Une lettre d'espoir ? [PV Morange Tiller]

15/07/2015

Ona avait décidé de donner des nouvelles à sa famille et était venue s'installer dans la verrière avec son sac à dos contenant sa plume, son encrier et quelques feuilles du papier à lettres à en-tête de chêne, acheté en décembre à Pré Au Lard.

Elle regardait par la fenêtre le temps de la mi-mars et voyait bien que le printemps allait arriver bientôt. Déjà le soleil se couchait de plus en plus tard et il ne neigeait plus autant qu'en janvier ou février. Même le fond de l'air n'était plus à vous glacer le corps pourtant le vent n'était pas celui qui soufflait sa brise estivale sur l'Ecosse.

Elle venait juste de rentrer dans la pièce ce samedi après le déjeuner. Elle savait qu'elle aurait du aller s'entraîner à l'Expecto Patronus avec Aldabella mais ce jour-là, Ona préférait rester à traîner un peu pour une fois. Elle n'avait pas de devoir à faire parce qu'elle avait décidé de remettre celui de divination pour le lendemain. D'ailleur, il ne lui restait qu'à recopier tout au propre. Merci pour avoir une bibliothèque bien fournie où la serdaigle avait passée assez de temps pour trouver tout ce qu'elle avait jugé intéressant sur la divination dans le marc de café.

"Bon Morange n'est pas encore là. J'aurais peut-être du l'attendre en sortant de la grande salle mais je ne l'ai pas vu à table où bien j'ai du ne pas faire attention..." se parla-t-elle tout bas.

La jeune fille avait proposé à son camarade de maison et d'année de venir à la verrière pour passer du temps avec elle. Et si l'envie lui disait il aurait pu même écrire une lettre pour ses parents comme Ona envisageait de le faire. Cet endroit avait un aspect appaisant et beaucoup plus aérien que la chaleur étouffante de leur salle commune. Peut-être était-ce dû à l'immense baie qui donnait sur le parc. Et puis aujourd'hui et de si bonne heure un samedi matin, il n'y avait encore personne dans la pièce. Ona allait être tranquille.

"Personne ne pourra lire ce que j'écris. Encore faut-il savoir quoi raconter..."

Elle ne savait pas ce qu'elle avait envie de dire à ses parents et ce qu'elle avait le droit d'écrire sans les inquiéter ni sans révéler des choses que Dumbledore aurait préféré garder secretes. Ona se demandait si quelqu'un lisait les lettres qui sortaient d'ici. Quelqu'un charger de censurer la moindre phrase pouvant mettre l'école en danger de mort.

Elle n'eut pas à se le demander bien longtemps. Des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir du sixième étage et semblait s'intensifier à chaque seconde. Une preuve que quelqu'un venait dans la direction où se trouvait Ona. C'est à dire dans la verrière.

Morange se doutait bien de l'attention que lui manifestait Ona, sa camarade de serdaigle. Il avait une facilité déconcertante pour ôter les masques que portaient les gens et pour savoir ce qu'ils ressentaient vraiment. Il ne savait pas exactement ce que voulait Ona mais il était sûr d'une chose: Elle n'était pas indifférente. Quant à lui, il n'avait pas beaucoup réfléchi à la question. Il faut dire que les histoires d'amour, il n'en n'avait jamais eu et c'était franchement pas sa tasse de thé. Mais après tout, pourquoi pas? Il trouvait la serdaigle très sympa et même s'il ne s'était jamais vraiment parlé, il était sûr qu'ils avaient beaucoup de choses en communs.

Il n'avait donc en aucun cas, une quelconque raison de refuser sa proposition. Alors que tous les autres élèves en profitaient pour sortir prendre l'air, il rejoignit donc son amie, à la verrière. Il la trouva au fond de la pièce, légèrement préoccupé. Il s'approcha sans bruit et lui adressa un fin sourire quand elle le remarqua enfin.

" - Salut Ona. " Fit il avec un léger sourire au coin des lèvres.

Je savais que je te trouverais déjà ici. Tu vas bien ?
Il se posa près d'elle.

Il savait que la jeune fille lui avait proposer de venir passer du temps avec elle mais que lui voulait elle vraiment ? Oh non pas qu'il était pressé, au contraire, il avait fini tous ses devoirs, il avait tout le temps qu'il voulait.
" - Tu étais venue ici pourquoi en fait ? " Sourit il. " Quelque chose de spécial à me dire ? "

Il ferma les yeux pour profiter des rayons du soleil qui filtraient à travers les carreaux. Le calme et la sérénité de la verrière lui plaisait beaucoup, malheureusement il ne passait pas beaucoup de temps dans cette partie du château. En effet il avait plutôt tendance à favoriser la bibliothèque, ou encore la grande salle.

15/07/2015

Morange venait juste d'arriver à cpoté de la table de bois où Ona s'était installée. Elle était plongée dans ses réflexions et ne l'entendit vraiment que lorsqu'il lui adressa amicalement la parole.

"Bonjour Morange. Oui ça va ne t'inquiètes pas."

Elle fit une pause pour se tourner vers son camarade de maison et lacha du même coup la rédaction de sa lettre. Lettre qui ne contenait d'ailleur que "Hello !!".

"Je vais même très bien puisque tu as accepté de venir. Tu peux t'assoir si tu veux."

Ona ne savait pas quoi lui raconter pour débuter une conversation qui se voulait amicale. En même temps, c'était la prmeière fois qu'elle se retrouvait seule en tête à tête avec l'un des rares garçons de son âge à serdaigle. La dernière fois qu'elle lui avait parlé c'était après le banquet quand il était venu prendre de ses nouvelles à l'infirmerie. Ona s'était évanouie sous la douleur et le choc. Elle avait reçu un éclat d'un lustre en cristal dans l'épaule et en essayant de se cacher sous la table pour éviter des sorts lancés par de mauvaises personnes, elle s'était enfoncé encore plus l'éclat de verre de taille assez conséquente. Maintenant elle allait beaucoup mieux et c'était dû aux soins de Madame Pomfresh et au soutien de ses camarades de serdaigle.

"J'essaie d'écrire une lettre à mes parents mais je ne sais pas ce que l'école accepte qu'on raconte dans nos courriers. Tu crois qu'ils censurent les lettres à la poste ou à l'école ?"

Elle répondit aussi à la deuxième question de son ami. Une question qui la mettait un peu mal à l'aise et cela se vit sur son visage. Elle rougit un peu et sortit n'importe quoi comme réponse.

"Non rien de spécial. J'avais juste envie de discuter avec toi seule à seul. N'importe qui pouvait nous écouter dans la salle commune. Là c'est tranquille mais si ça te déranges tu peux partir."

Elle lui avait dit cela en finissant sur un sourire qui voulait plutôt dire "j'espère que non. Reste près de moi."

"Tu aurais pu écrire un mot à ta famille aussi. Je ne veux pas qu'il s'inquiète de savoir leur mignon petit garçon... Enfin leur fils en danger." se réprit-elle aussitôt.

Ona espérait juste que Morange n'ait pas entendu le fameux "Mignon" sortir de la bouche de la sang-mêlée. Mais celle-ci n'en savait rien et préféra retourner à l'écriture de sa lettre. Elle voulait à tout prix éviter de croiser les jolis yeux du serdaigle et posa sa plume sans encre sur son parchemin. Elle essayait d'écrire mais n'y arrivait pas. Elle avait dans la confusion, oubliée de tremper sa jolie plume dans son encrier.

La première question le laissa carrément dubitatif. C'est vrai que le monde était noir et sombre mais au point qu'on surveille chaque courriers et chaque lettres ? Il se contenta de froncer les sourcils, les yeux tournés vers les rayons du soleil qui les rendirent encore plus clairs.
Il ne prenait pas souvent conscience qui rôdait tout autour d'eux. Il avait même tendance à ignorer tout ça, préférant rester dans sa bulle. D'ou le fait qu'il n'était absolument pas au courant que le courrier était surveillé.

Hum, tu vois je ne savais même pas qu'on lisait les lettres...Et qu'est ce qui pourrait bien écrire pour que l'école n'accepte pas d'envoyer tes lettres ? Je trouve ça complètement... Con qu'on surveille tout ainsi.
Il n'avait pas l'habitude d'être vulgaire comme ça mais il n'y avait clairement pas d'autres mots et se tourna vers elle. Heureusement lui n'avait pas l'habitude d'envoyer des lettres à ses proches. Ca prenait bien trop de temps pour rien.
Pourquoi ? Tu marques des choses compromettantes quand même ?Lui demanda t-il avec un petit rire. Oh non je veux rester. Pourquoi je partirais ? Je suis bien ici ?

Le garçon jeta un regard par-dessus son épaule. Il se serait bien allongé s'il l'avait pu. Et il faillit sursauter à la dernière phrase de la jeune fille. Il rêvait ou elle avait carrément dit qu'il était mignon ? Ca le fit sourire mais il fit mine sur le moment de n'avoir rien entendu. Il se contenta alors d'attraper son poignet avant qu'elle ne pose le bout de sa plume sur le parchemin et lui adressa un petit sourire.
Ta plume. Tu as oubliée de la tremper. Lui fit il remarquer en désignant l'encrier du regard. Puis il lâcha doucement sa main et se repassa une main dans les cheveux. Alors comme ça tu me trouves mignon ?

Il inclina la tête sur le côté en l'observant. Il ne se sentait ni gêné ou autre, même que ce compliment qu'il était sûr d'avoir entendu de la bouche de la jeune serdaigle lui faisait plaisir. Ca le touchait à vrai dire. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui dise ça souvent.

15/07/2015

Ona était un peu troublée. N'importe qui le serait s'il se retrouvait seul avec la personne qui faisait battre votre cœur à une allure amoureuse. En plus, c'était la première fois que la jeune fille de quinze ans se retrouvait seule avec un garçon dans un pièce vide du château. Elle avait attendu ce moment avec excitation mais maintenant elle faisait tout ne ne pas trop se montrer envahissante et trop dévoiler ses propres sentiments. Ona ne savait pas si Morange partageait la même chose ou pas.

Ona écoutait Morange lui parler et fut soulagée quand elle vit qu'il parlait de trucs banals. Il ne parlait pas de leur relation si du moins relation il y avait.

"Je ne sais pas si on lit les lettres. J'ai entendu juste des rumeurs dans l'école comme quoi le ministère surveille ce qui se dit entre ici et l'extérieur. Pour éviter les problèmes entre gentils et méchants je crois."

Elle ajouta :

"Je ne pense pas que ma lettre soit compromettante mais on ne sait jamais..."

Elle rougit fortement quand Morange la remercia.

"Merci de bien vouloir rester avec moi. J'ai du mal à me faire des amis tu sais. surtout que toi..."

Ona s'arrêta en plein milieu de sa phrase ne voulant pas dire ce qu'elle avait sur le cœur. Le dire à voix haute et devant celui à qui ces mots étaient destinés, rendait la chose réaliste. Ona avait peur de la réaction de son camarade d'année mais se demandait aussi si celui-ci ne se doutait pas un peu de la raison de ce rendez-vous.

"Merci, merci, merci."

Elle lacha vite fait la main du jeune homme. Ce simple contact lui fit parcourir des frissons dans le corps. C'était le premier homme enfin être masculin à part son père à lui avoir touché la main dans un geste amical voir presque amoureux. Ona imaginait trop de choses dans ce simple contact. Tout devenait confus dans son esprit et elle sursauta quand Morange aborda enfin le nœud du problème.

"J'ai dis ça ? Je n'ai pas du le faire exprès." dit-elle tout en sachant que c'était faux.

"Oui tu es mignon. Tu ferais craquer pleins de filles, crois-moi."

Ona savait de quoi elle parlait car elle faisait partie de ces filles-là et devait même être la première fan et amoureuse de Morange. Amoureuse au point qu'elle aurait pu faire n'importe quoi pour éloigner ses rivales du bleu et bronze mais sans que Morange ne soit au courant. Elle était encore au début de sa relation et les bases n'étaient même pas encore consolider. L'avenir lui dirait si Morange l'aimait ou pas. Au quel cas, il resterait juste un ami mais un très très bon ami.

Morange était amusé de voir Ona réagir timidement à tous ses gestes, toutes ses paroles. Encore une fois, il voyait bien qu'elle était gênée, qu'elle parlait sans vraiment réfléchir face à lui. Quoi surtout que moi ? Tu penses que je suis le genre de mecs avec pleins d'amis et qui est très populaire ? La coupa t-il en riant. Ensuite bien sûr que si, tu l'as dis que j'étais mignon. - Il se remit à rire, amusé de sa naïveté et de sa maladresse. Finalement, elle finit par lui avouer qu'il l'était et qu'il ferait craquer pleins de filles. C'était bizarre mais pourquoi il en doutait ? Elle disait sans doute ça pour ne pas qu'il se focalise juste son avis. Ca l'amusait par quels chemins elle passait pour tenter de lui faire passer un message.

Tu vois, ça m'étonne ce que tu dis sur moi, les gens ne pensent pas ça de moi en général. Lui confia t-il dans un soupir. Bien sûr, je sais que tu n'es pas comme les autres, mais je ne penserais pas un jour que tu me dirais ça. - Il lui lança un petit sourire, c'est vrai que maintenant qu'il était un peu plus proche d'elle que les autres fois, il la trouvait vraiment mignonne. Bien sûr, Morange ne laissait rien paraître, elle n'était sans doute pas au courant de se qu'il pensait. Comme il ne savait pas trop quoi dire devant la jeune fille et devant les autres en général d'ailleurs, il avança sa main et se mit à jouer délicatement avec les mèches claires de Ona. Il ne savait pas comment elle allait réagir, elle allait encore perdre ses moyens sans doute. Tant mieux, ça l'amusait, il aimait bien ça. Non pas par méchanceté mais il trouvait ça adorable. Et puis comme d'habitude, le jeune serdaigle aimait remuait le couteau dans la plaie. Alors dis moi, pourquoi tu es toujours aussi timide ? Demanda t-il. Avec moi, je veux dire. Et ne dis pas que c'est faux, je l'ai remarqué !

15/07/2015

Ona trempait sa plume dans son encrier et remerciait Mornage intérieurement pour lui avoir rappeler son étourderie. La jeune fille semblait vraiment étourdie en présence de son camarade de maison. Ona craquait pour ce dernier et cela lui faisait faire des choses qu'elle ne faisait jamais en temps normal. Le proverbe était exact quand il disait "L'amour fait perdre la raison". Cela s'appliquait à la rousse d'à peine quinze ans.

"Je ne sais pas si tu as plein d'amis ou pas. Tu vois ; je ne suis pas derrière toi chaque minutes passées à Poudlard. Tu dois quand même avoir un ami ici non ?"

Elle ajouta :

"Oui je l'ai dit."

Ona se penchait à présent sur sa lettre en essayant de trouver quelque chose d'anodin à écrire au cas où les yeux du Ministère se pencheraient sur les écrits de Mademoiselle O'Sullivan. Seulement elle avait tant de mal à ce concentrer à côté de Morange qui lui parlait de choses personnelles.

"Et pourquoi ? Quelqu'un t'aurait dit que t'étais mignon au moins une fois avant que tu meures je crois. Y'a bien au moins un être humain qui doit te trouver beau ou sympathique. Il ne faut pas te dévaloriser comme ça sinon pourquoi le choixpeau t'aurai mis à Serdaigle. Tu dois avoir des qualités. Cherche bien..."

Elle ajouta pour répondre à la plus gênante des question du beau serdaigle :

"Timide ? Oui avec les garçons ça m'arrive plus souvent qu'avec les filles. Je suis plus à l'aise pour discuter avec des filles. Les garçons sont parfois difficiles à comprendre et toi... c'est encore différent."

Elle rougit et inspira avant de lancer une bonne fois pour toute :

"Parce que tu fais battre mon cœur plus rapidement quand je suis à côté de toi. Tu es mignon."

Et Ona embrassa Morange sur la bouche d'un baiser timide pour lui prouver ses sentiments. Elle avait fait ce geste sans trop réfléchir. Si elle avait su à l'avance ce qu'elle allait faire ; elle n'aurait jamais embrassé Morange. Qu'allait-il penser d'elle après ce geste trop intime d'affection ? Ona n'en savait rien. Elle restait les yeux baissés sur son parchemin sans faire un seul geste. Elle n'attendait que la réaction de son camarade.

Un ami ? Ami était un bien grand mot, à vrai dire il n'avait pas vraiment d'amis , plus des connaissances. Il se contenta de sourire puis de secouer la tête. Il se doutait que Ona allait réagir comme ça, au moins elle était franche. Elle était un peu plus sûre d'elle. Sa manière d'essayer de se concentrer sur autre chose, sur sa lettre, pour ne pas perdre tout moyen devant lui, l'amusa. Il la laissa faire, continuant néanmoins de la fixer. A vrai dire, tu es la première personne qui me l'ai dit jusqu'à aujourd'hui. Ensuite des qualités, oh je sais que j'en ai. Par exemple, je suis très travailleur. - Les paroles d'Ona qui suivirent changèrent encore la done. Morange sentait que l'atmosphère changeait, que la jeune serdaigle tentait de lui faire comprendre quelque chose. Il la laissa donc parler, il avait besoin de savoir quoi exactement même s'il s'en doutait. La phrase d'après confirma ses pensées.

Avant qu'il n'ai pu lui répondre, Ona posa ses lèvres contres les siennes et les quitta presque aussitôt. Le jeune garçon resta bloqué quelques instants sur le geste de sa camarade tandis qu'un long frisson parcourait son dos sans qu'il ne puisse expliquer pourquoi. Puis un flash apparut dans son esprit. Et si ce court baiser avait changé plus d'une chose ? Le serdaigle rougit brusquement et détourna la tête pour qu'elle ne le voit pas. Il se passa une main derrière la nuque et la pressa légèrement comme pour se dire: " Mais arrête de rougir,tu es ridicule." Mais trop tard, c'était fait. Il se mordit brusquement la lèvre en réfléchissant à toute vitesse. C'était maintenant ou jamais de savoir ce qu'il ressentait vraiment.

Ona lui plaisait, c'était sûr. Mais s'il n'était pas sûr ? Si ça finissait mal ? Il était perdu. Laissant un long silence durer , il finit par le rompre en premier, se tournant vers elle. Son coeur battait la chamade, inexplicablement, il avait un peu peur. Pourtant, il avait besoin de recommencer. Se tournant vers Ona qui avait de nouveau la tête baissée, il la fixa. Ona...Relève la tête. - Mais il ne lui laissa pas le temps de réagir, il le fit à sa place en lui relevant le menton et posa à son tour ses lèvres contre les siennes. Mais son baiser à lui fut plus long que le sien, plus doux, plus intense. Il ne cessait de l'embrasser, il voulait voir sa réaction, savoir comment elle réagirait face à ça. Embrasse moi, Ona. Murmura t-il. Il avait sorti ses mots sans vraiment s'en rendre compte, comme si il en avait besoin.

15/07/2015

Ona écoutait son camarade lui parler. Elle n'attendait que cela. Ou du moins une réaction de la part du garçon. Quelle soit négative ou positive. Il lui fit juste un compliment et répondait simplement à ce qu'Ona avait dit avant. C'est vrai que plus Morange semblait essayer de se dévoiler, moins la serdaigle comprendait son ami. Elle se rendit compte qu'elle ne le connaissait vraiment très mal pour l'avoir quand même fréquenté pendant quatre ans à Poudlard presque tous les jours hors vacances scolaires.

"Merci. Je n'ai dit que ce que je pensais. Tu es mignon."

Au moins maintenant qu'elle l'avait dit une fois, elle n'avait plus trop peur de le redire à son camarade qui semblait devenir plus qu'un simple ami. Il semblait lui aussi troublé.

"Oui, Morange. Tu veux quelque..."

Sa phrase finit en suspense. Ona n'eut que le temps de sentir les lèvres de son ami se poser sur les siennes. Le temps semblait se ralentir et tout devenir flou comme si le corps de la jeune fille était dans un rêve. Elle ne s'attendait pas à cela. Ona savait que Morange allait réagir mais l'embrasser à son tour ?

Elle eut confirmation de ce qui venait de se passer quand il lui murmura :

"Embrasse moi, Ona."

Elle allait hésité mais dans l'élan du moment, elle remit ses lèvres sur celles du quatrième année et ferma les yeux. Elle voulait mettre de la distance entre ce geste tendre et profond de signification et la réalité de la pièce du château. Elle essayait de faire perdurer ce moment encore et encore. Ona ne savait pas si ce baiser allait entraîner des choses plus importantes et durables ou s'il n'était qu'un coup de folie passagère de son camarade serdaigle.

"Morange. Je t'aime..." finit-elle par lâcher en même temps qu'elle décollait ses lèvres de celles du garçon.

Pourtant la jeune fille sentait toujours le goût de ce baiser sur sa bouche. Elle frissonnait de plaisir et de joie. Un sentiment nouveau pour elle. Un sentiment adolescent qu'elle venait de découvrir pour la première fois de sa vie. Morange avait-il autant été chamboulé qu'Ona ?

Morange, je t'aime. - Les mots de la jeune fille résonnèrent dans l'esprit du garçon de longs instants. Quand ils finirent par éloigner leur lèvres, le serdaigle sourit à la jeune fille. Il ne lui répondit pas, encore un peu trop chamboulé. Il voulait tout savoir: Depuis quand ? Pourquoi ? Il se passa une main derrière la nuque et se pinça la lèvre.
- Ca fait longtemps que..enfin, que tu m'aimes ? Demanda t-il d'une petite voix. Et pourquoi surtout ? Je ne suis qu'un mec banale, doué en classe. Je ne comprend pas ce qui a bien pu..provoquer de tels sentiments ?
Il se leva pour faire les cent pas, ayant besoin de réfléchir et d'envisager les choses à venir. Il l'aimait, c'était sûr. Et il avait attendu ce moment longtemps, c'était le cas de le dire. Ses sentiments se bousculaient dans sa tête si vite...

C'était sans doute ça l'amour. Le serdaigle sourit bêtement pendant une fraction de secondes puis retourna s'asseoir près de sa nouvelle copine. Il attrapa sa main et la serra lentement entre ses doigts. Moi aussi, je t'aime Ona. Désolé d'avoir tarder à te le dire. - Il lui adressa un petit sourire timide. Tout le monde perdait ses moyens dans de telles situations. Le serdaigle pourtant ne se sentait plus rougir, c'était très bien comme ça, il était relativement à l'aise.

Il déposa un baiser sur la joue de la serdaigle puis plongea ses yeux cristallins dans les siens. Au moins, ça c'est fait. Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Tu veux rester encore un peu ou tu dois rentrer ? Demanda t-il d'une voix calme.

15/07/2015

Ona sourit à Morange. Elle voyait bien que les simples mais lourds de sens mots qu'elle venait de prononcer, perturbaient son camarade. Il posait trop de question et Ona le sentait un peu confu comme si cela lui était impossible de se faire aimer. Aimer comme une petite amie aime un garçon. Elle essaya de le rassurer du mieux qu'elle put.

"Oui je crois que ça fait longtemps. Au début de l'année, je te voyais mais ne prêtais pas vraiment attention à toi. Et puis lors du banquet de Noël, on s'est retrouvés à la même table et j'ai pu voir tes yeux...Tes yeux sont magnifiques. Et surtout depuis le bal de la Saint-Valentin, je suis sûr que c'est toi que j'aime."

Elle le regarda avec énormément de tendresse et lui dit :

"Tu es plus qu'un être banal pour moi. Je t'aime et c'est tout. Il n'y a aucune explication qui pourrait me faire dire pourquoi toi et pas un autre. C'est comme ça l'amour je crois..."

Ona n'en savait rien en faite. Elle venait de débuter sa première histoire d'amour de son existence.

"Merci."

La quatrième année venait de rougir en entendant les mots de Morange. Des mots qu'elle attendait depuis presque le premier jour où elle avait su que se serait lui et pas un autre. Le destin avait choisi de les réunir et Ona aimait ce que le destin avait fait pour elle pour une fois.

"Je fais ce que tu veux. On n'est pas obligés de rentrer en salle commune tout de suite. Et puis que vont penser les autres en nous voyant revenir comme un couple alors qu'on est juste partis en camarade. Ca va leur faire un choc."

Elle rigola en pensant à la tête des autres serdaigle en voyant le couple Morangina débarquer dans la tour.

"Je devais écrire une lettre mais je peux laisser tomber et tout ranger dans mon sac à dos si ça te gènes... Tu vas dire à tes parents que tu m'aimes ou pas ? Je n'ose pas leur dire au cas où des gens lisent la lettre avant qu'elle arrive chez moi. C'est trop personnel ce que tu m'as dit. Ca restera le souvenir de notre premier rendez-vous amoureux de toute notre vie de sorcier."

Cela se voyait tant en paroles que sur le visage de la jeune fille qu'elle était très contente et amoureuse. Ona ressentait encore la présence du dernier baiser de Morange sur sa joue.

Morange savait pertinemment depuis un bon bout de temps que Ona l'aimait. Mais il avait besoin de détails. Pour s'assurer qu'il fonçait pas dans le mur, qu'il allait dans la bonne direction. "Tu es plus qu'un être banal pour moi". Cette phrase le fit littéralement chavirer. Personne ne lui avait encore jamais dit ça; et pourtant dieu sait ce qu'il en rêvait de cette vie. De cette vie ou on se sent un minimum spécial. C'est à ce moment là qu'il trouva la force de relever ses yeux. D'affronter son regard. Pourquoi la remerciait il ? Qu'avait il fait de si spécial à part lui ouvrir son cœur pour la première fois ?

La perspective de le dire aux autres élèves ne le gênait pas plus que ça, il avait juste besoin d'être certain de ce qu'il faisait et de réfléchir.Réfléchir. C'était ça ce qu'il voulait faire le plus. Perséverer. Prendre des décisions. Il embrassa de nouveau la joue de la jeune fille, pensif.
- Je suivrais ta décision, Ona. Ton choix sera le mien. Murmura t-il au creux de son oreille. Finalement, il arqua un sourcil, amusé. Le serdaigle n'était pas du genre à se cacher sur ce genre de choses. Il hocha vigoureusement la tête.

- Bien sûr que je vais leur dire. Tu crois quoi ? S'exclama t-il en étouffant un éclat de rire. Il ne comptait pas avoir un secret en plus sur ses épaules, un seul était déjà bien trop douloureux.
- Mais on n'est pas obligé de leur dire maintenant non. Il faut que tu soit d'accord avant que j'en parle au mien de toute façon.

Il adressa un fin sourire avant de se remettre à l'embrasser tendrement. La tendresse de la jeune fille l'amusait autant qu'elle l'attendrissait. Il la fixa longuement , un sourire au coin des lèvres puis recula.
- Ecris ta lettre, ma belle. Fit il d'une voix calme. Je vais devoir bientôt y aller de toute façon, on se retrouvera plus tard. Il resta immobile sans partir, se balançant d'avant en arrière sur ses deux pieds , les mains dans les poches, le sourire aux lèvres. Ses yeux clairs étaient fixés dans ceux de Ona, pour savoir ce qu'elle ressentait vraiment.

15/07/2015

Donc Ona était officiellement en couple avec Morange et pourtant elle ne se sentait pas meilleure ni pire qu'avant. Son statut amoureux avait évolué mais pas Ona. Qui disait que l'amour changeait les gens ? En tout cas, Ona n'était pas en couple depuis très longtemps. Même pas une journée pour que Cupidon ait eu le temps de chambouler sa vie.

"Non. Tu peux le dire aux autres. C'est juste qu'ils vont être surpris. Enfin le dire à ceux de notre maison pour commencer."

Elle rangea ses affaire dans son sac à dos. Elle ne voulait plus rester seule. Ona ne pensait qu'à passer le restant de la journée en compagnie de sa chère moitié.

"J'ai plus envie d'écrire à mes parents tout de suite. Pourquoi crois-tu que j'ai rangé toutes mes affaires dans mon sac à dos et que je viens juste de me lever..."

Elle sourit à Morange et lui dit :

"Mon cœur va exploser si je ne sors pas d'ici. Je crois que l'amour commence à agir sur moi."

Elle venait de se rapprocher de plus près de Morange et comme l'envie lui vint spontanément, elle l'embrassa sur la bouche. Elle avait besoin de ça pour se rassurer que ce n'était pas un rêve.

"On peut y aller Mo' si tu veux ?"

Ona avait envie de partir mais est-ce que Morange avait envie de sa présence à elle. N'avait-elle pas déjà trop passée de temps avec son camarade d'année ? Il devait peut-être avoir besoin de solitude pour se remettre de ses émotions nouvelles et peut-être qu'il devait réfléchir seul pour se rendre compte qu'ils formaient bien le couple "Morangina" comme des rumeurs de serdaigle aimaient les appeler.

Ona se révélait être quelqu'un de moins timide que Morange ne le pensait. Au contraire , elle semblait même excitée à l'idée de dévoiler leur nouveau couple aux autres. Et puis voilà que le serdaigle lui avait ôter l'envie d'écrire à ses parents maintenant. Elle était vraiment adorable ; il lui pinça doucement la joue et l'embrassa doucement avant de la laisser ranger ses affaires.
- On s'en fout qu'ils soient surpris. Fit il remarquer avec un sourcil froncé avant de l'enlacer en passant un bras dans son dos. Le dernier baiser qu'elle posa sur ses lèvres paraissait plus déterminé, moins hésitant. ca fit rougir Morange pour le coup.

Il balaya une dernière fois la verrière d'un regard rapide avec un petit sourire. Il n'oubliera pas cet endroit, c'était là que tout avait commencé. C'était là qu'il avait échangé son premier baiser avec sa copine. Avec un petit sourire , il ajouta.
- Bien sûr, on y va. Allons nous poser autre part.

En reprenant son sac , il la suivit alors qu'elle sortait de la pièce. La chaleur de la verrière disparut pour laisser place à la fraîcheur de la sortie. Il était à présent temps d'affronter les autres, mais surtout d'envisager sa nouvelle vie aux côtés de Ona. Celle qu'il avait rêver depuis...déjà pas mal de temps.
Il rapprocha la jeune fille un peu plus vers lui et après l'avoir embrassé sur une joue, lui glissa à l'oreille:

- Je suis content d'être avec toi , tu sais. Murmura t-il.