[Combat] Les Couloirs

Il était là. Il était entre ses mains. Il ressentait sa brûlure, son appel. Il l'irradiait de sa beauté et de son charme nocif. Il était là. Il était sous la pointe de son épée. Il ne faillirait pas. Il abattit la lame enchantée sur le diadème qui se brisa, libérant dans une volute de fumée hideuse la vie, la mort, le fragment d'âme qu'il avait abrité en son sein depuis si longtemps. Harry en eut la nausée, sans savoir si c'était cette vision terrible ou les émotions de l'autre qui se déversaient dans son esprit. La fureur, la folie et la frayeur, mêlées et indissociables. Il vacilla, se raccrocha au bras du vieux directeur et déglutit. Aujourd'hui, c'était le dénouement de tout ce cauchemar. Le dénouement d'années de lutte et même de toute une vie marquée par le sceau de l'infamie. Machinalement, comme quand elle était la seule marque de ce lien si particulier, il passa une main sur la cicatrice qui irradiait. Avait-elle seulement cessé d'être douloureuse ne serait-ce qu'un instant ces dernières semaines ? Il ne parvenait plus à savoir s'il y avait quelque chose d'anormal là dedans tant cela lui semblait habituel aujourd'hui.

Il quitta la salle sur demande, ses doigts fermement cramponnés au pommeau de l'épée de Gryffondor. Elle, encore plus que lui, était la clé. Quoi qu'il arrivât, il ne pouvait pas la perdre. Déterminé, il s'engouffra dans les couloirs, se glissa entre les murs blessés d'un château qui faisait de son mieux pour se dresser de toute sa hauteur face à l'oppresseur. Si la pierre ne pouvait rien contre les sorts des mages noirs, il réalisait que des statues, des armures manquaient à leur emplacement habituel et un élan de fierté et d'espoir enfla dans sa poitrine. Sa maison était debout et elle protégeait ceux dont elle avait toujours eu la responsabilité. Bien sûr, il était idiot de penser que l'école seule était capable d'un tel exploit et imaginer les baguettes et leurs sorciers derrière une telle magie l'emplissait d'un bonheur inouï, le laissait espérer que le professeur McGonagall, Hermione, Ron, Ginny et tous les autres étaient encore debout.

Il se fraya un chemin entre les décombres, parcourant cette maison de cendres et de sang à la recherche de visages aimés et, dans une quête plus noble, plus dure aussi, de celui qui hantait ses nuits depuis trop d'années. Il passa à côté de corps disloqués, incapable de s'empêcher de scruter leur blason, leurs traits pour tenter de les identifier, partagé chaque fois entre le soulagement de ne pas les reconnaître et la culpabilité d'être celui pour lequel ils étaient tombés. Au détour d'un couloir pourtant, il se figea avant de s'élancer vers une silhouette familière, embrassant son amie de ses bras, l'observant avidement pour s'assurer qu'elle n'était pas trop amochée.

« Hermione ! »

De nouveau, il la serra contre lui, de toutes ses forces.

« Tu es en vie. Ou est Ron ? Et... Ginny ? Tu les as vus ? »

Daphné avait lu, un jour, que lorsqu’un animal était en situation de danger, deux réflexes pouvaient s’enclencher ; c’était le dilemme auquel étaient confrontés tous les animaux face à leur prédateur, créé par leur instinct de survie. Fuite ou lutte. S’enfuir ou se battre pour sauver sa vie.

Elle ne fit ni l’un, ni l’autre.

Toutes sortes de pensées s’entrechoquèrent lorsqu’elle comprit qu’elle n’éviterait pas les griffes qui allaient inexorablement s’abattre sur elles. Au début, ce fut seulement la pensée que si elle bougeait, ce serait Stanislas qui se prendrait le coup à sa place. C’était tout ce qu’elle était capable de ressentir dans ses veines et tout ce qui compta durant les quelques précieuses secondes pendant lesquelles la main de Fenrir Greyback forma un arc parfait avant de détruire son visage.

Elle n’avait pas levé son bras assez vite pour se protéger.

La douleur ne vint pas tout de suite ; pendant quelques instants, elle n’entendit plus qu’un bourdonnement, un bruit diffus qui l’empêcha de saisir que Stan venait de crier son prénom. Ses pensées étaient confuses, presque lancinantes, alors qu’elle tentait de comprendre et d’accepter ce qu’il venait de se produire.

Les familles au Sang Pur comme la sienne avaient cet attrait aristocratique, cette beauté affirmée dont ils pouvaient se vanter et transmettre à leur progéniture. Ils avaient leurs traditions pour leurs enfants, comme donner des noms de constellations chez les Black. Ce qu’ils semblaient tous avoir oublié, c’était qu’une étoile n’était jamais aussi belle que lorsqu’elle était en train de mourir ; jamais aussi brillante que lorsqu’elle explosait.

Daphné était en train d’exploser. Elle avait senti la première griffure sur son visage comme une insulte à sa beauté froide, la seconde comme une déception de ne plus être belle et la dernière comme s’il venait de lui arracher le cœur à mains nues.

Elle était une supernova. Elle avait été la plus belle, mais maintenant, son tour était passé – elle brillait comme jamais, le sang luisant à la lumière des sortilèges sur son visage livide et ses cheveux blonds, mais elle avait l’impression de mourir ; elle n’entendait plus qu’un bourdonnement sourd, et la douleur semblait déjà s’estomper, alors c’était peut-être vrai.

Sa main s’agrippa fort à la chemise de Stanislas à cette pensée, comme s’il s’agissait du seul ancrage qui allait lui permettre de ne pas laisser sa conscience lui échapper, de ne pas céder à la noirceur qui commençait déjà à voiler son regard.

« Astoria. »

Ce fut le seul mot (un mot qui lui écorcha la gorge autant qu’il lui écorcha l’âme ; la peur qu’il lui dise l’avoir vue tomber surpassait la douleur physique, et brisa les quelques défenses qu’il pouvait lui rester) qu’elle parvint à prononcer alors qu’elle tentait de se relever ; elle n’avait pas fait un pas, elle ne s’était pas tout à fait relevée encore qu’elle s’écroula contre Stanislas.

Continue à marcher.

Son autre main était encore serrée à sa baguette, au bois de prunellier qui battait au creux de sa paume. Elle ne l’avait pas lâchée dans sa chute.
Elle ne la lâcherait pas. Et elle ne lâcherait pas Stan.

Résumé:

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Bataille de Poudlard

[Combat] Les Couloirs - Page 8 1466035356-ornement-serdaigle-joyau

Une poignée de seconde passa. Toujours rien. Mon esprit devait me jouer des tours et je poussa un bref soupir de soulagement. Je ne l'avais pas remarqué mais j'avais complètement cessé de respirer, parfaitement concentrée. Je laissa rapidement tomber et me mis à courir vers la sortie.

L'atmosphère était lourde et je n'avais qu'une hâte, pouvoir respirer de l'air. Du vrai air, et pas l'oxygène chargé en poussière et en douleur des couloirs. Pas l'air chargé du sang de Mara glacé par les détraqueurs. Tandis que je courais Ghrystal me revint en tête, je savais au fond de moi qu'il allait bien. Il s'en sortait toujours malgré son impulsivité, et il m'avait moi maintenant, il savait que je le tuerais s'il venait à mourir.

Arrivée à un coin des couloirs je remarqua les lueurs des sortilèges qui fusaient dans le parc. Je me glaça et me crispa sur ma baguette, me mettant à courir deux fois plus vite pour aller protéger ma soeur avant qu'il ne sit définitivement trop tard. Mara, tiens bon s'il te plait...

Résumé:

(c) FreeSpirit

03/01/2007

Le membre 'Siobhan Kvelgen' a effectué l'action suivante : Duel

'Fuite' :

21/02/2016

En un instant, tout s’enchaîna. Harry arriva, le professeur Lupin me revigora avec du chocolat et une potion après ma rencontre avec le Détraqueur, Mara prit une fuite bien méritée, Megan tua le loup-garou, celui-ci lacéra le visage de Daphné, Hermione sauva Siobhan qui était aux prises avec le dernier Détraqueur, et mon amie de duels s’enfuit pour retrouver sa sœur. Et moi, je mâchais le dernier carré sucré de mon ancien professeur de Défense contre les Forces du Mal.

Une violente secousse vint perturber les cris de la bataille des couloirs, immédiatement suivie par une autre, et encore une, à l’infini. Le Château semblait trembler de toutes parts, comme s’il était brisé par l’incursion des Mangemorts en son sein. Non, plus sérieusement, il devait y avoir eu un sacré éboulement ou une explosion pour causer une telle vague de tremblements. Mon cœur se serra ; non seulement nous étions plus haut dans les étages que les autres, et ainsi serions les premières victimes si les tours venaient à s’écraser sur la structure, mais Gabrielle ne saurait peut-être pas réagir si le plafond venait à tomber sur sa tête. Moi non plus, d’ailleurs, mais j’avais le temps de la trouver pour réfléchir à une solution. Je pensai également à Aldabella, mais elle aussi avait un frère pour la protéger et avec l’arrivée de Siobhan et de Megan dans les couloirs, je me permis de penser, ou plutôt d’espérer que Ghrystal était là, lui aussi.

Avec un petit signe de la main en direction du professeur Lupin pour lui signifier que je m'en allais, je pris mes jambes à mon cou et dévalai les escaliers. Première étape de ma recherche : la Grande Salle, lieu de rassemblement qui, par hasard, se trouvait être sur mon chemin.

Statistiques:

Résumé:

03/01/2007

Le membre 'Orion T. Rosier' a effectué l'action suivante : Duel

'Fuite' :

18/04/2016

JE SUIS YVAIN GALLANT

Il semblait presque dépassé par tout ce qui se passait. Difficile de savoir comment allait le combat, il semblait y avoir autant de victimes de chaque côté, même s'il espérait qu'ils avaient fait plus de victimes qu'ils n'en avaient. Il s'était planqué sur le côté , regardant le combat a une distance suffisante pour qu'il puisse lancer ses sortilèges en toute tranquillité. Il avait réussit son sort sur la certaine Megan, qui avait volé dans la pièce, à sa grande félicité. Mais la suite des événements le laissa de marbre.

Tout semblait partir en vrille. Greyback, ce foutu loup garou venait de s'en prendre à Daphnée. Son amie. Merde... Il vit Stanislas se précipiter sur elle, et il eut envie de faire de même... Mais … Que devait il faire? Ou en était il ? Ils ne savaient plus de tout ce qu'il devait faire à présent. Il était mangemort, mais son amie venait de s'en occuper... Et il savait ce qui arriver aux gens qui trahissaient le maître... Il avait peur pour lui, pour ses amis.

Cette guerre allait le forcer à se battre contre ses amis n'est ce pas ? Il venait de voir l'attaque d'un loup garou taré sur son amie et ça l'avait complètement bouleversé. Il allait devoir tuer ses amis ? Pour gagner ? Vraiment ? Et si Finalement non ? Si il pouvait juste être là, et neutre ? Il ne voulait pas subir de représailles, mais il voyait bien qu'il devait faire un choix ? Mais lequel ?

Peut être devait-il finir Carrow ? Peut être il devait en finir avec ses mangemorts ? Ou pas ? Son regard se perdit sur la scène. Il vit Daphnée chancelante contre le jeune homme, le visage en sang, mais il n'osait rien faire. Il était juste figé, tendu sur ses jambes.

HRP:
Yvain réfléchis au sens de la vie.

03/01/2007

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La Bataille de Poudlard

Les Couloirs

S’il se retournait, même pendant une seconde, il allait mourir.

Cette conviction enflammait son corps et électrisait ses muscles, et c’était elle qui lui permettait encore de trouver la force de courir dans les couloirs de Poudlard, de jeter des sortilèges à l’aveuglette dans son dos sans même prendre le temps de viser ou de toute simplement réfléchir. L’adrénaline pulsait dans ses veines, et seule sa volonté de retrouver sa jumelle lui permettait de ne pas sombrer dans la terreur.

Charlie. Il devait trouver Charlie.

Les Mangemorts qui étaient derrière lui, qui détruisaient consciencieusement tout sur leur passage, ne semblaient pas décidé à le lâcher. Steven Grant continuait à courir, manquant de s’étaler par terre lorsqu’il buta contre les immenses pierres qui s’étaient décrochées des murs de Poudlard à cause de sortilèges, et tourna à un coin avant de finalement s’arrêter.

Il se retrouva face à Daphné Greengrass, gravement blessée, qui était soutenue par Stanislas Karkaroff. Deux élèves de sa maison. Il s’apprêtait à les rejoindre, quand le sol se mit à trembler.

Les secousses, si fortes, le projetèrent contre un des murs, et une douleur irradia immédiatement dans son épaule, dans son crâne. Quelque chose, un peu plus loin, s’effondrait sous leurs pieds. Lorsque le monde cessa de trembler, et qu’il put enfin se tenir debout, il commença à s’avancer prudemment vers ses camarades.

Un immonde craquement le figea sur place.

Un craquement qui venait d’au-dessus de lui.

***

Yvain Gallant n’était pas un Partisan obstiné, contrairement à ce qu’il pouvait laisser apparaître. Ces derniers temps, il était plutôt perdu. Il lui manquait un mois de sa vie, et il avait encore du mal à en recoller les morceaux ; son alliance avec Daphné et Blaise, aussi surprenante qu’intelligente, lui semblait encore être quelque chose de difficile à appréhender, à contrôler.

Les couloirs étaient un champ de ruine. Tout comme sa vie. Il se tenait au milieu des gravats et du sang, des cadavres et de la mort ; tout, autour de lui, empestait la mort.

Les blessures que Greyback, son allié, avait infligées à Daphné, son amie, suintaient la mort. Ce n’était pas du sang qu’elle perdait, qui tâchait ses vêtements et ses cheveux blonds ; c’était la preuve de son échec, de ses erreurs et d’à quel point il avait pu s’égarer.

Il n’était qu’un gamin. Les Sang Pur se donnaient tous des grands airs, mais ils avaient tous le sang assez bleu pour ça ; lui avait toujours tenté de donner le change, de s’adapter à son monde, de prendre le train en marche. Cela n’avait pas suffi.

Les secousses le forcèrent à quitter ses pensées lugubres, à s’accrocher à ce qu’il put trouver, à tenter de protéger sa tête des cailloux qui se détachèrent des parois. Lorsqu’elles cessèrent, il avait déjà pris sa décision depuis longtemps, et il s’avança aussitôt vers Daphné et Stanislas pour tenter de l’aider.

Puis il entendit le craquement.

***

Le toit se fissurait au-dessus de lui. Tout autour de lui.

Si cela n’avait été que cela, encore… Mais le sortilège d’une atroce couleur verte qui fusa à côté de lui pour aller exploser au sol était quelque chose de beaucoup plus préoccupant. La tête encore engourdie par le choc, il se retourna par réflexe, alors qu’il savait très bien qui se trouvait derrière lui.

Lorsque les premières pierres se décrochèrent du plafond, Steven Grant n’avait toujours pas bougé. Lorsque l’un des Mangemorts anonymes en face de lui leva sa baguette dans sa direction, Steven Grant pensa brièvement à sa sœur. Il n’aurait peut-être pas le temps de la trouver, finalement.

Lorsque le Stupéfix fila droit vers lui, Steven cessa de penser.

Et puis sa tête heurta le sol, car il s’était fait tirer en arrière avec force ; et tout ce qu’il eut le temps de voir fut une autre silhouette, si familière, qui irradia brièvement d’une lueur rouge alors qu’elle recevait le sortilège à sa place ; et la chute de ce corps, si lente.

Il n’eut pas le temps de voir quoi que ce soit d’autre, car le plafond millénaire céda – et les blocs de pierre s’écroulèrent juste devant lui, alors que quelqu’un le tirait sans aucune délicatesse pour le mettre hors de portée des chutes de pierre.

Steven sombra dans l’inconscience avec une seule pensée – Yvain Gallant venait de lui sauver la peau. Et Yvain Gallant n’entonnerait plus jamais une chanson moldue dans la Salle Commune.

HRP – Le couloir, du côté de Daphné Greengrass et Stanislas Karkaroff, est devenu impraticable. Il est impossible de traverser les éboulements, et le sol menace de céder à tout instant. Mieux vaudrait ne pas trop s’en approcher…

Steven Grant est blessé. Stanislas est celui qui l’a tire hors de portée de la chute des gravats.

Yvain Gallant est mort. Fenrir Greyback est mort. Amycus Carrow est toujours immobilisé. Augustus Rookwood est gravement blessé. Seule Parvati Patil est encore debout du côté des Mangemorts.

Le Détraqueur a été repoussé par Hermione. Il a quitté les couloirs.

Lupin et Molly Weasley ont pris en charge Sara Sharen, gravement blessée par un Bombarda Maxima, et Steven Grant.

Les fuites s'enchaînent , les morts aussi. Augustus n'a pas la moindre idée s'il reste encore des confrères mangemorts dans le coin , il sait par contre qu'aucun n'est venu l'aider. Les minutes s'écoulèrent doucement , peut être que cette fois ci , il était temps de se relever. D'essayer de se relever. Certes , il n'était vraiment pas en forme pour combattre de nouveau , il en était certain. Encore faible , il allait devoir tenter une fuite. Et il devait réussir parce que sinon , il ne donnait pas cher de sa peau. Il avait déjà trop attendu ; sa force était peut être quasiment disparue , mais la haine qu'il ressentait envers Megan était encore bien là. S'il lui restait un peu de chance , il essayerait sans doute de la retrouver , et de la tuer. Qu'importe les risques qu'il allait devoir prendre. Elle était coriace comme fille , elle avait réussi à l'avoir en un seul sortilège et à cause d'elle , il se vidait peu à peu de son sang.

Mais il ne pouvait pas rester plus longtemps à ne rien faire. Rookwood tenta de se relever , et il peina à se remettre sur ses deux pieds. Sa baguette toujours en main , qu'il serrait fort entre ses doigts , il se traîna jusqu'au couloir le plus proche. Celui à sa droite. En faisant bien attention à ce que personne ne le remarque , même si cela semblait inespéré , il se dirigea lentement dans cette direction dans l'Espoir de pouvoir s'enfuir sans être vu... Mais manque de chance , il sentit son corps pencher en avant pour se retrouver contre le sol. La douleur l'avait de nouveau vaincue. Et il ne savait pas combien de temps ça durerait avant qu'il ne trouve le moyen de s'en sortir.

03/01/2007

Le membre 'Morange Tiller' a effectué l'action suivante : Duel

'Fuite' :

Elle portait ses plus belles boucles d'oreille, ce soir-là, car les choses commencent parfois ainsi - par un geste délicat & « insouciant » - pour s'épanouir en tragédie terribles.

Son uniforme se trouvait poudreux de plâtre, et les remous impérieux des vagues avaient éclaboussés sa chevelure ; enchevêtrée, lourde d'humidité, elle l'avait repoussé en arrière d'un mouvement machinal de sa paume, imprimant sur ses tempes blêmes l'empreinte sanguinolente de ses coupures.

Les semelles de ses mocassins estampillaient ses pas de cruor, depuis la Grande Salle.

Aaron Powell avait été un garçon tellement courtois ! ...Et cette épaisse chevelure au moirage doré, ébouriffée en permanence, qui coiffait son visage juvénile.

Il y avait eu des corps. Il y avait des constellations de muscles tièdes & des tendons secs, collants de salive âcre et de sang poisseux, disséminés en charnier dans le château. Et juste là, dans le couloir, dans l'alcôve plâtreuse d'un éboulement curieux, au centre du sol qui s'étiolait jusqu'à elle en dentelle de pierre et de marbre ---

La toile parfaite du visage de l'héritière Greengrass, constatait-elle en s'approchant : déchirée. Fendue à la façon d'un masque de cire brisé.

Leur rivalité n'était pas exactement la leur, mais celle qu'impose la vanité des mères de familles aristocrates, arborant le visage de leurs enfants, leur mise et le drapé auguste de leurs vêtements comme autant de bijoux précieux ; et comme rivaliser d'élégance avec Daphné Greengrass était laborieux ! Elles étaient nombreuses à s'y être essayé, avec dans les yeux la convoitise perfide de la pie voleuse.

D'un charognard avide.

Car n'était-ce pas par le visage que s'illustrait la valeur des jeunes filles ? La fierté des jeunes filles ? Avec la beauté comme seule arme, lui avait-on enseigné.
Elle avait compris qu'il s'agissait d'un mensonge dans la Grande Salle, en observant le corps décharné d'un inféri frénétique se consumer sous son sort ; lorsqu'Aldabella, fiévreusement, adressait à son propre oncle un sortilège ; quand elle vit qu'entre les doigts crispés de sa cousine défigurée se tenait encore sa baguette.

Elle épaula la prise de Stanislas, car il lui semblait important de le faire.

« Daphné ? Daphné, trésor, c'est Flora. Ta cousine. Oh, Daphné, tu es très bien, vraiment », assura-t-elle ; sur le fils Karkaroff, elle posa son regard. « Stanislas, qu'est-il arrivé à ma cousine ? Stanislas » répéta-t-elle, et la psalmodie était étrange dans sa bouche - il s'agissait d'une prière impie qu'elle ne connaissait pas et qu'elle avait assuré ne jamais vouloir connaître, l'expression impérieuse, en affirmant avec raideur le port altier de ses épaules.
Mais le nom jalonnait ses phrases à la façon d'une balise, à présent ; et si elle mordit sa lèvre avec suffisamment de fièvre pour étouffer des sanglots nerveux, son souffle était haché lorsqu'elle articulait ;

« Stanislas», reprit-elle, « C'est terrible, tu sais. Ils sont tous morts, là-bas. Ou bien ils sont mourants. Est-ce que - comment vas-tu ? » Du visage mutilé de Daphné, elle repoussa derrière son oreille une mèche ambrée ; répéta ; « Stanislas, qu'est-il arrivé à ma cousine ?

statistiques:

HRP:

Résumé:

Bataille de Poudlard
Poudlard - Les couloirs. Soirée du 25 Juin 1997

Fallait-il que ce soit la haine qui l’emporte sur l’inquiétude.

Stanislas portait ces deux émotions à égal part dans son cœur, lorsqu’il vit la souffrance aiguisée être infligée au visage – si doux visage – de Daphné Greengrass, qu’il tenait contre lui. L’impuissance de ses gestes le rendait fou ; il aurait voulu connaître un sort, une invocation, n’importe quoi qui fut susceptible d’atténuer la douleur ou de calmer la blessure de son amie, lentement dévorée par le sang qui recolorait sa peau.

Détails et descriptions:

Astoria. Le prénom de sa sœur résonna dans les tempes de Stanislas et son écho devint une douleur. Astoria, Nastia. Leurs petites sœurs. Le sorcier serra sa mâchoire alors qu’il raffermit sa prise autour des épaules de Daphné. « Elles. – Elle va bien. » Qu’en savait-il ? La rumeur d’une évacuation est tout ce dont il disposait comme preuve. Une rumeur, une incertitude qui le rongeait lui aussi. Mais si cet espoir redonnait la force à Daphné d’avancer, alors il devait tenter d’y croire lui aussi.

Détails et descriptions:

Et c’est à cet instant que Stanislas vit une crinière blonde, sauvage et défaite, aux côtés d’Yvain. Yvain, Yvain tombe. Il s’échoue, à la place de cette crinière blonde, écartée de la mort. Son cœur manqua un battement. Un grondement rageur fit trembler les remparts du château et soudain la voute céda. Des blocs de pierre se détachaient du plafond en un boucan assourdissant. « Daphné ! » Le premier réflexe de Stanislas fut d’enfouir le visage de l’héritière contre lui, sous son bras. Elle était là, il la tenait. Cette fois, c’est lui qui prendrait les coups, s’ils advenaient.

Mais qui tenait cet inconscient, qui effleurait la mort à chaque seconde ?

Dans un geste in extrémis, Karkaroff tendit sa main et cramponna fermement le bras de Steven Grant. Il recula violemment son corps de chiffon, renversé par la terreur, dans un râle fulminant. De peu, un morceau du plafond manqua de briser la jambe de Grant, qui fut hors de sa portée meurtrière juste à temps.

Enfin, l’éboulement s’acheva et le vacarme se tut. A bout de force, Stanislas reprenait son souffle à grand bruit, puis chancela. L’adrénaline, n’est-ce pas ? Elle faisait pulser son cœur jusqu’à ses tempes, cognait comme un tambour dans son torse. Reprenant pieds, il assoupli son étreinte autour de Daphné. De l’air, de l’air la pauvre enfant.

Une nouvelle Aphrodite fit son apparition dans les décombres. Qu’était-ce donc cette bataille où les anges se mêlaient à l’Enfer ? Flora Carrow prêta soutien à Stanislas en épaulant la jeune femme. Affolée à la vue de ce portrait meurtri, elle s’enquit auprès de Stanislas, encore sous le joug de ses propres émotions, ruant en lui comme des chevaux indomptés. « Greyback. » lâcha-t-il en passant une main moite sur sa figure, figée dans la haine et la colère mal contenues. « J’ai rien pu faire, je – » Non, rien. Tu ne fais rien, Stan. Agis.

Puis d’une voix brisée par le chagrin nerveux, qui crispe les muscles et tord le ventre, Flora parla des morts. Tous morts. « Qui ? » sa voix, tranchante. « Qui sont tous, Flora ? » le ton, incisif. Il eut de la peine à attendre une réponse, qui restait imprécise. Alors sans plus attendre, il trancha d’une voix sévère. « Il faut trouver les autres, Daphné. » Ceux qu’on peut encore trouver. Qu’est-ce que je dois faire, Daphné ? Chaque chose en son temps. « Éloignons-nous avant que le sol ne s’effondre aussi. »
Statistiques:

11/01/2016

Je suis Parvati Patil

Après le stupéfix sur Amycus Carrow, Parvati s'était faite toute petite par peur que l'on découvre son double jeu. Elle gardait les yeux sur Yvain et profitait de l'arrivée de l'Ordre du Phénix pour respirer un peu. Greyback les combattaient, mordait dans une pauvre Serdaigle - Mara Kvelgen. La gryffondor détourna les yeux. Elle devait se concentrer sur Yvain, sur personne d'autre, ils devaient sortir de là, trouver Gabrielle. S'enfuir, loin d'ici. Mais, elle ne pouvait savoir ce qui suivrait, ce qui arriverait à son ami. Elle qui adorait la divination, elle qui excellait en divination, ne voyait rien, ne prévoyait rien. Alors, lorsque l'éclair rouge frappa Yvain Gallant, lorsque le plafond s'écrasa sur lui, elle ne put, ne sut rien faire d'autre qu'hurler. Yvain ! criait-elle, Non !, encore et encore, sans cesse, Non, son monde s'effondrait.

Son ami, celui pour qui elle se battait, venait de pousser son dernier soupir et elle n'avait rien fait. Elle se jeta près des débris, creusa et creusa encore alors que sa vision se brouillait de plus en plus. Ses ongles cassés suintaient de sang. Elle le sortirait de là. Parvati n'abandonnait pas. Tout va bien, tout va bien. La jeune fille hoquetait d'horribles sanglots, puis sentit, toucha un corps, les cheveux d'Yvain. Elle gratta, libérer sa tête, puis chercha son regard. Ses yeux étaient morts. Lui aussi. Tout était perdu. Tout.

Elle posa son front contre celui du cadavre encore chaud. Ses paupières se refermèrent, forçant un flot de larmes à couler sur ses joues puis à pleuvoir sur le visage d'Yvain. Les images de Gabrielle et Lavande lui venait à l'esprit. Non, tout n'était pas perdu. Elle... elle devait les trouver. Puis revenir chercher son ami. S'excuser auprès de Rosier d'avoir échoué. Serrer Lavande dans ses bras. Pleurer un bon coup. Pleurer comme elle n'avait jamais pleuré.

Parvati se releva, jeta un coup d'oeil au carnage. Tous les mangemorts étaient au sol. Yvain était mort. Elle était la seule encore debout. Elle stopperait ce massacre. Elle trouverait Gabrielle et Lavande. Machinalement, aussi morte que le jeune homme enseveli, elle s'éloigna. Un pas, deux pas. Trois pas. Allez, un quatrième. Ne t'arrêtes pas.

Résumé:

03/01/2007

Le membre 'Oscar Underwood' a effectué l'action suivante : Duel

'Fuite' :

Sa première fuite avait été une catastrophe. La douleur l'ayant vaincu une seconde fois , Augustus était de nouveau allongé sur le sol , impuissant, se sentant à chaque minutes un peu plus faible. Mais il devait vraiment partir là. S'il restait là , on se rendrait compte qu'il n'était pas encore mort, et qui sait qui lui tombera dessus. Autant de chances que ça soit un ennemi plutôt qu'un ami. Dans tous les cas, il devait trouver la force de se relever , parce que le temps ne l'attendrai pas. Le dos en compote et les jambes lourdes, il tenta une nouvelle fois de se redresser - et quitte à souffrir , il fera tout pour se relever , tenir sur ses deux pieds et ne plus tomber. Ses alliés avaient besoin de lui , et il devait retrouver son maître. S'excuser de son court moment de faiblesse , lui montrer ce dont il était capable.

Sa baguette serrée entre ses doigts légèrement tremblants , il se traîna presque à quatre pattes vers le couloir de droite. Sans ralentir , il espérait cette fois ci ne plus retomber , s'en sortir indemne sans que personne ne le voit et par-dessus tout , retrouver cette fille. Il allait la réduire en miettes , et rien que de penser à elle, il se sentit soudain plus vivant , plus fort. Mais peut être que ces sensations n'étaient qu'illusions , il ne devait pas oublier qu'il venait d'être touché par un sectumsempra. Les yeux relevés vers le bout du couloir qui lui semblait interminable, il tenta de se relever une nouvelle fois...
Réussissant enfin à tenir sur ses deux jambes , il s'en alla hors des couloirs, espérant rejoindre le hall en premier lieu puis retrouver Megan surtout. La retrouver et la tuer.