La curiosité est-elle un gros défaut ? [1er post réservé à Flutis]

- Hum ... haaaaah ... Je sens .... Je sens des ... hum ... Tensions ... MAGIQUES !, hurle Alraune, complèrement exitée sans donner de raisons particulières.

A ce moment-là, j’étais en train de préparer les rituels afin que mes pactes puissent obtenir de nouveaux espaces personnels lorsqu’ils sont enfermés dans les cartes. J’étais en train de veiller assez tard pour finir leurs nouvelles chambres mais mes invocations étaient en train de s’amuser et de discuter tranquillement en attendant qu’ils puissent eux aussi dormir. Alors que j’étais en train de faire les cercles et les symboles, j’eus dérapé un bon coup et gaspillé un parchemin magique de qualité supérieure, avec l’encre et l’infusion magique que j’avais pratiqué précédemment … Heureusement que j’avais prévu le coup mais là, il fallait avouer que ça m’avait énervé. C’est alors que je levai la tête, et je vis Alraune se … hum … caresser, comme si elle était en train d’embrasser un homme ou quelque chose comme ça. Les autres étaient en train de regarder Alraune se trémousser, légèrement perturbés. Même Arthur était en train de la contempler comme une œuvre d’art …

- Célestin, je me dois d'investiguer la chose ! Une force magique m'attire ! Nous devons savoir si cette académie est un lieu sûr ! Argumenta Alraune avec son air fière et persuadée de faire une bonne action.

Pendant seulement trois secondes, mon cerveau avait fait « merde », comme si j’essayais de trouver une bonne raison de la croire, mais comme cela fait quelques années maintenant que je le connais, je m’étais dit que la seule chose qui l’intéressait c’était l’argent, la connaissance, et le plaisir de d’immiscer dans des histoires amoureuses humaines. C’est alors que je la regardai avec l’air le plus blasé au monde, franchement pas du tout convaincue que mademoiselle allait faire une bonne action.

- Dit plutôt que ton pouvoir d'empathie t'as permis d'entrevoir une histoire d'amour de loin et que tas juste envie de t’amuser ...

- ... Bon certes, et alors ? N'ai-je pas le droit de m'y intéresser ? Me répondit Miss Mandragore, décidée de visiter l’académie seule.

Je ne pouvais généralement pas lutter contre la curiosité et la malice de la plante géante, c’est alors que je décidai d’aider Alraune à réaliser un rituel d’invocation inversée, qui consiste à envoyer une invocation vers un point magique le plus proche. Je pris ma craie et commença à dessiner un rapide cercle sur le sol, en dispersant soigneusement quelques herbes, les pétales d’une rose fanée et de la terre franchement récoltée dans les jardins.

- Bon si tu veux te promener, vas-y, mais revient pour le déjeuner, comme d’habitude ! A toi qui faisait partie du clan des enfants de la terre que l’homme a souillé par le sang, commence ton périple jusqu’à trouver la vérité !

Mon cercle d’invocation commença à briller, et mon Alraune, toute contente, dansa jusqu’à arriver au centre du cercle, téléportée vers des horizons quelle ne connaissait pas. Mais qui sait ? Peut-être allait-elle découvrir quelque chose sur ses origines ? Ou peut-être … Nan, je n’arrive pas à me convaincre qu’elle soit ce type d’aventurière inspirée et inspirante.

Elle apparut devant les deux tourtereaux, tous mignons et tous gênés de s’être fait des calins (d’après Aly …). Mais, elle sentit une douce odeur de … hum … Je crois que c’était une Pomme Aphrodisiaque, de la magie de partout, et surtout, des mystères à résoudre dans ce foutu bahut. Elle n’a pas voulu m’avouer d’où est-ce qu’elle était sortie, mais je pense que ça devait être une graine ou quelque chose dans le même style. Quoiqu’il en soit, elle m’a conté qu’elle était toute impatience d’aider les deux jeunes qui enquêtait dans les catacombes de l’académie, en quête de gloire, de vérité, et étrangement, quand elle m’avait raconté qu’elle avait rencontré la rouquine après toute cette aventure … C’était tout de suite devenu tout de suite plus crédible.

- Bonjour à tous et à toutes ! Je me présente, je suis l’aventurière d’Haveirson, Alraune ! Pour vous servir ! se présenta en se pavanant devant les deux étudiants.

Je pense sincèrement que son seul but était de passer l’ennui, parce qu’elle a tendance à péter des câbles quand elle ne dort pas assez … Je me disais qu’elle allait me ramener des souvenirs sympa dans le meilleur des cas.

17/03/2015

La jeune femme avait mis un terme à cette étreinte car elle avait compris que leur attirance n'était que le fruit d'un stratagème magique. Alors à quoi bon la poursuivre alors qu'elle n'était qu'une illusion cruelle.

Et pourtant, elle ne put s'empêcher d'être émue quand elle vit le minois de Flutis. Il était adorable à garder les yeux fermés et ses lèvres semblaient encore chercher les siennes.
Mais à quoi poursuivre ce baiser qui n'était ni sincère ni voulu.

Quand il ouvrit les yeux et il semblait consterné par les paroles qu'elle venait de prononcer. Et d'ailleurs sa réponse était incohérente.
Il finit par reculer et les mains de la rouquine durent quitter les cheveux du sportif. Elle ne pouvait nier qu'elle le trouvait séduisant.

Mais elle ne céderait pas à une banale pulsion animale. Surtout qu'elle ne savait pas sur quel pied danser avec lui. Il était si changeant qu'elle ne réussissait pas à le comprendre.
Elle l'observait et son regard quitta le fruit pernicieux pour se poser à nouveau sur elle. Et ses yeux semblaient lui dire qu'il était désolé.
Il n'avait pas à regretter cette étreinte, il n'en était pas l'auteur. C'était la sorcière de la statue qui les avait contraint à ce baiser.

Elle leva sa baguette, visa l'objet doré et lança un sort en espagnol que lui avait appris son amie Estrella.

- Concha protectora !

Une fine couche de verre le recouvrit le rendant inoffensif. Elle alla le chercher, elle sentait de la chaleur sous ses doigts et elle le rangea dans sa besace.

- C'est de la très belle magie bien que dangereuse et perturbante !

Quand il prit le journal et qu'il commença à le feuilleter. Elle s'approcha de lui pour se mettre à côté et ainsi parcourir des yeux les pages rapidement. Et une phrase en bas de page attira son intérêt. Elle évoquait un jeune homme qui avait éconduit la propriétaire du grimoire et elle parlait d'une vengeance.

Elle indiqua la ligne de l'index et elle le regarda, l'invitant à tourner la page pour en savoir plus. Elle n'osait pas le faire elle même. Elle se refusait au moindre contact physique avec lui car elle avait bien trop apprécié ce baiser et elle craignait qu'un simple effleurement ralluma cette étincelle.

Et au moment où il tourna la page, une créature végétale sortit de la plante qui était née de la pierre de l'élément terre.
Elle posa son regard sur elle pour la détailler. Un plante avec des caractéristiques humanoïdes. Elle avait des attributs féminins bien développés et bien dévoilés.

Et elle se présenta comme étant l'aventurière de l'Académie. Elle arqua un sourcil avant de la saluer à son tour :

- Bonjour Alraune.

Elle était étonnée qu'une dryade vive à l'intérieur de l'Académie car elle était normalement liée à un arbre et elle devait y retourner chaque jour pour se ressourcer.
Et elle repensa au nouveau professeur qu'elle avait croisé et qui avait invoqué un esprit de l'air alors peut-être qu'elle était, elle aussi, une de ses victimes. Elle devait se montrer prudente car elle ne voulait pas que son esclave lui répéta ce qu'ils allaient trouver.
Le doute l'avait envahi alors elle décida de la tester en lui posant quelques questions.

- Peux-tu me parler de Artemisia Underwood ? Et nous dire à quel niveau de l'Académie nous sommes ?

Elle avait changé le patronyme de la sorcière pour voir si elle allait leurs mentir et là elle aurait la preuve qu'elle était une invocation de Célestin Xi.

Flutis feuilletait le grimoire, comme certains enfants regardent une allée d'un magasin de jouets magiques. Avec envie, mais en sachant très bien qu'il était inutile de croire qu'un jour, ils auraient tout cela. C'était ainsi que se sentait le Vert Pomme. Tant de sorts, de potions, de trucs magiques, mais il savait très bien que cela restait illisible pour lui. Il n'y comprenait rien. Certes, il était curieux, mais pas le plus savant de tous les sorciers. C'est donc quand Amaranthe lui fit signe de consulter l'index du livre que le jeune homme s’exécuta. Elle avait dû comprendre quelque chose que son esprit n'avait pas assimilé. Or, en feuilletant à nouveau le grimoire, les deux sorciers virent une créature magique sortir de la plante de la stèle de la terre. Mais comment? Flutis resta ébahi devant cette apparition soudaine. Les yeux écarquillés, c'était beaucoup trop complexe pour qu'il puisse tenter de comprendre. Il laissa la... chose se présenter aux deux aventuriers.

Ils partageaient un point en commun, car la plante magique se présenta comme étant Alraune, l'aventurière de l'Académie. Cependant, était-ce une mauvaise blague? Une plante? Aventurière? Le manque d'oxygène devait à nouveau faire halluciner le Portugais. Il voulut lui répondre. Il avait tant de questions, mais la rouquine avait pris les devants de cette interrogatoire. Pourquoi lui parlait-elle d'une Artemisia Underwood? Que cherchait-elle à faire?

Pour une rare fois, dans sa vie, Flutis abandonna. Il ne cherchait plus de réponses. Amaranthe se chargeait de cette partie. Il s'assit sur le sol froid de la pièce, se laissant choir comme une marionnette. C'était trop étrange...Même pour lui...

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Célestin Xi Ressel - Invocateur

Il était tard, j’étais fatigué, j’avais envie de dormir mais je devais terminer à tout prix ma tâche du jour avant de pouvoir faire une grasse matinée. Mes amis les esprits patientaient calmement, jusqu’à ce que l’une de mes invocations me fasse une remarque plutôt intéressante : une bouteille d’alcool venait de disparaître … Et c’était une bouteille de cinq cent millilitre de wiskey à quatre-vingt degré que j’utilisais pour faire des bougies ou des cocktails de temps à autre … Mais généralement, je n’en utilisais que quelques gouttes. Qui avait bien pu boire cette décoction de la mort ?

La curiosité est-elle un gros défaut ? [1er post réservé à Flutis] - Page 3 Bois10

Alraune - La Mandragore Ensanglantée

- Hein ? Mais c’est qui cette sorcière ? Ne connais pas ! Répondis-je en … sentant que quelque chose n’allait pas en moi, tout ce qui m’intéresse ce sont les trésors ! Hip ! … !!

Je pensais que … ça devait être le truc bizarre que j’avais bu tout à l’heure, un genre de bouteille avec une eau transparente. Au début, ça avait un goût plutôt amer mais après quelques gorgés, ça se buvait comme une limonade ! Mais la chaleur montait au creux de mes reins, comme si l’enfer était en train de me consumer d’un genre de plaisir inconscient, voyant le monde d’un autre regard, comme si la tendresse et la folie se mélangeait pour donner une toute nouvelle saveur unique et savoureuse.

J’avais une envie de froid et de chaleur en même temps, un antipode que je n’arrivais pas à expliquer. Le voulais qu’une étincelle s’allume quelque part sur la partie basse de mon corps, mes pétales devenant rouge écarlates, mes feuilles et mes lianes gigotant tout seuls par des mystérieuses impulsions, mon esprit perturbé par une folle envie de …

- Hoooh ! Le pauvre petit à l’air fatigué, il a bien besoin d’un GROOOOS calin ! <3 !

Et une musique me vint à l’esprit soudainement … Je crois que c’était « Can't Take My Eyes off You ou quelque chose comme ça … Une très jolie chanson, qui parlait d’amour et d’un désir enfoui qui devait être exprimé afin de délivrer l’esprit d’une torture solitaire, un tourment qui devait prendre afin d’accéder à un genre de nouveau nirvana …

Dansant sur les refrains de cette superbe musique, en essayant de m’approcher petit à petit du petit brun à qui il manquait une bonne dose de bonne humeur. J’espérais pendant l’espace de quelques minutes le réconforter comme le ferais une mère …

- You're just too good to be true. Can't take my eyes off of you, chantais-je en m’approchant dangereusement de ma proie telle une mygale en quête de nourriture, You'd be like heaven to touch. I wanna hold you so much.

En tentant d’approcher mon petit humain, je m’étais effondré sur le jeune homme en continuant ma représentation musicale, avec ton torse tellement bien sculpté, son petit minois innocent et ses bras de fer. Et je décidai de le serrer son visage contre ma poitrine, telle une mère qui chercher à réconforter son enfant après qu’il se soit fait blessé …
.... Petit à petit, j'en profitait pour passer mes mains et mes lianes tout autour du corps de ce jeune homme, serrant chaque partie de son corps, essayant de me rappeler par coeur de la pureté de ses formes, frottant mon bassin contre son ventre ...

… Et l’instant d’après, j’étais en train de me caresser toute seule, par terre, sur le cercle d’invocation qui m’avait permi de me téléporter vers la pièce en question, avec mon maître qui … HAAAAAAAAAAAAAAAAARG !!!

Flutis avait chaud. Toutes ses épreuves, ses missions, ses émotions qui avaient déferlés sur lui. Et maintenant, l'arrivée improbable d'un troisième individu. Cette femme-plante qui arrivait sans présentation. C'était trop d'incompréhension après cette quête tumultueuse. Flutis Jones était un aventurier, mais là, il avait surtout besoin d'une pause, de respirer, de sortir de cet endroit lugubre pour se rafraichir l'esprit. Pour mieux réfléchir. Amaranthe avait posé ses questions. Grand bien lui fasse. Pour le Sinistros, l'heure n'était plus au questionnement. Assis par terre, il avait les yeux fermés. Essayant de quitter son corps pour reposer ses méninges.

Cependant, la scène qui se déroulait à ses côtés ne lui permettait pas ce repos. Au lieu d'entretenir le dialogue avec la rouquine, la plante Alraune devint extravagante. Flutis s'en souciait bien peu, mais il ne comprenait pas encore qu'il était la proie. Qu'il était la raison pour laquelle Alraune divaguait autant. Cette dernière, en quelques mouvements, s'était épris du grand brun. Elle l'avait entouré de ses bras et de ses lianes, le pressant fortement contre sa poitrine volumineuse. Habituellement, c'était le genre de contacts que le Don Juan appréciait. Or, cette fois, il ne savait pas s'il devait se réjouir ou non. C'était quand même un être surnaturel qui lui offrait tant d'amour. Ce n'était pas le genre du Portugais d'y succomber. Il ne savait pas comment réagir.

La seule chose qu'il sentit, ce fut le sol froid du tunnel magique. Il ne voyait plus sa Alraune le câliner. C'était...un rêve?

-J'ai rêvé ce qui s'est passé ou quoi? demanda-t-il faiblement en regardant Amaranthe.

C'était l'option la plus logique. Flutis était fatigué et avait halluciné la présence de cette plante pulpeuse aux allures de femme adulte...

17/03/2015

Amaranthe ne quittait pas des yeux Alraune, elle tenait sa baguette négligemment de la main gauche mais elle était prête à l'utiliser si celle-ci se montrait virulente.
Ses doutes se confirmèrent quand elle entendit sa réponse. Elle ignorait l'identité de la sorcière.

Elle arqua un sourcil agacée, le Professeur Xi avait lâché une de ses invocations mais pourquoi ? Ignorait-il que les étudiants pouvaient se rendre où ils voulaient et quand ils le désiraient à Haveirson ? Ils étaient tous adultes et responsables après tout.

Et son apparence changea, ses pétales devinrent plus rouges et ses lianes dansaient incontrôlables. La créature devint étrange et elle voulait faire un câlin à Flutis.

Elle avança d'une démarche chaloupée et quand elle passa près d'elle, elle sentit les effluves d'alcool. Mais elle était complètement soûle ! Est-ce ainsi que son maître les gardait sous son contrôle ? Il était encore plus vil qu'elle ne le pensait.

La femme plante se mit à entonner un air qui lui était inconnu. Sa voix traînante montrait bien qu'elle était sous l'emprise d'un spiritueux. L'irlandaise posa son regard noisette sur Flutis, il était épuisé et il semblait avoir renoncé à poursuivre leur quête. Elle avait été riche en émotions et elle comprenait parfaitement sa lassitude.

Et la vamp florale s'accroupit avant d'enlacer son partenaire. Elle la vit jouer de ses attributs féminins pour lui prodiguer des attentions amoureuses.
Elle sentait la colère l'envahir surtout que le Sinistros semblait y prendre plaisir.

Elle ne savait pas quel sortilège lançer pour que cette plante envahissante lâcha prise. Elle avait aussi peur de toucher son coéquipier. Elle n'aimait pas cette proximité. Ils venaient d'échanger un baiser, certes du à un stratagème magique mais quand même, pourquoi ne la repoussait-il pas ? Il n'avait certainement pas apprécié leur moment comme elle.

Et la dryade enivrée disparut, certainement rappelée par l'eurasien. Flutis lui demanda si il avait rêvé. Sa voix était faible et il semblait si fragile.
Elle répondit un brin agacée, jalouse peut-être ? :

- Non, tu n'as pas rêvé ce moment de volupté.

Elle s'approcha de lui, elle en profita pour ramasser le journal et le ranger dans sa besace. Elle s'accroupit face à lui. Elle hésitait à lui parler du nouvel enseignant qu'elle avait croisé quelques heures plus tôt. Elle était persuadée qu'ils avaient été les victimes d'une de ses manœuvres tordues. Il avait déjà commencé à envoyer ses créatures dans l'Académie et cette idée l’énerva fortement.
Et elle reprit la parole :

- Tu es fatigué, nous devons trouver comment sortir d'ici ? Peut-être que si nous retirons les pierres, une porte s'ouvrira. Si tu préfères, je vais essayer et pendant ce temps repose-toi.

Elle se releva avec agilité et elle prit la bouteille de jus de citrouille dans sa besace. Elle lui tendit. Et elle fit demi-tour pour essayer de retirer la pierre de l'eau.
Elle la prit à deux mains mais elle ne réussit pas à la bouger d'un millimètre. Elle était soudée.
Elle réfléchit et comme la propriétaire du journal avait vécu, il y avait deux cent ans, peut-être qu'en prononçant le nom en latin de l'élément "eau", celle-ci accepterait ?
Elle prononça d'une voix claire :

- Aqua !

La cascade disparut et elle put la retirer. D'un sort, le symbole reprit sa place initiale. Et elle fit de même pour les trois autres. Les murs se mirent à trembler et la statue disparut dans le sol.
Une porte se dessina sur le mur nord et une poignée fit son apparition. Et dans la serrure, il y avait une clé.
Elle revint près de son partenaire et elle lui tendit la main pour l'aider à se relever.

- Avec un peu de chance, c'est la sortie....

Flutis était faible et heureusement qu'Amaranthe était présente. Elle ne semblait plus lui en vouloir une seule seconde sur ce qu'il lui avait dit précédemment. Son impulsivité les avait amenés ici et maintenant, ils possédaient les éléments pouvant leur permettre de continuer la mission sous d'autres cieux. Toutefois, la rouquine apprit au soldat affaibli que ce qu'il avait vu était vrai. Il n'avait rien imaginé. La jeune femme ne semblait pas comprendre pourquoi cette plante magique avait disparu. Et pourquoi avait-elle utilisé le mot volupté? Ce n'était pas comme si Flutis avait pris un vrai plaisir. Il était plutôt mal à l'aise de câliner une plante. Mais il ne pouvait non plus la repousser. Il était faible comme un elfe de maison et il ignorait si cette fleur mythique était forte. Les prédatrices sexuelles existaient. Il ne fallait quand même pas se risquer quand on ne connaissait pas à qui on avait à faire.

Pendant cette réflexion, Amaranthe s'était proposée pour aller ôter les pierres. Flutis avait accepté son offre. Ce n'était pas très galant, mais il n'était pas très utile en ce moment. Il la regardait faire en prenant une gorgée de la boisson réconfortante. Sa première tentative fut d'y aller avec la force physique, mais en voyant que la pierre ne bougeait pas, elle opta pour la magie. Cette Abraxan n'arrêtait jamais. Une vraie tenace. Une guerrière. Ça devait être inclus dans son sang d'Irlandaise. À cette pensée, le jeune homme sourit. Il avait vécu plus d'aventures avec elle que lors de ses deux années sabbatiques loin de l'école. Comme de fait, l'apport de la magie, grâce à la vivacité d'esprit de l'ancienne Serdaigle, vint délivrer les deux jeunes adultes de cette pièce isolée.

L'Irlandaise revint chercher le Portugais et lui proposa sa main pour l'aider à se relever. Le jeune homme apprécia l'aide qu'elle lui offrait. Il prit sa main et se releva, évidemment, en trébuchant. Il s'accrocha à la taille d'Amaranthe et d'une façon illogique, il réussit à ne pas se planter. L'étudiant en chasse avait ses façons pour garder son équilibre dans le plus grand ridicule possible. Il sourit à son amie. Son sourire voulait tout dire. Il la remerciait silencieusement. Sachant très bien qu'il était encore fatigué, Flutis passa son bras autour des épaules de la jeune femme et mit la main de cette dernière sur sa hanche. Il ne lui avait pas demandé la permission, se permettant d'agir ainsi puisqu'il se sentait faible. C'était aussi la dernière occasion qu'il avait pour l'avoir près de lui. Il avança vers la porte, toujours accroché à Amaranthe.

Ils étaient maintenant devant leur prochaine épreuve. Qu'est-ce qu'elle leur réservait? Il se tourna légèrement vers l'Abraxan. D'un signe de tête, il lui indiqua qu'il était prêt et il ouvrit la porte, après avoir tourné la clé. Celle-ci les amenait dans une autre pièce qui ressemblait étrangement à l'un des couloirs de l'Académie d'Haveirson. Tranquillement, ils s'avancèrent et une fois de l'autre côté, la porte se referma derrière eux et disparut comme par magie. L'ancien Rouge et Or remarqua qu'au bout du corridor se trouvait les portes pour l'amphithéâtre Greenleaf. Ils étaient bien de retour à Haveirson. Dans cette platonique école. Flutis laissa échappa un grognement. Il était fatigué, mais quand même fâché que toute cette aventure se termine. Il avait bien aimé la compagnie d'Amaranthe, même si elle pouvait être têtue par moment. Et impulsive. À cette pensée, il lui sourit.

-Alors, c'est ici que tout se termine? Tu vas continuer tes recherches sur ce grimoire et sur cet objet magique, lui mentionna-t-il en lui pointant ce qu'elle transportait. C'est peut-être lié au Comte, ajouta-t-il en se laissant balancer sur ses pieds.

Avec de la chance, elle trouverait rapidement et ils repartiraient en mission. Mais Flutis chassa cette idée de son esprit. Il ne fallait quand même pas abuser. Amaranthe était studieuse et avait autre chose à faire que de découvrir les énigmes à sa place!

17/03/2015

Quand Flutis se releva, sa faiblesse le fit trébucher et il s'accrocha à elle pour retrouver un semblant d'équilibre.
Et par miracle, ils ne chutèrent pas grâce aux gestes amusants que le jeune homme effectua. Un petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres et quand il passa son bras autour de ses épaules et qu'il prit sa main pour la placer sur son bassin, elle n'en fut pas offusquée.
Il avait juste besoin d'aide pour marcher.

Ils se dirigèrent vers la porte. Est-ce que cette sortie leur permettrait de retrouver l'Académie ou les prémices d'une nouvelle épreuve ?

Son coéquipier l'ouvrit et quand ils la franchirent, ils se retrouvèrent dans le couloir du premier étage. Comment était-ce possible alors qu'ils avaient dévalé un toboggan de pierre.
Elle avait eu l'impression de s'enfoncer dans les profondeurs d'Haveirson. Et pourtant, ils n'avaient jamais changé d'étage.
Elle jeta un d’œil derrière elle. Le mur avait repris son apparence normale. Elle n'avait pas eu le temps de récupérer la clé.

Elle ne pourrait pas retourner dans cette salle pour l'étudier et elle ressentait de la frustration à cette idée. Ils avaient vu et subi de la très belle magie et la dernière pièce semblait être un hommage à la sorcière qui avait couché ses pensées sur le journal qu'elle l'avait emporté.

Quand Flutis reprit la parole, elle fit non de la tête :

- Le journal appartenait à Artemisia Sawbridge et comme elle datait ses écrits, nous savons que la jeune femme a vécu en 1748. Tu ne trouves pas que cette pièce ressemblait à un culte ? Je me demande qui est l'artiste qui a sculpté cette représentation grandeur nature de la Belle ? Peut-être que je trouverai la réponse en lisant ses mémoires. Et en ce qui concerne la pomme, je ne peux l'étudier sans d'abord réussir à contenir ses effets et la rendre ainsi inoffensive.

Son ventre gargouilla et elle se rendit compte qu'elle mourrait de faim. Ils avaient besoin d'un vrai petit déjeuner pour retrouver de l'énergie. Et elle n'avait pas envie de le quitter ainsi. Elle avait envie de comprendre ses changements d'humeur perpétuels.
Elle lui proposa d'une voix douce :

- Aurais-tu la force de descendre d'un étage pour prendre un petit déjeuner ?

Malgré la fatigue, le grand brun écoutait attentivement les propos de la jeune femme debout devant lui. Elle n'exprimait pas le même état physique que lui même s'ils avaient vécus passiblement les mêmes choses depuis les dernières heures. Il faisait maintenant jour et Flutis devait avouer qu'il était fasciné par les aptitudes de cette Irlandaise. Elle semblait encore capable de voler sur un balai pour plusieurs heures ou d'effectuer un travail à la Trelawney. Et cette aptitude, cette curiosité émerveillait le Sinistros. Malgré tout ce qui s'était déroulé, elle ne bronchait pas. La rouquine avait encore mille et une questions dont elle recherchait encore les réponses. C'est ainsi que le jeune homme apprit que cette quête ne tournait pas réellement autour du Comte. Peut-être que la sorcière décrite dans ce grimoire, Artemisia Sawbridge avait un lien quelconque, mais cela surprendrait Flutis. Aujourd'hui, elle aurait plus de trois siècles de vie et même si la magie faisait bien les choses, il ne croyait pas que les deux personnages mythiques étaient connectés.

Sans surprise, Amaranthe se portait déjà volontaire pour étudier ce grimoire. Soit que son programme de journalisme était beaucoup trop facile et qu'elle voulait s'occuper pour quelques heures, soit que ce mystère la tourmentait réellement. Et quand elle fit mention de la pomme, le Portugais ressentit un petit pincement au coeur. La rendre inoffensive? Tout ce que cet objet de convoitise avait fait n'était pas menaçant. Il avait permis aux deux jeunes gens d'exprimer librement une passion cachée. Non? L'étudiant ne put vraiment pousser sa réflexion de fond en comble. La jolie demoiselle présente devant lui venait de lui proposer une offre alléchante. Un petit-déjeuner ensemble? Et pourquoi pas? Avant qu'il ne puisse accepter sa proposition, il laissa échapper involontairement un long baîllement, signe comme quoi il était épuisé. Dur choix...

-Je t'avoue que je pensais aller dormir. Mais ma maman m'a toujours dit de ne jamais me coucher le ventre vide, donc avant de rejoindre Morphée, je vais m'accorder un moment avec une assiette bien pleine. Qui plus est, on ne sait jamais sur qui tu pourrais tomber si tu allais déjeuner seule. Donc, j'accepte ton invitation. Comme ça, je serai rassuré de te savoir en un morceau avant que j'aie dormir, finit-il par dire, un sourire espiègle affiché sur son visage.

Flutis appréciait beaucoup Amaranthe. C'était bien la première fois qu'il se retrouvait dans une situation similaire avec une jeune femme. Habituellement, c'était flirt et sexe au rendez-vous. Avec elle, c'était aventures, questionnements et remise en question. Quelle étrange combinaison. Avant qu'elle puisse ajouter un quelconque commentaire, le futur chasseur de primes prit les devants et se dirigea vers les escaliers. Toutefois, il ne put faire qu'un seul pas avant de s'arrêter. Il avait momentanément oublié qu'il souffrait et cet oubli ne fut pas sans douleur. Il laissa échapper cette fois un sifflement entre ses dents. Il se retourna tranquillement vers la rouquine. Un sourire à la fois rieur et gêné se dessinait sur ses lèvres. Il leva son bras droit l'invitant à le rejoindre.

-Est-ce que ça te va si on reprend notre position de toute à l'heure. J'aurais bien besoin d'un peu d'aide pour descendre les escaliers et me rendre jusqu'à la salle de réception ou aux cuisines.

Sa requête était banale. Il pouvait bien utiliser un sort pour se guérir ou pour se rendre jusqu'au buffet. Mais il espérait secrètement avoir un autre moment collé à la jolie rouquine.

17/03/2015

Amaranthe avait appris à dompter sa fatigue depuis ses aventures en Amérique Latine, elle devait rester sur ses gardes, les nuits n'étaient pas sures dans la Selva.
L'adrénaline et sa curiosité légendaire étaient des moteurs pour la garder éveillée.
Elle accusait les conséquences des épreuves qu'ils venaient de vivre mais elle savait que son ventre vide l'empêcherait de trouver le sommeil du juste.
Et quand Flutis bailla longuement, elle crut qu'il allait choisir de retourner dans sa chambre.

Alors quand elle entendit ses paroles, elle eut un petit sourire amusé. Elle n'aurait pas dit que c'était un fils à maman. Et la fin de ses paroles la fit rire. Elle ne risquait plus rien maintenant qu'ils se retrouvaient dans le couloir de l'Académie.

Elle répliqua malicieuse :

- Qu'est-ce que je risque dans les couloirs d'Haveirson ?

Une autre rencontre avec le Professeur Xi, peut-être ? Ou pire l'une de ses invocations. Elle n'avait pas eu l'occasion de parler de ce nouvel enseignant avec son coéquipier. Vu son air exténué, le moment était mal choisi.
Peut-être en aurait-elle l'occasion à un autre moment ? Et que pouvait-elle lui dire de toute façon ? Elle avait encore peu d'éléments le concernant. Il lui faudrait mener de nouvelles recherches et elle allait poser des questions à son amie Estrella sur cette étrange magie.

Quand il se libéra de son étreinte et que le sinistros avança jusqu'à l'escalier. Elle fronça son petit nez. Ne voyait-il pas qu'il n'avait plus de force et qu'il aurait besoin de son aide.
Leur proximité ne la dérangeait plus après ce qu'ils venaient de vivre, un lien venait de se créer. Il l'avait sauvé et elle l'avait aidé à son tour.

En haut des escaliers, il lui offrit un sourire gêné avant de l'inviter à la rejoindre pour qu'elle le soutienne de la même manière.
Elle ne comprit pas son malaise, il n'y avait aucun mal à demander de l'aide, non ?

Elle le rejoignit donc et elle passa son bras sur son bassin. Elle attendit qu'il passe le sien autour de ses épaules.
Quand il le fit, elle commença à descendre avec prudence le grand escalier de pierres.
Elle tourna son visage vers lui avant de dire dans un souffle :

- De quoi as-tu envie ? Je rêve d'une assiette d’œufs brouillés et de toasts bien dorés.

Et le trajet dura plus longtemps que d'habitude et elle devait ralentir son pas car sinon ils risquaient de faire une mauvaise chute.
Cette étreinte amicale lui en rappelait une autre et elle ne put empêcher ses pommettes de se colorer légèrement.
Ils finirent par arriver à la salle à manger et elle l'aida à s'installer sur une chaise confortable.

- Je fais l’hôtesse de maison, que veux-tu ?

Lui demanda t'elle avant de se diriger vers le buffet et de leur servir deux grands verres de jus d'orange. Elle mit des toasts à griller et elle prit des œufs, elle les cassa dans un bol avant de jeter un sort pour qu'ils se transforment en omelette.
Elle revint poser sur la table leurs verres et une pile de toasts bien dorés. Elle lança un sort pour qu'un pot de confiture et de sirop d'érable volent et atterrissent sur la table.

- Qu'as-tu pensé de notre quête ? Pas trop déçu d'avoir passé une partie de la nuit en ma compagnie ?

-Tu pourrais te faire attaquer. Tu sais, nous sommes peut-être dans une sorte d'illusion. Un passage onirique. Avec tout ce qui s'est passé ces dernières heures, qui sait où nous sommes réellement?

Flutis avait balancé cette phrase sans vraiment réfléchir. C'était bien lui. Énoncer les premiers trucs qui traversaient son esprit. Il sourit à ce qu'il venait de dire et attendait Amaranthe après l'avoir " supplié " de l'aider. Ensemble, ils avaient descendu les escaliers et s'était rendus jusqu'à la salle à manger du château. Entre temps, l'Abraxan lui avait proposé son idée de petit déjeuner et il avait acquiescé d'un hochement de tête. Il n'avait pas réellement faim. Il ne voulait qu'éterniser ce moment en compagnie de la jeune femme et si manger devait faire partie de cette quête, bien il mangerait.

Maintenant installé sur une des chaises hautes, il s'accouda contre le table regardant la sorcière se transformer en cuisinière l'espace de quelques minutes. Elle lui avait bien demandé ce qu'il voulait, mais étant tout aussi efficace devant des énigmes que derrière un comptoir, il n'eut le temps de lui répondre. Même à cela, il allait accepter et dévorer tout ce qu'elle lui présentait. Elle arriva ensuite avec une assiette remplie de pains grillés tranchés et les omelettes. Même s'il n'avait pas spécialement faim, Flutis dupliqua quelques toasts à l'aide d'un sortilège. Il regarda Amaranthe, en souriant bêtement. Il était glouton. On pouvait définir Flutis Jones par sa gourmandise. Que ce soit pour la nourriture... ou pour les femmes. Il ne se gênait pas. Il se servit des pots de confitures et en appliqua grossièrement sur son pain tranché. En réalité, à la quantité qu'il avait prise, c'était plutôt de la confiture avec un peu de pain...

-Déçu? Tu rigoles. Une chance que tu étais là. Tu m'as sauvé la vie à plus d'une reprise. Avec ta vivacité d'esprit, tu nous as permis de demeurer sain et sauf. Je t'en dois une, même plus qu'une, pour toute cette soirée, avoua-t-il sans la regarder. C'était difficile pour le Sinistros d'avouer ce qu'il venait d'énoncer à voix haute. Il était fier. L'orgueil. Un autre péché capital qui collait bien à la peau du protagoniste masculin. Décidément, il était l'exemple parfait de ce qu'il ne fallait pas être.

Alors, il rapprocha sa chaise de celle d'Amaranthe. Comme pour... s'excuser de ses lacunes. Il faut dire que les seules fois qu'il avait permis à la future journaliste d'avancer dans cette quête, c'était parce que son côté intrépide et irréfléchi avait pris le dessus. Heureusement qu'ils avaient survécu. Et ce fut ce même côté irréfléchi qui se pencha vers la rouquine. Sa main gauche s'avança doucement pour venir rejoindre celle de la jeune femme. Il l'effleura du bout des doigts et en levant les yeux pour bien la regarder, il lui demanda le plus sérieusement au monde:

-Maintenant, que comptes-tu faire? Continuez tes recherches? Penses-tu qu'il y a un lien entre le Comte et cette... sorcière?

Le Portugais l'observait toujours. Cherchant à savoir s'il était encore utile. Après tout, elle pouvait maintenant faire cavalière seule.

17/03/2015

Amaranthe était affamée alors elle commença à cuisiner ce qu'elle avait envie de déguster. Son coéquipier pourrait toujours lui dire qu'il n'aimait pas et qu'il désirait autre chose.
Quand son ventre se réveillait, elle devenait autoritaire. Elle serait plus ouverte au dialogue dés qu'elle aurait mangé une douceur.

Elle s'était assise à sa gauche et elle le regarda dupliquer ses tartines dorées, elle aurait pu en refaire au besoin. Elle en prit une et elle cherchait le beurre des yeux. Elle lança un sort et il vola vers elle.
Pourquoi avait-il ce sourire niais ? Il devait être vraiment épuisé. Rien de plus normal avec les épreuves qu'ils venaient de vivre.
Elle la tartina et elle eut un petit rire quand elle vit la couche de confiture qu'étala Flutis sur son petit morceau de pain.

Elle attendit qu'il reposa le pot pour pouvoir en mettre une dose normale sur le sien. Elle s'exclama amusée :

- Tu es sur qu'il y en a assez ?

Elle porta son toast à ses lèvres et elle en dégusta une belle bouchée. Cette confiture était délicieuse et sucrée comme il le fallait pour lui redonner de l'énergie.
Il répondit à sa question sans la regarder. Elle fronça les sourcils, ne voyait-il pas qu'il l'avait aidé dés le départ ? Sinon, elle n'aurait jamais pu vaincre sa phobie du vide.

Avait-il eu toujours l'habitude de se débrouiller seul ? N'avait-il pas d'ami sur qui s'appuyer ? Ou était-il trop fier pour accepter l'aide d'une autre personne ?
Elle n'avait pas oublié qu'il était l'ancien Don Juan de Poudlard. Alors peut-être avait-il plus l'habitude des jeux de séduction avec le sexe opposé ?

Avec elle, il n'y avait eu que recherches, peurs, défis et un malheureux baiser. Et quel baiser ! Si le parfum ne s'était pas estompé rapidement, il y aurait eu bien plus. Mais le destin était ainsi, il aimait se jouer des protagonistes.

- Flutis, sans toi, je n'aurai pas pu franchir ce gouffre et tu as trouvé des solutions à plusieurs énigmes. Cette quête nous l'avons réussi ensemble. Tu ne me dois rien...

Il approcha sa chaise de la sienne. Elle dégusta un autre morceau quand elle vit sa main gauche hésitante s'approcher de la sienne, celle qui était libre et qui était posée sur la table.
Ses doigts lui prodiguèrent une douce caresse. Elle posa son toast et elle prit son verre pour boire une gorgée.
Elle écouta ses paroles et elle se dit qu'elle devait lui dire qu'elle partait dans quelques jours et qu'elle ne savait pas quand elle reviendrait à l'Académie.

Elle reposa son verre et elle prit quelques secondes avant de lui répondre. Elle agit spontanément et sa main se tourna pour serrer la sienne délicatement.
Elle posa son regard sur lui et elle lui avoua :

- Je dois m'absenter d'Haveirson dans quelques jours pour raisons personnelles. Je ne peux pas te dire pendant combien de temps car je l'ignore. A mon retour et après une étude approfondie du journal, je te contacterai pour que nous puissions en discuter. Je ne pense pas qu'il y ait de lien avec le mystérieux comte mais je peux me tromper.

Elle espérait que sa fatigue endorme sa curiosité et qu'il ne soit pas tenté de lui poser plus de questions sur son départ. Elle s'était engagée dans une mission pour l'Ordre et elle n'avait pas le droit d'en parler. Elle n'aimait pas mentir mais elle serait obligée de le faire par omission.

Et elle ne savait pas ce qu'il attendait au Pérou. Elle n'ignorait pas que les sociétés sorcières étrangères en voulaient aux sorciers du Royaume-Uni d'avoir dévoilé leur existence aux moldus. Elle savait déjà que certains enseignants de l'école péruvienne se montreraient hostiles à leur présence. Mais aussi qu'elle pourrait compter sur le soutien et la protection de Pablo et Estrella.

Flutis fit fi de la remarque de la jeune Abraxan quant à la quantité de confiture qu'il avait appliquée sur sa tranche de pain grillé. Le jeune homme commençait à cerner de plus en plus le personnage devant lui. Amaranthe était quelqu'un de simple et d'honnête. Elle ne faisait que rigoler, que le chambarder. Auparavant, le Sinistros aurait pris cette remarque comme une attaque et aurait fortement réagi. Aujourd'hui, il était quelqu'un de plus calme. Pas nécessairement de plus réfléchi, mais il essayait de moins se laisser emporter par ses émotions. Il laissait couler et essayait d'analyser plus le second degré par moment. En tant que futur chasseur de primes, il ne pouvait demeurer aussi impulsif, quoi que c'était quand même ce côté de lui qui l'avait sauvé à quelques reprises, dont lors de son périple avec Amaranthe, cette nuit.

D'ailleurs, sa coéquipière semblait mélangée l'impulsivité de Flutis Jones avec son apport à cette quête. Car les seules fois qu'il avait aidé son amie, c'était parce qu'il n'avait pas réfléchi. Il était trop instinctif comme personnage. Même que dans les dernières étapes, il avait bien vu qu'il avait choqué la femme rousse. Cela n'avait pas été son intention, mais il savait bien qu'elle n'avait pas toujours aimé son approche. Lui-même n'était pas fier, car il n'en avait pas. L'étudiant Vert pomme se laissait beaucoup trop guider par ses émotions et non par la logique des évènements.

Amaranthe, elle, était tout aussi modeste que lui était irréfléchi. Elle n'acceptait pas de prendre les compliments que lui offrait Flutis. Définitivement, l'ancien Gryffondor ne comprenait pas ce qu'il avait bien pu faire pour ne pas que ça colle avec elle. Après toutes les émotions qu'ils avaient partagés, elle l'avait repoussé. Il savait qu'il n'était pas l'homme idéal pour une femme aussi érudite, mais il pensait avoir marquer des points. Son refus d'accepter un aussi banal compliment commençait à confirmer à l'ancien Rouge et Or qu'il n'avait pas été utile à cette mission que les deux protagonistes s'étaient donnée.

Or, le moment n'était pas au rendez-vous pour se "chamailler" pour des détails. Elle ne voulait pas se sentir méritante. Elle ne voulait pas qu'il lui en doive une. C'était bien correct, mais ce qu'elle ajouta, après qu'il lui ait pris la main, lui scia les jambes. Il pensait qu'en lui serrant la main, elle allait remarquer ce rapprochement, mais finalement, ce fut le contraire qui se déroula sous ses yeux.

L'érudite lui sortit une plate excuse. Elle devait quitter l'Académie pour une période indéfinie. Un classique. Lui-même l'avait sortie à maintes jeunes filles lors de son temps à Poudlard ou durant ses deux années sabbatiques. C'était le coup classique à dire aux filles. Je vais te ré-écrire. Finalement, Flutis ne faisait que se cacher pour quelques jours, évitant de recroiser les filles qu'il avait draguées et faisant semblant de ne pas se rappeler de leurs noms. Il avait brisé des coeurs de cette manière. Et Amaranthe lui appliquait la même méthode. Quelle douche froide!

En gros, elle lui disait que dans quelques jours elle partait pour une période indéterminée et qu'à son retour ET APRÈS une période approfondie, elle le recontacterait. Donc avec de la chance, ce serait pour 1997. Il ne fallait pas être devin pour lire entre les lignes. Elle ne voulait plus le voir. C'était bien correct. Pas besoin d'inventer des excuses. Ils étaient deux adultes. Qui plus est, Amaranthe osa en rajouter en disant qu'elle ne croyait pas qu'il y avait un lien entre le Comte et cette sorcière. C'était une blague? Comment pouvait-elle affirmer pareille sottise? Les deux étudiants avaient trouvé une statue à l'intérieur d'un château appartenant à une personne mystère et ce qu'on retrouvait à l'intérieur de cedit château ne lui appartenait pas? Elle avait tout compris ça en feuilletant pendant quelques secondes le grimoire?

Flutis Jones n'était pas le plus érudit, mais il n'était pas sot. Il n'allait pas se laisser amadouer aussi facilement par les jolis mots de l'Irlandaise. Il ravala sa fierté et lâcha doucement la main, se prenant le ventre à deux bras. Il faisait semblant. Il imitait une douleur à l'estomac pour avoir une porte de sortie.

-Oh désolé, Aislinn, mais. Flutis dût prendre une pause. La "douleur" était trop présente. Je vais devoir te quitter là-dessus. Écris-moi si jamais tu trouves quelque chose.

Sans la regarder, il la quitta. Difficilement. Il avait encore mal à ses muscles et il devait faire semblant de souffrir le martyr. Il ne voulait pas qu'elle le rattrape. Il ne voulait pas qu'ils s'expliquent. Dans quelques jours, elle serait partie et dans quelques semaines, tout ceci serait de l'histoire ancienne. Le mois de Novembre touchait à sa fin. Tant mieux. Cela signifiait que le Quidditch allait bientôt recommencer et Flutis Jones n'aurait pas le temps de repenser à cette mission, aussi émotive que douloureuse.

17/03/2015

Amaranthe aurait aimé l'avoir rencontré à la rentrée et non pas trois jours avant son départ en mission. Elle avait à peine eu le temps de le découvrir qu'elle devait déjà s'éloigner de lui et sans savoir si elle reviendrait intacte de son périple.

Lorsqu'elle lui avait pris la main, elle voulait lui faire comprendre qu'elle l'avait apprécié et qu'elle avait envie de le revoir. Elle s'était engagée dans une lutte et elle se devait d'agir en suivant sa conscience. Si les recherches de ce botaniste péruvien leurs apportaient une défense supplémentaire face à la magie noire et la folie meurtrière du Lord, elle ferait tout pour débusquer son antre.

Elle ne pouvait pas lui en parler, elle se devait de conserver le secret.
Il semblait avoir en horreur les mangemorts suite à l'assassinat de sa sœur aînée. Des moldus avaient été aussi présents à cette rixe alors les circonstances de sa mort étaient floues. Qui avait porté le coup fatal : une marionnette ou un non sorcier ?

Elle fronça les sourcils quand il lâcha sa main comme si son simple contact l'avait brûlé. Et quand il l'appela par son nom de famille, elle sut qu'il était encore fâché ou peut-être même blessé, qui sait ?
Il ne s'expliqua pas et prétexta avoir mal au ventre pour se lever et mettre fin à leur petit déjeuner. Il partit si rapidement qu'elle ne put faire un geste pour le retenir et elle eut même l'impression qu'il fuyait un magyar à pointes.
Qu'avait-elle dit ? Peut-être attendait-il plus de cette nuit ? Un rapprochement physique entre eux ?

Il se montrait à nouveau lunatique et fermé comme un langue-de-plomb.
Elle sentit sa gorge se serrer et elle avait perdu toute appétit. Elle se leva et les plats disparurent comme par magie.

Elle retourna dans sa chambre sans faire le moindre bruit. Elle retire ses chaussures et elle se glissa sous les draps toute habillée.
Décidément, elle n'arrivait pas à comprendre la gente masculine et en particulier Flutis Jones.
Elle ne savait pas si ils auraient l'occasion de se croiser avant son départ. Si le hasard les mettait à nouveau en présence, elle allait lui demander des explications.

[SUJET LOCK]