Clemens Neubach - Boîte aux lettres

À Clemens,

Je crains, hélas, que tu sois définitivement la voix de la raison sur cette affaire. Je me suis bien trop laissé corrompre par mon orgueil et mes regrets pour conserver une distance suffisante et nécessaire. J’espère que Hope parviendra à me pardonner cet égarement. Celui-ci, et tous les autres que j’ai cumulé ces dernières semaines : j’ai l’impression de m’être rendu plus dur envers mes proches.

Suis-je devenu si méfiant et méprisant à votre encontre ?

Nul doute que ma rédemption doit certainement en passer par mon propre pardon, avant d’espérer le vôtre et celui – impossible, soyons honnêtes – de la société sorcière. Et, peut être, dois-je aussi apprendre à céder mon indulgence à ceux qui le méritent.

Ce sont des faiblesses si tangibles en ma chair qu’elles m’effraient, Clemens. Mais sans ta perspicacité bienvenue, je serai encore dans le lointain à me noyer dans des frustrations interminables.

Ma tendre amitié,
Rowan.

PS : Par ailleurs, il me faut te parler d’une découverte extraordinaire, si je peux la nommer ainsi. Savais-tu qu’il existait des décolletés de robe presque interminables ? Depuis que j’ai aperçu Novenka avec pareille chute, j’en ai des tourments toutes les nuits.