Expérience littéraire : l'écriture du moi (1er avril - 1er mai)

05.04.15

05/04/2015 :

Impression de ne pas avoir vu les 2 jours s'écouler.
Fatiguée. De tout, pour tout.
Blasée.

J'ai vraiment passé une soirée de merde. Comme Audrey, je suis blasée par tout et je n'ai plus envie de rien. Je n'ai plus envie d'être là pour les autres. Je n'ai plus envie de gâcher ma vie à cause de ces histoires. Je n'ai plus envie de faire des efforts qui ne sont pas compris et pris en compte. Ce soir, comme tous les soirs, je n'ai pas réussi à travailler pour la fac.

06.04.2015

Je déteste les tensions et les engueulades.
Je suis sanguine, à fleur de peau et je réagis au quart de tour.
Je regrette la prise de tête avec Diane hier, mais ça m'agace en même temps, parce que je déteste me faire agresser pour quelque chose dont je ne suis pas la cause.
A cause de mon caractère, je finis toujours par être mêlées à ce genre d'affaire, ça me tue.
J'espère qu'Audrey et Diane trouveront une solution pour passer au dessus de leur ras-le-bol. Je pense que même quand ce n'est pas dit, tout le monde apprécie grandement leur travail, leur présence et leurs conseils.
J'ai envie de voir ce forum continuer à évoluer.
Cette communauté nous apporte beaucoup, l'affection et les liens rendent tout plus important.
Agacement, espoir, rire, déception.
Il faut que je retourne bosser, mais j'ai la tête ailleurs.
J'ai envie de faire des cookies.
Pardon.

08.04.2015

J'ai 22 ans. Depuis ce matin, tout le monde me pose les classiques "alors, qu'est ce que ça fait ?", "tu t'es sentie différente ce matin ?", "Ca va, le poids des années ?". Rare sont ceux qui m'ont véritablement demandé comment j'allais, ce que je faisais de ma vie, qui j'étais encore. Je réponds inlassablement au défilé de joyeux anniversaires sur Facebook. Bien sur, ça me fait plaisir. Néanmoins, je compte depuis ce matin moins de 15 souhaits qui avaient vraiment de la valeur, sans compter ceux de ma famille. Bon, quinze, ce n'est pas si mal, j'ai eu des années où même ceux que je croyais être mes amis proches m'ont oublié.

Depuis 9h30 ce matin, je travaille. Pour me motiver en ce jour où je suis socialement censée me faire plaisir, j'avance dans mon travail de linguistique parce que ça au moins, ça m'amuse. Je crois que je vais laisser tomber le chapitre que je devais étudier pour un autre cours. Pas envie. J'aurais dû être heureuse aujourd'hui, mais je vois les heures qui passent et les espoirs s'envolent. Cela fait deux semaines que j'ai écrit à Christoph et il ne m'a toujours pas répondu. Pas un souhait de joyeux anniversaire non plus. Rien. Christoph, c'est une de seules amitiés de mon Erasmus que je voulais garder à tout prix. Celle que j'ai le plus peur de perdre. Cela fait presque deux mois que nous n'avons pas échangé le moindre mot et ça me fait terriblement mal.

Il m'a sauté aux yeux la première fois que je l'ai vu. Il dégage quelque chose qui m'a fasciné dès la première seconde. Sa voix qui résonne dans la salle, avec ce petit truc grave, un peu grésillant. Ses yeux clairs, à la couleur indéfinissable qui te fixent quand tu parles, sans ciller, sans perdre une miette de ce que tu racontes. Je n'ai pas tardé à développer des sentiments pour lui, que j'ai toujours essayé de réprimer, je savais qu'il était casé. Je ne suis pas altruiste, mais si j'ai un principe fondamental c'est celui-là : on ne touche pas aux couples des autres. Avec le temps, on est devenu amis, il a pris une place fondamentale dans ma vie. En quatre mois pourtant, c'est rien.

Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu parler avec un garçon. C'est bête, mais entre filles on ne parle simplement pas de la même chose. Pas de politique, pas des nouvelles, pas du monde. J'aime discuter avec mes amies, mais il y a toujours un manque. Les moments que je passais avec Christoph étaient absolument uniques, j'ai su m'ouvrir à lui rapidement, il y avait cette espèce de spontanéité qui faisait que tout semblait naturel. On va boire un café, on se raconte nos vies, on s'invite à une soirée jeux, on repart chaque de son côté. Sans s'oublier.

Lors de mes dernières semaines, il a souvent montré et exprimé qu'il était triste de me voir partir. Notre dernier verre, c'est lui qui l'a proposé. Il a tellement d'importance pour moi. Je pensais notre amitié véritable, surtout après que je lui aie avoué mes sentiments pour lui, lui demandant de me remballer, de me faire mal, une fois, pour que je puisse passer au dessus de ça et rester une amie, sans ambiguité. Je me souviens comme il me prend dans ses bras et son "Ne t'inqiuète pas, les amis, c'est fait pour ça." Il m'avait fait jurer de ne pas disparaître sans plus jamais donner de nouvelles.

Pourtant, cela fait 7 semaines que je suis rentrée. Je sais qu'il était au Costa Rica pendant plus de trois semaines. Mais cela fait deux semaines qu'il est rentré. Il me manque tellement. Je pleure tellement, que j'ai du mal à finir mon paragraphe, je ne vois même plus ce que j'écris. Je voudrais juste un signe, quelque chose, que cette amitié n'a pas disparu. Il me manque tellement que c'est physiquement que j'ai mal.

Aujourd'hui, j'ai 22 ans, c'est mon anniversaire, je devrais être heureuse. Pourtant, en ce moment, il n'y a que lui qui compte. Je devrais être heureuse, pourtant, je pleure.

08/04/2015 :

Je n'ai pas écrit ces deux derniers jours. Pas que l'envie ou l'inspiration me manquaient mais parce que j'étais trop occupée et que minuit était passé lorsque je voulais faire un saut sur la page. Alors là, je ne me ferais pas avoir.

Depuis quelques jours, nous avons un superbe soleil qui réchauffe nos peaux et nos cœurs. Ca fait un bien fou de voir arriver le beau temps. Au travail, ceux qui ne sont pas en accident du travail ou en arrêt maladie sont soit eux-même malades, soit exténués. Je fais partie de la deuxième catégorie. Malgré tout, l'ambiance est chaleureuse, on se sert les coudes et on garde le cap.

Aujourd'hui, j'ai rencontré pour la première fois le fils d'une de mes résidentes qui n'avait pas pu lui rendre visite depuis son arrivée chez nous à cause de la distance. Il a été très agréable et m'a dit être véritablement enchanté par la prise en charge. Pour lui, c'est déjà beaucoup que sa maman soit levée la journée et habillée... Là où elle était avant, il semblerait que l'équipe la laissait au lit H24 et ne lui faisait porter qu'une simple blouse... J'ai beaucoup de mal à imaginer que ce soit possible mais je sais pertinent que dans certains endroits, ça se fait. Chez nous, on se fait un devoir d'aider nos résidents à vivre et mourir debout. "Vivre et Mourir debout", c'est le fondement même de l'Humanitude. Ca consiste à épauler les personnes dont nous avons la charge à conserver au maximum leur autonomie et à les verticaliser jusqu'à ce que ce soit la fin. D'ailleurs, seuls les malades ou les personnes en fin de vie n'ont le droit de manger dans leur chambre. Pour les autres, direction les salles à manger obligatoire (sauf cas exceptionnels) pour les obliger à sortir, et à garder une certaine sociabilisation. C'est important pour leur autonomie mais aussi pour leur moral.

Le plus dur pour y parvenir à mon sens, c'est de ne pas oublier les personnes les plus autonomes finalement. Celles-là, nous demandent moins de temps pour les soins, ont moins besoin de notre aide et il est facile de les oublier pour se consacrer aux plus dépendants. C'est un problème qu'il faut garder en tête car ce sont finalement les plus à risque dans le sens où nous pourrions passer à côté de quelque chose le jour où ils auront un soucis. Ca a d'ailleurs été le cas pour l'une de mes résidentes qui menait sont petit train train quotidien. Sauf qu'elle est psychotique et que nous avons du faire face à une rechute mais n'osait pas nous parler de ses hallucinations. Et comme elle était entrée depuis peu, nous mettions ses angoisses sur le compte du changement d'environnement jusqu'à ce qu'elle trouve le courage de se confier à l'animatrice de l'établissement. Mais même pour l'entourage proche, les signes d'alerte peuvent être tellement flous, totalement inattendus qu'il ne s'en rende pas compte. Pour cette même personne, son fils la chambrait quand elle lui disait avoir l'impression d'avoir de la paille dans la bouche quand elle avalait. Image étrange qu'il avait mis sur le compte de sa pathologie principale. Il a fallu presque un an pour qu'elle nous dise avoir mal aux gencives et qu'on lui prenne RDV chez un dentiste. Nous avons été renvoyé de spécialistes en spécialistes pour finalement découvrir qu'elle avait un crabe assez actif qu'elle gardait caché sous son dentier, ne pensant pas à mal. Je croise les doigts mais le plus gros a été fait maintenant et elle est en rémission. En fin de semaine, elle aura son suivi à l'hôpital avec le médecin qui s'est occupé d'elle. Je ne serais pas là pour l'accueillir à son retour mais j'ai hâte de savoir ce qui se sera dit là-bas.

Bref, je viens de vous confier un peu de mon quotidien professionnel. Qui occupe la plupart de mon temps, même une fois les habits de civil sur le dos.

Jeudi 9 avril 2015 :

Aujourd'hui, je vais vous raconter un événement d'hier qui s'est prolongé aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que j'AI EU RAISON. Et ça fait un bien fou quand on se prend la tête avec quelqu'un qui vous prend de haut. Bon, après, au sujet de quoi ? Du prix de ma contraception (et là, tu te dis que sur MMHP, t'as vraiment plus de tabou... MAIS OU VA LE MONDE ?!).

Sachant que la contraception qui m'avait été prescrite dernière n'était pas remboursée et en ayant l'utilité assez rapidement, j'ai profité d'être rentrée assez tôt dans l'après midi, pour passer à la pharmacie en bas de chez moi et me renseigner sur leur tarif. 60€ la boîte pour trois mois. Devant mes yeux de merlans frits, et mon remerciement du genre "oubliez que je sois venue vous poser la question un jour", le propriétaire m'a dévisagée de façon assez "vilaine". Je me suis donc excusée et lui ai expliqué que de là où je venais, je me procurais exactement le même produit pour 15€ de moins, ce qui, à l'année, me faisait donc une économie de 60€, soit le prix du trimestre chez lui... Ce à quoi il m'a répond que JAMAIS je ne trouverais de tarif si bas à moins de faire des kilomètres et des kilomètres et encore... vu que lui n'est pas DU TOUT cher et ferait même 10% de rabais par rapport au prix conseillé par le grossiste. Et puis, ne le cachons pas, il ne voyait pas l'intérêt de faire un prix pour si peu de clientes en ayant l'utilité...

Énervée, j'ai donc pris mon téléphone et ai appelé près d'une dizaine de pharmacie dans un rayon maximum de 15km de chez moi (ou située à côté de mon boulot). Les tarifs se situaient là encore dans la même fourchette : entre 56 et 60€. Pas du tout désespérée, j'ai continué, allant même à appeler TOUTES les pharmacies d'une même ville situées à quelques centaines de mètres finalement l'une de l'autre... ET MIRACLE ! Y en a une sur le lot qui me faisait bien mon trimestre au prix auquel je m'y attendais. J'y suis passée cet après midi après être sortie du taf. La dame était extrêmement sympathique et finalement, je l'ai remerciée pour son prix. Elle était étonnée et m'a demandé de quoi je parlais. Je lui ai donc expliqué la conversation que j'avais eu la veille avec l'autre pharmacien de mon patelin et elle s'est enquise d'aller voir si ce qu'il disait au sujet du prix de base était avéré auprès des fournisseurs avant de me conclure qu'il se faisait une marge de malade. Elle semblait finalement plus choquée que moi d'apprendre qu'ils étaient peut-être les seuls dans le coin à ne pas faire taxer les particuliers pour ce produit. La dame va avoir une publicité de malade, elle n'imagine même pas le nombre de forum que j'ai trouvé au sujet de cette différence de prix qui posent problème et le nombre de personne qui cherche la perle rare comme elle dans leur secteur.

En conclusion, j'avais presque envie de m'arrêter à nouveau chez le premier pharmacien pour lui claquer mon ordonnance facturée dans le pif. "Vous ne trouverez jamais" qu'il disait. HEHE !

09.04.2015

Aujourd'hui, ce n'est pas mon anniversaire, pourtant j'ai passé une journée terrible. Le soleil brille, j'ai reçu un paquet complètement inattendu et qui m'a énormément touchée, j'ai été me promener en ville, je me suis fait plaisir avec des trucs et des machins, j'ai bu un cappuccino délicieux et discuté avec des gens absolument adorables. Une journée comme je les aime, où je me retrouve un sourire collé au visage, non stop.

Hier, après avoir écrit pour cette expérience, j'étais vraiment down. Sans trop savoir pourquoi, ni comment, j'ai débarqué sur la Chatbox. Voilà Fomus qui arrive, se met à me parler comme s'il savait que j'avais des larmes encore plein le visage et m'a complètement remonté le moral juste en racontant des bêtises. Il ne sait pas le bien qu'il m'a fait. Si tu passes par ici : Merci.

Hier j'étais triste, j'étais mal. Aujourd'hui, je le suis toujours un peu, mais le bonheur a repris le dessus. La vie continue, j'ai de nouveau de l'espoir, vite demain !

10.04.2015

La semaine avait filé à toute allure sans qu'elle l'ait vue passer, et au final ça n'était pas plus mal, même s'il était vrai que MMHP lui avait somehow manqué. Depuis hier soir, elle avait songé qu'il aurait été bien de téléphoner à sa famille, et s'était promis de le faire le soir même. C'était drôle et un brin égoïste quand vous y pensiez quad même, cette façon dont elle s'était inquiétée pour son père lorsqu'elle était encore avec ses parents, et puis le départ, et plus de nouvelles depuis le mardi. Trois jours sans appeler pourtant, quelque part, était-ce si long...?

Elle était arrivée lundi, en fin d'après-midi, par un temps magnifique qui, semblait-il, illuminait toute la France. Son futur beau-père et Guillaume étaient venus la chercher à la gare Matabiau, et puis ils étaient rentrés. Après quelques mots de politesse échangés avec sa belle-famille, ainsi que des chocolats qu'elle avait faits elle-même pour Pâques, Bérangère était allée dans le salon regarder un film de Bruce Lee avec son chéri et son père. Pour une raison qu'elle ne se rappelait plus, ils en vinrent à parler de la période où ce dernier avait été dans l'armée ; il disait même avoir gardé quelques photos, bien qu'il ne se rappelât plus exactement où.

- Si jamais vous les retrouvez, j'aimerais bien les voir, lui répondit-elle poliment. Ne jamais oublier les bonnes manières, et surtout pas avec ses futurs beaux-parents.

Une fois le film fini, ils avaient éteint la télé, et Bérangère et Guillaume s'étaient naturellement retrouvés dans la chambre. Six semaines éloignés l'un de l'autre, on peut le comprendre, c'est long, surtout pour un homme. En un battement de paupières, il était nu, et elle était agenouillée face à lui, quoiqu'un peu moins dévêtue. Le moment parfait où son père choisit de frapper à la porte, qui n'avait pas de verrou.
Les deux fiancés se figèrent et se fixèrent, interrogateurs.

- NON ! s'écria Guillaume, mal à l'aise.

Comme deux enfants pris en flagrant délit, ils s'écartèrent l'un de l'autre d'autant que la pièce le permettait, et lui ramassa à toute vitesse son caleçon qu'il mit maladroitement devant lui pour cacher son sexe en érection après s'être caché derrière la porte, tandis que son père entrait tout de même.

- Je, hum... j'étais en train de me changer, mentit-il, quoique très mal, comme dans  un parfait Vaudeville ; c'est toujours dans ce genre de situation où la vérité saute aux yeux que les pires mensonges sont inventés.

Les deux jeunes gens ne savaient plus où tourner leur regard, tandis que le père de famille s'avançait dans la pièce et montrait les fameuses photos à Bérangère comme si de rien n'était. Elle n'avait probablement jamais autant maudit sa politesse, et, rouge pivoine, se rappela que la fermeture éclair de son débardeur était ouverte, ce qu'elle tint fermement de sa main droite d'un geste où elle déploya tout le naturel dont elle était capable en cet instant.

Tandis qu'il lui montrait les photos, elle lâchait de petits "oh", "ah" et "hm-hm" qu'elle voulait aussi convaincants que possible, tout en souhaitant s'enterrer six pieds sous terre. Lorsque le paternel eût enfin fini, il sortit de la pièce, lâchant quand même en sortant :

- Vous mettez pas tous nus hein les jeunes.

Belle façon d'enfoncer encore plus le clou.

C'est toujours en matière de sexe que naissent les histoires les plus gênantes et, le temps aidant, potentiellement les plus drôles aussi.

Dimanche 12 avril 2015
01h53

Ça fait presque une semaine que j'ai pas écrit. La semaine a été très longue et très dure. A mon stage, je suis rentrée dans le vif du sujet et mon tuteur me laisse me débrouiller, un peu trop parfois. Mardi j'ai passé ma journée à préparer la grosse réunion de jeudi matin. mercredi matin j'ai fignolé les préparatifs et mercredi après-midi... Je ne savais plus quoi faire. J'attendais des mails mais je n'ai rien reçu, j'en ai envoyé quelques uns par-ci par là mais, concrètement, je n'ai rien fait de l'après-midi. Cela m'arrive régulièrement de ne pas savoir quoi faire alors je me demande si c'est que je n'arrive pas à voir ce qu'il y a à faire ou c'est qu'il n'y a vraiment rien à faire. Je suis embêtée de devoir demander à mon tuteur "Je fais quoi maintenant ?" Je lui ai déjà demandé plusieurs fois mais j'aimerais vraiment être autonome. Quand je suis occupée, la journée passe à une vitesse folle et j'en suis très contente. Pour certains ça peut être chiant comme travail mais moi, organiser, remplir des tableurs, envoyer des mails, passer des coups de téléphone et essayer d’arranger tout le monde, ça me passionne. C'est pour ça que les journées passent vite. Je pense que j'ai à peu près bien géré la réunion de jeudi matin, hormis le fait que je me sois perdue dans les couloirs de la mairie. Mon tuteur semblait content de tout ce que j'avais préparer et quand je lui ai dit que je prendrais toute la réunion en note, il semblait soulager car "D'habitude je parle et en plus je prend des notes donc c'est pas facile". L'après-midi je n'ai pas attendu son accord et j'ai rédigé tout le bilan de la réunion, ça faisait sept pages. Parfois, il me dit "On faisait ça comme ça donc peut-être que tu peux le faire aussi." et je lui répond "Je l'ai déjà fait." Je suis un peu fière de voir que les initiatives que je prend sont les bonnes et j'essaye d'en prendre le plus possible.

A part ça, mardi j'ai reçu un message d'une fille de ma classe en disant qu'il fallait qu'on se dépêche car notre devoir de groupe, il fallait le rendre vendredi. J'avoue que j'avais complètement oublié et j'étais un peu fâchée car on l'avait commencé trois semaines avant et que j'avais essayé de les bouger pour qu'on le fasse rapidement et ça ne s'était jamais fait. Je voyais difficilement comment on allait faire pour se regrouper à cinq vu mes horaires. On a réussit à se retrouver chez moi à trois mercredi soir. Enfin plutôt à deux car la troisième est en Chinoise en erasmus ici et on met plus de temps à lui expliquer où on en est qu'à travailler avec elle. Je peux paraître méchante à dire ça mais je la trouve très gentille et je l'aime bien, malheureusement on manquait de temps alors on a bossé plus à deux qu'à trois, elle n'a pas beaucoup parlé. Mais bon, au moins, elle elle est venue au RDV. Dans le groupe, il y en a une qui n'a strictement rien fait et ça m'énerve. Je n'aime pas les travaux de groupe. Je préfère travailler en solitaire. Donc on a envoyer notre devoir très tard vendredi soir mais je n'étais pas peu fière de ce que j'avais fait. J'ai passé beaucoup de temps dessus (deux soirées, dont une où j'ai commencé à travailler à 17h) donc j'espère qu'on aura une bonne note. Il va m'en falloir des bonnes notes car je compte bâcler certains travaux que j'ai à rendre bientôt. Ce n'est pas dans mes habitudes mais là, avec le stage, je ne vois pas comment je peux faire autrement. Heureusement, j'ai des points d'avance. Ce semestre, si j'ai 7,8 de moyenne, j'aurais quand même mon année donc ça me rassure un peu.

Cette semaine, j'ai fait deux cauchemars avec un thème similaire: mon copain me quittait. Je lui ai dit la première fois que j'avais fait ce rêve mais je n'ai pas osé lui dire que j'avais refait un rêve similaire. J'ai l'impression que ça reflète mes angoisses du moment. Depuis quelques jours, j'ai peur qu'il cesse de m'aimer, je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu'il est un peu plus distant que d'habitude ?
Ce soir on est allé chez des potes et on avait dit qu'on n'y resterait pas trop longtemps. Vers 23h30, ces potes décident d'aller dans un bar. Je suis fauchée et mon copain aussi. Je leur dit qu'on ferait mieux de prendre le dernier tram qui était à 23h55. Ce fût un grand débat, ils trouvaient ça dommage qu'on s'en aille déjà. Le problème c'est que nous, on est excentrés et si on prend pas le tram, ça veut dire 40 min de marche et ça, ça m'enchante pas. Je dis à mon copain que je préférerais rentré et on prend le tram à 23h35. J'ai eu l'impression de passer pour une mégère auprès des potes, de passer pour une fille pas drôle qui ne veut pas boire et qui veut se coucher tôt, une fille qui empêche son copain de sortir et de s'amuser avec ses potes. C'est peut-être que dans ma tête et qu'ils ne pensent pas ça du tout mais ça m'a rendu triste. Sur le trajet du retour dans le tram, j'ai bien vu que mon copain avait envie de rester avec eux. Arrivé devant notre immeuble je lui ai dit de repartir et d'aller les rejoindre. Il ne voulait pas car il ne voulait pas me laisser seule mais je savais très bien qu'il en mourait d'envie. J'ai insisté et après des gros câlins, il est reparti. Ça me fait toujours très mal qu'il sorte sans moi et je ne sais pas pourquoi. Peut-être que je suis trop possessive. Je m'inquiète toujours, je me demande quand il va rentrer, ce qu'il fait, où il est. J'ai confiance en lui mais je ne peux pas m'en empêcher. On est devenus inséparables, alors parfois, quand il est pas là, c'est difficile. Depuis qu'il est reparti il m'envoie des textos régulièrement pour pas que je ne me sente seule, ça me fait du bien et ça me touche. Il m'a dit d’ailleurs qu'un de ses potes que je connais très peu m'aime bien et qu'il est content que mon copain ai trouvé une fille comme moi. Ça me touche énormément. Je crois que tout ses copains et ses frères pensent ça et ça compte beaucoup pour moi. Faut dire qu'apparemment, son ex avec qui il est resté 3 ans, c'était pas vraiment un cadeau et je fais facilement mieux.

Je ne suis pas beaucoup présente sur le forum depuis une dizaine de jours, bien que j'essaye de faire mon maximum pour être là et jouer mon rôle de modératrice. J'ai mit plus d'une semaine à répondre à certains RP et ça me gêne vraiment. J'aimerais pouvoir passer plus de temps et j'espère que dans quelques semaines je n'aurais pas des semaines aussi chargés. Les profs sont fous de nous donner autant de boulot alors qu'ils savent très bien qu'on est en stage toute la journée... Bref, j'espère vraiment ne pas être larguée sur le forum et de réussir à être toujours là pour les adorables membres du forum. Sachez que je vous aime tous fort et que je donnerais beaucoup pour que cette aventure ne s'arrête jamais.

Même jour
30 minutes plus tard