.  Elle n'avait pas osé abordé directement le sujet , craignant de blessé Dean en lui proposant cela. Finalement,  il était arrivé à la même conclusion qu'elle, rester discrets. Pour le moment c'était mieux ainsi, déjà par respect pour Jessica, mais aussi pour éviter que l'ordre ne se mêlent de leurs vies privées. Même s'il n'y avait rien de scandaleux, Megan ne tenait pas spécialement à étaler sa vie personnelle en présence de Dumbledore ou de Molly Weasley...

Elle sourit aux quelques paroles prononcées par le français, et lui caressant doucement la joue avant de répondre à son baiser. Oui, ce qui ce passait entre eux étaient plus qu'explicite, et il n'y avait pas besoin de mot pour le décrire. Un long baiser échangé plus tard, la jeune femme finit par lui murmurer.

- Je suis heureuse que tu penses la même chose que moi, ce sera juste difficile de le cacher à Amaranthe... Mais pour ce qui est de L'ordre, je ne tiens pas à ce qu'ils l'apprennent... Quant-à Jess, le plus tard sera le mieux effectivement...

Elle était devenue proche d'Amaranthe depuis qu'elles se partageaient la chambre. Elles avaient bien sur, toutes les deux leur intimité, mais elle n'était plus sur de pouvoir lui mentir. Elle appréciait trop la jeune femme pour lui dire quelques mensonges. Elle lui caressa à nouveau la joue avant de se redresser légèrement pour lui dispenser de nouveaux baisers passionnés.

L'heure était aux explications. Ils avaient laissé leur passion de côté le temps de savoir ce qu'il en était de tout ça. La jeune femme avait bien raison d'aborder le sujet. Si leurs vies privées ne les regardaient qu'eux, tout le monde ne verrait pas ceci de la même manière, que ce soit du côté des étudiants ou du côté de l'Ordre. Dean expliqua donc sa façon de penser à Megan. Il lui dit ainsi qu'il valait mieux qu'ils gardent leur relation secrète pour l'instant, ne serait-ce que par respect pour Jessica. Il expliqua aussi que la réaction des membres de l'Ordre du Phénix pourrait être négative et qu'il valait à tout instant garder ça pour eux. Enfin, il aborda leur relation. Le discours fut bref, les gestes un peu moins. Pour lui exprimer ce qu'il en était pour lui, il ne fit rien d'autre que de venir l'embrasser à nouveau. C'était la meilleure manière d'expliquer ce qu'il ressentait.

Megan répondit à son baiser et ils s'embrassèrent passionnément pendant quelques minutes. Elle rompit le baiser pour parler à son tour. Elle lui dit qu'elle était heureuse de voir qu'ils pensaient la même chose. Par contre, elle exprima la difficulté qu'elle rencontrera à cacher leur relation à Amaranthe. Le français acquiesça à cette remarque. Il savait qu'il y avait une certaine complicité entre les deux Abraxanes, et il avait confiance en l'irlandaise, d'autant plus depuis cette mission d'infiltration au Ministère. En tout cas, ils étaient d'accord sur la manière de gérer l'Ordre et Jess.

Elle lui caressa à nouveau la joue et se redressa pour échanger davantage de baisers. Dean bascula sur la jeune femme, une main caressant sa joue, l'autre posée sur sa hanche. Ils s'embrassaient avec tant de passion. Cela nous n'avons pas besoin de les épier de la sorte, laissons leur leur intimité. Regardez plutôt ce ciel étoilé. Il est magnifique non ? Il n'y a rien de tel qu'un ciel étoilé, dégagé de tout nuage, pour passer une superbe nuit à la belle étoile. Oh regardez, on peut voir très distinctement la petite Ourse.