Réveil en douceur... Enfin... Je crois ... [LIBRE]

Mal de crâne… Nausée... Pâteuse… Tiens… Mais il semblerait que ce n’est pas mon matelas. A part si en cours de route mon matelas était une immense roche dure. Je tentais d’ouvrir les yeux, ébloui par la lumière qui venait de toutes les directions. Tandis que je m’étirai, mes bras et mes mains percutèrent des objets. Un léger bruit de ferraille et de verre. Un léger fumet de repas. Mon estomac qui grogna à l’appel de ces différentes odeurs, la nausée remontant doucement. J’avais les bras nus. Et les jambes nues. Mais…

Je me redressai, toujours assis, le dos endolori. J’arrivai enfin à ouvrir les yeux. La première chose que j’aperçu, c’était mes jambes. Mes jambes nues. Enfin non pas tout à fait. Avec un pantacourt. Mais je n’ai pas de pantacourt, j’ai jamais mis de ces trucs de ma vie. Et mes pieds. Ca par contre, c’était bien les miens. Quoi que… un peu noirs et verts. Je baillai et cherchai mon paquet de cigarettes dans les poches. Y’a pas de poches sur ce putin de pantacourt. Je bloquai un instant. Rectification. Ce n’est pas un pantacourt, mais une jupe courte et noire. J’eu un instant de blocage. Suffisamment pour que mon esprit se dise qu’il y a un problème qui m’arrive en pleine poire. J’ai une jupe courte noire et un débardeur noir.

Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ? Je trouvai mon paquet de cigarette et ma baguette un peu plus loin sur la table sur laquelle j’étais assis. Une table. Je regardais sur les côtés. Des bancs alignés. Je pris ma baguette et tandis que je tentais de réfléchir, je m’allumai une cigarette.

Mais je suis où ?

C’est alors que j’entendis du bruit derrière moi, une ouverture de porte sourde ce qui me fit sursauter…

23/08/2016

Prenant sa baguette entre les dents, elle refit d'un geste vif sa queue de cheval haute avec son élastique doré. Elle reprit sa baguette d'une main, coiffant ses cheveux de l'autre, il était hors de question qu'elle ne loupe un seul détail de cette conversation. Quelle conversation ? Et bien celle qu'elle avait avec sa meilleure amie d'Ilvermorny à l'autre bout de la ligne. Sa baguette en guise de téléphone, était plaquée contre son oreille et captait particulièrement bien le réseau téléphonique magique. D'un pas vivace, elle parcourait le château qu'elle ne connaissait pas encore. Réajustant par occasion sa robe de magie. Elle ouvrit une grosse porte, y mettant toute ses forces de son unique main libre.

- Et alors ?? [...] Arrête ! [...] Tu déconnes ! [...] Il l'a embrassé ?! [...] Je savais qu'elle avait un goût pour les ploucs mais alors là...

Elle passa devant un jeune homme en tenue débraillée et ne pu s'empêcher de lui lancer un regard de dégoût. Les bonnes vieilles habitudes.

- Oh Madison si tu savais les losers qu'il y a ici. Elle baissa drastiquement la voix bien que toute personne présente -bien qu'il n'y eu qu'elle et Mr Plouc- dans la salle pouvait entendre distinctement ce qu'elle disait. Là je viens de passer à côté d'un mec bourré slash en hangover total et en jupe slash débardeur Madison ! Un débardeur ! [...] Non mais laisse tomber y a tout un redressement social à faire ici... Bon jte laisse jme fait un café et jte rappelle.

Elle raccrocha aussitôt et chercha des yeux la cafetière. La cafétaria regorgeait déjà de pas mal de petits biscuits matinaux, d'oeufs brouillés et de bacon, mais la plupart des tables étaient encore vides de nourriture. Elle remarqua l'unique théière aux côtés de... Du gars. Qui venait par la même occasion de renverser l'unique cafetière de la salle. Super, elle n'avait plus qu'à attendre qu'on lui en refasse un maintenant. Elle avait horreur que les choses ne se déroulent pas selon ses plans exacts. Et cela incluait son petit déjeuner habituel. Son majordome ne lui aurait jamais fait un coup pareil, il aurait déjà eu une seconde cafetière prête en cas d'une telle urgence. Mais là elle se retrouvait seule face au vrai monde. Elle se rapprocha dangeureusement du jeune homme et fit mine de lui carresser les cheveux comme à petit chien.

- Euh. Excuse moi mais on est pas au NYC Subway, alors ton attitude mendiante t'es bien gentil mais tu te l'emmènes dans le parc avec tes problèmes de goûts vestimentaires.

Il devait être 5heures du mat' -jet lag américain oblige- et elle était déjà insupportable. Mais d'un autre côté on lui avait ôté son café matinal.