Meet me at the club and dance all night. [Megan & James]

18/12/2005

Nous dansions ensemble malgré le fait que nous ne nous connaissions pas, hormis nos statuts respectifs à Haveirson. Lui professeur, moi étudiante. En soit, ce n’était pas choquant, même si j’aurai préféré ne rien savoir de tout ça. Partager des moments avec des parfaits inconnus ne me dérangeait pas en fait, il suffisait de voir les moments partager avec le ténébreux, à l’étage de la boite de nuit. Mais là c’était différent, il était un professeur et… j’avais tendance à avoir des emmerdes avec les professeurs en général, ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’une embrouille ne me tombe dessus.

Lui se contente de répondre à ma question, simplement. L’idée qu’il me psychanalyse me traverse l’esprit, et je dois retenir un petit rire qui menace de pointer le bout de son nez. Sérieusement, s’il venait à me psychanalyser, je finirai probablement interner, ou bien, c’est lui qui finirait probablement par l’être, ou du moins devrait-il consulter lui aussi par la suite. Bref, trêves de rêveries. La danse s’achève et n’étant pas une grande danseuse, je lui indique le bar de la main. Avec tout ce bruit, c’est plus facile de se faire comprendre ainsi. Mais la vérité, c'est que j'n'aimais pas tellement danser. Je me débrouillais, mais je n'étais pas une fan de danse.

Nous nous dirigeons vers le bar ou nous passons commande, pour moi, je m’en tiens au jus de citrouille. C’est con, mais au moins, je ne risque pas de finir dans le lit d’un inconnu ou de trop parler de chose que je ne dois pas. Je ne tiens pas l’alcool et je ne veux pas me risquer à voir dévoiler des choses de ma vie, que ce soit vis-à-vis de James ou de n’importe qui d’autres ici.

«Hmm, et vous travailliez ou avant ? Ste Mangouste ? ou vous aviez p’tre un cabinet privé ? » suggérai-je simplement « c’est quand même étonnant de voir que des professionnels lâchent leur boulot pour devenir professeur de leur spécialité. Enseigner et Pratiquer, c’est loin d’être pareil, je me trompe ? » demandai-je calmement.

25/02/2016

Notre danse venait d'arriver à sa fin et nous nous redirigions donc vers le bar pour commander à nouveau une boisson. Bien qu'elle dansait correctement, je pu supposer par ce geste qu'elle n'aimait pas vraiment passer des heures à remuer des hanches sur une piste entourée de tout un tas d'inconnu, ce qui m'arrange un peu à vrai dire car je ne suis pas un expert dans les différents domaines de danse et je vais rapidement arriver à refaire le même genre à chaque fois, peu importe la musique qui peut être en train de passer.

Arrivé au bar, ma camarade de soirée, étant aussi une élève de l'université, commanda un jus de citrouille avant de prendre place, définitivement elle ne voulait pas d'alcool, sûrement pour des raison personnelles mais ma curiosité naturelle me poussait à lui demander tout de même.

- Dites-moi Mademoiselle O'neill, vous ne buvez jamais d'alcool? Ce n'est pas que je veux vous forcer à boire, mais dans ce genre d'endroit généralement on viens pour s'y amuser ou alors noyer sa détresse ou que sais-je encore, mais dans la plupart du temps, c'est toujours accompagné d'alcool.

Un petit sourire amical à la fin de ma phrase pour essayer de lui faire comprendre que ce n'était clairement pas une proposition cachée et que peu importe sa réponse, je respecterai son choix, après tout, je ne suis pas son père pour lui ordonner quoi que ce soit.

Elle me demanda en suite un peu plus de détails sur ma vie avant d'arriver à l'université, si j'avais travailler à Sainte Mangouste ou dans mon propre cabinet, rajoutant par la suite qu'il était rare de voir des professionnels lâcher leur travail pour enseigner.

- Et bien avant d'arriver à Haveirson j'ai voyagé un peu partout en Angleterre, suivant des Psychomages pour apprendre sur le tas avec eux les ficelles du métier. et comme vous dites, enseigner et pratiquer sont deux choses différentes, mais pour pouvoir bien pratiquer, il faut pourtant avoir reçu un enseignement correct. Aussi, je pense que seul un professionnel est à même de pouvoir enseigner les secrets de son travail, car il a pu les découvrir par le passé et s'en forger une expérience qu'il pourra partager.

18/12/2005

Au final, lui comme moi étions plutôt content de quitter la piste. Danser avec un professeur me paraissait tellement étrange lorsqu’il ne s’agissait pas de Severus que je n’arrivais pas à être pleinement à l’aise. Quant-à lui, il ne semblait guère à se trémousser comme des jeunes adultes, ce qui était compréhensible. Nous nous étions rendu au bar pour pouvoir nous désaltérer un peu, et je constatais qu’il était très observateur. Il avait remarqué que je ne buvais pas d’alcool et me posa sans détour la question. Je le regardai quelques instants, hésitante à répondre. Lui dire que je ne tenais absolument pas l’alcool n’était pas franchement de mise puisque ce serait avoué l’une de mes grandes faiblesses, mais je pouvais toutefois lui répondre sans lui mentir, juste omettre ce petit détail.

-Occasionnellement, ça m’arrive, mais c’est très rare. Je considère qu’on peut s’amuser sans pour autant boire de l’alcool. Pour beaucoup, c’est une excuse pour dire ou faire ce qu’ils n’oseraient pas en temps normal, mais j’ai pas besoin de ça. En général, quand j’ai quelque chose à dire, je le dis. Mais pourquoi me posez vous cette question ? Vous préférez la compagnie de quelqu’un d’ivre ?

Il était bien connu de ceux qui me côtoyaient que je ne passais pas par quatre chemins pour dire ce que je pensais. Ma franchise allié à mon manque de tact avait tendance à refroidir beaucoup de monde, et à créer sans que je le veuille, quelques tensions. A son tour, il me parla de lui et de ce qui l’avait motivé à venir enseigner ici. Dans un sens, il avait raison. Les élèves avaient plus de chance de sortir de l’académie avec des bagages solides avec des professeurs qui avaient acquis de l’expérience sur le terrain et leur en faisait part.

-Je suis d’accord avec vous. De mon avis, je pense qu’il est nécessaire que des professeurs avec un minimum d’expérience est nécessaire pour enseigner. La théorie ne fait pas tout…

Je sirotais donc mon jus de citrouille sans aucune honte devant lui.

25/02/2016

Alors qu'elle avait commandé un jus de citrouille j'avais préféré commander un petit cocktail sans alcool histoire de me rafraîchir un petit peu de cette danse tout en restant dans l'ambiance de cette boite de nuit. Ma petite curiosité ne se fit pas longue et elle me répondit assez rapidement en m'expliquant qu'elle préfère s'amuser sans forcément être ivre et me demande au passage si je préférerai avoir une telle compagnie avec moi. Bien évidemment que je préfère de loin avoir quelqu'un sobre à mes côtés, gérer une personne ivre est assez compliqué et je n'ai pas forcément envie que cela arrive ce soir.

- Hm, je ne suis pas contre avoir la compagnie de quelqu'un qui boit un verre ou deux, mais de là à ce qu'il soit ivre peut-être pas. L'alcool désinhibe les sens il parait. Par exemple personnellement je pense avoir assez bu d'alcool pour ce soir, un peu plus et je risquerai de me lâcher un peu trop, je ne voudrai pas vous donner cette image de moi. Par contre si vous vous voulez juste boire un verre, alcoolisé j'entend, sentez-vous libre de le faire. Ou continuez au sans alcool, c'est votre choix après tout.

Un petit sourire sur les lèvres alors que je la regardais, l'alcool que j'avais déjà bu devait commencer à faire effet car habituellement je n'aurai jamais dit ce genre de chose. Sous-entendre presque qu'elle m'accompagne en prenant au moins un verre, ça ne me ressemble pas.

Il me fallait changer de sujet et heureusement nous discutions aussi de ma profession, voilà peut-être quelque chose qui va calmer mes esprits un peu perturbés. elle rejoignait mon point de vue sur le fait qu'un professeur expérimenté ne pouvait qu'aider les élèves.

- Comme vous dites oui, c'est toujours mieux d'avoir quelqu'un d'expérimenté pour nous enseigner. Leur connaissances et leurs expériences ne peuvent qu'apporter une aide certaine, ou du moins j'espère pouvoir le faire avec mes élèves.

18/12/2005

Je n’étais pas certaine d’apprécier le tournant de cette discussion au sujet de l’alcool. Autant il semblait être une personne qui avait de la conversation, autant insinué que je ne buvais pas par rapport à lui était à mes yeux, déplacé, comme le fait qu’il « m’autorisait » en quelques sortes à boire en sa compagnie. Je me redressais un peu, agacée. Et si c’était en fait, un de ces pervers qui faisait boire leur proie pour pouvoir mieux profiter d’elles ? – Vise un peu l’imagination ! Il passe de professeur psychomage à pervers déranger en dix secondes ! –
Si c’était le cas, il était mal tombé avec moi. Je le regardai plus durement que jusqu’ici et j’annonçais.

-Je ferai bien d’y aller. Bonne soirée.

Avant de me lever pour partir.