Le festival culturel - ( 1 Post obligatoire pour participer)

Il y avait sans-doute beaucoup de mépris pour beaucoup de monde chez Ferdinand Rubepss. Parfois même il ne s'en rendait guère compte, ne cherchant pas à connaître des personnes qu'il jugeait sans intérêt au premier coup d'oeil. Il était, d'ailleurs, souvent bien préférable de ne pas être remarqué par un être aussi manipulateur. C'était peut-être le meilleur moyen de ne pas tomber tête première dans sa mielleuse toile, la plus adroite manière d'observer de loin les manigances d'un bien trop extraverti vieux bonhomme.

Pour ceux qui se laissaient prendre au jeu, il ne fallait pas y voir un manque d'intelligence. Cela n'avait évidemment aucun rapport. Disons plutôt qu'ils ne s'étaient pas trouvé sur le bon versant de la roue. Une mauvaise fortune. On tombait rapidement dans les filets d'un tel homme, sans pour autant ne pas réussir à en sortir à un moment donné. Certains réussissaient à voir clair dans son jeu, sans forcément toucher à l'essence de Rubepss. Le mal qui le rongeait depuis bien des années. Au meilleur des cas, même s'il était à découvert, il réussissait encore à manipuler pour qu'on le croie autrement pire que ce qu'il était réellement. On se méfiait, certes, mais pas pour les bonnes raisons. Avec quelque chose qu'il tenait sûrement de son éducation bourgeoise et financière, il parvenait toujours à se tirer des situations semblant être les plus critiques. Même si on lisait l'hypocrisie à plusieurs mètres sur son corps et son visage, cela ne l'empêchait pas de sortir indemne de sales affaires où il s'était mouillé sans trop faire attention à ses paroles, ou à ses faits. Et ceux qui avaient bien compris ses manigances, déjà encore surpris d'un tel comportement, se trouvaient encore plus circonspects quand ils voyaient combien il s'en moquait, et avec quel culot il se sortait de la situation.

Mangemort, et à l'image de Yaxley ou de Malfoy, Ferdinand était infiltré dans le milieu universitaire et scientifique magique depuis 1994. Si certains comprenaient rapidement qu'il était un manipulateur, peu s'imaginaient qu'un être si veule et lâche puisse compter dans les rangs du Seigneur des Ténèbres. Peu imaginaient les idées extrêmes du vieux professeur, pensant que le seul danger qu'il représentait se trouvait dans de potentielles mauvaises notes donnaient à des dissertations d'étudiants. Insignifiant pour le grand public, Ferdinand Rubepss faisait pourtant partie d'un des plus dangereux groupuscules qui puisse exister en Angleterre.
Mais on en restait à la forme pure. Et puisque l'affreux jovial professeur maîtrisait tous les codes des soirées en société, des codes mondains, on ne le croyait pas plus véreux qu'un bas bourgeois parvenu dans le monde aristocrate des Sang-Purs. Pas une seconde on ne pensait pas qu'il serait capable d'être aussi téméraire. Et cela, évidemment, ne concernait que ceux qui ne l'appréciaient. Car, pour d'autres, Ferdinand Rubepss était un aimable morceau de jovialité, de fantaisie et d'humour qui donnaient à beaucoup une légèreté qu'ils ne cherchaient que trop.
C'était d'ailleurs ce qu'il y avait de plus effrayant. Provoquer la peur, puis faire en sorte de la distraire. Tenir entre ses griffes bien des personnes, sans que celles-ci ne s'en rendissent compte. Une posture vile, à l'image d'une haine entretenue depuis des années.

Infiltré à l'Académie, Rubepss s'était évidemment renseigné sur tout le monde.
Pour le commun, et même pour une partie de lui-même, cela faisait partie intégrante de la curiosité. Aussi, chaque professeur était connu du professeur d'Histoire de la Magie. Il avait déjà fait ses petites analyses, réuni un certains nombres d'informations sur ces potentielles proies. L'araignée. Encore et toujours.
Et il connaissait évidemment très bien les deux frères. Il s'était renseigné, et se trouver là près d'eux n'avait guère d'un hasard. Un étudiant, tout chef de fratrie qu'il était, n'importait pas encore dans le jeu des pions de Rubepss. Il n'avait pas son importance. Sauf pour le mondain qu'il était. Sourire jovial et bien expressif. Il serait peut-être utile dans ce triste spectacle qui consistait chaque jour à paraître bien inoffensif.

« La Confrérie Phénix? Ainsi vous voilà bien heureux, jeune homme ! Un Phénix renaît toujours de ses cendres, n'est-ce pas? C'est l'épreuve de vérité ! Allez-vous renaître? Large sourire, puis petit gloussement. Avançons. Volez, volez, donc, et laissez ces pauvres professeurs noyer le chagrin de votre départ dans du champagne par l'humble Ministère de la Magie. Nous boirons à votre santé ! »

Et il observa le jeune homme filer avec un petit sourire serein.
Et à nouveau ses deux yeux globuleux touchèrent les deux professeurs-frères. Etrange duo que voilà. Ils marqueraient le coup, marqueraient l'école, et leur carrure laissait à craindre certaines choses si on ne les employait pas de la bonne façon.
Il but deux trois gorgées tout en observant la foule autour de lui.

« Evidemment que je vous connais ! Qui ne vous connaît pas? Nouveau gloussement. Quelle étrange comédie humaine, n'est-ce pas? Saviez-vous qu'un romancier moldu français a appelé une immense série de romans de ce titre fabuleux? La Comédie Humaine. Dans un large panorama de désolation sociale, d'avancées destructrices, les masques passent et repassent, sans rire ni larmes. Spectacle social joué maintes et maintes. Lente valse des marionnettes. »

Le petit professeur se recoiffa. Ses cheveux frisés firent un petit bond, comme des petits poissons pressés de ne pas être attrapés, puis se remirent exactement de la même façon qu'avant, sans que cela, évidemment, ne chagrine Rubepss.
Imperturbable, il continuait à observer la foule aller et venir. Badauds, inconnus et lambdas. Êtres sans buts. Il avait sans aucun doute un certain mépris pour ce mélange de classes, mélange de castes et de mondes. Il n'était pas ce celui-ci, le faisait sentir. Et lui faisait aussi remarquer assez souvent. Mais accompagné de deux célèbres professeurs de l'Académie, il était certain que beaucoup comprirent que l'excentrique bonhomme faisait également partie de l'équipe professorale.

« Deux mois de terribles retards ! Je vais enfin pouvoir donner mon premier cours. Une série de conférences, et toujours et encore des papyri à traduire. Ils ne s'en lassent pas ! Papyri ! N'est-ce pas un mot magnifique? "Papyri". On dirait quelque chose, un petit gâteau, mangé par un petit garçon perse. Non? »

Tout semblait être un amusement pour Ferdinand Rubepss.

Le professeur Rubepss semblait parler comme on déroule une mélodie au piano. Chaque mot était soubresauté, comme si on cherchait à en faire entendre la plus musicalité. Chaque lettre avait son importance, et tout donnait l'impression de se suivre dans un ordre mélodieux et préparé à l'avance. Une voix à la voix douce et fantaisiste, avec ses propres accords, avec ses propres chants.

Pour ceux qui l'appréciaient, il ressemblait à un enfant curieux de tout, à la découverte de la moindre petite parcelle de la vie. Sans-doute y avait-il du vrai, dans cette observation. Il restait, derrière l'homme désormais soumis à la Haine, un scientifique épris de Sorcellerie et de découvertes. Une personne qui avait dédié sa vie à la recherche, au point de, comme Faust, passer un marché avec le Diable en personne. Une certaine forme d'accès éternel à la jeunesse, d'accès éternel et absolu à la connaissance. Découvrir la bibliothèque de Babel, tenir entre ses mains le savoir entier de toute l'Humanité. Un rêve quelque peu cliché, et évidemment pas formulé ainsi dans l'esprit du professeur Rubepss.

C'était ici le point qui l'avait fait tomber. Une haine de plus en plus grande pour ceux qui ne s'intéressaient pas aux mêmes choses que lui. Et la peur évidente de perdre un savoir à cause d'un sang qui avait tout de profane. Peur idiote, mais peur qui, à l'origine, n'avait pas de mauvaises intentions.
Mais il est des êtres qui parviennent très bien à manipuler les peurs, et à les retourner contre ceux qui les ressentent.
Ferdinand Rubepss en faisait ainsi partie. Tandis que le monde continuait à tourner, il pensait être capable d'aller plus vite, sinon à la même que vitesse que lui. Toute cette puissance de la Vérité et du Savoir se trouvait dans l'essence même de la Sorcellerie. Au-delà de la Pierre Philosophale, bien plus profond que l'alchimie, c'était l'origine du tout. Un accès au noyau le plus profond.
Un accès qui demandait évidement bien des sacrifices. Et celui qui se trouvait là, entre deux professeurs qui ignoraient tout de ses pires actes, en portait la terrible marque sur l'avant-bras.

Triste image que voilà.

Alors que Megan ne cessait de regarder partout autour d'elle, prête à intervenir en cas de problème quelconque. Elle passa devant un groupe de professeur. Les deux Fitzsimmons et un professeur d'Haveirson qu'elle ne connaissait pas. Elle ne devait pas suivre le cours dudit professeur. Megan avait du mal à supporter Quinlan, malgré le fait qu'il était son professeur principal. Leurs rencontres en dehors des cours étaient plus ou moins houleuses à chaque fois, et c'était évident que c'était de sa faute à lui ().

Megan opta pour l'ignorance en passant devant eux, elle salua Juliet et Amaranthe rapidement avant de se faire heler par une voix familière. Elle n'eut pas besoin de chercher bien longtemps, qu'en se retournant, elle se retrouva face à Jessica. Souriante, Megan la salua à son tour.

« Hey Jess, ça va ? »

Jessica félicita Megan pour le travail fait dans l'organisation du festival. La jeune femme songea à Rowan et Gareth. Ses deux là l'avaient agréablement surprise en fournissant un travail remarquable dans l'organisation du festival. Elle avait pourtant cru, au début, que Gareth était incapable de rester sérieux, et Rowan lui paraissait tellement aristocratique qu'il lui donnait l'impression d'être antipathique. Elle avait fait un gros effort sur elle-même, notamment parce qu'ils étaient, semble-t-il, amis avec Clemens, chose surprenante étant donné leur caractère si différent.

« Merci, je dois dire que Westminbrook et Frost ont fournis un incroyable travail. »

Façon a elle de féliciter ses deux comparses, sans non plus en faire trop. Megan sourit à Jessica.

« -Alors Jess, tu sais quelle attraction tu veux faire en premier ? »

Megan lui fit un sourire innocent. Elle paierait pour voir Jessica faire des montagnes russes, bien qu'elle se doutait que la jeune femme n'était pas peureuse pour deux sous.

- Un festival culturel pour réconcilier les Moldus et les sorciers?
- Oui, les affiches sont dans le hall. Mais enfin, j'imagine que tu ne t'y rendras pas, avec ton opinion sur les Mol...
- Mais enfin Lorenzo, mon cher, c'est très mal me connaître! répliqua Dwight en posant une main amicale sur l'épaule de son ami. Je pense que les Moldus sont dangereux, il est vrai, je l'ai même dit ouvertement à toute l'université, mais je ne demande qu'à ce qu'on me contredise! Si ce jour pouvait arriver, ce serait le plus beau de ma vie!

Il lui adressa un sourire plein de miel.

- Toi qui aimes tant la philosophie Moldue, reprit-il, tu n'es sans doute pas étranger à ce qu'écrivait Nietzsche dans L'Aube: "La manière la plus sûre de corrompre la jeunesse est de lui apprendre à tenir dans une estime plus élevée ceux qui pensent de même plutôt que ceux qui pensent différemment." L'ouverture à autrui, et surtout à ceux qui peuvent nous prouver que l'on a tort mon ami... en voilà un projet intéressant, pour rendre notre monde meilleur! Et puis, si cet événement est organisé par notre cher professeur Dumbledore et le Comte conjointement, nul doute que nous n'avons aucun souci à nous faire quant à la sécurité des uns et des autres...

Il envoya un clin d'oeil malicieux au Phoenix, avant de se replonger dans la lecture consciencieuse de la Gazette.

***

Le jour J arriva avec une lenteur que désespérait l'Abraxans. Il veilla à se mettre sur son 31, en s'habillant d'un trench violet lavande, rappelant les couleurs de sa confrérie, qu'il agrémenta de converses dont la couleur changeait, passant d'un bleu électrique à un jaune canard. Un style résolument sorcier, et pourtant fortement inspiré de la mode Moldue. Fabuleux melting-pot, qui annonçait ses couleurs aujourd'hui.
Il descendit dans les jardins d'Avalon dix minutes avant l'heure de rendez-vous fixée, afin d'être certain de ne rien manquer de l'arrivée de leurs "chers" confrères, ni du discours d'inauguration, prononcé par ce bon vieux professeur de Poudlard. À la fin de celui-ci, il ne manqua pas d'applaudir avec enthousiasme.

Puis les élèves se dispersèrent. A priori, sans se mélanger, ne put-il s'empêcher de remarquer. Même ceux dont il savait qu'ils étaient d'origine Moldue - n'était-ce pas cette chère Anna qu'il apercevait, au loin? - restaient entre sorciers. Spectacle curieux, auquel il fallait à tout prix remédier. Allons bon, n'était-ce pas un festival culturel après tout?! Il fallait un véritable melting-pot, pas un ridicule salad bowl à l'américaine...!

Il croisa Nizar, en charmante compagnie. Il lui sourit, radieux, tout en lui lançant un coup d'oeil appuyé. Ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre.

Tout était là, ils n'avaient rien eu à faire, ça leur était servi sur un plateau d'or. Ils n'avaient qu'à tendre la main et se servir. Fabuleux.

Aaron avait décidé de se rendre au festival culturel en compagnie de sa très chère Luuna. La journée promettait d'être riche en découvertes. Le jeune homme n'avait rien contre les moldus et était ravit de pouvoir passer du temps en leur compagnie. L'initiative de ce festival culturel était une très bonne idée qu'il approuvait. Il aimait le principe de mêler moldus et sorciers pour leur faire découvrir leurs différentes cultures et inciter à une paix future entre les deux peuples. Chose, qui, il l'espérait se produirait un jour. Malheureusement, plusieurs personnes sorciers ou non se mettaient en travers du chemin pour empêcher ceci.

Le Phénix avait proposé à sa cousine de prendre son bras pour l'accompagner sur les lieux des festivités. Aaron était heureux d'être avec elle pour l'occasion. La journée ne pouvait que bien se passer. Tout deux arrivèrent au jardin public au moment où les directeurs des écoles prenaient la parole. Il y avait une foule d'élèves de 11 à 25 ans et quelques professeurs. Le jeune homme écouta attentivement et les applaudit. Il se tourna ensuite vers la Sinistros :

- Et bien que veux-tu que nous commencions par faire ?

Aaron ne savait par où commencer. Il y avait beaucoup de choix.

- Très bien !

Répondit-elle lorsque Megan lui demanda comment elle allait. Puis Meg lui expliqua qu’elle n’était pas la seule à qui on devait la réussite de ce beau festival. Elle lui sourit en acquiesçant de la tête. Puis elle parla des attractions. Là ça devenait intéressant ! La jolie Phénix fit mine de réfléchir

- Hum j’opterais pour un manège à sensation ! Évidemment. Donc on a les montages russes, mais vu la queue devant l’entrée on risque de passer beaucoup de temps. Après il y a le grand huit aussi si tu veux ?

Jess avait beau l’air calme et tout cela mais en ce qui concernait l’amusement elle adorait les choses qui bougeaient et à sensation.

Jade venait de se séparer de Juliet, après les montagnes russes. Elle pensait avoir vu au loin Isolde mais apparemment, elle s'était trompée. Elle regardait tout autour d'elle en croisant de nombreux étudiants d'Haveirson mais tous était en groupe et elle n'osait pas aborder qui que ce soit.

Neville suivait donc Ginny qui menait un peu tous ses amis vers des attractions. Le gryffondor voyait des grandes files d'attentes pour accéder aux attractions moldus. Il se demandait ce que les gens pouvaient leur trouver. La magie était plus excitante selon lui et les manèges moldus n'en avaient pas.

Ginny proposa d'en faire une mais laquelle. Personne ne savait encore dans quel manège monter. Ils étaient tous sorciers et n'y connaissaient presque rien du monde moldu. Ca n'allait pas être Harry qui allait les renseigner. Quand on savait comment il parlait de son oncle, sa tante et de son cousin qu'il traîtait parfois de "porc", Neville se demandait même si ces parents-là avaient déjà emmener Harry ne serait-ce que se ballader dans un lieu comme celui-ci.

Il ne put répondre à Ginny. Il n'avait pas vu Hermione se préparer à rejoindre un portoloin à Poudlard. En même temps, il n'était pas collé derrière elle à chaque pas que la gryffondor faisait dans Poudlard. De plus, il était venu seul ici.

Neville voyait deux attractions autour de lui. Un truc nimmé "Salsa Satan" et un autre "Le poulpe". Il se demandait où les moldus allaienr chercher des noms pareils. Il dit quand même à Ginny :

"Bah, l'une ou l'autre ! Faut commencer par un manège. Pourquoi pas le poulpe. On peut y aller par rangées de quatres."

Neville se demandait vraiment pourquoi il avait dit ça. Lui qui d'habitude n'était pas le plus courageux des jeune homme. Voilà qu'il proposait de faire une attraction. Etre avec ses amis l'avait rendu plus téméraire et il voulait vraiment profiter de cette journée en si bonne compagnie.

"Par contre, ça ne semble pas très marrant à faire. Y'a même pas de magie de ce que tu proposes. Ils sont vraiment bizarres les moldus quand même. C'est plus drôle de s'amuser avec de la magie."

C'est vrai que Neville, depuis qu'il avait vu qu'il n'était pas un cracmol ; était fier d'être un sorcier et adorait tout ce qui avait trait au monde magique si différent et plus attirant que le banal monde moldu. Pourtant Neville appréciait les moldus comme les sorciers.

Partie seule de Poudlard, Neri se trouva vite happée par la foule qui se pressait autour des différentes attractions. Elle remarqua qu'il semblait y avoir beaucoup d'étudiants de l'Académie, ce qui n'était pas très étonnant puisque l'événement était organisé à Avalon, mais cela n'en restait pas moins impressionnant pour l'adolescente. Elle aperçut un petit groupe de premières années et fut plutôt impressionnée par leur courage. A leur âge, elle serait probablement restée au château ! Sa timidité était un fardeau qu'elle portait depuis toujours, et elle était à chaque fois ravie lorsqu'elle arrivait à la mettre de côté un moment, comme aujourd'hui. Cependant, elle regrettait d'être venue seule car chaque élève qu'elle croisait ou apercevait semblait accompagné de son petit groupe et cela la mettait mal à l'aise. Elle était déçue de ne pas avoir plus insisté auprès de ses amis pour l'accompagner. Néanmoins, la solitude ne lui faisait pas peur et elle décida de s'approcher d'une attraction moldue qui la laissait particulièrement dubitative : la pêche aux canards. Le principe était simple pourtant la jeune fille avait du mal à comprendre comment on pouvait avoir l'idée de pêcher un canard. Restant en retrait, elle observait un groupe de petits moldus qui avaient l'air de beaucoup s'amuser à ce stand. Elle était toujours perplexe. Son regard se promena sur le reste des stands et son regard  se posa sur ce qui paraissait être un stand de confiseries. Elle était curieuse de voir des spécialités moldues et se dirigea d'un pas décidé vers les sucreries qui l'attiraient. Parmi les différentes gourmandises, elle était particulièrement tentée par une pomme d'amour. Cela lui semblait délicieux, et l'intriguait à la fois, car elle ignorait le lien qui unissait les fruits aux sentiments tels que l'amour. Elle espérait juste qu'il ne s'agissait pas d'une création aux propriétés similaires aux philtres d'amour sorciers.

Elle était prête à courir le risque. Alors qu'elle s'apprêtait à payer, elle remarqua une jeune femme non loin d'elle,  et déduisit que ce devait  être une étudiante d'Haveirson vu son apparence.

HJ (Jade Van):

La jeune femme semblait avoir choisi la même chose qu'elle, une pomme enrobée de sucre coloré, et cela amusa la jeune vélane, qui lui adressa un petit sourire entendu.

Le regard d’Amy croisa enfin le sien et cette dernière lui fit un léger signe de la tête pour le saluer ainsi qu'un léger sourire. Bentley lui renvoya son salut en faisant de même. Il se posait soudainement une tonne de question quant aux relations d’Amaranthe et de ce jeune homme qui n’était pas spécialement moche à regarder en toute honnêteté. Néanmoins ses questionnements allaient rester sans réponses pour le moment. Son regard bleu se tourna vers Nathanael qui lui susurrait à l’oreille de regarder les friandises présentes sur les divers étalages ainsi que les attractions autour d’eux.

- Nate si tu m’appelle encore une fois chaton, je te jure que c’est toi qui va miauler… lui lança t-il avec un regard entendu.

Bentley promena son regard sur les personnes présentes. Il y avait beaucoup de monde. Autant de sorciers que de moldus même si ces derniers, comme il s’y était attendu, semblait marcher sur des œufs lançant des coups d’œil un peu affolés à ceux qu’ils pensaient être des sorciers. Il aperçut Rowan, président de la confrérie Sinistros mais surtout un ancien condisciple de Serpentard qu’il appréciait. Le Sinistros avait d’ailleurs l’air sur le qui-vive ce qui n’avait rien d’étonnant quant on savait les risques que tout le monde courait si le retour de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était imminent comme certains le disaient. Son professeur de botanique Neal fitzsimmons était également présent. Bentley avait été très agréablement surpris de la qualité de ses cours et espérait que le reste de l’année serait tout aussi intéressant. Mégan la présidente de leur confrérie elle avait l’air moins soucieuse que Rowan et semblait prête à faire la fête ce qui était surprenant. Bien que ne la connaissant que de vue, Bentley n’avait pas le souvenir de l’avoir déjà aperçu avec un sourire et se demandait même parfois si cette jeune femme savait sourire tout simplement. Quelques élèves de Poudlard qu’il ne connaissait pas même si il fut aisé de reconnaitre la bande à Potter se promenaient également autour d’eux. Il remarqua une petite brune qui selon ses informations se prénommait Anna et était française. Bentley la trouvait particulièrement agréable à regarder et l’avait rapidement repéré les premiers jours mais n’avait pas encore eu l’occasion de se présenter et de faire connaissance. Elle semblait connaitre Rowan ce qui signifiait probablement qu’elle ne devait pas être une de ces petites idiotes belle mais sans cervelle qui pullulaient à Haveirson. Bentley se promit intérieurement d’aller prochainement à sa rencontre avant de reporter son attention sur son ami à ses côtés.

- Bon qu’es ce que tu veux faire maintenant que tu m’as trainé ici ?

Il jeta un coup d’œil sur les montagnes russes.

- Si tu veux faire un de ces trucs vaut mieux le faire maintenant avant de manger. Il lança un regard taquin à Nathanael. Tu te souviens de ce qui s’est passé dans ce parc d’attraction en Espagne « chaton » ?

Lors de leur périple de deux ans autour du monde, Bentley et Nathanael s’étaient arrêtés quelques jours en Espagne. Ils avaient alors décidés de visiter un grand parc d’attraction moldu histoire de voir à quoi cela ressemblait. Ils y avaient passés une excellente journée à l’exception faite que Nathanael s’était englouti une énorme glace avant de monter sur un de ces engins de ferraille. Bien évidemment en sortant du manège le jeune homme avait été malade et avait été vomir dans un buisson sous le regard d’un Bentley totalement hilare.