“L’art est un jeu d’enfant.” [libre]

Même si Mary était plus âgée, j’avais une plus grande facilité à lui parler et j’étais d’ailleurs surpris de voir qu’on avait des points communs et les mêmes aprioris sur les élèves ici. J’étais d’accord avec elle, seul les actes comptaient vraiment. Personnellement, je ne voyais pas en quoi des notes pouvaient être à ce point important au point d’en oublier l’humain derrière. Qu’on est un 0 ou un A ne voulait pas die qu’on était moins doué que l’autre.

« -En gros, j’ai dis que ça ressemblait à un combat de coq, et je me suis levé pour rejoindre la seule qui n’était pas en mode ‘j’suis la meilleure de l’univers’. Et la ça a énervé une fille notamment, bref, elle a du se sentir particulièrement visée je pense ! ahahah »

J’étais pas mécontent d’avoir rabattu le caquet à cette poule. Oui, je pense qu’une fille qui nous fait un long monologue sur ça life alors qu’on en a rien a carré, c’est une poule. Et puis c’est un peu comme si elle caquetait quoi !
Mary me parlait ensuite du braconnage. Autant j’étais d’accord avec elle, autant parler d’un sujet aussi déprimant ce soir ne m’enthousiasmer pas. Je lui fis un sourire compatissant, surtout que j’étais d’accord avec elle. J’aimais aussi les animaux et je ne comprenais pas les gens capable de faire du mal aux animaux juste pour le plaisir ou le fric qu’ils pouvaient en tiré. Ça m’horripilait.

« -Je comprends tout a fait ce que tu ressens » lui dis-je compatissant.

Elle me parla de la répartition dans son ancienne école, je souris lorsqu’elle me fit remarquer que son destin était lié au Nundu. Je ne croyais vraiment pas au destin, et j’avais du mal à concevoir qu’on pouvait catégorisé les gens dans des « maisons », surtout chez des adolescents. Les gens évoluaient au fur et à mesure du temps, et je ne pouvais pas concevoir qu’une maison corresponde définitivement ou influence la vie de la personne. C’était inconcevable à mes yeux, et bien triste.

« -J’ai honnêtement toujours eu un peu de mal avec les systèmes de répartition. Je ne crois pas qu’une maison corresponde définitivement à la personne et je pense que c’est plus pour compartimenter les élèves et ça me dérange un peu cette façon de faire » lui dis-je doucement après réflexion.

Je portais mon soda à mes lèvres tout en m’étirant, regardant les flammes qui dansaient dans l’âtre et qui avaient le don de m’apaiser.