[Médicomagie générale] La nature ne vous veut pas que du bien

HRP:

Son message sur le panneau d’affichage n’avait pas vraiment porté ses fruits : quasiment personne n’avait répondu, donc il en était toujours au même stade. Qu’allait-il pouvoir présenter pour son prochain cours libre ? Quinlan avait très envie d’utiliser ce qu’il avait préparé à propos des traumatismes et des coupures, mais il se disait qu’il y avait peut-être plus intéressant. Plus drôle. Il avait trouvé son inspiration là où il s’y était le moins attendu.

Il avait demandé un peu d’aide à son frère, qui la lui avait apporté non sans une pointe d’humour. C’était une vieille blague entre eux, et ce serait d’autant plus drôle d’en faire profiter les étudiants. Quinlan avait prévenu les étudiants via un message sur le panneau d’affichage que ce cours se déroulerait dans les serres.

Quinn avait disposé quelques plantes en pot sur le bureau, et avait laissé les paillasses vides. Ce cours serait nettement plus pratique, mais pouvait aussi virer à la catastrophe, alors il s’assura d’avoir le nécessaire en cas de problèmes. Il gérait la situation : c’était un urgentiste expérimenté, après tout. D’ailleurs, il avait également invité ses spécialistes à venir assister à ce cours, car ils pouvaient eux aussi apprendre des choses utiles, pas tant dans les connaissances médicales théoriques que dans les réflexes à avoir.

Il serait bientôt l’heure : Quinlan observa une dernière fois les plantes qu’il avait choisi pour ce cours. Une grande tige pleine de petites fleurs rouges et orange s’élevait d’une touffe épaisse de feuilles vert foncé. À côté d’elle, un pot rempli de petites clochettes violettes accrochées à des tiges d’environ trente centimètres côtoyait une troisième plante qui ressemblait fort à une fougère. Quinlan se retourna et vit qu’il n’avait pas oublié, au cas où, un spécimen de géranium dentu. Au cas où.

Assis sur un tabouret un peu haut, le Professeur Fitzsimmons attendit que les étudiants arrivent enfin.

30/03/2015

Isolde n'était pas sensée suivre les cours de médicomagie. Aussi était-elle d'abord passée devant le panneau d'affichage sans prêter trop d'attention au message que le professeur Fitzsimmons y avait mis. Mais finalement, sa curiosité avait été attisée par le lieu du cours. Est-ce que le professeur comptait faire un cours en rapport à la botanique ? Les plantes thérapeutiques, c'était ce qu'il l'avait attirée dans la science des plantes, quand elle vivait encore chez les Moldus. Et puis, quelques connaissances en médicomagie, ça ne pouvait pas faire de mal, surtout au vu des circonstances actuelles.

Et aussi, elle devait bien l'avouer, elle avait envie de voir ce fameux professeur en action. Elle avait un peu de mal à se faire une opinion sur lui, car elle en avait entendu des avis complètement opposés. Le moment de son premier cours où il s'était lui-même ébouillanté avait vite fait le tour de l'académie. Et dire que Neal avait cassé son propre bras lors de son premier cours de botanique... Décidément, les frères étaient du genre flamboyant. Pas que ça lui déplaise ; elle aimait les gens passionnés.

L'idée de venir à ce cours lui était parue bonne jusqu'à ce qu'elle arrive en vue des serres.

Elle était la première arrivée. Évidemment. Et elle se trouvait un peu gênée, en face de ce professeur qu'elle avait tenté de rassurer dans une lettre, quelques jours auparavant. Est-ce qu'il était au courant de ce que Clemens lui avait raconté ? Est-ce qu'il savait à quel point elle et lui étaient proches ? C'était plutôt étrange de se retrouver en cours avec lui après ce que Clemens lui avait raconté. En arrivant près des serres, elle s'était dit qu'avec un peu de chance, Neal serait là aussi et qu'elle pourrait plus facilement trouver un sujet de conversation avec lui, en attendant le début du cours. Mais pas de Neal en vue. C'était peut-être mieux en fait. Neal était sûrement au courant pour Clemens. Et est-ce que Neal savait qu'Isolde savait ?

Il valait mieux qu'elle arrête de se poser des questions et qu'elle dise quelque chose, sinon le professeur allait finir par avoir des doutes. Et si quelqu'un d'autre arrivait, elle n'avait pas vraiment envie d'éveiller un quelconque soupçon. Elle se concentra plutôt sur les plantes qu'il avait posées sur une table et s'éclaircit un peu la voix avant de le saluer.

- Bonjour professeur. Ces plantes ont l'air très intéressantes. Je ne crois pas encore les avoir rencontrées, ce sont des plantes utilisées en médicomagie ? Ou des plantes contre lesquelles vous allez nous donner des remèdes ?

Elle ne pu se retenir de sourire à la vue du géranium dentu. Elle lui rappelait une anecdote plutôt amusante d'un accident pas du tout amusant qui était arrivé à Clemens... Elle retint son rire, par crainte que le professeur ne pense qu'elle se moquait de lui. Autant éviter les erreurs de communication. Elle s'approcha d'une table et y posa ses affaires, essayant de paraître la plus spontanée et détachée possible. Elle sortit son carnet et le feuilleta, tournant les pages à la recherche des plantes qu'elle allait étudier, en attendant la réponse du professeur. Et en priant pour que quelqu'un d'autre arrive. Et vite.

17/03/2015

Amaranthe était passée devant le panneau d'affichage et elle avait vu le prochain thème du cours de médicomagie. Elle qui aimait se rendre dans des contrées sauvages décida de le suivre. Elle se rendit dans les serres et elle espérait qu'il y ait de la pratique car le premier du Professeur Fitzsimmons s'était bornée à de la théorie et à une joute verbale avec un ou deux élèves. Elle s'était ennuyée même si elle avait pris des notes sur le peu de remèdes qu'il avait abordé.

A présent qu'elle avait vécu une mission avec les deux frères, l’aîné l'impressionnait moins et elle n’hésiterait plus à prendre la parole.
Elle espérait que Neal lui ait donné des conseils pour rendre son cours plus vivant et plus interactif.
Elle entra dans la serre chaudement vêtue et elle embrassa la pièce des yeux. Son regard noisette observait les différentes plantes présentées.
Elle fut particulièrement intriguée par les petites clochettes violettes.

Elle salua poliment l'enseignant :

- Bonjour, Professeur Fitzsimmons.

Elle passa devant Isolde et lui offrit un sourire avant de dire :

- Bonjour Isolde. J'espère que ce cours sera aussi passionnant que celui de botanique.

Elle se souvenait de l'enthousiasme et des connaissances de la phénix au cours en question. Elle s'installa sur la paillasse derrière elle car la brunette devait certainement attendre l'un de ses amis. Peut-être Clemens ? Elle retira sa cape, ses gants, son bonnet et sa nouvelle écharpe et les posa sur le siège à côté d'elle.

Elle commença à sortir ses affaires, quelques rouleaux de parchemins, une plume, son grimoire sur les plantes magiques et ses gants de protection en cuir de dragon.
Elle feuilleta le livre à la recherche de ces mystérieuses petites fleurs.

Depuis le retour de Clemens dans son quotidien, l'ancien Serpentard parvenait un tant soi peu à stabiliser son état languissant et exténué. Certes, il ne s’accommodait que difficilement de son sommeil, mais au moins il ne le fuyait plus en usant de stratagèmes aussi déroutants que... Originaux. Sans compter qu'il usait toujours de cette petite potion pour tromper son entourage, celle qu'il buvait deux fois par jour en veillant scrupuleusement au dosage recommandé. Au risque de découvrir le florilège des effets secondaires... Et leurs joyeusetés.

Du reste, il contenait sa souffrance latente derrière le masque nonchalant qu'on lui connaissait si bien. S'armant d'une patience cruelle pour maîtriser la plupart de ses failles, à l'exception de la fatigue ostensible sur ses traits. Plus difficile à dissimuler.

Après avoir déjeuné en compagnie de ses camarades, chose rare ces dernières semaines, le jeune homme avait quitté la table pour rejoindre le cours de messire Fitzsimmons premier du nom. D'un pas lent, il avait gagné les serres avant l'heure dite. D'ailleurs, ce lieu lui paraissait largement insolite pour une telle matière. Quelles surprises imprévues les attendaient ?

En entrant dans la salle, Rowan repéra facilement Isolde et Amaranthe. Il inclina la tête vers ces dernières en guise de salutation amicale, puis il alla s'installer à côté de sa comparse brune. En des gestes maniérés et prévenants. Toujours excessivement aristocratiques. De quoi camoufler la faiblesse de son corps ? Partiellement. Les individus trop observateurs ou le connaissant parfaitement seraient capable d'y déceler de la fatigue.

« Bonjour à vous. » Il adressa ces quelques mots empreints de respect et de rigueur à leur professeur.

Tout en installant ses affaires avec calme, il porta son regard vers ce dernier. Des conversations très précises lui revinrent en mémoire, et il ne put s’empêcher de bloquer sur un élément pour le moins choquant à ses yeux.

Clemens s'envoyait en l'air avec un de leur enseignant. Et il l'avait devant les yeux.
Sans rien laisser transparaître de cet ébranlement, le Sinistros s'interrogea intérieurement. Devait-il en rire ou en pleurer ?

Trois étudiants, qu'il avait salué au fur et à mesure qu'ils étaient arrivés... Bon, c’était pas mal, même si du coup ça allait être un peu compliqué de les faire travailler en groupe. Ou genre, en groupe de trois. Si aucun autre étudiant ne venait s’incruster dans ce cours, Quinlan improviserait. Il en avait l’habitude, de toute façon. Ce qui était particulièrement drôle — ou gênant, selon le point de vue — c’était que ces trois étudiants étaient Isolde, Rowan et Amaranthe. Pas qu’ils soient des plaies à avoir en cours, loin de là, mais il y avait une atmosphère étrange qui enveloppait les serres désormais. Entre la meilleure amie de Clemens, son colocataire, et une étudiante qui avait pu voir de ses propres yeux Quinlan en totale perdition… On aurait pu croire que le guérisseur aurait bien du mal à maintenir un visage professionnel. C’était mal le connaître.

L’heure venait juste de sonner : les prochains étudiants qui viendraient seraient en retard. Pas que ça soit terriblement gênant pour Quinlan, qui avait tendance à ne pas trop se formaliser des allées et venues dans ses cours. Ni ailleurs… Bref, la porte des serres resta ouverte pour d’éventuels retardataires, tandis que Quinlan commençait directement son cours, non sans un petit sourire étrangement complice.

— Ok, au moins je n’ai pas besoin de me présenter, et vous non plus, c’est parfait.

Son sourire s’élargit, avant qu'il ne reprenne son sérieux.

— Je ne vais pas répondre tout de suite à votre interrogation, Mademoiselle Mayer, même si ça paraît évident que la botanique et la médicomagie sont des domaines très proches. Tout d’abord, je voulais savoir si vous reconnaissiez l’une de ces plantes, et si oui, me dire de quoi exactement elles sont capables.

Les trois plantes que Quinlan avait choisies n’étaient pas spécialement des stars de la botanique, mais avec un peu de culture générale, il était facile de reconnaître l’Aconit Napel, aussi appelé Tue-Loup. C’était la plante du milieu, avec ses petites clochettes toutes mignonnes. Jolie, mais mortelle. La Fougère Vorace était une plante un peu moins connue, quant à la Reine des Abeilles, bien peu de sorciers connaissaient son existence et ses effets indésirables. Si un des étudiants présents connaissaient au moins une des trois plantes, les autres pourraient en déduire que ce cours ne parlerait pas de remèdes, bien au contraire.

HRP:

26/05/2015

Jessica avait maintenant l’habitude de regarder le panneau d’affichage tous les matins. C’était donc avec curiosité qu’elle remarqua un nouveau parchemin. Ce dernier indiqua qu’un nouveau cours était donné par le Professeur Fitzsimmons, celui même avec lequel elle avait partagé un verre et un peu plus jusqu’à ce qu’ils furent interrompu par une bande d’ivrogne.

Enfin bref, c’était maintenant de l’histoire ancienne. Depuis ce fameux soir, elle n’avait pas revu le beau professeur Quinlan et aujourd’hui elle se demandait si elle devait ou non aller à ce cours. Elle avait décidé de ne pas y aller. La matinée avait passé, mais la jeune Phenix se disait que finalement ce cours pourrait-être intéressant pour elle. Il s’agissait d’un cours de médicomagie. Cours qui lui servirait pour son cursus de psychomagie. Et puis il était professeur ici, alors elle n’allait pas l’éviter éternellement, elle ferait juste comme s’il ne s’était rien passé entre eux.

Jessica regarda l’heure pour voir que le cours venait de commencer depuis au moins cinq bonne minutes. Elle se dépêcha donc de rejoindre les serres. A peine arrivée, elle vit qu’il n’y avait que trois étudiants, en plus du professeur. Etaient-ils au complet ? On dirait bien. A moins qu’il n’y ait d’autre retardataires comme elle. Quoi qu’il en soit, elle profita d’un moment où le professeur ne parlait pas pour signifier sa présence
- Bonjour, désolé pour le retard…

Elle évita le regard du professeur et se dirigea à l’intérieur. Elle s’approcha d’Amaranthe et lui fit un sourire avant de prendre place à côté d’elle. Elle vit que le professeur avait préparé trois types de plantes. Elle les regarda de plus près pour voir si elle les connaissait. A première vue, elle semblait savoir ce qu’était la première plante mais elle n’en était pas sure. Quant aux deux autres, elle n’en avait aucune idée. Elle hésita à prendre la parole, mais ne voyant personne le faire, elle se permit. Elle leva la main, sans trop savoir si c’était ainsi que ça se déroule dans le cours du Professeur Fitzsimmons. Lorsqu’elle croisa son regard et compris qu’elle pouvait parler elle répondit en désignant la plante du milieu

- Il me semble que celle-ci c’est la plante Aconit. Une plante très toxique, surtout les feuilles. On l’utilise notamment pour faire la potion Tue-Loup…

Elle regarda les deux autres, mais elle ne voyait vraiment pas.

- Pour les autres je ne les connais pas…

Gabriel s'était inscrit à tous les cours pour suivre le cursus de chercheur de sorts. Cependant, même si le cours de médicomagie n'était apparemment pas obligatoire pour lui, il comptait bien y participer.
Il avait déjà rencontré Quinlan C. Fitzsimmons lors de son passage dans la salle de musique, et lorsqu'il vit l'affiche, il ne résista pas à s'inscrire au cours. Connaître les plantes pour créer des remèdes voir des poisons, était une chose qui pourrait toujours servir par la suite. Gabriel avait pas mal de connaissance en potion de soins, mais cela restait des connaissances basiques pour des potions de soin relativement communes. Il décida qu'un magicien digne de ce nom se devait de connaître un minimum de choses sur la question.
Il suivrait ce cours en auditeur libre pour le moment, et s'il s'avérait que finalement il était incorporé dans son cursus, il n'aurait pas besoin de cours de rattrapage. Il n'était plus très sûr. Le cours de sort offensif l'avait épuisé. Il avait donné tout ce qu'il avait pour surpasser les autres en projection d'éclairs magiques. C'était un sort difficile à maîtriser, et Gabriel ne voulait pas se contenter d'à peu près. Pour lui on arrivait à un niveau de maîtrise acceptable quand le lancement du sort n'était plus aléatoire et que même si la puissance pouvait varier en fonction de plusieurs facteurs comme la fatigue, ou la volonté etc. il était capable de lancer ce dernier dans tous les cas de figures.
Il avait donc passé ces derniers jours, à perfectionner le lancement du sort en salle d'entraînement, délaissant un peu la magie des cristaux, et la fabrication de potions qui pour lui n'avait pas vraiment besoin d'être travaillée quotidiennement.
Il se rendit donc aux serres, quelques minutes avant le cours. Il ne voulait pas être en retard. A son arrivée, il vit trois étudiants qui étaient déjà en train d'installer leur matériel et de s'équiper de gants. Il comptait faire de même, sauf qu'il n'avait que des gants en plastiques (comme pour les cours de médecine) et il comptait demander au professeur Fitzsimmons s'ils étaient adaptés.
En entrant dans la salle, il vit donc deux femmes qu'il n'avait qu'aperçu vaguement et à qui il n'avait pas parlé excepté Amaranthe avec qui il avait échangé quelques phrases un soir. Il reconnu aussi le jeune homme qu'il avait croisé dans un autre cours, sans doute le cours de potion. Mais comme il parlait peu à ses pairs, Gabriel, se dit que ce serait peut-être l'occasion. Il s'approcha donc de la table dudit jeune homme, un prénommé Rowan, d'après ses souvenirs. Mais avant tout il mit un point d'honneur à saluer le professeur qui commençait seulement à parler; le cours avait commencé une minute avant l'heure dite. Le professeur devait penser que tous les élèves étaient arrivés. Il attendit que le professeur termine ses deux phrases et s'adressa à lui en s'approchant de la table de Rowan.

Bonjour monsieur Fitzsimmons, désolé pour le retard

[justify]Gabriel s'était habillé avec une cape aux couleurs d'Abraxan, mais il avait également pris avec lui un tablier à l' effigie des loups de Beauxbâtons, qu'il utilisait en général pour les potions, et qu'il tenait sous son bras au dessus de sa sacoche. Il portait également un gros pull à col roulé très chaud en laine noir avec des motifs torsadés, qu'il avait acheté dans un comptoir irlandais à Paris et un pantalon en velours noir (Gabriel n'aimait pas avoir froid). Il avait également son écharpe avec le blason des loups de beauxbâtons autour du cou. Il vit Rowan, qui avait déjà participé à un cours de potions avec lui, et le salua d'un signe de tête. Il allait s'asseoir à côté de lui quand il vit Jessica qui venait de s'installer.
C'était la jeune fille de la soirée au bord de l'eau. Il rougit un peu presque imperceptiblement, l'avait-elle remarqué? Mais il ne se démonta pas et lui jeta un regard rapide et malicieux pour lui faire un clin d’œil discret de connivence et lui fit un petit sourire. Il décida d'aller s'asseoir près d'elle en lui demandant toutefois si elle était d'accord:
Est-ce que je peux m'asseoir ici? fit-il de son ton le plus doux et charmeur.

03/01/2007

Alors que le professeur Fitzsimmons commençait son cours d’une voix enjouée, une silhouette étrange et diffuse s’approchait des serres. Dans la brume hivernale, un étrange visiteur glissait lentement vers la porte restée ouverte, avec l’intention néanmoins manifeste de participer à la petite assemblée. Il s’arrêta un instant dans l’embrasure, le regard vide et, sans un mot, leva un bras décharné vers la porte. Son arrivée avait été si silencieuse qu’il signalait à présent sa présence d’un grattement étrange qui fit sursauter certains des élèves.

Monsieur Troiboules était bien décidé à suivre lui aussi le cours de médicomagie. Enfin, cette volonté n’était peut-être pas entièrement la sienne, mais le résultat était le même. Sans attendre une quelconque invitation du professeur, l’énorme bonhomme de neige entra dans la serre et s’installa derrière la table la plus proche, arborant fièrement ses trois boules de poudreuse bien fraîche. Il était un vrai chef d’œuvre, après tout. Presque deux mètres de haut, d’une stature résolument humaine, seuls ses bras étaient peut-être un peu courts pour faire vraiment illusion. Ses deux seuls membres n’étaient après tout que des branchages dénudés et même si ses longs doigts avaient quelque chose d’effrayant, l’impression courtaude que rendait ses bras le faisait flirter avec le ridicule.

Néanmoins, son apparence pour ce cours était résolument soignée. Sa bedaine bien arrondie était décorée d’une série de boutons mordorés, probablement décochés dans une quincaillerie d’Avalon. Son regard luisait de silex aux reflets bleutés et son nez était formé d’une carotte aux dimensions plutôt impressionnantes. Plus que tout, on pouvait voir que Monsieurs Troiboules était préparé pour ce cours. Un vieux stéthoscope moldu était fermement enfoncé dans ses oreilles inexistantes et ornait sa poitrine d’une aura très professionnelle.

18/12/2005

Le dos courbaturé, de multiples ecchymoses sur le corps, une plaie sur le front . Megan était dans un sale état. Une mission de recrutement pour l'ordre qui avait tourné court après une embuscade. Elle tenta de camoufler le plus gros avec des sorts, mais le résultat était totalement horrible et à moins de porter un maquillage de clown, Il n'était pas possible de cacher tout ses bleus et ses quelques plaies. Foutu mur qu'elle s'était prise. Elle s'était faite assommé comme un vulgaire sac à patate... Désolant. Heureusement, elle n'avait pas été seule et son complice avait pu l'aider, même s'il avait battu en retraite.

Elle dévala les marches, habillée chaudement et de façon moldue, comme à son habitude. Seule sa cape de sorcière contrastée avec sa tenue et ses cheveux blonds étaient lâchés dans l'espoir de cacher quelques bleus. Peine perdue puisque les étudiants qu'elle croisait la dévisager sur son passage. Sa tentative ratée de masqué son visage tuméfié la fit arrivé en cours légèrement en retard, la faisant grimacer. Elle entra dans la serre ou avait lieu son nouveau cours de médicomagie et s'excusa à-mi voix, signe que ça lui coûtait de se rabaisser à dire « pardon » à Fitzsimmons.

Elle avança, bougonne et se posta derrière la rangée d'élèves peu nombreux afin de passé inaperçue. Chose faite puisqu'un bonhomme de neige débarqua tout naturellement sous le regard médusée de Megan. C'était quoi au juste ce truc ? Une attaque masquée ?

30/03/2015

Quinlan ne montra aucun signe d’une quelconque gêne en voyant la jeune Phénix arriver, et peut-être n’en ressentait-il pas après tout. Isolde n’était pas non plus gênée de se retrouver en sa présence, mais craignait plutôt de laisser échapper un indice malgré elle. Et dans le contexte d’un cours ouvert à toute l’université, ça pouvait être embarrassant.

Quinlan et Isolde furent bientôt rejoints par Amaranthe, qui alla s’asseoir derrière la Phénix. Isolde en fut un peu déçue ; Clemens lui avait parlé d’elle et elle était très curieuse de la connaître un peu mieux. Elle se souvenait aussi très bien de la perspicacité et de l’intelligence des raisonnements de la jeune femme lors du dernier cours. Et il fallait qu’elle lui demande des détails supplémentaires au sujet de la magie onirique. Elle répondit à son salut par un sourire et se retourna vers elle.

- Bonjour Amaranthe ! Oh je ne doute pas que ce soit intéressant, la botanique c’est toujours passionnant ! On pourrait se retrouver à la fin du cours ? J’aimerais te parler de quelque chose.

Un troisième élève franchit la porte. Rowan… Ce cours ne pouvait pas commencer plus bizarrement. L’expression de son visage était tout aussi impénétrable que celle de Quinlan. Etait-il au courant lui aussi ? Il n’en laissa rien voir en tout cas, et s’installa tranquillement à côté d’Isolde en la saluant avec son habituelle politesse. Mais le regard qu’il dirigea ensuite vers le professeur fut trop long pour être totalement innocent, et Isolde se remit à douter de plus belle.

A l’heure dite, le cours commença et Quinlan adressa au petit groupe une remarque amusée. C’était une bonne façon de voir les choses après tout, et elle lui rendit son sourire, amusée à son tour.

Deux étudiants arrivèrent ensuite, dont un qu’Isolde ne connaissait pas. Elle sourit à Jessica, sa camarade de conférie, et acquiesça à sa réponse sur l’aconit.

- L’aconit est aussi utilisée pour la potion de l’oeil vif, qui sert à réveiller quelqu’un ou à l’empêcher de dormir. Je crois qu’elle était aussi employée pure comme poison. Et celle à côté… je pense que c’est une fougère vorace ? Elle est très dangereuse. Ses feuilles s’enroulent autour de sa proie et déclenchent des réactions allergiques très violentes. Je ne connais pas la dernière, c’est une plante rare ?

L’arrivée de Megan interrompit son intervention. La jeune fille était couverte de bleus… que lui était-il encore arrivé ?

- Ça va Megan ? demanda-t-elle, un peu inquiète.

Un bruit à la porte de la serre attira alors son attention. Un bonhomme de neige...? Isolde ne put retenir une exclamation de surprise et regarda Quinlan avec des yeux ronds, se demandant s’il était à l’origine de la blague. Le bonhomme s’avança dans la salle comme si de rien n’était, comme si sa présence était complètement normale et naturelle. Sa blancheur tranchait avec le vert concombre des plantes de la serre, et son regard brillait d’un bel éclat bleuté.

Bleuté.

Isolde ouvrit des yeux encore plus grands. Et soudainement, elle éclata de rire. Incapable de se retenir, elle s’écroula sur sa table. Il n’avait pas fait ça quand même… Mais c’était bien le seul à avoir une idée pareille. Hilare, elle saisit le bras de Rowan, et lui dit en baissant la voix :

- Je croyais que Clemens ne devait pas venir aux cours de médicomagie…

Elle soupira un grand coup et essuya ses larmes de rire, essayant de se calmer. Elle allait passer pour une dingue à rire aussi fort.

- Excusez-moi, dit-elle avec un petit regard d’excuse à son professeur.

17/03/2015

Isolde se tourna vers elle pour la saluer et lui proposer qu'elles se retrouvent à la fin du cours. Bien qu'étonnée, elle décida d'accepter sa proposition. Elle était curieuse de découvrir la meilleure amie de Clemens.
Elle murmura à sa condisciple :

- Avec plaisir Isolde. Je t'attendrai devant la serre.

Le prochain élève à franchir les portes de la serre était Rowan. Il lui fit un petit signe de tête pour la saluer et elle fit de même.
Le professeur commença son cours et il les invitait à parler des trois plantes.
Plusieurs étudiants arrivèrent en retard et Jessica vint s'asseoir à côté d'elle. Elle lui rendit son sourire et la brunette ne prit pas le temps d'installer ses affaires, elle se mit à discourir sur les propriétés de l'une des plantes.

Un jeune homme brun de sa confrérie qu'elle n'avait pas encore croisé demanda à sa voisine d'un ton badin si il pouvait s'asseoir près d'elle.

Isolde prit la parole. Elle dévoila le nom de la deuxième plante et elle rajouta des caractéristiques à l'Aconit. Le mot "poison" la fit tilter. Elle prit la parole après elle.

- Je voulais juste ajouter qu'en Europe à l'époque médiévale, l'aconit était souvent utilisée comme poison dans les appâts pour attirer les animaux sauvages et les chasseurs badigeonnaient les pointes de leurs flèches lorsqu'ils massacraient les loups. C'est la raison pour laquelle cette plante a été surnommée "tue-loup".

Et sa colocataire entra et son visage était méconnaissable. "Par Morgane, dans quoi s'était-elle encore fourrée" pensa t'elle inquiète. Elle lui lança un regard interrogateur et son côté protecteur se réveilla instinctivement. La blondinette choisit de s'installer derrière eux peut-être pour ne pas subir leur regard face à son visage tuméfié.

Un grattement se fit entendre, elle tourna la tête et elle vit un bonhomme de neige. Il avait un drôle de truc autour du cou. Elle fronça les sourcils. S'agissait-il d'une autre invocation du professeur Xi ? Il ne pouvait quand même pas faire des pactes d'entraide avec des esprits de Noël ? Les esprits de Noël n'existaient pas, non ?

Elle entendit le rire de Isolde mais pas les paroles qu'elle murmura à son voisin en lui prenant le bras.
Elle ne savait pas quoi faire et après tout, il ne semblait pas agressif. Elle laissait au professeur le soin de régler ce petit souci.

26/05/2015

Quelques secondes après elle, Gabriel, lui aussi en retard apparemment , arriva. Elle l'avait rencontré en partant de la soirée comme une furie. Il l'avait vu dans tous ses états, les yeux rougis et en pleurs. La honte. Mais il ne l'avait pas jugé, et lui avait même proposer de lui changer les idées. Il s'approcha d'elle et après l'avoir saluer d'un petit clin d’œil et sourire, lui demanda s'il pouvait prendre place à ces cotés.

- Bien sur !

Répondit-elle en chuchotant pour ne pas déranger le cours, en lui rendant son sourire. Elle le laissa s'installer et lui demanda toujours dans un murmure, comment il allait, lorsque le cours fut interrompu par l'arrivée ... d'un bonhomme de neige ? Jess ne put s’empêcher de parler tout haut en disant

- Non mais c'est une blague ?!

Elle tourna les yeux instinctivement vers le professeur, se demande si cette interruption était prévu. Si la présence du bonhomme de neige faisait partie du cours. C'était un peu étrange. Isolde se mit alors à éclater de rire, mais elle ne su pas pourquoi. peut être était elle au courant de la raison de la présence du bonhomme de neige. Jessica se tourna ensuite vers Amaranthe pour voir si elle, elle en savait plus. Mais cette dernière semblait aussi interloquée que la Phenix.

HRP:

Peut-être que Quinlan s’était avoué vaincu un peu tôt : d’autres étudiants passèrent bientôt la porte des serres, certains s’excusant au passage. Muet, le professeur inclina la tête et les laissa prendre place. Il se fichait bien des allées et venues dans son cours, du moment que c’était discret. Jusque là, il n’était pas spécialement mécontent, d’autant plus que ça n’empêchait pas ses étudiants de participer.

Jessica, Isolde et Amaranthe reconnurent bien sûr l’Aconit Napel, ce qui arracha un sourire à Quinlan. C’était les bases, mais en même temps ce cours se devait se rester accessible. Et puis, ça ne faisait jamais de mal de revenir aux classiques de temps en temps. Les précisions apportées par Isolde et Amaranthe étaient d’ailleurs très intéressantes.

— Effectivement, vous avez au centre un spécimen d’Aconit Napel bleu, aussi connu sous le nom de Tue-Loup, Casque-de-Jupiter, Gueule-de-Loup, et beaucoup d’autres. Elle entre effectivement dans la composition de la potion Tue-Loup et dans celle de l’Oeil Vif. Mais on va surtout parler du fait que c’est une des plantes les plus toxiques d’Europe.

Il marqua une pause, et observa un temps la plante.

— Toute la plante est toxique, des racines aux feuilles. Elle agit sur le système nerveux central, et peut provoquer une paralysie respiratoire, donc mortelle. Cela dit, à petite dose elle peut effectivement avoir son utilité, surtout en tant qu’anti-douleur. Dans le cas de l’Oeil Vif, elle est associée à des excitants et son pouvoir analgésique permet d’éviter les courbatures de fatigue. Quant à la potion Tue-Loup, je pense que vous savez tous son utilité. On cherche encore pourquoi l’Aconit Napel est si efficace contre les loups, et donc les loups-garous, mais le fait est que c’est pour eux un poison encore plus virulent.

Isolde avait également reconnu la Fougère Vorace, ce qui était pas loin d’être un exploit, si seulement elle n’était pas en spécialité botanique. La montrant de loin, le Pr. Fitzsimmons donna quelques explications.

— C’est effectivement une Filicophyta Voracis, ou Fougère Vorace. Un simple contact peut entraîner des réactions violentes, d’autant plus qu’il est difficile de se défaire de ses feuilles. Ce sont de vraies tentacules, en fait. Souvent, la mort survient par œdème pulmonaire suit à un choc anaphylactique particulièrement rapide et violent.

Réjouissant, n’est-ce pas ? Quinlan allait répondre à la question d’Isolde et parler de la troisième plante — et non des moindres, même si techniquement, c’était la moins dangereuse — quand un nouvel étudiant fit son entrée. Un… Bonhomme de neige.

Gardant un air professionnel un peu blasé, en mode ‘c’est toujours sur moi que ça tombe…’, Quinlan regarda le bonhomme affublé d’un stéthoscope tout pourri s’installer comme n’importe quel autre étudiant. Il avait un peu oublié la conversation qu’ils avaient eu avec Clemens, un soir d’hiver dans le jardin anglais, mais en entendant Isolde rire et murmurer quelques mots à Rowan, Quinn additionna deux plus deux. Et puis, ces silex bleus. Bleu…

Un sourire amusé étira les lèvres du professeur, qui faisait tout pour ne pas paraître désespérément niais. Il était vraiment touché de l’attention, qui montrait que même si Clemens ne pouvait ou ne voulait pas venir à ses cours, il ne l’oubliait pas. Et puis, c’était un peu sa faute aussi… ‘Je voudrais un bonhomme de neige’, qu’il disait ! Bon, et bien maintenant il l’avait… Comme le reste de sa classe.

— Apparemment, ce n’est pas une blague ! Nous avons un nouvel étudiant ! Parfait, c’était justement le moment où j’allais vous répartir en binôme. Mais d’abord, cette troisième plante : il s’agit de la Trypodiamorphe, aussi appelée la Reine des Abeilles. Elle n’est pas mortelle, contrairement aux deux autres, mais peut provoquer très indirectement des réactions indésirables. Imaginez simplement qu’au contact de cette plante magnifique, votre peau se couvre d’une multitude de trous très rapprochés, comme une ruche.

Marquant le tournant du cours, Quinlan donna un coup de baguette, et du matériel atterrit sur les paillasses : gants et matériel médical de base. D’un signe de la main, il désigna le fond de la salle où se trouvaient une pile de grimoires et le reste des serres qui était bien sûr parsemé de plantes.

— Maintenant que vous savez pourquoi ces trois plantes sont de vraies petites pestes, je veux que vous cherchiez de vous-mêmes comment contrer leurs effets ou s’en protéger. Imaginez que vous soyez victime de ces plantes : qu’est-ce que vous faites ? Que faut-il faire ?
Vous avez deux heures, du matériel, des ouvrages utiles sur la dernière table et toutes les plantes de la serre à votre disposition. Faites fonctionner vos neurones et tout ira bien. Je vous assure que la réponse est souvent bien plus simple qu’on ne le pense. N'hésitez pas non plus à me poser des questions, pour peu qu'elles ne soient pas complètement stupides.
Bref ! Pour cela, vous allez être en binôme ! Donc…

Il regarda un moment les étudiants et balança le verdict :

— Isolde et Rowan, Jessica et Gabriel, Amaranthe et Megan. Désolé… Monsieur…? Vous allez devoir travailler seul.

Oui, il était bien en train de parler à Monsieur Troiboules, dissimulant avec un certain talent son hilarité. Clemens, sérieusement ?

Spoiler:

26/05/2015

Le professeur donna donc un peu plus de précisions sur les trois plantes, apparemment très dangereuses, qui se trouvaient devant les étudiants. Il expliqua qu’elles étaient très toxiques. Et vu ce qu’elles pouvaient faire à tout ignorant qui les manipuleraient sans précaution, ça faisait froid dans le dos. Il n’allait tout de même pas les laisser travailler avec des plantes aussi dangereuses ? Si ?

La venue aussi inattendue d’un bonhomme de neige qui se prenait pour un médecin, amusa apparemment le jeune professeur. Il le considéra même comme un étudiant lambda. Il expliqua ensuite que maintenant que les étudiants connaissaient les sujets du cours, ils allaient pouvoir passer aux travaux pratiques. Pour cela ils allaient être répartis en binôme puis il aurait deux heures, pour trouver des antidotes à ces plantes. Il insista encore une fois sur le fait qu’un simple contact avec l’une de ses plantes et ils pouvaient être contaminés.

Tout en parlant, il fit apparaitre avec sa baguette, le matériel nécessaire aux travaux pratiques. A savoir, des gants, des grimoires et autre accessoires. Jessica se retrouve en binôme avec Gabriel. Elle se tourna donc vers le jeune Abraxan

- Bon, alors c’est parti … Tu as une préférence pour l’une de ses plantes ? Pour savoir par où on commence …

Elle enfila tout de suite sa paire de gant, pour éviter tout accident.

18/12/2005

A première vue, personne ne semblait troublait par l'apparition de ce bonhomme de neige, ce qui interpella Megan. Elle n'était d'ailleurs pas au bout de ses surprises, puisque même le professeur semblait plus amusé par cette apparition que gêné. Décidément la vie à Haveirson était bien étrange. Megan remarqua les regards de ses camarades et tenta de les ignorer au mieux, bien que l'envie de leur balancer une réplique digne de Voldemort lui-même lui trottait à l'esprit. Isolde s'enquit aussitôt de son état, ce à quoi Megan répondu par un sourire. Elle n'avait pas envie d'interrompre le cours, déjà qu'elle était en retard. Elle écouta rapidement ce qui se passait, n'ayant pas tout suivit. Mais vue le lieu du cours, elle en déduisit que ce dernier serait basés sur les plantes.

Déstabilisée par la présence de Mr Troiboules, Megan tenta de se concentrer sur ce qu'il se disait. Quinlan venait de répartir les élèves en binôme, et elle se retrouvait à faire équipe avec sa camarade de dortoir : Amaranthe. Aussitôt, Megan s'activa et se déplaça jusqu'à sa camarade de dortoir qu'elle entraîna avec elle dans le fond de la serre ou le matériel et les livres étaient disposés. Megan se tourna vers Amaranthe et d'une voix posée lui suggéra.

-Je pense que ce serait préférable de commencer par la plante la plus dangereuse. L'aconit Napel bleu. Comme le cours vient de commencer on a toute notre concentration et vos mieux être au mieux de sa forme pour la manipuler.

Megan se tourna pour chercher un livre qu'elle avait déjà feuilleté auparavant. Elle ignorait si Quinlan l'avait rassembler tout les livres, et notamment celui qu'elle cherchait, mais elle se doutait que Quinlan les avaient tous rassembler. Elle écarta quelques livres avant de tomber sur celui qu'elle recherchait.

-Ah voilà ! «Plantes du monde : Les Poisons naturels Par Augustus Millefeuillu » j'avais déjà feuilleté ce livre y a deux ans. Savoir comment le poison se repends, à quelle allure et quels sont les principaux organes et systèmes touchés est indispensable pour savoir ou commencer les recherches sur des possibles remèdes et antidotes. Maintenant il nous faudrait un livre sur les plantes médicinales pour trouver un moyen de les contrer. Tu peux regarder dans la pile là-bas s'il te plait, il n'y a rien dans celle-là à ce sujet.

Malgré son visage tuméfié et ses côtes douloureuses, Megan restait impassible. Elle était concentrée sur le cours qui s'annonçait passionnant. Elle alla chercher des protections et du matériel qu'elle rassembla à leur table de travail pour pouvoir manipuler les plantes en limitant le danger. Elle y déposa aussi le livre sur les poisons et attendit qu'Amaranthe la rejoigne avec le livre sur les plantes médicinales.
La réflexion de Megan aux paroles de Quinlan avait été simple. Fitzsimmon voulait qu'ils trouvent un moyen de contrer les effets des plantes toxiques, s'ils étaient touchés par le poison. Or si c'était le cas, il fallait réagir vite et avec les moyens du bords. Puisque ses plantes toxiques se trouvaient principalement à l'état sauvage, nul doute qu'il fallait compter sur d'autre plante pour tenter d'empêcher le poison de se répandre et dans le meilleur des cas, annuler les effets, même si cela était presque impossible sans des ingrédients plus rechercher que des plantes.

Megan commença à feuilleté le livre sur les poisons en attendant qu'Amaranthe revienne à leur bureau de travail. De toute façon, avant la moindre manipulation, mieux valait commencer par des recherches si elle ne voulait pas prendre de risques inutiles.