Maison des O'Neill - Colorado Springs - Colorado - USA.

Megan demanda à Kylian s'il ne voulait pas aller jouer avec son frère. Mais le petit garçon restait fermement accroché au bras de sa mère, comme un chien défendant sa maison. Les choses promettaient d'être difficiles pour les prochains jours. Leurs retrouvailles ne se feraient pas vraiment comme ils auraient pu le prévoir. Mais tant pis. Bien qu'il n'ait absolument pas pu prévoir cette composante, il jonglerait avec. Il ne quitterait pas Megan juste parce qu'elle avait des enfants. C'était difficile de se retrouver pieds et mains liés par une vie de famille à son âge, surtout pour quelqu'un qui avait besoin de liberté comme lui, mais il saurait faire face aux difficultés, il saurait s'adapter. Pour elle. Pour celle qui faisait battre son cœur depuis plusieurs mois. Pour celle qu'il était venu voir de l'autre côté de l'Atlantique. Pour celle qu'il aimait tant.

Leur sujet de discussion bascula vers Amaranthe. En effet, l'américaine souhaitait prendre des nouvelles de sa colocataire. Dean était d'ailleurs surpris qu'elle n'en ait pas reçues. L'irlandaise était pourtant venue voir comment elle allait à Sainte-Mangouste. C'était même à ce moment-là qu'ils s'étaient parlés. C'était vraiment bizarre. Dean ne comprenait pas ce qui pouvait pousser Amaranthe à ne pas donner le moindre signe de vie à Megan. Lui manquait-il des données pour résoudre l'équation ?

- Oui. Elle est venue voir comment tu allais, mais tu étais encore dans le coma. On a discuté quelques instants dans le couloir. On ne s'était pas vu depuis la Bataille. Disons qu'elle était choquée, mais qui ne l'est pas franchement ? On a tous vu des choses qu'on aurait aimé ne pas voir, non ? En tout cas, elle semblait aller bien physiquement. Elle se remettait assez vite de ses blessures.

Le français ne comprenait pas bien les questions de sa camarade de confrérie. C'était vraiment étrange. C'était comme si quelque chose s'était passé entre les jeunes femmes durant la Bataille. Même s'il avait eu vent de ce qu'il s'était passé dans le hall, Amaranthe ne lui avait pas touché le moindre mot à ce sujet. Mais il ne pensait pas qu'elle arrêterait de parler à sa colocataire pour si peu. Non, il devait y avoir autre chose, il y avait forcément autre chose.

- Elle arrête ses études. De toute façon, elle a raison. Elle apprendra bien mieux le métier de journaliste en le pratiquant que sur les bancs d'amphithéâtres. Tu ne penses pas ? Et oui, elle déménage à Salem, ou pas très loin. Elle en rêve depuis longtemps. Haveirson n'était qu'une parenthèse pour elle. C'était un moyen d'apprendre les bases théoriques du métier qu'elle rêvait de pratiquer. Peut-être en est-elle déjà là.

Il marqua une pause. Les propos de Megan étaient judicieux. Les agissements de la rouquine pouvaient très bien être pris pour une fuite. D'un côté, il y avait de quoi fuir. Le pays dans lequel ils vivaient était empreint d'une violente guerre civile, était la proie à d'agressives discordes internationales et chacun était secoué par la perte de sa famille, ses amis, n'importe qui connu. Qui n'avait perdu un ami dans ces affrontements ? Il comprenait parfaitement qu'elle ait envie de partir, de changer d'air, qu'elle cherche à oublier toutes les atrocités qu'ils avaient pu voir, vivre et subir au cours des derniers mois. Lui-même avait déjà pensé retourner en France pour se changer les idées. Peut-être sa farouche volonté de se rapprocher de l'enseignement et d'aller faire un stage à Poudlard était sa manière de tourner cette page noire de leur histoire. Certes, il se rapprochait ainsi de la profession qui le faisait rêver, mais c'était un moyen de changer son environnement quotidien, de tourner la page, de ne plus vivre dans le passé, de s'en détacher même.

- Je ne pense pas, Meg'. Elle en rêvait depuis un certain temps d'aller s'y installer. Et puis ... il est important de tourner la page. C'est peut-être un peu rapide, mais elle n'a pas pris cette décision à la légère, ça j'en suis sûr. Ses études à Haveirson n'étaient qu'une étape avant qu'elle n'y aille. La guerre a sûrement accéléré ses plans et son envie de retourner là-bas. Franchement, je la comprends. Ce ne sera pas facile tous les jours de fréquenter les lieux qui sont imprégnés des images de la guerre. Poudlard, Haveirson car on vivait là-bas durant la guerre, etc.

La situation était un peu étrange. Je n’avais pas pensé à la possibilité que Kylian se comporterait comme ça. En règle générale,  c’était plutôt Hugo qui  était démonstratif. Un peu surprise, je tentais de m’adapter en lui caressant sa chevelure blonde pour le rassurer un peu. J’aurai aimé pouvoir discuter avec Dean tranquillement, mais ici, il y avait une autre composante qui entrer en compte : ma famille. Et même si je n’en parlais à personne, c’était pour moi, ma priorité. Je tentais une dernière approche avec Kylian, sachant qu’il était proche de son grand-père. C’était pas très sympa de ma part, mais au moins je caressais l’espoir de pouvoir parler à Dean sans faire attention à mes paroles.

-Kylian, tu veux bien aller voir grand-père pour moi ? Il fait la tête, alors il aurait bien besoin d’un petit calin pour arrêter de bouder. Il est probablement dans la cuisine…

Kylian darda ses deux grands yeux bleus sur moi tout en se redressant, et acquiesça aussitôt en sautant de mes genoux et en partant en courant vers la maison, sous mon regard dubitatif. Cela avait été plus facile que je ne l’aurai pensé. Nous étions donc enfin tout les deux alors que Kylian courrait jusqu’à la porte de la cuisine et qu’Hugo était occupé à se mettre de l’eau sur la tête.

-Je lui enverrai une lettre, mais je trouve ça étrange de ne pas avoir eu de nouvelles d’elle, ça ne lui ressemble pas…

J’étais inquiète par rapport à la rouquine. C’était étrange de ne pas avoir de nouvelles d’elle. Aucun mot, pas une lettre, pas une visite, comme si elle avait soudain disparue. Les propos de Dean restaient toutefois cohérents, même si j’aurai préféré qu’il est tort. Amaranthe était une de mes rares amies et ma colocataire, sans elle à Haveirson, cela serait probablement difficile, surtout depuis la bataille.
Mais en soi, je comprenais son désir de s’éloigner, et si l’offre qu’elle avait eu été alléchante pour sa futur carrière, je ne pouvais que la soutenir dans sa décision. Et les paroles de Dean tenait sens.

-Oui tu as raison,  il faut qu’elle fasse ce qui est le mieux pour elle…

Quant-à moi, mon retour à Haveirson était plus que compromis vue dans l’état ou j’étais. Je commençais à peine à recommencer quelques mouvement, mais je ne tenais pas debout. La solution serait probablement d’y aller et d’user de leviosa à chaque escalier, mais cela promettait d’être compliqué.

-Et toi ? tu vas retourné à Haveirson ? demandai-je doucement.

Megan se risqua à une dernière tentative pour qu'ils ne soient plus qu'à deux. Elle réussit à envoyer son fils auprès de son grand-père et ainsi pouvaient-ils se retrouver. Ils pourraient aborder des sujets graves sans risquer de choquer les petits. Et Merlin savait qu'ils en avaient des sujets graves sur leurs activités clandestines au Royaume-Uni. Leur conversation actuelle tournait toujours autour de la rouquine. Leur meilleure amie, celle qui avait toujours été là auprès d'eux, avec qui ils avaient partagé de nombreuses aventures, toutes plus dangereuses et clandestines les unes que les autres. Quand il repensait à cette infiltration du Ministère de la Magie, Dean ne pouvait s'empêcher de remercier Merlin que tout ce soit bien passé. Il ne souhaitait imaginer ce que serait sa vie autrement s'ils avaient été attrapés. Azkaban, ou quelque chose soit la nouvelle prison que le Ministère avait construite, aurait été sa nouvelle demeure et il était bien content que ce ne soit pas le cas. Il avait encore tant de choses à vivre, à faire, à découvrir, etc.

L'américaine avait raison. Cela ne ressemblait pas du tout à Amaranthe de n'avoir envoyé aucun hibou à son amie. Elle n'aurait jamais mis les voiles sans la prévenir. Du moins, c'était ce que croyait le jeune homme. Peu importait les disputes qui avaient pu y avoir entre les deux femmes, elles étaient de vraies amies. Elles ne se quitteraient pas s'en se dire au revoir. Et il doutait véritablement qu'une quelconque action durant la Bataille ait pu changer quoi que ce soit à cet égard. Il lui manquait encore quelques informations sur le déroulement de cette Bataille et sur l'implication et les actions de certaines personnes au cours de cette terrible nuit, mais il avait déjà eu des retours sur celle qu'il aimait et, c'était une certitude, il ne les avait pas aimés. Il faudrait qu'il ait une discussion avec sa bien-aimée à ce sujet mais plus tard. Elle n'était pas encore en état de reprendre des activités magiques de haute-voltige. Mais il préparait déjà ce qu'il avait en tête. Une bonne partie de ses économies y passaient mais il s'en fichait car c'était pour elle. S'il y avait une chance de changer ses réflexes acquis durant son enfance, il fallait la saisir. Et c'était ce qu'il comptait faire. Il attendrait qu'elle aille mieux, qu'ils se retrouvent comme ils se le devaient et ensuite seulement il aborderait ce difficile sujet.

- Tu as raison. C'est bizarre. D'ailleurs, maintenant que tu le dis, je n'ai aucune nouvelle de qui que ce soit que l'on a connu cette année à Haveirson depuis le début de l'été. Tu ne penses pas que ... ? Peut-être devrais-je y aller pour voir ce qu'il s'y passe ?

L'Abraxan était content que Megan adopte son point de vue quant au bien-être de leur amie commune. L'Irlandaise n'avait en effet pas tort de vouloir tourner la page et de changer d'environnement pour s'éloigner de toute la violence qu'ils avaient pu connaître ces derniers temps. Il ne le ferait pas - partir aussi loin, changer du tout au tout - mais il souhaitait également changer d'environnement. Il écrirait une lettre au Professeur McGonagall dans les prochains jours pour lui faire part de ses souhaits quant à son avenir. Il en profiterait pour lui présenter ses condoléances vis-à-vis d'Albus Dumbledore. Elle était très proche de ce dernier et, même s'il n'était pas encore mort, le français ne pouvait s'empêcher de penser qu'il le serait bientôt. Aussi triste qu'était cette pensée - la perte d'un tel homme sera terrible pour la société sorcière britannique, il en était persuadé - il pensait que c'était la vérité. S'il n'avait pu empêcher son état de se dégrader, si les meilleurs médicomages de Sainte-Mangouste n'arrivaient pas à améliorer son état, comment, par Merlin, pourrait-il se relever ? Il espérait qu'il quitterait ce monde apaisé et sans souffrir mais il était certain que le célèbre mage blanc les quitterait d'ici peu. Il était triste de perdre un tel mentor et meneur mais il aurait lui-même souhaiter qu'ils se tournent tous vers l'avenir plutôt que de rester en deuil trop longtemps. Et c'était ce qu'il ferait dans sa lettre. Il chercherait des informations sur le futur de Poudlard et des jeunes générations qu'allait accueillir le château écossais.

- Oui, bien sûr. Cela dit, j'ai cru comprendre que l'on n'aurait plus de professeur de Métamorphose à nouveau. Je vais donc demander à Minerva un stage d'enseignement de la matière à Poudlard. Cela me rapprochera de mon futur métier. Je pourrai aussi garder un œil sur les élèves - et cette Bataille nous a montré qu'il le fallait. Et je pense que j'ai beaucoup à apprendre de Minerva et du contact des élèves. Et ça me rapprochera de toi, si tu gardes ton stage bien sûr. D'ailleurs, tu penses revenir quand en cours à Haveirson et à Poudlard ? Le fauteuil ne va pas être très pratique. Je t'aiderai bien sûr mais tu dois mourir d'envie de remarcher, non ?

Kylian est dans la maison avec son grand-père et Hugo est a quelques mètres de nous, jouant dans la petite piscine gonflable, imperturbable. C’est aussi pour ça que j’ai tenu à les éloigner au maximum de l’Angleterre. Ici, ils ont une vie plutôt idyllique, loin des conflits et de la folie des adultes et si quelqu’un essai de leur enlever leur innocence en les plongeant dans un quelconque conflit, il tâtera ma baguette, s’il ne se fait pas tuer par mon père avant…
Dean avance quelque chose d’inquiétant. Aucun étudiant d’Haveirson n’a donné de nouvelles depuis des lustres visiblement. Je ne m’en suis pas vraiment préoccupée puisque je n’ai pris de nouvelles de personne. Il faut dire que dés que j’ai été autorisé à quitter Ste Mangouste, je suis venu ici. Mais s’il se passe bel et bien quelque chose à Haveirson, j’aimerai tout autant que Dean ne s’aventure pas seul là-bas, ce n’est pas prudent.

-Je ne sais pas. Je n’ai tenté de contacter personne depuis la bataille. Mais n’y va pas. Du moins n’y va pas seul… On ne sait jamais… S’il te plait.

J’étais inquiète pour Clemens, Amaranthe et Isolde, je le reconnaissais sans mal, mais tant qu’on ne savait pas ce qui pouvait vraiment se tramer là-bas, ce n’était clairement pas prudent de s’y aventurer seul. Et c’était peut-être un peu égoïste, mais je venais de retrouver Dean, ce n’était pas non plus pour le voir partir à nouveau. Surtout que sa précédente mission avec l’Ordre était un tel fiasco qu’on l’avait cru mort.

Mais la discussion prit un tournant des plus étranges. Je n’étais pas habitué à parler d’avenir, peut-être parce que j’avais tellement peur d’être déçu que je préférais me cantonner au présent pour ne pas me bercer d’illusions. J’avais vite fait eu des nouvelles peu rassurantes sur l’état de santé de Dumbledore, mais cela me laisser pour ainsi dire, de marbre. Mon animosité pour Dumbledore n’était plus à prouver, et même si le vieillard c’était toujours montrer sympathique, bienveillant et tolérant à mon égard, je lui avais toujours témoigné du mépris.
McGonagall devrait probablement assurée la succession de Dumbledore au poste de directrice de Poudlard ce qui ne serait pas un mal pour le château. Je découvrais que Dean projetait de se lancer dans l’enseignement, rien de bien étonnant quand on voyant la patience qu’il avait. Il ferait sans doute un excellent professeur… OH MERLIN ! S’il allait à Poudlard, il croiserait sans doute Severus et… Je crois que je vais changer de stage et m’en aller trèèès loin. Peut-être même rester aux States… Enfin non, je tiens pas a sacrifié mes ambitions, et en plus, ils sont tout deux adultes donc il ne devrait y avoir aucun problème…

-Tu inspires donc à prendre le poste de McGo ? Ambitieux ! Je dois écrire à McGonagall, mais oui, si tout est bon pour elle, je reprendrai probablement mon stage à Poudlard… Ce serait bien qu’on l’est tout les deux d’ailleurs, ce serait des occasions supplémentaire de se voir…

Je souris à Dean. Je ne pensais pas être du genre étouffante comme copine, j’appréciais ma liberté, alors je n’allais pas privé Dean de la sienne, mais je n’étais pas non plus contre le fait de le voir un peu plus souvent, et peut-être, cela nous permettrait-il de nous afficher enfin ensemble, maintenant que l’Ordre était à priori, derrière nous.

-Je serais là à la rentrée. Ce sera pas simple mais… On est des sorciers non ? Faire léviter un fauteuil pour franchir des escaliers ne doit pas être trop compliqué…. Et puis, je commence doucement à réussir quelques mouvements, c’est qu’une question de temps avant de remarcher…

Les deux jeunes adultes étaient enfin tous les deux. Le jeune Kylian avait fini par relâcher son étreinte sur sa mère pour rejoindre son grand-père dans la cuisine de la maison. Ils pouvaient donc enfin discuter tranquillement sans risquer de choquer les enfants ou le grand-père. Ils se retrouvaient tous les deux, le regard plongé dans celui de l'autre. Cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas été ensemble de la sorte. C'était fou ce qu'elle avait pu lui manquer ! Il savait ce que cela faisait d'être loin de celle qu'il aime, d'être loin de celle qui le complète.
Cependant, le sujet qu'ils abordèrent n'était pas des plus réjouissants. Alors qu'ils discutaient de leur amie Amaranthe qui partait en Amérique, à Salem, ce qui lui avait fait penser à Haveirson. En effet, il n'avait eu aucune nouvelle de qui que ce soit d'Haveirson, malgré les lettres qu'il avait envoyées. Il ne comprenait pas bien, il n'y avait aucune raison particulière à ce silence général. C'était assez préoccupant. Cela dit, ça ne faisait qu'une quinzaine de jours mais tout de même. C'était un silence des plus bizarres. Jamais il n'avait attendu aussi longtemps pour une réponse de Chris par exemple. Il voulait vraiment profiter de ses retrouvailles avec Megan mais il n'arrivait à se sortir ce fâcheux silence général de la tête. C'était pour cette raison qu'il envisageait de s'y rendre, histoire de voir ce qu'il s'y passait. Mais Megan lui demanda de ne pas y aller, pas seul. C'était tellement mignon qu'elle tienne à lui de la sorte. Il lui caressa la joue et dit "D'accord, je reste avec toi" avant de venir déposer un doux baiser sur ses lèvres.

Ils finirent par changer de sujet. Ils avaient abordé la rentrée à Haveirson et leurs stages à Poudlard. Celui que Megan exerçait déjà l'année dernière et celui qu'envisageait Dean cette année. Elle avait bien raison. Ce stage leur permettrait d'être plus proche l'un de l'autre. Et puis, avec la fin de la guerre, ils n'avaient plus vraiment à se préoccuper de ce que pourraient penser les autres membres de l'Ordre du Phénix. Ils pouvaient enfin vivre leur amour au grand jour sans qu'il n'y ait la moindre répercussion sur un aspect de leur vie.

- Oui, on pourra enfin se voir sans craindre le regard des membres de l'Ordre. Plus besoin de se cacher maintenant. Et non, je n'envisage pas de prendre le job de Minerva. Je suis très loin d'avoir son talent et ses capacités. Mais je pense que je peux apprendre beaucoup d'elle, c'est pour cela que j'aimerais la seconder. En tout cas, j'espère vraiment qu'on pourra se retrouver là-bas également.

Il était content d'apprendre qu'elle sera également de retour à la rentrée. Ils repartiraient donc ensemble vers l'Europe et plus particulièrement vers le Pays de Galles, là où se trouvait la désormais célèbre jeune Académie Haveirson. Ils feraient possiblement un détour par chez lui, à Londres, pour qu'il puisse voir ses parents. Cela faisait longtemps qu'il ne les avait pas vus.

- C'est cool que t'arrives à faire des mouvements déjà. Et oui, ce ne sont pas quelques escaliers qui arrêteront une sorcière telle que toi. Et tu ne seras jamais seule, en cas de besoin, tu trouveras toujours quelqu'un pour t'aider. Du coup, tu souhaites qu'on reparte ensemble vers Haveirson à la fin de l'été ? Je...

Il ne savait pas quoi rajouter et vînt à nouveau capturer ses lèvres. Qu'est-ce qu'elle lui avait manqué ! Qu'est-ce qu'il l'aimait ! Il se fichait de ce que penserait son père, toujours avec Kylian dans la cuisine, il l'aimait. C'était ainsi. Tout ce qu'il voulait, c'était être avec elle, lui apporter tout le bonheur qu'il pourrait.

Nous étions tout les deux dans le jardin de mon père. Hugo s’amusait à s’éclabousser dans la petite piscine alors que Kylian avait disparu de mon champ de vision en pénétrant dans la cuisine rejoindre son grand-père. L’idée de voir Dean rentrer en Angleterre pour découvrir ce qui se tramait à Haveirson ne me réjouissait pas, loin de là. Il renonça à son idée et je lui accordais un sourire rassuré. Nos lèvres se rencontrèrent alors que je lui caressais la joue avec douceur, appréciant ce moment partagé comme il se devait.

Ne plus se cacher me semblait étrange, même si d’un côté, ça me soulager un peu. Enfin, je n’étais pas non plus du genre démonstrative surtout en public, alors il allait falloir aussi composer avec ça.

-Oui, on sera plus obligé de ce cacher, mais j’suis pas forcément du genre démonstrative, surtout en public, le prévins-je doucement.

C’était surtout le genre roulage de pelles et tripotages en public qui me dérangeaient. Je n’aimais pas voir les autres se comporter de la sorte, jugeant cela comme un manque de respect total envers l’entourage. Enfin, je pouvais reconnaitre que Dean n’avait jamais eu un tel comportement auparavant avec l’une de ses ex, du moins pas que j’en avais connaissance.

L’idée qu’il reste ici jusqu’à la fin de l’été était des plus alléchantes, même si ce ne serait peut-être pas au goût de mon père. Tant pis, il devrait faire avec. Maintenant que nous nous étions retrouvés, j’avais pas vraiment envie de le voir partir, mais plutôt de profiter un peu de lui. Et puis, c’était l’occasion idéale pour qu’il puisse faire connaissance des jumeaux qui était depuis leur naissance, ma priorité.

-Oui, j’ai bonne espoir de remarcher avant noël, même si je pense que ça sera difficile de retrouver pleinement mes capacités avant un moment. Et oui, j’aimerai que tu restes. Ce serait dommage que tu t’en ailles alors qu’on vient à peine de se retrouver, tu ne crois pas ?

Je l’embrassais passionnément, ravi de le savoir là, à mes côtés et de ne plus avoir le poids de ce secret à lui cacher.

-Je dois sortir Hugo de l’eau avant qu’il n’attrape froid, et puis… je vais parlé à mon père…

Par chance, le petit garçon était plutôt obéissant et sortie de la piscine sans rechigner, alors que je le couvrais d’un drap de plage, l’enroulant pour que seul sa tête et ses mains soit encore visible. Le couple remonta alors vers la cuisine ou le père de Megan et son autre fils se trouvait actuellement.

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Bien que mon père était pas ravi de savoir que Dean allait rester, il n’avait rien dit, juste maugréé un petit peu. Finalement Dean s’installa au premier, partageant ma chambre afin de passer le reste des vacances ici – Inutile de vous dire que papa n’était pas du tout ravi de le savoir dans le même lit que moi ! -