Gust Of Wind (PV Lanalia)

- Écoutes toi un peu... lui lança t-il doucement avant qu'elle ne s'éloigne de lui.

Il la connaissait tellement bien. Il aurait pu prédire sa réaction. Néanmoins, il fut satisfait quand la belle blonde vint s'accrocher à son cou pour lui rendre un baiser tout aussi passionné que le premier avait été doux. Il sentait sa peau frissonner au contact de celle la jeune fille. Il n'avait pas connu ce genre de sensations depuis un moment, à avoir été cloîtré dans la demeure familiale sans autre compagnie que sa chouineuse de mère. Il n'était pas déçu de son retour à la scolarité.
Mais il savait que leur brève pause dans leur challenge de séduction ne durerait pas, et c'était mieux ainsi. Même si Lana n'avait pas décidé de prendre son manteau et de quitter la tente, Anton aurait mis fin à ce rendez-vous. Il ne fallait pas trop en attendre et pas trop recevoir d'un seul coup. Et de ce qu'il connaissait de Lanalia - et de lui même, c'était une relation "No strings attached", rien de plus pour l'instant.

Il avait suffisamment côtoyé l'étudiante avant l'Académie pour savoir que même à l'époque, les relations sérieuses n'étaient pas de son ressort. L'étudiant avait vu défilé un nombre certain de conquête pour se douter qu'elle ne s'attachait que très rarement. Et cela lui convenait. Avec son caractère, Anton n'avait jamais été très doué pour les relations. Il se lassait rapidement et, en général finissait par subir le courroux de celle qui l'avait brièvement aimé. De l'amour à la rage, il n'y a qu'un pas dit on.

Il regarda la belle blonde disparaître derrière les pans de la tente et resta un instant sans bouger. Cette première semaine venait de devenir encore plus intense. Il ne s'était pas attendu à croiser la Sinistros si rapidement, et encore moins à passer une telle soirée à l'Académie. Il ne savait pas s'il devait être satisfait ou pas de cette relation en constante évolution avec elle. Ne pas savoir sur quel pied danser était d'habitude la réaction que lui provoquait aux filles à qui il plaisait. Être dans cette situation à son tour n'était pas chose facile et cela ne lui plaisait guère.

Il saisit son manteau en fronçant des sourcils. Il abaissa sa baguette et éteignit le feu qui crépitait toujours joyeusement dans l'âtre. Il se retourna et regarda les verres et les assiettes en vrais un peu partout. Il abaissa à nouveau sa baguette et chaque élément alla se nettoyer et se ranger sans un bruit. Un dernier coup d'oeil. Tout paraissait parfait, comme si rien ne s'était passé.

Comme si la soirée n'avait jamais eu lieu.