Now we're trapped and want to find a getaway

18/12/2005

Vraiment. J’aurai pu le laisser se débrouiller tout seul. Oui, j’aurai pu. Mais je n’étais pas comme ça. Je l’avais été, plus jeune. J’étais de ses gosses qui avaient été élevés pour ne penser qu’à gravir l’échelon social sans penser aux autres. J’étais de ses gosses qui ne faisait jamais rien gratuitement parce qu’on m’avait appris à obtenir quelque chose en échange. Cette éducation qui pourrissait l’aristocratie jusqu’à la moelle, je l’avais jeté aux détraqueurs. Quand un gosse de l’aristocratie sang-pur rendait service, il y avait toujours raison. Ce n’était jamais gratuit, ce n’était jamais innocent. Il y avait l’image que cela renvoyer, et c’était toujours utile de bien se faire voir, n’est-ce pas?

A gryffondor, j’avais découvert une toute autre mentalité. Rendre service pour le plaisir, sans rien demander en retour. Tendre une main et affronter les difficultés ensemble, toujours. C’était plus agréable, et j’avais fini par aimer rendre service, même si parfois, mes motivations n’étaient pas toujours chevaleresques. Parfois, j’avais des intérêts à rendre service et à aider autrui. C’était pas vraiment le cas ici. Je n’y étais pour rien dans l’attaque des lutins, et le comte devait probablement le savoir, mais je me sentirai un peu coupable de ne pas aider le sinistros - Même s’il ne le méritait pas mon aide - Alors, comme n’importe quel gryffondor digne de ce nom, je lui tendais la main - métaphoriquement parlant bien entendu! -

“Je te suis” dis-je après que nous ayons convenu d’aller chercher la cage.

Je n’avais pas osé lui dire que je doutais de mes capacités à lancer des sorts suffisamment puissants. C’était terriblement gênant d’avoir des pré-disposition pour les sorts de magies noires et de flancher sur des sorts parfois basiques ou simple a réaliser. Bien entendu, je ne les foirais pas systématiquement, loin de là. Je les réussissais d’ailleurs très bien. Mais je n’étais pas au meilleur de ma forme depuis l’attaque d’Avalon ou j’avais été gravement blessé par balle en faisant diversion pour aider les aurors, et ma magie s’en ressentait malgré moi. J’avais beau m’entraîner régulièrement, je n’étais pas au mieux de mes capacités.

Nous parcourûmes deux-trois couloirs avant de trouver la salle de classe. Je restais silencieuse, n’ayant pas vraiment d’idée de conversation à partager avec lui. Ce n’était pas comme si nous étions amis de toute façon. Lorsque je découvris la cage, je remarquais de suite sa taille. Effectivement, il serait difficile de passer inaperçu avec ça dans les bras. Quand Chris suggéra de le métamorphoser en quelque chose de plus petit, je pâli légèrement avant de me reprendre en espérant qu’il n’avait rien remarqué.

“C’est une bonne idée! Je t’en prie!” dis-je en lui montrant la cage.

J’avais bien une autre solution, une solution dans laquelle je me ridiculiserai pas comme j’aurai pu le faire avec un sort de métamorphose. J’aurai simplement rendu l’objet en question plus petit.

“Dépêchons-nous avant que le professeur à qui appartient les lutins ne fasse son entrée. Je n’aimerai pas être prise entrain d’aller à l’encontre du règlement, surtout avec le comte comme juge de nos faits et gestes.” Dis-je en me mettant à la porte pour faire le guet.

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Chris & Megan

Chris n'avait aucune idée de l'agitation et des pensées qui se déroulaient dans l'esprit de Megan ni de sa soudaine pâleur, déjà tout occupé qu'il était à réfléchir à la métamorphose qu'il allait utiliser. La cage était d'argent, un métal parmi les plus compliqués à enchanter. Un défi à relever, selon lui. La blonde lui enjoignit de lancer le sort lui-même et le Sinistros se retint pour ne pas lui dire que de toute façon, il comptait bien le faire. Cette matière était sa passion et dès que l'occasion se présentait il la pratiquait, donc laisser une telle opportunité à sa camarade ne lui serait pas venu à l'esprit. Le sort qu'il avait en tête était très simple, mais le rendre efficace sur la cage et son alliage allait être plus compliqué. Alors qu'il se concentrait, Megan l'incita à se dépêcher pour éviter des problèmes. C'était drôle de la voir s'inquiéter, elle qui n'avait aucun problème à aller à l'encontre du règlement à l'époque de Poudlard. Cela dit, il la comprenait. La caractère bien particulier du Comte l'avait refroidit quelques secondes plus tôt sur le fait d'enfreindre le règlement et lui aussi préférait éviter de se faire attraper maintenant.

- Je fais au plus vite.

Sortant sa baguette, il murmura entres ses lèvres : « Lapifors ». Après une légère ondulation du métal précieux, les contours se transformèrent petit à petit, se transformant en un mignon lapin. De 60 centimètres. Bon, niveau taille, ça attirerait tout autant l'attention. Avant que la blonde ne lui fasse une réflexion, il s'empressa d'ajouter : « Reducio » pour que l'animal adopte une taille normale et qu'il puisse tenir dans la main. Revenant jusqu'à elle pour lui montrer le résultat, Chris ne pu retenir un sourire assez fier.

- Ce sera plus crédible si tu le tiens, j'espère que t'es pas allergique ! annonça-t-il en lui fourrant dans les bras. Une créature mignonne semblait toujours plus à sa place accompagné d'une jolie fille qu'auprès d'un garçon, non ?

Sans plus attendre, il se mit en route d'un pas calme et posé pour retourner dans les toilettes des filles. C'était bien la première fois qu'il y aurait passé autant de temps et pour de telles raisons. Si quelqu'un avait vu leurs allers-retours jusqu'aux toilettes, les gens se feraient sûrement des idées étranges sur ce que Megan et Chris pouvaient bien y faire. Surtout maintenant qu'un lapin était ajouté à l'addition.

- C'était pas si terrible finalement, hein ? On fait une bonne équipe !

Prit d'un sentiment de soulagement, sentant la pression qui s'évacuait, Chris eut un réflexe idiot. Pour féliciter leur travail de groupe, il s'apprêtait à claquer les fesses de Meg, comme il l'aurait naturellement fait avec Isolde, Lawrence ou d'autres de ses amis. Ne se rendant compte qu'au dernier moment que cela rendrait sûrement la jeune femme plus dangereuse encore qu'une armée de lutins enragés, il eut tout juste le temps de dévier son geste pour venir lui tapoter le haut du dos. Le geste semblait suspect, mais au moins aucune crise d'envergure nationale ne serait provoquée pour ça. Du moins il l'espérait.

Une fois de retour à l'entrée des toilettes, il déverrouilla la porte d'un simple contact de sa baguette, que le sort reconnue immédiatement et ouvrit la porte à Megan, lui faisant signe d'entrer la première. Personne n'avait l'air de les avoir vu ou suivit, c'était une bonne chose. Lui emboîtant le pas, il prit le lapin par la peau du cou et le posa au sol.

- J'espère que tu ne t'étais pas trop attachée ? « Finite incantatem ! ». L'antisort général transforma de nouveau le petit lapin en gros lapin, puis en grosse cage. Bon. Bah il n'y a plus qu'à ! Dit-il en désignant les lutins éparpillés dans la pièce.

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18/12/2005

Le temps défilait doucement et j’appréhendais sérieusement les conséquences de ce que nous étions entrain de faire. Ce n‘était pas très légal de s’introduire dans une salle de classe et d’y métamorphoser du matériel - tout comme ça ne l’était pas de libérer des lutins farceurs - Si à Poudlard, je m’étais permise ce genre de liberté, à Haveirson je m’en abstenais bien volontiers. Déjà parce que j’étais pas là pour m’amuser, et surtout, parce que le propriétaire des lieux n’avaient visiblement pas le même sens de l’humour que moi et mes camarades. J’étais occupé à faire le guet, si bien que je ne me préoccupais pas du sort de Chris. Peut-être aurai-je du d’ailleurs. Ce n’est que lorsqu’il se posta à mes côtés et que j’allais ouvrir la porte pour sortir que je vis la boule de poil. Boule de poil qu’il me fourra d’ailleurs dans les bras sans me demander mon avis, sous prétexte que c’était plus réaliste. Mais il était sérieux là? Moi, me promenant avec un lapin dans les bras? Personne n’y croirait, à commencer par moi-même! Je me retins de lui balancer le lapin en plein dans sa figure et je me pinçais les élèves entre-elles pour éviter de faire de commentaires violents ou désagréables.

En arrivant aux toilettes des filles, j’éprouvais un certain soulagement. Toute cette histoire abracadabrante allait se terminer là, et par chance, personne n’en avait été témoin. Alors que je m’apprêtais à rentrer après qu’il eut ouvert la porte, je sentis sa main venir heurter mon dos, et je me raidis, bouillonnante par cette familiarité que je n’appréciais vraiment pas.

“Refais-ça. Et je t’envoie à l’infirmerie jusqu’à la fin du mois et tu seras complètement manchot jusqu’à la fin de tes jours.” L’avertis-je d’une voix profondément calme alors que je le regardais droit dans les yeux.

Dans les toilettes, il me prit le lapin rapidement des mains, probablement par peur de se le prendre en pleine poire. Je pouvais bien admettre que j’y avais songé, mais j’aurai eu de la peine pour le pauvre animal. Tant de violence pour quelques minutes de vie. Dramatiquement incorrect, n’est-ce pas?

“Je m’en remettrai”, lui répliquais-je alors qu’il s’apprêtait à retransformer le lapinou.

Quelques secondes plus tard, le lapin était redevenu cage, il n’y avait plus qu’à mettre les lutins à l’intérieur et tout serait fini! Ouais, c’était l’idéal! Sauf qu’on vivait pas dans le merveilleux monde de Pollux et de son manège enchanté! Le sort d’immobilisation s’estompa pile au moment ou nous nous apprêtions à les remettre en cage. Les lutins foncèrent donc sur nous et j’eus le réflexe d’attraper mon sac ou se trouvait mes livres à l’intérieur et de l’envoyer à la figure d’un lutin qui fut assommé sur le coup. Au même moment, l’une des petites canailles me tira en arrière par les cheveux, m’arrachant un cri de douleur. D’un geste vif du cou, je tournais la tête, envoyant valser le petit bonhomme bleu et me jeter derrière Chris, lui aussi aux prises avec plusieurs lutins. Je n’avais plus mon sac qui était quelques mètres plus loin, et ma baguette était à l’intérieur de ce dernier.

Devant ce déferlement de canailles bleuâtres, je me laissais glisser par terre et rampa jusqu’à sous un lavabo pour avoir mes cheveux épargnés, laissant à Chris le soin de se débrouiller. Lui avait toujours sa baguette au moins.

“Immobilise les!” Lui ordonnais-je sur le champs de ma planque, “Dégage toi!” terminais-je en foutant un coup de poing à un lutin qui venait d’apparaître juste en face de mon nez.

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Chris & Megan

Passer le mois à l'infirmerie et manchot jusqu'à sa mort ne l'inspirait pas vraiment, mais ça avait au moins le mérite d'être clair et efficace. Le ton employé et le regard le fixant droit dans les yeux laissaient clairement entendre que ce n'était pas juste une menace en l'air. C'est noté, ne plus jamais recommencer. D'un autre côté, il n'avait pas prévu de la revoir de si tôt, donc ça ne risquait pas de se reproduire ! Bien décidé à garder à présent le silence pour éviter les boulettes, Chris entra avec elle dans les toilettes et fit en sorte de faire de nouveau apparaître la cage. Dans quelques instants, ce mauvais moment serait terminé et Chris n'aurait plus qu'à compter sur son inconscient pour le refouler et l'oublier autant que possible. Impatient à cette simple idée, il commença à se pencher vers le lutin qui était le plus proche de lui et sursauta. Au même moment où sa main allait rentrer en contact avec la créature, cette dernière avait ouvert de grands yeux bleu qu'il dardait sur lui. D'accord, ça c'était mauvais. Soit Megan lui jouait une mauvaise blague, soit son sort venait de rendre l'âme. Et vu la lutin qui venait de voler à travers la pièce accompagné d'un sac, il doutait que ce soit une farce. Espérant pouvoir lui échapper en bougeant lentement, Chris amorça un pas en arrière tout en continuant de le fixer. Mais lui et ses frères ne l'entendaient pas de cette oreille. Comme un seul lutin, il se jetèrent sur les deux élèves. La porte. Ils n'avaient pas refermé la porte en rentrant ! Ils allaient s'enfuir, semer la zizanie dans le château et Chris allait se faire littéralement tuer par le Comte. Heureusement, l'idée ne sembla pas les effleurer, bien plus enclin à s'attaquer au groupe qui les avait ensorcelés puis avait tenté de les enfermer de nouveau.

En quelques secondes seulement, Megan s'était retrouvée désarmée derrière Chris et lui en pleine lutte contre 4 lutins, un directement sur sur visage, deux mordant le bras tenant sa baguette pour lui faire lâcher et un dernier le croquant à travers son jean pour tenter de le faire tomber. Il ne pouvait nier que les créatures étaient organisées ! “Immobilise les!” lui cria la blonde. « Non, sans blague ? T'es sûre que leur proposer un thé sera pas plus efficace ? » tenta-t-il de répondre, mais le son était étouffé par le lutin collé contre son visage, tentant de le griffer. L'attrapant de sa main libre par la peau du dos, il l'envoya aussi fort que possible contre le mur. Megan s'était réfugiée sous un lavabo et était toujours sans baguette. Génial, donc tout reposait sur lui. Son bras droit commençait à sérieusement lui faire mal sous l'assaut des crocs des deux lutins et il décida de le cogner contre la cabine la plus proche pour les faire lâcher. Il réussit à en assommer un par la force brute. Retrouvant à peu près l'usage de son bras et donc de sa baguette, il la leva bien haut au dessus de sa tête et hurla :

- Immobilus !

Enfin le calme revint. Plus personne ne pouvait bouger en dehors du jeune homme et ça lui allait très bien ainsi. Chris en profita pour faire lâcher prise aux deux lutins sur ses jambes et à celui qui avait tenu bon sur son bras. La douleur était supportable mais déjà des tâches de sang se répandaient là où les dents aiguisées avaient réussi à percer la peau.

- Sales bêtes. Murmura-t-il dans sa barbe.

Il avança jusqu'à Megan, toujours cachée sous son lavabo, luttant contre un lutin. L'écartant du bout du pied pour être sûr de ne pas l'inclure dans son anti-sort, il redonna sa liberté de mouvement à Megan et se laissa glisser à ses côtés le long du mur en poussant un long soupire, souhaitant récupérer de ses émotions et regarder l'état de son bras.

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18/12/2005

La situation était passée de contrôlée à incontrôlable et ce n’était pas vraiment plaisant à voir. Les lutins de Cornouailles s’agitaient dans tous les sens et étaient vraiment très agressifs. Les petites créatures n’avaient pas du apprécier d’être malmenés par Chris et avaient décidés de lui faire payer. Moi, je n’étais seulement qu’un dommage collatéral. Malgré ma planque pas vraiment futée, quelques petites canailles tentèrent de me déloger, et je me fis mordre à l’avant bras avant de réussir à assommer la créature en tapant mon bras contre le mur derrière moi. Dans la brusquerie de mon geste, je me fis moi-même mal à la main que j’avais frappé un peu trop fortement contre les pierres qui composaient les murs. La réponse de Chris à ma demande me mis encore un peu plus d’humeur massacrante. Si je n’avais pas été un minimum en sécurité par rapport à l’assaut des créatures bleues, je me serais jeté sur Chris pour lui faire avaler sa langue. Mais avant même que je ne pèse le pour et le contre, mes gestes restèrent en suspense. L’immobilus avait fonctionné.

Il ne se passa que quelques secondes avant que je me retrouve libéré du sortilège et Chris venait tout juste de se glisser à mes côtés sous le lavabo, épuisé par ce combat improvisé. Je regardais les quelques griffures et la vilaine morsure sur mon bras avant de constaté que Chris était dans un sale état. Je sortis quelques secondes de là ou nous nous trouvions pour aller récupérer ma baguette magique perdue dans l’affrontement. J’en profitais pour rassembler les lutins et les enfermer dans la cage pour ne plus avoir de soucis avec eux avant de me tourner vers Chris et de le rejoindre.
Je m’accroupis à côté de lui et je lui demandais d’une voix aussi neutre que possible malgré mon agacement.

«- Montre moi tes blessures » dis-je en prenant son bras pour regarder l’étendu des dégâts. Après avoir examiner doucement les plaies, j’ajoutais « Va falloir désinfecter ça, je n’ai rien sur moi, on remet la cage à sa place, et on file à l’infirmerie » terminais-je en me redressant.

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Chris & Megan

L’attaque avait été brève mais épuisante. Ces petites bêtes n’étaient pas bien compliquées à gérer prisent séparément, mais une fois réunies en une horde mécontente, elles pouvaient occasionner des dégâts considérable de par leur nombre. Note pour lui-même, ne plus vouloir utiliser des Lutins de Cornouailles contre leur volonté. Jamais. La leçon avait pénétré, à l’instar des crocs dans sa chair. Après s’être assis un côté de Megan pour souffler un coup et récupérer du combat il remarqua que l’attaque soudaine lui avait, à elle aussi, laissé quelques traces. Son avant-bras portait encore la marque des dents acérées d’un des lutins. Sans attendre plus longtemps, elle se releva pour s’extirper de sa cachette pour retrouver sa baguette – quelle idée aussi de jeter son seul moyen de défense à l’autre bout de la pièce, s’interrogea-t-il mentalement - et s’occuper d’enfermer une bonne fois pour toute les créatures dans la grande cage. Chris les préférait derrière les barreaux, là où ils ne pouvaient plus nuire.

La jeune blonde fut bientôt de retour vers lui et lui demanda de la laisser examiner ses blessures. Il n’était pas à l’agonie et avait connu pire. La douleur lui tiraillait le bras à chaque mouvement et le sang coulait lentement le long de son membre mais ça restait supportable. Cependant il se soumit à l’examen en remontant sa manche et lui tendant son avant-bras. Contrairement à ce qu’il aurait cru, elle fit cela avec une certaine douceur. Vu ce que le Sinistros venait de lui faire vivre avec ses idioties, il aurait pensé qu’elle se serait vengée en le malmenant un peu. Elle lui donna finalement son verdict et il acquiesça. Désinfecter était définitivement une bonne idée, la morsure de ces bêtes ne devant pas transmettre que des bonnes choses. N’osant pas examiner la morsure de l’Abraxane, il lui demanda simplement comment elle se portait.

- Ça va ton bras ? Ils ne t’ont pas raté non plus.

Sans perdre plus de temps, Chris se remit debout en s’appuyant sur son unique bras encore intact et s’avança vers la cage. En réduire la taille ou la métamorphoser était à présent exclu, cela pouvant être dangereux pour les lutins. Certes ces derniers avaient souhaité le dévorer vivant, mais il l’avait cherché et il ne voulait pas les mettre en danger. La cage était bien trop lourde maintenant qu’elle était remplie pour qu’il la porte d’un seul bras. Le mieux restait encore de la faire léviter à travers le château. De toute façon, avec leurs vêtements ensanglantés et leur air débraillés, Megan et Chris attireraient l’attention quoi qu’il se passe s’ils croisaient quelqu’un. Un peu plus un peu moins… Tirant sa baguette, il murmura « Wingardium Leviosa. » en accompagnant ses mots du geste adapté. Il n’était pas sûr de pouvoir faire durer le sort jusqu’à la salle de cours vu qu’il dépendait du poids de l’objet visé, mais dans le pire des cas il se ferait relayer par sa camarade. Après une dernière vérification de l’état dans lequel ils laissaient les toilettes et avoir ramassé leurs affaires, le duo reprit la direction de la salle de classe. Comment allaient-ils expliquer leurs blessures une fois à l'infirmerie ?

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18/12/2005

Je m’étais attendu à pire à vrai dire, vue comment les lutins s’étaient acharnés sur Chris. Il avait été chanceux. Certes, il n’en était pas sorti indemne, mais il ne fallait pas non plus trop se faire d’illusion, les lutins étaient de coriaces petites canailles et leur ténacité aurait pu donner une fin bien plus dramatique. Pas au point d’y laisser la vie – quoique… - mais ça aurait pu être plus dramatique au niveau des blessures et un séjour à l’infirmerie aurait pu avoir lieu.

Je regardais mon bras après que Chris m’est demandé comment ça aller et je me rendis compte que bien qu’il s’agissait aussi de morsure, elles étaient moins profondes que celles de Chris. Il fallait dire que mon refuge improvisé sous le lavabo m’avait permis une protection certes précaire, mais une protection quand même, rendant difficile les assauts des lutins bleus à mon encontre.

« -ça ira, un coup de désinfectant aussi et ce sera bon. » lui répondis-je après un temps de silence.

Nous nous étions levés, et Chris fit léviter la cage d’un simple sort alors que je ramassais mes dernières affaires. Dans un froncement de sourcil, je regardais les lutins toujours aux couleurs de la confrérie des Sinistros puis Chris d’un air dubitatif. Déjà que la cage en elle-même était bien flagrante, si en plus les lutins n’avaient pas la bonne couleur, cela ne ferait qu’attirait un peu plus l’attention sur nous.

« -Peut-être faudrait-il leur rendre leur couleur normale avant de traverser les couloirs, non ? »

A moins que je ne fasse le guet à chaque intersection ? C’était aussi possible, mais il serait beaucoup plus difficile à argumenter si nous croisons un professeur. Nous finîmes par sortir des toilettes, et avant même que nous ayons fermé la porte des toilettes derrières nous, nous croisâmes deux jeunes femmes qui nous regardèrent d’un drôle d’air. Je les gratifiais d’un regard noir, menaçant et je suivis Chris dans les couloirs. Pour la discrétion c’était loupé.

« -Simple curiosité, tu sais à qui sont les lutins ? »

Si c’était à un professeur, mieux valait redoubler de vigilance pour ne pas s’attirer d’ennuis, plus que nécessaire, et il allait falloir trouver une excuse pour Fitzsimmons, ce qui était beaucoup plus délicat.

« -Et que dirions-nous à Fitzsimmons ? S’il nous soigne, on aura le droit aux questions… »

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Chris & Megan

Megan avait presque eu l'air surprise quand Chris lui avait demandé l'état de son bras, comme si elle ne s'était pas rendu compte d'avoir elle même été blessée. Le garçon avait lu quelque chose à ce propos. Parfois, dans une situation intense et dangereuse, l'adrénaline relâchée par le corps empêche ce dernier de ressentir la douleur pour lui éviter de détourner son attention et de lui faire perdre sa concentration. Pratique comme chose l'instinct de survie, non ? Elle finit par lui répondre que ça irait et Chris fut content de l'entendre. Ils avaient mieux à faire qu'aller se soigner, là tout de suite. Comme tout remettre en ordre avant que quelqu'un découvre le bazar mit par Chris dans Haveirson. Sinon, tout ça aurait été vain !

La cage lévitant, prêt à partir, le garçon fut retenu par une remarque de la blonde. La couleur des Lutins. Observation pertinente. Las comme il l'était, Chris avait oublié ce détail pourtant pas négligeable. « Tu as raison oui, ça serait mieux. » Il fit atterrir doucement la cage pour pouvoir se concentrer sur un autre sort, celui rendant leur couleur aux créatures. Toutes d'un coup, de préfèrence car il n'était plus possible de faire ça à la chaîne, entassées qu'elles étaient. Une fois la tâche effectuée, ils reprirent la route avec la cage qui flottait à quelques centimètres du sol. Très vite ils croisèrent deux jeunes filles qui eurent un air interloqué mais il ne s'en soucia pas vraiment, laissant à Megan cette opportunité. Alors qu'ils cheminaient dans le calme, elle lui demanda appartenaient les lutins. Il ne s'était pas posé la question, mais ils étaient très certainement à un professeur qui pourrait les utiliser lors de ses cours.

- Le professeur Grey j'imagine. Ou dans le pire des cas, Von Hart, et là on est mal.

Cette dernière était un bon professeur, mais savait se montrer très sévère quand elle le voulait et Chris ne voulait pas avoir à subir son couroux pour lui avoir emprunté ses objets d'études. Comme si elle avait accès à ses pensées, elle lui demanda ce qu'ils allaient pouvoir dire à Fitzsimmons. Il ne connaissait pas vraiment bien le professeur car il ne l'avait croisé que quelques fois, mais il lui avait paru bien sympathique et peu curieux de ce qui ne le regardait pas. La preuve, il avait à peine relevé le fait que Chris avait la gueule de bois lors de leur rencontre à la cafétéria de bon matin.

- Il risque en effet de nous poser des questions, mais je doute que ce soit pour aller le raconter à tout le monde. Sauf si tu vois une autre explication à notre état, et là, je suis preneur !

Megan avait eu un bon nombre de bonnes idées jusqu'ici et une autre de celles ci allait peut être encore les sauver. Ils arrivèrent finalement devant la salle d'où les lutins provenaient, et elle était dans le même état que dans ils l'avait laissé, fermée.

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18/12/2005

Alors que nous marchions dans le couloir à un rythme rapide pour éviter de se faire prendre en traînant un peu trop, Chris mentionna deux professeurs que je ne connaissais pas. Enfin, j’avais dû les croiser à de nombreuses reprises certes, mais ce n’était pas pour autant que je connaissais leur nom. Il semblait plutôt inquiet d’ailleurs, que les lutins soit ceux d’un des deux professeurs cités. Je fronçais les sourcils avant de demander par curiosité.

« -Pourquoi appréhendes-tu le fait qu’ils puissent appartenir à ce professeur ? » demandais-je.

Je n’étais pas facilement inquiète, mais il suffisait qu’il y est un professeur complètement psychopathe à l’académie pour qu’ils nous tombent dessus. Il fallait reconnaître qu’on était tous deux poissards depuis tout à l’heure, alors avec la veine qu’on avait.
Quant-à Quinlan, il était particulièrement chiant, du moins j’avais la désagréable impression qu’il prenait un malin plaisir à être sur mon dos et à faire des réflexions désagréables. Par conséquent, il suffisait qu’il nous voie arrivés pour qu’une fois de plus, il ne mette tout sur mon dos.

« -J’en sais rien, faut trouver une excuse parce qu’il est particulièrement chiant, notamment quand je suis concerné. » dis-je d’humeur maussade.

Nous arrivâmes à la salle et nous nous y engouffrâmes rapidement afin de déposer la cage. Je regardais Chris pendant quelques secondes avant de lui dire.

« -En fait j’ai bien une petite idée. » Dis-je avec un sourire sournois sur les lèvres. « Enfin, je te jettes un sort inoffensif et le tour est joué... » Dis-je sans me départir de mon sourire.

Bon je sais, je rêvais tout debout, jamais Chris n’accepterait que je lui lance un sort… Quoique… Je pouvais tout aussi bien lui lancé dés qu’il avait le dos tourné !

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Chris & Megan

Megan le questionna à propos du professeur Von Hart, de toute évidence, elle ne la connaissait pas encore. Chris lui même n'avait pas eu l'occasion de la croiser bien souvent, sauf en classe de sortilèges bien évidemment, mais il avait l'intime conviction que la contrarier n'était pas une bonne idée. Certes à choisir il préférait se la mettre elle à dos plutôt que le comte, mais tout de même, ça lui semblait une mauvaise idée. Elle lui semblait très stricte, exigeante et pouvant se montrer sévère. Tentant de mettre des mots sur son ressenti, il répondit à Megan.

- Disons que c'est un très bon professeur mais que dans le classement des enseignants les plus sadiques du château, elle est bien placée.

Ceci expliquait de manière concise pourquoi il préférait grandement que la cage et les créatures qui étaient à l’intérieur, appartiennent au professeur Grey qui tenait beaucoup moins d’une psychopathe. Mais dans l’esprit du garçon, ils avaient déjà atteint le taux maximum de malchance pour une seule journée, et donc, il ne risquait plus rien. Soit ils n’appartenaient pas à Von Hart, soit elle ne se rendrait compte de rien. Du moins il l’espérait et tentait de s’en convaincre de tout son cœur.

Megan lui donna sa vision des choses concernant Quinlan et se mit à douter. Peut-être l’avait-il croisé dans un de ses bons jour à la cafet et que c’était uniquement pour cette raison qu’il n’avait pas subit de remontrances. Difficile de juger quand on ne connait que peut la personne, et pourtant le professeur lui avait paru très ouvert et compréhensif. Mais la blonde semblait mieux le connaitre que lui, ayant clairement eu plus à faire avec le médicomage que Chris et il lui fit donc confiance, encore une fois. Cela compliquait donc la chose s’il se mettait à poser des questions…

Finalement de retour dans la salle, Chris s'appliqua à replacer l'objet de métal le plus exactement possible que ses souvenirs le lui permettait, pour éviter d'éveiller les soupçons. Si quelqu'un se doutait de quelque chose, grâce à la magie, on pourrait sûrement remonter jusqu'à lui et c'était une mauvaise chose. Quand l'abraxane reprit la parole, il se tourna vers elle et comprit à son étrange sourire que les choses n'étaient pas bonnes pour lui. Il n'allait pas aimer son idée, il pouvait le sentir. Et il avait totalement raison, vu ce qui suivi. Non mais pensait-elle vraiment qu'il allait dire oui ? Prendre le risque de se faire jeter un sort pour camoufler un état déjà pas très glorieux ? Et surtout par elle ? Et son sourire n'y changerai rien. Certes il lui faisait désormais un peu plus confiance après ce qu'il se passait là, mais tout de même !

- Je ne suis pas bien sûr qu'on ait la même définition d'inoffensif et je ne compte pas le vérifier. Après, si tu ne veux vraiment pas abandonner cette idée, je peux être celui qui lance le sort... Que tu accompagnes quelqu'un de blessé ou que tu sois celle accompagnée, il posera des questions.

Jamais elle n'accepterait il en était sûr, mais au moins, elle comprendrait son point de vue. Tout en parlant, il continuait de remettre la cage en place à l'aide de la magie, dos à Megan.

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18/12/2005

Je laisse courir sur le professeur Von Hart. Les professeurs sadiques, on a tous eu notre lot à Poudlard. Par contre, je suis choqué par sa proposition. Me jeter un sort ? Il est sérieux là ? Mes yeux s’agrandissent de stupeur avant de se rétrécir alors que je lui lance un regard noir. Genre, il ne peut pas avoir confiance en moi alors que depuis tout à l’heure, je l’aide au lieu de le planter là comme la bouse de dragon qu’il est ? Nan mais sérieusement ? Ma baguette me titille, je l’entends qui me dit de lui jeter un chauve-furie ou un expulso dans la tronche. Qu’est-ce que je fais je l’écoute directement, ou je négocie avec cette face de scroutt ?

« Parce qu’il me connait trop et qu’il saura pertinemment que ce n’est pas plausible que j’arrive complètement sonnée alors que mon adversaire n’a rien bougre de troll. » Lui dis-je en voyant noir, « et je te signale que j’aurai pu te laisser dans ta bouse depuis un bon moment mais que je suis toujours là à t’aider ! » grinçai-je entre le temps.

Oh et puis merde , s’il voulait jouer à ça ! Ma baguette se pointe vers Chris aussitôt alors que je prononce « Waddiwasi », en espérant ne pas attendre la cage posée à côté de Chris.

sort et statistique:

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「 Now we're trapped and want to find a getaway 」

Chris & Megan

Le regard noir qu'elle lui jeta était clair. L'idée de recevoir un sort ne lui plaisait pas. Au moins elle allait peut être comprendre que ça ne lui plaisait pas plus qu'à elle et la raison de son refus ! Du moins en théorie, elle devrait comprendre. Mais son comportement laisse clairement comprendre que ce n'est pas le cas et le discours le confirme. D'accord, cela semblerait suspect. Mais elle ne pouvait pas dire que Chris n'avait rien, les plaies des griffures et morsures de lutins étaient peut être aussi crédibles qu'un sort. Et certes elle l'avait aidé jusqu'à là et ne l'avait pas abandonné à son sort, ce qui l'avait surprit et il lui en était reconnaissant pour ça. Mais de la à lui servir de cible volontaire pour recevoir un sort qui allait service à l’abîmer... Il n'était pas adepte de la douleur, merci mais non merci !

- Et je te remercie de m'avoir aidé, mais ce n'est pas pour autant que

Sa phrase se perdit lorsque le sortilège Waddiwasi vint frapper sa poitrine, expulsant tout l'air se trouvant dans ses poumons à cause du choc. Les pieds de Chris décolèrent immédiatement du sol et il traversa la pièce en un laborieux vol plané et couronné d'un atterrissage douloureux. La table de classe qui arrêta son vol craqua sous son poids et la puissance à laquelle il avait été propulsé. De tous les sorts de projection, il avait fallu qu'elle choisi celui qui était "extrêmement puissant" ! Le portugais n'avait rien vu venir, ne s'attendant pas à ce qu'elle attaque comme ça. Comme quoi, il avait raison de se méfier d'elle, au départ ! Un simple agacement dû à un refus d'une de ses propositions et elle sortait sa baguette. Chris sentit la colère monter en lui, accompagné de la douleur. Ses blessures le tiraillait à chaque mouvement et le sortilège n'aidait en rien. Elle voulait jouer à ça ? Très bien. Il se releva lentement en faisant attention aux débris en bois.

- Quand je dis que ton idée est mauvaise, ça ne veut pas signifier que tu dois la mettre en place ! Mais tu avais raison, si l'un de nous arrive sans rien, ce sera suspect. Oppugno !

Le garçon n'était pas adepte des duels et savait très bien que riposter n'avancerait à rien, mais il avait son honneur à défendre. Une volée d'oiseau s'envoler vers la jeune fille.

Je te laisse choisir si le sortilège te touche ou non, comme tu l'as fais, du coup pas de dé Now we're trapped and want to find a getaway - Page 2 661052868

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18/12/2005

Ce type me sort par les yeux. Est-ce qu'il a oublié qu'il est à l'origine de ce capharnaüm ? C'est facile de juger mes difficultés en matière de sociabilisation quand Haveirson grouille d'énergumènes comme lui. La fureur succède à la surprise, et il me regarde comme si j'avais eu l'idée la plus saugrenue qui soit. Comme si cela me faisait plaisir. Bon, je dois bien avouer que l'idée de lui infliger quelques (légers) hématomes ne me déplaît pas vraiment, mais un peu de foi en moi ne lui ferait pas de mal. Je doute qu'il ait eu grand-chose à me reprocher jusqu'ici, c’est même plutôt l’inverse d’ailleurs. Je comprends que l'idée ne l'enchante pas, mais me retrouver aux prises avec un grand gamin et des lutins sournois n'était pas vraiment au programme de ma journée non plus, et cela ne m'a pas empêché de lui venir en aide. Non, vraiment. Il nous a mis dans cette situation, il servira d'excuse. Point.

Réalisant sans doute qu'éveiller ma colère dans un tel moment n'est pas la meilleure idée qu'il ait eu (et Merlin, qu'est ce qu'il peut avoir comme mauvaises idées !), il m'offre des excuses sans grande conviction, mais il est trop tard pour que je les écoute. Ma baguette s'agite déjà entre mes doigts et le sort fuse, lui coupe le sifflet. Certes, j'avais parlé d'un sort inoffensif. Et je l'aurais vraiment fait, s'il ne s'était pas conduit comme le dernier des bézoards. Il voulait me lancer un sort, malgré tout ce qui venait de se passer ? Il voulait être l'homme fort qui a à moitié assommé sa partenaire de duel ? Eh bien comme quoi, ma version de l'histoire était plus plausible. Il a bien plus l'étoffe d'une victime que moi et puis, c’est pas Fitzsimmons qui va gober le fait que je me suis fait rétamer contre un étudiant après notre tête à tête avec des mangemorts.

Il s'envole sans grâce et atterrit lourdement sous une table qui se brise sous le choc. Je ne suis pas peu fière, mais je m'abstiens de tout commentaire. Il pensera ce qu'il veut de moi, il ne me connaît pas. Je ne suis pas cette peste insensible qu'il semble voir en me regardant. Certes, je ne fais pas toujours preuve d'une compassion exceptionnelle, mais peut être pourrait-il essayer de se demander ce qui me pousse à agir ainsi, quoique, non, mieux vaut éviter. Il se relève tant bien que mal et je garde ma baguette à la main, méfiante. Il se met à grogner, sans doute vexé de ne même pas avoir eu le temps de riposter.

« Oh, je me serais trompée ? » demandai-je en me moquant ouvertement. « Je croyais te connaître et appliquer la bonne technique avec toi. Si tu as une idée, alors c'est l'inverse qu'il faut faire. »

Mais visiblement, sa fierté est encore plus blessée que lui par mon sort et il réplique. Un oppugno ? Sérieusement ? Il ne manquerait plus qu'il se loupe et qu'il enrage les lutins, comme s'il n'avait pas fait assez de dégâts avec lui. Les oiseaux s'envolent vers moi et j'attrape une chaise pour les chasser. Heureusement ils sont peu nombreux et serrés et chaque pied de chaise fait mouche. Et quatre de moins. Quelle bouse de dragon ! Finalement, je crois que le duel ne sera pas un mensonge. Il n'y aura pas besoin d'excuses bidons pour expliquer nos blessures puisque je vais le démolir. Je lâche la chaise et je me protège d'un bras pendant que je lance un deuxième sort.

« Furunculus ! »

27/37/47

「 Now we're trapped and want to find a getaway 」

Chris & Megan

Mais comment des poufsouffles avaient pu être ses meilleurs amis à Poudlard ? Comment qui que ce soit pouvait être son ami, de manière plus général ? Certes elle l'avait bien aidé à se sortir du pétrin alors qu'elle aurait pu le laisser se débrouiller. C'était très aimable de sa part. Mais il avait fallu que son hystérie naturelle reprenne le dessus et qu'elle attaque sans raison aucune. Enfin là c'était une attaque, mais il était certain qu'elle pouvait se manifester de diverses façons. La jeune fille pouvait se montrer presque agréable ou sympathique mais ça ne durait que peu longtemps de toute évidence, raison pour laquelle il ne comprenait pas comment on pouvait la supporter sur le long terme. Pourquoi avait-elle pété les plombs alors qu'ils commençaient enfin à travailler en équipe, à s'entendre et à se sortir des embrouilles causées par Chris ? Voilà ce qu'il se disait dans l'esprit du garçon alors qu'il se relevait difficilement. Si elle voulait jouer, ils seront deux joueurs pour cette partie. Même un Poufsouffle riposte quand il est attaqué. Au diable la dette qu'il avait contracté envers elle, il lui serait redevable un autre jour si elle souhaitait toujours qu'il lui offre un verre après l'affrontement qui se préparait.

Les oiseaux avaient jaillis de sa baguette et s'étaient élancés sur elle, prêt à attaquer. Mais une chaise vint faucher leur course et leur vie. Elle avait stoppé son sort avec une facilité rageante. Il faut dire qu'instinctivement, il n'avait pas choisi le plus dangereux, loin de là. Son inconscient lui avait inciter à lancer se sort car au fond il se sentait redevable envers elle ? C'était peut être bien le cas. Et si Chris avait écouté sa raison, il n'aurait peut être pas attaqué. Mais elle avait commencé non ? Et quand on tente de blesser quelqu'un avec un sort, il semble logique de s'attendre à des représailles. "Nul ne peut baffouer Chris. Quand on l'attaque, Chris contre-attaque."

Si la première fois le sort l'avait atteint de plein fouet car il ne s'y attendait pas, là il était préparé. Ses réflexes acquis lors de la pratique des arts martiaux le sauvèrent. Presque, en tout cas. Plutôt que recevoir le sortilège en pleine face, il réussit à n'être que toucher au niveau du bras, sur lequel quelques furoncles se mirent à apparaitre. C'était bas de s'attaquer à l'apparence. Heureusement que Chris ne s'en préoccupait que très peu.

S'il avait écouté son côté raisonnable, il aurait stoppé l'escalade de la violence ici et aurait tenté de calmer ou faire entendre raison à Megan. Surtout lui qui n'était pas particulièrement doué en duel magique malgré les tentatives de son père de le convaincre que c'était important. Mais raisonnable, Chris ne l'était que rarement. Il n'avait pas voulu en arriver là mais maintenant que c'était le cas, après s'être mit dans un coin moins exposé, il lança de nouveau un sort.

- Empiffrement !

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