Where are you now ? ♢ Chapitre 2 ♢ Anton - Mia

30/09/2015

Anton serra Mia contre lui, affectueusement. Il voulait sentir encore un peu son doux parfum et sa chaleur contre lui. Nichée dans son cou, après l'avoir embrassé à son tour, Mia semblait heureuse, ce qui réjouissait le grand brun. Il resta là quelques secondes, profitant de chaque sensation que lui procurait cette sérénité nouvellement trouvée. Mais la belle blonde semblait encore douter de son état d'esprit. Avait-elle réellement besoin de lui demander s'il allait bien ? La lueur dans ses yeux devait, selon lui, se voir à des kilomètres à la ronde. Un bonheur pur et intouchable qu'il gardait bien au chaud entre ses doigts.

Il se détacha doucement de la jeune femme pour trouver son regard, un sourire au lèvres. Il détailla visuellement chaque centimètre de ce visage qu'il voulait embrasser, caresser, rendre heureux. Il embrassa les lèvres de sa colocataire avant de lui répondre.

- Bien. Soupira t-il.

Mais ce soupir n'avait rien de las. C'était une expression d'un presque trop plein de bien-être qui aurait pu le faire imploser s'il n'en avait pas eu autant besoin. Après une journée comme les Mangemorts lui avait offert hier, Anton pouvait sans aucun doute considéré que l'étudiante venait de sauver son âme des tréfonds de la noirceur d'une solitude facilement imaginable. De fait, l'héritier de la famille Costello se serait probablement refermé sur lui-même autant par force de caractère, que par désir de préservation de ceux à qui il tenait. Mais Mia s'était doucement infiltrées dans ses pensées avant de le faire céder à une envie qui le tenait depuis un moment à présent. Embrasser ce doux visage pour faire qu'elle devienne sienne.

A son tour, il glissa sa main dans les cheveux satinés de la future médicomage, ne pouvant détacher son regard de ce corps voluptueux et féminin à mourir. Clairement Mia avait posé cette question pour être rassurée. Anton afficha un petit sourire en coin. Elle n'avait pas à douter de sa capacité à le rendre heureux. Jamais.

Le jeune homme enroula son bras autour des épaules fines et délicates de la belle blonde pour la serrer encore plus contre lui. Pour toute réponse à son autre question, il secoua la tête dans un sourire malicieux et l'emprisonna dans ses bras. Pour que ce moment ne s'arrête jamais.

- On s'en fous de Fitzsimmons. Je te garde pour moi. A vie.

Il rit doucement et déposa un baiser dans son cou, y inspirant à nouveau ce parfum et cette douceur qui émanait de la magnifique jeune femme qu'il tenait prêt de lui et qu'il ne voulait partager avec personne.

10/10/2015

La réponse d’Anton sonna comme une caresse à ses oreilles. Il allait bien, elle le rendait heureux, elle était la raison de ces sourires, de cet épanouissement qui brillait dans ses yeux le rendant un peu plus beau à chaque minute. Elle aurait pu contempler ce visage pendant des heures elle le connaissait pourtant par cœur depuis toutes ces années mais elle ne s’en lassait jamais et pensait bien qu’elle ne s’en lasserait jamais. Le jeune homme la serra contre lui réduisant un peu plus encore l’infime espace les séparant l’un de l’autre. Mia ferma de nouveau les yeux appréciant un peu plus encore les caresses de l’abraxan.

Quand elle évoqua la fatalité qu’ils ne pourraient malheureusement pas passer leur journée au lit l’étudiante grimaça mais la réponse de son colocataire vint la surprendre, faisant battre son cœur à tout rompre, la comblant un peu plus encore : « On s'en fous de Fitzsimmons. Je te garde pour moi. A vie. – Il rit doucement, d’un rire si doux, si apaisé, si franc, c’était un cadeau, un baume au cœur, un rire dont elle ne pouvait se passer. Elle sourit à son tour prenant une profonde inspiration tentant de dissimuler l’accélération des battements de son cœur, il la voulait pour lui, pour toujours. Heureusement qu’elle était allongée près de lui sinon elle aurait sans doute perdu l’équilibre sous la surprise, prise par l’émotion. Elle ajouta pour faire un peu diversion. – Oh heureusement qu’il nous a prêté son infirmerie hier soir j’avais bien besoin d’un… – Elle marqua une pause rieuse. – peu de thé. – Elle ne put s’empêcher de réprimer une grimace au souvenir du gout amer de celui qu’elle avait eu à boire lors de son premier entretien avec le professeur. – Merci d’avoir pris soin de moi et de mon esprit tourmenté. » Elle se mordit la lèvre gênée. Leur chambre portait encore les traces de la fouille qui avait engendré les visions de l’étudiante la veille au soir et leur arrivée fébrile quelques heures auparavant n’avait en rien arrangé le joyeux bazar autour d’eux.

Elle avait envie de confier à l’abraxan ô combien elle tenait à lui, ô combien elle avait pensé à un « nous » depuis de nombreux jours, des mois, des années peut-être. Elle se redressa prenant appui sur son coude, elle glissa ses doigts dans les boucles brunes du jeune homme puis rivant son regard dans ses yeux profonds elle lui souffla : « Moi aussi je te veux pour moi, et moi seule Anton. – Elle lui planta un baiser furtif sur les lèvres avant d’ajouter. – Je tiens énormément à toi. » Ses lèvres retrouvèrent les siennes, ses baisers se faisaient plus intenses caressant sa mâchoire recouverte de sa barbe naissante.

30/09/2015

Le grand brun laissa Mia déposer à sa guise des baisers sur sa joue. Il trouvait les picotements qu'ils provoquaient exaltants. Ses doigts à lui continuant de parcourir les courbes de la jeune femme. Il sourit à son tour en entendant l'évocation de leur visite à l'infirmerie, en voyant le sourire naitre à nouveau sur le visage divin de la belle blonde. Effectivement, leur accès à l'infirmerie leur avait permis de se retrouver seuls, de prendre le temps de se remettre de leurs émotions ensemble. Avant d'en découvrir de nouvelles.

Anton rit doucement, amusé de l'air malicieux que venait de prendre sa colocataire. Certes leur professeur leur avait en quelque sorte prêté son lieu de travail, mais il était également celui qui la forcerait à quitter ses bras un peu plus tard. Anton regarda par dessus l'épaule de Mia la petite horloge qui lui servait de réveil. Ils avaient encore un peu de temps devant eux, bien qu'il faille qu'ils se préparent. Lui comptait se rendre à la bibliothèque pendant que Mia serait à sa permanence à l'infirmerie.

- Oh... mais ce fut un plaisir de m'occuper de ton... esprit.

A son tour il afficha un sourire plein de sous-entendus. Se redressant sur un bras, il se pencha pour embrasser le nez, puis la bouche de Mia, un sourire toujours ancré à ses propres lèvres. Il l'embrassa doucement, puis laissa la passion qu'il éprouvait s'immiscer dans ses baisers, les rendant plus passionnés, plus dévoués.

Puis Mia se redressa à son tour, captant son regard d'un air plus sérieux, moins malicieux. Il connaissait par coeur ce regard, signifiant que ce qu'elle s'apprêtait à dire venait du coeur. Qu'elle allait livrer quelque chose qu'elle n'aurait pas dit à n'importe qui. Sentant l'appréhension se mêler à la hâte d'entendre ces mots, son coeur loupa presque un battement. Ses souvenirs, bien que parfois flous, de la soirée post-saint-valentin avaient beau être relativement clairs quant aux sentiments de Mia envers lui, il était tout de même heureux de savoir que ce qu'il ressentait pour elle était partagé.

Il approcha son visage à quelques millimètres du sien, sans pour autant le toucher, il lui murmura :

- Crois moi, aucune fille ici est capable de te faire de l'ombre.

Il sourit à nouveau, plantant son regard sombre dans celui si clair de la jeune étudiante. Il formaient un duo atypique et plein de contrastes. Lui, grand brun aux allures hautaines et froides et elle si féminine et chaleureuse. Mais ils semblaient se compléter à la perfection. Du moins, c'était ce que ressentait le jeune homme. Il embrassa une dernière fois Mia avant de soupirer et de rouler sur le dos, le regard rivé sur le plafond.

- Je crois qu'il est l'heure qu'on se lève...

D'un geste souple, il enfila son caleçon resté au pied du lit avant de se lever et d'admirer la magnifique jeune femme qui avait partagé sa nuit. Un sourire enjôleur aux lèvres il se pencha sur le lit une dernière fois.

- Je vais me doucher, si l'envie t'en dis...

Sans que le sourire ne quitte son beau visage, Anton s'éloigna vers la douche où il laissa couler l'eau fumante. Son corps portait encore quelques marques de ses mésaventures de la veille. Quelques coupures et autres bleus qu'il s'empresserait de faire disparaitre le moment venu.

10/10/2015

Il s’approcha de Mia, s’arrêtant à quelques millimètres de son visage, elle pouvait sentir son souffle contre sa peau, son odeur enivrante, cet espace infime qui les séparait était électrique, c’était presque douloureux d’être si proche et de ne pas le toucher. Il murmura : « Crois moi, aucune fille ici est capable de te faire de l'ombre. – Elle retint sa respiration un fin sourire se dessinant au coin de ses lèvres, un frisson la parcourant le long de sa colonne vertébrale. Ces mots si doux, si rassurants étaient pour elle, Mia ne pouvait espérer mieux. Il planta son regard dans le sien durant quelques secondes, elle aurait pu se noyer dans ce regard si profond, le dévorer des yeux pendant des heures. Il l’embrassa une dernière fois avant de rouler sur le dos en soupirant. – Je crois qu'il est l'heure qu'on se lève... » L’étudiante roula vers lui tentant de lui attraper le poignet pour qu’il reste encore auprès d’elle, pour qu’elle puisse encore se blottir dans ses bras... Mais il avait été plus rapide et enfilait déjà son caleçon au pied du lit.

Mia resta allongée paresseuse, détaillant cet homme musclé, si beau, qui était à présent bien plus qu’un ami et qui avait été bien plus depuis longtemps aux yeux de nombreux étudiants. Ils en avaient toujours joué et cette nuit les rumeurs étaient devenues réalité pour de bon et ce n’était pas sans déplaire à la jeune femme, loin de là. Elle voyait déjà certains regards jaloux, entendait les messes basses, mais cela lui importait peu, elle était heureuse. Il se pencha vers l’abraxane un sourire espiègle au coin des lèvres : « Je vais me doucher, si l'envie t'en dis... » Elle se mordit la lèvre inférieure ne pouvant réprimer un sourire sous cette proposition lourde de sous-entendus.
Il traversa la chambre de sa démarche séduisante, Mia le suivit des yeux, souriante. Lorsqu’il eut refermé la porte derrière lui, elle s’étira les bras et les jambes, courbaturée. Elle roula sur le ventre dans ce lit qui n’était pas le sien, glissant ses mains sous l’oreiller, le serrant contre elle, respirant l’odeur du shampoing d’Anton ne pouvant se détacher de ce sourire. Elle l’entendit allumer l’eau de la douche, de leur douche. Elle s’assit, se frotta les yeux de la paume de la main et passa les doigts dans ses cheveux tentant d’y remettre un peu d’ordre. La future médicomage jeta un regard circulaire à leur chambre en désordre, il faudrait qu’ils rangent mais plus tard… Elle aperçut son tee-shirt dans un coin de la pièce, trop loin, elle leva les yeux au ciel et se pencha pour attraper celui d’Anton au sol, elle l’enfila. Mia rit doucement, il lui faisait presque une robe mais ça irait bien, pour le moment, elle se leva sautant presque du haut lit à baldaquin.

Elle frappa légèrement à la porte et n’attendant pas spécialement de réponse se glissa dans la salle de bain. L’odeur du gel douche d’Anton était enivrante, elle ferma les yeux inspira cette douce fragrance qu'elle connaissait bien mais qui avait un gout tout autre aujourd’hui. La chaleur humide du lieu et le bruit régulier de l’eau sortant du pommeau étaient apaisants. L’étudiante retira le tee-shirt qu’elle avait enfilé quelques minutes auparavant, elle écarta un peu le rideau de douche et en réponse au regard de l’abraxan elle murmura : « J’accepte ton invitation. – Elle marqua une pause avant d’ajouter. – Et puis tu me manquais déjà. » Elle enjamba le bac de douche faisant attention de ne pas glisser. Elle s’approcha de lui glissa ses doigts entre ses cheveux bruns, l’embrassant tendrement, sentant l’eau presque brulante couler le long de sa peau. Elle posa doucement sa tête contre son épaule, posant sa main contre son cœur savourant les douces caresses de l’eau fumante sur son corps.

30/09/2015

Anton passa la main dans ses cheveux, laissant l'eau cascader le long de ses boucles, jusque sur son corps. L'eau fumante avait déjà embuée la pièce de condensation tourbillonnant d'une façon légère et envoutante. Fermant les yeux, l'Abraxan laissait l'eau couler sur son visage guérit par Mia des stigmates de sa journée d'hier. Beaucoup trop de choses s'étaient produites en vingt quatre heures. Mais il préférait se concentrer sur les quelques derniers depuis son retour à l'Académie.

Le jeune homme sentit un léger courant d'air frais s'engouffrer dans la salle de bain. La porte se referma ensuite doucement à mesure que un sourire espiègle s'arrimait à son visage. Il laissa les mains de Mia glisser jusqu'à ses épaules avant de se retourner complètement vers elle et de laisser ses doigts voyager le long de la colonne vertébrale de la belle blonde. Lui rendant son baiser encore plus passionnément, Anton cala ses mains dans le bas du dos de l'étudiante. Il allait sans dire que de pouvoir contempler une telle silhouette sans éprouver la gêne du regard volé était plus qu'agréable.

Dans l'intimité de leur chambre, il avait fait Mia sienne en se livrant totalement à un échange passionné et enivrant. Mais après une seule nuit passée ensemble, l'Abraxan appréciait de voir que la belle blonde ne faisait excès de pudeur devant lui. Elle avait tout pour être confiante de son corps, et plus encore.

Laissant la chaleur de l'eau les enivrer toujours plus, Anton plaqua sa main contre le mur froid et carrelé de la douche, laissant son autre bras entourer la taille de sa colocataire. Il pressa ses lèvres impatientes dans le cou, puis sur les épaules de celle qu'il désirait toujours plus. Les yeux brillants de malice et d'un bonheur à peine dissimulé, il mordilla le lob de son oreille avant de venir lui souffler :

- J'espérais te l'entendre dire...

Il l'embrassa fougueusement, comme s'il n'avait pas eu l'occasion de le faire depuis des lustres. Il la colla contre lui, leur peau mêlées au rythme de l'eau fumante. Ses lèvres s'égarèrent à nouveau dans les courbes fluides et si séduisantes, tant elles étaient féminines, de Mia. Retrouvant son souffle au fil de petits baisers déposés dans son cou et à la naissance de sa mâchoire, il ancra son regard dans celui de la magnifique jeune femme qui se tenait devant lui dans son plus simple appareil. Attrapant une serviette d'une main, il se pencha ensuite pour couper l'eau.

- Je ne veux pas te mettre en retard.

Enroulant la serviette autour des épaules de la médicomage, il fit de même pour couvrir sa taille. Il releva le nez dans un sourire presque gêné. C'était la première fois qu'il partageait sa demeure avec sa petite-amie. Car il semblait que c'était ainsi que son esprit souhait qualifier sa colocataire à présent. Pressant la serviette éponge sur les épaules fines de l'étudiante, Anton passa une main dans ses cheveux mouillés avant de regagner leur chambre pour se couvrir d'une tenue plus adéquate pour la bibliothèque.

10/10/2015

Les sens de Mia étaient tous en éveil. La chaleur de l’eau venait contraster brusquement avec le mur presque glacial de la salle de bain qui effleurait de temps en temps sa peau, parcourant son corps d’agréables frisson au rythme de leur baiser et de leurs caresses. Leurs baisers étaient intenses, fougueux, pressants, elle profitait de chaque seconde, appréciait chaque instant l’abraxane fermait les yeux se laissant envahir par ses sentiments, par les sensations. Lorsqu’il vient lui murmurer : « J'espérais te l'entendre dire... », tout en lui mordillant le lobe de l’oreille elle ne put s’empêcher de sourire resserrant son étreinte autour d’Anton, lui rendant chacun de ses baisers chacune de ses caresses voluptueuses.

Quand il vint couper l’eau mettant fin à cette douche si agréable Mia fit une moue déçue avant de lui glisser « Et moi je ne veux pas y aller. » Elle se mordit la lèvre, si elle aimait ses stages à l’infirmerie car cela lui permettait de pratiquer un peu elle aurait pu faire n’importe quoi pour se faire porter pâle aujourd’hui. Il enroula une serviette autour de ses épaules, la couvrant d’une nouvelle caresse duveteuse, elle posa une énième fois ses yeux sur le corps si beau de l’abraxan et un sourire gêné sembla poindre au coin de ses lèvres. Elle se hissa sur le pointe des pieds l’embrassant tendrement avant qu’il ne disparaisse dans la chambre.

La future médicomage se sécha les cheveux rapidement les frottant frénétiquement dans une serviette, elle se maquilla en vitesse faisant disparaitre ses légères cernes seules marques de ses dernières heures agitées. En passant dans la chambre elle se pencha pour sortir sa baguette de son sac afin d’envoyer leurs vêtements de la veille éparpillés çà et là dans la corbeille à linge : « Voilà qui est mieux. – dit-elle avait un sourire en coin. La jeune femme avait toujours eu un petit côté maniaque et si leur dortoir portait encore les stigmates de sa fouille le lieu était désormais un peu moins en désordre. – Attention aux lettres... – souffla-t-elle à l’intention d’Anton. – Ce serait dommage que tu sois obligé de finir à l’infirmerie aujourd’hui pour des… hallucinations. Je serai de nouveau obligée de m’occuper de toi ! » Elle lui adressa un sourire complice.

Mia ouvrit sa penderie réfléchissant quelques instants, elle opta pour un chemisier blanc et un jean après tout nous étions dimanche, avant de glisser ses pieds fins dans des escarpins comme à son habitude. Elle se regarda quelques secondes devant le miroir ses joues étaient rosies, son sourire épris était toujours greffé sur son visage, elle haussa les épaules puis se tourna vers le jeune homme. – Il va falloir que j’y aille. – Elle fit une moue désabusée attrapa son sac puis s’approcha de lui le serrant une nouvelle fois contre elle. – Que vas-tu faire aujourd’hui ? » Elle lui déposa un léger baiser dans le creux de son cou attendant sa réponse s’apprêtant à partir pour quelques heures qui lui sembleraient sûrement bien plus longues que d’habitude.

30/09/2015

Lorsque Mia rentra dans la chambre, les cheveux épongés de leur surplus d'eau, Anton finissait d'enfiler son jean devant sa penderie. Certaines de ses affaires, qui aurait dû être rangée sagement dans le placard en bois, étaient éparpillées au sol. Il releva un de ses t-shirt froissé et interrogea Mia du regard un sourire moqueur aux lèvres. Quelqu'un - il ne savait plus qui, dans le flou des évènements - lui avait expliqué, lorsqu'il était arrivé à la zone de transplanage, qu'Azphel avait fouillé leur chambre en quête d'antidotes pour Mia. Lançant la boule de tissu chiffonnée à travers la pièce, vers le panier à linge, il se tourna finalement vers Mia.

- Azphel à cru que je gardait mon anti-poison dans mon tiroir à chaussettes ?

Il tira de son placard un t-shirt sur le point de tomber au sol pour rejoindre ceux ayant succombé à la fouille de leur dortoir. Il savait que ce n'était pas Mia puisqu'elle savait où regarder pour ce qu'elle cherchait. Il eu un sourire mi-amusé mi-exaspéré en voyant l'état de son côté de la chambre. Son bureau était lui aussi en bazar mais de manière plus mesurée, probablement l'oeuvre de Mia et sa délicatesse. Il l'observa s'approcher de lui, arborant une moue irrésistible, lorsqu'elle lui expliqua qu'elle ne voulait pas y aller, sur son beau visage fin. Il plongea ses yeux dans l'océan bleu-vert de ceux de la belle blonde et sourit, résigné, l'entourant de ses bras.

- Je sais. Mais tu connais Fitzsimmons...

Il ne dit rien d'autre, ayant peur que ses pensées ne dépasse ses mots. Même si Mia savait ce qu'Anton pensait de son professeur, il préférait garder la politesse de ne pas étaler son désamour à la moindre occasion. Il glissa sa main dans le cou de sa colocataire pour venir la poser contre sa joue, caressant sa pompette du pouce.

- Je vais aller à la bibliothèque, j'ai quelques recherches à faire.

Si c'était l'excuse qu'il avait trouver à donner à Mia, il fallait avouer qu'il avait quelque peu modifier la vérité. Certes il allait regagner ce lieu du savoir, pour y faire des recherches. Mais pas pour un cours de botanique ou de potions. Ce qu'il avait en-tête concernait l'ordre du Phénix et cette fameuse mission qu'il s'était v confier la veille. Cependant, il ne voulait pas inquiéter Mia et se contenta donc d'omettre ces détails de sa journée à venir. Il ne voulait pas lui mentir. Il en était donc arrivé au point de se convaincre que l'omission n'était pas mensonge. Surtout si elle était dans le but de préserver quelqu'un. Et il aimait la jeune femme suffisamment pour lui épargner le sang d'encre et l'inquiétude constante. Elle avait déjà assez donné ces derniers jours.

Il s'écarta doucement de la jeune femme pour enfiler le t-shirt, à l'effigie de l'équipe d'Ecosse de Quidditch, qu'il tenait dans sa main libre. Il attrapa un pull encore intact du passage d'Azphel et déposa un baiser délicat sur la joue rosie de l'étudiante, avant d'attraper son sac à dos et de le balancer nonchalamment sur son épaule.

- Je viendrai te chercher à l'infirmerie

Il comptait bien profiter de chaque instant qu'ils avaient de libre pour profiter de la journée. Il laissa glisser ses doigts distraitement sur son bras délicat tout en avançant vers la porte. Avant de partir, il pressa une dernière fois ses lèvres contre les siennes, sachant qu'il devrait attendre un moment, bien trop long à son goût, avant de pouvoir à nouveau gouter à ces baisers divins.

10/10/2015

Mia glissa sa main dans le dos du jeune homme le câlinant doucement, tendrement. Elle aurait pu rester ainsi des heures durant sentant les battements de son cœur contre sa poitrine, ses caresses douces contre sa joue. Ils restèrent ainsi quelques secondes savourant silencieusement cette nouvelle proximité, cette nouvelle tendresse, qui semblait les ravir autant l’un l’autre : « Je vais aller à la bibliothèque, j'ai quelques recherches à faire. – Elle couvrit le cou d’Anton de baiser avant de lui souffler. – Bon courage mon Anton. – Elle le sera un peu plus fort contre elle ne voulant le quitter même pour quelques heures. Il s’écarta doucement d’elle enfilant son tee-shirt, il lui allait à merveille. Elle le regarda des pieds à la tête inclinant légèrement la tête, tout lui allait si bien, il était toujours si beau. Elle sourit, de ce même sourire de bonheur, submergée par une foule de sentiments qu’elle s’autorisait enfin à éprouver. Il l’embrassa tendrement sur la joue puis hissa son sac sur son épaule. – Je viendrai te chercher à l'infirmerie. – L’abraxane vint couvrir de sa main celle d’Anton qui glissait doucement sur son bras. – Merci. – Lui souffla-t-elle en souriant. Leurs lèvres se trouvèrent une dernière fois puis la porte se referma derrière le jeune homme.

Mia prit une profonde inspiration balayant la pièce des yeux, tentant de retrouver ses esprits. D’un sortilège elle ordonna au lit de se faire et aux papiers de se ranger docilement dans le bureau de l’abraxan. Elle aperçut la lettre des Mangemorts au sol, ils s’en occuperaient plus tard. Mettre de l’ordre où elle se trouvait l’aidait souvent à mettre de l’ordre dans sa tête mais aujourd’hui rien ne semblait y faire. La seule pensée qu’Anton l’attendrait à la fin de sa permanence à l’infirmerie faisait gronder en elle une irrésistible envie de rire, une intense sensation de bonheur, cela l’aiderait sans aucun doute à patienter les quelques heures de son stage… Même si sa présence lui manquait déjà.
Elle attrapa son manteau, noua un léger foulard autour de son cou et sortit de sa chambre rapidement après avoir verrouillé la porte de leur dortoir. C’est au pas de course qu’elle retourna à l’infirmerie espérant que le professeur n’y serait pas ce matin ainsi pourrait-elle écrire à Novenka pour lui raconter tout cela. Lorsqu’elle entrouvrit la porte l’ancienne chapelle était déserte à son plus grand soulagement.