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 Nuit d'un vendredi [PUBLIC]

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MessageSujet: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyDim 10 Jan 2016 - 4:18


Nuit d'un vendredi
02 Mars 1997
ft. Qui le souhaite



Il n’était pas chose rare de retrouver Aldabella dans la salle commune de sa maison tard le soir. Souvent, elle y était pour lire tranquillement près des flammes. Plus jeune, elle passait son temps à dessiner des personnages en bâtons et à tenter de les animer comme le faisait les Moldus. Mais quelques mois avant le B.U.S.E., elle avait dû prendre une pause de ses petites activités et se mettre sérieusement à son étude. Malgré ses bonnes notes aux examens, elle continuait à approfondir ses connaissances, même en sixième année. Ce n’était pas pour satisfaire son propre désir, bien qu’elle ait toujours cette soir d’apprendre. Non.

Si elle consacrait autant de temps à son éducation, c’était pour réaliser le rêve de son Grystal, son aîné; la voir devenir aurore. Toute leur vie, ils avaient été bombardés des idéologies de leur grand-père par rapport à leur avenir. Selon lui, le frère et la soeur combattraient les forces du mal ensemble pour nettoyer le nom des Prendergast une fois pour toute.

Alors l’adolescente bûchait et révisait sans cesse. Il ne se passait pas une journée sans qu’elle ne se soit entraîné. Mais personne ne savait quels étaient les véritables rêves qui se cachaient au fond de son coeur. Lors de ces soirées tardives où la jeune fille lisait près du feu, lorsqu’elle paraissait comme l’élève modèle qui avait un avenir grandiose devant elle, Aldabella renfermait des ambitions qu’elle de divulguerait jamais à quiconque. Pas même à sa meilleure amie.

Elle releva la tête de son livre et jeta un coup d’oeil à Flora Carrow. Étrangement, chaque fois que la Prendergast venait étudier tranquillement dans la salle commune, son amie tenait à l’accompagner.

Les deux jeunes filles s’étaient rencontrées lors de la cérémonie de répartition, en première année. Aldabella s’en souvenait comme si c’était hier.  Elle était petite et se cachait sous son énorme crinière dorée qui, à l’époque, était beaucoup trop dense pour son minuscule visage mais qui, maintenant, lui allait à merveille. L’enfant alors âgée de onze ans regardait avec fascination le plafond magique avant de poser le regard sur son frère. Assis à la table des Serdaigles, Ghrystal la fixait sans cesse. Elle détourna les yeux. Le voir aussi anxieux face à sa répartition donnait à Aldabella l’impression d’avoir un noeud énorme dans son ventre. Parmi tous les élèves, il y avait évidemment le fameux Harry Potter, mais la jeune fille n’y porta pas trop attention. Harry avait gagné sa célébrité en y perdant ses parents, et personne n’était mieux placé qu’Alda pour connaitre cette souffrance. Elle évita donc de lui parler, histoire de le laisser un peu en paix. C’est alors que McGonagall commença à nommer les noms.

Elle suivit la répartition avec attention. Puis vint le tour de Flora Carrow. Cette enfant était adorable et surtout, étonnamment belle.

«On dirait une princesse.» s’était dit Aldabella avec admiration.

La petite Carrow fut envoyé chez les Gryffondor et bientôt, ce fût le tour de sa soeur.

«Elles sont jumelles ? s’étonna la jeune Prendergast en pensée. Elles ne se ressemblent pas du tout !»

Le reste de la répartition c’était fait plus vite que l’éclair et rapidement vint le tour d’Aldabella. Le coeur serré, l’angoisse à son comble, elle s’était placée sous le Choixpeau. Il avait longuement hésité, ce chapeau. Mais finalement, son choix s’était terminé sur Gryffondor. C’est sous le tonnerre d’applaudissement des rouge et or et du regard fière de Grystal que la petite fille était allée s'asseoir près de Flora.

Cette dernière regardait très souvent sa soeur, à la table des Poufsouffle. La jeune Prendergast se sentit alors obligée de la réconforter.

—Tu sais, avait-elle commencé, mon frère à moi, il est chez Serdaigle. Je comprend que tu sois déçue d’être loin de ta soeur. Toi et moi, on est dans le même camp !
Elle lui avait alors sourit. Un sourire doux et innocent.

—À partir de maintenant, on a qu’à se soutenir, toi et moi ! Et comme tu ressembles à une princesse, soit pas étonnée si je t’appelles ‘’Votre Majesté !’’ avait-elle ajouté un riant.

Et cinq ans plus tard, Flora et elle se soutenait toujours, comme promis. Mais il y avait de ces soirées où Aldabella ne comprenait absolument pas sa meilleure amie. Elle soupira doucement.

—Hey, dis moi princesse, lui lança t-elle. Pourquoi tu continues à traîner ici quand j’étudie ? J’apprécie ta compagnie, tu le sais bien, mais tant qu’à ne pas être productive, pourquoi tu n’essaies pas de t’avancer dans tes travaux un peu ?


Dernière édition par Aldabella Prendergast le Sam 23 Jan 2016 - 5:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyMar 12 Jan 2016 - 17:40

Le couvre-feu n’était pour lui qu’une règle, et comme toutes ses consœurs, celle-là existait uniquement pour être transgressée. C’était-là sa conviction profonde, bien qu’un certain instinct de survie le convainquait de ne pas appliquer son opinion à tous les règlements. Sa mésaventure dans la Forêt Interdite lui laissait encore un goût amer en bouche, tant en ce qui concernait l’échec, que les risques pris par Aaron. Par sa faute. Cyril s’était juré de ne pas reproduire une telle folie dans les mois qui viendraient, ou du moins, pas sans sa baguette magique.

Heureusement pour le Gryffondor, l’exclusion de la Forêt Interdite de sa carte des lieux à visiter de nuit ne l’empêche pas de trouver de nombreuses autres promenades nocturnes. Ce soir-là, l’adolescent avait jeté sur son dévolu sur la tour d’Astronomie, car l’arrivée du printemps éclairait les cieux et chassaient les nuages. Il espérait que la lueur de la lune soit suffisante, non pas pour observer les constellations, mais pour lui dévoiler le ballet silencieux des hiboux en chasse. Cyril ne se lassait jamais d’observer la faune sauvage, particulièrement les créatures volantes, à laquelle il trouvait une poésie toute déstabilisante. Les croquer de nuit était une de ses activités favorites, à laquelle il ne pouvait malheureusement s’adonner que trop rarement. Durant les vacances d’été, la côté écossaisse où sa famille avait élu domicile avait été un lieu parfait mais la famille Evans avait du déménager. Cyril ne savait même pas où.

Cependant, le sort était contre lui. Un cours se donnait dans la salle d’Astronomie, alors il il avait seulement tenu le crachoir au chevalier du Catogan, feuilletant distraitement les pages de son carnet à croquis. Il avait ri et échangé quelques anecdotes avec l’étonnant portrait, avant que la silhouette de Miss Teigne ne vienne faire planer la menace d’une nouvelle retenue sur son week-end. Cyril avait filé avec mauvaise humeur, lassé de voir sa soirée ainsi perdue. Peut-être aurait-il mieux fait, pour une fois de rester dans la salle commune pour étudier ses BUSEs. Il n’était pas prêt pour ses examens, loin s’en fallait, et il n’était même pas certain de l’être un jour.

Il fut accueillit par une voix familière, alors qu’il se glissait derrière la Grosse Dame qui, comme à l’accoutumée, ne s’était pas privée d’entamer un sermon concernant l’importance du couvre-feu. Cyril ne l’avait pas écoutée, connaissant déjà par cœur ses arguments, et n’accordant de toute façon d’importance à aucun d’eux. Le retour dans l’atmosphère chaleureuse de la salle commune lui importait plus, d’autant que ce qu’il percevait de la conversation lui arracha un souffle de rire.

— Il y a quelque chose de décontractant chez les gens qui étudient. C’est un peu comme écouter un chat qui ronronne.

Le cinquième année adressa un sourire espiègle à ses deux camarades. Il connaissait les deux de vue, pour les avoir souvent croisées dans la salle commune ou mangé non loin d’elles dans la Grande Salle. Pourtant, c’était la première fois qu’il les voyait seules, alors sans vraiment savoir pourquoi, il se laissa tomber dans un fauteuil tout proche, sans les lâcher du regard.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyMar 12 Jan 2016 - 21:59

Oh, mais les vendredi soirs ne sont pas fait pour ça! Ils ne sont pas fait pour étudier ; Flora en était convaincue. Distraitement, elle pressait l'extrémité poudreuse de sa plume sur son visage, sur ses paupières maquillées de paillettes translucides, ses pommettes fardées de rose ; sa bouche pincée en une moue perplexe. Ce n'était pas une façon amusante d'occuper sa soirée !...Et pourtant, elle se trouvait auprès d'Aldabella dans la salle commune de la maison Gryffondor ; parmi les élégants drapés pourpres des tapisseries minutieusement brodées, portant rêveusement son regard sur le foyer paresseux de la cheminée. Ses grimoires étaient ouverts face à elle, à l'instar du dernier numéro de sorcière Hebdo, où elle avait distraitement surligné à la plume des « suggestions beautés », collectées comme des secrets.  
 
Ponctuellement, elle posait les yeux sur Aldabella. Aldabella n'était pas « une soeur », car la sororité, pour les jumelles Carrow, si elle demeurait un lien implacable, indéfectible, était une chose plus retors que l'affection profonde, insondable, que l'on exige d'une soeur ; aussi, Aldabella était sa meilleure amie, importante comme un bijou précieux, les pierreries d'attributs royaux ; et son regard brillait de bienveillance lorsqu'il se posait sur l'or de sa chevelure lisse, sur les grands yeux bruns qui réchauffaient son visage pâle.

« Je sais », déplora-t-elle, empruntant un air contrit ; « Je devrais le faire. Mais je ne suis pas aussi studieuse que toi. »  

C'était la vérité ; Aldabella était « assidue », appliquée, passait des soirées toutes entières penchées sur ses grimoires, l'air fiévreux ; même en cours, Flora peinait à extirper des réponses aux questions distraites qu'elle lui chuchotait, et, en général, elle ne se risquait pas à l'apostropher - comme s'il eût été impoli de le faire, de troubler cette concentration studieuse qu'elle admirait tant chez elle.

Ce soir là, ses scrupules étaient moindres ; la nécessité de conserver le silence s'appliquait-elle réellement un vendredi soir, dans la salle commune vide ?...ou presque vide ; un jeune homme se joignait bientôt à elles. Cyril Evans, dont elle connaissait le nom ; l'année, aussi, pour l'avoir croisé à de nombreuses reprises, et avoir échangé avec lui des sourires de connivence, des salutations courtoises. Sa remarque amusée, le sourire étiré sur sa bouche l'embarrassèrent brièvement, comme si elle eût été prise en faute.

« Et bien pour être honnête, Bella est celle qui étudie », avoua-t-elle. « Et je suis celle qui la dérange. » Elle offrit à son amie un sourire d'excuse.

L'occasion de s'extirper de la séance de travail appliquée était toutefois trop tentante pour garder le silence, malgré le fait qu'Aldabella avait raison - elle avait des travaux sur lesquels elle devait s'avancer. Des dissertations à rédiger et des ouvrages sur lesquels elle devait se pencher - en extirper des informations sybillines, puis les traduire avec application, et consciencieusement les assimiler...En accompagnant Aldabella dans la salle commune, elle avait essayé de faire preuve de bonne volonté : mais, à présent, s'investir dans ses devoirs à faire semblait inconcevable.
Dans un murmure, elle expliquait bientôt, repoussant avec application une mèche opaline derrière son oreille à la façon dont l'on s'apprête à raconter un secret excitant ;

« A vrai dire, j'étais en train de remplir le quizz du dernier numéro de Sorcière Hebdo…»

Les avisant d'un air réjoui, elle offrit :  « Il s'appelle Quelle sorcière célèbre êtes-vous ?... Nous pourrions le faire ensemble ; ce serait amusant ! Si vous le voulez, bien sûr. »
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyMer 13 Jan 2016 - 6:12

C’était ça, le problème avec Flora. Elle savait ce qui était bien pour elle, mais il arrivait parfois qu’elle se laisse un peu aller. Aldabella ne comprenait pas pourquoi elle remettait à demain ce qu’elle pouvait faire là, maintenant. De plus, l’adolescente était toujours prête à aider son amie. Mais selon Flora, les vendredis étaient fait pour décompresser. Cependant, lorsqu’on veut devenir aurore, il n’y a pas vraiment de temps pour le repos. D’accord, peut-être que Aldabella travaillait un peu trop. Mais mieux valait être trop préparée que pas assez, n’est-ce pas ?

Flora était toutefois absolument fascinante sur un certain point. Elle pouvait être complètement dans son monde durant les cours et ne pas vraiment porter attention à la matière qui l'enseignait mais elle était toujours d’une concentration inébranlable lorsque quelque chose l'intéressant vraiment. Et c’était bien le cas ce soir. Elle passait sans cesse sa plume contre son visage en lisant avec grande attention le magasine qu’elle tenait de l’autre main.

Alors qu’elle venait de se replonger dans sa lecture, Aldabella entendit un bruit venant de l’entrée de la salle commune. Qui rentrait donc à cette heure ? Encore n’était-elle pas un modèle à suivre en matière de couvre-feu, mais le fait restait que ce Gryffondor avait enragé la Grosse Dame. Et entendre ce tableau râler déconcentrait la jeune élève au plus haut point.

Alda garda les yeux rivés vers l’entrée pour voir qui venait les rejoindre. C’était un garçon de quatrième ou cinquième année, elle ne savait plus trop. Elle reconnaissait de peine son visage, alors son nom, ne lui demandez pas. Elle sourit tout de même au jeune homme avant de rapporter son attention à son livre. Cependant, lorsqu’il la compara à un chat en train de ronronner, elle ne put s’empêcher d’échapper un rire.

Flora précisa au nouvel arrivé que c’était Alda, la studieuse. C’était absolument vrai. Il arrivait souvent que la jeune Gryffondor aidait sa meilleure amie, qui avait quelques difficultés avec ses études. Cependant, c’était toujours avec plaisir qu’elle lui donnait des cours particuliers.

Elle avait eu espoir que Flora en demanderait un, justement, ce soir. Cependant, la jeune fille préférait prendre du temps pour elle sur le sofa avec son stupide magasine. Aldabella avait perdu tout espoir en le Sorcière Hebdo lorsque ses journalistes avaient élu Lockhart lauréat pour la cinquième fois du sourire le plus charmeur. Pour avoir eu cet idiot comme professeur, elle savait combien ses dents blanches ne valaient pas grand chose face à de pauvres petits lutins. Bon, elle aussi, elle avait eu peur. Mais cet homme avait sûrement une vingtaine d’année de plus. C’était un lâche au sourire trompeur.

Perdue dans ses pensées, Aldabella ne sortit de sa transe que lorsque Flora parla de faire un test de sa revue. Elle jeta un coup d’oeil au gros bouquin posé sur ses cuisses. Était-ce vraiment un crime de prendre une seule soirée de repos ?

La Gryffondor se mordit la lèvres, puis dans un sourire coupable, referma son livre et le posa à côté. Elle se positionna à genoux et posa ses coudes contre le sofa. La tête appuyée sur le dessus de ses mains, elle regarda son amie avec un sourire malicieux.

— Très bien, tu gagnes, commença t-elle. Balances tes questions, qu’on en finisse. Mais je te jure, si ton test m’associe à Rita Skeeter, je n’embarque plus jamais dans tes jeux.

Toujours tout sourire, elle regarda le jeune homme qu’elle ne connaissait pas.

—Je suis Aldabella, lui dit-elle en évitant soigneusement de prononcer son nom de famille. Excuses moi, je suis vraiment nulle avec les noms, alors je ne connais pas le tien. Qu’est-ce que c’est ?
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyVen 15 Jan 2016 - 20:25

Plutôt content de voir son trait d’esprit accueilli avec humour par les deux filles, Cyril s’installa plus confortablement dans son fauteuil pour écouter leur conversation. Il ne s’en cachait pas, car il appréciait la compagnie de ses camarades de maison, avec qui l’échange était généralement aisé. Si il ne les connaissait pas vraiment, il était déjà convaincu qu’elles étaient plus disposées à passer leur vendredi soir autrement que par l’étude. C’était une bonne chose pour lui, qui n’aurait ainsi pas mauvaise conscience. Le Gryffondor rechignait à travailler d’ordinaire, mais la pression des examens, toujours plus haute, omniprésente, n’arrangeait rien à sa motivation. Il n’avait plus tellement d’espoirs pour la plupart de ces BUSEs. Cette manière de travailler n’était simplement pas pour lui.

— On est un peu semblables alors, toi et moi. Sauf que je préfère vadrouiller dans les couloirs, pour ne pas prendre le risquer de déranger ceux qui veulent travailler. Je fais mes propres expériences, si tu vois ce que je veux dire.

L’adolescent adressa un sourire complice à la moins studieuse de ses deux camarades, avant de reporter son regard sur la seconde. La différence entre les deux jeunes femmes ne lui avait jamais sauté aux yeux. Peut-être ne s’était-il jamais vraiment posé la question également, mais à présent qu’il y portait attention, les deux blondes n’avaient plus rien en commun. L’une, souriante et nonchalante, l’autre, sérieuse et plus discrète, n’avait bien que leur incroyable blondeur pour les relier. Cyril détourna enfin le regard pour ne pas paraître impoli, intrigué pourtant par cette étrange amitié qui se déployait sous ses yeux.

La proposition de la jumelle Carrow étira un peu plus son sourire, et il accepta le jeu d’un hochement de tête. Il n’était pas très familier de ce type d’activités, mais cela ne signifiait pas qu’elle ne pouvait pas l’amuser le temps d’une soirée, n’est-ce pas ? Ce serait une façon comme une autre de faire connaissance, d’autant qu’il se souvenait à présent avoir fréquenté Hestia et Flora Carrow à l’une de ces innombrables réunions de familles artistocratiques où ses parents l’avaient traîné. La Gryffondor était-elle Flora ou Hestia ? Impossible à dire. Sa seule certitude était l’interdiction absolue de laisser un prénom incorrect passer ses lèvres. Un des rares principes que Cyril avait retenu de ses leçons avec Daphné Greengrass était l’ampleur du scandale diplomatique qu’une telle indécence pouvait provoquer.

— J’ai l’impression que ce test ne finira pas avec un résultat très flatteur pour moi… Mais soit ! Il tourna la tête vers Aldabella et l’inclina respectueusement pour recevoir la salutation. Enchanté Aldabella, moi c’est Cyril.

Si même elle se prêtait si volontiers à une soirée de détente, alors il pouvait bien se le permettre aussi. Le cinquième année se débarrassa de ses chaussures et ramena ses pieds sur le fauteuil.

— Alors Flora on t’écoute ! C’est quoi la première question ?

Il lança le jeu d’un ton enjoué, espérant silencieusement ne pas s’être trompé de prénom. Celui-ci lui avait échappé dans l’engouement, et il se pinça l’intérieur de la lèvre. Au moins serait-il rapidement fixé sur l’identité de ses comparses.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyJeu 21 Jan 2016 - 20:03

Flora accueillit attentivement la confession de Cyril. La facétie de sa remarque la fit rire ; et elle pressa la paume de sa main contre ses lèvres, affectant la culpabilité. S'aventurer, de nuit, au sein des nébuleux dédales de Poudlard lui apparaissait pourtant comme une perspective vraiment intéressante : elle considérait l'idée quelques instant, jouant distraitement de sa plume.

« Très bien ! », s'exclama-t-elle, ravie, lorsqu'Aldabella abdiquait dans un sourire et que Cyril consentait à participer. Elle observait gaiement leur  échange : son amie semblait se détendre, et la chaleur du jeune homme, qu'elle ne connaissait pas très bien, était rassurante. Il avait retenu son prénom, et Flora lui offrit un sourire enchanté - en posant alors ses yeux sur lui, elle nota avec amusement qu'il avait ôté ses chaussures.

Le magazine était lisse et brillant entre ses doigts ; le papier glacé renvoyait la lumière dorée dans laquelle baignait la salle commune, une alcôve paisible et silencieuse. Une telle quiétude était rare, et s'expliquait probablement par l'heure tardive : au travers des fenêtres, le ciel était noir et compact comme le sommeil. Feignant la solennité, Flora baissait les yeux avec obligeance sur les pages entrouvertes avant de briser le silence :

« Comme nous toutes, vous vous êtes déjà imaginée célèbre, apparaissant, nimbée de gloire, en couverture des numéros de Sorcière Hebdo », lu-t-elle consciencieusement, un sourire étiré sur les lèvres - car elle en était effectivement coupable ; observait d'un air attentif les femmes aux visages lisses et ravis qui, chaque semaine, s'animaient dans un mouvement de main complice, dans le roulement gracieux d'une épaule, par le dessous des gros titres élogieux du magazine.  Appliquait consciencieusement leurs « conseils beauté », et reproduisait leurs coiffures compliquées, des épingles à cheveux coincées dans sa bouche, alors qu'elle se penchait sur son miroir. Elle avait conscience, bien sûr, des regards dédaigneux, teintés de condescendance qu'un tel affairement était susceptible de susciter, de la part de ses camarades les plus sérieux ; mais il lui semblait que dans un contexte aussi difficile que celui-ci, se distraire demeurait essentiel.

« Plutôt chanteuse, sportive, ou socialite ? Scandaleuse, ou angélique ? Sophistiquée, ou naturelle ?  Découvrez quelle est la sorcière célèbre qui vous ressemble le plus ! »

A l'attention d'Aldabella, agenouillée près d'elle, elle offrit un clin d'oeil enthousiaste, les yeux brillants d'amusement - elle devinait aisément son scepticisme.

« La première question est la suivante », reprit-elle en glissant un regard à Cyril, à la façon espiègle dont l'on cherche à ménager le suspens ; «Quelle créature seriez-vous ? La licorne, la harpie, la veuve noire, ou le phénix. »  

Parce qu'elle avait déjà entamé le questionnaire, la deuxième réponse était entouré d'un cercle minutieux, tracé à la plume.

« J'ai choisi la licorne. C'est un animal vraiment ravissant - l'un de mes préférés », précisa-t-elle pour les encourager à soumettre leur réponse ; elle se souvenait les avoir étudié au sein de ses cours de Soin aux créatures magiques - et s'être laissée impressionner par la beauté de leurs robes brillantes ; la puissance qui se dissimulait par le dessous de leur élégance ; et si elle ne pouvait prétendre, vraiment, à posséder leur grâce (comme cela aurait été présomptueux !), le choix lui paraissait plus approprié que les autres - s'associer à un être aussi lugubre que la Veuve Noire semblait un peu audacieux !
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptySam 23 Jan 2016 - 6:56


Dès que son amie eut commencé à lire la description de son quiz, Aldabella regretta tout de suite avoir accepté de jouer le jeu. Tandis que Flora récitait le contenu de son magasine avec enthousiasme, la Prendergast tourna la tête vers le feu et l'appuya contre le sofa. Elle était si fatiguée, si exténuée… et n’était pas encore assez douée pour s’offrir le luxe du repos. Pourquoi n’utilisait-elle pas ce temps précieux pour réviser, déjà ? C’était une soirée idéale ! La maison était tranquille, le climat y était doux et l’atmosphère était merveilleusement paisible; une ambiance plus que parfait pour lire quelques chapitres de son livre de potions avant d’aller au lit. Cependant, elle était là, son manuel fermé et posé près d’elle, à observer les flammes bouger dans le foyer. Pour quelle raison, déjà ?

Ah oui. Elle ne pouvait jamais rien refuser à Flora. Elle en avait été  incapable en première année et rien n’avait changé depuis. L’adolescente détourna son regard du feu pour le poser sur sa meilleure amie. Elle avait l’air tellement contente de faire ce test ridicule avec ses compagnons ! Aldabella admirait grandement cette capacité qu’avait la jeune Carrow à toujours apprécier les petits moments que la vie lui offrait. D’aussi loin qu’elle se souvenait, même fillette, sa meilleure amie avait toujours eu le regard pétillant et le sourire collé aux lèvres.

Cyril, de son côté, avait semblé plutôt enjoué à se prêter à la partie, ce qui fit sourire la jeune blonde. Combien de garçons de cette école auraient passé leur vendredi soir à lire le Sorcière Hebdo avec deux camarades à qui il n’avait encore jamais vraiment parlé ? Néanmoins, elle était contente qu’il soit là. Apprendre à connaître ses compagnons aidait grandement l’adolescente, elle en était bien consciente. Si elle se plongeait trop sans la solitude, elle finirait par s’y noyer.

Plus Flora lisait et plus la perplexité d’Alda face au test était perceptible sur son visage. Son amie s’en était aperçu et lui fit un petit clin d’oeil joyeux, auquel elle répondit avec un sourire amusé. «Sacrée Flora.»

Lorsque cette dernière lut enfin la première question, la Gryffondor se surprit à réfléchir sérieusement à la réponse appropriée. Quelle créature était-elle ? Évidemment, Flora avait opté pour la licorne, comme elle l’aurait parié. Cependant, cet animal ne correspondait pas du tout à Aldabella, et cette dernière tapota ses lèvres en songeant à son choix.

—Le phénix, admit-elle enfin. Ce sont des oiseaux fascinants, je trouve. Ils ont tellement de capacités et j’aimerais être une sorcière aussi grandiose que le sont ces animaux. Donc, j’y vais pour le phénix.
HRP:
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyJeu 28 Jan 2016 - 13:05

Spoiler:

Lové dans son fauteuil, l’adolescent attendait avec une curieuse impatience le début du questionnaire. Il n’avait jamais ouvert Sorcière Hebdo, ni même aucun magazine apparenté au genre. C’était à peine s’il connaissait l’existence de la Gazette du Sorcier, dont les articles grandiloquents n’avaient jamais manqué de faire rire sa mère. Elle la lisait occasionnellement, quand son père en ramenait un exemplaire de Londres, amusé de découvrir le gouffre qui séparait les différents réseaux de la communauté magique. Sur leur bord de mer écossais, les problèmes abordés dans les journaux ne leur avaient jamais parus que diffus et exagérés. Jusqu’à ce jour où les moldus avaient débarqués chez eux, la haine ouvertement peinte sur le visage. Son visage s’assombrit.

La voix enjouée de Flora le tira, heureusement, de sa mélancolie morbide. La côte était lointaine, les moldus ne connaissaient pas l’emplacement de Poudlard et ici, ils ne risquaient rien. À l’exception peut-être de ce questionnaire, dont l’évidente valeur psychologique risquait de leur faire découvrir des pendants de leurs personnalités qu’ils auraient préférés laisser dans l’ombre. Cette pensée le fit rire intérieurement, car si il avait accepté de se prêter au jeu, c’était bien pour découvrir ce qu’un magazine pouvait s’imaginer de lui. Et puis l’enthousiasme de Flora était contagieux.

Cyril répondit d’un sourire au regard espiègle lancé par la maîtresse de cérémonie. La question le laissait franchement perplexe, car malgré sa passion dévorante pour les créatures magiques, il ne s’était jamais imaginé devenir l’une d’elle. Il était bien trop mauvais en métamorphose pour rêver d’un jour devenir Animagus, et ses maigres souvenirs des cours consacrés au sujet faisait résonner en son esprit la voix grinçante de McGonagall : “Un Animagus revêt toujours la forme d’un animal vulgaire ! Ne vous imaginez pas devenir un Phénix ou un Dragon, car une telle métamorphose est simplement im-po-ssible.” Alors comment choisir sa réponse ?

Il se tourna vers Aldabella, espérant qu’elle prendrait l’initiative du choix afin de lui laisser encore un peu de temps de réflexion. Elle semblait hésiter, elle aussi, entre ces créatures à la fois terribles et magnifiques. Enfin, elle se décida pour le phénix, accompagnant sa réponse d’une justification noble et ambitieuse, comme on était en droit de l’espérer pour une jeune et brillante Gryffondor. Cyril roula des épaules, soudain mal à l’aise, et laissa son regard se perdre dans le feu de cheminée pour se rendre une contenance.

— Hmm… Je crois que je choisirai la licorne aussi. Ce sont des créatures mystérieuses et puissantes, aussi altières qu’elles sont intelligentes. Je ne prétends pas m’approcher de leurs qualités, mais il faut avouer que ça fait rêver.


Il vrilla une paire d’yeux brillants vers ses camarades.

— D’ailleurs, vous avez déjà vu celles de la Forêt Interdite ? J’en ai vu une au mois de décembre, et on l’a suivie avec Aaron Powell. On s’est perdus dans la Forêt d’ailleurs, car on était persuadés que si elle s’était autant approchée de la lisière, c’est qu’elle avait besoin d’aide ou qu’elle cherchait Hagrid ou quelque chose comme ça. Donc bon, on l’a suivie, mais on s’est fait pourchasser par une autre créature, un machin qui grondait si fort que ça ronflait entre tous les arbres. Et on avait oublié nos baguettes magiques en plus, alors on a …


Il s’interrompit brusquement, un sourire d’excuse sur le visage, comme à chaque fois que sa passion prenait le pas sur sa retenue.

— Enfin, les licornes me fascinent quoi.

Cyril haussa les épaules et se promit de se laisser un peu moins emballer pour la question suivante, espérant tout de même qu’elle soit un peu moins bizarre.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyVen 29 Jan 2016 - 23:21

HRP:

Le choix d'Aldabella se portait sur le phénix ; ce n'était pas une surprise. Elle en possédait la flamboyance et la superbe, la tenue noble et altière : pour estampiller sa réponse, Flora traçait un coeur appliqué de sa plume sur le papier glacé du magazine.

« Tu es déjà une sorcière grandiose, Bella », lui offrit-elle dans un sourire.

La question intimidait davantage Cyril, qui haussa les épaules avant d'énoncer son choix - après lui avoir jeté un bref coup d'oeil indécis, c'est d'une étoile qu'elle choisit de marquer sa décision ; l'une de ces illustrations qu'elle dessinait distraitement sur ses parchemins, durant ses cours ; de véritables constellations enfantines, tracées à l'encre noire, s'éffleurissaient alors entre les lignes appliquées de son écriture.

Elle haussait les sourcils, surprise, à la mention d'Aaron Powell ; elle connaissait un peu le jeune homme, auprès de qui elle s'enquérait régulièrement de la santé de sa soeur - il lui était tellement difficile de débusquer Hestia parmi le dédale de l'école ! Et d'extirper de leurs brefs échanges de véritables informations - car sa soeur était « secrète », « discrète » ; « réservée ». Et Aaron était prévenant, vraiment adorable, quoiqu'elle eut jusqu'alors ignoré ses velléités d'aventurier, qu'elle n'aurait jamais vraiment imaginé de la part d'un Poufsouffle, une maison sur laquelle elle posait un regard amusé, comme attendrie par leur gentillesse paisible, le dévouement avec lequel ils s'investissaient dans leurs études, dans leurs amitiés - cette loyauté implacable, qui était la force (méprisée ; déconsidérée) de sa soeur.  
Le récit de Cyril, sans être décousu, était marqué par son enthousiasme ; s'y investir était alors d'autant plus facile, et elle l'écoutait avec intérêt - relevant avec bienveillance son regard brillant. Surtout, elle était sensible à la volonté d'aider la licorne, qui semblait être le charmant prétexte à une expédition aussi hardie.

« Et je suis convaincue que tu ferais une merveilleuse licorne ! », assura-t-elle spontanément, animée par une sincère volonté de rasséréner le jeune homme ; sa phrase, cependant, sonnait de manière un peu maladroite, et elle craignit qu'il ne se froisse, en pensant qu'elle se moquait de lui. Aussi, elle précisa aussitôt, dans un sourire un peu contrit : « Je suis sincère. Et c'est une histoire vraiment intéressante, aussi », ajouta-t-elle ; « J'ai toujours voulu voir les licornes de la Forêt Interdite - mais c'est un peu audacieux, visiblement ! Comment avez-vous fait, Aaron et toi, pour vous en échapper ? »

Pas de baguette, et un ronflement sourd entre les ramures secrètes des arbres de la Forêt Interdite ; la situation semblait tout à fait périlleuse, et enfiévrait chez elle cette audace délurée, matinée d'espièglerie.  Elle craignait toutefois de passer pour trop curieuse - il avait, après tout, éludé le sujet avec un léger embarras.

Lorsqu'elle reprit sa lecture, elle demeurait tout-à-fait souriante, pourtant.

« Après une laborieuse journée de travail durant laquelle votre collègue Margaret s'est montrée particulièrement irritante, vous...», lu-t-elle, « Sortez boire une bièraubeurre avec vos copines - les seules qui vous comprennent, de toute façon ! »  Dans sa lecture consciencieuse, elle marqua une courte pause avant de reprendre : « Rédigez expressément une beuglante à l'intention de Margaret - qu'elle essaie de vous marcher sur les pieds, après ça ! » Elle secoua la tête, amusée par la formule belliqueuse - « Programmez vos prochaines vacances au soleil pour vous détendre. L'île de Drear est plutôt tendance, cet été ! » Un instant, elle marqua une pause ; une astérisque indiquait avec engouement : VOIR P. 28, notre dossier : LES DESTINATIONS PARADISIAQUES DE CES STARS QUI FUIENT L'HIVER AU SOLEIL !...Finalement, elle jugea préférable de taire cette partie. « Écoutez un peu de musique, et vous voilà totalement requinquée ! »
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyLun 1 Fév 2016 - 5:49


Spoiler:

Ce qu’elle était mignonne, Flora, et tellement gentille !
Aldabella ne se croyait pas grandiose, bien au contraire; elle avait encore tellement à apprendre, tellement à faire avant pouvoir se proclamer excellente. Elle était adroite, certes, mais sans plus. Elle ne croyait pas une seconde qu’elle était extraordinaire, ni même douée, mais espérait de tout son coeur l’être, un jour.
Mais dans ces moments-là, quand son amie la complimentait ainsi, avec un sourire aussi sincère et chaleureux, la Gryffondor se disait que, peut-être, elle n’était pas aussi banale qu’elle pouvait le penser.

Tandis que Cyril réfléchissait à sa réponse, la jeune blonde fit un clin d’oeil à sa camarade en guise de remerciement. C’était principalement grâce à elle que la Prendergast arrivait à ne pas perdre la tête… De quoi aurait-elle l’air, sans Flora ? Cette fille était pour Aldabella la seule véritable source de lumière qui illuminait encore sa sombre vie. Peut-être était-ce pour cela qu’elle ne partageait plus toutes ses craintes avec elle ? Ses pensées, ses idées qui la tuaient de l’intérieur un peu plus à chaque jour… quel effet auraient-elles sur la jeune Carrow ? Et si elles lui faisaient mal, à elle aussi ? Après tout, Flora avait tellement de compassion pour les autres qu’il ne serait pas surprenant que les douleurs de son amie viennent la blesser, elle aussi. Alors, Aldabella se taisait.

Cyril répondit alors à la question en choisissant à son tour la licorne. Ce n’était pas étonnant; c’étaient des créatures fascinantes. Et il fallait croire que le jeune homme était aussi de cet avis car il se mit à raconter une anecdote qu’il avait vécu dans la Forêt Interdite au sujet de ces animaux. Plus il parlait et plus son enthousiasme montait et il fallait dire que c’était un récit plutôt intéressant. Puis, d’un seul coup, il se tut. Déçue de ne pas connaître la suite, la jeune fille pinça des lèvres, et ce fut Flora qui l’encouragea à continuer son histoire.

— Flora a raison ! renchérit Aldabella. Tu ne peux pas laisser un récit en suspens comme ça sans le terminer ! On veut connaître la suite, nous !

C’était vrai; comment deux adolescents avaient bien pu sortir de la Forêt Interdite sans baguette pour se défendre ? C’était surprenant.
Flora continua alors sa lecture et annonça la prochaine question, dont les choix de réponse étaient si longs que l’adolescente en oublia la moitié.

—  Attend, attend, dit-elle en secouant la tête. J’ai rien compris du tout… tu me montres ?

Elle se releva sur ses genoux pour se mettre à la hauteur du magasine. Un petit sourire esquissa ses lèvres lorsqu’elle remarqua que son amie marquait ses réponses avec de petits coeurs mais n’en fit aucun commentaire. Elle relut alors les réponses une à une et reprit sa position initiale en réfléchissant.

— Hmm… je dirais l’option de la bièraubeurre, mais seulement si tu viens avec moi. J’ai horreur de la chaleur et quand je suis énervée, la musique me donne mal à la tête. Et puis, pour la beuglante… Margaret n’en vaut franchement pas la peine !

Elle émit un petit rire qui se stoppa net lorsqu’elle réalisa à quel point elle s’était mise en situation pour cette question. Depuis quand prenait-elle ce genre de jeu au sérieux ? Comme elle se sentit bête, tout d’un coup…

Mais elle réalisa que Cyril devait lui aussi répondre à la question et ce fut suffisant pour la faire rigoler à nouveau.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyVen 5 Fév 2016 - 9:51

Spoiler:

Il ne s’était pas attendu à un tel engouement pour son histoire. Cyril n’avait pas vraiment l’habitude de raconter des anecdotes, qu’elles soient drôles ou réelles, tant l’action lui était plus confortable que la parole. Il s’était laissé emballé par sa passion pour les créatures magiques et les aventures sans queue-ni-tête, sans penser que ses deux camarades pourraient avoir un intérêt sincère pour ce qui l’avait tant fasciné. Il leur adressa un sourire contrit, peu sur quant à l’attitude à adopter. Le temps de l’hésitation lui coûta, car les quelques secondes de silence qui s’installèrent pendant qu’il rassemblait ses idées furent mises à profit par Flora pour relancer le jeu.

La question lui sembla, a priori, plus accessible que la précédente, mais l’énumération des réponses possibles lui firent froncer les sourcils. Tout cela était si féminin, et même s’il avait volontiers accepté de se prêter au jeu, il peinait à se glisser dans le moule prévu par Sorcière Hebdo. Alors, tandis que Aldabella se levait pour jeter un œil aux propositions, le Gryffondor eut une idée qui fit flotter un sourire malicieux sur ses lèvres. Tant qu’à ne rien comprendre, autant jouer l’absurdité et justifier les réponses les plus loufoques. Après tout, peut-être cette technique lui permettrait-il de saisir un peu mieux les mouvements retors de ces demoiselles.

— Hmm… C’est vrai que la Bieraubeurre, c’est une proposition sympa.

Il adressa un regard malicieux aux deux filles, faisant semblant d’être plongé dans une réflexion intense.

— Mais moi, je crois que je choisirais plutôt les vacances au soleil. J’ai toujours vécu en Ecosse, où on se fait constamment tremper le coin de la tête, et ça peut vraiment pas aider pour le moral. Je crois qu’un peu de soleil me ferait du bien, oui.

Cyril adorait l’Écosse, pour tout ce que ce pays avait à offrir de sauvage et d’inexploré. Il appréciait peu la foule et les conventions sociales, dans lesquelles il se sentait toujours dépassé et peu à sa place. Alors, certes, il n’aurait pas refusé l’opportunité de se rendre sur une ville peu fréquentée de la Méditerrannée, probablement peuplée de créatures mystiques millénaires, mais la perspective de vacances au soleil ne lui disait rien qui vaille. Même le concept de vacances, en soi, lui était plutôt étranger, puisque sa mère avait toujours refusé de quitter leur cottage et ses protégés à palmes pour aller faire du tourisme.

— Surtout après l’escapade dans la Forêt Interdite, d’ailleurs. Si vous voulez vraiment tout savoir, on était perdu au fin fond de la Forêt, et on ne savait plus dans quelle direction était le château. Or, il fallait que nous quittions vite la pénombre des arbres, car cette horrible créature continuait de grogner sur nos talons. Aaron a alors eu l’idée de grimper dans un arbre pour tenter d’apercevoir des lumières. À ce moment-là, on a été rattrapé, alors j’ai grimpé à sa suite pour qu’on soit tous les deux hors d’atteinte de la bête. Mais le plus intéressant, c’est que les lumières que nous apercevions de là haut, n’étaient pas celles du château…

L’adolescent interrompit son histoire sur un sourire mystérieux, soudainement ravi de l’effet que son histoire provoquait. Et surtout, parce que la suite de leur aventure était tout sauf glorieuse.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyVen 12 Fév 2016 - 11:35

HRP:


« Bien sûr que je viendrai. Peut-être pas pour prendre une bièraubeurre - tu sais que je surveille mes apports en glucide - mais je serai là, si Margaret se fait trop pénible !...  »

Ses sorties à Pré-au-Lard se raréfiaient, pourtant - elle devait s'y rendre le lendemain en compagnie de Daphné pour y revoir Azphel ; mais convaincre sa cousine avait été une entreprise fastidieuse après l'annonce du décès de sa mère Scarlett, deux semaine auparavant ; son assassinat; et si les rues de Pré-au-Lard, balisées d'Aurors,
semblaient se sécuriser, Flora peinait à apaiser l'angoisse ses parents dans ses lettres - elle et sa soeur étaient tellement délicates !

(Surtout Hestia, qui était une jeune fille particulièrement fragile !)

« Je vais choisir la même réponse, je pense », murmura-t-elle, l'air songeur ; bientôt résolue, elle estampillait d'un coeur et d'un cercle leur réponse.

La mention de l'enfance de Cyril en Ecosse la fit sourire. Comme elle aurait aimé, elle aussi, bénéficier d'« un peu de soleil »...! Elle vivait difficilement les hivers britanniques ; mouillés et froid, imprégnant d'humidité ses laines, ils semblaient s'immiscer dans ses os,  aussi insidieux que de l'eau glacée dans la courbe tiède de la nuque ; aussi, elle tombait fréquemment malade ; gagnée par des angines brûlantes ; des bronchites acides, qui déchiraient ses poumons.
Impossible, pourtant, de quitter le Royaume-Uni !...Ces sources « revitalisantes », ces « cures » de santé que s'accordaient les sorciers les plus riches n'étaient définitivement pas accessibles aux moyens de la famille Carrow quoique les santés fragiles et précaires d'Hestia et elle auraient nécessité un suivi plus étroit que ce qu'offrait l'infirmerie de Poudlard, où Flora allait quérir des potions revitalisantes, des filtres aux goûts poudreux, des mélanges écoeurants qu'elle avalait distraitement, machinalement, lorsque les migraines commençaient à forer son crâne, ses yeux à brûler de larmes âcres ; des cocktails qui l'endormaient, la drapaient d'indolence et de confusion lorsqu'elle n'était pas suffisamment prudente.

« Et bien ? Quel genre de lumières était-ce ? », s'enquit-elle, glissant sur Aldabella un regard de connivence; elle la devinait aussi intéressée qu'elle. « Je t'en prie, Cyril, tu es obligé de terminer cette histoire, à présent !», s'amusa-t-elle ; elle avait levé les yeux de son magazine, qui reposait sur ses genoux, et emprunté l'expression bienveillante d'un public attentif. La narration sibylline du jeune homme était plaisante ; et tel un conteur, il avait adopté un sourire mystérieux qui ne manquait pas de l'intriguer. Visiter la forêt interdite! Elle n'en avait jamais eu l'audace. Et l'idée lui apparaissait de plus en plus séduisante.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyVen 19 Fév 2016 - 5:59


Les glucides. Huit simples lettres, trois petites syllabes et pourtant, une si grande source d’inquiétude. Flora ne nécessitait pas de régime, bien au contraire ; elle était l’une des plus jolies filles du château et avait une taille déjà si fine. Chaque fois qu’elle voyait son amie calculer minutieusement ses portions, Aldabella avait un pincement au coeur. Évidemment. la belle Carrow tentait de rassurer la rouge et or mais, malgré tous les sourires apaisants, tous les éclats de rire rayonnants, l’adolescente ne pouvait s’empêcher de se faire un sang d’encre. Après tout, elle avait toujours été la plus protectrice des deux, et il était absolument hors de question que Flora ne soit blessée. Ni par un ami, ni par un ennemi, ni par elle-même.

C’était donc d’un sourire peu convaincant que la jeune  fille répondit au commentaire de sa camarade. Cependant, lorsque Cyril prit la parole à son tour, racontant brièvement son enfance en Écosse, ce noeud de tracas qui avait prit possession du ventre d’Aldabella sembla se desserrer. Certes, jamais encore elle n’y avait mis les pieds mais de le voir parler ainsi de son pays lui rappelait étrangement sa propre patrie. L’Irlande avait toujours eu une place bien spéciale dans le coeur de la Gryffondor, une place qui lui était propre. Parfois, il lui arrivait de se remémorer ses souvenirs d'antan, lorsqu’elle n’était qu’une fillette et qu’elle passait ses après-midi dans les champs, accompagnée de son frère. Ils avaient l’habitude de jouer des journées entières dehors, sous le regard protecteurs de leurs parents. C’était une époque où la famille était encore réunie, où les tragédies n’arrivaient qu’aux autres et où les bonheur des deux enfants était la seule préoccupation des Prendergast. Une époque si belle, si différente...

Et, en une fraction de seconde, la voix de Cyril l’arracha de ses rêveries. Il était chose courante chez Aldabella de s’envoler ainsi dans son passé, de s’évader loin de la guerre, loin de la peur. Elle cligna plusieurs fois des yeux, comme pour se forcer à revenir sur Terre et rapporta son attention vers le jeune homme. L’écoutant attentivement, elle ne put s’empêcher de sourire tout au long du récit. Du moins, jusqu’à ce qu’il s'interrompît.

Les yeux toujours rivés sur lui, la rouge et or avança légèrement la tête vers lui, en attente d’une suite. Bon sang, il avait un don pour laisser ses histoires en suspens ! Mais après tout, peut-être était-ce ce mystère qui les rendaient si attrayantes ?

— Tout à fait ! appuya t-elle en souriant. Ce serait plutôt cruel de ta part de laisser deux pauvres jeunes filles dans l’ignorance. Il nous faut la suite ! Et peut-être qu’à mon tour, je vous raconterai une aventure qui m’est arrivée dans la Forêt Interdite…

Car des histoires dans la dites forêt, elle en avait plein son sac.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptySam 27 Fév 2016 - 8:39

Lové tel un chat dans son fauteuil, Cyril se félicitait d’avoir décidé de rester dans la salle commune. Sa première impulsion avait été de retourner dans son dortoir pour dessiner un peu, car il n’était pas vraiment habituel pour lui de s’incruster pour faire connaissance. Une main étrange avait guidé son choix vers la compagnie et — révélation rare — il ne le regrettait pas. Le jeu proposé par Flora les invitaient étrangement au partage et aux confidences, tandis qu’ils se dévoilaient un peu plus derrière l’amusement provoqué par les questions. Au fond, le magasine n’était qu’un prétexte pour se réfugier dans un chancre de douceurs amères et oublier un peu les remous du monde.

— Ah, ces lumières… Vous ne me croirez jamais !

L’adolescent fixa sur ses camarades un regard intense et rieur. La suite de son aventure n’avait plus rien d’une épopée légendaire, bien que la fin de leurs déboires ait ce quelque chose de fantastique provoqué par les fins heureuses de péripéties dangereuses. Cyril s’enferma encore dans le silence pendant une paire de seconde avant de hausser les épaules en affichant une moue désabusée.

— En réalité, je n’en sais rien. À ce moment-là, Hagrid nous a déniché. Sacrée ouïe qu’il a d’ailleurs, pour nous avoir entendu chuchoter en haut de cet arbre. Il nous a ramené illico au château et n’a pas vraiment toléré qu’on l’ouvre, donc on n’a même pas pu lui poser la question… Mais ça m’a un peu évoqué un village. Vous savez, plein de petites lumières rondes non loin les unes des autres, comme la lumière à travers les fenêtres d’une chaumière ? Enfin, c’est mon interprétation, donc il se pourrait que ce soit quelque chose de complètement différent. Je suppose que pour vraiment savoir, il faudrait y retourner.

Il appuya les derniers mots de sa phrase, son regard scintillant ne laissait aucun doute quant à ses intentions. Malgré sa déconvenue et la grande frayeur qu’il s’était empressé d’oublier, la vision de ces lueurs dansant dans la nuit ne cessait de le hanter. Cyril n’était pas des plus curieux, mais comment résister à un tel mystère ? Personne ne semblait avoir poussé une expédition si profondément dans la Forêt Interdite, et même si ça n’avait été ni son intention première, ni celle d’Aaron, il en restait que la découverte était inédite. Nul ne pouvait se vanter d’avoir posé les yeux sur ces autres, si proches du château et en même temps, si loin.

— Bon, j’aurais souhaité que ce soit plus rocambolesque, mais un bon mystère, c’est pas une si mauvaise fin pour une histoire, si ? Mais maintenant, Alda, c’est toi qui fait frétiller nos curiosités avec tes phrases en suspens…

Le Gryffondor était en réalité plutôt étonné que la douce et studieuse blonde ait dans sa besace une aventure dans un lieu interdit. Elle paraissait si sage, si conventionnelle. Non pas que ça lui apparût être un défaut — Poudlard serait un repaire de filous — mais la révélation ne collait décidémment pas avec l’image que présentait l’adolescente. Rendu plus curieux par ce twist des apparences que par l’histoire en elle-même, il posa sur Aldabella un regard dévorant, déjà pendu à ses lèvres avant même qu’elle ne commence.
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MessageSujet: Re: Nuit d'un vendredi [PUBLIC]   Nuit d'un vendredi [PUBLIC] EmptyDim 6 Mar 2016 - 11:03

hrp:

La mention d'Hagrid la fit brièvement ciller. Non pas qu'elle n'appréciait pas le garde-chasse ; simplement...il était différent. Il était vraiment différent. Flora n'en était pas exactement certaine, car ce n'était pas le genre de sujet qu'elle savait convenable d'aborder, mais il semblait que son ascendance ne soit pas exactement humaine - et n'était-ce pas un peu dangereux, de lui laisser enseigner à des classes entières de jeunes sorciers... ? Malgré de telles réserves - une crainte, partagée par quelques membres de sa famille, défiants à l'égard de la « politique éducative » mise en oeuvre par Albus Dumbledore, elle n'avait fait preuve d'irrespect ! Ce n'était pas de la faute de ce pauvre homme, en vérité, s'il se trouvait dans cet état.

(il semblait que les Serpentards ne partageaient pas tous cet avis ; elle s'amusait de l'arrogance qui forait au travers de leurs remarques perfides ; et éclatait de rire, comme souvent lorsqu'elle était embarrassée. Étouffait son sourire dans la paume de sa main sous le regard contrarié de ses camarades de Maison, qui jugeaient souvent malcommodes les saillies mauvaises des redoutables vipères.)

La sibylline conclusion la laissait perplexe et un peu émerveillée - distraitement elle se retrouvait de nouveau à jouer avec sa plume ; et si elle ne souriait pas, malicieuse, son expression aurait été celle de l'innocence alors qu'elle s'enquérait ; « Et penses-tu qu'il soit possible de retourner vérifier ? »

...glissant à Aldebella un regard hésitant, afin de s'assurer de son avis sur la question. Car Aldebella était la préfète de la maison Gryffondor !...et qu'elle avait, en conséquence, des responsabilités (qu'elle s'employait à remplir avec rigueur. Aldabella était une excellente préfète -et faisait preuve d'une patience rare envers les plus intrépides des gryffondors ; et les plus belliqueux d'entre eux également.

(...mais Flora s'entendait vraiment bien avec Tobias O'Connell ! Quoiqu'il se désintéressait rapidement de ses ponctuelles références à Sorcière Hebdo. Mais il était obligeant, et le convaincre de partir s'aventurer dans le parc pour une promenade matinale n'était pas une tâche exactement complexe. Le jeune homme était énergique.)

Quoiqu'elle ne fut pas exempte d'audace : la promesse d'un nouveau récit lui fit hausser les sourcils, surprise et amusée. « Oui ! » renchérit-elle ; feignant d'être vexée, elle ajoutait sans pouvoir pourtant cesser de sourire ; « Je n'ai jamais entendu parler de cette histoire.»

L'intensité du regard que Cyril posait sur Aldabella, elle l'avait minutieusement relevé ; elle relevait toujours ce genre de choses. Elle offrit au jeune homme un clin d'oeil de connivence ; « Et elle intéresse beaucoup Cyril et moi. » Il n'existait pas de méchanceté dans sa voix, pourtant : la remarque amusée, matinée de bienveillance, était une taquinerie bon enfant.
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