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Sujet: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Mar 15 Déc 2015 - 14:04
L'air fouette mon visage et le froid s'engouffre sous mes cheveux. Plus ça va, et plus j'ai besoin de m'éloigner de tout ce cirque. Ce festival d'élèves qui s'inquiètent pour leur BUSES, pour leur avenir incertains. Qui pleurent les êtres perdus, Oh oui il faut jouer les mortifiés, évidemment. Les pleurer ces pauvres êtres qui œuvrent pourtant pour que les moldus prennent notre ascendance. Je les hais tous, autant qu'ils sont. Sorciers, moldus... Ce qui n'ont pas les mêmes ambitions et idéaux que moi sont des idiots. Et ils ne sont pas nombreux, ceux qui osent clamer haut et fort ce qu'ils pensent. Pauvre humains, pauvres sorciers... Je dois m'éloigner des larmes, du sentiments d'insécurité et trouver mes réponses ailleurs que dans ce château en proie à des sentiments humains trop forts pour moi. C'est de la faiblesse, de la honte, je n'en veux pas. Je frissonne en remontant les escaliers qui mènent au grand Hall, pas parce que j'ai froid cette fois, mais parce que ces sentiments me font horreur.
Le grand air m'empêche de devenir folle, de tuer tous ceux qui m'adressent la parole. J'ai besoin d'un bouc-émissaire et je ne peux me défouler continuellement sur Marie, il faut que je reprenne contenance. On est samedi, j'ai réussi à éviter tout le monde, je sais que Février décline pour laisser place au mois de Mars, au printemps et rien qu'à cette pensée une grimace méprisante déforme mon visage. Je fonce jusqu'aux carrioles qui emmènent à Pré-au-Lard, je vais à nouveau m'éloigner du château pour visiter le bel endroit qu'est le village sorcier. Je passerai par la boutique de bonbons et je prendrais une bièraubeurre tout en faisant mes devoirs. Ce serait un excellent programme.
J'ai le temps du trajet pour réfléchir à ce que je vais bien pouvoir faire pour la suite. Est-ce que je vais réussir à m'approcher suffisamment d'Harmony pour me faire recruter et entraîner Marie avec moi. Est-ce qu'Harmony me fait confiance... Est-ce que Drago sera fière de moi... J'ai besoin de réponses, et je ne les ai pas. Cela me bouffe, j'ai l'impression d'être encore plus aliénée qu'avant. C'est inconvenant. Je ne suis pas folle, vous savez. Je suis juste radicale. Trop. Mais c'est comme ça que j'ai décidé de vivre mon post-accident, en haineuse. Arrivée à Pré-au-Lard, je fonce à Honeydukes, et je refais un peu le plein de bonbons pour deux gallions. Puis nonchalamment, j'entre dans les Trois Balais. Je me pose sur une table dans le fond près d'une fenêtre mal nettoyée et je sors mes bouquins que j'étale sur la table pour éviter tout contact, toute conversation étrangère. Je commande ma bièraubeurre et je commence à travailler.
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Mer 16 Déc 2015 - 23:13
Assise depuis des heures dans le sépulcre sylvestre trempé par la saison, elle rouvrit enfin les yeux. Elle avait laissé son esprit dériver au gré des images qui se succédaient et n'avait pas vu le temps passé. Autours d'elle, le ciel gris l'entourait, découpé par les branchages dénudés qui lui servaient de cape la dissimulant aux yeux des curieux sur balais. Un bâillement interrompit sa contemplation léthargique des lieux, tandis qu'un voile de vapeur se hissait devant ses yeux avant de disparaître aussi vite qu'il était apparu. La blonde ne savait ni quelle heure il était, ni où elle se trouvait; elle avait marché une vingtaine de minutes, perdue dans ses pensées, et s'était simplement posée à un endroit.
A quelque pas d'elle, une présence se fit remarquer; si l'Irlandaise ne l'avait pas vue, elle l'avait entendue et sentie. Siobhan pouvait gager qu'il s'agissait d'un lièvre, c'était instinctif. Ces sons familiers lui étaient limpides, le rythme des pas, l'intensité... Tant de détails que l'apprentie druidesse appréciait et appréhendait avec un regard bien à elle. Un sourire naquit alors à ses lèvres engourdies par le froid, un de ceux dont elle se parait habituellement lorsque elle était seule. La jeune femme se leva alors, patientant une petite minute dans l'espoir de voir l'animal revenir. En vain. Peu importe. Mais tandis qu'elle attendait, un frisson lui parcourait l'échine et son estomac se mit à gronder, comme si elle était restée dans les bois bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru ! La Gaël transplana alors, direction Pré-au-Lard.
Arrivée sur les lieux, dans une des nombreuses ruelle, elle passa une main dans sa crinière blonde pour se redonner un air humain, ajusta sa veste de cuir, et prit directement la route des trois balais. Comme d'ordinaire la belle semblait heureuse et sereine, conservant un sourire pour l'offrir à quiconque la croisait, sans distinction. Bah oui. Ca apportait sans doute du baume au coeur à ceux qui en avaient besoin, et ça emmerdait ceux dont la nature amère les empêchait d'être aimable. Une petite minute plus tard, elle pénétra dans le pub et alla commander un café serré avec un sucre, ainsi qu'un petit gâteau au choix. « Surprenez-moi » qu'elle avait dit. Elle espérait seulement l'être agréablement et pas se retrouver avec une tarte à la citrouille, elle qui avait horreur de ça...
Tandis qu'elle patientait, elle laissa son regard fureter ici et là, analysant son environnement tel un corbeau détaillant son territoire. Bien qu'ouverte au monde, Siobhan n'en restait pas moins quelqu'un de lucide, et savait que plus elle en apprendrait, plus cela la renforcerait, que ce soit sur le court ou le long terme. Son oeil exercé finit alors par se poser sur une jeune femme seule dans un coin, révisant visiblement. De là où elle était, elle ne voyait pas grand chose. Tout juste assez pour en déduire que la jeune femme en question était fatiguée. Fatiguée, ou lassée ? Voulant en avoir le coeur net, et son café étant arrivé avec un muffin, elle paya, prit le tout, et entreprit d'aller saluer la serpentard, si elle pouvait l'aider à quoi que ce soit...
D'emblée, elle avait sentie qu'une présentation frontale aurait des chances de braquer la brunette, aussi avait-t-elle opté pour une approche plus fine. Après avoir contourné les tables pour arriver d'un certain angle à celle d'Alycia, elle s'avança et, tout en passant à côté, fit mine de manquer de peu de renverser son café au sol pour cause d'un déplacement trop vif. La maladresse ne lui convenait guère, mais elle avait l'air très réaliste. Lâchant un juron étouffé en Gaélique, elle s'arrêta et vérifia qu'elle n'avait rien renversé, ni rien tâché, et c'est ainsi qu'elle posa les yeux sur les divers livres ouverts que lisait la cinquième année.
« Les centaures, hein ? articula la blonde en offrant un sourire sobre mais sympathique à Alycia, ni trop, ni pas assez, le geste millimétré, comme à l'accoutumée. Tu t'en sort ? » conclut-t-elle. Sa posture était engageante, droite, tournée vers la jeune serpentard, les pieds positionnés de manière à, de manière inconsciente, lui faire savoir qu'elle accordait un intérêt certains à ce qu'elle faisait. En la laissant répondre, la belle porta son attention sur son attitude, son expression faciale, ainsi que sur le ton employé. Rien ne passait à la trappe.
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Sam 19 Déc 2015 - 19:02
La vieille chouette qui dirige cet établissement vient me voir, le torchon à la main, l'air renfrogné. Elle renifle, me regarde avec ses yeux brillants de bêtise et pourtant espiègles. Elle fait un geste du menton, hautain, le sourire à l'envers et me sort son brillant : « Comme d'hab? » Je hoche la tête, et elle s'en va en direction du bar. Elle est fascinante, j'ai beau être une cliente régulière et venir ici chaque week-end, seule ou accompagnée, elle me demande toujours si je veux la même chose. Il est pourtant clair que je demande excessivement la même chose, dans un premier temps je veux un chocolat chaud avec de la guimauve qui font dedans... Puis si je reste longtemps j'enchaîne sur une bièraubeurre. Décidément, elle n'avait aucune mémoire.
Je gratte quelques lignes sur un cahier, trempant ma plume dans son encre, me demandant ce que je vais bien pouvoir en tirer comme profit. Je sais que les centaures n'ont pas apprécié que le Ministère réduise encore leur territoire, et Ombrage avait disparue dans la forêt, cette vieille folle, même si j'aimais le personnage, elle ne me manquait nullement. Vraiment. La vieille dame pose le chocolat devant moi, et attend. Je lève la tête, et je fixe ses pupilles. On se regarde ainsi cinq bonnes secondes, puis elle me dit : « Tu paieras à la fin, comme d'hab ? » je hoche à nouveau la tête et elle s'en va. Je ne me remets pas tout de suite dans mon livre, fronçant légèrement les sourcils en la regardant s'éloigner. Elle utilise à chaque fois la phrase : Comme d'habitude. Si c'est une habitude, elle n'a pas besoin de poser la question, n'est-il pas ? Quel drôle de phénomène. Je sirote mon chocolat et avale une guimauve au passage, que je mâche rapidement avant de souligner quelques phrases dans le livre et de corriger par la même occasion une faute sur l'appréciation des centaures. Ce livre est à mettre à jour, vraiment.
Puis des pieds, je vois des pieds sur ma gauche. Je pense que c'est la vieille chouette, mais elle ne porte pas ce genre de chaussure, elle est de la très vieille école, la dirigeante de cet établissement. Alors je relève doucement la tête suivant la courbe du corps en forme de l'inconnue. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Ne se voit-il pas que j'ai forgé un barrage autour de moi avec mes devoirs ? Encore une imbécile. Elle manque de tomber, et par réflexe je couvre mes feuilles avec les deux bras, me ruant presque sur la table. Quand elle se rattrape et fait un bruit des plus étonnant, je fronce les sourcils en reprenant place. Si elle s'avise de s'approcher de mes devoirs avec cette chose, je la tue. Elle ne fait pas que passer son chemin, et c'est embêtant. Je lève le menton et croise les bras sur ma poitrine en m'adossant lourdement contre la banquette défraichie.
« Oui, les centaures. Et j'apprécierais que vous vous éloignez de mes feuilles, tant que vous tenez cette chose que vous avez failli renverser sur des heures de dur labeur. Imaginez que je suis sur ce devoir depuis une semaine, ayant écrit plus d'un mètre de parchemin vierge. Bien. Voilà l'étendu de mon travail, sans pour autant négliger le reste. Je n'ai pas le temps ni l'envie de recommencer. »
Décidément, la politesse chez les gens, ça n'existe pas. Pas un bonjour, simplement un constat. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire que je sois en train d'étudier les centaures ou non. Je la regarde, le visage inexpressif, sans sourire, sans rictus. Fermé. Le regard froid et distant. Mes bras toujours croisés ferment l'opportunité d'une telle conversation, mais ma fierté est piquée à vif.
« Si je m'en sors? Bah voyons. Ignorez vous donc que je suis Alycia McWood, celle que tout le monde appelle la coincée ? Celle qui fait pitié parce qu'elle a les meilleures notes de l'école, même meilleures que celle de Miss Granger. Renseignez-vous avant d'aborder ainsi les gens. Que me voulez-vous ? »
Le ton est sec et l'orgueil se propage de mon regard à mon cœur. Les ténèbres continuant de danser doucement autour de moi. Je mérite d'être connue, reconnue. Et pas parce que mon père s'est fait explosé comme un idiot dans cette maison dissimulée et qu'il a fallu des heures et des heures entières pour me faire sortir de cet affreux espace. Le savant fou n'est pas une référence et je rattraperai le nom de ma famille trahie par le mélange d'un sang impur. Je suis ce sang impur mais je rattraperai le mal qui a été occasionné. Le Seigneur des Ténèbres saura me guider et je pourrai peut-être ... sauver ma mère, mais croyez-moi que si elle devait mourir, cela me serait égal. Complètement. Mon regard se pose sur ses jolis cheveux blonds et vaguement, un instant, je pense à Mara.
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Mar 22 Déc 2015 - 17:59
Bam. Agressive sans même avoir ouvert la bouche. La Nordique l'observait mine de rien tout en buvant silencieusement son café, drapant de fait l'esquisse mutine qui avait naquit à ses lèvres. Elle n'avait pas voulu s'en empêcher cette fois-ci, c'était bien trop drôle. Par le passé, elle prenait un malin plaisir à acculer ses cibles, à les pousser dans leurs retranchements et à les assaillir d'une volée de verbe trempés dans la vitriol latant de son sang reptilien. Fort heureusement pour la jeune, Siobhan s'était assagie et savait à présent garder son calme. La blonde l'écouta attentivement, sereine, comme si les mots amer dont sa vis à vis faisait preuve s'écrasaient sur une barrière invisible. Peut-être cela devait-t-il agacer la jeune fille, mais la Valkyrie n'en avait pas grand chose à faire. Elle était simplement elle, et ne comptait nullement faire preuve de clémence de ce côté là pour quelqu'un qui de toute évidence n'en cherchait pas, et ne le méritait pas. Même les autre jamais eu tel traitement de faveur.
En revanche, elle comprenait sa position et faisait preuve d'une grande compassion à son égard, il n'était jamais agréable de se donner corps et âme dans une oeuvre pour ensuite la voir être réduite à néant sous la maladresse d'une idiote impertinente ayant fait irruption sans qu'on lui ai rien demandé. Néanmoins, le ton lui avait fortement déplut, bien qu'elle laissait à penser que ce n'était pas du tout le cas, sa mine étant détendue, inexpressive. Simplement attentive. Ses prunelles aigue-marine, elles, comme souvent, s'accordaient avec l'expression mystérieuse qui s'en dégageaient, faisant office de leurre, un drapé glacé destiné à dérouter ceux qui tentaient candidement d’apercevoir une bribe de pensée. Si les yeux étaient le reflet de l'âme, alors celle de la sang-mêlée devait être un no-man's-land entre Múspellsheimr et Jötunheimr.
Ni feu, ni glace, uniquement de la brume née de l'union de ces deux forces dont la couleur et la substance n'étaient pas sans attirer le regard, aussi bien éclairé d'une lueur mutine qu'une flamme bienveillante et inébranlable. Si vous aviez droit à son regard assassin, alors il valait mieux se calfeutrer dans l'une des chambres de Gringotts. A peine avait-t-elle terminé son agréable réponse qu'elle reprit sur un ton qui ne plut pas d'avantage à l'Irlandaise. Qu'est-ce qu'elle cherchait, la paix ? Raté. La blonde allait faire d'une pierre deux coups. Elle la laissa donc s'exprimer et délester ses glandes venimeuse -peut-être cela pouvait-t-elle l'apaiser un brin ?, sans cesser de l'épier discrètement, son regard s'étant focalisé sur ses mains et ses yeux, principalement, ces zones allaient être importante pour elle par la suite. Ses bras croisés lui dénotaient, comme la plupart du reste, une attitude plus axée agressivité.
S'armant de sa patience légendaire, la blonde répondit à son manque de respect sur un ton sobre, plutôt sobre bien qu'une pointe plus amicale que sèche. Entre temps, son regard avait eu le temps de fureter sur les quelques notes qu'avaient prise la jeune fille « Je suis vraiment navrée. Quoi qu'il en soit, si ma maladresse avait entraînée les conséquences que vous redoutiez, je me serais engagée à réparer mon erreur, vous auriez été gagnante. Mais loin de moi l'idée de vous sous-estimer, rassurez-vous ! » fit-t-elle. Taquine ? A peine. « Et oui, j'ignorais en effet votre identité, et je vous remercie d'avoir eu la délicatesse de vous présenter. Il est toujours agréable de savoir à qui l'on s'adresse, et vous nous faites gagner du temps à toutes les deux. Siobhan Kvelgen. » ses mots n'étaient pas anodins, mais elle imaginait bien qu'Alycia ne les auraient pas saisis. La Nordique reprit alors immédiatement après, sereine, l'esquisse d'un sourire ajoutant à la douceur de ses lèvres rosées.
« J'ajouterais aussi que vous n'avez pas le monopole de l'intellect élevé et que la célèbre Granger n'a pas l'apanage des bonne notes, sans compter que nous sommes uniquement jugés sur notre capacité à être dociles et à retenir les informations que l'on nous bourre dans le crâne. Me renseigner sur vous ? C'est bien inutile. Que pourrais-je apprendre de la bouche d'autrui que je ne pourrais apprendre ici ? Et si je puis me permettre, je n'ai absolument rien à carrer de ce que les uns disent sur les autres. Seul mon propre jugement compte à mes yeux... Enfin. Qu'est-ce que je vous veut ? Vous ne comprendriez visiblement pas. Il s'agit d'un geste altruiste. » Siobhan haussa une épaule et en finissant son café avant d'y mettre son petit gâteau, s'avança et pointa une ligne du texte qu'avec écrit Alycia. « Manque d'informations. Vous y auriez gagné en rédigeant un bref texte concernant leurs philosophie de vie, sans compter leurs usages et des informations plus précise concernant leurs connaissances de l'astronomie et l'astrologie. » ajouta l'Irlandaise, analytique mais agréable au demeurant.
La sang-mêlée se doutait bien qu'elle n'aurait rien à faire de ses connaissances en la matière, aussi se recula-t-elle lentement, toujours sereine, et conclut « Je finirais finalement sur ceci: Renseignez-vous de votre côté quant aux meilleurs élève ayant arpentés les couloirs de Poudlard, Mademoiselle. Je suis certaine que le nom des Kvelgen ne vous est pas inconnu. fit la blonde avec un bref clin d'oeil Et permettez-moi aussi de vous donner un conseil: vous devriez sortir des sentier battus. Vos notes n'en seront que meilleure; On peut tous régurgiter les même connaissance issue des livres, mais l'expérience est unique. » fit la belle Nordique sur un ton plutôt sympathique, toujours aussi "douce" et calme. Alycia n'était qu'une adolescente et il était inutile de s'en prendre à elle, les autres s'occuperaient d'elle tôt ou tard; Siobhan souhaitait d'avantage jouer le rôle de la femme neutre... Et puis quelque part, elle se mettait à sa place. Elle se revoyait plus ou moins lorsque elle venait d'intégrer Poudlard. Son monologue terminé, l'apprentie Auror attrapa son petit gâteau et y planta ses crocs. Allait-t-elle se prendre une violente claque verbale ? En réalité elle s'en fichait, et aviserait selon la situation.
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Sam 2 Jan 2016 - 16:57
Elle parle beaucoup pour une petite dame. Le genre de personne qui m'horripile. J'ai envie de la changer en citrouille tant elle m'exaspère. Je me croyais exceller dans le sarcasme et la condescendance, mais voilà que je tombe sur le maître en la matière. Je plisse doucement les yeux, n'écoutant que d'une oreille les propos malencontreux qu'elle porte à mon encontre. Je devrais être colère et pleine d'amertume. Mais son nom m'est vaguement familier, celui d'une personne qui fait battre mon cœur plus vite que celui des autres quand elle est présente. Je sais que je l'ai déjà entendu quelque part. Mais plus elle parle et plus mon esprit ignore l'information. Ma patience atteint une certaine limite, une limite qui me prend les tripes. Je suis obligée de répondre quand elle pose son vilain doigt sur mon parchemin. Le sarcasme dans la révélation de son nom et les foutaises dites plus tôt commençait à tambouriner sévèrement dans mon crâne. Pour qui se prenait-elle ? Une parfaite étrangère qui vient accoster une jeune fille de quinze ans et dans une geste soi disait altruiste. Voilà quelque chose de peu commun et de bien étrange.
Il suffit, cela en est trop. Ma patience a atteint une limite que je ne me verrai pas pousser plus loin. Je frappe fermement la table de mes deux poings avant de me lever et de la regarder avec haine et dédain.
« Apprenez madame à ne pas juger à la couleur du parchemin et à quelques mots balancés ici-même. Sachez, et ce pour mon bon vouloir, que je griffonne les cahiers et note sur mon papier ancien les fautes recueillis dans les livres de mes aïeuls. Je vous prierai de garder ainsi vos jugements pour vous et de garder en votre bouche, cette langue bien trop bavarde à mon goût. »
Je referme les livres sur la table, et réunis en un tas mes feuilles et enroule mon parchemin que je pose sur le tout avec ma plume et mon encrier fermé. Je ne tremble pas, je suis simplement énervée.
« Apprenez également à ne pas trop vous confier à des jeunes gens, vous ignorez tout de mon appartenance et à mes capacités. Aussi, ai-je les meilleures notes de l'école. Mes notes excellent et ne peuvent être meilleure que si je l'exige, et mon travail est et sera toujours irréprochable. »
Je m'apprête à partir, me dirigeante vers la vieille chouette qui me regarde avec ses yeux perçants, se demandant si je vais ou non partir sans payer. Mais avant de faire un pas de plus dans sa direction, je me retourne à nouveau. Un sourire malicieux sur les lèvres, le regard amusé et hagard.
« Je connais parfaitement le nom de Kvelgen vu que ma plus proche amie, Mara, le porte. Sur ce, chère madame, je vous abandonne à votre breuvage, votre maladresse et votre jugement hâtif, à votre besoin irrépressible de rabaisser autrui. Je n'excelle pas comme vous, mais je ne suis pas amatrice pour autant. Votre salive devrait être employée d'une autre manière avec moi, si vous n'avez rien à m'apporter, vous ne m'intéressez pas. Bonne journée. »
Je me dirige vers la vieille chouette qui me regarde sévèrement, je jette les pièces sur le comptoir, elle me fait un hochement de tête et laisse mon sourire s'évanouir pour lui lancer un regard plein de mépris. Je me retourne une dernière fois vers Siobhan. Que pouvait-elle apporter que je n'ai pas. Hein, dites le moi.
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Lun 4 Jan 2016 - 21:18
La jeune femme réagissait d'une manière à laquelle la blonde s'attendait, elle n'en souriait pas, mais le coeur y était. Comment pouvait-t-on être aussi intelligent et aussi vulnérable à la fois ? Elle se revoyait à son âge. Ou du moins, elle revoyait cette partie là. Jamais elle n'aurait pu faire preuve d'autant d'orgueil, et c'est peut-être là ce qu'intervenait sa différence avec les serpentards ? Le choixpeau avait longuement hésité, mais il avait fait le bon choix ! Ou peut-être était-ce elle ? Qu'importe. Siobhan avait effleuré une corde sensible, sans trop savoir laquelle. Et c'est pour cette raison qu'il fallait un peu gratter. Quelque chose lui disait que la jeune femme allait lui causer des problèmes par la suite, alors autant établir un profil psychologique dès maintenant ?
Même si elle traînait avec Mara, cela n'était pas preuve qu'elle pouvait y faire confiance. Elle ne faisait de toute manière confiance qu'à ceux qui avait fait leurs preuve d'une manière inconsciente. En général, il lui "suffisait" de voir comment les autres se comportaient avec les gens qui n'avaient rien à leurs apporter pour voir apparaître une grande partie de leurs personnalité. Dans ce cas là, ça n'allait pas être aussi simple, la McWood allait lui donner du fil à retordre. La voyant se lever et partir, Siobhan plissa imperceptiblement les yeux, attentive à sa démarche. Ses diatribes ne l'avaient pas atteint émotionnellement parlant, elle traitait les informations comme un ordinateur traiterait un programme. Tout n'était que calcul complexe.
Malgré le fait que ses neurones chauffaient, elle conserva une mine plutôt sobre, plate, comme une personne lambda. « Si je mêlais ma salive à la votre peut-être pourrais-je diluer le venin qui y réside avec un peu de retenue. Je ne pourrais rien vous apporter dans la mesure où, et je le gage, vous seriez trop orgueilleuse pour accepter mes enseignements. Vous avez du potentiel, pourtant. » la Nordique s'assit à la table et termina ce qu'elle avait commandé, bien appuyé sur le dossier de sa chaise. Elle fixa la jeune femme du regard, ne sachant pas comment cette dernière allait réagir. La soif de connaissance, de savoir, son savoir allait-t-elle l'appâter ? Qu'importe. C'était un savoir dangereux à ne pas mettre entre n'importe quelle main, mais Siobhan avait l'intuition -peut-être fausse, qu'Alycia avait véritablement du potentiel bénéfique.
L'Irlandaise glissa brièvement un œil sur sa montre à gousset et ramena son regard sur la jeune femme, le visage neutre et calme.
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HRP:
Navré pour le RP un peu court, mais comme on me le souffle dans l'oreillette "Je vais me rattraper !" si toutefois Alycia se carapate pas :3
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Mer 6 Jan 2016 - 11:14
Je la regarde un long moment avant de décider quoi faire. Continuer à discuter avec cette parfaite étrangère qui semblait, néanmoins, avoir un lien avec Mara, ou s'en aller purement et tout bonnement. La décision est dure à prendre, j'ai des difficultés à réfléchir. A-t-elle vraiment à m'apprendre ou bluffe-t-elle ? Ses jugements hâtifs ne présagent rien de bon... Mais elle semble sûre d'elle, trop même. Et la curiosité n'est-elle pas un vilain défaut. Alors que je patiente comme une idiote en plein milieu de l'échoppe, je vois la vieille chouette me jeter un regard interrogatif avec ce sourcils relevé qui lui rendait le visage encore plus laid. Je fais une grimace et m'en vais près de cette blonde mystérieuse. Je repose doucement mes livres sur la table et me place face à elle en laissant mes deux mains de part et d'autres des livres déposés. Je lève mes yeux sévères sur son visage impassible et je me fais violence pour ne rien rétorquer d'outrageux. Je prends le temps de mesurer mes options, et la lucidité de mon geste en revenant m'assoir près d'elle.
Je la fixe, longuement dans un silence absolument pas gênant, comme si elle me laissait le temps de me faire à l'idée d'être revenue sur mes paroles. Ne me faisant pas douter et appréciant sûrement mon ambivalence. Je suis quelqu'un de fière, de hautaine... Mais si elle affirme pouvoir combler des savoirs que je n'ai pas acquis, cela pourrait s'avérer plus qu'intéressant. Mais je ne connais rien d'elle sauf son nom. Je ne sais pas quelles sont ses revendications, ni ses sujets de prédilection ou encore ses positions politiques. C'est tout naturellement qu'un seul mot sort de ma bouche pâteuse, sur une note amère et vindicative.
« Moldus. »
Je n'aime pas les moldus, en réalité, je les déteste. Je sais comment ils fonctionnent pour avoir vécu 3 ans comme une simple moldue, mais je refuse... Je refuse d'être associée à cette espèce. Je ne le supporte que trop mal au point de me faire passer pour une sang pur... Bien que je connaisse les risques, surtout quand je sais qu'Anton s'est fait attrapé pour cette raison mais je garde pour moi mes doutes et je continue à mentir effrontément. Comme lorsque les camarades croisent ma mère et que je réfute qu'il s'agit seulement d'une nourrice. Mais comme je ne compte plus rentrer chez moi les étés... Je ne la reverrai sans doute plus jamais. Et cette pensée me tire un léger sourire qui dénote avec la méchanceté précédente.
« Je ne les aime pas. Peux-tu m'en apprendre davantage sur ce genre de personne pour mieux réussir à les cerner et ... mieux les anéantir. »
Au mieux, elle sourit face à mon insolence et peut-être sera-t-elle ravie de ma prise de position ou alors elle sera contrariée et s'en ira. C'est un pari risqué que de révéler sa propre position qui est sans retour, malgré mon jeune âge. La folie. La démence. La faiblesse des moldus, leur incapacité à remercier le ciel du peu de don qu'il leur a accordé... L'arrogance, la fainéantise... Je frissonne de dégoût et tente malgré tout de paraître détachée. De laisser mes mots vide de sens pour en donner un quand la belle blonde donnera son avis critique, surement.
« Si tu peux m'apprendre à haïr plus qu'aujourd'hui, je me ferai un plaisir d'être ton apprentie, si tu veux de moi. »
Un sourire satisfait, fier. Tout le dégoût laisse place à une insolence non-feinte. Qu'il est bon d'être méchant.
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Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Lun 11 Jan 2016 - 19:09
Elle revenait. Mais ce n'était pas gagné. La blonde détacha son regard de la jeune fille et posa le bras gauche en travers sur la table, le droit par dessus. Ses yeux vinrent ensuite se poser sur les livres qu'elle venait de déposer et, sans faire preuve d'aucune émotion, elle ramena ses iris sur ses mains sans bouger la tête, puis finalement sur son visage qu'elle le trouvait bien trop sévère pour une fille de son âge, mais ce n'est pas ce qui l'interpella le plus. Elle n'ouvrit pas la bouche, la laissant rassembler ses esprits, sans doute allait-t-elle cogiter deux fois plus, et peut-être même être un brin parano. Si c'était le cas, cela la trahirait tôt ou tard. Un long silence entoura les deux femmes qui se regardaient sans faillir jusqu'à ce qu'un mot vienne crisser aux oreilles de la blonde. Ce n'était d'ailleurs pas tant le mot lui même qui la gênait, mais le ton, la manière de le dire. Aucune expression n'apparut à son visage néanmoins, et elle écouta la Serpentard en silence.
Intérieurement, ses mots ne la laissèrent pas de marbre, loin de là, ils étaient rudes, empoisonnés, inappropriés dans la bouche d'une adolescente. Comment pouvait-t-on ne serait-ce qu'une seconde penser de cette manière ? Ce qui la choqua d'avantage était la facilité et surtout la franchise avec laquelle la McWood lui avait sortit ça, comme si ces paroles étaient tolérable et tout à fait normale. Siobhan resta impassible malgré le sourire qu'avait affiché Alycia, et nul doute que cela devait troubler sa vis à vis autant que cela devait l'emmerder. Elle en avait conscience mais ne lui fit pas le plaisir de montrer ses émotions pour la soulager, elle préféra la parole aux actes. La blonde rompit alors le contact visuel et fit signe à la tenancière de lui mettre un autre café, comme à chaque fois qu'elle venait, puis revint accorder toute son attention à la jeune élève. Ses lèvres s'écartèrent alors après une poignée de secondes passées dans le silence...
« Je ne peux pas t'apprendre à haïr. Je ne peux que t'apprendre à empêcher les émotions négatives de t'atteindre. » l'apprentie Auror leva les yeux vers la tenancière qui venait de poser le café sur la table et elle la remercia d'un sourire agréable juste avant de s'emparer de son concentré de nervosité et de revenir à sa possible future protégée. « Comment faire pour ne plus te focaliser sur ce qui te cause du tort. La colère, la haine... l'amour maladif. Tu as les capacités, mais... En as-tu la volonté ? » tout le long l'Irlandaise observa les réactions de la brune, voulant savoir si ses mots avaient un impact sur elle... ou non. Elle était confiante cela dit. Qui refuserait d'avoir du contrôle sur ses émotions. Auror, Mangemort, simple sorciers, moldus... La blonde porta la tasse à ses lèvres et prit une gorgée de son café noir encore fumant.
Elle était attentive, cherchant la moindre faille qui lui aurait permis, avec le temps, de se glisser sous la poisseuse carapace de haine dont s'était parée Alycia afin de l'en sortir. La réponse qu'elle lui avait donnée n'avait pas répondu à celle que l'adolescente se posait certainement; Dans quel camp est-t-elle ? C'était volontaire. Elle n'avait pas à savoir et elle ne saurait pas tant que la blonde n'aurait pas jugé que le moment était venu... Siobhan profitait de la vision qu'avait Alycia d'elle, sans doute lui apparaissait-t-elle comme une femme curieuse et malavisée, capable de faire taire ses émotions mais bien trop bête pour décrypter les siennes. C'était un avantage indéniable. Elle avait une longueur d'avance sur elle et veillait à la conserver le plus longtemps possible... McWood n'allait pas plonger du côté Mangemort. Jamais. Elle y veillerait.
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 35 - 45 - 55
Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Sam 16 Jan 2016 - 16:05
Me décharger de tous sentiments. Était-ce seulement une bonne idée ? Malgré ma bonne conscience qui me demande de ne pas accepter ce deal, la part sombre qui vit en moi prend le dessus et me force à considérer cette offre. Malgré l'acheminement de haine que j'ai au fond de moi, malgré les Ténèbres qui me harcèlent pour me plonger toute entière dans sa poisseuse toile, je dois avouer que les sentiments d'amour que j'ai, naissant, pour Aaron me laisse parfois penser que l'acceptation d'autrui est une possibilité envisageable. Battre les préjugés, anéantir les fausses idées. Pourquoi pas. Mais non. Je ne suis pas de ces gens naïfs qui pensent que les boursouflets seront les rois du monde. Je suis de ceux qui condamne la calomnie et qui prend part au chaos pour crier plus fort encore que personne ne peut nous détruire, ni même les moldus et leur vaine technologie. Ils sont prétentieux, arrogants... Imbus.
Une frisson me lance du bas du dos jusqu'en haut de l'échine. Je refuse de plier genoux sous le poids de la culpabilité. Si elle peut réellement me faire ressentir aucune émotion, alors je suis prête à laisser ce don m'accabler de ses lourdes conséquences. Je m'approche délicatement d'elle, m'asseyant à côté d'elle, de sorte à me coller à son flanc. Je la regarde un moment en silence, sans ciller, sans sourire. Une seule question m'empêche d'avancer. La seule et unique qui m'indispose et me fait hésiter depuis très peu de temps. Son sourire éclate dans mes pensées, tout comme ses joues rouges font l'effet souvenir d'adoration pour la petite dame que je suis. Je chuchote de peur de paraître ridicule, mais si je ne lui pose pas cette simple question, je ne saurais pas à quoi m'en tenir et je ne me concentrerai pas. Qu'importe si la réponse n'est pas celle que je souhaite entendre, c'est toujours mieux que de vivre dans l'appréhension.
« Serais-je toujours capable d'aimer et de ressentir l'amour ? Je hais plus que tout, je connais ce sentiment par cœur. Mais je viens d'apprendre à gérer un sentiment différent, son opposé et malgré la peur, c'est un bon sentiment qui m'apporte quelque chose que je n'avais pas. Je ne veux pas perdre cela. »
Je tapote avec mes ongles sur la table en bois devant l'air simple et désinvolte de la jeune femme blonde, bientôt mentor. Je lui jette un regard plein de question, et mes sourcils se froncent, durcissant mon visage. La panique de ne plus ressentir l'amour d'adolescent m'effraie. Je veux pouvoir aimer davantage le Seigneur des Ténèbres, tout comme j'aime Aaron. Mes convictions sont compatibles avec le feu sacré de la gentillesse qui émane de mon poufsouffle. Mon nez se plisse, mes yeux rapetissent et je tape du poing sur la table.
« Bon sang, répondez-moi ! »
La taverne devient silencieuse, et les yeux sont alors braqués sur nous. Interrogateurs, inquisiteurs. Je leur lance des œillades grossières et pleines de menaces. Et tout doucement, les conversations reprennent alors que les choppes tintent et les couverts grincent. Je prends une longue inspiration, tentant vainement à nouveau, de me calmer.
Invité
Tell me who you are...
Sujet: Re: Et si le feu était fait d'eau. | Sio Mar 1 Mar 2016 - 22:16
Son étau se resserrait autours de la Serpentard, et le spectre d'un sourire satisfait s'ébauchait imperceptiblement sur le visage de la grande blonde au moment où, sur celui de la McWood, transparaissait une certaine forme de doute. Ça n'avait pas duré plus d'un dixième de seconde mais il était intelligible qu'Alycia n'était pas vraiment en position de force: Mieux, l'Irlandaise avait la confirmation qu'elle possédait quelque chose que la brune convoitait. Elle tourna un peu plus la tête vers elle lorsque l'adolescente se leva et se rapprocha d'elle. Étonnant. Sa proximité ne semblait néanmoins pas plus la déranger que ça, et elle faisait persister son air placide, paraissant inatteignable. Inébranlable. Il y avait fort à parier que cela ne laisserait pas Alycia de glace très longtemps. La jeune femme prit alors la parole et Siobhan y prêta une oreille attentive.
L'amour ? Il y avait donc un cœur battant sous les ronces. Intéressant. On ne chassait pas la haine facilement, mais l'amour était un bon moyen pour cela; si elle pouvait le faire grandir, le faire s'étendre, cela rendrait sa tâche un peu plus simple. L'apprentie Auror garda le silence un court instant, songeant à ce qu'elle allait pouvoir répondre sans la froisser. Elle porta la tasse à sa bouche pour en boire une gorgée et la reposa à l'instant où le poing de la Serpentard s'abattit sur la table. Siobhan ne broncha pas, arquant simplement un sourcil et, n'accordant même pas un regard aux clients interloqués par la crise de nerfs de la jolie brune, elle s'en foutait comme de l'an quarante, leur jugement n'avait que peu -que dis-je, aucune importance.
« Tu m'as l'air stressée, détends-toi... fit la blonde. Il n'y avait dans son ton aucune moquerie. Uniquement un calme olympien et une touche d'empathie certaine. Bien-sûr. L'amour pourrait être la clé qui te permettra d'apaiser ta colère et, avec le temps, peut-être, qui fera disparaître ta haine. Tu en pensera ce que tu veux, et tu le gardera pour toi pour le moment pour réfléchir à ce que je te dis, mais l'amour est la chose la plus puissante qui existe... Elle peut tout aussi bien être faite d'ordre que de chaos. L'apprentie druidesse vida sa tasse d'une traite et la reposa aussitôt sur la table, puis elle conclut. J'vais pas te gonfler plus longtemps avec tout ça, mais j'aimerais que tu réfléchisse; Est-ce que tu serais capable de prendre sur toi et de m'écouter ? C'est important. Faut que tu le veuille pour que ça marche, c'est pas magique, et c'est pas facile. »
Siobhan se leva alors doucement et elle se tourna vers l'adolescente, attendant sagement sa réponse. Non, ça ne serait clairement pas facile. Elle avait développé ce talent au fil des années et le fil conducteur de tout ça avait été un événement qui l'avait profondément meurtris, Alycia allait devoir redoubler d'efforts et violenter sa volonté si elle espérait obtenir des résultats avant les trois prochains mois.