Le festival culturel - ( 1 Post obligatoire pour participer)

D'une oreille distraite, Yvain avait écouté les conversations des élèves de sa maison sur ce soi-disant festival culturel. Certains s'étaient égosillés de mécontentement, d'autres grommelaient de façon intempestive sur les risques encourus par un tel événement. Lui ? Il n'avait rien dit, se contentant seulement de comprendre et d'analyser la situation en silence.

Le Serpentard n'aimait guère les moldus, semblables à des créatures sous-évoluées et vaines. Du moins, avant qu'ils n'acquièrent la technologie. Cruel avantage face à la magie. Sans conteste, il avait beau ne pas les porter dans son cœur, les non-sorciers représentaient désormais une menace latente et grandissante. Bien fou serait celui qui ne reconnaîtrait pas ce fait.

Toutefois, Yvain se questionnait de plus en plus sur ces festivités organisées fin novembre. Il ne perdait rien à s'y rendre et à étudier leurs ennemis de demain. Après tout, personne ne pouvait soupçonner les raisons de sa venue. Pas même ses amis.

Revêtant une tenue plus discrète, mais indéniablement sorcière, l'adolescent se joignit à un groupe d'élèves qui se rendaient à Avalon par le portoloin. Il ne chancela que peu à l'arrivée avant de se diriger vers la foule environnant les deux directeurs. Il prêta attention aux discours en faisant mine de s'émerveiller comme la plupart de ses camarades, puis il applaudit.

A la suite de l'ouverture du festival, Yvain avança vers les stands en suivant le mouvement de la masse. Sans se gêner, il détaillait les comportements des moldus et leurs vêtements. Tout serait utile un jour ou l'autre.

Jessica aperçu Megan. Elle savait qu’elle avait beaucoup travaillé sur la préparation de cet évènement. Aussi, elle se fraya un chemin pour la rejoindre.

Jess et Megan se connaissaient depuis Poudlard, où lors d’une soirée secrète organisé dans les cuisines du château, elles s’étaient liées d’amitié. Jessica aimait beaucoup le côté « turbulent » de son amie . Mais elle ne la jugea pas pour autant. Au contraire elle aimait son caractère. Quant à Meg, elle savait qu’elle appréciait aussi sa compagnie. Pourtant les deux jeunes filles n’avaient pas grand-chose en commun… M’enfin voilà elles trouvaient chacune quelque chose qui leur plaisait chez l’autre. Et c’était l’essentiel.

- yop !

Dit-elle en arrivant derrière elle. Elle remarqua tout de suite que son amie n’était certainement pas là dans le but de s’amuser à la fête. Puis elle se rappela de son rôle de Présidente de sa confrérie. Elle avait surement pour mission de veiller à ce qu’il n’y avait aucun débordement. Cela dit Jess espérant tout de même que Meg, s’autorise à faire quelques tours de manège avec elle… Joindre l’utile à l’agréable…

- Beau travail Meg !

Ces derniers temps avaient été de nouveau dédiés à l'organisation d'un événement, aussi houleux à mettre en place que nécessaire pour le salut de tous. Du moins, selon les propos des commanditaires de ladite manifestation culturelle. Peu enclin à finasser intellectuellement sur l'imprudence d'un tel rassemblement, Rowan s'était plié de bonne grâce à ce travail en compagnie des deux autres présidents de confrérie. Chacun avait mené sa mission à bien, sans désordre ni tension insurmontable. Un miracle selon lui.

Au moins, il savait désormais que ses homologues pouvaient faire preuve d'un grand sérieux lorsque la situation l'exigeait.

Le matin de l'ouverture du festival, l'ancien Serpentard s'était rendu relativement tôt sur les lieux, conversant à gauche et droite avec les invités de marque. Il tenait à ce que tout fonctionne au mieux, quitte à paraître un brin trop précautionneux aux yeux des autres sorciers. Quand les directeurs des écoles déclamèrent leurs discours, il se tenait en bordure de la foule, veillant scrupuleusement aux réactions des uns et des autres.

D'une certaine manière, lui, comme mademoiselle O'Neill et sire Frost, se devait d'être aux aguets. Ces derniers mois s'étaient révélés particulièrement tendus, et il ne serait pas surpris que le moindre incident dégénère rapidement. Sans compter la potentielle arrivée de quelques intervenants imprévus et indésirés... Non, décidément, cette journée allait être aussi difficile que exténuante. Et il n'était que 9h30. Bon sang.

Rowan se passa une main sur le menton, sans perdre sa nonchalance légendaire, avant de se glisser à travers la foule. Ici et là, quelques visages familiers. Des connaissances, des alliés et de vrais amis. Néanmoins, pouvait-il seulement en profiter ? Se le permettre ?

Priorité à la surveillance. Ensuite, il aviserait en conséquence.

Après l'annonce du festival, Hermione n'arrivait plus à calmer ses nerfs. Elle était réellement excitée à l'idée de rencontrer des étudiants moldus et pouvoir partager avec eux leurs différences. C'est donc à la quatrième vitesse qu'elle s'était faufiler à travers la grande salle pour attraper un portoloin.

La sensation de vertige lui était familière et faisait remonter en elle le souvenir de la finale de la Coupe du Monde de Quidditch à laquelle elle avait assistée avant d'entrer en quatrième année. C'était la première fois qu'elle avait utilisée ce moyen de transport. Mais, contrairement à cette fois-là, elle ne finit pas les quatre fers en l'air à l'atterrissage et c'est avec la plus grande fierté qu'elle se contenta de reprendre la route, époussetant sa robe au passage. A première vue, son impatience lui avait fait perdre en route ses amis mais elle ne doutait pas retomber sur eux assez vite. En attendant, elle voulait trouver un moyen d'entrer en contact avec ce qui pouvait être l'équivalent du préfet chez les moldus. Un délégué de classe ? C'était le seul terme qui lui venait en tête quand elle y repensait. Et dire qu'elle aurait eu la même vie qu'eux si elle n'avait pas eu la chance d'avoir des pouvoirs magiques. La vie pouvait être étrange quand on y pensait. Pourquoi elle et pas cette grande blonde là-bas ? Ou ce charmant jeune homme qui l'accompagnait ?

Se sentant investie d'une mission, la préfète s'élança dans leur direction afin de nouer le dialogue. La foule autour d'elle était dense et elle devait légèrement jouer des coudes pour traversée la marée humaine qui la séparait de son objectif. Plus que quelques mètres à parcourir et elle pourrait passer aux choses sérieuses. Mais le destin semblait vouloir lui mettre des bâtons dans les roues. En effet, alors que le but semblait si proche, elle ne vit pas l'adulte qui arrivait sur sa gauche et se le prit de plein fouet. Lui aussi semblait être absorbé dans ses pensées et n'avait pas du anticiper son approche. Vacillant sous le choc, la Gryffondor se retint en l'attrapant par le poignet mais s'apercevant de son geste, elle retira aussi vite sa main et bafouilla des excuses dont elle rougirait encore longtemps.

- Veuillez me pardonner, je ne vous avais pas vu arriver. Je suis d'une maladresse parfois...

Le regard perçant qui lui renvoyait son interlocuteur la mettait des plus mal à l'aise et sans comprendre d'où lui venait cette soudaine timidité, elle se mit à admirer ses souliers. Ahhhhh... le légendaire courage des Gryffondors, toujours là quand on en a besoin...!  

Où était donc passé ce satané foulard?
Rubepss arpentait son large bureau de l'Académie d'Haveirson, résultat d'une longue négociation sur son contrat. Il n'avait strictement rien laissé au hasard, prévenant à l'avance qu'il lui fallait un large salaire au vu de son expérience et de sa célébrité dans le milieu universitaire. De même, la grandeur du bureau du coquet professeur était à l'image de son égocentrisme.
Haut de plafond, aux murs peints en couleur saumon et au sol de marbre, il ressemblait à un assemblage de livres, de meubles luxueux et de statues égyptiennes. Au centre, une large table aux pieds d'or et à tête de lion, où quelques livres et parchemins étaient astucieusement rangés. De larges fenêtres donnaient sur le parc, éclairant les différentes statues égyptiennes. Pour beaucoup, il s'agissait de trouvailles en tout genre. La plus grande d'entre-elle, celle d'Heka, se trouvait être le symbole même de la Sorcellerie. Au coin gauche, de grandes bibliothèques murales accueillaient de livres aux reliures luxueuses et finement reliées. Au coin à droite, un immense canapé aux pieds d'or et au tissu blanc. Trois imposants fauteuils assortis étaient disposés en face, afin d'accueillir d'éventuels invités. Et enfin, sur quelques tables imposantes, différents objets, que l'on pouvait tout également trouver accrochés aux murs.
Quant à notre cher Ferdinand, il dandinait son gras derrière sur son imposant canapé, cherchant et pestant ce foulard qu'il avait perdu depuis le matin même. Une nouvelle aventure qui avait eu le don de l'énerver de manière particulièrement accrue. Un grand événement l'attendait pour aujourd'hui, une manière bien à lui de montrer qu'il faisait partie des grandes têtes de cette Académie.

Tout s'était relativement bien passé depuis son arrivée.
Contrairement à certains professeurs, il ne logeait pas à l'Académie. L'ambiance pensionnat de l'intéressant guère, il préférait utiliser l'armoire à disparaître située dans un coin de son bureau, cachée derrière une large tenture égyptienne, afin de rentrer dans son Manoir en France. Une manière aussi de disposer d'un chez lui bien particulier, sans dépendre de la vie de l'Académie.
A l'image de Slughorn à Poudlard, il s'était rapidement entouré de personnes célèbres dans le milieu mondain. Quelques soirées étaient organisées dans son large bureau, certains week-end. Quelques étudiants avaient même le privilège de s'y rendre, pouvant par là-même se créer de premiers contacts avec des universitaires, des politiciens ou des artistes. Petit à petit, on s'était rendu compte qu'il ne s'agissait pas seulement d'un banal professeur d'Université enseignant l'Histoire de la Magie. On avait compris qu'il aimait les relations de société, et qu'il n'était pas un inconnu dans un certain milieu difficilement accessible.

Soufflant et se décoiffant, il s'installa derrière son bureau. Les oiseaux enfermés dans une cage ronde ne finissaient pas de couiner, augmentant encore plus son énervement. Rien ni personne ne semblait prompt à lui faire passer une agréable journée, lui qui mettait tant à l'oeuvre pour paraître convenable.
Puis on toqua à sa porte.
Les oiseaux s'arrêtèrent. Le professeur leva sa barbue tête bien coiffée, cligna des yeux, qu'il avait d'ailleurs particulièrement globuleux, et ordonna qu'on entre.

« Monsieur. La calèche est prête.
— Bien, bien, bien. Et vous arrivez là, comme des chevaux sur la soupe, pour me dire ça alors que vous me trouvez dans la plus grande des détresses?
— Monsieur a-t-il besoin d'aide?
— Evidemment, bougre d'âne ! Mon foulard. L'avez-vous vu?
— Juste là, Monsieur. Sur votre sarcophage.
Le vieux professeur suivit le doigts de son assistant. Et en effet, sur un imposant sarcophage d'or, le petit foulard de soie rouge n'avait pas bougé depuis qu'il l'avait placé en analysant quelques hiéroglyphes la veille. — Le gourgandin ! Il se précipita de sa petite taille et entoura son parfumé cou du morceau de tissu. J'arrive !
— Bien, Monsieur. L'assistant se retourna.
— Felix ! Tenez-vous droit, enfin ! On dirait un singe. »

Et il se relava avant de disparaître.

Car, en effet, le professeur Rubepss avait emmené avec lui son assistant, celui qui gérait ses rendez-vous, sa vie mondaine et toutes les tracasseries administratives qui avaient le fâcheux don de provoquer d'affreuses migraines au pauvre homme.
Felix était un cinquantenaire acariâtre, serré dans un costume trois-pièces noirs, à toujours surveiller les arrières du petit professeur. Son bureau, installé juste à côté de celui de Rubepss, était l'endroit où ils habitués aimaient le moins passer. Si l'excentricité de Ferdinand avait la capacité à réjouir les plus mélancoliques, la froideur administrative de l'assistant Felix.
Les deux s'équilibraient parfaitement. Comme si l'un ne réussissait pas à survivre sans l'autre, ils travaillaient ensemble depuis au moins vingt ans. La fantaisie de Rubepss ne parvenait pas à se passer du sérieux procédurier de son assistant, lui-même étant souvent amusé des manières excentriques du Professeur. Les étudiants connaissaient ainsi autant Felix que Ferdinand, même si le premier n'était jamais apparu en public avec le second. Mais ayant eu affaire à lui, notamment quand il s'agissait de prendre quelques rendez-vous, Felix avait été pour eux une désagréable surprise qu'ils aimaient se rappeler avec quelques moqueries une fois leurs études terminées.
Quant à Rubepss, il semblait toujours tout autant agacé par son assistant que perdu lorsqu'il n'était pas là. Comme une vieille femme qui ne peut se passer de sa bonne à tout faire, il ne cessait de lui crier dessus.
En quelques semaines à peine, Ferdinand Rubepss était parvenu à installer tout son petit monde à Haveirson. Les étudiants français avaient longtemps été habitués à ses habitudes, ses fantaisies et son savoir. Désormais, ce serait aux anglais de prendre le plis d'un homme qui, derrière une excentricité manipulatrice, se trouvait sans-doute être l'un des plus dangereux d'Angleterre.

Quelques minutes plus tard, les petits souliers de cuir du professeur touchèrent le sol du jardin d'Avalon. La calèche bougea quelque peu sous le poids du petit homme, qui arpentait son plus mondain sourire pour répondre à d'éventuels premiers regards.
Puis il se recoiffa discrètement, tout en faisant l'indisposant constat qu'il ne connaissait encore personne.
La porte de la calèche se referma discrètement.
Il y était. Dans le grand monde. Il entrait en scène. Désormais, c'était le début des jeux. Lui, le Mangemort infiltré, lui, le professeur d'Université si célèbre en terre étrangère. Lui l'excentrique petit bonhomme aux favoris blancs et roux, aux veste de velours et aux petits foulards rouges. Et tandis que la foule allait et venait, quelques regards commencèrent à s'arrêter sur Ferdinand. Tous s'étaient affublés de leurs plus beaux costumes. Les masques bien accrochés laissaient entendre les plus médisantes choses, le tout dans un enrobement bien précieux et social.
Quant à Ferdinand, il mit peu de temps à remarquer la haute tête de Dumbledore. Dumbledore qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps. Il courut, ou du moins, tenta de le faire. Tournant des talons, il s'était mis au point de sauter dans tous les sens, de toiles en toiles, comme une araignée qui se rapproche de sa proie. Mais il fut retenue par une autre bête, pas moins fileuse, pas moins mielleuse, pas moins mondaine.

« Ferdinand ! Quelle heureuse surprise !
— Mon cher Horace. Eh bien nous voilà à nouveau réunis pour aider ces pauvres chèvres perdues que sont les jeunes sorciers d'Angleterre. Le petit professeur leva la tête en cherchant du regard un Dumbledore qui avait à nouveau disparu dans la foule. Slughorn le remarqua.
— Oh ! Vous ne parviendrez pas à l'attraper ! Il est bien occupé cette année !
— J'ai affreusement besoin de lui parler ! répondit Rubepss, d'un air véritablement contrarié tout en chuchotant, comme si les mots se coinçaient dans sa gorge. Veuillez m'excuser ! »

Puis, à son tour, il se mêla à la foule.
Il attrapa au passage une coupe de champagne, qu'il tenta de ne pas renverser en avançant de ci de là.

Mais il était certain que Dumbledore avait disparu. Sa première proie venait de lui passer sous le nez, sur le fait d'un Horace Slughorn sûrement bien au courant des coutumières manigances de Rubepss pour se rapprocher des personnes célèbres.
Qu'importait. Il en trouverait d'autres.
Il salua quelques inconnus, se présenta à quelques parents d'étudiants qu'il avait déjà pu croiser depuis le début de l'année. Puis il avala sa coupe de champagne tandis que les deux directeurs faisaient leurs discours respectifs. Une bonne chose de faite. Le professeur applaudit d'un air discret et maniéré, tout en souriant d'une façon qui avait tout d'excentrique.

Puis ses yeux roulèrent dans tous les sens. Et en peu de secondes, il trouva ceux qui auraient à subir ses assauts manipulateurs.
Il attrapa un des garçons chargés du service et l'amena avec lui jusqu'aux frères Fitzsimmons, occupés à discuter avec un étudiant.

« Mais voilà donc nos deux plus admirables professeurs d'Haveirson ! Et quels hommes ! Bouh... Il rigola et se trémoussa comme un enfant curieux de découvrir une nouvelle chose. J'en suis tout chose ! Chers Messieurs, accepteriez-vous de partager une coupe avec ma bien piètre personne? »

Et il n'attendit pas la réponse, forçant le garçon à donner trois coupes de champagne, et ignorant, de toute évidence, le jeune étudiant qui se tenait avec eux.
L'araignée était à nouveau en train de tisser sa toile, enrobant ses fils de soie d'un miel excentrique et jovial, qui n'avait que pour objectif de cacher une noirceur depuis bien longtemps entretenue.

Il avait fallu toutes les capacités de persuasion d'Anna pour attirer Isolde à ce festival. Elle avait réussi à force d'arguments à la faire émerger de son lit et s'habiller pour aller au village. C'était bien la première fois qu'Isolde se faisait prier pour sortir s'amuser. En temps normal, ç'aurait été elle qui se serait levée la première et qui aurait tiré Anna du sommeil. Mais voilà, la situation présente ne pouvait pas tout à fait être qualifiée d'ordinaire...

La perspective de passer la journée au festival inspirait à la jeune Phénix un sentiment d'angoisse diffus et difficilement maîtrisable. La tension entre les communautés moldue et sorcière ajoutée à son agression au mois d'août lui faisait craindre que la journée ne dégénère, et elle serait volontiers restée à l'abri au château. Ils formaient là une cible idéale, et très médiatisée en plus, pour un adversaire de la réconciliation entre les deux cultures. Elle ne doutait pas que les organisateurs avaient assuré au mieux la sécurité des participants, mais cette pensée ne parvenait pas à dissiper son anxiété.

Elle s'était vêtue d'habits neutres, qui ne trahiraient pas son appartenance à l'une ou l'autre communauté. Si la fête se gâtait, elle préférait éviter d'être une cible trop évidente. Son sac en bandoulière sur l'épaule, son écharpe autour du cou et sa baguette dans la grande poche de son manteau, facile d'accès en cas de danger, elle quitta le dortoir de Phénix. Un café rapidement pris à la cafétéria acheva de la réveiller, et elle prit la direction du village avec Anna. L'enthousiasme de cette dernière semblait inépuisable ; la joie se lisait sur son visage et elle marchait d'un pas vif dans la fraîcheur matinale. Son sourire toucha Isolde et l'apaisa un peu.

Arrivée au lieu prévu, les deux jeunes femmes écoutèrent patiemment le discours de bienvenue. Il était plein d'optimisme et d'espoir pour l'avenir, digne du professeur Dumbledore en somme. Mais malgré ses encouragements, les sorciers et les moldus restaient sagement chacun de leur côté. Toujours sur ses gardes, mais tout de même curieuse de découvrir les attractions, Isolde suivit Anna et passa la grille d'entrée.

La fête était impressionnante, et la replongea instantanément en enfance. Rowan était décidément doué pour organiser ce genre d’événement. Isolde fouilla des yeux la foule autour d'elle à la recherche de visages connus, et repéra rapidement des camarades de l'université et de Poudlard. Elle ne vit pas Clemens cependant. Isolde lui ayant dit qu'elle ne comptait pas s'y rendre, il ne l'avait évidemment pas attendue. Tant pis, elle le croiserait sûrement plus tard. Elle se demanda brièvement si le professeur Fitzsimmons se trouvait également là... Il lui avait donné l'impression d'un homme n'aimant pas particulièrement la foule, mais elle le connaissait si peu qu'elle était incapable de dire s'il viendrait ou pas.

Anna était survoltée et brûlait d'envie de tester les attractions. Pas stressée pour une noise, elle semblait totalement dans son élément dans cette fête. Ce qui rappela à Isolde que la jeune française ne lui avait jamais parlé clairement de ses origines... Elle avait de toute évidence un pied dans le monde moldu car elle dit elle connaissait les attractions proposées. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment de lancer une discussion sur leurs familles. Maintenant qu'elle était là, autant essayer de s'amuser.

« J'ai envie de tester les montagnes russes, ça te dit ? » proposa Isolde, un léger sourire pointant sur son visage à cette perspective.

Anna acquiesça joyeusement et les jeunes femmes partirent en direction de l'énorme manège. A mi-chemin, une silhouette familière surgit. Accompagnée d'une silhouette moins familière, mais pas moins connue. Elle n'avait de mémoire jamais parlé à Hermione, mais elle la connaissait de nom comme n'importe quel élève de Poudlard. Isolde et Anna s'arrêtèrent pour les saluer.

« Bonjour Rowan ! Et bonjour Hermione ! C'est super Rowan, vous vous êtes dépassés ! » dit-elle avec tout l'enthousiasme dont elle se sentait capable. Elle ne voulait pas miner le moral des autres avec ses propres angoisses.

« Le village te plaît ? demanda-elle avec un sourire engageant à la jeune Gryffondor. Tu y étais déjà venue ?

Puis, se tournant vers Rowan :

- Alors dis-nous tout Rowan ! Tu as des exclusivités à nous dévoiler ? Il y a des événements prévus aujourd'hui en plus des attractions ? »

Harmony avait hésité longuement la veille de l'ouverture du festival interculturel. Depuis que les Moldus avaient découvert l'existence du monde magique, elle ne se sentait plus en sécurité. Lorsqu'elle recevait la Gazette des Sorciers, une forte inquiétude la saisissait systématiquement. Elle appréhendait le jour, qu'elle savait prochain, où les Moldus décideraient d'anéantir la sale engeance sorcière. Avec leur satanée technologie, leurs pouvoirs s'accroissaient au point d'atteindre, parfois, la puissance magique.

Il y a quelques dizaines d'années encore, la rencontre des mondes aurait éventuellement pu se dérouler de la manière la plus conviviale qui soit. L'élite Moldue se serait aperçue de la supériorité des sorciers et aurait accepté de vivre séparément, comme avant. Quoique... Les non-sorciers qui vénèrent un culte à la "raison" n'auraient jamais compris l'ampleur, la complexité et la beauté de la magie. Nul doute qu'ils auraient patienté, mis en place des stratagèmes pour pouvoir instrumentaliser, d'une manière ou d'une autre, les pouvoirs des sorciers et des créatures magiques. Leur arrogance n'avait d'égale que leur stupidité.

Harmony eut un sourire narquois à cette pensée. Finalement, c'était décidé, elle irait le lendemain au festival. Après tout, elle n'avait aucune envie de passer la journée seule à la bibliothèque. De plus, rien ne l'obligerait à se mêler à la foule. Elle pourrait simplement observer les yeux écarquillés des enfants face à l'éclat de la "culture" sorcière. Peut-être se rendraient-ils compte alors de leur médiocrité.. Enfin, elle doutait qu'un incident se produise lors de cet événement. Ce serait seulement l'occasion pour les deux mondes de se toiser. Personne n'avait intérêt à attaquer une foule où ses adversaires seraient agglutinés autour de ses semblables.

Lorsqu'elle se rendit à La Grande Salle le lendemain, Harmony était sereine. Elle observait ses camarades : certains semblaient enthousiastes, d'autres moins. Tous étaient intrigués, c'était sûr. Elle ne perdrait pas sa journée. Le temps paraissait clair et ce serait toujours l'occasion de rendre un bon devoir au cours d'Etude des Moldus!

C'était la première fois qu'Harmony utilisait un Portoloin. Malgré ses efforts, elle ne pût cacher son déséquilibre à l'arrivée. Pendant une minute, elle resta là, les bras ballants, désorientée. Heureusement, les trois autres élèves étaient dans le même cas qu'elle, de sorte qu'elle paraissait moins ridicule.

Elle écouta distraitement les discours, scrutant la foule et observant les attractions. Elle avait passé une bonne partie de son enfance à Londres, dès lors rien ne lui sembla étrange. Pas la Grande roue, ni même les Montagnes russes. Rien de nouveau pour elle ici. La jeune fille lâcha un bref soupir dédaigneux et applaudit mollement.

Une fois le festival officiellement ouvert, elle se dirigea vers l'enclos des créatures magiques. Ce faisant, elle aperçut les stands de Massacre et de Pêche aux canards. Et soudain, elle se sentit mal. Elle se demanda pourquoi les effets du voyage en Portoloin ne s'étaient pas encore dissipés. Peut-être avait-elle trop forcé sur le porridge au petit-déjeuner.
Mais ce sentiment qui l'engourdissait était d'une toute autre origine. Là, au stand de Pêche aux Canards, elle se revoyait, avec ses soeurs, se chamaillant pour attraper le canard en premier et gagner le poisson rouge le plus beau. Et, penché au-dessus d'elles, son père souriant les encourageait. C'était son rire, franc et sonore, qui résonnait dans sa tête et la troublait.

L'adolescente se tenait là, au milieu des groupes d'amis qui se croisaient, à cinq mètres du stand le plus ridicule, figée, l'air stupéfait.

Il leva la tête au ciel pour regarder l’immensité des montagne russe, stupéfait de l’avancée technologique que les moldus avaient sur eux. Il soupira et haussa les épaules, déconcerté face à la question de sa consœur. Il n’était pas venu en premier lieu pour s’amuser, seulement pour observer. Il espérait pouvoir approcher le ministre de la magie pour lui toucher quelques mots.

« Je suis assez impressionné par ces monstres de fer qu’ils ont construit. C’est ingénieux, sans magie ils arrivent tout de même à faire de grandes choses. »

Il ne leur lançait pas des fleurs mais constatait simplement de ses propres yeux. La vérité, ça lui faisait peur, très peur. Qu’étaient-ils capable de construire d’autre ? Ils pouvaient tout aussi bien se servir de leur technologie pour anéantir la race sorcière.

« Je suis venu seul.. Dit moi, toi qui ADORE la voltige je pense que cette attraction est faite pour toi » répondit-il d’un ton malicieux et taquin.

Tandis qu’il balayait la foule du regard, il s’interrompit lorsqu’il aperçu Juliet. Il salua d’un signe de la main au loin, juste avant de reporter son attention sur la belle rouquine.

« Je suis venu uniquement dans le but de donner une bonne image du sorcier. » ajouta-t-il. Il prit ensuite une voix bourgeoise exagérée « Je vous suis Miss Aislinn, accepteriez vous de prendre mon bras ? » demanda-t-il en tendant son bras de façon galante pour l’escorter.

Gareth était bien content d'être tombé sur Roxanne. C'était meiux de faire un festival à deux que seul de son côté. Elle lui posa une question aussitôt les discours terminés.

"Je crois que j'en ai déjà entendu parler mais j'ai jamais eu l'occasion d'en faire. C'est la première fois que je viens dans une fête foraine."

Gareth semblait se souvenir que la poufsouffle était une moldue. Ca l'embêterait peut-être d'aller faire une attraction qu'elle avait peut-être déjà essayé dans sa vie d'avant Poudlard.

"Oui ça me tente assez et je vois que toi non plus tu n'as jamais essayé. Je pensais que comme il semble me souvenir que tu es née-moldue, tu avais déjà essayé avant."

Gareth était content d'essayer cette attraction mais appréhendait un peu quand même. Il savait de quoi ça avait l'air et ce qu'on y faisait mais allait-il supporter ça sans être malade ? Il était curieux même pour les attractions moldus et se laissa tenter.

"J'crois pas que ça soit plus difficile à supporter que de voler sur un balai incontrôlable." dit-il assez bas.

Il partit donc en direction de l'attraction avec sa camarade Roxane.

Gareth regarda un regard au « mec » du professeur de botanique, qui avait pris l'initiative de lui répondre, toutefois sans prendre la peine de se présenter, manquant ainsi au devoir premier de politesse. En temps normal, il ne s'en serait pas offusqué, mais bon, aujourd'hui, il était en mode jeune-homme-raffiné-gendre-idéal-que-toutes-les-filles-veulent-présenter-à-la-famille-toussa-toussa. Malgré tout, Gareth ne fit pas mine de le noter. Après tout, le manque d'éducation des autres n'était pas son affaire (et évidemment, son comportement au quotidien ne lui faisait pas mettre de l'eau dans son vin). Son interlocuteur lui appris que lui et Neal étaient « quasiment mariés », ce qui amena une étrange réflexion dans l'esprit de Gareth : Et si l'homosexualité était mieux reconnue dans la société magique qu'elle ne l'était dans la société moldue ? Peut-être qu'il était possible de se marier entre personnes du même sexe dans le monde magique après tout. Une telle idée émerveilla Gareth le temps de quelques secondes. Dans le monde moldu, il était sûr que même dans vingt ans, tous les pays n'admettrait pas ce droit fondamentale à toutes les orientations sexuelles.

_ Salut Gareth. Tu vas bien ?

L'intervention du professeur de botanique le sortit de son fantasme sociétal... Pour le tutoyer. LE TUTOYER ! Alors que lui faisait l'effort d'imprimer une marque de respect (en apparence hein, dans la cadre privé de sa tête, il ne resterait que Fitzsaumon), voilà que l'autre se permettait de le tutoyer ! Bah, qui se ressemble s'assemble, entre personnes sans manières.. Le saligaud mal éduqué enchaîna pour lui raconter qu'il avait grandit entre les deux mondes. Sûrement une façon de dire qu'un de ses parents était moldu et que l'autre était sorcier. S'il était marié avec son homme grâce au monde magique, il devait être bien placé pour voir tout ce qui séparait ces deux sociétés après tout. Lorsque Fitzsaumon reprit la parole, ce fut pour lui asséner un violent choc.

_ Gareth, je te présente Quinlan, mon frère. Il est aussi prof à Haveirson, en charge du cursus de médicomagie, pour tout te dire.

Un et un firent deux. Bien oui, il était rare que des amants se ressemblent autant l'un à l'autre. Ou alors ils étaient tous deux de sacrés narcissiques ! Bien évidemment qu'ils étaient frères ! Ouais m'enfin ils se ressemblaient pas tant que ça hein, y'en avait sûrement un des deux qui était le fils du facteur ! Sa voix de la raison fit une brève apparition « Espèce de gros boulet, arrête d'essayer de trouver des excuses, ils sont frères, point ». En tout cas, on savait d'où venait leur manque d'éducation ! Oui, quand il se mettait en mode jeune premier, il se mettait mentalement un balai dans les fesses le Gareth...

Sans lui laisser le temps de réagir plus que ça, Fitzsaumon embraya en remarquant sa nervosité. Puis, au prix d'un raisonnement aussi BRILLANT que poussé, le professeur de botanique en vint à la conclusion qu'il avait organisé l'événement. Non sans rire ? C'était donc pour ça qu'il avait dit adieu à sa vie sociale pendant tout ce temps ? Bien heureusement, avant qu'il ne puisse répondre une quelconque réplique acide malgré son envie de se montrer au professeur sous un jour différent du cours de botanique, un personnage plus que singulier arriva à eux, avec trois verres de champagne, et s'adressant TRES amicale aux deux professeurs, et l'ignorant de toute évidence. Et bien, il fallait croire que tous les sorciers en manque d'éducation s'étaient donné rendez-vous en ce jour ! Le sourcil levé en direction du nouvel arrivant, dans une très belle expression de tous le mépris dont sa gestuelle corporelle pouvait témoigner, Gareth se sentit bouillir, mais ce fut finalement contre toute attente Neal qui l'empêcha d'exploser. A l'entendre, les deux professeurs ne connaissaient pas aussi bien le dénommé « Rubepss » aussi bien qu'il ne voulait bien le faire croire. Mais ce qui le calma, ce fut le geste du professeur pour l'inclure dans la conversation de laquelle le vieux professeur essayait assurément de l'exclure. C'était qu'il remontait dans l'estime de Gareth celui-là ! Ce fut avec un plaisir non dissimulé qu'il saisit sa perche et prit par à la conversation au sommet hiérarchique d'Haveirson.

_ En effet, je suis le Président de la confrérie Phénix. Je fais donc partie du trio en charge de l'organisation de cet événement. Je venais juste vous saluer et vous témoigner combien j'étais content que les professeurs participent à la réussite de ce festival en jouant le jeu ! Il est très plaisant de vous rencontrer en dehors du contexte des cours également. Pour certains, c'est le seul moyen de les rencontrer.

Ça c'était pour Rubik's cube. Il ne savait pas quelle matière ce vieux fou pouvait bien enseigner, mais clairement, ça ne devait pas être intéressant pour qu'il ait trouvé le moyen de ne pas le rencontrer alors qu'on était tout de même déjà au mois de novembre ! Cependant, maintenant que Neal lui avait offert une petite « victoire » car oui, montrer finalement à l'autre prof' qu'il était assez important pour ne pas être ignoré était une victoire en soi (on trouvait bien ses victoires où on le pouvait, quand on voulait se rassurer), il était temps de mettre les voiles.

_ J'aurais bien aimé rester discuter avec vous et faire plus ample connaissance, mais le devoir m'appelle. Je ne peux malheureusement pas me permettre de baisser ma garde, tant de choses peuvent arriver aujourd'hui. Je suis sûr que d'aucuns en aurait profité pour se montrer sous leur meilleur jour, espérant des faveur dans le cadre de vos cours, et je suis sûr que certains essaieront aujourd'hui. Je ne pourrais malheureusement en faire partie.

Ce qu'il ne précisa pas, c'était que bien évidemment, s'il n'y avait pas eu toute cette organisation, il aurait été le premier à faire le fayot auprès des professeurs ! Et il n'avait d'ailleurs pas abandonné cette idée, après tout, s'il croisait la belle professeure d'Astronomie, il y aurait sûrement un coup à jouer ! Par contre, pour ce trio là, c'était mort. Et puis sur les trois, il n'était concerné que par un professeur tandis qu'il ne pouvait pas en blairer un autre alors qu'il venait de le rencontrer. Ceci étant, par cette dernière accusation de fayotage lancée dans le vent, Gareth voulait faire perdre des points à tous les futurs étudiants qui voudraient venir se mettre dans les petits papiers des professeurs. Après tout, s'il n'avait pas le temps de le faire, il n'y avait pas de raison que d'autres puissent le faire à sa place, non mais !

_ J'espère que vous saurez apprécier les efforts fourni pour organiser un événement d'une telle envergure.

Après un signe de la tête en guise de salutation, Gareth s'en retourna à la recherche de quelques graines de délinquant à punir... Qu'ils essaient ! Si un seul de ces pauvres fous faisait l'erreur de se retrouver sur son chemin, il lui planterait un entonnoir dans les fesses et y verserait de la lave en fusion ! Qu'ils se le tenaient pour dit !

Neville n'avait pas vraiment entendu Ron crier son nom au début mais s'arrêta car il entdit alors une seconde fois son prénom plus fort. Il connaisait bien cette voix. C'était celle de son camarade de dortoir. Neville se retourna et n'eut pas à chercher longtemps où était le gryffondor. Celui-ci arrivait rapidement à l'endroit où se tenait Neville. En plus Ron venait avec Harry.

Ils avaient du prévoir de venir ensemble. Mais Hermione n'était pas avec eux pour une fois.

« Tu veux venir avec nous ? On est en train de chercher Hermione et Ginny mais ensuite, on va sans doute faire des trucs. Des attractions moldues, ça vous dirait ? »

"Oui merci. Je me disais justement que vous aviez du perdre Hermione en cours de route. Vous êtes toujours tous les trois."

Neville aperçut justement l'une des jeunes filles qu'ils cherchaient. Elle arrivait droit sur Harry et Ron. Neville dit à ses amis :

"Il y a Ginny qui arrive derrière vous."

Puis il ajouta :

"Je ne connais aucune des attractions moldues qu'il y a ici. Ca pourrait être marrant d'en faire mais je ne suis pas le plus courageux pour ça."

Neville était bien content de compter Ron et Harry parmi ses amis proches. Au moins maintenant, il passerait un bonne journée même s'il ne faisait aucune attraction. Il ajouta :

"Ginny viens aussi avec nous ?"

Juliet venait de quitter Jade pour se joindre à Nizar qui lui avait adressé un signe du geste de sa main. En s'approchant de lui elle aperçut Amaranthe, une camarade de sa confrérie qu'elle appréciait. Elle était quelque peu déçue de ne pas pouvoir être seule avec son ami, mais elle aurait d'autres occasions, elles ne manquaient pas. Ils semblaient en pleine discussion quand elle les interrompit. L'Abraxan était toujours aussi ravissant et charmant. Quant à la l'ancienne Serdaigle elle était toujours aussi souriante. La jeune femme était ravie de voir que ses camarades étaient en pleine forme.

- Bonjour Nizar, dit-elle en lui adressant un sourire malicieux. Et bien le bonjour Amaranthe, ajouta t-elle en se tournant vers elle. Je viens de sortir des montagnes russes. C'était sacrément amusant ! Vous devriez essayer. Vous avez eu l'occasion de faire des activités depuis que vous êtes arrivés ?

Il était encore tôt et il était possible qu'il n'est encore rien essayé. Juliet et Jade n'avaient pas perdu de temps et étaient dans les premières à être rentrer dans l'attraction.

- Vous voulez que nous allions faire quelques attractions tous les trois ? Il y a pleins de choses à découvrir et la matinée est déjà bien entamée !

Juliet se demandait si elle aurait le temps de faire le tour de la foire et des diverses activités ou si elle devrait en passer quelques-uns aux oubliettes. Après tout ce n'était pas si grave, il devait y en avoir des moins intéressantes que d'autres. C'était normal, il en fallait pour tous les goûts.