Fête de la Saint-Valentin 1997

24/02/2007

Son arrivée dans le groupe des Serpentards semblait représenter pour eux une intervention providentielle. Ses propres questions provoquèrent un déluge d’interrogations chez ses interlocuteurs. Chacun s’intéressait soudainement à son valentin, grisés par ce jeu qui était peut-être un peu trop populaire pour eux, mais néanmoins trop exaltant pour refuser de s’y adonner. Clemens répondit aussi précisément que possible à Charlie, avant de se faire interpeller à nouveau. Blaise l’abordait avec ce style si particulier, si insolent pour un Serpentard réputé aristocratique que l’Allemand ne put que hausser un sourcil amusé. Il avait presque l’impression de vendre des informations à l’adolescent. Voire autre chose de plus substantiel.

L’énigme était cependant bien plus intéressante que toutes les autres. Il s’approcha pour jeter un œil au carton et y lire une nouvelle fois les vers, qui ne lui avait rien évoqué à l’énonciation. Une jeune fille en flamme qui sondait des âmes… Les rousses ne courraient pas les couloirs de l’académie, pas plus qu’il n’en connaissait douée du don de Légilimancie. Clemens se gratta le menton, le regard perdu dans les vides pendant quelques secondes avant de claquer des doigts. Le poème était très bien tourné, mais le souvenir d’une discussion tenue à Haveirson quelques semaines plus tôt le firent sourire.

— Je pense que tu cherches soit une rousse, soit une fille de la confrérie Phénix, mais je parierai plutôt sur la deuxième possibilité. D’autant que si on considère que les psychomages sondent des âmes, alors nous avons une candidate toute trouvée. Elle s’appelle Jessica, mais je ne la vois pas pour le moment… Elle était près du type qui s’est fait enguirlander par McGonagall. Il est de la même confrérie d’ailleurs.

L’assistant de métamorphose se détourna pour sonder la salle du regard, espérant pouvoir la désigner au jeune homme si moqueur, mais pourtant si peu désintéressé. Une autre scène attira néanmoins son attention, tandis qu’une jeune Serdaigle s’en prenait à Jeremiah dans une crise d’hystérie larmoyante. Clemens fit un pas pour intervenir, mais de nombreux élèves se précipitaient déjà vers leurs amis, avant d’être prestement secondé par Daphné et Rowan. La jeune Serpentarde, digne et froide à son habitude, rétablit l’ordre et attira l’élément perturbateur à l’écart de la curiosité. Si typique.

L’attitude de Rowan l’inquiétait bien plus. Si frêle, les traits tirés, il se laissait tirer derrière sa fiancée comme si quelque chose était mort au fond de lui. Son maintien n’était plus altier et délicat comme à l’ordinaire, mais crispé, désespéré. La rage lui fit serrer le poing, mais il s’interdit de chercher Anna pour lui jeter un regard assassin. Dans l’étendue de sa loyauté pour son meilleur ami, Clemens tenait la petite Française pour entièrement responsable. Heureusement, une voix enjouée et familière fit fondre sa colère comme neige au soleil. Avant même d’avoir pu réagir, il se trouvait déjà sur la piste de danse face à une Isolde surexcitée.

— Eh ben, tes danses avec Yvain et Neal t’ont bien mises dans l’ambiance dis-moi ! Il se pencha vers elle, exagérant l’attitude de connivence. Ne croyez pas que ce genre de détails m’échappent, mademoiselle Mayer !

Autour d’eux, seuls quelques autres couples partageaient des danse plus ou moins sérieuses. Clemens adressa un regard étonné au couple étrange que formait Yvain et Quinlan, mais il ne s’en formalisa pas. Déjà, il prenait sa meilleure amie par la main et la faisait virevolter autour de lui, entamant les quelques pas de swing qu’il lui avait appris durant leur soirée à la chaumière. Comme toujours, l’excitation de la danse le gagna rapidement, ses mouvements se firent plus vifs, plus électriques, jusqu’à ce que le manche de sa guitare ne lui heurte violemment l’arrière du crâne.

— Aie, merde !

L’Allemand interrompit son swing d’un éclat de rire, la main posée sur l’arrière de la tête. L’instrument était une bonne idée pour le détail rock, certes, mais vraiment pas pratique pour danser un swing.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Ven 27 Nov 2015 - 19:34

Et O’Sullivan continuait à se plaindre. La douleur de Rowan, à ses côtés, ne lui semblaient qu’être encore plus irradiante, et elle raffermit sa prise sur son bras, agacée, agressées par ses larmoiements. Car Daphné était toujours en colère, et ces plaintes ne faisaient que la faire remuer un peu plus encore, comme un mauvais sort tenterait pernicieusement de se glisser dans les fêlures d’un bouclier.

« Soit » concéda-t-elle en récupérant le carton de sa main libre, la gauche, où brillait continuellement la bague d’argent et améthyste.

La suite, en revanche, était nettement plus divertissante. Son aveu pour Yvain la fit sourire avec indulgence, songeant à quel point il était populaire auprès des quatrièmes années ; ce n’était pas parce qu’elle avait été accaparée par l’égo brûlant de Blaise lors du Banquet qu’elle était aveugle à tout le reste.

« Le premier départ aura lieu à 23 heures. Nous l’annoncerons, ne t’en fais pas. »

Jugeant que la conversation était terminée, Daphné se détourna, entraînant Rowan un peu plus loin. Elle s’arrêta rapidement pourtant, et lia son regard à celui de son promis, ses yeux bruns tentant de discerner comment il allait vraiment. Si elle pouvait l'aider.

« Navrée pour tous ces débordements. Que désires-tu faire, à présent ? » demanda-t-elle, tentant d'insuffler de la gaieté à son ton.

Car la soirée avait beau être organisée par Isolde et l’héritière Greengrass, celle de Daphné ne tournait qu’autour de Rowan ; et on ne pouvait pas dire qu’il avait pu l’apprécier pour le moment. La silhouette de Blaise, un peu plus loin, lui chatouillait pourtant les paupières ; comme une envie impérieuse de veiller à ce que tout se passait bien, car, elle s'en rendait compte encore une fois, ses yeux étaient habitués à toujours le chercher, à repérer sa haute stature où qu’il soit – et cette constatation était plus que perturbante.

HRP - Daphné et Rowan quittent Ona pour discuter entre eux.

25/10/2015

Outch, t'as merdé sur ce coup-là Grant. Son anniversaire. Trois semaines ? Déjà ? Puis on était quel jour en fait ? Cherchant désespérément une réponse adéquate pour répondre à Zabini, suite à ce terrible oubli de sa part, elle préféra se la boucler correctement en fin de compte. Seul un mordillement de sa lèvre inférieur fit office de réponse pour son ami, qu'elle n'osait même plus regarder dans les yeux. Bravo Charlie, bravo.

Ha, un Abraxan. Évidemment, le cheval ailé faisait allusion à la confrérie d'Haveirson. Elle se retourna quelques instants, fronçant les sourcils à cause de la concentration, fouillant la salle de son regard énergétique. Il ne fut pas très difficile de remarquer le blond, même dans cette énorme foule.

« Ha oui, je le vois. Merci énormément pour votre aide. »

Puis s'apprêtant à aller à sa rencontre, parce qu'elle cherchait un peu de distraction, s'ennuyant comme un rat mort — pas que la proposition de Blaise ne lui plaisait pas, mais elle préférait attendre un peu avant de réabborder le sujet avec lui — lorsqu'une chose beaucoup plus intéressante arriva. Une claque. Une claque monumentale qui restera à jamais gravée dans sa mémoire. Et dans celle de O'Connell, apparemment. Mais le plus amusant restait tout de même celle qui avait décidé de gifler violemment le Gryffondor : la simpliste, coincée, et désespérante Ona O'Sullivan. Hilarant. Un sourire vicieux, elle s'approcha pour voir réellement ce qu'il se produisait, comme à peu près la moitié des invités, et s'aperçut très vite des quelques personnes qu'elle connaissait. Ou qu'elle n'aurait jamais cru voir ensemble. La Serpentard aperçut Cyril, s'inquiétant pour son pote de maison, les futurs mariés, adressant un sourire discret à sa meilleure amie, puis Alycia et Jeremiah et.. Ses yeux s'arrondirent, laissant place à un étonnement démesuré. Normal. Macwood pensait réellement que cette intervention passerait inaperçue ? Perdu. Décidément, dans le genre bizarre, cette Saint-Valentin renportait tous les prix. La Serdaigle commençait à chialer comme une gamine, attirant tous les regards sur elle. Absolument pathétique.

Et, comme elle s'y attendait, Zabini lui murmura quelques mots, sarcastiques, se moquant de la préoccupation de Alycia pour le "blessé".

« Bah comme ça on est deux. En public en plus.. C'est une erreur de débutant ça Alycia.. », dit-elle, aussi dégoûté que lui. « Et je veux même pas savoir quel genre de relation ils ont ensemble. »

Pas qu'elle n'appréciait pas sa camarade ou qu'elle avait des préjugés sur les autres maisons, mais être vu ainsi, avec un élève de l'ennemi de Serpentard, était plus qu'embarassant. Merde à la fin, ils avaient une réputation à tenir. Puis, vu la réponse pourrie, montrant sa colère et son acharnement sur l'innocent, — bon okay, pas si innocent que ça — sarcastique et ignoble Blaise, était carrément décevant de sa part. S'il n'était même pas capable de cacher, ou même de se servir d'une façon utile de ses émotions, c'était qu'il était carrément limité là-haut. Sans grands intérêts, donc. Elle se retourna vers son ami, lassée de ce spectacle plus qu'insignifiant, commençant à avoir soif.

« Tu m'excuseras mais.. », prononça-t-elle, un poil provocante et amusée, « je dois aller me chercher un verre de jus de citrouille, sauf si ta proposition est toujours d'actualités bien sûr.. »

HRP # Alors que le petit groupe de vipères s'est dissous, Charlie commence à s'éloigner avec Blaise, prenant la direction vers le bar, bizarrement.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Ven 27 Nov 2015 - 21:27

La jeune fille expliqua qu'elle était très observatrice et aimait regarder les convives dans la salle. Ainsi donc les deux invitées se trouvèrent un autre point commun. A ceci près, que l'apprenti sorcière semblait plus sociable que Juliet qui préférait rester dans son coin et attendre que le temps passe. Ona ajouta qu'elle ne s'attendait pas à ce que le bal se déroule de cette manière et le compara à un dîner d'affaire. Elle n'avait pas tord et la jeune femme approuva ses dires :

- Je suis bien d'accord.

La sorcière avala une gorgée de son punch et s'en resservit. Elle écouta son interlocutrice lui expliquer qu'elle aurait aimer qu'un Serdaigle soit présent. Juliet comprit qu'elle voulait dire qu'elle aurait voulu y retrouver un amoureux. La bleue et bronze fit également référence à l'étudiant qui était grimpé sur une table. L'Abraxan avait elle aussi trouvait cela complètement ridicule et déplacé. Encore un garçon immature et qui ne cherchait qu'à attirer l'attention sur lui. Quant au fait que le professeur Rogue dansait avec une étudiante cela ne dérangeait pas Juliet. Elle appréciait Rogue, cela avait tout de même était son directeur de maison. D'ailleurs, elle n'aurait pas fait attention à ce fait si son interlocutrice n'avait pas fait la remarque. Les seuls mots de la jeune femme pour répondre à la Serdaigle furent :

- Je comprend.

Il fallait lui arracher les mots de la bouche pour qu'elle parle. Il n'était pas dans sa nature de déblatérer de long discours. Et puis, l'élève de Poudlard commençait à l'agacer.

Ona continua en avouant qu'avant elle aimait bien les fêtes, mais plus maintenant. Décidément, cela était bien étrange que les deux quasi inconnues aient autant de point commun. Néanmoins, l'Abraxan n'avait pas envie de faire part de ses pensées à son interlocutrice, qu'elle ne connaissait que trop peur pour lui confier des choses aussi personnelles.

Juliet fut soulagée de voir que la jeune fille prenait congé et se dirigea vers un autre endroit de la salle après l'avoir salué. Malheureusement pour elle après avoir avalé une nouvelle gorgée de punch elle fut dérangée à nouveau par un autre élève de Poudlard. Celui-ci semblait moins agaçant, mais elle n'était pas moins frustrée d'être dérangé. Il expliqua que la description sur son carton semblait correspondre. Elle lut la sienne avant de dévisager l'inconnu. Effectivement, cela semblait être le cas.

- Bonsoir. Je crois bien en effet que cela pourrait être moi. La description sur mon carton vous ressemble également.

A peine venait-elle de répondre que l'inconnu prit congé en s'excusant et disant qu'il reviendrait plus tard. La sorcière se retrouva donc de nouveau seule. Elle continua son observation de la salle.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Ven 27 Nov 2015 - 21:29

Il était intéressant de noter, à ses yeux céruléens piqués d’une distance glaciale, à quel point les choses pouvaient lui apparaître futiles et dérisoires en cet instant. Comme si sa présence en ces lieux, en dépit de la contenance guindée et aristocratique qu’il offrait à tous sans ciller, tenait davantage d’un songe que d’une réalité concrète. À cette pensée narquoise, une once d’égayement frôla son esprit. Devait-il craindre ce caractère éthéré et absent, qui lorgnait sa conscience et son armature ?

Rowan préféra envisager la chose avec précaution, l’épisode éreintant de la fiole lui ayant assurément marqué la mémoire plus que de raison, sans la sous-évaluer ne serait-ce qu’une seule fois. Cette optique lui semblait plus raisonnable que toutes les autres, tout en lui permettant de préserver le vacillement de son âme et les tourments qui collaient sa chair comme des plaies. Ne magnifiait-on pas la prudence en tant que mère de sûreté ?

D’un pas nonchalant, que rien ne paraissait atteindre de prime abord, le jeune homme accompagna sa fiancée dans sa mission de maîtresse de soirée. Désobligeante. Et obligatoire. Ils gagnèrent la proximité de visages familiers, dont Isolde et messire Fitzsimmons deuxième du nom, que l’ancien Serpentard salua avec une politesse mêlée de respect et de sympathie. Il accorda un mouvement de tête noble aux autres.

« Merci, Isolde. Je dois t’avouer que je suis agréablement stupéfait par ton détail. » Un fragile sourire s’afficha sur son visage, tandis que sa main gauche affermissait sa prise sur la canne fleurie.

S’en suivit des instants indélicats et gênants, où les allégations de la rousse quatrième année lui tirèrent un regard froid et inquisiteur. Il ne tolérait guère des débordements si bas et présomptueux, aux amers relents d’attaque. Surtout quand celles-ci se trouvaient dirigées contre les organisateurs de la soirée, et, de fait, sa compagne. Pour autant, profondément ancré dans une quiétude qui n’omettait aucun détail, il ne laissa rien transparaître de ses réflexions.

Tout du moins, pour ceux qui ne le connaissait pas aussi bien que Clemens et Daphné. Car, de temps à autre, un éclat lui échappait. Une étincelle lasse et exténuée. Une pointe tremblante et grondante. De celles que l’on s’astreint à noyer et broyer. Pour survivre.

Un autre mouvement les éloigna de leurs interlocuteurs, pour porter leurs silhouettes auprès de la susnommée O’Sullivan. En silence, il prêta attention aux remontrances de sa promise et aux larmes de la fautive. La mention d’Yvain ne manqua pas de le surprendre, quoi qu’il se refusa à afficher la moindre once d’émotion sur ses traits.

Lorsqu’ils s’éloignèrent enfin des turbulences, Rowan adressa un regard compatissant à sa fiancée. « Les débordements sont toujours des risques à considérer, et à gérer, en tant que maître de soirée. Je ne peux que comprendre ce que tu fais, ne t’en excuses pas. » Un fin sourire s’anima sur ses lèvres, l’espace de quelques secondes. « Me permets-tu de t’offrir une danse digne de ce nom ? » Il ne craignait rien à partager cette aubade avec elle. N’étaient-ils donc pas d’excellents partenaires dans ce domaine ?

D’un geste lent et infiniment doux, le président de la confrérie Sinistros mena sa compagne sur la piste, et sans se formaliser des autres individus, il commença à mener leur valse. L’assurance le guidait, autant que l’affection qu’il portait à celle qu’il considérait comme sa seconde sœur. Un pas après l’autre, sans commettre une seule faute, tout en cadence et en tendresse, il se décida à profiter de ce moment perdu dans le temps.

Si proche et si loin, à la fois, de ses blessures.

HRP - Daphné et Rowan dansent sur la piste. Une PUTAIN de valse.

30/03/2015

Un peu trop enjouée à l'idée de danser avec son ami, Isolde salua à peine les adolescents pressés autour de lui avant de l'entraîner sur la piste de danse. Elle cru qu'il allait poser sa guitare sur le côté, mais il la garda solidement fixée sur son dos, bien décidé à danser avec. Bon. Pourquoi pas. Il fallait se lancer des challenges dans la vie après tout ! Elle était curieuse de voir combien de temps il allait réussir à se déhancher avant de se prendre un coup. Les piques gentillettes de son ami à propos d'Yvain et Neal la firent légèrement rougir.

- Ha. Ha. Monsieur Neubach veut se lancer dans les potins ? Ou alors t'es jaloux et tu veux que je te prête ma perruque ?

Elle accompagna sa question d'un sourcil exagérément interrogateur, sans toutefois retenir un large sourire joueur. Bientôt, le jeune allemand l'entraîna sur un rythme endiablé et elle s'abandonna complètement à la musique. Elle s'était exercée seule depuis sa première leçon, et elle se débrouillait assez bien, sans égaler bien sûr la maîtrise de Clemens. Les deux jeunes gens tourbillonnèrent sans retenue, oubliant presque les autres couples autour d'eux. Puis, comme Isolde l'avait prédit, la guitare, apparemment pas férue de swing, fini par attaquer en traître son ami. Elle éclata de rire avec lui alors qu'il se massait le crâne.

- Ca va ?

Le choc n'était tout de même pas suffisant pour interrompre la ferveur du Sinistros et les deux allemands ne s'arrêtèrent qu'une fois le morceau terminé. Avant qu'il ne s'échappe, Isolde se rapprocha de son ami et le prit dans ses bras. Un peu plus fort qu'à son habitude, même si le geste était rendu difficile par l'encombrant instrument sur son dos.

- Merci pour ta carte. Elle était vraiment belle.

Elle le garda une seconde de plus contre lui et desserra son étreinte. Un nouveau sourire vint étirer les coins de ses lèvres.

- Bon, mon cher, maintenant que tu nous as fait la preuve de tes qualités de danseur, j'attends celle de tes qualités de musicien !

Elle savait pertinemment que Clemens ne savait pas jouer de la guitare. Il faudrait peut-être attendre quelques verres de punch pour qu'il se décide à la détacher de son dos, mais à ce moment-là, le résultat serait magnifique. Et le plus drôle, c'est que pour une fois, elle resterait sobre.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Ven 27 Nov 2015 - 22:07

« Merde, dis comme ça, c’est pas franchement rassurant. » Il lâcha un léger rire, visiblement amusé par la constatation plutôt sombre de son aîné. Au moins, cette précision avait le mérite de clarifier les choses de ce côté, même si ça voulait dire qu’il allait en chier jusqu’à trouver une relation stable. Et saine. Immédiatement, ses iris se portèrent vers Harmony. Fuyante. Puis Drago. Dégoûté. Il n’osa pas diriger son regard vers Isolde. Il la trouvait tellement rayonnante avec le type du quidditch que, bon, joker quoi. Il n’interviendrait plus dans la partie !

Si tu veux parler.

Le septième année assimila l’information, perturbé pendant trois-quatre secondes. « Ouais, je... Je crois que ça me ferait pas de mal, de parler. » De tout ? « De tout. » Vraiment. Si pour une fois, on lui permettait de déballer son chaudron complètement, il le ferait. Et merde pour le reste.

Le propre aveu de l’enseignement sembla le toucher une deuxième fois. « Je suis un peu concerné, en fait. J’aime tout le monde sans m’intéresser au sexe, si on peut le dire comme ça. » Quelque part, au fond de lui, une voix criait à s’en déchirer les cordes vocales : ‘une porte de sortie à ta situation de merde, fonce !’ Sérieusement. Ce professeur lui faisait forte impression. PIRE. Il lui donnait un peu d’espoir. Beaucoup, même.

Peut-être plus. Une alternative ?

« Ouais, c’est jamais évident. » Cela dit, ce qu’il préparait pour la fin de l’année serait métaphoriquement un ‘ta gueule blaise, définitivement’. Un large sourire vint remplacer la surprise, tout en lui permettant de s’abandonner davantage à la musique et au swing incontrôlable de l’étoile quinnesque.

De l’agitation au loin attira brièvement son attention. Deux élèves de Poudlard. Une gifle. Des pleurs. Ah. Ouais. Outch. « Je ne dirais pas mieux. » Ses yeux étincelèrent l’espace de quelques secondes – après tout, pourquoi devrait-il se priver de trouver ça juste comme retour de bâton ? – avant de se diriger de nouveau vers son partenaire de danse. « M’enfin, c’est pas le seul à tenir des discours pareils. Ils sont beaucoup à Poudlard. C’est mieux à Haveirson, là-dessus ? »

La musique changea soudainement, éclatante de vivacité et d’enthousiasme. « Ok, deuxième tour ! » Yvain prit le temps d’une respiration pour se concentrer et se laisser gagner par le rythme putain d’agréable qui résonnait autour d’eux. « Oh yeah ! » Ses jambes suivirent la cadence avec une rapidité qui l’éclatèrent au plus haut point, tout en partageant de nombreux mouvements dansants avec Quinlan.

Que c’était BON !

15/07/2015

« Le premier départ aura lieu à 23 heures. Nous l’annoncerons, ne t’en fais pas. »

Elle était enfin détendue. Elle savait qu'il ne lui restait que peu de temps à passer ici. Ona se demandait même pourquoi finalement elle était venue. Au départ, elle voulait s'amuser mais à force de voir les groupe se former, la serdaigle comprit qu'elle n'aurait jamais sa place ici. Tous les groupes se formaient par affinités et encore plus par maison ou poudlard d'un côté et Haveirson de l'autre à de rares exceptions.

"Vivement que je sois loin de ça..." pensa-t-elle.

Elle décida de s'assoir à une table quand elle vit Aaron seul aussi. Oserait-elle y aller ou pas ? Elle n'en savait rien. Ona avait peur que ce poufsouffle ait mal pris le geste qu'elle avait eu envers celui qui semblait être son camarade. Ona décida quand même de s'assoir afin de ne pas rester toute seul et paraître la "gourde" de service. Déjà qu'elle s'était bien fait remarquer.

"Bonjour Aaron. T'es seul aussi ou tu attends ta cavalière du carton ?"

Elle salua aussi la serpentarde qui était assise à cette table.

"Bonjour !"

Ona ignorait ses noms et prénom mais cela ne la dérangeait qu'Aaron soit avec une amie semblait-il à la serdaigle. Au moins Aaron avait l'air de s'amuser un peu plus que la quatrième année.

Elle était à côté du cinquième année et se sentait un peu détendu mais pas tout à fait. Elle s'imaginait déjà les réflexions du lendemain dans les couloirs de Poudlard. Plus personne ne la verrait comme avant. Elle voulait casser son image mais s'y était prise de la mauvaise manière et ce dit en elle-même que l'année prochaine, elle n'assiterait en aucun cas à une soirée comme ça surtout sans cavalier ou amis proches.

Elle tourna la tête mais ne vit que Rachel de loin parmi la foule. Elle se demandait si les serdaigle étaient faits pour ce genre de mondanités ou si elle était un cas à part. Ona voyait beaucoup de serpentard ou de personnes venant d'Harveirson et sut qu'elle ne sera jamais à sa place ici. N'étant ni l'une ni l'autre. N'ayant aucunes affinités avec les verts et bien trop jeune pour s'intéresser aux préoccupations des jeunes adultes étaudiant au Pays de Galles.

Elle annonça à Aaron :

« Les premiers élèves pourront partis à 23 heures. Daphné m'en a informé gentillement. Tu vas rester ou rentrer toi aussi ?"

Ona se dit aussi qu'il voudrait rester avec cette serpentarde. Il avait le droit de s'amuser même si elle ne se plaisait plus du tout ici. Tout le monde pouvait s'amuser Ona s'en fichait. Elle ne voulait plus que partir se mettre sous sa couette et oublier tout ce qui c'était passé ce soir.

ps :

Spoiler:

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Sam 28 Nov 2015 - 9:43

« Tu gères, mec.» Fut la dernière remarque qu’il eut l'occasion d’adresser à Clemens ; bientôt, Isolde le menait à elle. Il n’expliquait pas les yeux farouches qu’elle posa sur lui : puis, à la manière dont l’on se souvient brusquement d’un rêve après l’entente d’un mot - un rêve que l’on aurait totalement occulté sans l’évocation arbitraire d’un élément qui lui était vaguement lié - il se souvenait avoir été incorrect avec Isolde Mayer.
(il y a une éternité de cela ! Car les années qui séparent l’enfance de l’âge adulte sont inquantifiables.)

& Blaise se recomposa pour insolemment soutenir son regard froid.
& offrit au visage dur de Jeremiah un sourire narquois.

(La vérité était la suivante : le premier à véritablement s’irriter - le premier à perdre patience - était celui qui avait perdu.)

Charlie, à ses côtés, semblait tout autant écoeurée : il en rit ; considéra avec amusement sa suggestion. « Et bien, tu me connais. Le pardon, l'indulgence - ce sont des valeurs qui me portent à cœur, Charlie.»

Avant de fendre la foule compacte, il lui offrit son bras; et, sans difficulté, leur couple disparate rejoignait bientôt le vaste comptoir de marbre. Dans la lumière, il y scintillait le sucre brûlant dans lequel avaient été noyées les pommes caramélisées ; les ondoiements du saladier de punch. Avec aisance, il se saisit de deux verres, offrant le plus innocent de ses sourires à ses professeurs.
(à Daphné Greengrasss, sur qui il avait brièvement détourné les yeux, comme il le ferait souvent ce soir-là.)
Au moment où il regagnait la compagnie de Charlie, lesté des coupes de punch, Skyler Thenatos s'extirpait de la foule, l'apostrophant avec familiarité ; et Blaise levait les yeux au ciel.

« Thenatos, ces dents coûtent plus cher que l’ensemble de tes fringues - et ça comprend cet atroce costume que tu portes.», le salua-t-il obligeamment. « Des carreaux, du pourpre, une boucle d'oreille ? Putain, respecte-toi un peu, mec. »

Se détournant vers Charlie par souci de courtoisie - car les schémas un peu alambiqués du savoir-vivre, inculqués avec vigueur - & non sans réticence - nécessitaient parfois de se plier à genre d’exercice; remettant, d'un même geste, son verre à la jeune fille, il énonçait ;

« Charlie ; Skyler Thenatos. Il est un peu stupide - excuse-le, c’est un ancien Poufsouffle ; essaie de ne pas employer des mots trop compliqués. Skyler ; Charlie Grant, que tu déranges dans sa quête d'alcool.»

S’il assénait dans un sourire moqueur ses insolentes présentations, sa voix était dénuée d’agressivité - rauque de son rire, mâtinée de bienveillance; longtemps, sa relation avec Skyler avait été houleuse ; secouée de rivalités un peu puériles – l'alliance qu'avait nécessité le match de Quidditch organisé par leurs établissements scolaires respectifs avait toutefois assainis leurs rapports ; sans toutefois empêcher le jeune homme de se référer à leur principal sujet de mésentente.
Daphné Greengrass. Evidemment.

« Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler.» lui assura-t-il en s’emparant distraitement de la carte pour la parcourir du regard, soucieux de détourner les yeux. Une jeune et blonde élève, promettait le poème. Puis une fleur qui éclot, vraiment !.. Blaise secoua la tête, moqueur ; « Et arrête de rêver - ce n’est pas Greengrass, que tu cherches. Drago, à la limite.»

Il présenta la carte à Charlie afin de recueillir son avis ; l'énigme, pourtant, semblait limpide. Car si le portrait sibyllin aurait pu être celui de Daphné... il n'était pas question de Daphné, qui était en sixième année. Il offrit la réponse à Skyler, désignant la jeune fille d'un machinal mouvement du menton - elle s'entretenait avec un gryffondor qu'il connaissait mal ;

« Non, c’est Harmony. La fille blonde, là-bas. Avec les chaussettes jaunes.» Son visage s’était très nettement froissé de dédain ; et il glissa à Charlie un regard de connivence. Personne ne pouvait prétendre ignorer, au sein de la maison Serpentard, l'animosité qui opposait les deux jeunes filles. « Bon courage. Hey, Jessica, ça te dit quelque chose ? »

Car « Jessica » était le prénom que lui avait révélé Clemens, sans pourtant avoir eu l'occasion de lui désigner sa propriétaire. Dans sa description succincte, son aîné avait mentionné sa proximité avec le type qui s'était attiré le courroux de l'austère McGonagall ; mais lorsque Blaise leva distraitement les yeux sur la foule ---

Peut-être perdit-il brutalement son sourire narquois ; suffisamment déstabilisé par la valse de Daphné Greengrass et de Rowan Westminbrook pour froncer les sourcils d'un air confus.

(& quelle surprise y'avait-il pourtant à voir de jeunes fiancés partager une danse gracile ?...Superbes & tout-à-fait élégants, vraiment, dans le décor ouvragé ; drapés de leurs riches étoffes, assorties avec goût.)

L'esprit brûlant, soudain ; fiévreux comme après avoir reçu la morsure d'un python énorme & perfide dans le lacis délicat de la jugulaire – à l'endroit où la peau est tendue & lisse & tendre. Dans sa mâchoire, une tension ; & puis, finalement, l'insolence heurtée de Blaise Zabini - hostile comme le sont les fauves blessés ; le regard ombrageux & les muscles tendus & lourds par le dessus de l'assurance languissante qu'il offrait au monde.

(Le banquet, une nouvelle fois, & la question, pressante & impudentes comme le sont les questions auxquelles personne n'a le coeur de répondre, était la suivante : pour combien de fois encore ?)

Etrangement silencieux alors qu'il portait la coupe de punch à sa bouche. Contre le verre : rien d'autre que le crissement de ses bagues.

(&, de manière inexorable parmi elles – parmi les bijoux ciselés & dorés, lourds de pierreries : l'anneau aux courbes épurées qui lui avait offert par Daphné Greengrass ; car l'arborer désormais était une habitude distraite, un réflexe paresseux & tout-à-fait naturel.)

HRP : Blaise & Charlie ont été rejoints par Skyler près du buffet – où Blaise boit pour oublier, vraisemblablement.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Sam 28 Nov 2015 - 14:31

C’est vrai que la façon dont Quinlan avait présenté les choses n’était pas spécialement faite pour rassurer. Réaliste, oui, mais rassurant…? Pas vraiment. Quinlan n’était pas psychologue pour deux sous, il en avait eu encore une preuve flagrante il y a peu. Se tartant mentalement pour cette réflexion un peu trop spontanée, il emmena tout de même Yvain sur la piste.

L’adolescent accepta sa proposition de parler un peu, ce qui mit du baume au cœur du guérisseur. Au moins ne l’avait-il définitivement pas effrayé avec son pessimisme, c’était déjà ça de pris. Concerné, lui aussi ? Et… Lui aussi, deuxième édition ? C’était rare que Quinlan touche le mille avec autant d’exactitude. Du moins, pas quand il s’agissait d’une conversation.

L’incident de la gifle d’Ona aurait pu les arrêter dans leur danse folle, seulement ni Quinlan, ni Yvain n’avaient envie de plaindre le Gryffondor qui avait été sa victime. Pire encore, ils en rajoutèrent une couche. Quinn se doutait que Jeremiah n’était pas le seul homo stupidus à Poudlard, mais comment cela se passait à Haveirson…?

— Un peu mieux, je pense. On m’emmerde pas à ce sujet-là, du moins.

La musique changea pour du swing, et Quinn emmena Yvain pour une seconde danse effrénée. Cette fois, il vit Clemens et Isolde sur la piste — attention la tête ma petite buse adorée — et ne put réprimer un sourire. Ils dansaient si bien et ils avaient l’air si heureux ! Les engueulades paraissaient bien lointaines et finalement, c’était tout ce qui comptait. Quand la musique changea, Quinlan lança un autre regard dans leur direction, mais ne pouvait se résoudre à abandonner Yvain alors qu’il lui avait proposé de parler un peu.

— On fait une pause ?

Se dirigeant vers le buffet, il se prit un sandwich et un verre de punch. Il en profita également pour saluer... Bla... Blair Martini — c'était ça son nom, non ? — et la jeune blonde qui l'accompagnait — Quinn se souvenait fort bien des prouesses du Serpentard pendant le match de Quidditch inter-écoles — et il mit une grande tape dans le dos de Skyler.

— La soirée se passe bien, ou vous êtes venus là pour noyer votre tristesse dans l'alcool.

Tiens tiens, maintenant qu'il y pensait, peut-être que Blaise était le garçon de son carton. Un Serpentard déjà, aux iris sombres ok, et pour le reste il n'avait de toute façon pas compris. Pour la lumière, ben, il avait des dents en or, alors il n'était sûrement pas le moins flamboyant du lot de vipères.

— Dis, Blair, tu serais pas mon Valentin ? Façon de parler, bien sûr. Et toi, jeune Skywalker, t'as trouvé ton âme sœur ?

Quinn haussa les sourcils avec un petit sourire espiègle. Il avait un peu chaud, alors il retira aussi sa redingote, qu’il posa sur une des chaises mises à disposition. On pouvait désormais voir le laçage serré de son veston-corset, accessoire qui achevait de donner une touche féminine à un ensemble qui restait pourtant masculin. Se tournant vers Yvain qu'il n'avait absolument pas envie de snobber ou d'abandonner, il lui demanda :

— Je me demandais, tu as connu Isolde à Poudlard ?

La réponse était si évidente que Quinlan en secoua la tête avant d’ajouter :

— Bon je vais arrêter de parler, sinon je vais voguer d’ânerie en ânerie jusqu’à me ridiculiser totalement. J’ai déjà pas l’impression d’être bien crédible aujourd’hui. Mon cerveau refuse de fonctionner normalement je crois. Les hormones.

Il fit une légère grimace, avant de rire plus franchement. Le bal lui donnait envie de faire le con, de s’amuser sans se prendre la tête. Rien que pour ça, c’était un changement des plus agréables avec l’Académie Haveirson, où l’ambiance se faisait de plus en plus pesante.

[Quinlan a emporté Yvain jusqu'au buffet, et a rejoint Charlie, Blaise & Skyler]

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Sam 28 Nov 2015 - 15:22

Il suffit de le voir différemment. Comme s’il suffisait de faire quelque chose. Comme s’il n’avait pas essayé, tiens. Sur le coup, les mots d’Alycia ne réussirent pas à calmer Drago, au contraire. Il réprima un long soupir agacé, préférant oublier directement ce qu’il venait d’entendre. Et qu’elle emporte ce collier avec elle si elle le souhaitait… C’était une erreur, une autre erreur dans le long compte de celles qui parsemaient sa vie. Pensif, Drago regarda un long moment les mains d’Alycia, n’osant lever les yeux vers les siens. Pourquoi ? Qu’avait-il peur d’y trouver ?

Le seul problème, c’était que si on pouvait détourner les yeux, il était plus difficile de détourner les oreilles. Ce qu’elle lui dit ensuite n’en était pas moins troublant que le début. Elle disait qu’il était beau, et qu’il ne lui manquait rien… Étrangement Drago avait du mal à la croire. Il se savait spécial, mais de là à tout avoir, non, clairement non. Déjà, son père lui manquait cruellement. Encore une fois, et bien contre son gré, les paroles d’Alycia le blessèrent.

Seulement, elle avait une voix qui donnait envie à Drago d’y croire. Il avait presque envie de céder à cette folie, en réalité. Alycia avait fait vibrer la corde qu’il fallait, celle d’une normalité qui avait totalement échappé au Serpentard depuis quelques temps. Vraiment, c’était tentant mais… Levant les yeux, Drago tomba sur la danse d’Yvain et de ce médicomage. Une pointe de jalousie lui transperça le cœur, signe qu’il n’était pas normal, qu’il le voulait ou non. Peut-être qu’Alycia était son seul espoir ?

Il s’était tourné vers elle, un regard indéchiffrable sur le visage. Il ne savait pas quoi dire, seulement qu’il devait dire quelque chose, sinon ce seraient les corps qui parleraient, et… Juste. Non. Pas devant tout le monde.

Anton apparut alors de nulle part pour féliciter son attrapeur. Ils avaient été dans la même équipe pendant ce fameux match de Quidditch, que Drago avait sauvé de la catastrophe. Oh, Drago ne le portait pas dans son cœur : encore un autre sodomite qui hésitait à sortir du placard.

— Heureusement que j’étais là oui, vu le manque de talent flagrant du reste de l’équipe…

Qu’il s’en aille, cet empêcheur de tourner en rond, ce batteur qui ne servait à rien, ce sang-pur indigne ! Drago recommençait à verser dans la mauvaise humeur, signe que, mis à part Alycia, tout finissait par l’irriter. Ce n’était souvent qu’une question de temps. Le problème, c’est que cela arriva aussi avec Alycia, quand Anton murmura son nom.

Incrédule, Drago se tourna vers Alycia, puis vers Anton qui s’en allait, et de nouveau vers Alycia.

— T’es vraiment pas croyable !

D’un geste brusque, il reprit son collier des mains de la jeune fille, et se leva pour aller voir ailleurs si le MONDE y était. Voilà, ce coin-là, c’était bien. Il n’y avait juste PERSONNE. Assis sur une chaise, Drago se perdit dans la contemplation de cet univers qui persistait à le rejeter chaque jour un peu plus. Sans qu’il le réalise, son regard se posa sur Yvain, qui dansait encore, souriant, heureux. Ses yeux s’emplirent de larmes, Drago se refusant pourtant à pleurer. La Saint-Valentin, quelle bonne blague.

[Drago gloome dans un coin en mode ‘bouhouhou le monde’.]

08/06/2015

C’était le genre de débordement qu’on oublierait pas de sitôt : la si sage et civilisée Ona O’Sullivan venait de perdre la tête et de claquer la joue de son compatriote. Son éclat de voix et les sanglots qui s’en suivirent étaient d’un pathétique délectable. Mais bien sûr, le sourire qu’affichait Harmony n’était dû qu’aux effluves euphorisantes des fleurs décoratives. Bien sûr.

Enfin, ayant suivi Daphné et Rowan, elle se retrouvait en présence seulement des deux garçons. Des deux élèves de Gryffondor dont elle suscitait la niaiserie, selon Yvain. Cyril et Jeremiah se taquinaient, en bons vieux amis. Et elle commençait à sentir qu’elle était de trop. Hésitante, car elle ne se voyait pas les interrompre si ce n’était pour moquer Jeremiah, elle restait à l’écart, cherchant un échappatoire des yeux. Mais tous ses amis étaient occupés avec des personnes qu’elle ne supportait pas. C’était ennuyeux.

Et puis Cyril la salua. Hissant son plus joli sourire, Harmony acceptait qu’on lui avait assigné. Elle verrait bien, alors, si elle était capable de le gérer. Elle était loin d’en être convaincue. Mais réprimait la rancoeur qui asséchait sa gorge.

- Cyril, bonsoir !

Le compliment la fit rougir, quelque peu dépassée par cette affection imprévue. Le coup des angelots était vraiment le mouvement le plus stupide qu’elle ait fait. Elle devrait prendre des cours de stratégie auprès de Daphné ou Yvain, à ce rythme-là. A moins que.
A moins que, justement, son impulsivité candide n’ait un peu plus attaché Cyril à elle. Et il était certainement un allié intéressant. Difficilement, elle commençait à percevoir ce qu’Yvain avait voulu lui dire la veille.

- Oh je te remercie, c’est… gentil ! Je.. j’aime beaucoup ton blouson.

Bon, ok, elle se débrouillait de manière pitoyable et le compliment sonnait beaucoup trop poli. Le jeune homme avait beau démontrer une naïveté à toute épreuve, il n’était pas stupide. Sauf s’il y voyait de la gêne.
Détaillant son interlocuteur, Harmony remarquait néanmoins qu’avec son regard chocolat, son sourire sincère, il avait un certain charme.
Et quand il lui tendit la main pour aller danser, elle eut un petit rire, replaçant une mèche derrière son oreille. La danse n’était vraiment pas son domaine de prédilection. A vrai dire, elle considérait cette activité comme une garantie de ridicule. Mais ce soir, elle se devait d’agir tel qu’Yvain lui avait intimé de le faire. Et le refus d’une main tendue était clairement contraire à ses indications. N’est-ce pas ? Car leurs atermoiements n’avaient aucune valeur face à l’immensité de la tâche. Et que pour satisfaire à cette exigence, Harmony devait faire jouer sa chevelure blonde. Car il n’y avait aucune autre voie.

Jetant un coup d’oeil embarrassé à Jeremiah qui, silencieux, était resté là, Harmony put distinguer un air courroucé surprenant. Pourtant, ils s’entendaient mieux, depuis le repas chez Slughorn. Alors pourquoi cet air ennuyé ? Alors qu’elle répondait à Cyril, il s’éloignait. C’était troublant. Elle fronçait les sourcils, puis haussait les sourcils avant de répondre à son ami passionné de bestioles.

- Hum. Je te préviens, je suis incapable de danser correctement. D’autant plus sur cette musique ! Mais si ça ne te fait pas peur, je veux bien.

Son ton était amusé et quand elle le défiait d’accepter, elle se redressait et prenait sa main dans la sienne.
L’air était celui d’un jazz rapide, de ce que pouvait dire Harmony. Elle n’avait strictement aucune idée de la façon adéquate de danser sur ce rythme. Elle jeta un regard aux autres audacieux qui enchaînaient les pas.. bien trop compliqués pour elle. Au loin, Yvain, avec le professeur de médicomagie, s’amusait, rieur. Le pincement au coeur.
Retournant à son cavalier de l’heure, Harmony se tortillait tant bien que mal, ses mouvements mal coordonnés, bizarres et embarrassants. Heureusement pour elle, son cavalier ne semblait pas plus à l’aise.
En s’imaginant le couple étrange qu’ils devaient former, aux yeux des ordres, elle ne put qu’exploser de rire. Si elle avait su que se rendre ridicule pouvait être amusant ! Enfin non, elle n’aurait pas tenté plus tôt… Et puis, ses pas de danse étaient biscornus car elle ne pouvait jamais vraiment lâcher-prise. C’était inhérent à sa personne. Et une parie de chaussettes jaunes n’y changeait rien.

La chanson prit fin et le groupe annonça qu’il prenaient une pause. Dans la seconde, une mélodie amplifiée emplit cependant la salle. Un country. Un bon vieux country. Cette soirée était vraiment des plus baroques.
Coupés dans leur élan, Cyril et Harmony avaient le choix d’en rester là ou de suivre la musique. Pour le coup, cela semblait déjà plus simple. La blonde savait qu’on dansait cela en ligne et que les pas étaient répétitifs. Bien plus ordonnés.
Inconsciemment, elle se laissait aller à la musique en marquant le rythme de son pied.

HRP : Harmony danse avec Cyril... enfin, fait des mouvements bizarres plus ou moins en rythme avec la musique. Cette dernière change d'ailleurs, alors que les musiciens prennent leur pause. Ils passent un air de country

Musique:

Oui, Rupert a pété une pile.

21/11/2015

Mon cœur loupe un battement et je deviens aussi livide qu'un drap sorti de la machine avec la lessive spéciale blancheur garantie. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Et pourquoi venir nous voir ? Mon ventre se noue au point que j'aimerais me tordre de douleur, mais je ne m'autorise nullement ce genre de faiblesse en public. Je sens tout en moi devenir froid au point de me brûler, mes mains deviennent moites, je veux m'enfuir. J'espère qu'il ne fera que saluer Drago et qu'il s'en ira sans même m'adresser un regard... Mais à ma disconvenance, il fait bien plus qu'un simple regard. J'ai le droit à un murmure qui m'arrache le cœur... Comme si je ne me souvenais pas de ce foutu coup de foudre, de la façon dont il avait essayé, plus ou moins gentiment, de me faire comprendre que rien ne se passerait. J'avais envoyé une lettre, mais je n'avais pas signé, il devait ignorer que c'était moi de ce fait. Quoi que s'il était un tant soit peu intelligent...
Quoi qu'il en soit, à part rester bête quand il se retourne, je ne sais pas quoi dire, c'est Drago qui me réveille encore une fois de ma léthargie. Je n'avais même pas écouter leur échange... Était-ce ce que Drago me reprochait ? Mais à en juger par le regard qu'il lançait à Anton, ce devait être le murmure qui était mal interprété.
Je sursaute quand il me prend le collier des mains que j'avais repris et il s'en va.

« Que... Non, mais attends..., c'était trop tard, il fendait déjà la foule en deux et s'engouffrait hors de ma vue, on ne laisse pas une dame seule... chuchotais-je pour moi-même. »

Je regarde mes mains moites et vides. Il y a de ça deux minutes elles tenaient fermement la main de Drago, j'étais contente. J'échangeais enfin, bon sang. On ne plante pas une femme sans personne pour la chaperonner. Quelles étaient donc ces manières cavalières ? Bizarrement ma rage ne se dirige pas vers Drago mais vers Anton. Je pince les lèvres, plisse le nez, le regard plein de colère. Il suffit que l'on me prenne pour une cruche que l'on peut s'amuser à remplir jusqu'à la faire déborder... Je ne suis pas une cruche ! Je mérite un minimum de respect. Je me lève gracieusement malgré ma colère, je lisse les plies de ma robe avant de souffler pour retrouver mon calme.
Je m'avance lentement, glissant entre les gens comme un serpent se faufilant entre vos jambes. Il est près du punch, et il se sert. Grand bien lui fasse.
Je le percute avant qu'il est terminé de verser le liquide, éclaboussant la nappe et son si joli costume. Je feins la surprise pour les invités alentours, et je le regarde, le regard froid, obligé, énervé...

« J'aimerais m'excuser mais par ta faute je viens de perdre mon cavalier, pouvons-nous décréter que cela fait un partout ? Je ne t'en laisse, de toute façon, aucunement le choix. Je te serai reconnaissante d'arrêter d'intervenir bêtement dans mes conversations, et de ne pas chuchoter mon prénom devant mes camarades leur donnant une fausse impression de notre relation que tu veux inexistante. Aussi, je te prierai d'aller te changer, tu pues l'alcool. »

J'ai parlé vite et je me suis retournée après ma tirade, balayant mes cheveux derrière mes épaules d'un revers de main, dandinant des fesses, furieuse mais satisfaite d'en avoir fini avec ce bougre, que je crois, pour la soirée. Je fulmine sans itinéraire dans la foule bousculant une ou deux personnes dansant. J'aperçois Harmony entrain de danser, c'est bien ma vaine. Quand j'ai besoin d'elle, elle est en train de danser avec un Gryffondor... Quand je me retourne, je vois Drago non loin de moi. Je suis piquée par la volonté de le retrouver et de m'expliquer mais ma fierté me demande de n'en rien faire. Je reste plantée un moment au milieu de la foule, ne faisant que le regarder de loin.
Pourquoi était-il si fleur de peau ? Je n'ai même pas pu lui dire qu'Anton était fou. Pas si fou que ça, mais cela ne regarde personne, je sais parfaitement qu'il a fait cela uniquement pour me courroucer, et il a réussi, évidemment. Mais celui à qui il a apparemment fait le plus de mal, ce n'était pas à moi, mais à Drago.
Un pas, j'aimerais m'excuser même si je n'ai rien fait. Deux pas, peut-être que si je lui dis que je l'ai rencontré après le match en le cherchant lui, il comprendrait. Trois pas, je ne suis pas dans l'obligation de lui dire que j'ai flirté avec un mur. Quatre pas, je suis juste devant, il faut que je dise quelque chose de constructif.

« Drago, je suis navrée que tu ais mal compris ce qu'il vient de se passer. »

Constructif, on a dit. Ne le blâme, triple andouille.
Je m’assois avec prudence à son côté en tentant de le regarder droit dans les yeux avec sincérité.

« Il te ou me taquinait. Je ne le connais que très peu, je l'ai rencontré une fois après le match inter-école. »

Avant de me lancer dans mon roman infini, je tente dans ma tête de l'écourter. Je pose ma main sur son avant-bras.

« Ne pars pas, écoute moi. Je te cherchais ce jour-là et il m'a bousculée, il allait au même endroit que moi, nous y sommes allés ensemble. Au vu de l'heure, il m'a gentiment ramenée au château. Tout ce que je sais de lui c'est son prénom, tout ce qu'il sait de moi c'est mon prénom. »

Me justifier, j'ai tellement cela en horreur, mais qu'importe, Drago n'est pas n'importe qui. Mais Alycia n'est pas non plus si faible.

« Aussi, si tu ne le comprends pas, je te laisse aller où tu le veux. Mais sache que j'ai promis de ne plus te lâcher les baskets. Alors attends-toi à me voir où tu seras. »

Ainsi fini, je lui lâche enfin le bras avant de balayer la salle du regard, furieuse, fulminante. Mais la fierté regagne mon cœur et je reprends doucement contenance et de légères couleurs roses sur les joues. En fait, je suis fière de moi, c'est indéniable, je n'ai besoin de personne pour me satisfaire, je suis auto-satisfaisante. Je souris en coin avant d'écouter la musique affreuse qui passait dans la salle.

HRP : Bon sang, Alycia va retrouver Drago et le gluer, elle l'a dit !

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Sam 28 Nov 2015 - 21:28

« C’est déjà ça de gagné, franchement. » La seule potentialité qu’on le laisse enfin tranquille, qu’il puisse aimer n’importe qui sans en risquer les conséquences, lui fit éprouver une sorte d’ardeur et d’intérêt exacerbés pour la force de son interlocuteur... Et l’ouverture – même minime – de son école. Si les gens étaient moins cons à Haveirson, ne serait-ce que sur ça, les choses lui semblaient moins difficiles à envisager. « Quand je compare à ce que je vis au quotidien, ça me fait presque rêver, en fait. »

Lorsque le morceau entraînant toucha à sa fin, le dénommé Quinlan lui proposa de faire une pause dans leurs déhanchés fulgurants. « Ouais, ça me va ! » Direction ? Le buffet. Avec Blaise et Charlie. Oh. Joie.

Yvain esquissa néanmoins un large sourire à l’adresse de ses deux camarades. Voyons. Un peu de douceur et de sympathie pour des gens aussi froids ! Ses yeux exprimèrent une sorte de tendresse fraternelle, comme si la détresse de l’un d’eux – surtout celle de Zabini, flagrante et délectable au fond de son machiavélisme latent – parvenait à allumer la flammèche de sa compassion.

Évidemment, elle exploserait au visage du premier nom de sa liste dans quelques mois. Mais ça, personne ne pouvait le soupçonner chez Yvain le rieur. Yvain le débile. Celui qu’on pointait du doigt avec un sourire moqueur et nauséabond. Sans savoir que chaque attaque était notée. Que chaque revers était calculé au millimètre près. Pour que la vengeance n’en soit que plus terrible. Légitime. Éclatante.

Parce que, finalement, ils finiraient tous par payer. Et lui, nu, se baignerait lascivement dans leur sang et leurs tripes éparpillées. Ça, c’était la jouissance suprême.

Pendant que le professeur de médicomagie conversait avec ses collègues de maison, les iris du septième année se portèrent aux alentours. Jusqu’à tomber sur Drago. Seul. Les larmes aux yeux. Immédiatement, un coup impromptu et discret lui perça les côtes. Aie. PUTAIN. Il se mordit les lèvres l’instant suivant. Ça lui faisait mal de le voir dans cet état. Pas lui.

La voix de Quinlan l’attira brièvement quelques secondes. « Non. Enfin. De loin. » Merde. MERDE. Vite. « Mais je la croise régulièrement aux cours de botaniques et aux serres depuis quelques mois. C’est une fille très chouette. » Il avait beau se forcer, il ne tenait plus en place. « Excuses-moi, Quin. J’ai... J’ai un pote qui a besoin de moi. Je reviens après. » Il lui indiqua du nez Malefoy, plus loin, puis il fila d’un pas vif à travers la foule.

Sur le chemin, il aperçut de loin Harmony aux bras de Cyril. L’espace de quelques secondes, il s’immobilisa et lâcha un profond soupir – et allez, on en rajoute une couche – qui en disait long sur la morosité dissimulée derrière son sourire. Préférant détourner le regard – ça commençait sérieusement à faire beaucoup, là – il reprit sa route jusqu’à atteindre la proximité de Drago. Et de Alycia.

Il vit le geste et entendit distinctement la dernière phrase prononcée. Bon. BON. Mais BORDEL de MERDE.

Yvain resta pétrifié un long moment, ne sachant plus vraiment ce qu’il devait faire pour remettre un peu d’ordre dans toute cette foutue vie sentimentale. Il se pinça les lèvres et lança, à regrets, un autre regard vers sa précieuse et blonde alliée. OK. Message reçu de tous les côtés. Il allait gentiment dégager et voir ailleurs. Sauf qu’il n’y arriva pas. Il était planté là, à moins de deux mètres de son acolyte et de son évidente partenaire. « Désolé, de loin, j’ai cru que ça allait pas. » Sa propre voix bourdonnait dans ses oreilles. Insupportable.

Il voulut partir. N’y parvint pas. Encore.

Ses yeux glissèrent vers le sol, gênés. Trop de choses tournaient. La mélancolie, la perte, la fatigue et une infime ondée d’abattement. « Si ça va pas, ou que tu veux danser un peu, tu sais où me trouver, Drago. »

Quand était le prochain convoi ? Vingt-trois heures ? Merde. Ça le faisait chier pour Isolde et Quinlan. Mais là, il n’avait envie que d’une chose : le bois stable d’une table perdue dans la salle onze.

HRP - Yvain quitte le groupe près du buffet pour rejoindre Drago et Alycia. Il bug.

30/09/2015

La louche avait à peine effleuré son verre pour la deuxième fois - le verre devait être bien plein évidemment - que quelqu'un vont le bousculer relativement violemment, lui faisant échapper l'ustensile, qui vint projeter le liquide un peu partout devant lui. Il se retourna, près à incendier quiconque ayant oser le bousculer de la sorte, et dû baisser les yeux sur... Alycia ? La jeune femme dont il avait eu l'impression, le caractère plutôt froid et distant laissait penser qu'une attitude pareille n'était même pas envisageable, vint la surprendre une nouvelle fois. L'Abraxan posa délicatement son verre, où ce qu'il en restait et attrapa une serviette pour s'éponger les mains, et quelques endroits de son costume, touché par l'alcool. Il avait un petit sourire aux lèvres, plutôt éloquent de la satisfaction qu'il ressentait d'avoir réussi son coup.

Certes, il devait l'avouer, son geste était assez bas. Il avait vu Drago s'en aller en chouinant contre ce monde si cruel qui ne voulait présentement pas de lui. Mais il s'en inquiétait trop peu pour éprouver de la culpabilité. Il avait semé le trouble dans ce petit couple trop parfait pour être vrai, et c'est tout ce qui comptait. Une fois le surplus de punch absorbé par la serviette, Anton sorti sa baguette de sa veste, et fit disparaître les tâches que la Serpentard avait délibérément faite atterrir sur lui. Il se tourna vers elle et croisa son regard furibond.

- Je ne resterais pas là si j'étais toi...

La limite d'âge empêchait effectivement tout élève de moins de 17 ans, d'approcher trop près du bol de punch. Et ceux osant défier ce sort, en ressortaient généralement un peu amochés. Ainsi, il se souvenait d'avoir vu un de ses compatriotes de Serpentard ressortir avec un groin et une queue de cochon que Mme Pomfresh avait dû faire disparaître, bien difficilement. Il ne souhaitait pas cela pour Alycia, ça n'aurait pas du tout été avec sa robe. Il saisit donc deux verres remplis et sorti donc du cercle magique pour écouter le laïus de la jeune femme.

- C'était une simple marque de courtoisie... mais si tu veux que je cesse toute interaction avec toi pour préserver les sentiments de ton copain, soit...

Il repensa à la lettre "anonyme" et dû admettre que cette réaction le déstabilisa quelque peu. Prononcer son prénom n'était, en quelque sorte, qu'une manière de lui faire comprendre qu'il avait saisit la provenance de cette fameuse lettre qu'il avait reçu la veille du bal. Apparemment, l'esprit féminin était bien plus alambiqué que ce qu'il n'y paraissait. Il releva le menton, et aperçu Mia au loin, il lui sourit et s'adressa une dernière fois à Alycia.

- Je vais rejoindre ma cavalière... mais on en rediscutera, j'imagine.

Sur ce, il disparu à son tour dans la foule, pour aller retrouver sa magnifique colocataire, à qui il tendit ce punch qu'ils avaient amplement mérités.