Now we are just ashes and smoke.

24/02/2016

La préfète de Poufsouffle commençait lentement à comprendre la situation présentée par Hope. Il semblait qu'il fallait agir rapidement et efficacement. En premier lieu, Eleonora réfléchit aux lieux de replis. Il était hors de question de quitter le château. Les assaillants ne pouvaient être que dehors. Et Lilianor avait demandé à Hope de quitter la Grande Salle. Il y avait doc aussi un danger en cet endroit. Dommage, lors de l'attaque de Sirius Black, c'est là que l'ensemble des élèves s'étaient retrouvés encadrés par les préfets et les professeurs.
Il ne restait à priori que les salles communes.
Eleonora avait une confiance absolue en ses Poufsouffles. Les Serpentards n'étaient pas sûrs, de toute évidence. Et les tours de Gryffondor et de Serdaigle trop lointaines. Il n'y avait donc qu'une solution.

Je vous propose de nous retrouver dans notre Salle Commune. On accueillera les élèves dans les dortoirs et la pièce commune. Il y aura bien assez de place, d'ici à ce que les aurors viennent nous sauver.
Molly, Hestia, Lacey, je vais avoir besoin de vous pour guider tous ceux que nous trouverons, vers chez nous. Il faut ouvrir la porte et la garder ouverte aussi longtemps que possible. En cas de danger, tant pis, fermez tout et barricadez-vous. Ne rouvrez qu'à Chourave, McGonnagal ou Dumbeldore. Personne d'autre. Même pas un préfet. Même pas moi.
Elo ne voyait pas Angel, Alda ou Rachel du mauvais côté. Mais elle craignait un Imperius.
Il faut prévenir les élèves et les professeurs. Surtout les professeurs. Quelqu'un s'en charge avec moi ? Nous devons passer à toutes les tables. Si queqlu'un ose se rendre dans les étages, je ne peux rien promettre. Percy, tu es douée en enchantements. Tu crois pouvoir envoyer un Patronus pour transmettre le message?

Purée. Son sang pulsait à un rythme infernal dans ses vaisseaux. Elle avait chaud et frissonnait, tout à la fois. Pourtant, elle avait l'impression de n'avoir jamais aussi bien réfléchit. Ses idées semblaient si claires... Son intuition la guidait. Comme dans un matche de Quidditch.
Mais elle avait tellement peur. Elle craignait vraiment de se tromper et de prendre des mauvaises décisions. Ce n'était pas un jeu, ce soir. C'était la vie de ses camarades, de son immense famille scolaire. De ses Poufsouffles, de ses professeurs, de ses amis, de ses voisins. C'était son monde qui s'écroulait une nouvelle fois. Et elle savait que cela allait être horrible. Il n'y a jamais de gagnant à une guerre. Ses parents lui avaient bien transmis cette injonction. *Fuis, ne sois pas une héroïne. Les héros peuplent les cimetières par milliers.* Elle allait leur obéir, ce soir.
Hope, Morange, ne faîtes pas n'importe quoi. Accompagnez les filles dans notre Salle Commune. S'il vous plait.
Percy, ce n'est pas un duel, c'est dangereux ce coup-ci, mais je n'ai plus rien à t'ordonner. Tu es majeure. Mais tu sais ce que j'en pense.

Eleonora regardait les uns et les autres, les yeux dans les yeux. Elle était fière d'être entourée de ces élèves. Ils avaient tous grandi très vite, avec les drames du monde sorcier. Plus vite qu'elle ne le voyait dans le monde moldu. Il restait encore beaucoup d'indécision en eux, mais elle y voyait aussi du courage et peut être un peu de résignation.
Et elle perdit confiance en elle, brutalement, en frissonnant. Elle se sentit illégitime, à décider pour les autres. Elle eut besoin, qu'ils valident son plan de bataille.
Que... Qu'est ce que vous en pensez ? Qu'est ce que vous comptez faire ?

Résumé:

03/01/2007

Now we are just ashes and smoke. - Page 2 Tumblr_lmk5ldsZmo1qzrgug

Pompom Pomfresh

Évacuation

Pompom se rendait à la grande salle pour dîner quand elle aperçut un groupement d'élèves entrain de faire des messes basses. Elle allait passer son chemin quand elle remarqua la peur qui avait envahi certains visages.

Elle s'approcha d'eux et elle entendit qu'ils arrivaient, que les ténèbres venaient prendre Poudlard. Elle aurait pu mettre leur parole en doute mais non, elle se souvenait de l'horreur du banquet de Noël et de toutes les attaques des mangemorts. Elle écouta le plan de la préfète de Poufsouffle et elle secoua la tête avant de prendre la parole :

- Miss McPhee, les élèves ne peuvent pas rester à l'intérieur du Château. Nous devons vous évacuer.

Elle réfléchit quelques instants et elle se souvint du passage secret menant à la boutique d'Honeydukes. Elle aperçut le fantôme de Gryffondor et elle s'exclama déterminée:

- Sir Nicholas, prévenez les autres fantômes pour qu'ils passent dans les salles communes. Vous devez dire aux élèves présents qu'ils doivent me rejoindre devant la statue de Gunhilda de Gorsemoor au troisième étage. Elle est plus connue sous son surnom, la sorcière borgne. Prévenez aussi Argus Rusard, je vais avoir besoin de son aide.

Elle posa son regard bienveillant sur le petit groupe d'élèves et elle reprit d'une voix plus douce en brandissant sa baguette :

- Ne vous inquiétez pas. Suivez-moi et sortez vos baguettes.

Elle se dirigea vers l'escalier et elle savait qu'elle devait garder son sang-froid. Ils avaient une petite longueur d'avance sur "Vous savez qui" et ses sbires. Elle aurait le temps de les mettre à l'abris.

40-50-60

Abby était en train de finir de manger son livre d'étude des runes ouvert devant elle, depuis la fin des examens la plupart des élèves profitaient de leur dernier jour à Poudlard et ce fichaient bien de leurs futurs résultats. Abby elle préférait vérifier ses réponses essayant de se rappeler l'énoncé de mémoire. Elle grimaça sur une réponse elle avait confondu 2 mots mais tout a coup quelque chose s'alluma en elle.

Abby rangea son livre dans son sac à bandoulière et tira sa baguette, c'était calme, très calme, trop calme. So sixième sens la prévenait que quelque chose clochait, pourtant ce n'était pas dans ses habitudes de faire confiance en ce qu'on appelait l'intuition féminine, elle n'y croyait pas.

Sa baguettes en main elle se dirigea vers sa salle commune quand quelqu'un l'attrapa pars le bras

"Lâcher moi je veux..."

Mais le flot des élèves l'emmena malgré elles vers les étages.

La préfète des poufsouffle que Abby avait déjà eu l'occasion d'admirer son intelligence, proposa de ramener tout les élèves dans sa salle commune.

Mais qu'est ce qu'il se passait vraiment pourquoi il y avait autant de monde ici, c'était vraiment bizarre, mais quelque chose semblait vraiment clochait.

C'es alors que l'infirmière fit son apparition, au mot évacuation Abby commença à fendre la foudre des élèves. Pomfresh finit par demander de la suivre .

"où ca? demande Abby.

"On va finir par savoir ce qui se passe"

A part les préfets et l'infirmière il n'y avait aucun professeurs et personne n'avait l'air d'avoir envie de leur dire ce qui se passait ou aller se passer. Bon grès mal grés elle finit par suivre l'infirmière jusqu'à la statue de la sorcière Borgne. Le concierge venait de les rejoindre. Abby rit intérieurement, si on les évacuait soit c'était un exercice stupide soit il y avait vraiment du danger et dans les 2 cas elle doutait qu'un Cracmol soit très utile.

RAPPEL

Évacuation
Bonjour à tous,

Je me permets d'intervenir ici bas afin de clarifier un certain nombre de choses. Par ailleurs, je remercie Hope d'avoir – déjà – annoncé la couleur aux concernés, par MP. Now we are just ashes and smoke. - Page 2 1389911637

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Tout d'abord, je me dois d'insister lourdement. Vous devez lire, dans son intégralité, le topic de fonctionnement HRP dédié à l'événement. Et, si vous avez encore des questions, celui-ci doit être également lu. En l'occurrence, il y est précisé que tous les élèves de la première à la cinquième année incluse (exception des partisans du Seigneur des Ténèbres et des membres de l'Armée de Dumbledore en cinquième année), sont évacués du château. Ce fait n'est aucunement négociable, car la logique voudrait que vos personnages soient tués durant le combat, faute de connaissances magiques suffisantes et de maturité. :omg:

Or, nous ne voulons pas tuer vos créations sans votre accord. Donc, vous serez évacués de gré ou de force, tant par vos camarades que par le Narrateur.

De plus, ce sujet a été présenté comme celui étant focalisé sur l'évacuation. Sans aucun combats joués. Il se déroule donc, au niveau de la timeline / chronologie, avant les attaques lancées sur Poudlard. C'est pourquoi Abby R. Sharen va devoir éditer son message. Aucun mangemort n'interviendra dans ce topic. Il n'y aura, du début à la fin, aucun besoin de vous défendre.

Vous allez être évacués par Pomfresh et Rusard vers un passage secret. Quant aux fantômes, ils se chargeront de prévenir les différentes salles communes du château. En ce qui concerne la Grande Salle, elle ne peut pas être prévenue : pas plus que les personnages se trouvant dans les autres topics de la bataille (exception faite de Perséphone). Notamment pour des raisons de cohérence et de logique dans la façon dont nous avons lancé l'événement.

Dans tous les cas, j'invite Abby a éditer son message afin que vous puissiez le prendre en compte.

Bon courage pour la suite de vos aventures ! Now we are just ashes and smoke. - Page 2 680879393

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21/05/2016

HRP:

La seule chose pire que les cours, c’était très certainement les devoirs sous lesquels croulaient littéralement les premières années. S’il concevait devoir être un minimum attentif quand les professeurs tentaient tant bien que mal de leur inculquer quelques rudiments de magie, il ne supportait plus de passer ses soirées devant un parchemin ou à répéter inlassablement le sortilège appris au cours de la journée. Surtout que le temps était radieux, et que l’extérieur du château l’appelait avec insistance. Autant dire c’est de bien mauvaise grâce qu’il se penchait sur sa rédaction, qui avait pour sujet « Comment les révoltes gobelines ont-elles façonné notre vision du monde ? »

L’apparition de Nick-Quasi-Sans-Tête fut, pour le jeune Gryffondor, une véritable bénédiction. Déjà parce que le fantôme les gratifiait que très rarement de sa présence dans la salle commune, mais également car il lui offrait là une occasion rêvée de mettre un terme, temporaire certes, à son essai. Malheureusement, les premières paroles du spectre jetèrent un froid qui calma aussitôt l’allégresse qu’avait ressenti le Saunterton quand il avait vu l’aristocrate arriver. « Veuillez m’écouter attentivement. Tous les élèves sont instamment priés de se rendre au troisième étage, au niveau du portrait de la sorcière borgne, immédiatement, et ce afin de procéder à une évacuation du château. Poudlard est sur le point d’être attaqué, dépêchez-vous ! Troisième étage, portrait de la sorcière borgne, plus vite que ça. Faites passer le message dans les dortoirs, vite. »

D’un bond, Nathan fut sur ses pieds. Mais, au lieu de se diriger vers le trou qui permettait de sortir de la salle commune, il s’approcha du fantôme de sa maison. Depuis le premier jour, il entretenait une relation privilégié avec le spectre, qui l’avait quelque peu pris en affection, et qui l’avait déjà tiré d’un ou deux mauvais pas. « Sir Nicholas, qui attaque Poudlard exactement ? Je veux aider, je veux défendre le château ! » L’aristocrate posa un regard bienveillant sur le première année, tandis qu’il ébouriffait Nathan, qui frissonna quand la main spectrale lui traversa la caboche. « Votre courage n’est absolument pas remis en question, M. Saunterton. Mais pour le moment, vous serez bien plus utile à Poudlard en vous rendant au troisième étage avec les autres. Allez-y maintenant. »

Le Gryffondor adressa un grand sourire au fantôme. « Vous avez raison, Sir Nicholas. J’y vais de ce pas. Juste le temps de rassembler mes affaires. » Et tandis que le spectre flottait en direction des dortoirs, le jeune Saunterton embrassa d’un coup d’œil l’ensemble de la pièce, à la recherche de ce qui pourrait l’aider à réaliser le plan qui germait dans sa petite tête rouge-et-or. Une boîte de punaises ? On prend ! Du fil de pêche ? On prend aussi ! Ah, il voulait envahir sa maison ? Eh bien, il allait leur montrer comment on accueille les cambrioleurs, à la mode moldue ! Il ne savait pas bien qui il allait devoir affronter, mais il était prêt à défendre son toit, bec et ongles. Par l’ornithorynque, son totem, il n’abandonnerait pas Poudlard !

Il enfourna son bric-à-brac dans son sac et dos et se rua hors de la salle commune, dévalant les escaliers quatre à quatre, en direction du troisième étage. Pourvu que Cataleya n’ait pas encore été évacuée, il aurait bien besoin de son aide pour mettre son plan à exécution ! A bout de souffle, il arriva enfin en vue du portrait de la sorcière borgne, tentant d’apercevoir la silhouette de la Brésilienne parmi la foule des élèves qui se pressaient pour quitter le château. Enfin il aperçut la tignasse reconnaissable entre mille de son amie. Essayant de reprendre son souffle, il la rejoint rapidement et la tire à l’écart sans ménagement par la manche de sa robe. « Cat, écoute, on n’a pas beaucoup de temps. Poudlard va être attaqué, ils veulent nous évacuer ! Il faut absolument qu’on défende le château ; En plus, on le connait comme notre poche. Et j’ai apporté plein de matos pour l’occasion. Vite ! »

04/03/2016

Molly n’était pas contente. Sa famille entière avait été emprisonnée à Azkaban pour s’être allié au mage noir et voilà qu’elle apprenait, par la bouche d’une autre Serpentard que sa propre sœur jumelle avait décidée, elle aussi, de ce joindre à ses bêtises de première classe. Plusieurs devaient être surpris de la voir ainsi, car depuis toujours, la blonde était sourire et joie constante. Pourtant, les Zyskowski, son propre sang, avait réussi à venir briser sa bulle de bonheur. Elle était désormais dans le monde réel. La mal dons elle ne voulait pas croire venait de lui enlever toute sa famille et celle-ci s’était tout simplement lancer de manière volontaire dans les filets du côté obscur. Suite à son commentaire sur Lilianor, Hope lui répondit rapidement que même si elle savait elle avait tout fait pour la protéger, ce à quoi Molly répondit après un court rire amer qu’elle-même ne s’était encore jamais entendu faire…

« Elle savait, parce que comme tous les autres elle a décider que des gens de naissance moldu, chose qui ne se contrôle pas, ne méritais plus de vivre, il n’y a rien d’honorable ensuite à le dire à ceux qu’elle veut bien épargner. Puis, il faut bien qu’elle tente quelque chose pour laisser minimum un Zyskowski hors de prison ou voir même, en vie. »

Les filles étaient présentement regroupées avec plusieurs autres élèves pour tenter de trouver un moyen de quitter le château avant que le tout tourne vraiment mal. Pour la blonde, ce fut un soulagement quand Éléonora arriva. Enfin la préfète serait capable de tout organiser, elle était bonne avec les plan et la gérance de groupe. La préfète demanda rapidement de savoir la situation. Molly, pour sa part, lui répondit…

« Lilianor vient de nous apprendre qu’une attaque se prépare sur le château.»

Puis, Hope énonça que Persy et Molly avait raison et qu’il fallait fuir. Bien sûr qu’elles avaient raison, sinon ils seraient tous mort avant le lever du soleil. Puis, Éléonora énonça un plan, cependant avant que quoi que ce soit ne pu être exécuté, madame Pomfresh arriva à leurs côtés pour parler avec la préfète, lui disant qu’il n’y avait pas de temps à perdre et qu’il fallait quitter au plus vite et de sortir les baguettes. La blonde sortie donc rapidement sa baguette et se tourna vers Éléonora pour suivre la préfète où elle déciderait de se rendre.

23/03/2015

Neville était dans la salle commune de Gryffondor après avoir été cherché sa baguette qu'il avait posé un instant sur sa table de chevet le temps de ranger un truc dans sa valise. Il était là et allait redescendre en bas quand Nick-Quasi-Sans-Tête prévint les gens présents dans la tour de Gryffondor d'aller se réunir au passage de la sorcière borgne. Neville se doutait bien de ce qui allait arriver. La guerre allait s'incruster dans Poudlard pour de bon.

"Merci. Nick."

Neville alla dans son dortoir mais n'y vit personne. Il décida de descendre au troisième étage pour offrir son aide à ceux qui organisaient l'évacuation. Neville voulait participer comme il l'avait fait au Ministère de La Magie mais sans combattre. Il ne savait pas ceux qui allaient attaquer et ne voulait pas risquer sa vie pour rien. Il voulait plutôt sauver des vies et l'évacuation était le meilleur moyen pour cela.

"Troisième étage..." pensa-t-il alors qu'il était dans les escaliers du quatrième. Il attendait que les prochaines marches arrivent vers lui mais manque de bol, elles allaient dans l'autre sens.

Neville Londubat était là quand il entendit quelqu'un derrière lui. Il se retourna et vit Gareth Davis qui passait par là pour se rendre en bas. Il n'était pas au courant de l'évacuation car ce dernier sortait des toilettes du quatrième étage. Neville le prévint aussitôt.

"Gareth. As-tu ta baguette avec toi ?"

Une fois que le gryffondor eut sa réponse affirmative, il ajouta :

"Faut évacuer vers un passage secret du troisième étage. Y'a quelque chose qui va arriver pour nous combattre. Vous autres ne serez pas à l'abri tant que vous serez à Poudlard. Suis-moi. Faut rejoindre Madame Pomfresh au troisième étage. C'est elle qui mène l'évacuation."

Neville en tant que membre de l'A.D et aîné conduisit son cadet au troisième étage devant la statue de la sorcière borgne. Il n'y avait encore personne. Ils devaient être les premiers et Madame Pomfresh n'allait sûrement pas tarder à venir avec ceux qu'elle devait faire évacuer.

Spoiler:

08/06/2015

L'alarme avait été donnée et les sirènes retentissaient, vrillant ses sens. Son terrible acouphène ne l'avait pas abandonnée de la journée. Elle en avait la nausée.
Et elle ne pourrait pas se battre. Yvain avait été extrêmement clair à ce sujet : elle ne se battrait pas. C'était idiot. Quel professeur suspecterait une enfant, une douce élève studieuse et policée. Quel professeur, quel nouvel héros souhaiterait voir périr de sa main une jeune fille blonde aux si grands yeux ? Tout ce camouflage ne servirait à rien.
Et elle laissa Yvain Gallant partir. Ses doigts fébriles, qu'elle cachait dans les poches de son gilet, ne devaient pas trahir son excitation.

Elle ne comprenait pas. C'était insensé. Vraiment.
A l'heure dite, elle arpentait les couloirs, quittant la salle commune. Bientôt, les premiers défenseurs de l'école seraient alertés du danger à venir et tenteraient de les protéger. L'attaque ne serait point surprise, cette fois-ci.
Mais ils lui avaient assuré que le banquet n'avait pas été orchestré par les leurs. Elle avait grincé des dents. Ils étaient idiots : la menace ne sourdait pas en ces murs. Il ne régnait que crainte et rêves juvéniles. Le danger était clair. Il diffusait du cœur de ces gamins brûlés sur les places, des corps mutilés par les balles de fer de docteurs diligents : il grondait dans la foule, il agitait les vicissitudes du genre humain démuni face à l'irrationnel transcendant ses normes de pacotille.
Il fallait en protéger leur race, de ces agitateurs, de ces faibles d'esprit, de ces idiots dotés d'une technologie qui les annihilerait d'un instant à l'autre.

Et voilà qu'ils attaquaient une école de sorciers. Tout ça pour quoi ? Elle avait répété cette question tant de fois – mais, que cherchent-ils enfin ? Un directeur qui avait déserté les lieux ? Des héros dont on n'avait pas vu l'ombre de tout le semestre ? Le coup d'éclat qui devait suivre ne ferait que confirmer la vague débilitante en faveur de l'union illusoire des peuples. Ils seraient fragiles.
Mais ça, une gamine de quinze ans ne pouvait le dire. Personne ne l'entendrait. Et puis, les adultes y avaient certainement réfléchi. Elle ne pouvait contester l'autorité du Seigneur sans passer pour une traître. Alors qu'elle était loin d'en être une. Elle avait compris les enjeux, elle. Elle était prête à tout, elle. Mais son heure n'était pas venue.
Elle était là, les mains tremblant derrière un fin jersey, alors qu'Yvain Gallant s'en allait. Et qu'elle ne pourrait rien faire pour l'aider. Encore moins pour le protéger.

Il l'avait sauvée, ce soir-là. Il l'avait protégée du lustre qui s'écrasait dans un fracas immonde, le cristal cessant de tinter alors qu'il déchirait les chairs et le satin. Des tirs meurtriers.
Et elle ? Elle ne lui servait à rien. Elle s'était entraînée pour rien. Gabrielle Rosier avait perdu du temps avec elle, pour rien. Même Alycia McWood serait sur le champ de bataille – elle n'avait que quelques mois de plus qu'elle, par Morgane ! Et Harmony avait rejoint les rangs bien plus tôt.
Passant près du couloir menant à ce drôle d'escalier, elle soupira. Le seul fichu truc qu'elle leur avait apporté était une plante. Une saleté de plante au fond d'un couloir, protégé par une créature hybride, fruit des expériences idiotes de Rubeus Hagrid.
Elle ne valait rien. « Tu devras espionner la moindre réaction, le moindre mot de tes camarades. » Tu parles !

Enfin, elle apparut devant l'escalier et fronça les sourcils. Une petite troupe disparate s'y tenait, menée par l'infirmière de l'école. Elle grimaça à la vue de certains visages. Dont un aux traits bien trop familiers. Mais elle interpellait la haute et gracieuse silhouette d'Hope Westminbrook, reconnaissable entre toutes.
« Hope ! » Elle fronçait les sourcils, visiblement inquiète, alors qu'elle s'approchait. « Que se passe-t-il ? »

Elle s'adjoignit au groupe. Jetant un coup d'oeil soucieux au hall derrière eux.

La voix de Hope. L'inquiétude et l'anxiété qui se lisaient au fond de son regard. Elle le suppliait de ne pas aggraver la situation. Le cœur du jeune serdaigle se mit à battre à toute vitesse ; il se passait quelque chose de grave. Le verdict tomba et là, il sentit son corps tout entier se mettre à trembler violemment , son cœur s'arrêter brusquement une fraction de secondes avant de repartir. Il fut incapable de bouger sous le coup , ses yeux restaient fixés sur Hope , impossible de les détourner. Les ...forces obscu- oh putain. Ce dernier mot lui échappa de la bouche sans qu'il ne puisse l'en empêcher. C'était pas le moment de paniquer - trop tard pour Morange qui sentait déjà que ses jambes allaient tombées elles aussi. Il s'efforça néanmoins de conserver son calme habituel , et son sang froid , celui qui l'empêchait de s'alarmer dans ce genre de situations ... inattendues. Et pourquoi , il s'en doutait qu'un truc comme ça était arrivé ! En passant une main tremblante à travers ses mèches claires , il dévisagea longuement Hope puis la poufsouffle qui prit la parole juste après elle. De son côté , il n'osait pas parler, ses pensées étant entièrement tournées vers son frère , plus grand que lui , qui n'était absolument pas au courant de ce qu'il se tramait. Une boule dans la gorge , il sentit des larmes d'impuissance lui monter aux yeux. En clignant des paupières plusieurs fois , il réussit à les effacer. Pleurer ne résoudra rien. Finalement , Eleonora fut la première à proposer un plan d'évacuation complet , clair et explicite. C'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire. Il opina lentement du chef - peu certain de ce qu'elle leur avait proposée. Mais toutes les propositions étaient bonnes à prendre. Rien qu'en cet instant , il se sentit prêt à suivre les ordres de la préfète. Lui qui contestait si souvent l'autorité des préfets, il devait cette fois ci avouer qu'avoir quelqu'un de responsable sur lequel il pouvait se reposer, lui faisait du bien. N'avoir aucune responsabilité sur les épaules , suivre le mouvement , faire comme les autres. Il n'y avait plus que ça à faire à présent.

Perdu dans ses pensées , il faillit sursauter en entendant la voix de l'infirmière juste derrière lui. Sa présence le rassura un peu plus. Elle ordonna aux fantômes de faire le tour des salles communes pour prévenir ceux qui pouvaient être prévenus. Quant aux autres ... ils trouveraient sans doute un moyen de les mettre au courant. Sous l'ordre de Pompom , Morange dégaina sa baguette - mais les visages anxieux de ses camarades autour de lui ne le rassurait guère , il voulait se sentir rassuré, et leur détresse n'arrangeait rien. Le serdaigle posa son regard sur Hope. Elle l'avait prévenue , alors qu'ils ne s'entendaient absolument pas. Mais par-dessus tout , Lili l'avait donc prévenu indirectement. C'était normal , certes, mais Morange ne pouvait s'empêcher de penser qu'il leur en était reconnaissant. Vu les relations dans laquelle ils étaient plongés , Hope aurait très bien pu lui mentir. Pensée qu'il écarta de son esprit à présent ; il aurait fait la même chose pour elle. Bientôt , une autre élève des serpentard - qu'il reconnut grâce à son blason- s'approcha d'eux , et interpella Hope. Le quatrième année détourna le regard. Il ne voulait pas voir un autre visage alarmé quand la jeune fille annoncerai à sa camarade que les mangemorts allaient attaquer Poudlard.

À peine Eleonora avait-elle proposé son plan, que la silhouette vive et animée de madame Pomfresh intervenait dans leur proximité. Il ne s’agissait plus de rester sagement dissimulés dans Poudlard ; mais de s’en extirper au plus vite. Comme si, broyés par la chaleur étouffante du mois de juin et des horreurs à venir, ils n’avaient plus d’autre alternative que de s’enfuir.

De quitter précipitamment les lieux. Sans prendre le temps de prévenir tout le monde.

Les iris pâles de l’infante Carrow se portèrent vers la Grande Salle. Ses pensées agiles et inquiètes y cherchèrent le visage de sa sœur ; mais le temps manquait. L’espérance manquait, aussi. Tout, en vérité, connaissait présentement une rupture douloureuse.

Hestia se mordit les lèvres et tira sa baguette. Elle. Ordinairement incapable de se défendre et de se battre ; une dame ne s’abaissait jamais à ce genre de choses. N’est-il pas ? Le doute la submergea, tandis que son regard glissait sur l’ensemble de la petite troupe. Pourvu qu’ils n’aient pas besoin d’en venir à ça.

Seulement, s’ils attaquaient Poudlard, ce ne serait sûrement pas avec des roses.

La sixième année s’agita soudainement en entendant la voix de Sharen. Harmony. Mince ! La pauvre innocente. Troublée par une nouvelle vague d’anxiété, la Poufsouffle vint crisper ses doigts libres contre son ventre ; les larmes aux yeux. Ils n’avaient pas le choix. Ils suivraient l’infirmière vers leur salut.

Vers leur unique chance de s’en sortir. Parce qu’ils n’étaient tous que enfants – des adolescents au mieux – qui se trouvaient incapables de combattre les forces du mal. « Oh, Harmony... » Sa voix cillait, fragile et éthérée face à l’ampleur des événements. Mais, piquée par une ondée de courage imprévu – non, elle ne laisserait pas la petite Hope prononcer de telles horreurs – Hestia parvint à parler. Un peu. « Les... Les Tén- ... » Soit forte. « Les Ténèbres arrivent, Harmony. Et... » Ses ongles s’enfoncèrent dans les étoffes de sa tenue. « Pomfresh nous guide vers une issue. »

03/04/2016

Elle ne la lâcherait pas. Concentrée sur la petite vipère, Perséphone tâchait de toujours capter son regard, espérant que cela permettrait à l'adolescente de ne pas se perdre dans des craintes innombrables et peu constructives. Il fallait être lucide, une attaque surprise sur le château alors qu'il grouillait d'enfants, c'était un désastre. Si rien n'était fait, et même sans doute s'ils agissaient assez vite pour mettre la plupart de ces jeunes sorciers à l'abri, ce serait une hécatombe. Mais la panique n'était pas une bonne alliée, et Hope devait garder l'esprit froid. Elle devait être forte, tout comme Hestia. C'était crucial, si elles étaient les trois seules détentrices d'un secret bien trop lourd, les trois étincelles prêtes à allumer les mèches qui feraient éclater la vérité dans tous les couloirs du château. Elles devaient sortir d'ici, coûte que coûte. C'était une certitude. C'était la seule certitude qu'avait l'aiglonne à ce moment-là. Elle n'aurait pas l'esprit tranquille si elle ne les savait pas loin de tout ça. Elle ne pourrait pas...

L'interrogation anxieuse de Hope lui arracha un sourire un peu forcé, qui se fit un peu arrogant. Hope avait compris, elle le savait. Peu importait qu'elle l'accepte ou non, elle se doutait de ce que son aînée projetait. Mais malgré tout, il lui sembla important de l'exprimer à haute voix, peut être pour s'en convaincre elle-même.

« Je vais rester, et j'espère bien que je ne serai pas la seule. Il faut que quelqu'un les ralentisse pendant que vous filez d'ici. »

Elle hésita et si l'idée lui sembla grotesque sur le coup, elle lui sembla aussi évidente. Choisissait-elle un camp, finalement ?

« Et s'il sont là, Potter et Dumbledore viendront. Ils auront besoin d'alliés. »

Dans quel monde demandait-on à d'aussi jeunes êtres de choisir leurs rangs pour le combat ? Du côté d'un bien ou d'un mal subjectifs, pour des causes qui n'étaient pas vraiment les leurs. Par vengeance, par peur, rarement par valeur. Combien d'adolescents avaient déjà fait leur choix ? Pouvait-on les blâmer ? Peu importait l'alignement nouveau de Lili, même si sa sœur juste arrivée semblait bouillir de rage à l'idée de cette trahison. Cette peur qu'elle avait ressenti pour son amie, son besoin de la mettre au courant, au risque de s'attirer les foudres des Ténèbres si cela venait à se savoir, c'était bon. C'était essentiel. Pour le château tout entier, et avant tout pour elle-même. Elle restait une adolescente, une enfant. Et peu importait l'égarement, elle était dépassée par tout cela et ne pouvait en porter toute la responsabilité.

« Molly écoute... » souffla-t-elle.

Mais leur petit groupe attirait le retard, peut être à cause de leurs expressions un peu livides, de leur teint blême, de la frayeur qui se lisait sur les visages des plus jeunes. Et l'arrivée d'Eleonora l'interrompit. Puis ce fut une autre jaune, et Morange. Morange arrogant, Morange ignorant. Perséphone soupira et devant le vent d'angoisse qui commençait à souffler dans le hall, soupira.

« Calmez vous un peu. »

Elle reporta toute son attention sur Eleonora. La préfète était égale à elle-même, et Perséphone appréciait ça. Elle était pragmatique, organisée, solidaire. Elle était valeureuse et calme. Elle était la parfaite alliée dans ce genre de situation. Malgré tout, son plan avait ses failles.

« Il nous est impossible de passer dans la grande salle avec une telle annonce. Ils seraient tous au courant trop vite, et tu imagines la panique si les élèves sont tous prévenus en même temps, sans aucun plan ? D'autant que si Lilianor est dans leur camp, elle n'est certainement pas la seule. Ils ont les mots de passe de nos salles communes, ils ont les guides et les clés du château en manipulant les élèves. Il faut partir. Il faut être sensé. Il nous faut... »

Un adulte. Elle avait beau avoir l'esprit clair, elle ne pouvait pas gérer tant de panique, tant d'adolescents. Tant de détresse. Et son souhait fut exaucé. Perséphone avait toujours vu Madame Pomfresh comme une bonne femme gentille mais pas bien futée. Le genre bonne maman, douée pour soigner, pour consoler, mais sans réel intérêt en dehors de ce domaine. Visiblement, elle avait tort. La sorcière comprenait vite, raisonnait tout aussi rapidement. Et Perséphone lui sourit. Elle allait s'occuper des autres, cela lui laisserait plus de temps pour réfléchir. Elle posa une main sur la baguette à sa ceinture et inspira. L'autre main tenant fermement celle de Hope sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, elle tâcha de suivre le fil des conversations, des doutes, des idées plus ou moins éclairées.

« Molly... «

C'était inutile de défendre sa jumelle. Inutile de trouver des excuses, d'essayer de l'apaiser. Elle avait raison. Sur toute la ligne.

« Sers toi de ta colère pour aider tes camarades, d'accord ? Elle reviendra à la raison. Et peu importe que ses intentions en prévenant Hope aient été louables. Elle nous a aidé. Point. »

Puis, elle s'adressa à tous ceux qui étaient encore là.

« Vous ne devez pas vous isoler. Vous devez rester au moins par deux. Décidez de qui vous accompagnera et ne le perdez de vue sous aucun prétexte, c'est bien compris ? Vous le protégerez et il vous protégera ainsi. C'est crucial. »

Des élèves commençaient à s'éloigner, d'autres arrivaient encore. Dont Harmony, une amie d'Yvain. Harmony qui comme tous avant elle s'étonnait de ce groupe atypique, de l'agitation surprenante de ceux qui se désolaient au lieu de se réjouir de la fin des examens et de la levée prochaine de la quarantaine qui pesait sur Poudlard. Perséphone grimaça. Elle avait craint que quelque chose ne se produise quand les élèves envahiraient de nouveau les rues de Pré-au-Lard et maintenant... Combien d'entre eux ne reverraient jamais les boutiques du village sorcier ?

« Le château n'est plus sûr. Tu dois suivre les autres et Madame Pomfresh. »

Puis, oubliant tout le monde, elle se tourna vers Hope. Perséphone ôta son sac et le déposa sur l'épaule de sa camarade, le regard sombre. Elle déglutit. Elle ne pouvait pas garder cet animal avec elle. Elle ne pouvait pas risquer sa vie parce qu'elle avait envie de l'avoir contre elle quand tous seraient partis et que seule avec sa baguette, l'appréhension commencerait à la gagner. Et elle avait besoin de la vipère. Elle lui offrirait tout ce qu'elle pouvait si elle survivait, si la jeune fille voulait bien lui apporter un peu d'aide, lui rendre un service. Répondre à la demande qui lui creusait le cœur.

« Tu dois m'aider, s'il te plait. »

Elle souffla un moment, sentant l'angoisse et l'amour s'entrechoquer dans sa poitrine. Elle regarda un peu autour d'elle, comme si elle s'apprêtait à révéler à la serpentarde le secret le mieux gardé de toute sa vie. La confession ultime. Perséphone baissa la voix.

« Garde mon sac avec toi, ou au moins la bestiole qui y dort. Tu dois le garder avec toi, tout le temps d'accord ? Il ne doit pas mourir ici. Et surtout... Promets moi que tu trouveras Alexandre. Je sais que tu le connais, je crois que tu l'apprécies. Promets moi que tu le protégeras, que tu ne le quitteras pas. »

Elle sentit les larmes brûler ses yeux et se maudit de devenir sentimentale dans un tel moment. Mais il n'y avait rien à faire. Elle se prenait à craindre pour ceux qu'elle aimer, à souffrir d'imaginer leur mort. Elle avait dit au garçon qu'il comptait, mais elle-même n'imaginait pas à quel point. Elle frotta son poing fermé sur ses joues pour chasser une larme, mais d'autres vinrent couler et elle les ignora, refusant de perdre du temps pour de telles sottises.

« Promets moi que tu resteras avec lui tout le temps de l'évacuation, et même quand vous serez dehors. Qu'il ne sera pas tout seul, qu'il ne sera pas blessé. Il a beau avoir fait des progrès, il ne saura pas se défendre sans toi. Jure moi que tu seras avec lui Hope, d'accord ? C'est tout ce que je te demande. Moi, je reste là pour leur botter les fesses. Mais je ne peux pas me désintéresser de lui comme ça. Tu veux bien faire ça pour moi ? Garder mon fléreur et protéger mon ami ? »

« Tirons notre courage de notre désespoir même »
Sénèque

Now we are just ashes and smoke. - Page 2 Tumblr_nrl8l3svTP1smw9g3o1_500

LE HALL - QUELQUES MINUTES AVANT LA BATAILLE

Le raisonnement de Perséphone était des plus logiques, et Hope le savait bien. Et dans tous les cas, afin de permettre aux plus jeunes de fuir, il faudrait sans doute que d'autres restent afin de défendre le château, mais aussi pour freiner l'avancée des forces obscures. Certains resteraient et se sacrifieraient pour que d'autres puissent vivre. C'était affreusement cruel. Et injuste, aussi. Mais c'était ainsi, les temps à venir seraient tristes, sombres et douloureux. Et du début à la fin, Hope savait que Perséphone avait raison, elle savait qu'il fallait des élèves pour contrer les Ténèbres pendant que d'autres seraient évacués. Et puis les professeurs, quand bien même étaient-ils tout à fait aptes à se battre, seraient certainement en minorité. De plus, encore une fois, son raisonnement était logique. Si la Grande Salle était prévenue, en plus de créer un mouvement de panique générale, le combat risquerait de commencer bien plus tôt que prévu : les partisans commenceraient sans doute à s'interposer, et il serait totalement impossible d'évacuer tout le monde dans un tel chaos.

A mesure que les élèves se mêlaient à leur petit groupe, les choses s'imprégnaient de réalisme. Même Morange changea du tout au tout, lorsque Hope parvint finalement à lui expliquer les choses. Elle était désolée d'avoir dû le lui apprendre, tout comme elle était navrée de faire partie de ceux qui relayeraient à présent l'information. Instinctivement, Hope porta sa main jusqu'à l'épaule de Morange, dans un geste amical. C'était bien peu de choses, en réalité, mais à présent, elle n'avait pas d'autre solution pour lui montrer sa bienveillance. Qu'importe ce qui s'était produit dans les couloirs, ou encore l'animosité dont ils avaient ensuite fait preuve, l'un envers l'autre, c'était du passé. Eleonora McPhee, prenant alors son rôle de Préfète très au sérieux, était animée d'une volonté inébranlable de faire honneur à ses fonctions. Mais c'est alors que Madame Pomfresh arriva, alertée par leur attroupement, sans doute, et elle leur expliqua comment les choses allaient se passer à présent. L'évacuation des élèves allait commencer. L'infirmière envoya d'ailleurs les fantômes de Poudlard faire le tour des salles communes, afin de faire sortir tous les élèves, et pour prévenir Rusard, le concierge de l'école. Tout allait commencer. Faisant alors échos aux dernières paroles de Perséphone, Hope réussit enfin à articuler quelque chose : « Nous devons rester ensemble, oui... », dit-elle d'une toute petite voix

Harmony, sa chère camarade de dortoir, arriva bientôt près d'elle et à son tour elle lui demanda de quoi il était question. Evidemment, le petit groupe qu'ils formaient tous étaient assez intriguant ; il était bien rare de voir autant de personnes si opposées les unes aux autres se retrouver ainsi, en plein centre du Hall de Poudlard. A présent, qu'importe leurs différences ou leurs divergences d'opinions, leurs idées ou leurs caractères, ils étaient tous au milieu de quelque chose qui les dépassait et qui allait totalement bouleverser leurs vies et c'est pour cela que, d'une certaine façon, ils seraient tous liés à jamais. Alors, tristement, Hope porta son regard vers Harmony, tandis qu'elle s'apprêtait à lui exposer la situation. Mais contre toute attente, Hestia la devança. Tandis que Hope cherchait une nouvelle fois une façon d'exposer les choses, la Poufsouffle ne lui laissa pas le temps de répondre, expliquant alors à Harmony ce qui allait se produire. Surprise et quelque peu décontenancée par la rapidité de Hestia, Hope lui en était toutefois infiniment reconnaissante. Elle qui pourtant s'appliquait toujours à paraître imperturbable, à imposer de la distance entre elle et le monde extérieur, à présent elle n'y parvenait plus vraiment. Le masque de froideur qu'elle se forçait toujours à arborer, qu'importe le lieu ou le moment, semblait bien difficile à porter, cette fois. Ainsi, Hope ne parvenait plus à rester maîtresse de ses émotions, si bien que, même si elle parvenait à conserver son air impassible et inébranlable - une bien piètre façade, cependant, car il était aisé de voir à quel point elle était perturbée par ce qui allait se produire -, des larmes silencieuses ruisselaient le long de ses joues.

Elle remercia la prévenance de Hestia en essayant de lui sourire - bien difficilement, toutefois, aux vues des circonstances -, et elle hocha ensuite la tête comme pour l'appuyer, se tournant alors vers Harmony. « Nous allons tous être évacués, à présent, il nous faut quitter le château », ajouta-t-elle, d'un air grave. Mais alors que Madame Pomfresh leur intimait de la suivre jusqu'au point de rendez-vous, devant la statue de la sorcière borgne. Il n'y avait plus une seule seconde à perdre. C'est alors que Perséphone s'adressa à Hope, sans la quitter des yeux. Elle tenait la main de la jeune Serpentard dans la sienne, avant de s'adresser à elle... Mais Hope était surprise de sa phrase. Elle lui demandait... de l'aide ? Hope la regarda alors, sans vraiment comprendre où elle voulait en venir. La Serdaigle retira son sac de son épaule et le confia à Hope. A l'intérieur, une petite boule de poils s'agitait - c'était un fléreur, encore bébé - tandis que Perséphone insistait pour que Hope en prenne soin. La jeune fille attrapa alors le sac, et elle passa ensuite l'une des sangles autours de son coup, en travers de son buste.

A ses pieds, son petit chat s'agitait. Avec tout ce qu'il venait de se produire, elle en avait presque oublié sa présence. Mais alors qu'elle allait se pencher pour attraper son petit chat, les paroles de Perséphone la surprirent. « Alexandre ? Alexandre Wojcinska ? », répétait-elle, surprise. Elle ne savait même pas que Perséphone le connaissait, et encore moins qu'elle tenait tant à lui. Surprise et prise de court, Hope ne savait pas réellement quoi dire. « Je ne sais même pas où il se trouve... Il n'était pas dans la Grande Salle », dit-elle, d'une toute petite voix. Peut-être avait-elle eu les idées trop brouillées pour se souvenir des personnes présentes, mais avant de quitter les lieux, elle avait tout de même pris soin de s'assurer qu'il ne se trouvait pas là. Et Hope était catégorique : Alexandre n'était pas là, elle en était certaine. De plus, elle ne pouvait pas dire non à Perséphone. Et quand bien même, elle ne voulait tout simplement pas dire non, car quoi qu'elle dise, Alexandre lui était cher. Elle l'appréciait vraiment et, plus ce jour-là que n'importe quel autre jour, elle s'inquiétait pour lui. « Oui, Perséphone, je te le promets... Je vais essayer de le trouver, je vais faire du mieux que je peux pour le trouver... ». En vérité, elle ne savait même pas comment faire pour le chercher. Mais il fallait qu'elle le rejoigne. « Et je resterai avec lui. Tout le temps ».

L'instant d'après, Hope se jetait dans ses bras. Serait-ce la toute dernière fois où elles se verraient ? Non, elle ne pouvait pas penser à cela, pas maintenant. Les deux jeunes filles n'avaient jamais été vraiment très proches, mais tout contre elle, alors que des larmes silencieuses coulaient sur chacune de leurs joues, Hope ferma un instant les yeux. Elle dû finalement se détacher d'elle, pour la regarder avec sérieux. « Perséphone, je ferai tout pour rester avec Alexandre. Quand je le trouverai, on ne se séparera pas. Personne ne lui fera du mal, plus jamais. Et tu retrouveras ton petit fléreur, je t'en fais la promesse. Quant à toi... je t'en supplie, sois prudente, fais attention à toi. Par pitié, ne fais pas de choses inconsidérées et surtout... survis. Promets moi que tu survivras ». C'était plus une supplication qu'une demande. « Puissions-nous nous revoir, Perséphone Rosenwood ». A contre coeur, Hope se força à laisser la jeune fille. Elle se détacha d'elle et la regarda, les yeux pleins de tristesse. Serait-ce alors la dernière fois qu'elle la verrait ? Elle espérait bien que non. La Vert et Argent se pencha alors pour attraper son petit chat dans ses bras. Elle suivit ensuite les indications de Madame Pomfresh et sortit sa baguette magique. Au cas où. Elle ne quittait pourtant pas Perséphone du regard, tandis qu'elle suivait les autres et qu'elle s'éloignait. Mais ils empruntèrent finalement un couloir, et la silhouette de la Bleu et Bronze disparut.

03/01/2007

Pompom Pomfresh

Évacuation

Pompom commençait à grimper les escaliers. Elle s'arrêta au palier du premier étage pour dire aux élèves qui la suivaient :

- Mettez-vous deux par deux. Un plus jeune avec un plus âgé.

Elle cachait son inquiétude pour les plus jeunes si les mangemorts arrivaient avant leur évacuation, ils n'en feraient qu'une bouchée. Seuls les sixièmes et les septièmes année auraient les compétences magiques pour se défendre. Et encore, que pourraient-ils faire contre des maléfices de magie noire ?

Elle montait les escaliers aussi rapidement qu'elle le pouvait et elle leur dit sans se retourner :

- Ne trainez pas ! Vous aurez tout le temps de bavasser quand vous serez en lieu sur à Pré-au-lard.

Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent devant la statue. Elle fit un petit geste de sa baguette au même moment où elle lançait en informulé le Dissendium nécessaire à l'ouverture du passage secret.

- Vous allez passer chacun votre tour. Un élève plus jeune suivi d'un plus âgé.

Avant que le premier fut entré, elle lança un nouveau sort qui permit d'allumer les premières torches et ainsi faciliter leur avancée dans ce tunnel tortueux. Argus Rusard pointa le bout de son nez en hurlant :

- Élèves hors de leur dortoir !

Elle lui rétorqua d'un air pincé :

- Triple idiot, ils sont autorisés à être ici. Je vais accompagner le premier groupe et vous allez restez ici à attendre les retardataires. N'oubliez pas, un élève des premières années passe avant un élève des dernières années.

Elle posa son regard bienveillant sur celles et ceux présents avant de leur donner les consignes à suivre d'une voix déterminée :

- Nous n'avons plus de temps à perdre. Monsieur Tiller, vous allez entrer en premier suivi de Monsieur Londubat.

14/02/2016

En cette belle journée, Mysie s'attendait à tout, sauf à ce qui allait se passer. A vrai dire, on lui avait toujours raconté que Poudlard était un endroit dont la sécurité n'était plus à prouvé, elle est était excellente. Elle avait commencé a avoir des doutes au fur et à mesure des années précédentes mais on avait continué de la rassurer : Dumbledore était le meilleure sorcier de son époque, ils étaient tous sauvés. Sauf qu'on lui avait menti.

Elle était en train de tranquillement lire dans sa chambre, son chat sur les genoux quand le moine Gras passa dans les dortoirs, criant qu'il fallait évacuer. Mysie eut vraiment peur sur le coup et osa lui demander ce qui se passait. Ce qu'elle apprit lui glaça le sang. Le château était attaqué par des mangemorts et leurs forces obscures. Elle se leva immédiatement, prenant juste son chat avec elle. Elle ne pouvait pas laisser Igor ici, c'était hors de question. Elle ne savait pas combien de temps tout cela allait durer alors elle colla la chat contre elle et parti au travers des escaliers, suivant plusieurs élèves. Ils n'étaient pas nombreux, elle devait faire partie des retardataires.

Elle se demanda où était Aldabella, Isolde, et toutes ses amies plus âgées. Elle devait au moins en trouver une, lui demander de veiller sur l'autre. Elle savait qu'Isolde était dans le coin avec son stage, elle voulait la trouver. Même si elle suivait les autres élèves, elle s'arrêta près du point de rendez vous, serrant Igor contre elle et cherchant la femme des yeux. Elle vit Rusard et se demanda si elle pouvait le tromper en passant sur le côté.

Mysie ne voulait pas se battre. Elle était bien trop mauvaise à ça. Elle voulait juste être certaine qu'Isolde la suivrait. Elle ne voulait abandonner personne ici, elle laissa plusieurs élèves passer devant elle, leur demandant s'ils avaient vus passer Isolde Mayer, Aldabella Pendergrast, Eleonora Macphee.... Elle devait savoir ou étaient ses amies.

Résumé:

03/04/2016

Elle se sentait comme un navire aux prises avec les vagues. Un ouragan s'était déclaré et il malmenait son esprit et son corps. C'était comme si, en énonçant ce qu'elle ressentait, ce qu'elle désirait réellement, son corps avait été projeté contre les falaises. Était-ce moins réel quand elle gardait cette idée enfouie sous des montagnes d'insensibilité illusoire ? Faible et abandonnée, contrainte à côtoyer l'adolescent torturé, elle avait reporté une partie de son manque sur lui. Il ne pouvait pas remplacer Morgane. Jamais personne ne le pourrait. Mais sous l'égide cruelle de son oncle, courbant l'échine et faible d'apparence, il restait debout. Le roseau Wojcinska. Et pour quoi ? Pour qui ? Comment elle, qui avait tant souffert de l'abandon sororal, aurait pu ne pas reconnaître la valeur d'un gamin dévoué à sa fratrie ?

Elle s'était attachée, d'une affection pernicieuse et écœurante. D'un intérêt qu'elle avait nié, puis minimisé. Et trop longtemps contenu, avec la pression de cet instant quasi dramatique, il lui éclatait au visage. C'était bien fait, en un sens. Elle l'avait mérité. S'enfermer dans le mensonge et l'ignorance n'avait rien de glorieux ou de méritoire. Elle-même méprisait ces gens-là. Mais par Merlin, que c'était douloureux ! C'était brûlant, étouffant. C'était dévorant. Oui. C'était exactement ça. L'affection, la crainte pour autrui, tout cela dévorait les êtres les plus droits, les corrompait, les effrayait. Peu importait leur courage, leur volonté. Déposez devant le plus grand des héros un être aimé que vous torturerez lentement, et vous en ferez ce que vous voulez.

Elle qui n'avait pas d'amour pour ses proches, elle avait trouvé quelqu'un pour qui elle pouvait quelque chose. Il lui laissait son sentiment de supériorité, il lui offrait un peu de reconnaissance. Il la laissait jouer selon ses règles, sans jamais forcer quoi que ce soit. Très probablement parce qu'il n'avait pas le même intérêt pour elle, d'ailleurs, mais peu importait. Elle pouvait être mieux qu'une Rosenwood, tellement mieux qu'une Von Hart en s'intéressant à lui. Elle pouvait être amie, avec cet abandon si doux et reposant. Et quoi ? Il faudrait qu'elle se désintéresse de son sort maintenant ? Quand la désolation était en marche et plus déterminée que jamais à souiller tout être se trouvant sur son passage ?

Alors oui, elle pleurait. Elle, la sorcière qui n'avait besoin de rien, de personne. La funambule dont le satané fil tremblait sous la tempête. Elle qui était si bien seule, dans sa bulle. Oui, elle pleurait. Il y avait de quoi, non ?

Perséphone avait acquiescé quand Hope lui avait demandé si c'était bien de cet Alexandre qu'elle parlait. Elle avait un peu crispé ses doigts sur la peau blême de l'adolescente lorsqu'elle lui avait dit n'avoir aucune idée d'où le garçon pouvait bien se trouver. Ce n'était pas un bon début, mais une raison de plus d'agir. Il fallait le trouver. Il était crucial de le trouver. Ne comprenait-elle pas l'importance qu'il pouvait avoir ? Et puis elle s'adoucit.

« Je te le promets... »

C'est ce que la jeune Westminbrook avait dit. Et c'était comme un baume sur son esprit brûlé. Un sourire se dessina derrière les larmes, déchirant le masque anxieux. Elle resterait avec lui, elle serait avec lui. Il ne serait pas seul. Si malgré tout, il venait à mourir... Il ne serait plus seul.

« Merci » souffla-t-elle.

Elles s'étreignirent et Perséphone puisa un nouveau courage dans ce contact ainsi que dans les mots prononcés par Hope. C'était étrange comme en quelques fractions de secondes, des inconnues pouvaient devenir liées, comment l'existence de l'une pouvait devenir si importante pour l'autre. Elle ne la connaissait pas encore mais déjà, elle ne voulait plus qu'elle puisse souffrir.

« Puissions nous nous revoir, oui... »

Sa voix s'éteignit et elle fit quelques pas en arrière tandis que le Hall se faisait désert. Plus tard dans le silence le plus total, elle fermerait les yeux un instant. Elle espérerait que tout cela ne soit qu'un rêve. Puis elle les ouvrirait sur le pire spectacle de sa vie. Bientôt...