New-York, Décembre 1988. Benjamin était dans sa chambre. Le petit garçon de six ans était plongé dans l'obscurité. Le seuls traits de lumières qui illuminaient quelques mèches de cheveux venaient des lampadaires de la rue. Il pleurait, son petit corps enroulé dans les draps de son lit. Il se demandait ce qu'il allait devenir. Allait-il finir en prison ? Malgré son jeune âge, la gravité de l'acte le faisait réfléchir d'une manière étonnamment mature pour son âge. Finalement quelqu'un toqua à la porte. Benjamin bondit d'un coup et resta debout sur son lit. Une jolie femme d'une trentaine d'années entra dans la chambre et prit le petit garçon dans ses bras. Elle le berça quelques minutes avant de briser le silence pensant qui régnait dans la chambre.
- Je viens d'avoir la mère du petit John au téléphone. Les médecins s'occupent de lui et sa vie n'est plus en danger... La maman de John ne t'en veut pas mais elle voudrait comprendre ce qu'il s'est passé, et moi aussi.
- Je jouais au ballon avec mes copains quand j'ai vu John embêter Max. Je suis donc allé aider Max. Et quand j'ai demandé à John d'arrêter de l'embêter, il a commencé à dire des méchantes choses sur papa... Il a dit... Il a dit que son père savait comment papa est mort... Son père dit que papa était un alocoolique... alcoolique et qu'il avait eu un accident de voiture. Je me suis mis en colère, mes yeux m'ont brûlés. Quand je les ouverts, John était allongé sur le sol et il ne bougeait plus...
- Tout d'abord mon chéri il faut que tu saches une chose, ton père était un homme merveilleux, d'accord ? N'écoute jamais les autres enfants dire le contraire. Personne ne sait ce que ton père a fait dans sa vie, pas même toi. Il est temps pour toi de le découvrir... Ton père était... un sorcier.Benjamin n'arrivait pas à y croire. Sa vie prit une toute nouvelle direction depuis ce jour. Sa mère, bien que non sorcière, l'aida chaque jour depuis l'incident à contrôler un peu mieux ses pouvoirs. Ben était à la fois excité mais aussi effrayé par ses pouvoirs. Il savait qu'il pouvait faire du mal aux gens même s'il ne le voulait pas, et il ne voulait pas blesser sa mère. La seule personne qu'il aimait. Les autres enfants aussi étaient effrayés par Benjamin désormais. Le jeune garçon devint solitaire après l'accident de John. Les enfants disaient que le jeune sorcier était possédé. Cela était faux bien entendu. Mais il ne pouvait pas forcer les autres enfants à être ses amis. Ainsi défilèrent les années.
Vint alors un soir, quelques semaines avant le onzième anniversaire du jeune garçon. Un hibou vint frapper la fenêtre avec son bec. Benjamin se leva pour ouvrir la fenêtre et le hibou s'engouffra dans la maison des Carter. Le jeune garçon était très surpris mais la mère de celui-ci ne semblait pas si étonnée. Le sorcier la regarda quelques instants puis reporta son attention sur l'animal qui portait une lettre. Benjamin la détacha et commença à la lire.
COLLÈGE DE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers
Cher Mr Carter,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, cher Mr Carter, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice-adjointe
Benjamin sentit l'excitation monter en lui. Il regarda sa mère avec les yeux brillants d'envie d'intégrer déjà cette fameuse école. Elle lui rendit son regard par un sourire bienveillant.
- Je savais que ce jour viendrait mon chéri... Ton père aussi a été à Poudlard.
- Ah bon ? Mais maman dis moi une chose, comment se fait-il que tu en saches autant sur le monde des sorciers si toi-même tu n'en n'es pas une ?
- Ton père m'a tout expliqué. Il savait que sa vie était en danger, et il voulait être sûr que tu puisses trouver ta place dans le monde des sorciers. C'est pour cela qu'il m'a tout expliqué en détails, pour que je puisse à mon tour de transmettre ce savoir. Et puis, je savais quel genre d'homme j'épousais. Dès le début je savais que c'était un sorcier.
- Mais... Pourquoi était-il en danger ?Le sourire de la mère de Benjamin s'effaça pour laisser place à un regard triste.
- Je ne sais pas. Il n'a jamais voulu me le dire... Pour nous protéger peut-être.
- Et si ceux qui en avaient après papa en avaient après nous ? Nous sommes en danger !
- Ne t'inquiète pas mon chéri, s'ils avaient voulu nous attaquer, ils l'auraient fait depuis longtemps. Ah ! Ne bouge pas j'ai quelque chose pour toi.
Sa mère quitta la pièce pendant quelques minutes et revint enfin. Elle portait dans ses bras une écharpe rouge et or frappée d'un écusson représentant un lion, une chevalière représentant un lion et une toute petite balle en or qui n'était rien d'autre qu'un Vif d'or. Tout cela appartenait au père du jeune sorcier. Benjamin prit le tout et remercia sa mère. Il monta rapidement dans sa chambre pour regarder plus en détails tous ses nouveaux objets.
Quelques jours plus tard, Benjamin et sa mère étaient sur le chemin de traverse, en Angleterre, pour acheter tout ce dont avait besoin le jeune garçon. La mère du sorcier lui acheta un grand hibou blanc tacheté de noir pour le féliciter pour son admission à Poudlard. Benjamin le nomma Snow. Arriva le moment que Benjamin attendait le plus, c'est-à-dire acheter sa baguette magique. Les Carter arrivèrent chez Ollivander. Le jeune homme fut impressionné par le nombre de baguettes qui se trouvaient dans le magasin. Il avait hâte de trouver la sienne. Il rencontra le vendeur qui était un vieil homme bien étrange. Benjamin ne savait pas s'il devait se sentir mal à l'aise ou au contraire ressentir de l'empathie pour Ollivander. Le garçon s'essaya alors à une succession de mouvement avec différentes baguettes. L'excitation qu'avait ressenti le jeune Carter laissa place à de la lassitude, puis de l'angoisse. Et si aucune des baguettes ne lui correspondait ? Ollivander s'engouffra alors plus profondément entre les étagères, encore plus qu'il ne l'avait encore jamais fait jusque là. Il ressortit avec une magnifique baguette au bois un peu sombre.
- Plus de Phénix, bois de Sureau, 28 cm et très souple. C'est une baguette extrêmement puissante Mr. Carter... Je ne la fais que rarement essayer, et jusqu'ici mes essais ont été infructueux.
Benjamin prit la baguette entre ses mains et fit un léger mouvement du poignet. Des étincelles rouge et dorée sortirent de la baguette et Benjamin sentit une douce sensation de chaleur l'envahir. Il avait enfin trouver sa baguette. Mais Ollivander ne semblait pas partager la même félicité que Benjamin, on aurait presque pu croire qu'il aurait voulu continuer les essais. Il regarda longuement le jeune sorcier pour finalement lui sourire. Il lui annonça que la baguette l'avait choisie. La journée fila rapidement et la mère et le fils finirent leurs courses.
Devant le Poudlard Express Benjamin embrassa sa mère. Il ne la reverrait pas avant longtemps. Il était tout excité. Il chercha un compartiment et en trouva un à moitié remplit. Le jeune garçon s'installa à l'intérieur et sympathisa avec les élèves déjà présents. Il y avaient des nouveaux mais également des anciens. Benjamin leur posa plusieurs questions sur Poudlard, notamment les Quatre maisons. D'après les informations qu'il avait récolté, il put conclure que son père avait été à Gryffondor. Il espérait donc intégrer lui aussi Gryffondor.
Une fois dans la Grande Salle, Benjamin regarda de tous les côtés. Il devait être l'un des seuls première année à ne pas trembler de peur mais d'excitation. Il ne pouvait effacer le petit sourire qu'il avait sur son visage. On annonça son nom. Il avança d'un pas sûr, mais à chaque pas qu'il faisait vers le Choixpeau, le stress montait. Il voulait finir à Gryffondor.
* Gryffondor, Gryffondor... Je veux finir à Gryffondor, comme mon père...
Les années passaient à Poudlard et Benjamin devenait de plus en plus fort. Il était plutôt bon élève, notamment en Défense Contre les Forces du Mal où il excellait. Mais il ne savait pas que ce qu'il avait dit à sa mère le soir où il reçut sa lettre était vrai : lui et sa mère courraient un danger mortel. Mais pour l'instant Dumbledore veillait sur eux. Et Benjamin allait entamer sa cinquième année à Poudlard.