Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan

19/12/2015

3 Avril 1997
Dark Night à 19h.

Dix-neuf heure. La neige a laissé place à la pluie plus douce et plus chaude, le temps n'est plus gelé dans un espace et un temps figés, non, tout reprend vit avec les couleurs du printemps et la douceur d'un soleil naissant.
En ce début d'Avril, le temps avait décidé d'accorder aux habitant d'Irlande et d'Angleterre, le répit nécessaire pour reprendre du poil de la bête, laisser à ces pauvres âmes figés dans un hiver durable et longs, l'opportunité d'entrevoir une once d'espoir dans ce monde ténébreux.
Après s'être apprêtée, d'une jupe bleu cyan et d'un t-shirt manche longue turquoise qui dévoilait une fine parcelle de peau au dessus de la ceinture de la jupe, la jeune yougoslave entreprit de mettre ses chaussures à talons hauts et compensé dans un bleu turquoise plus riche que son haut. La jupe descendait à peine sous le genoux mais malgré cela, on avait l'impression qu'elle était plus grande que d'habitude. Elle se maquilla légèrement et laissa ses cheveux ondulés à leur guise, prenant place sur ses épaules.

Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, souriante mettant en place un dernier coup de rouge à lèvre rouge et elle sortit de la salle de bain en se présentant à Elena. Cette dernière la jaugea un instant et avec un sourire digne des plus malicieuse, la jeune McWood lui intima qu'elle était resplendissante.
Bien que ce ne soit pas réellement l'attention de plaire à son rendez-vous du soir, Novenka tenait particulièrement à être jolie. Déjà parce qu'ils avaient rendez-vous dans un bar réputé et jeune, et aussi parce que son compagnon du soir méritait bien une jeune femme branché et non pas la jeune femme habituellement classique qu'état Novenka. Et avec un peu trop de chance, elle croiserait peut-être Rowan ce soir.

Elle mit sa baguette dans une poche dans sa jupe, et elle mit dans son sac des objets importants pour une femme. Miroir, maquillages, mouchoir...
La bise coloré sur la joue d'Elena signala son départ. La salle commune des Abraxans étaient toujours aussi animés, et plusieurs personnes se retournèrent sur son passage, certains en sifflant pour rire, d'autres juste pour la regarder. Mia et Anton n'étaient pas là, Azphel devait faire sa correspondance dans sa chambre. Ils étaient tous au courant que ce soir, elle avait rendez-vous. Depuis l'incident d'Anton, chaque fois que l'un des membres de ce petit groupe s'éloignait, ils devaient tous savoir, exactement, où cette personne se rendait. Ce soir, c'était Novenka qui s'éloignait du nid pour profiter d'une soirée sans prise de tête.
Arrivée à la zone de transplanage, Novenka s'évapora jusqu'à Avalon. Malgré ses entraînements et le nombre de fois où elle l'avait fait, elle avait toujours la tête qui tournait quand elle finissait son transplanage. On lui disait souvent que c'était le simple fait de ne pas se concentrer suffisamment. Il faut dire que la jeune femme n'était pas douée en sortilège, moins encore en concentration, souvent tête en l'air.

Le bar du Dark Night se dessina devant elle dans des écriteaux incroyables. Un léger sourire aux lèvres, elle tenait fortement sa pochette en main et poussa la porte du bar. La musique résonnait et le brouhaha était incroyablement fort. De quoi se donner mal à la tête.
Elle accosta un jeune serveur qui d'un coup de baguette magique ramassait les verres vides pour les amener derrière le bar où une éponge s'animait seule à nettoyer la vaisselle sale. Il lui sourit et Novenka en fit de même, elle expliqua qu'elle préférait un endroit où on pouvait s'entendre parler un minimum tout en profitant de la musique du moment. Il lui proposa un coin d'angle du bar, près d'une fenêtre qui donnait sur la rue. Elle s'installa et commanda un whisky pur feu en attendant que son rendez-vous arrive.
Et oui, messieurs, dames, Novenka boit de l'alcool fort et celui que l'on donne habituellement aux hommes.
Assise, elle posa sa pochette près d'elle et finit par plonger son regard sur la rue.
Lors de ses pensées, rien ni personne d'autre ne dérogeait la place de Rowan. Le verre arriva, et lorsqu'elle le porta à ses lèvres, son rendez-vous arriva enfin.

« Quin ! Je suis là ! »

Elle se leva et écarta les bras pour la serrer contre son cœur. Qu'il était bon de le revoir après cette mésaventure dans le couloir.

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Jeu 3 Mar 2016 - 17:28

C’était encore un de ces soirs où Quinlan allait s’encanailler, picoler et peut-être danser si l’envie lui prenait. Il se privait de moins en moins de draguer aussi, même s’il ne rentrait plus accompagné. Certaines choses avaient tout de même changé : restait à savoir si c’était en bien ou en mal, ou si cette question avait tout simplement lieu d’être. Quinlan ne se la posait plus vraiment. Il lui semblait avoir trouvé un équilibre, une routine dans laquelle il s’inscrivait bien, même si parfois la tentation était très forte de retourner agiter son fessier au Panic!… Mais à chaque fois que cette pensée germait dans son esprit, elle était aussitôt rejointe par le souvenir cuisant d’un échec à faire quoi que ce soit. Et franchement, vu le prix de l’entrée… S’il y retournait, ce ne serait pas pour faire de la figuration.

Bref, c’était une autre de ces soirées, même si elle avait quand même son petit quelque chose de spécial. Quinlan allait au Dark Night rejoindre sa compagne de beuverie, la charmante Novenka. Il aimait sortir avec elle : elle avait de l’humour et elle était cultivée mais surtout, elle savait boire. Et puis, maintenant qu’elle avait harponné Rowan, Quinn était un peu assuré en sa présence. La tentation de flirter avec serait d’autant moins grande, question de respect. Il avait beau avoir peu de tabous, et être très libéré sur un grand nombre de choses, il lui restait encore une conscience.

Cela dit, ce n’était pas une raison pour arriver sapé comme un as de pique. Quinlan n’avait pas sorti le grand jeu mais presque : une chemise verte aux reflets bleus — à moins que ce ne soit le contraire ? — laissée pendante sur un jean classe mais jean tout de même. Il avait hésité à ajouter un veston, mais ça aurait fait peut-être un peu beaucoup, et puis il avait envie de danser. Et puis il n’allait pas mourir s’il n’était pas en mode fabuleux mais plutôt en casu sophistiqué. Une petite veste en cuir par dessus tout ça et il était parti, direction le Dark Night.

Une fois entré, il ne tarda pas à remarquer Nova. Il eut juste le temps de commander son cuba libre au bar avant de la rejoindre en souriant. Il la serra contre lui, ravi de la voir bien mieux portante que lorsqu’elle délirait sur sa table de salle à manger, son sang flottant autour d’elle dans un halo étrange et pourtant très familier de Quinn.

— Alors, ça va mieux j’espère ? Pas de soucis de malaise ?

Il ne pouvait pas s’en empêcher, il restait soignant quoi qu’il arrive. S’en rendant compte, il baissa la tête en riant et s’assit à la table, en face d’elle.

— Désolé, déformation professionnelle. Quoi de neuf de ton côté ?

Quinlan voulait tout savoir et rien en particulier : peu importe ce dont Nova voudra lui parler, il était déjà sûr d’être heureux de le savoir. Sauf si bien sûr, il lui prenait de parler de son transit intestinal. Ne vous moquez pas, il y a des gens comme ça dans la vraie vie.

19/12/2015

L'étreinte fut brève mais le parfum de Quinlan ne manqua pas de lui chatouiller les narines. Le grand monsieur devenait un peu plus petit quand la jeune femme portait ses talons hauts, dans une fierté maîtrisée néanmoins, elle ne montra pas son amusement à être grande ce soir.
Elle se réinstalla à sa place, près de sa pochette de soirée et posa les coudes sur la table pour observer Quin. Sa chemise était magnifique, assortie à la tenue de Novenka, ce qui la fit sourire. Quoi qu'il arrive, Quin et quoi qu'il porte était toujours bel homme, même avec son peignoir prune, sans conteste. Un léger sourire lors de ce souvenir se dessina sur le visage de la jeune yougoslave. Elle finit par relever le menton et sortit de ses douces rêveries où encore et toujours, Rowan gisait tel un fantôme dans chacune de ses pensées.
La question sur son état de santé la laissa légèrement perplexe, depuis qu'elle était sortie de l'infirmerie le lendemain de l'incident, la jeune femme n'avait pas chercher à contrôler son état, s'occupant encore et toujours de ceux qui en avait besoin, notamment ses amis et son groupe qui essuyaient des terribles épreuves, et elle se devait d'être présente et rassurante en étant malade ou non.
Mais de son souvenir il ne lui était rien arrivé de semblable à cette soirée, ni malaise ni maux de tête.
Quand il se reprit, Novenka ne put s'empêcher de poser sa main sur la sienne.

« Ne t'en fais pas, je vais très bien. Je n'ai fait aucun malaise et je suis en bonne santé, ma jambe ne me fait plus mal et je n'ai pas eu de maux de tête. »

Elle le regarda avec chaleur et un profond respect. L'inquiétude de Quinlan, et même si cela était du à une déformation professionnelle, était tout à fait charmante et rassurante. Depuis qu'elle avait compris que Quin était proche de Rowan, elle s'était promis d'un jour lui poser des questions au sujet de ce jeune homme bien mystérieux qui lui hantait les rêves et obnubilait ses pensées.
Mais valait mieux garder ça pour plus tard. Alors que le verre commandé par Quinlan avait rejoint la table, elle leva son verre et trinqua :

« A nous et à cette soirée ! »

Elle but une longue gorgée de son whisky et le posa sur la table bruyamment. Le liquide alcoolisé éclaboussa la table de quelques goûtes et le chaud de l'alcool pourtant froid lui monta rapidement aux joues, les rendant plus roses que habituellement.

« Pour ce qui est du neuf, rien de bien réjouissant. En fait, pour tout te dire j'ai l'impression que tout part à vau-l'eau. Alors je suis contente d'être là avec toi, penser un peu à autre chose et profiter pour s'amuser un peu ! »

Alors que la musique tapait dans les tympans, de ces rythmiques incessants et ces voix à tambouriner le crâne, Novenka parla légèrement plus fort que d'habitude.

« Et toi Quin ? Comment vas-tu ? La vie est telle un long fleuve tranquille ou se transforme-t-elle, elle aussi, en une tempête des mers ? »

Elle reprit une nouvelle gorgée, finissant son verre et leva le doigt pour un nouveau verre. Ce soir c'était la cuite, pas d'autre option possible !

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Ven 4 Mar 2016 - 15:21

Son peignoir prune était classe, quoi qu’il arrive. Quinlan choisissait ses fringues avec une attention toute particulière, merci Papa. Enfin, ça devait aussi être dans son caractère car si Neal puait lui aussi la classe à des kilomètres à la ronde, il était quand même beaucoup moins précieux & fabuleux que Quinn pouvait l’être. Il y avait de la marge avant de lui arriver à la cheville, et quand bien même, le guérisseur gardait un style bien à lui.

Style dont il s’était un peu écarté ce soir en choisissant la simplicité d’une chemise. Il ne comptait pas rester assis toute la soirée, m’voyez. Cela dit, ils pouvaient bien commencer par siroter — c’est-à-dire descendre sans aucune retenue — leurs verres en discutant un peu. Quinn s’enquit de la santé de Nova en excusant son réflexe de guérisseur, et elle lui répondit qu’elle n’avait plus de problème de ce côté-là.

— Parfait alors ! Et t’as 10 sur 10 à chaque œil je parie !

Quinlan ricana de sa blague stupide, comme à son habitude, alors que vinrent enfin son verre. Il le leva également, et but à sa santé et à celle de Nova. Cette soirée promettait d’être très enjouée et aussi très alcoolisée. Une soirée comme Quinn les aimait, où on ne parlait pas trop de ce qui n’allait pas, histoire d’oublier. Nova était du même avis, ce qui tombait à pic.

— Ma vie ? Ça n’a jamais été un long fleuve tranquille non, plutôt torrents de sang partout, tu vois le genre ? Mais là, ça va. Paradoxalement, ça va.

Sur un plan personnel, Quinlan n’avait absolument aucune raison de se plaindre. Il avait un boulot qu’il commençait à apprécier, il habitait près de son frère et son compagnon était l’homme le plus doué, le plus charmant & le plus sexy de toute l’Académie. Tout allait pour le mieux. Mais sur un plan plus large… C’était la merde. La politique semblait inefficace à contrer ce qu’il se passait dans la tête des gens, et les incidents ne manquaient pas. Quinn s’en était toujours plus ou moins sorti, jouant des coudes pour remonter à la surface. Les choses n’étaient pas si simples.

— Et toi ? J’ai remarqué que tu t’étais attaquée à un sacré morceau…

Quinlan eut un petit sourire en coin, une expression mutine qui trahissait son amusement. Sans moquerie, évidemment : il était très content de ce qu’il avait pu deviner.

— Rowan, hein ?

Il cligna même de l’œil, non sans ponctuer sa phrase d’une gorgée d’un rhum-coca pas assez fort à son goût. Imaginer Rowan en couple n’était pas quelque chose de difficile pour Quinlan, même si cela avait des implications que Nova n’imaginait même pas. La jeune femme lui faisait déjà meilleure impression que l’ancienne compagne du Sinistros, mais vu ce que pensait Quinlan de cette dernière, c’était loin d’être un challenge.

19/12/2015

Elle sourit à la blague de son ami de beuverie. Même si, sans conteste, Novenka le considérait bien plus qu'un ami de picole. Bien que leur rencontre se soit passé autour d'un verre, Novenka avait développé des sentiments sincères et amicaux pour le jeune professeur de médicomagie, qui prenait son rôle très au sérieux.
C'est ce qui captivait la jeune yougoslave, Quinlan avait deux facettes - ou plus - bien distincte : le médicomage très sérieux et le Quinlan libéré, fêtard. Dans une situation ou dans l'autre, Quinlan ne faisait pas semblant, c'était admirable et respectable.
Ils levèrent leurs verres, burent et discutaient. Une basique conversation sur la façon dont allait Quin, bien que le torrent de sang ne rassurait pas du tout Novenka.
Si la sanguinolente vie de Quinlan allait alors Novenka n'avait rien à ajouter, quoi que si, quelque peu déridée, elle laissa échapper quelques mots :

« Quoi qu'il arrive, tu pourras toujours compter sur moi. Nager dans les eaux rouges ne me dérangent pas. »

Se rendant compte de la formulation à double sens, Novenka pouffa de rire, manquant de s'étouffer avec le reste de son verre qui finit bien vite dans sa gorge. Brûlant, mais Novenka n'avait pas fini de rougir, loin de là. Non, Quinlan rebondit aussitôt, le regard amusé, le sourire coquin. Novenka arrêta immédiatement de rire. Et cela ne tarda pas, il commença sa phrase avec un léger suspense, provoquant des tourbillons dans son ventre tandis que l'alcool prenait doucement place dans son corps.
Alors qu'elle aurait aimé en parler un peu plus tard, ne voulant assaillir son ami de question indiscrète, Quinlan mit directement les pieds dans le plat, fier et amusé.
La couleur rose de ses joues virèrent au cramoisi. Son second verre arriva et elle se réfugia dans une longue gorgée comme la déshydratation était à l’œuvre de sa gorge nouée et de ses joues en feu. Quand elle reposa le verre avec une force de bonhomme, Novenka croisa les yeux de Quinlan toujours amusé.
Elle plissa le nez.

« Ça va, t'as gagné ! dit-elle en riant, c'est vrai qu'il me plait... J'aimerais bien en savoir un peu plus, mieux le connaître, mais il est aussi facile à attraper que de la fumée. » Elle se mit à rire et bu une plus petite gorgée. « Je ne sais pas pourquoi... mais je ne dois peut-être pas lui plaire... » Elle plissa à nouveau le nez. « Mais je vais me battre, je vais bien réussir, hein ? Après tout. Il ne me l'a pas dit explicitement puis cette soirée... Il était très prévenant avec moi et très ... doux aussi lors du banquet. »

Elle leva à nouveau son verre et le finit cul sec, regardant penaude le verre de Quin.

« T'es à la bourre ! » Elle se tourna vers un serveur qu'elle interpella un peu maladroitement. « S'il-vous-plaît, un autre, et apporter de quoi manger aussi... Ce que vous voulez pour pas que l'alcool remonte trop vite à la tête. »

Elle se mit à rire et posa ses mains autour du verre vide, le fixant comme un océan qui s'étendait à perte de vue.

« Il ne t'a pas parlé de moi, je présume ? Les mots ont pourtant une importance capitale, ne disions-nous pas que les mots étaient les portes d'un salut dont seuls les anges avaient la clef. Rowan ressemble... à un ange. N'importe quoi ! Et ne t'avise pas de rire ! Bois ! »

Elle poussa le verre de Quinlan encore plus sous son nez pour l'inciter à la rattraper.

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Ven 4 Mar 2016 - 16:24

Ah bah, Quinn était bien content d’apprendre que Novenka n’avait pas peur de faire des choses pendant qu’elle avait ses règles. Ou que sa partenaire avait ses règles. Même si dans le cas de Rowan, Quinlan était presque sûr que le problème ne se poserait pas. Le guérisseur rit avec Nova, descendant son verre à une vitesse impressionnante, même si la Yougoslave avait quand même une bonne longueur d’avance. Il la rattrapa en parlant sans détour de ce Rowan, justement. Il avait été impossible pour lui de manquer la complicité qu’il y avait eu entre les deux jeunes gens la nuit — la nuit ! — où ils étaient arrivés paniqués dans son appartement suite à la blessure de Nova. Quinlan n’était pas né de la dernière pluie, et il se doutait bien de la tournure que pourraient prendre les événements. Pis, il s’en réjouissait.

Nova se mit alors à parler, vaincue. Quinn l’écoutait avec un petit sourire, attendri par la manière dont elle avait de présenter les choses, de dire sans dire, de sous-entendre. Ça lui rappelait un peu les conversations qu’il avait eues avec Neal il y a quelques mois de cela, quand il s’était rendu compte qu’il avait peut-être un crush sur un de ses étudiants.

— M’est avis que tu as toutes tes chances ! Et quand bien même, tu ne peux pas savoir si t’as pas essayé, non ? Ma philosophie ? Mieux vaut se prendre un mur que de ne rien tenter. Et puis au moins, tu seras vite fixée.

Quinlan reprit un peu de son cocktail, et prit la liberté d’ajouter quelque chose.

— J’ai même envie de dire que vu le loustic, si tu fais rien, t’as le temps de crever de vieillesse deux ou trois fois. Fonce, t’as quoi à perdre hein ?

Il la laissa commander de quoi manger — oh oui, du solide sinon ils allaient finir dans un état déplorable avant même que minuit ne sonne — non sans ajouter deux trois trucs pour lui au passage. Autant se blinder au maximum avant d’enchaîner les rhum-coca, hein. Avant même qu’il ait eu le temps d’en placer une, Nova reprit la parole, visiblement curieuse. Quinn reconnaissait là le comportement de toute personne intéressée qui se fait des films voire des sagas entières simplement parce que leur crush n’est pas assez bavard à leur goût. Bordel ce que c’était mignon.

— Rowan ? Un ange !? Bah écoute si tu veux hein ! Le mien il ressemble à un ange, il a les bouclettes et tout qui le prouvent ! D’ailleurs, j’ai complètement bloqué mais tu connais le Saint Jean-Baptiste de Leonardo DaVinci ? Parce que j’ai trop l’impression que c’est Clemens dessus. Tu vois, moi aussi je peux jouer mon fanboy.

Quinlan se mit à ricaner, avant de boire une autre gorgée de son verre et de reprendre la parole.

— Nan mais c’est plutôt marrant ! Et non, Rowan ne m’a trop parlé de toi… Après, il ne parle pas beaucoup, en règle générale. Ou alors pas à moi. Et je respecte.

Ouais, c’était ça surtout. Quinn avait un respect immense pour cet homme, quand bien même il savait des choses dont bien peu de personnes avaient connaissance. Les étiquettes ne font pas les hommes, pas quand leurs actes parlent pour eux.

19/12/2015

Novenka pouffa de rire alors que Quin lui prodiguait de précieux conseils quant à son approche à faire vis à vis de Rowan. Aussi bien l'alcool parlait pour elle, elle aurait pu lors de cette soirée même à ce stade se lever et dire ce qu'elle pouvait ressentir pour Rowan, tout de suite, maintenant. Mais bien dommage que le bougre n'était pas présent alors c'est un peu comme si sa déclaration avait été faite à Quin pour Rowan, mais non, elle le lui dirait elle-même comme une grande fille.
D'un côté, le médicomage n'avait pas tort, elle n'avait rien à perdre et beaucoup à gagner. Le seul soucis étant qu'à part cette soirée de mars où le château les avait rapproché malgré eux ainsi que cette soirée au banquet où le monde semblait s'être arrêté quand Rowan avait rejoint Novenka à sa table, malgré les inepties incontrôlables de son ami Benjamin.
De quoi vieillir si longtemps, oh non, d'autres prendraient surement sa place, ce n'était pas envisageable. Elle tapa du poing sur la table.

« Tu as raison ! Il sera à moi, par Merlin ! »

Elle se mit à rire de nouveau, accompagnant les gorgées de son ami. Elle le fixa un moment incrédule, cherchant dans ses souvenir le fameux portrait que De Vinci avait peint de ce Saint. Elle se rappela les bouclettes, le corps nu, le visage angélique et le doigt en l'air qui montre les cieux. Intéressant de le comparer à tel chef d'oeuvre, on y voyait tout l'amour pour son compagnon, ce qui n'était pas pour laisser la jeune femme de marbre, un tel amour était plus que respectable. Elle en était envieuse.
Puis elle se mit à rire quand il lui affirma être lui même capable d'être un fanboy. Il avait de quoi, il paraissait que Clemens était aussi beau qu'intelligent, Isolde était sa meilleure amie et en faisait quelques éloges.
La seule déception fut que Rowan n'était pas bavard et ne parlait de ses sentiments, et qu'il était clairement sûr que Quinlan ne jouerait pas les apprentis entremetteurs. Elle haussa les épaules.

« En tout cas, ton compagnon a beaucoup de chance de t'avoir et inversement. On en dit que du bien dans les bruits de couloir, bon évidemment il y a toujours des jaloux... mais que veux-tu ? Ils le seront moins quand ils seront à leur tour combler ! Regarde, moi je suis jalouse ! J'aimerais vivre telle passion et d'entendre de la bouche de Rowan... Enfin de quelqu'un qui m'aime, à quel point je suis importante pour lui. »

La nourriture vint à son tour s'accoupler au reste de la table. Alors que le nouveau verre plein de Novenka arriva sur la table, elle accosta une dernière fois le serveur et lui demanda un cocktail alcoolisé mais fruité et sucré pour faire passer le tout.
Elle commença à manger quelques cuisses de poulet panés avec politesse et délicatesse. On pouvait être bourrée et manger proprement.

« Alors, sinon. Que penses-tu des étoiles ? Je pense comme Pumba dans le Roi Lion, c'est des bulles de gaz qui brûlent à des millions de kilomètres de nous. »

En un rire franc, elle arracha la chair du poulet et commença à se dandiner sur la musique environnante.
Une longue gorgée et un nouveau coup de dent avant de s'essuyer poliment la bouche.
Ce soir c'était détente, amusement et même un nouveau monde parallèle dans lequel souffrance, meurtre, sang et déception n'existaient pas. Même dans un langage extraterrestre.

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Ven 4 Mar 2016 - 17:08

Quinlan sursauta quand Novenka frappa du poing sur la table. Dans une mimique volontairement exagérée, il se recula dans sa chaise et écarquilla les yeux. Il avait bien du mal à retenir son hilarité, mais pour le bien de la vanne qu’il allait sortir, il pervint à ne pas trop se marrer.

— Wow, du calme ! Tu vas lui faire peur, mon général ! Le but c’est de se le faire, pas de lui donner envie de se carapater hein !

Il se mit à rire, finissant dans le même temps son premier verre de la soirée. Il lui parla un peu de Clemens, à moitié pour lui prouver que lui aussi pouvait se la jouer fan hystérique, mais un peu aussi parce qu’il adorait en parler. Cela semblait toucher la jeune femme qui avoua sans ambages qu’elle était admirative de leur relation, comme certains à Haveirson. Oui bon tout n’était pas parfait non plus ! Ah, les choses que l’on fait par amour, n’est-ce pas ?

— Bah après ils peuvent être jaloux, c’est pas comme si j’étais pas prof hein… Ça reste quand même assez bizarre. Enfin, le Comte a d’autres chats à fouetter et tant mieux !

Ou pas, ça dépendait du point de vue. Cela faisait un moment que Quinlan n’avait pas eu affaire à ce dernier, et il ne s’en plaignait pas. La vie était plus douce quand on n’avait pas de messages creepy sur les miroirs. Enfin, les cuisses de poulet chassèrent ces pensées qui n’étaient pas loin de noircir un tableau qui se voulait coloré pour ce soir. Elles furent suivi d’un panier de frites baignant dans le cheddar fondu, un péché mignon de Quinn. Incapable de résister à cet appel, il se jeta dessus tout en commandant un deuxième Cuba Libre. À ce rythme-là, les serveurs auraient plus vite fait de lui apporter une bouteille de rhum et un pack de coca.

Une frite lourdement chargée en cheddar dans la main, Quinlan faillit s’étouffer quand Nova cita le Roi Lion. Enfin, Pumbaa. Il eut juste le temps de reposer sa frite avant de répondre avec un grand sourire.

— C’est terrible c’est affreux… Et ils se moquent de tout ! L’amour s’amène et nous, pauvre pouilleux, il nous jette tous les deux…! Sous les diamaaaants des étoiles… Quel magique univers mais ! Dans cetteuh romaaantique atmosphère…

Il marqua une pause le temps de se ‘réhydrater’.

— Ça sent mauvais dans l’aaaaaaaair !!!

Peu importait que la musique n’ait absolument rien à voir avec le Roi Lion, ou que les gens à côté commençaient à le regarder bizarrement : Quinlan adorait ce dessin animé — il adorait Disney en général — et il n’allait pas se priver de chanter des chansons Disney avec Novenka s’il en avait envie ! Putain, d’ailleurs, c’était une idée ça : chanter ! Oui bon, quand il était dans le Dark Night, ça allait parce qu’on ne l’entendait pas trop mais il fallait bien avouer que si Quinn était bon danseur, il n’était pas vraiment doué pour le chant. Pas du tout, même. Qu’il danse en silence, sérieusement.

19/12/2015

La soirée était délicieuse, accompagnée de rire et de bonne bouffe alors que l'alcool coulait dans les verres à foison. Qu'est-ce qu'il était bon de se détendre et pour une fois, ne penser qu'à soi. Elle oubliait le mal être de ses amis, l'espace d'un instant, elle oublia le monde et ses guerres. Les mimiques et les expressions faciales de Quin n'était pas sans arrangé l'hilarité du moment, Novenka n'avait pas passé meilleur moment depuis si longtemps mêlant l'humour et la bizarrerie. Elle se sentait dans son univers, même si Novenka était altruiste et très portée sur le besoin de faire passer le bonheur d'autrui avant le sien, ce genre de soirée avec un ami comme Quin était sa délivrance. Fini les pleures, fini les médisances et les méchancetés... Place à la joie et la bonne humeur.

Alors que les victuailles tombaient une à une comme des larves picoré par des oiseaux, ma réflexion a animé encore plus le côté décalé de mon compagnon du soir. En riant avec lui, je finis par répondre en même temps qu'il chante :

« Quoi ? ... Qui ? ... Ooh. ... Ça sent mauvais dans l'aiiiiir ! »

L'accompagnant sur la dernière phrase, la jeune yougoslave se laisse aller à un rire absolument bruyant mais délicieux. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas chanter et ne s'était rappeler d'ailleurs les films de Disney. Elle en avait plein en cassette dans la petite maison d'artiste de ses parents, elle avait le droit d'en regarder un par jour, c'était un bon souvenir mais définitivement le Roi Lion était son préféré même si Aladdin suivait de près.
Elle leva donc une cuisse de poulet marinée dans des épices mexicaines et chantonna :

« Prince Ali, oui c'est bien lui Alibaboua ! A genoux, prosternez-vous soyez raviiis ? Pas de panique on se calme, criez vive Ali Salam, venez voir le plus beau spectacle d'Arabie ! »

Elle se mit à pouffer et croqua dans son poulet avec avidité. Voilà ce qui était bon avec Quin, le ridicule ne tuait pas, et rendait même plus fort. Les autres convives les regardaient avec surprise, mépris pour certains, amusement pour d'autres. Novenka ne s'empêcha pas de se réhydrater à son tour et piocha dans les chips au fromage que Quin gardait jalousement.
Elle l'enfourna dans sa bouche à toute vitesse avant de se faire taper sur les doigts et se mit à ricaner, d'un rire un peu beurré mais communicatif.

« Si je ne te l'ai pas encore dit, Quin, je te le dis ! Mais j'adore passer du temps avec toi ! T'es un vrai, toi. Un pur, un dur. »

Elle prit son verre qu'elle finit de nouveau cul sec, trois whisky pur feu en si peu de temps... Ca commençait à donner la tête qui tourne. Mais peu importe, la jeune était de bonne humeur et prête à en découdre.
Elle se leva malgré une démarche hasardeuse et attrapa le bras de Quinlan qu'elle tira vers elle. Elle lui chuchota à l'oreille : « Montre moi le Roi de la Danse ! »

Elle s'avança sur la piste où quelques personnes dansaient et Novenka se mit à se dandiner sur le rythme de la musique, le bras en l'air et les hanches remuantes, elle tendit le bras vers Quinlan pour qu'il la rejoigne dans une danse endiablée !
Les vapeurs de l'alcool donnait mal à la tête et la musique tambourinait plus fort encore que quand elle était entrée dans le bar mais c'est en riant qu'elle se dandinait tandis que les messieurs et les dames la regardaient d'un œil amusé ou prédateurs.

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Sam 5 Mar 2016 - 11:14

La soirée s’annonçait charmante, et c’était tant mieux pour Quinlan qui avait bien besoin d’un peu de détente. Et de frites au cheddar. Parce que c’est quand même super important, les frites. Quinn attendit son deuxième verre pour faire une pause dans le destruction minutieuse de ce gros tas de frites — si Nova picorait, lui dévorait sans vergogne — et ne put s’empêcher, alors qu’elle citait le Roi Lion, de se mettre à chanter. Elle le rejoint, peu impressionnée par les regards en coin qu’on leur lançait : certaines personnes avaient bien besoin de lâcher du lest aussi, n’est-ce pas ?

Ce qu’il n’avait pas vraiment vu venir, c’était que Nova allait enchaîner sur Aladdin, l’autre Disney préféré de Quinlan. Disons que les derniers à être sortis en salle étaient franchement géniaux, même s’il gardait une nostalgie certaine pour ceux avec lesquels lui et son frère avaient grandi. Il l’accompagna au chant pour un bout de Prince Ali, riant de concert avec elle. Les victuailles furent vite dévorées, et les verres séchés, au rythme effréné auquel ils allaient. Et le sentiment de Novenka était bien réciproque.

— Je crois que tu me l’as déjà dit mais tu peux le répéter ! Allez encore une fois ! J’suis un pur, un dur comme ma…

Heureusement que Quinlan ne termina pas cette phrase qui aurait gravement fait chuter sa jauge de classitude pour faire grimper celle de son ébriétude, même si Nova pouvait bien deviner la fin. De toute façon, le guérisseur était trop hilare pour terminer lui-même sa réplique. Il picora un pauvre reste de frites un peu trop cuites, avant de se laisser emporter par Nova sur la piste. Cela dit… Sa tournure de phrase ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, d’autant plus que ça, c’était sa génération. Il lui lança un regard amusé, avant de se mettre à se trémousser.

— Je suis le roi d’la danse oh, la jungle est à mes pieds ! De la puissance j’suis au plus haut et pourtant, j’dois vous envier !

Il ne continua pas, cependant, laissant la musique du Dark Night envahir lentement ses veines pour faire bouger son corps à ce rythme-là. Les basses résonnaient dans sa poitrine, sa tête et ses mains étant plutôt guidées par les notes les plus aigües. Près de lui, Nova n’était pas en reste, mais ce n’était quand même pas bien drôle, n’est-ce pas ? Quinn se prit au jeu et se rapprocha de Novenka, tout en regardant les autres personnes attablées, hommes ou femmes. Le DJ ne tarda pas à mettre du son toujours plus mouvementé, au fur et à mesure que les gens emplissaient la piste. Distribuant des œillades et des sourires, le guérisseur attira auprès de lui et Nova quelques danseurs & danseuses au corps plus qu’agréable à regarder. Oh, ce n’était qu’une danse, non ?

19/12/2015

Si l'ivresse n'était pas à l'oeuvre, Novenka n'aurait pas compris la blague de cmb formulée avec hilarité par son compagnon du soir. La naïve jeune femme passait sa soirée à rire, oubliant un instant qu'elle n'avait pas ri comme cela depuis bien longtemps. A trop couver, elle oubliait parfois d'être femme, ce qui n'était pas une bonne chose. S'oublier n'était de toute façon pas une bonne chose. S'être apprêtée, être sortie sans ses amis - même s'ils savaient pertinemment ou elle était,ce qui était drôle quand on savait qu'Anton et Mia étaient des spécialistes dans sa matière -, elle se sentait enfin femme, celle que l'on séduit, que l'on veut, que l'on souhaite connaître... à qui l'on prête une certaine attention.

Alors que Quin faisait le show, enivré par la musique et l'alcool, bien heureux sur la piste à chanter comme un artiste, bien que les notes sonnaient parfois fausses, Novenka sourit. Elle était comme subjugué par ce caractère jovial, heureux et sans crainte. Oh, elle n'était pas sans savoir que la réputation du jeune homme lui précédait, de ce garçon attendrissant mais très entreprenant. Un dragueur aventureux, néanmoins depuis qu'il était en couple, les rumeurs et les bruits de couloir s'étaient amoindries. Et sans doute, tant mieux aussi bien pour l'un que pour l'autre.

Quoi qu'il en soit, la jeune femme continuait de se dandiner follement sur la piste, toute proche de Quinlan alors que la musique prenait des accents latinos. L'alcool déridait les gestes et les paroles, pour preuve que Novenka ne s'interdit pas d'onduler face à son ami. Sérieuse, elle arrêta de rire pour se laisser transporter par la musique. Les plus curieux les regardaient, leur proximité dissuadait finalement les redoutables prédateurs. Aussi bien ceux qui voulait Novenka mais aussi celles et ceux qui voulaient Quinlan. De ce joli minois et de ce corps incroyable, nul ne pouvait rester indifférent. Et c'est en toute honnêteté que Novenka se surprit à penser la même chose.
Mais le doux souvenir d'un épais nuage de fumée révélant des cheveux soigneusement coiffés et des yeux céruléens traversa son esprit et la barrière du vice et de la débauche tomba à pic face à son insouciance.
Malgré tout, et surtout grâce à l'alcool, Novenka prit Quinlan dans ses bras quand la musique se transforma petit à petit en slow. Elle n'était pas fan de musique douce à part quand elle prenait des photos pour l'aider à trouver le paysage mélancolique, mais elle n'en connaissait pas particulièrement.
Le déhanché endiablé se transforma en une proximité plus douce. Elle passa ses bras autour du cou de son ami et dans un soucis de mécanique, leurs corps tournaient sur eux-même.

« Je pense, si je ne m'abuse, que j'ai déjà un peu trop bu... »

Elle sourit en plongeant ses yeux dans ceux plus foncés e son ami. Définitivement, cette soirée était drôle, bizarre mais à leur image. Bien qu'ils se soient connus dans un bar, leurs caractères respectifs avaient tout de suite matché. Philosophie et vérité, altruisme et humour décalé, ils avaient trouvé le parfait mélange qu'il était nécessaire de trouver dans une vie pour décompresser.
Il ne se passait pas d'amour ou de drague mal habile, non, c'était fusionnel, instinctif. Presque fraternel... Presque. Car disons-nous le bien, des frères et sœurs ne se dandinent pas de la sorte ensemble sur une piste... ou alors y a baleine sous gravillons.
Le slow ne dura pas suffisamment longtemps mais peut être trop long si on continuait sur le second. Elle attrapa le bras de Quinlan pour l’entraîner à leur table. Ils y retourneront tout de suite après avoir manger un peu et après quelques verres. Ce qui promettait des danses... moins classiques.

Novenka commanda deux nouveaux verres, changeant son whisky en cocktail à base de vodka. Et malicieuse, elle prit la main de Quinlan, le sourire en coin, le regardant amusée.
Elle prit un accent russe exagéré et déclara :

« Vodka êtLe tLès bônne dans pays à môi. Vodka êtLe remède quand êtLe tListe ou quand le fLoid aLLive. »

Elle tint quelques secondes sans rire, puis faillit s'étouffer en s'empêchant de rire ce qui redoubla son hilarité. Le rire fort et franc résonnait dans l'espace attirant de nouveaux regards. Les verres arrivèrent ainsi que de nouvelles victuailles, elle s'empara de la paille et goûta son cocktail. Fraise, vodka, soda aux agrume et et une pointe de citron vert. Elle tendit son verre à Quinlan les yeux pétillants d'un nouveau goût.

« Oh par Merlin, goutte ça ! »

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Dim 6 Mar 2016 - 15:28

L’humour de Quinlan était passablement vaseux quand il n’y réfléchissait pas plus de deux secondes. Ce qu’adorait le guérisseur, c’était les trucs vraiment pas subtils sur ce qui se passait dans le slip des gens, et l’alcool n’arrangeait rien, bien sûr. Certaines de ses conquêtes, peu importe leur genre, avaient légèrement pincé du nez face aux intonations grivoises et au sens de l’humour graveleux de Quinn, mais ces dernières ne lui avaient pas laissé un souvenir indélébile. Il n’y avait bien que Clemens qui pouvait snober ses vannes débiles sans réussir à se soustraire à l’attention dévorante de Quinlan.

Mais il n’était pas là ce soir. Il n’y avait que Novenka et lui, partageant une danse si endiablée que les regards autours d’eux se chargèrent peu à peu d’une jalousie bien mal dissimulée. Puissant de ce sentiment, Quinlan devint un peu plus lascif et proche de Nova, tout en gardant une large marge de sécurité. Elle restait hors-limites, Quinn dût-il faire une entorse à sa propre promesse. Un slow arriva, les rapprochant encore dans une danse qui était chargée d’une alchimie dont la nature pouvait prêter à confusion. Pourtant, même imbibé, Quinn n’était pas confus. C’était avec Nova qu’il dansait, pas avec une fille lambda qu’il aurait ramassée le soir même. Rien que ça, ça changeait la donne.

— Tant que t’arrives à aligner deux mots et que t’essaies pas de m’embrasser, tu peux continuer à picoler, je t’en voudrais pas.

Quinn rit doucement, se laissant entraîner par Nova jusqu’à leur table lorsque le slow fut terminé. Un second fut lancé, mais il semblait que la jeune femme avait bien besoin d’une nouvelle séance de réhydratation. Ça tombait bien, car Quinlan était du même avis : il commanda un autre verre de rhum-coca — un double, s’il-vous-plaît — et l’entama à peine eût-il touché la table. Il était comme ça Quinlan, il ne perdait pas de temps ! Et il faillit s’étouffer quand Nova prit un fort accent slave pour se jouer des clichés sur l’Europe de l’Est. Quinn ne put s’empêcher de rire, et comme on aurait pu le deviner, d’en rajouter une couche.

— Yarrrrr ! J’préfère le rhum, moussaillon ! Yo-ho et une bouteille de rhum !

Il avait pris un drôle d’accent, à mi-chemin entre le pur pirate et l’Irlandais aviné, ce qui donnait un truc quasi-incompréhensible. Tout ce qu’il y avait à comprendre, cela dit, c’était qu’il aimait picoler. En même temps, vu ce qu’il y avait dans ses veines, on n’allait pas s’attendre à une conférence sur les avantages & les inconvénients de la sobriété… Cela dit, il avait beau ne pas être fan de vodka — avec tout le respect qu’il devait à ses amis en chapka — il ne put refuser de goûter le cocktail de Nova. Il plissa les yeux et se tordit la bouche.

— Putain mais c’est sur-sucré ton truc !

Dixit le mec qui buvait des Cuba Libre depuis le début de la soirée.

— Et puis la fraise… je suis pas fan…

Il prit une moue un peu désolée, et haussa les épaules.

— Faut voir le bon côté des choses : ça en fait plus pour toi.

19/12/2015

Ce qui était fascinant en réalité, c'était leur façon de communiquer. Mettez-vous à côté d'eux maintenant qu'ils avaient quelques verres dans le nez et essayez de décrypter la conversation. De la chanson Disney aux accents russes et irlandais, je doute que vous puissiez comprendre quoi que ce soit, tandis que les deux protagonistes comprenaient tout ce qu'il pouvait se passer. Aussi incroyable que vrai. Alors c'est tout naturellement que le rire de la jeune yougoslave éclata quand il imita le pirate bourré au rhum et qu'elle reprit aussitôt quand celui-ci fit la grimace en goutant son breuvage.
La vodka c'était particulier et mélangé à la fraise, on aurait dit un sirop périmé. Elle s'en amusa et tira à nouveau sur la paille.

« J'aime le sucre, dans nos cultures de l'Est le sucre n'est pas vraiment présent. Comme le sel, je t'avouerai qu'en Angleterre et en France, j'ai découvert des plats aux saveurs incroyables... Alors que dans les pays de l'est, ça manquait de quelque chose. Mais les plats étaient quand même bons ! J'ai des gâteaux tchèques au château qu'une voisine boulangère m'envoie tous les mois dans une boîte en métal - information importante - je t'en ferai goûter ! Eh m'sieur, pardonnez-moi, il serait plus simple pour vous de mettre une bouteille de rhum et de coca sur la table... Et apporter encore ces délicieuses frites au fromage, les compliments au chef !! » finit-elle par crier en levant son verre.

Elle continua de siroter son verre en regardant le visage presque devenu flou de Quin. Elle se mit à glousser et cligna plusieurs fois des yeux avant de voir correctement.
Elle se promit de faire plus attention - mon œil - alors qu'elle finissait presque déjà son cocktail. Les frites ne tardèrent pas accompagné de poulet offert par le chef, faire des compliments ça avait du bon, en réalité.

« Wahoo, regarde cette quantité de fromage, Quin ! C'est tout fondu en plus ! Hé, tu crois que du poulet au fromage c'est bon ? »

Alors qu'elle prenait la cuisse panée dans sa main, elle le trempa dans le fromage et le mit rapidement dans sa bouche, avec un léger filet de fromage qui la retenait au panier de frite.

« Zut, j'ai une touche ! » pouffant, elle brisa le lien et se mit à rire comme pas permis. Plus la soirée avançait et plus tout devenait n'importe quoi. Elle posa un coude sur la table, le visage dans la paume de sa main.

« Dis moi Quin, qu'est-ce qui t'a tout de suite plu chez ton mec ? Je veux dire... Quand j'ai rencontré Rowan, mon cœur s'est arrêté presque instantanément, je te jure. Je croyais que c'était parce que j'avais peur de tomber sur le Comte mais en fait, non, c'est ... c'était une explosion en moi, en fait. Truc de dingue, Quin. »

Sujet: Re: Philosophie du soir & veritaserum. | Quinlan Mar 8 Mar 2016 - 4:35

Le cocktail qu’avait commandé Novenka n’était vraiment pas du goût de Quinlan et il ne se priva pas de le lui montrer avec force grimaces. L’explication de Nova était simple : elle adorait le sucre. Ouais bon ok, Quinn n’était pas anti-sucre non plus hein, fallait voir ce qu’il s’enfilait quand son frère avait des envies de pâtisserie, mais c’était vraiment le goût de la fraise qui l’avait dérangé. Il n’aimait pas les cocktails à la fraise. Beurk. Ou alors avec autre chose pour contre-balancer, genre orange ou pêche. Et encore, non, sur le papier, c’était toujours dégueulasse. Les fraises, ça se mange. Tout ce qui en est dérivé, ça pue.

Quinlan tiqua sur les découvertes culinaires de Nova. Elle devait déconner là, non ? Il arqua un sourcil comme il savait si bien le faire, avant de prendre un air vaguement étonné.

— La cuisine française je veux bien, mais anglaise ? C’est dégueulasse ! Attends, même MOI je cuisine plus italien & français qu’autre chose, pleaaaAAAAAaaaase !

Il marqua une pause, juste le temps de reprendre de son cocktail dont le niveau baissait dangereusement. Du coup, il approuva Novenka quand elle intima au serveur de laisser les bouteilles sur la table et surtout, de ramener d’autres frites. FROMAGE.

— J’adorerais trop goûter à la cuisine de ton pays, ouais. Ça doit changer et puis, bah, j’adore manger.

Et en parlant de ça, quelques minutes plus tard, ils furent récompensés par un énorme panier de frites au cheddar fondu — en réalité il était aussi gros que le précédent mais c’était un détail — sur lequel ils se jetèrent comme des morts de faim. Paradoxal, parce que plus la soirée avançait et moins leur estomac était vide. Nova n’était pas non plus la moitié d’un goinfre, ce qui faisait vraiment rire Quinlan.

— Bah, le poulet c’est bon, le fromage c’est bon, les deux ensemble ça doit être bon, non ?

Il tenta le coup aussi, convaincu que oui, ça pourrait le faire. Et ça le faisait ! De toute façon, dans la vie, on n’avait jamais trop de fromage fondu. Quinlan s’occupa un temps de ses frites, laissant Nova se démerder avec les siennes, jusqu’à ce qu’elle reprenne la conversation. Sur les chapeaux de roue, en plus. Ce qui lui avait plu chez Clemens ? La première réponse explosa, venant directement du cœur.

— Son cul ! Nan mais t’as vu le cul qu’il a… ? Comment on peut résister à ça sérieusement ? Et puis pareil, il a de ces cuisses, putain j’en mangerais bien un bout. Et il a des yeux de fou, un sourire de malade…

Bon s’il commençait, il n’avait vraiment pas fini alors au bout d’un long moment de réflexion, et en comparant avec Nova, il se dit quand même que c’était bien différent.

— Fin de mon côté c’était pas vraiment un coup de foudre, je pense pas. Ou alors c’était du pur déni, c’est possible… J’suis pas le dernier pour jouer les autruches mais tu vois, il était là dans mon cours, à me faire chieeeeer avec des questions à la con, et j’ai trouvé ça génial. Je sais pas pourquoi parce que maintenant quand on me fait le coup j’ai des envies de meurtre mais lui j’sais pas. C’était à la fois teeeellement relou et teeellement justifié en même temps…

Il haussa les épaules, continuant à dévorer ses frites.

— Et je te comprends pour Rowan. Il est sexy, juste qu’il l’ignore. Et il a des super beaux yeux aussi. Putain, je te jure, les mecs…

19/12/2015

Novenka ne releva pas la surprise de Quinlan quant à la cuisine anglaise. En réalité, la jeune femme avait adoré les sandwich aux concombre qu'une amie apportait à l'école primaire, elle en faisait toujours un pour Novenka, et ce souvenir était délicieux. Elle aimait le pudding, les tea times, les apple pies, ou les bacons œufs brouillés... Malgré ses nombreux voyages, l'art culinaire avait été son passe temps favoris. Ayant grandi en Angleterre, c'est dans cette belle culture qu'elle avait puisé ses bases culinaires, malgré tout, quelle erreur. La France regorgeait de mets indiscutablement délicieux, la Belgique et son plat fard, l'allemagne et ses bières... Fascinant.
Mais elle comprenait parfaitement l'avis de Quinlan, en France, elle avait eu le loisir de goûter la cuisine italienne, elle n'aurait jamais pensé que les pâtes pouvait être déclinées de cette façon.
C'est en pensant à cela que Novenka se dit qu'elle était vraiment une poufsouffle et que le choixpeau a eu bonne raison.

Elle laissa tomber le rhum dans le verre et ajouta le coca tandis qu'elle lui sourit lorsqu'il affirma adorer y goûter. En espérant qu'elle n'oublierait pas d'ici là, elle se jura de lui faire un petit paquet cadeau digne de ce nom.
Tout en reposant la bouteille sur la table, Novenka porta le regard sur le visage de Quin. Une question posée plus tard, et les deux jeunes gens se jetèrent sur leur nourriture. Le poulet au fromage, délicieux. Aussi incroyable qu'évident.
Novenka commença à boire pour faire passer le poulet au fromage mélangé aux frites elles-même au fromage mais le breuvage n'allait pas rester longtemps dans la bouche de la jeune femme. Non, la réaction spontanée de Quinlan fit recracher le rhum à Novenka qui en étala sur la table et sur ses frites.
Elle s'essuya la main en riant si fort qu'elle se fit mal aux abdos.

« Par Merlin, Quin ! Des bombes comme ça, faut prévenir ! dit-elle en essuyant la table avec une serviette, toujours en riant, mais non je n'y ai pas prêté attention. Je n'ai pas eu la chance de le connaître, nous partageons un cours de potion ensemble, il semble très intelligent et très intéressant aussi. Bien qu'un brin mystérieux, mais ça doit être les Sinistros, ça. »

Elle plissa le nez en souriant, contrainte d'avouer que les Sinistros étaient tous des personnes plutôt réserver. En réalité à part Chris et Rowan, les Sinistros n'étaient pas très avenant avec elle. Et elle avouerait qu'elle-même ne fait surement pas assez d'effort.
Elle sourit et pouffa de temps en temps, en écoutant Quinlan parler de son petit-ami. Cela avait quelque chose d'adorable et de pur, mais Novenka n'osa pas imaginer ce que pouvait lui faire subir Quin la nuit.
Elle imagine un étudiant complètement curieux, surement sorti de Serdaigle qui assène un prof de question, ce même prof exaspéré lui trouve un charme inattendu. Ça a tout du coup de foudre, quoi qu'on en dise.
Puis Rowan, dixit sexy et ignorant. Novenka ne l'avait pas vraiment remarqué, enfin, elle savait qu'il était sexy mais pas qu'il l'ignorait. Pas mal de filles se retournaient sur son passage, c'est vrai. Elle était un peu jalouse, un peu. Mais depuis le banquet... pas un mot.
Le regard attristé, Novenka but cul sec le reste de son rhum-coca et finit ses frites en quatrième vitesse.
La tête lui tournait violemment, mais ce n'était pas fini. Quelle heure était-il depuis qu'ils étaient là ? Déjà vingt-trois heure. Le couvre-feu était à une heure, mais peut-être que le fait d'être avec Quinlan l'autorisait à dépasser un peu ce temps... Peut-être. Elle se leva à nouveau, toute tâchée de rhum.

« Allons danser une dernière fois avant de... - burp, léger rot - Pardon, avant de rentrer ! »

La nausée n'était pas très loin mais une bonne danse allait annihiler tout ça.
Arrivée sur la piste, elle se mit à faire le robot et se déchaina comme jamais. Oublions les problèmes ! Elle n'est pas triste, c'est faux... C'est faux.