Je ne sais pas si je me sens vraiment l'âme de faire la fête où si je suis simplement maso. Mais dans le regard malicieux de ma chère collègue de chambre, je revois encore l'éclat maléfique de sa plainte, que dis-je, sa supplice pour que je l'accompagne. L'argument infaillible fut que Hope serait également présente à la fameuse soirée organisée par ma toute nouvelle amoureuse. Amusant.
Tellement que Lili ne peut s'empêcher de me bassiner avec cela, évidemment que c'est drôle, après tout Eleonora s'était montrée en spectacle devant toute l'école, avouant avec ferveur ses sentiments... Je me ronge encore les doigts de ne pas avoir vu Tobias au sol, les ongles de McPhee enfoncé dans son cou. Mort. Ca arrivera un jour, je m'en porte garante. En attendant, je devais me préparer, sembler innocente alors que le sang coulait encore sur mes mains, alors que la tristesse règne sur mon cœur d'une main de maître. Aaron sera surement présent, et c'est bien la dernière personne que j'ai envie de croiser... Il a décidé de prendre de la distance, soit, c'est son choix, mais il n'est pas le mien. Le regard fier, le menton haut... Il ne sera plus rien. On ne prend pas des distances avec McWood, on la vénère, on l'adore ou on la déteste mais on ne fait pas ce que l'on veut avec moi.
Je plisse le nez, et j'enfile une robe blanche à manches courtes, elle est plutôt jolie. Je ne doute pas qu'elle plaise à Blaise. Je souris, sournoise, mauvaise.
Blaise ou Jasper... Peut-être Mara.

J'enfile mes chaussures quand Angel quitte le dortoir. Je ne me retrouve plus qu'avec Lili qui attend, toujours le sourire malicieux collé aux lèvres, que nous partions enfin à cette foutue soirée. Je me regarde une dernière fois, je balance mes cheveux derrière mon épaule d'un revers de main : « Allons bouffer du blaireau pour dîner. »
Je n'ai rien dit à Lili vis à vis de la dispute avec Aaron, mais mon humeur des derniers jours reflétaient parfaitement ma colère, et ma déception. A tel point que j'avais envie de tout détruire. Tout.
Arrivée à la soirée, Eleonora est devant la porte à accueillir comme une bonne enfant, les élèves voulant participer à sa stupide soirée. Lili avance, sûre d'elle, alors que je m'arrête en plein milieu du couloir... Je ferai mieux de reculer, faire demi-tour. Je risque de tout gâcher... Le regard de Lili l'espère tant. Et si je pète un câble ?
J'avance d'un pas peu assuré. Ignore-le s'il est là.

Je passe devant Eleo sans un sourire mais je hausse un sourcil : « Bonsoir, j'espère que ... la soirée te sera bénéfique, McPhee. Il serait dommage qu'un petit quelque chose gâche tous tes efforts. » Un regard au professeur Chourave accompagné d'un signe de tête, et je me dirige vers Lili et Molly avant de m'arrêter devant Andrew. Je l'aime énormément, cela va sans dire, il est plus loyal que n'importe qui de mes amis... Mais il avait réellement mauvais goût en ce qui concerne ses vêtements, et j'ai encore au travers de la gorge qu'il ait été retrouvé nu devant mon ingénue de Westminbrook. « Qu'est-ce que tu portes comme horreur, Drew ? ... Par pitié, pas d'effeuillage ce soir, reste digne et décent sinon crois-moi que ce que tout le monde appelle « le mythe » je te le coupe. »
Roulant des yeux, je m'éloigne de lui mais dans la foule je ne retrouve plus Lili ni Molly. Je bouscule quelques poufsouffles rigolant avec des gryffondors, immondes créatures, avant de tomber nez à nez avec Jasper. Je retiens mon souffle avant de le heurter doucement, je lui attrape le bras avec douceur.  « Je suis désolée. Est-ce que tout va bien ? Je... Attends. » Des verres sur la table, surement dégoutant au vu des gouts particuliers de la blaireaute mais il ne fallait pas oublier que le beau et ... trop gryffondor, Jasper était de la même trempe.  « Tiens, pour me faire pardonner. » Je lui tends un verre et lui sourit, bienveillante... sournoise. Malicieuse.

Les fêtes aristocratiques n'étaient qu'une façon continuelle et antique de faire perdure des traditions millénaires et d'asseoir sa place dans la hiérarchie en se saupoudrant et en multipliant courbettes et paroles courtoises. C'était un pêle-mêle confus de baise-mains, de présentations, de débats sur la politique, les sujets d'actualité, etc. Tout ceci avait quelque chose de barbant pour Jasper, qui rêvait d'aventures et d'énigmes plus que de rester assis sur une chaise dans une pièce enfumée où l'on entendait continuellement un vacarme ponctué d'exclamations choquées. La fête organisée à Poudlard, qui se révélait être l'exact opposé de ce à quoi il était habitué, s'avérait absolument délicieuse. La musique continuait de vibrer dans la salle, les invités à affluer, et Jasper à chercher quelqu'un qui voudrait bien de lui pour la soirée. Une tente était aménagée dans la salle et il avait vu Orion y entrer, bientôt suivi d'un jeune homme qu'il savait être un Poufsouffle. Il ne savait pas réellement ce qu'il souhaitait ou même pouvait faire dans cette soirée mais Jasper ne pouvait passer une soirée tout à fait agréable sans être en compagnie d'amis ou de sa famille.

Il avait bien vu la table mais Jasper, en matière de goûts, surtout pour ce qui était des boissons, était assez dur. Une enfance à tremper ses lèvres dans des mets savamment dosés l'avait rendu particulièrement sensible aux nourritures trop sucrées, trop salées, poivrées, pimentées, amères, acides. Le simple fait de sentir ses papilles lui annoncer un goût fade ou déplaisant lui arrachait des grimaces de dégoût proches de la souffrance. Il avait donc décidé après une oeillade à Eleonora, toujours occupée à saluer les nouveaux arrivants qui la félicitait pour la fête, de ne rien prendre. C'est alors qu'il sentit quelqu'un le bousculer de l'épaule.

Jasper se retourna, le sourire aux lèvres, certain que ce ne pouvait être qu'un accident, qui que soit la personne. Son sourire s’agrandit, ses yeux brillèrent, son coeur rata un battement, peina à reprendre le rythme, accéléra, en rata un second. Comme s'il souhaitait graver la beauté de la personne qui venait de lui rentrer dedans, Jasper murmura son nom. Alycia.

« Coucou ! Non, ne t'inquiètes pas, tout va bien... »

Elle lui serrait le bras, une simple pression, douce, quasi invisible, inexistante pour quelqu'un d'extérieur à la scène. Pleine de sens pour les deux adolescents. Jasper y répondit, glissant sa main sous le bras de la Serpentard, appuyant délicatement sur son épiderme lisse avant de la lâcher avec la même finesse. Sourire aux lèvres. Elle lui tendit un verre. Jasper avait peur de ce qu'il allait pouvoir goûter mais l'occasion était trop belle pour s'approcher de cette créature si élégante, si enjôleuse.


« Merci beaucoup. »

Il se sentit obligé de porter le gobelet à ses lèvres, esquissa une grimace, reprit contenance. Il ne fallait pas qu'elle se doute seulement que ce qu'elle lui avait proposé ne lui plaisait pas. Bien trop sucré... Le nectar envahissait son palet, tout comme le visage de McWood le faisait avec son cerveau. Sa robe était magnifique, enveloppait ses formes d'une si belle manière que Jasper ne pouvait s'empêcher de la dévorer du regard, de se noyer dans ses yeux bleu océan. Son parfum enivrait les sens du jeune Greengrass, son sourire semblait le paralyser lentement. Perdu dans sa contemplation, Jasper ne savait quoi répondre. Il se savait piètre menteur dans des situations où il n'y avait aucun danger, et dire que le cocktail était délicieux était un pur mensonge. D'un mouvement élégant, si précis qu'on ne pouvait douter que son père lui avait fait mainte fois répété, il saisit la main d'Alycia et d'un geste élégant et doux, leva son poignet et la fit tourner sur elle-même.

« Tu es absolument ravissante ce soir, ta robe te va à merveille. »  

Une esquisse de sourire, accompagné d'un regard rieur. « Ce doit être immonde. Je ne fais pas confiance au palet de McPhee. » Je ne doute pas de la dangerosité des goûts d'Eleonora, elle avait un véritable potager dans la bouche, ignorant les bienfaits d'un produit travaillé, préférant le produit brut. Elle était tout ce que je pouvais haïr, bien que depuis peu, elle avait été silencieuse. Savait-elle que notre couple, avec Aaron, battait fortement de l'aile ? Déjà que la rumeur s'installait en annonçant officiellement la rupture de mon sortilège sur le pauvre né-moldu.
Oui, pauvre blaireau, il est à plaindre.
Mon sourire disparait doucement, et je porte mon regard sur Eleonora. Mais avant d'avoir pu lui envoyer toute ma haine par des pensées sombres et dégoutantes, mon poignet se retrouve prisonnier des doigts fins de Greengrass. Intéressant, doux et ... étonnamment chaud.
Je m'exécute docilement à tourner sur moi-même, laissant ma robe décoller ma peau sur les os. Le mois qui a suivi n'a pas aidé mon corps à se faire plus joli, la maigreur encore présente depuis que l'on menaçait ma vie, depuis qu'Aaron s'est enfui. Lâche. Mes cheveux détachés accompagnent la danse avant de retomber, impeccable, sur mes épaules. Gardant le contact avec sa peau, je glisse doucement ma main dans la sienne, paume contre paume.
Je plisse légèrement le nez, évidemment que je suis ravissante. Je suis plus éblouissante que n'importe qui, ici. Mais au lieu de lui servir une remarque hautaine et pleine d'amertume, je me laisse aller à une douceur que je m'ignorais : « C'est un compliment qui me va droit au cœur, Jasper. »
Enjôleuse. Je laisse ma paume se réchauffer sur celle du si prisé Greengrass, cousin de Daphné. Daphné qui entretient des relations étroites avec Blaise Zabini. Blaise Zabini qui entretient lui-même des liens étroits avec... moi.
Quelle drôle de coïncidence. Bien que pour l'instant, ma cible ait complètement changée.
Jasper est ce qu'il me faut.
Aaron ? J'en aurai bientôt fini.

« Je pensais passer une soirée ennuyante, dis-je en regardant la salle se mouvoir de corps d'adolescents impotents, Lilianor m'a forcée à venir. » Je le regarde, confiante et en pleine confidence. « Je suis finalement agréablement surprise de te croiser, ici. La soirée devient, tout à coup, très intéressante. » Oui, intéressante. Ma main remonte le long de son bras pour se nicher au creux de son coude. « Permets-moi d'être ta cavalière du soir. » Gracieuse, intéressée, oui. Je me fiche de ce que l'on peut bien penser, le sourire en coin, j'avance d'un pas vers lui. Ce garçon si ... gryffondor. Un frisson me remonte le long de la colonne vertébrale. Jamais, non, jamais je n'aurais voulu être vue publiquement avec un rouge et or, mais il est ce qu'il me faut.
La démence s'insinue en moi, la folie au bord de l'explosion, je deviens alors plus audacieuse. Plus... libérée, sans doute.
Alors que je m'accapare le doux Greengrass, je croise le regard de Lilianor. J'en oublierais presque ce pourquoi je suis réellement présente, je hoche imperceptiblement la tête pour lui signaler que je n'ai pas oublié notre objectif : gâcher cette soirée sans que l'on ne nous soupçonne, quoi de mieux en plus d'avoir à mon bras le plus innocent et le plus charmant des hommes.
Je détourne doucement les yeux de mon amie pour chercher un éventuel obstacle mais il n'est rien. Personne pour gâcher cette si charmante soirée.
« Tu es très beau, Jasper. »
Chuchoté, comme un secret. Supplice enjôleur.
La cage se referme doucement sur le pauvre innocent.

Des rumeurs parcouraient les murs de pierres du château. Si elles ne mentaient guère, Mcphee organisait une fête dans la salle prairie. Tout d’abord, cela avait choqué la jeune verte et argent. Elle connaissait Chourave sénile, gâteuse et si persuadée de la bonté de l’être humain, que ses cheveux en tombaient devant tant de bêtises. Mais jusqu’à tout passer à ses élèves, sans leur laisser la moindre occasion de travailler, c’était pitoyable. Définitivement, les directeurs de maisons affectionnaient plus particulièrement, les élèves qui faisaient partie de la leurs. Mcgo’ avec les lions, Chourave avec les jaunes et noirs, ainsi que Rogue avec ses propres serpents.
Quant à la maison des érudits, elle se faisait assez discrète si l’on prenait la peine de ne pas penser à quelques éléments perturbateurs tels que Tiller. Marie avait entendu dire, qu’il n’y avait pas qu’avec Alycia que la cinquième année Eleonora avait réussi à s’attirer des noises. La quasi-totalité des Serpentards ne pouvait s’empêcher de lancer des pics à cette dernière, si l’on pouvait la croiser au détour d’un couloir. Dommage qu’elle soit préfète. Cela augmentait considérablement le taux d’heures de colles distribuées.

Quand, chacun avait reçu son invitation, pour cette soirée, qui s’annonçait plus que divertissante, Alycia et Lilianor avaient proposé quelque chose à leur cadette. Celle-ci s’était empressée d’accepter. Occasion de rendre service à ceux qu’elle affectionnait, ainsi que rendre la vie plus dure aux membres de cette maison qui la repoussait. Une seule personne des blaireaux, rentrait dans le cercle intime, de la descendante des Winnesser. Carrow. Hestia Carrow. La plus jeune avait rencontré cette jeune fille renfermée lors des dîners aristocratiques, organisés par tel ou tel famille. Tout de suite, la désormais jaune et noir avait prit cette brunette sous son aile. Hestia tentait de protéger et épargner la première année, au cœur déjà bien trop noir pour un si jeune âge.

Les iris noisette de cette dernière, affairés devant le miroir du dortoir, choisissaient en même temps, une tenue qu’elle pourrait porter. Devait-elle vraiment se parer de ses plus beaux atouts pour une fête de blaireaux ? Probablement. Encore un conseil de son défunt père qui résonnait dans son esprit. « Peu importe la situation, dépasse-les sur tous les plans, possibles d’accès. » Alors, en mémoire de son père, et par dignité d’esprit, elle obéissait. Oui en sachant qu’elle était manipulable.

C’était le but. Elle n’était pas sotte, et savait très bien que si elle devait se trouver dans un champ d’attaque, ce serait dans celui qui obéirait. Et non celui qui planifierait.
Finalement, la jeune sang-pur choisissait une robe crème, accompagnée de talons compensés blancs, et d’un collier de même couleur. Sa peau de nacre, ressortait sous son rouge à lèvres, couleur du même sang qui coulait dans ses veines. Un fard à paupières clair, ainsi qu’un trait de crayon noir. Et là voilà, qui, se dirigeait vers le lieu de rendez-vous. Beaucoup de personnes étaient déjà rassemblées. Notamment Alycia, Lilianor des Gryffondors certainement ennuyants à mourir, et d’autres personnes encore.

Sans passer par la case départ, Marie commença directement sa mission, et, suivant les ordres de sa maîtresse, avec discrétion. Quand tout le monde fut éloigné du buffet et que les regards furent posés ailleurs, Marie sortit de son vêtement ce qui était prévu d’ajouter au repas. Elle déposa les chocolats, déclencheurs de furoncles parmi les autres, ainsi que des bonbons déclenchants des vomissements dans le punch. Dès qu’ils furent incorporés à la boisson, ils fondirent, et au bout de quelques secondes, on ne vit plus rien. Satisfaite, Marie partit du côté de Lilianor et Alycia, sans pour autant intervenir dans leur discussion, elles viendraient si elles le voulaient.

La Salle Prairie se bondait de plus en plus, chaque minute apportant son lot de nouveaux participants dans un flot continu où les remerciements et les saluts enthousiastes s'entremêlaient. Tous les élèves de Poudlard semblait soulagé de participer à l’événement, de se détendre dans une ambiance de festive mais calme et pouvoir danser et discuter au rythme de la musique qui dictait la cadence en fond. La salle, avec ses arbres et le ciel étoilé, si on faisait abstraction de la porte de chêne se découpant nettement dans l'horizon et des costumes des invités, donnait presque l'illusion d'une soirée autour du feu improvisée.

Au centre de ce décor, un couple inattendu se rapprochait doucement. L'un au cœur vert et argent, l'autre rouge et or,  bravant les interdits et les préjugés voyaient tour à tour leur attirance mutuelle briser les dernières barrières cérébrales fixées. Paumes liées comme dans un baiser passionné, tournées vers le ciel, leurs regards croisés comme si l'un voulait plonger au plus profond de l'âme de l'autre.

Alycia...

Jasper ne savait pourquoi mais le prénom de la fille précédemment blottie contre son cœur valsait dans son cerveau, inscrit en lettres de feu. Comme un murmure d'un homme au bord de la folie, il se gravait chaque seconde un peu plus dans son esprit, dans son cœur et dans son âme. Jasper, alors qu'elle avait tourné plus tôt sur elle-même, la trouvait belle, ravissante, éblouissante. Nymphe sortie des fantasmes de siècles et de siècles d'Humanité, de générations d'homme, elle dansait là, devant ses yeux. Ses mains glissaient sur son coude, son regard brasier transperçait le Lion jusqu'au cœur, y laissant une volute enflammée jusqu'au tiroir de son amour. La flatterie lâchée par le jeune Greengrass semblait avoir touché Alycia, bien qu'il ait vu son nez se plisser après que son regard se soit fait lointain.

« Tu es la plus belle des femmes à des lieues à la ronde, la plus jolie des personnes qui m'ait été donné de voir dans mon existence. »

Ces mots, lâchés en un souffle, ses lèvres effleurant ses joues, presque à pouvoir plaquer un bisou sur la nuque de son interlocutrice, Jasper se dégageait alors, sourire aux lèvres, tandis que sa main glissait dans celle d'Alycia...


Il avait senti son souffle chaud caresser son cou, ses mots glisser le long de son échine avant de venir se planter dans son cœur et y répandre une chaleur violente où la passion embrasait ses désirs. Après avoir pris son bras, voyant que Jasper lui souriait et lui tendait le sien à sa demande, elle lui avait sussuré cinq mots. Seulement. Mais qui était venu embraser son visage tant son cœur avait pulsé fort, vite et avait en un battement fait monter le sang à son visage. Fort heureusement, sa carnation permettait que nul ne s'aperçoit des conséquences de la sensation de chaleur qui s'était emparé de ses joues. Alors que les lèvres d'Alycia était resté près de son oreille, presque à pouvoir la mordre, il avait tourné et plongé dans ses cheveux et d'une voix douce, assuré, mesuré, il avait murmuré :

« Tu sublimes cette soirée, Aly... Tu éblouis tout le monde dans cette pièce, et de loin. Par rapport à toi, je ne reste qu'humain, alors que toi ? Tu es divine dans cette robe. »

Bien entendus tout le monde avait entendus parler du '' Mythe''. Même Alycia n'avait pas échappé à cet épisode noir de la vie d'Andrew. Probablement que Lilianor en avait parler à tous les Serpentards qui étaient présent dans la salle commune des Serpentards. Et maintenant le mal était fait. Probablement que toute l'école était au courent. Les rumeurs allaient s'accumuler dans les jours qui allaient venir et Andrew n'allait plus n'être qu'un mauvais souvenir pour tous ceux qui aurait croiser son chemin. Il fallait qu'Andrew fasse quelque chose et vite pour regagner de sa réputation auprès des élèves de Poudlard. Ça n'allait pas être très facile mais, bon. Il allait y arriver. Une vague de terreur allait s'installer très prochainement dans l'école et ce ne serait pas de la faute d'Andrew. Enfin pas entièrement de sa faute. Il savait qu'il y aurait des évènements qui se prépareraient très prochainement. Malgré tout ça, il était ici à cette fête et se préparait d'ailleurs à aller danser. Il y avait un buffet mais, Andrew n'avait ni soif ni faim. Ce qu'il voulait pour l'instant c'était de s'amuser et danser. Son costume avait beaucoup fait discuter. Et ça, il pouvait en être assez fier. Quoi que les Serpentards avec leur sale caractère toujours aussi… Serpentard… C'était le mot… Des serpentards. Il n'y avait rien d'autre pour les décrire.


Andrew – Ho par pitié je suis venus ici pour faire la fête. Arrêter donc avec cette histoire de mythe pour l'instant d'une soirée! Et puis on ne peut donc pas s'amuser un tout petit peu? Après tout c'est ça le but de cette fête. Je ne ferai aucun effeuillage si c'est ce qui t'inquiète Alycia…'' Il avait dit ce qu'il avait à dire. La vérité et rien que la vérité. Personne ne pourrait l'empêcher de parler ce soir car, il allait éclater la galerie! Rien que par son costume et sa présence elle-même. '' Merci Morange… Je ne sais pas si on peut dire que ça va mieux mais pour ce soir je vais tenter de faire une croix sur tout ce qui c'est passé. Mais, que pour ce soir. Je ne suis pas du genre à être rancunier mais, les évènements sont biens trop grave pour que ça reste ainsi.'' il n'avait pas la langue dans sa poche il faut dire. Non car, depuis le temps qu'il se retenait de parler de cet évènement et que maintenant il pouvait le faire. En pleine soirée de fête en plus. Peut-être que cela allait faire réagir Morange un peu.



La fête des Poufsouffle, cela allait être un évènement que personne n'était prêt d'oublier. Andrew sentait que quelque chose allait se passait. Mais, quoi? Il ne savait pas trop. Il ne se passe jamais rien sans qu'il ne se passe quelque chose dans ce genre de fête! Alors, à quoi bon? Il se questionnait. Molly était parti plus loin avec quelqu'un d'autre. Andrew était donc livré à lui même pour le reste de la soirée. Ce qu'on appelait '' Le mythe'', allait passé une charmante soirée seul probablement en soirée de Serpentard et de Gryffondor. Ce n'était pas tant d'être seul qui le dérangeait, c'était d'être mal accompagné plutôt.

Les élèves arrivaient les uns après les autres. Certains filaient droit vers le buffet, d'autres se rejoignaient autour des bottes de pailles qui servaient de mobilier, quelques uns se glissaient sous la tente et les derniers se dirigeaient vers la zone, qui servait de piste de danse.
Elo continuait d'accueillir chacun, le sourire au lèvres et échangeaient quelques mots avec ceux qui s'arrêtait à proximité. Elle était toujours aussi fière du travail accompli dans la journée et ne manquait pas de rappeler l'investissement de Mysie et d'Alizee. Sans elles, Elo n'aurait rien pu faire, compte tenu de l'état de son estomac.

Progressivement, elle regrettait d'avoir organisé la soirée. Sa place habituelle, dans ces conditions, n'était pas à la porte, mais au cours des choses, en train de danser.
Lorsque le flux des arrivées se tarit un peu, elle se dirigea vers le buffet et prépara un petit assortiment de pâtisseries, de chocolats et de bonbons pour Ben, qui était coincé derrières les platines. Elle déposa l'ensemble sur une assiette. Elle remplit ensuite deux verres pour lui. L'un avec le punch préparé par les elfes et l'autre avec de la bièraubeurre. Enfin, elle se resservit un verre de jus de carottes.
Avant de partir, elle emplit une coupelle avec une compotée de pommes et de rhubarbe, pour se donner des forces.
Elle sortit sa baguette pour apporter l'ensemble au DJ. Il fallut esquiver quelques fêtards un peu trop enthousiastes sur la piste, mais elle parvint sans heur aux côtés de Ben.
Tout se passe bien, Benjamin ? N'hésite pas, si tu as besoin de quoi que ce soit à faire signe, un gentil Poufsouffle viendra bien à ton secours...
Elle posa ensuite les mets et boissons sur la table.
D'ailleurs, je t'ai apporté de quoi tenir les prochains temps. Je me réserve juste le jus de carotte et la compote.
Elle se tourna vers l'étudiant d'Haveirson et lui sourit.
Tu sais que je n'ai failli pas venir ce soir? J'ai passé ma journée à vomir. Quelqu'un m'avait envoyé un message empoisonné par une potion de vomissement...
Pas la peine d'en parler à Hazel, par contre, elle s'affolerait sans grande raison.
Elle regardait tranquillement la piste de danse et se laissait à nouveau emporté par le rythme de la musique et les pas des premiers courageux.
Tu viendras danser un peu avec moi, j'espère, tout à l'heure. Il faudra qu'on fasse plus ample connaissance. Les amies de Haz doivent devenir les miens. Et je te préviens, ce n'est pas négociable !
Pour se donner une contenance et faire croire à son courage, elle se tourna à nouveau vers les danseurs et tendit son verre vers Ben pour trinquer.
A cette soirée qui commence bien !