Chambre d'Amaranthe Aislinn & Megan O'Neill

18/12/2005

Megan ne voulait pas vexée sa colocataire et pensant qu'elle était mal à l'aise sur le sujet, préféra ne pas insister, même si ça avait attisé sa curiosité. Elle opta pour se concentrer sur le reste de la conversation. Megan préféra garder pour elle ce qui c'était passé durant le festival et ce qui s'était ensuivi à l'infirmerie. Quinlan avait manqué de tact et de compréhension, ce que les professeurs et surtout les médecins devait posséder. Les remarques qu'elle avait reçue, Megan n'en avait eu cure, et elle ne s'en souvenait même plus totalement. Mais le fait qu'il est insisté alors qu'elle était vraiment mal l'avait vraiment énervée. De plus, elle avait constaté qu'il ne fallait pas se fier à tout ce que disait son professeur, surtout qu'il semblait plutôt fort pour les mensonges.

-Il.. Disons qu'il manque de franchise. Je ne parle pas de mystère, non. Mais il m'a sortie des belles conneries pour que je coopère. Je suis certaine qu'il m'a mentit et dans un sens plus général, un médicomage ou un guérisseur qui manque de compassion n'est pas fait pour ce métier. Et disons qu'il fait des recherches particulières et... ses recheches sont très étranges. Je le sens pas non plus sur cela d'ailleurs.

Megan n'avait pas tout réveler à Amaranthe. Elle savait que Quinlan lui avait menti pour la supposée fille qu'il avait. Elle en était quasiment certaine. Il ne se comportait pas comme un homme qui était père. Et le fait que ses recherches portaient surtout sur les loups-garous ne l'encourageait pas du tout à lui faire confiance, loin de là. Megan avait trop côtoyer des loups-garous pour savoir qu'il valait mieux s'en méfier sans pour autant tous les mettre dans le même panier.
Amaranthe était ravie des cours dispensés par le deuxième Fitzsimmons. Le cours de botanique. Rien d'étonnant pour les passionnés des plantes. Mais pour Megan qui n'avait jamais été une fan de botanique (et des cours en général), c'était plus une corvée qu'autre chose. Elle y allait surtout parce que la botanique et les potions et antidotes pour son cursus était très liés aux plantes, c'était bien la seule raison pour laquelle elle y participait, même si contrairement au cours de potions celui-ci n'était pas obligatoire.

-Tu participes à beaucoup de cours, tu suis pourtant un cursus de journaliste non ? Tu fais comment à gérer tout ça ?

Megan pouvait se trompait, mais c'est ce qu'elle avait cru comprendre. Toutefois, venant d'Amaranthe, ce n'était pas bien surprenant, l'ancienne serdaigle était intéressée par la connaissance de tout, du moins aux yeux de Megan et elle ne manquait pas une occasion de pouvoir satisfaire cette soif d'apprendre.
Ama avait eu l'occasion de croisée des têtes connues, surtout de son année. Megan était un peu plus isolée et faisait partie des plus jeunes de l'école aux dernières nouvelles. A tout juste dix-huit ans, elle avait accepté de venir à l'académie alors que beaucoup d'élève de son année avait choisi de prendre une année sabbatique ou de se lancer dans leur carrière sans passé par la case formation.

-Oh quelques têtes que je connais, Jessica, Jason, Dean… J'ai pu faire la connaissance de nouvelles personnes, et apprendre à connaître des anciennes connaissance de Poudlard, comme Clemens Neubach, tu dois le connaître, il était à Serdaigle, je crois dans la même année que la tienne. Après, il y a peut-être un ou deux élèves de mon année à Haveirson mais la plupart ont préférés éviter de replonger dans une école...

Megan sourit à sa dernière phrase. Maintenant qu'elle était à Haveirson, elle constatait que c'était bien différent de Poudlard. Ils avaient bien plus de liberté, et c'était tant mieux ! Tant pis pour ses anciens camarades restés chez eux...

17/03/2015

Amaranthe l'écouta évoquer ses griefs à l'encontre du Professeur de médicomagie. Ils s'étaient côtoyé en dehors de cours. Elle nota qu'il faisait des recherches même si Megan n'entra pas dans les détails.

Et elle ne savait que répondre, elle n'avait suivi qu'un seul cours avec lui et celui-ci ne lui avait pas plu. Elle avait eu l'impression d'assister à une joute verbale entre Clemens et lui. Megan et Anna avaient réussi à s'exprimer mais elle, elle avait été consternée donc elle avait choisi de ne pas intervenir et d'attendre que ce cours se termina.

Et la question de Megan la fit sourire et elle rétorqua avec franchise :

- Je suis une incurable touche à tout et je trouve qu'apprendre des sortilèges de soin et de connaître des remèdes sont nécessaires vu que "celui dont on ne doit pas prononcer le nom" est de retour.

Elle décida de ne pas le nommer par son nom car elle n'avait pas oublié la réaction violente de Flutis. Ils avaient failli faire un duel et elle connaissait la fougue de sa colocataire alors il ne fallait pas qu'elle la provoqua avec ses propos.

- Je ne connaissais pas Clemens à Poudlard, il restait avec ses équipiers de Quidditch dans la salle commune. Mais je suis tombée sur lui à Avalon et nous avons partagé une boisson chaude. Je ne peux pas dire que je le connais aujourd'hui, nous avons juste brisé la glace. Est-il un de tes proches ?

18/12/2005

Megan fixa quelques secondes sa colocataire de chambre alors qu'elle mentionna le Lord Noir. La jeune femme n'aurait jamais pensé qu'Amaranthe suivrait des cours de médicomagie pour cette raison, surtout que le Lord et ses sbires étaient plutôt du genre à lancer quelques Avada plutôt que d'empoissonner leur opposant. C'était plus efficace paraissait-il. De ce fait, elle était un peu sceptique. Mais soit, Amaranthe était une serdaigle, et il était connu de réputation que les serdaigles avait une soif de connaissance illimitée et étaient des touches-à-tout.

-Je vois, fit-elle doucement.

Elle ne sut quoi répondre à la question sur Clemens. C'était pourtant pas bien compliqué comme question, la réponse elle, méritait réflexion. Clemens et elles ne s'étaient jamais vraiment côtoyer avant leur entrée à Haveirson. Ils avaient bien étés des adversaires lorsqu'ils jouaient tout les deux dans leurs équipes respectives à Poudlard, mais ça s'arrêtait là. Depuis leur rentrée à l'académie et à leur première rencontre explosive en septembre, ils avaient fait un bon bout de chemin, surtout que Clemens s'était retrouvé avec un nez cassé à leur première rencontre. Leur relation avait prit une tournure bien étrange lorsqu'ils s'étaient retrouvés bloqués dans la salle des travaux pratiques. De fil en aiguille, les deux jeunes gens s'étaient apprivoisés, ce qui relevé de l'exploit quand on connaissait Megan et sa paranoïa. Elle avait fini par réalisé l'impensable quelques jours auparavant. Clemens n'était plus seulement une connaissance, c'était aussi un ami.

-Je pense que oui, dit-elle après réflexion.

Megan n'était pas du genre à faire ami-ami avec tout le monde. Et les rares personnes qui pouvait se targuer de l'être, Megan était prête à tout pour les protéger ou les aider, au même rang que sa famille. Alors oui, elle considérait à présent Clemens comme un proche, même si leur amitié était récente. Il avait réussi là ou tant d'autres échouaient constamment, gagner sa confiance.

Megan regarda l'heure qu'il était, et soupira, elle avait encore des devoirs à faire et si elle voulait avancé dans ses recherches personnelles, il lui fallait se bouger un peu.

-Il se fait tard, je te laisse terminer de ranger tes affaires restantes, je dois terminer un devoir, dit-elle en se levant.

Elle sourit doucement avant d'aller s'installer à son bureau caché en grande partie par une pile de livres ouverts.

17/03/2015

Elle ne pensait pas que cette banale question allait la plonger dans ses réflexions. Megan était sauvage et elle avait érigé des barrières gigantesques face aux autres.
La blondinette détestait quand Dean et elle s'associaient pour la protéger malgré elle.
Et malgré son rôle de "maman dragon", la rouquine n'avait pas gardé contact quand elle était partie suivre son stage à Salem.

Et quatre mots s'échappèrent de ses lèvres et elle ne semblait pas avoir envie de discuter de son lien avec Clemens.
Elle n'avait pas voulu se montrer indiscrète et elle eut l'impression d'avoir blessé sa colocataire quand celle-ci mit en fin à leur discussion prétextant un devoir à terminer.

Elle dit simplement :

- Bon courage pour la rédaction de ton devoir et je vais essayer de ne pas faire trop de bruit.

Elle commença à ranger ses vêtements dans l'armoire et elle eut un petit sourire quand elle tomba sur une robe de soirée qu'elle ne connaissait pas. Sa mère avait du la mettre pour lui faire une surprise.

Elle rangea ses chaussures et elle prit une boite ancienne en bois, qui contenait ses bijoux dont un médaillon qui se transmettait de mère en fille depuis des générations dans la famille Aislinn et le collier que lui avait offert Bentley.
Elle la mit dans le premier tiroir de sa commode au milieu de sa lingerie.

Elle rangea ses grimoires sur son bureau et y déposa des parchemins et des plumes.
Et quand elle eut fini, elle dit à sa nouvelle colocataire :

- Ce rangement m'a ouvert l'appétit, je vais à la cafétéria.

Elle en profita pour faire un petit geste de sa baguette discrètement pour lancer un sort informulé de protection que lui avait appris son amie péruvienne sur le premier tiroir de sa commode.

- Tu seras au calme pour réviser. A tout à l'heure.

Et l'irlandaise sortit de leur chambre et elle alla se restaurer. Elle prit son temps avant de revenir à la chambre. Elle fit un détour par les écuries et comme il n'était que 22 h, elle fit une balade d'une heure avec Midnight. Elle le pansa avant de retourner dans sa chambre. Elle eut le réflexe de frapper à la porte avant d'entrer.

18/12/2005

Alors que Megan se plongeait dans ses révisions, Amaranthe termina de ranger ses affaires. La cohabitation s'annonçait peut-être mieux qu'elle ne l'avait espérée. Elle ne finit que tardivement son travail, s'accordant juste une petite demi-heure pour aller dîner dans la salle de banquet. Épuisée par ses révisions, Megan décida de se coucher plus tôt que prévue, c'est à dire, avant minuit si possible. Elle s'octroya une petite douche avant d'aller se coucher. Dans son lit et en l'absence d'Amaranthe, elle en profita pour attraper la photo qui trônait dans sa table de nuit. Elle ne put que sourire en la contemplant, doucement, elle la caressa du bout des doigts. Mais lorsqu'on frappa à la porte, la réalité revint aussitôt et Megan cacha son cadre dans le tiroir avant de le refermer rapidement. Amaranthe était de retour et avait frapper avant de s'aventurer dans la chambre. Elle craignait vraiment de surprendre Megan avec quelqu'un ? Megan ne put s'empêcher de sourire.

-ouais, c'est ouvert !

Emmitoufler dans sa couette, Megan regarda Amaranthe rentrer et lui sourit.

-Bonne soirée ?

17/03/2015

Amaranthe espérait ne pas avoir réveillé sa colocataire en toquant à la porte mais elle ne voulait pas troubler son intimité.
A travers la porte en bois, elle entendit sa voix lui dire qu'elle pouvait entrer. Elle ouvrit la porte et Cliodna en profita pour se faufiler et aller s'installer sur le lit de l'irlandaise.

Elle offrit un sourire à Megan et ses pommettes rosies trahissaient sa balade à l'extérieur des murs de l'Académie. Elle retira son bonnet et ses gants qu'elle posa sur son bureau. Puis elle dégrafa sa cape et elle la posa sur sa chaise.

Elle répondit amusée :

- Excellente et le tienne ? Je suis allée faire une balade à cheval au clair de lune.

Elle posa son regard noisette sur elle et elle constata qu'elle avait revêtu sa tenue de nuit.
Il commençait à se faire tard et elle avait envie et besoin d'une bonne douche.
Elle s'assit sur lui pour se déchausser. Elle posa ses bottes cavalière dans le bas de son armoire.

- Je reviens après mes ablutions du soir...

Elle attrapa son pyjama en pilou avant de se rendre dans la salle de bain. Elle se déshabilla et elle passa un long moment sous l'eau brûlante. Elle en profita pour laver sa longue chevelure rousse.
Ensuite, elle mit le peignoir moelleux qui avait été déposé par les elfes à son attention, elle lança un sortilège pour se sécher les cheveux, elle les démêla avant de les coiffer en longue tresse.
Avant de revêtir son pyjama, elle tartina son corps de crème parfumée à l'orchidée. Ensuite, elle mit ses affaires dans le panier prévu à cet effet. Elle se lava les dents et ensuite, elle mit une baume pour hydrater sa peau opaline.

Elle finit par sortir et elle alla s'installer dans son lit. Elle attrapa le grimoire sur la table de nuit, que lui avait envoyé Christopher, au cas où la blondinette ait envie de rejoindre les bras de Morphée. Clio vint s'installer sur ses pieds. Elle n'avait pas sommeil alors autant qu'elle poursuivre ses recherches sur l'Art Onirique.

18/12/2005

23 Mars – 20h55.

Elle avait passé la soirée à la bibliothèque, travaillant ses recherches sur l'Aconit. Demain, elle essayerait à nouveau de créer une potion avec toutes les informations qu'elle avait récolté jusqu'ici. Elle avait bien essayé durant l'absence d'Amaranthe, à plusieurs reprises d'ailleurs, mais à chaque fois, il n'en était sorti rien de bien concluant.

Depuis le retour de la rouquine, les deux filles n'avaient pas vraiment eu le temps de bavarder ensemble. A première vue, elle semblait aller mieux. Mais Megan ne savait que trop bien que les apparences pouvaient être trompeuses. Les bras encombrés par les livres qu'elle venait d'emprunter, la jeune femme remonta jusqu'à son dortoir ou elle pénétra à l'intérieur. Elle se hâta vers son bureau ou elle y déposa la pile de livre encombrante et lourde dans un soupir soulagé. Les sorciers devraient investir dans des ascenseurs...

Son regard fut attiré par le lit d'Amaranthe.. Elle n'était toujours pas rentré. Dans un soupir qui en disait long, la jeune femme prit le premier bouquin de la pile, un parchemin et de quoi écrire, avant de se rendre sur son lit, ou elle s'allongea sur le ventre, redressée sur ses coudes. Elle commença à feuilleté les premières pages, pour lire l'index et ne passait qu'aux extraits qui l'intéressait...

17/03/2015

Je m'étais enfin décidée à retourner dans la chambre que je partageais avec Megan. Et d'avoir récupéré Cliodna m'avait apporté du réconfort. Elle avait du mal à me quitter et elle me suivait partout.

J'appréhendais les questions que mon amie pourrait me poser sur mon départ. Parler de moi n'avait jamais été mon fort. Pourtant, je savais que face à elle, je ne pourrais contenir mes pleurs et mes confidences.

Je revenais de la salle de musique où j'avais pu exprimer ma peine en jouant du violon avec pour seule spectatrice, ma familière qui avait fini par sombrer dans le sommeil bercée par mes airs lents et tristes.

Je poussais la porte avec mon sac à dos et je trouvais la Blondinette allongée sur son lit entrain de travailler. Je m'en voulais de l'avoir abandonné dans ses recherches sur l'Aconit et j'espérais qu'elles avaient progressé.

Clio sauta sur son lit en miaulant pour quémander des caresses. Elle s'allongea sans gêne sur le grimoire et elle lui faisait son regard craquant.

Je lui offris un petit sourire avant de la saluer d'une voix douce:

- Bonjour Meg. Clio ne l'embête pas, tu es impossible.

Ma féline en avait rien à faire de mon reproche et elle continuait de plus belle à se rouler sur l'ouvrage. Je posais mon sac sur mon lit et je commençais à ranger mes affaires. Je mis l'album photo dans le tiroir de ma table de chevet.

Je lui demandais :

- Comment vas-tu ? Dis-moi, tu n'étais pas présente à Avalon pendant l'attaque des moldus ?

Je connaissais déjà sa réponse et j'espérais qu'elle n'avait pas été blessée. Elle était une guerrière alors je me doutais qu'elle avait du se battre avec hargne contre eux. J'avais reçu la lettre de l'Ordre trop tard pour me joindre à eux et les aider. J'étais rentrée très tard de cette première réunion où les anti-sorciers avaient déblatéré des horreurs sur ma société.

18/12/2005

Megan était concentrée sur ses recherches lorsque la porte s'ouvrit. Dans un petit trottinement, Cliodna vint jusque sur son lit, se couchant sur l'ouvrage concernant les ébauches de potions qu'elle était entrain de feuilleté. Elle était heureuse de revoir la petite boule de poil si affective. Elle n'était pas comme Orion, son propre chat. Ce dernier était un chat totalement indépendant qui ne quémander quasiment jamais de caresses – sauf par jalousie – et passait la majorité de ses journées à dormir sur son coussin. Il n'avait pas toujours été comme ça, seulement depuis deux ans, mais cela pouvait s'expliquer par sa vieillesse. Il avait déjà une quinzaine d'année derrière lui...

Megan sourit et caressa Cliodna et tourna la tête vers la porte ou se trouvait Amaranthe. Elle avait coupée sa longue chevelure, laissant Megan un peu surprise, même si elle l'avait aperçue déjà quelques fois.

-Ama !

Megan se redressa soudainement et quitta son lit pour se rapprocher de son amie et colocataire. Elle avait du mal à croire qu'elle était bel et bien là, revenue.

-Tu es de retour ? Pour de bon ?

La jeune femme blonde attendit avec impatience la réponse de son amie, inquiète pour la réponse qui allait suivre.

-Tu m'as manqué...

Même si Megan n'était pas habituée à manifester ses sentiments et émotions, elle ne se débrouillait pas trop mal ce soir, avec Ama. La jeune femme grimaça à la question de la rouquine. Elle s'attendait à ce qu'elle lui pose cette question à vrai dire, mais elle espérait avoir un peu de temps pour ça.

-J'y étais... Je … j'ai été blessée en essayant d'aider les aurors, je me souviens...quasiment de rien, seulement de mon réveil à Ste Mangouste.Mais ne t'inquiète pas... et toi qu'est-ce que tu as fais ? Ou étais-tu ?

En parlant de sa blessure, Megan porta instinctivement sa main sur sa blessure à présent cicatrisée, sur son abdomen.

17/03/2015

Meg vint vers elle et je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras, très brièvement, je savais qu'elle n'aimait pas les embrassades.
Que lui répondre ? J'avais encore reçu une lettre de Chris qui me demandait de le rejoindre et de devenir une de ses journalistes. En avais-je envie ? En ce moment, je n'avais envie de rien. Je répondis avec ma franchise légendaire :

- Meg, je ne sais pas... Etre ici me fait souffrir... Je parlais très bas pour la suite pour qu'elle ne puisse pas m'entendre : - Ben me manque...

Comme j'aurais aimé avoir ma longue chevelure pour couvrir mon visage après cet aveu. Je ne devais plus m’apitoyer sur le passé. La mort faisait partie de notre quotidien. Je n'étais pas la seule à avoir perdu un être cher. Mais pour une fois, je voulais que ma douleur ne soit pas ignorée. Il était si jeune et il avait une vie à vivre, la nôtre. J'aurais été fière de l'épouser et que nous ayons l'occasion de créer une famille.

Ne plus penser à lui était mon souhait, ne plus souffrir, ne plus demander aux autres de m'épargner dans leurs propos comme Jess. Je voulais redevenir celle que j'étais avant de l'avoir connu. Une statue de glace sans sentiments, sans émotions était ce que je souhaitais.

Je pourrais atteindre ce but, il ne me manquait plus qu'un ingrédient pour cette potion amérindienne. Ces trois feuilles de la plante "amarante queue de renard", il me les fallait et je ferais tout pour les obtenir.

Mon amie exprima ses sentiments et je rougis car j'avais été une mauvaise amie. Je ne lui avais donné aucune nouvelle après ma blessure. Je répondis d'une voix attendrie :

- Meg, je ne mérite pas ton amitié. Je fis une légère pause et les larmes montaient avant de poursuivre : - Par Morgane, tu m'as tellement manqué...

Je m'en voulais, je n'avais pas été là pour l'aider, la protéger. Ma vendetta m'avait fait oublier mes proches. J'étais égoïste et je n'aurais pas du fuir. Me venger de ceux qui avaient tué mon aimé était une ineptie. Ils avaient été arrêtés et jugés par leurs pairs. J'avais couru après des chimères et mon Roméo ne reviendrait pas à la vie.

- Quinlan t'a soigné ? Je suis tellement désolée de ne pas avoir été là pour toi. Tu veux la vérité, j'ai perdu mon temps et j'ai été blessée...

18/12/2005

Elle ne semblait toujours pas s'être remise et c'était normal il fallait qu'elle se donne du temps. Toutefois et Megan était bien placé pour le savoir, aussi douloureux que ça pouvait être, il fallait avancé. Et pour cela, il fallait accepté de continuer, et affrontés le quotidien. Ama n'était pas sur de rester, elle mettait entre parenthèse sa vie et Megan se tendit à ce constat.

"-Ama..." commença-t-elle doucement, "je sais ce que tu traverses et je t'assure que j'aimerai pouvoir t'aider à soulager ta peine" ajouta-t-elle avant de lui faire un sourire triste, "Mais, quitter Haveirson ne t'enleveras pas ta tristesse. Il n'y a que le temps qui te permettra de l'estomper..." dit-elle avec un peu de maladresse, " Tu te fais du mal, et Bentley n'aurait je pense, pas voulu que tu sacrifies ta vie et ton avenir pour lui... Ama... Quoique tu fasses, ça ne le ramènera pas..." termina-t-elle tristement.

L'ancienne gryffondor savait la douleur qu'on pouvait ressentir, alors la dureté des mots employés n'était que plus vraie. Elle voulait aidé Ama, mais personne ne le pouvait si la rouquine ne le voulait pas.

Megan était quand même heureuse. Amaranthe était bien là, devant elle et les deux jeunes femmes tombaient presque sous une guimauve sentimentalesque qui aurait fait vomir Voldemort. Toutefois leurs retrouvailles devint un petit peu plus tendu lorsqu'elles s'avouérent avoir été toutes les deux blessées.

"-Fitzsimmons ? Euh non... En fait... Je crois qu'il m'a maintenu en vie jusqu'à Ste Mangouste... Après ce sont les medicomages qui m'ont soignés." admit-elle. En fait, ses événements restaient plutôt flous dans son esprit, elle ne savait que ce qu'on lui avait raconté. "Mais... Comment ça tu as été blessée ? Tu n'étais pas chez toi ?" l'interrogea-t-elle surprise, "Tu vas mieux ? Ama qu'est-ce que tu as fait ? " demanda-t-elle dans un froncement de sourcils soupçonneux et inquiet.

17/03/2015

Je savais que Meg avait raison mais aurais-je la force de côtoyer des étudiants heureux et amoureux ? Je pouvais cacher mon état lamentable à certains mais à mes rares proches, c'était mission impossible.

Quand elle prononça le prénom de mon aimé, mes larmes coulèrent sans que je ne puisse les retenir. Je ne pouvais plus les arrêter et je finis par cacher mon visage dans mes mains.

J'essayais de me calmer mais mon corps refusait de m'obéir. Je tremblais et de longues minutes furent nécessaires pour que je réussisse à me calmer. Je relevais mon visage vers elle et mon regard noisette était voilé de tristesse. Je finis par dire suppliante :

- Ne me parle pas de lui, je t'en prie... c'est trop douloureux, nous revenions à peine de nous retrouver depuis Poudlard et il m'a toujours aimé...

Je venais de lâcher par faiblesse que notre histoire n'avait pas commencé à Haveirson. Si j'avais été dans mon état normal, jamais je n'en aurais parlé. Je m'en voudrais certainement plus tard mais à ce moment précis, je luttais pour ne pas sombrer davantage.

Je ne comprenais pas pourquoi il m'était plus facile de parler à des inconnus. Cet homme que j'avais rencontré au Dark Night et qui m'avait ramené chez lui sans que je comprenne comment il avait fait, m'avait permis de m'exprimer un peu et sans aucune gêne.

Elle avait été soignée à Sainte Mangouste, jamais plus, je ne pourrais y aller.

- Je suis contente que tu te sentes mieux. A sa question, je baissais la tête prise en faute. Je murmurais :

- Je suis allée à Londres et j'ai cherché des moldus anti-sorciers pour infiltrer leur groupe. J'ai réussi mais j'ai pété un plomb quand le leader a évoqué leur plan d'attaque. J'ai détruit leurs armes à feu et je me suis enfuie. Il m'a rattrapé et j'ai eu de la chance, il m'a touché à l'épaule. J'ai eu la force de transplaner dans un autre quartier et un moldu m'a porté secours, m'a soigné et caché.

18/12/2005

La douleur qu'éprouvait Amaranthe était ce qu'il y avait de plus normal. Elle devait passer par là pour surmonter la pertecde Bentley et faire son deuil. Même si Megan était plutôt inquiète à propos de son amie qui n'arrivait pas à parler de Bentley, elle respectait pour le moment ce choix. Désolé par la tristesse d'Amaranthe, elle se contenta de prendre la jeune femme dans ses bras pour la consoler et lui montrer son soutien, sans un mot. Elle n'était pas du genre démonstrative pourtant, du moins elle ne l'avait pas été jusqu'à peu. Depuis qu'elle avait décidé de faire le deuil de son frère d'ailleurs.

Les deux femmes restèrent quelques minutes comme ça, Megan restant auprès d'Ama, en pleurs dans ses bras. Finalement, la rouquine parvint à se calmer et lui conta ce qu'elle avait fait durant son absence d'Haveirson. Megan fronça les sourcils et recula d'un pas, le visage tendu, le regard colérique. L'initiative d'Amaranthe était loin d'être appréciée de la blonde. D'un ton sec, la colère de Megan éclata avec un franc-parler qui lui ressemblait bien.

-Mais tu es complètement folle ?! Tu te rends compte de ce que tu dis ? De ce que tu as fait ?! Ils auraient pu te tuer ! Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête bordel ?!

Elle avait hurlé les derniers mots prononcés avec rage. Elle n'était pas que en colère contre Ama, elle avait juste été désespéré au point de vouloir se faire sa propre vengeance, elle était aussi en colère contre elle-même de ne pas avoir compris ce qui se passait dans la tête de sa colocataire. Elle aurait pourtant pu s'en douter, non ?

Megan tourna les talons et alla se poster à la fenêtre de la chambre pour tenter de se calmer un peu.

17/03/2015

L'étreinte de Meg me rassurait et me semblait presque normale. Les deux n'étaient pas très tactiles et n'étaient pas douées pour exprimer ses sentiments. Mon aveu la fit me lâcher et le regard qu'elle me lança me glaça.

Elle exprima toute sa colère dans une tirade accusatrice. Je fronçais les sourcils face à cette attaque franche. Je la laissais s'éloigner avant de rétorquer déterminée :

- Meg, tu as risqué ta vie à Avalon par choix. Alors ne me reproche pas mes actes. Ils n'étaient pas irréfléchis. Et je le referais sans hésiter et pour une fois, j'étais maîtresse de ma décision.

Je croisais les bras fermée. Elle avait fait les quatre cents coups à Poudlard et elle osait me reprocher d'avoir voulu me venger des extrémistes moldus. "C'était Sainte Mangouste qui se foutait de la charité." J'avais toujours été plus sage qu'elle mais j'avais changé depuis mon stage à Salem et la première mission au Pérou. Le meurtre de mon aimé avait été le déclencheur et le moteur de cette infiltration.

Je voulais me battre pour mes idées et elle n'était pas ma mère pour me houspiller ainsi.
J'ajoutais téméraire :

- Tu ne pourras pas me faire fléchir et je continuerai ma lutte. Je sais que je peux y perdre la vie mais qu'est-ce qu'une vie quand tu peux en sauver d'autres ? Nous devons combattre sur deux fronts et j'ai le droit de choisir ma bataille. A présent, elle n'est pas qu'une vengeance, des innocents risquent d'être encore pris pour cible par des fanatiques ignorants alors si je peux les empêcher, je le ferai.

Je fis une légère pause avant d'ajouter :

- Ne crois pas que je condamne toute la société moldue. Il y en a des ouverts, des pacifistes et eux ne méritent pas d'être massacrés par Voldemort et ses veracrasses.

18/12/2005

Bon c'était un point partout là. Elles avaient toutes deux risquées leur vie, mai il y avait tout de même une petite différence entre elle deux. Megan l'avait fait pour aider les villageois d'Avalon qui étaient attaqués et pour prêter mains fortes aux aurors. Amaranthe agissait par intérêt purement personnel et risquait sa vie pour accomplir sa vengeance et le pire dans tout ça, c'est qu'Amaranthe ne regrettait rien. Megan s'éloigna de l'abraxan et retourna sur son lit. Elle était loin d'être de bon humeur, mais quoiqu'elle pouvait dire, Amaranthe trouverait toujours quelque chose à répliquer.

-Une bataille que tu livres seule ?

Megan sentait la colère l'envahir devant les paroles d'Amaranthe. Les risques qu'elle prenait pour un résultat qui avait plus de chance de tourner au vinaigre que d'avoir des bonnes retombées... Elle avait complètement perdu l'esprit. Elle ne savait pas comment raisonner Amaranthe, il fallait qu'elle en touche un mot à Dean, peut-être que lui pourrait la convaincre de revenir à la raison.
La jeune femme se promis de voir avec le français, mais pour le moment, elle avait surtout besoin de se calmer. La Gryffondor pris sa cape et tourna les talons.

-J'ai besoin de prendre l'air...

Elle quitta aussitôt leur chambre commune. Elle avait sérieusement du se contenir pour ne pas dire des choses qu'elle aurait pu regretter. Elle était du genre impulsive, et souvent ses paroles dépasser sa pensée, aujourd'hui, elle s'était contenue, et ce n'était pas plus mal. Elle reprendrait cette discussion une fois calmée.