Fête de la Saint-Valentin 1997

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 12:10

Drago ne resta pas seul bien longtemps. Il quitta Alycia pour bouder dans son coin en regardant Yvain de loin, mais sa camarade Serpentarde n’avait pas dans l’idée de l’abandonner de la soirée. Elle revint comme un cheval au galop, visiblement furieuse. Drago n’avait pas du tout suivi ce qu’elle avait fait. D’une certaine manière, il s’en fichait.

Bon, elle s’excusait maintenant. Levant des yeux désabusés vers elle, il ne masqua rien de son sentiment de trahison. Même si Anton était un ancien Serpentard, et issu d’une famille de sang-pur, il l’insupportait au plus haut point. Pas qu’Alycia puisse être au courant, mais ça pouvait aussi expliquer la réaction démesurée de Drago. Il allait lui demander de lui décrire la situation, mais il n’en eut pas besoin. Elle le fit d’elle-même, parlant du match inter-écoles et de sa rencontre visiblement fortuite avec l’étudiant. Drago n’y croyait qu’à moitié, mais en même temps, c’était Anton. De base, Alycia n’avait aucune chance.

— Je te rassure, ça m’étonnerait que tu l’intéresses de toute façon…

Il avait sorti ça d’un ton froid et désillusionné, le regard tourné complètement ailleurs. Alycia avait perdu un peu de sa magie, éclaboussée par l’ombre rampante de cette vipère qu’était Anton. Drago soupira longuement. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas Yvain arriver et sursauté sur sa chaise en entendant sa voix si caractéristique. Merde, il ne manquait plus que lui, vraiment.

— T’as bien cru, répondit-il à Yvain, avant de se tourner vers Alycia. Te force pas à rester.

Il marqua une pause, son cœur oscillant comme accroché au bout d’un pendule. Alycia, Yvain. Yvain, Alycia… Oh et puis merde.

— J’ai pas besoin qu’on me borde, Alycia. Et j’ai des affaires importantes à discuter avec Yvain.

C’était toujours la même chose. Même s’il affichait son air dégoûté sans ombrage, même si le jeu étrange et flou de son ami lui faisait mal, même s’il le trouvait injustement cruel, même dans cette position où Drago pouvait choisir… Il n'arrivait pas à faire le bon choix. Yvain restait son ami, et il n’avait pas pu lui parler de la soirée. Alycia pourrait attendre, non ?

[Drago est un véritable goujat et envoie péter Alycia ailleurs, choisissant de rester avec Yvain.]

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 14:17

"Depressing love party"

Célibat & Moi

Skyler aimait toujours autant vanner Blaise, même si ce n’était plus pour blesser. Mais le retour de flammes qu’il s’était pris avait été violent. Le serpentard savait, avec les années, que le sujet le plus sensible pour l’ancien Poufsouffle, c’était le maigre contenu de son porte-monnaie… Aussi, quand il le tacla sur sa tenue, il faillit s’énerver et lui foutre un coup de boule dans ses dents toutes pourries. Mais non, il se retint, serrant le poing jusqu’à presque en saigner.

▬ Haha, je me respecterais le jour où tu assumeras tes sentiments.

Il osa même ponctuer ces paroles d’une tape amicale légèrement brusque. Avant de constater qu’ils n’étaient pas seuls. Une autre blonde, de serpentard elle aussi (décidemment, que des blondes dans cette maison... Etait-ce un signe?) était présente mais Skyler ne s’en soucia que très peu. La saluant rapidement de la tête pour ne pas paraitre discourtois, il ne tint pas compte de la petite pique de Blaise et il laissa cette Charlie continuer tranquillement sa quête d’alcool.

Ne pouvant s’empêcher de sourire quand le croqueur d’or nia en bloc son intérêt pour Daphnée, il se mit à rire, assez brièvement tout de même, quand le nom de Drago fut associé à son énigme. Une jeune et blonde élève, ça lui allait vraiment bien ! Mais passons, il avait enfin trouvé sa partenaire désignée pour la soirée. Elle était vraiment jeune, probablement moins de 15 ans. Mais elle n’était pas dépourvue de beauté, son petit charme, surtout pendant sa danse maladroite, faisait presque oublier le fait qu’elle appartenait à la maison Serpentard… D’autant plus qu’elle n’avait pas peur du ridicule en ayant mis ces chaussettes jaunes avec une robe de soirée plutôt courte et un peu trop sexy pour une gamine.

Skyler continuait de l’observer en se demandant si elle faisait partie de ces serpents hautains et remplis de haine pour ceux qu’ils considéraient comme inférieurs quand le prénom de Jessica fut énoncé.

▬ Quoi ? Oui, je la connais, c’est ma colocataire. C’est elle ta Valentine ?! … C’est… c’est elle là bas, avec son mec, Dean. Pas de bêtises avec elle, hein ! Sinon tu auras plusieurs mecs sur ton dos, je te préviens haha.

Il avait donné son avertissement sur le ton de la rigolade mais avec son regard soutenu, il voulait bien faire comprendre au bourreau des cœurs que ce n’était pas la bonne personne avec qui déconner. Ensuite, ils prirent un verre ensemble, trinquèrent silencieusement et chacun se renfrognait dans son coin. Blaise à cause de la danse de Daphnée et son cavalier ; Skyler à cause de la pauvre Jessica qui allait devoir subir la vipère à coté de lui.

Quand Quinlan fit soudain son apparition, lui tapant dans le dos amicalement. Sa remarque avait le mérite d’être pertinente.

▬ Bonjour Docteur Quinn, ravi de voir qu’il y au moins une personne qui s’amuse ! Va falloir que je m’y mette aussi… Je n’ai même pas été dire bonjour à mes amis…

Puis le séduisant professeur les interrogea sur leurs âmes sœurs. C’était toujours intéressant de voir que sa seule présence avait le don de le remotiver ! Jusqu’à présent, le thème de la Saint Valentin ne lui avait même pas donné envie de faire la fête mais en le voyant dans un accoutrement bizarre, à danser fiévreusement avec de jeunes élèves, affichant clairement sa relation avec Clemens, ça l’inspirait !

▬ Je l’ai trouvé juste à l’instant en fait. Je vais d’ailleurs tenter une approche, si vous voulez bien m’excuser.

C’était un peu dur de lâcher Quinlan alors qu’il était venu les voir mais les 23h approchaient et il n’avait pas l’intention de perdre à ce jeu. C’était un peu le seul amusement qui l’intéressait ce soir. Il était impatient de voir quel genre de fille était cette fameuse Harmony. Peut être allait-il regretter d’être aussi curieux mais de toute façon, grâce au professeur Fitzsimmons et avec cette nouvelle musique qui passait et qu’il adorait, il était chaud pour enflammer la piste !

Détachant les boutons de sa veste, Skyler s’enfonça en toute hâte vers la foule de danseurs en faisant des petits sauts au rythme de la country ! Attrapant le premier bras qui se présentait à lui, il tourna sur lui-même avec son cavalier avant de le lacher et d’attraper le bras de la personne derrière. Et ainsi de suite. Parfois, les garçons faisaient face aux filles, les hommes exécutant un danse qui mélangeait claquettes et lancer de lassos, tandis que les demoiselles, elles, effectuaient une danse qui mélangeait claquettes et révérences. Le rythme était tellement entrainant que le Phénix fut déçu que la fin de la chanson arrive si vite…

Se remettant de ses émotions, il chercha la petite blonde qu’il était venu voir et lui attrapa le bras pour la retenir, avant de lui demander :

▬ Excuse-moi, tu es bien Harmony ? On m’a dit que ça devait être toi ma Valentine. Jeune et blonde de Serpentard, « une fleur éclot ». Je sais pas pour la fleur mais le reste correspond en tout cas haha. Que dit ton énigme ? Est-ce qu’elle parle d’un élève de Phénix ?

HRP : Skyler indique à Blaise où se trouve Jessica, discute un peu avec Quinlan et va danser pour aborder Harmony.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 15:18

Le reste de la soirée pour Jeremiah ne s’annonçait pas des plus agréables. Après son intervention, et le départ de Daphné, il alla de déception en déception. Il avait enfin trouvé son âme-sœur. Pas de la meilleure manière que ce soit, certes, mais le résultat était la.

Isolde, l’assistante du professeur Chourave donc, s’était trouvé juste au coté du professeur Fitzsimmons. Et il avait avoué haut et fort qu’il ne la connaissait pas. Pas très malin, pas très classe. Et cette dernière avait laissé le groupe afin d’aller swinguer avec Clemens Neubach. Jeremiah n’avait pas espéré un grand éclat de joie, mais au moins une petite danse pour fêter leur succès. Mais après quelques secondes, il s’était ressaisit pour une nouvelle encore plus décevante.

Alycia était parti, sans vraiment s’en excuser, sans se soucier plus que ça de Jeremiah. Ce dernier savait qu’il avait été convenu de ne pas s’afficher en public, mais rien n’empêchait une danse comme Lanalia et Neal, comme Harmony et Cyril.

Harmony et Cyril ? Jeremiah était largué. Depuis quand son ami et une de ses amourettes se parlaient ? Il fut jaloux et déçu. Et cela avait dû se sentir lorsqu’il avait quitté le groupe afin de se retrouver seul. Ne faisant attention à personne, il alla se rassoir à l’écart de la soirée. C’est alors qu’il vit Alycia, Anton Constello, et Drago. Le garçon du milieu ? Un abraxan qui avait joué en tant que batteur durant le match inter-école. Il ne savait pas si un des trois l’avait vu, mais Jeremiah avait totalement buggé devant cette scène. Puis il était parti à peu prés au même moment que l’auto-proclamé Prince de Serpentard.

Il était désormais seul, à l’écart de toute agitation. Jeremiah donna un coup de pied dans un mur innocent.

- Putain !

C’était tout ce que Jeremiah pouvait extérioriser. Une gifle en public, puis une multitude de déception. Et en plus, son pied lui faisait maintenant mal. Il devait se calmer, se ressaisir. Il ferma les yeux et se laissa quelques instants de repos avant de se diriger vers le bar, de mauvaise humeur. Au diable la limite d’âge et vive la picole !

HRP : Jeremiah est seul, de mauvaise humeur et se dirige vers le bar avec la ferme intention de vérifier s'il roule sous la table comme un anglais ou comme un français. À gauche ou à droite.

21/11/2015

Piquée à vif par sa remarque sur le fait de ne pas être « assez bien » pour Anton, je feins d'ignorer cette remarque désobligeante. En soi, il ignore tout et c'est mieux qu'il ne le sache pas. Mes yeux se posent brièvement sur sa tête brune qui dépasse du reste de la foule, toujours bien trop grand pour le reste du public.
Il était formidable et j'étais fort minable.

Je lève doucement les yeux vers Yvain qui n'avait même pas pris la peine de me saluer, soit, je n'en ferai rien non plus. Il s'adresse directement à Drago, comme si je n'étais qu'un meuble. Décidément la politesse chez les sorciers était surfaite. Mon calme, que j'avais peiné à retrouver, s'évanouit doucement en moi pour laisser place à l'agacement. N'a-t-on le droit de passer une soirée simple et tranquille sans que des éléments perturbateurs viennent enfreindre cet espace ? Je commence à en avoir marre, ah oui, j'ai dit que je le quitterai pas de la soirée et je suis prête à le faire. Si Yvain veut s'asseoir, je resterai à côté et s'ils allaient danser, je les regarderai. En fait, je ne comptais pas bouger du tout. Non, c'est Drago qui me congédie et je n'ai pu réprimer une moue de dégoût en lançant à Yvain un regard mauvais.
Une dame ne fait pas de scène, une dame sait se taire. Je saurai m'imposer, je n'ai pas dit mon dernier mot.
Je me lève sans une parole avec grâce, le regard hautain et mauvais, droit, face à la foule qui se dandinait, heureuse. Je lisse les plis de ma robe avant de m'en aller, le menton haut mais la fierté brisée.

Je veux rentrer, je veux mon bouquin, je veux un jus de citrouille, écouter la pluie taper contre les vitraux de la salle commune. Je veux la solitude, je veux le silence... Je ne veux plus personne dans ma vie. Les livres. J'ai besoin de mes livres pour me réfugier, pour exprimer mon chagrin. Je suis désabusée, je suis fissurée. Quelle idée d'avoir lever le nez de mes bouquins en réalité. J'aurais mieux fait de rester celle qui ne parlait que pour étaler sa science, oublier le sentiment d'empathie. Je dois détester les gens. Les haïr pour mieux m'en servir... Je dois... Anton.
J'aimerais retourner près de lui, mais la jeune femme à son côté me bloque. Elle est magnifique... Drago a bien raison, comment pouvais-je espérer une telle chose alors qu'il avait de magnifiques femmes, finies, plus âgées... Moins intelligentes, certes, mais dont la beauté égalait mon ingéniosité, à sa disposition.

Je suis dépitée. Je regarde Harmony entourée de plusieurs personnes, elle semble passer une bien meilleure soirée que moi, et d'un côté, ça me rassure. Elle pourra se moquer de moi pendant que je fulmine à propos de tout le monde. Si je pouvais lancer un sort à tous ceux qui me causent du tort, il y en aurait au moins deux qui se retrouveraient avec une langue géante...
Je finis par m'asseoir de l'autre côté de la pièce, patientant jusqu'à la fin du bal. Les larmes aux yeux, je ne détache pas mon regard d'Anton qui, bien heureux, discute. Puis quand je le détache, je vois Drago et Yvain au loin, et je détourne aussitôt les yeux sur Harmony, encore, qui est avec un ami qui m'est cher. Jeremiah quant à lui, dans son coin bien heureux aussi. Blaise, Charlie et Angel enfermés dans un autre monde, loin du mien. Puis Anton. Anton. Et encore Anton.
Laissez-moi rentrer.
Je me prends le visage dans les mains pour retrouver un semblant de dignité, m'autorisant ce moment de faiblesse que parce que personne ne me regarde. Je suis insignifiante. Je n'intéresse personne. Je ne suis pas quelqu'un d'important... Je suis la fille de « L'inventeur fou, McWood », ça circule sûrement dans mes veines.

HRP : Alycia a été jetée par Drago et s'isole dans un coin en pleurant sur elle-même.

03/01/2007

Une fine ligne dorée courrait au sol, entourant la table sur laquelle trônait le bol de punch. Au milieu de la décoration luxuriante, elle se détâchait à peine du luxueux parquet. Pourtant, elle était bien là, seul signe matérialisant un sortilège attentif, dont la présence avait été révélée par le comité organisateur. Nul mineur n’obtiendrait une goutte d’alcool ce soir, une simple tentative pourrait même se révéler désastreuse. La soirée avait cependant bien commencé, chacun se tenait aux règlements, les débordements n’étaient que mineurs. Jusqu’à ce que Jeremiah, élève un brin trop jeune pour son méfait, ne s’approche du punch tant convoité.

Le temps d’une seconde, l’adrénaline grimpa en lui avec le bonheur de ressentir un premier succès en cette soirée. Il eut même le temps de tendre la main vers le récipient de cristal avant qu’un “pop” sonore ne retentisse. Les quelques invités proches du bar sursautèrent et se retournèrent, perplexes. Le jeune Gryffondor venait d’être expulsé du cercle interdit et gisait à présent sur son séant. Ses beaux cheveux, striés de mèches d’un argenté lumineux, dévoilaient aux yeux de tous sa regrettable erreur. La punition sert d’avertissement pour tous les autres, et ne se dissipera qu’après une bonne nuit de sommeil.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 16:59

Bon. Quand fallait y aller, fallait y aller. Et elle allait y aller. Pas que ça l'enchantait plus que ça, mais elle s'était inscrite. Mara était pas du genre à fuir ses engagements, si insignifiants étaient-ils. Insignifiant dans le style de la fête de la St-Valentin. Vous vous demandiez peut-être pourquoi, ô grand pourquoi, une adolescente n'était pas toute tourneboulée par cet événement ? Après tout, c'était un truc de son âge, hein. Censé rapprocher les coeurs, et transcender le morne quotidien des âmes en mal d'attention. De deux choses l'une ; la blonde trouvait tout ça ridiculeusement niais. Ça dégoulinait partout, cette vague de pseudo amour passionné. Rien qu'une justification pour un tas d'idiots aux hormones en fusion. Elle en grimaçait de dégoût. Eurkoeurant. Puis c'était une fête complètement factice, hypocrite, commerciale, fausse, factice, hypocrite... Ah, ça a déjà été dit. Mea coule pas.

Sa petite présence pénétra dans l'immense salle, remplie déjà d'étudiants. Haveirson et Poudlard confondus. Ça faisait un paquet de monde. Son regard acéré examina d'abord la pièce, le plafond plus précisément. Bug insistant. Finement ouvragées, les moulures lui rappelaient les châteaux français d'un roi dont l'égo faisait la taille du Texas. Baroque, c'était le mot. Chargé et surchargé de fioritures, à l'image de la fête. La fête qui battait son plein, d'ailleurs. Aux sourires sur les visages et aux rires dans l'air, l'Irlandaise devinait une soirée agréable. Bah quoi, elle pouvait pas cracher sur tout en permanence comme un chat sauvage. Un mouvement esquissé en face d'elle, qu'elle suivit des yeux. Poing dans son diaphragme, souffle coupé. Skyler, s'élançant joyeusement vers une... une. C'était suffisant. Dire que son pauvre petit coeur était encore saignant de leur rupture serait mentir. Un mauvais euphémisme. Le croiser là, bien et fringant, c'était douloureux. Surprise !

Espérant qu'il ne l'ait pas vue, l'Aigle exécuta une volte brutale et s'enfonça dans la foule de visages inconnus. Elle progressa aussi loin qu'elle le put, à l'opposé total de son ex. Non, elle n'avait pas envie de lui parler. Non, elle n'avait pas envie de le récupérer. Mais pourtant c'était l'occasion, me diriez-vous. Vous êtes sourds ou quoi ? On vous a dit non. Un peu secouée par ce petit tour du karma, elle sortit la carte qu'on lui avait remise à l'entrée. Compagnon mystère et boule d'opium. Elle se déclama le quatrain silencieusement, près du buffet :

Son charme méditerranéen
En fera tomber plus d’un
Ou une, sous les ailes
Du cheval aux sombres prunelles

Pas de doute, c'était un élève d'Haveirson, chez les Abraxans. De là à avoir qui, franchement... Elle s'en foutait presque. Mais elle avait quand même fait un effort. Au niveau des fringues. C'était robe bustier noire, simple, assortie de bottines. Ses lèvres joliment dessinées de rouge. En rouge et noir. Soupirant de lassitude, sa gourmandise fut éveillée par l'étalage multicolores de friandises et autres trucs comestibles s'offrant à sa vue. Rangeant sa carte dans la poche de son Perfecto noir élimé, elle plongea sa main dans un bol de guimauve blanche. La dégustation fut lente, savoureuse. C'était comme mâcher des bouts de nuage. Repue de sucre, la jeune fille attrapa un cocktail arc-en-ciel au pif et alla s'asseoir sur le côté, songeuse. Qu'est-ce-qu'elle foutait là, déjà ?... Hm, elle savait plus très bien.

Buvant une gorgée et laissant planer son regard sur les alentours, ses yeux se posèrent sur une jeune fille esseulée. Visiblement mal, mal, mal. Ca coûtait rien d'aller voir. Puis c'était pas comme si elle avait mieux à faire. Hésitante, la blonde arriva à la hauteur d'une brune sanglotante. Son corps était secoué par les larmes, et son visage caché dans ses mains. Quelle tristesse d'être dans un état pareil quand autour tout n'est que joie et légèreté. Ca lui fit un pincement au coeur. Foutue empathie. Doucement, Mara s'accroupit près d'elle, posant une main rassurante sur son épaule.

" - Hé, je peux faire quelque chose... ? "

HRP : Mara arrive à la fête en retard, croise Skyler, son ex, qui se marre. Elle fuit à l'opposée, se gave de chamallow et boit un verre. Puis elle décide de venir voir Alycia, une élève inconnue au bataillon jusque là.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 17:45

Bon, on pouvait pas dire que c'était vraiment l'éclate. Aaron se contentait simplement d'observer les différents couples sur la piste, ou alors d'examiner les différents groupes qui se formaient. Ouais, ennuyeux. Pourtant, malgré son air totalement ailleurs et son regard fixant profondément le sol, une personne finit par le rejoindre. Il releva la tête, puis vit que c'était Angel. Il sourit, un peu, et lui répondit avec ironie et un certain aspect blagueur.

« Ça dépend si tu veux quelqu'un de déprimé comme compagnie ! »

C'était les premier mots qui étaient sortis de la bouche de Johnson lorsqu'il l'avait rencontrée, au bord du lac. Il lui montra d'un geste un peu lent une place où s'asseoir, retrouvant un peu de joie avec la venue de son.. amie ? En fait, il ne savait pas vraiment comment la considérer. La seule fois où ils s'étaient réellement adresser la parole, s'était lorsque la Serpentard était dans un piteux état, triste à cause de la mort de son amie, lors des événements de Noël.

« Alors, comment se passe ta soirée ? »

Il espérait du fond du cœur qu'elle ne lui retournerait pas la question. Le Poufsouffle n'avait pas du tout l'intention de lui pourrir sa soirée. Ce n'est pas parce qu'il s'ennuyait affreusement qu'il était obligé de contaminer tout le monde avec sa mauvaise humeur, qui était, soit dit en passant, plus qu'inhabituel chez le jeune homme. Il avait plus l'habitude d'afficher un sourire joyeux, amusant, regorgeant de joie de vivre. En principe c'est lui qui remontait le morale. Mais pour une fois, il accepta bien volontiers la compagnie de la charmante Angel.

Puis ; la responsable de toute cette agitation s'approcha, lui demandant gentiment si lui aussi était seul, ou si sa cavalière du carton était attendue. Il ne voulait pas vraiment attirer l'attention sur lui mais apparemment, c'était cuit. Visiblement, sa mine affreuse ne suffisait pas, il fallait en plus qu'il se justifie.

« Salut, Ona. Et bien, je suis plutôt en charmante compagnie actuellement, » dit-il, ne souhaitant pas embêter les deux jeunes filles.

Il ne comptait pas vraiment lui demander à son tour, ayant plutôt compris sa situation lors de son speech de tout à l'heure. Son regard se détourna alors vers la jolie Préfète ; elle paraissait plutôt sereine, elle souriait. Avait-elle un cavalier ? Aaron releva un sourcil, curieux. Lune ne viendra pas, vieux. Puis d'un seul coup, le sorcier se leva, et lui tendit une main galante. Et puis merde. Rester assis toute la soirée n'était pas dans les plans, et la sorcière était plus que sympathique.

« Mademoiselle Johnson, une danse ? » annonça-t-il d'un air blagueur, prenant ces formalités à la rigolade.

Un Poufsouffle. Une Serpentard. Sa réponse serait peut-être négative mais qu'importe. Il préférait autant se prendre un gros vent que de rester planter là. Qui ne tente rien, n'a rien.

21/11/2015

Ce sentiment affreux de ne pas savoir à quoi l'on pouvait servir m'accable et j'ai du mal à prendre du recul sur la situation. Je me sens affreusement bête, et mon maquillage laisse des traînées noires sur mes joues. Je suis fatiguée de ressentir ce que les simplets ressentent. Je suis une dame, je suis une fille qui se veut de la haute société, même si je mens, même si ma mère est une moldue, même si mon père est un dingue... Je suis une dame, personne ne sait qui est mon père juste qu'il est mort et que je ne le porte pas dans mon cœur. J'ai appris à le haïr pour me défendre. Je suis ce serpent que parce que je l'ai voulu... Je ne mérite pas un tel traitement.
Anton et l'indifférence, Drago et le mépris, Blaise et la frivolité, Jeremiah et la naïveté... C'est un semblant de gros bordel autour de moi. Ma normalité résidait en Harmony, celle qui me recadrait et qui me rappelait où je devais aller. Mais à la voir danser avec Cyril, j'ai l'impression qu'il me manque quelques éléments sur sa vie... Au final, je ne suis proche de personne. Je ne connais personne... Personne ne me connaît. Je suis seule, plus que je le crois.

Alors que je sombre doucement dans la matière sombre de mon cœur, que je prie pour que le Seigneur des Ténèbres me tire de ce bourbier, je sens une main se poser sur mon épaule. Même si la main semble fine et délicate, j'ai dans l'espoir que ce soit Drago ou même Anton. Alors je lève doucement la tête, les yeux emprunts de tristesse mais je me fige quand je vois que c'est une inconnue. Je l'ai déjà vu dans les couloirs et si j'en crois mon souvenir c'est une Serdaigle. Je me redresse en me tenant droite avec vigueur. Je ramène mes cheveux derrière mes oreilles et je renifle avant de poser mes yeux verts glacés sur le visage si pâle de la belle blonde.

« Je n'ai besoin de rien, je te remercie. C'était un moment de faiblesse, rien de bien important. »

Mes yeux ne la quittèrent pas. Elle sera pour le moment, mon repère, celle qui ne me fera pas couler. Mon si bon vouloir de ne pas paraître faible passerait par elle. Je n'aurais pas à plier le genou, et je montrerai que je suis toujours cette dame hautaine. Je ne me présente pas comme si cela est, d'une affligeante normalité qu'elle connaisse déjà mon prénom.
Je suis sur le point de lui demander de se présenter quand un bruit surgit près du punch, je remarque des invités surpris, des élèves éclatent de rire alors que Jeremiah glisse sur le sol et quelque chose change sur lui mais je suis trop loin pour m'en rendre compte.
Sans vraiment comprendre pourquoi je fais ce geste, je prends la main de la Serdaigle pour l'entraîner avec moi jusqu'à Jeremiah.
Je réprime un rire en voyant les mèches grises qui ont poussées sur ses jolis cheveux blonds. Je lui tends la main pour l'aider à se lever, tout en gardant en coin mon sourire qui se voulait moqueur, mais je fais un effort pour ne pas rire.

« Est-ce que tu vas bien, Jeremiah ? »

Je le regarde un moment avant de sourire pour la première fois sincèrement et je me laisse aller à un fou rire nerveux. Ce n'est peut-être pas digne d'une dame mais la tête de Jeremiah ne me permet pas de rester sérieuse plus longtemps. Mais cette soirée est tellement remplie de surprises que je me perds dans le dédale de sentiments négatifs, or, cet événement là me réchauffe enfin le cœur devenu aussi dur que de la glace. Je m'accroche au bras de la jeune femme qui était venue me réconforter et tente de me tenir droite, mon ventre me fait mal mais c'est un tel bonheur de rire... Les larmes coulent à nouveau sur mes joues suivant les traces de leurs sœurs glissant jusqu'au menton. Je ne saurais dire si je me libère de mes maux, mais même si mon corps se tord de douleur, le bien-être reprend place.
Je ne suis plus seule.

HRP : Alycia entraine Mara auprès de Jeremiah. Et elle rigole à s'en étouffer.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 18:23

La soirée se déroulait à merveille pour l'adolescente. Elle profitait pleinement du moment et ne s'ennuyait aucunement. Elle avait aperçut ses amis, mais ne les avait pas rejoint. Ils paraissaient occupé avec d'autres convives et en pleines discussions. Rachel ne voulait pas les déranger. De plus, elle avait elle aussi trouver une charmante compagnie, qui était celle d'une étudiante d'Haveirson. Elle aimait bien discuter avec des personnes plus âgées et en profitait, puisqu'elle n'avait que rarement l'occasion de le faire.

Rachel avait abandonné sa valentine pour aller chercher une boisson. Alors qu'elle arrivait près de la table elle fut surprise de voir Jeremiah s'approcher du bar où les boissons alcoolisés étaient disposées. Elle comprit alors qu'il allait le regretter, et ses soupçons s'avérèrent vrai puisqu'elle le vit se faire expulser dans les airs. La Serdaigle se précipita vers lui pour vérifier qu'il allait bien. Elle se pencha alors au dessus de lui :

- Jeremiah ! Jeremiah ! Tu vas bien ?

Il était dans un piteux état et était complètement décoiffé, voyant qu'il allait bien, elle fut soulagée et ne put s'empêcher de rire. La situation était drôle, c'était certain. Après tout il l'avait bien cherché, et le ridicule ne tuait pas, comme les moldus le disent si bien.

Une élève de Serpentard accourut au même moment, accompagné d'une autre Serdaigle. Elles aussi riaient de la bêtise du Gryffondor.

Rachel attendit qu'il se fut relever avant d'ajouter en souriant :

- Toujours à faire le pitre.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 19:02

Au diable la limite d’âge et vive la picole. Jeremiah se répétait en boucle son nouveau slogan. Il slalomait entre les danseurs, se frayant un chemin ainsi sur la piste de danse. Son pas était sûr, décidé. Rien ne pourrait l’empêcher d’atteindre son but. Le graal était juste la, devant sa main. Il la tendit, sourire aux lèvres.

- Au diable la limite d’âge et vive la picole.

Il cria son slogan. Qui fut vite remplacé par autre chose.

*POP*

Un bruit et une impulsion. Jeremiah s’était alors retrouvé en dehors du cercle, les fesses par terre. Comme si la soirée n’était pas suffisamment décevante et énervante, elle devenait maintenant humiliante. Il ragea. Contre lui-même. Il n’avait pas oublié la limite d’âge, mais il avait oublié qu’un sortilège avait été mis en place pour la faire respecter.

Mais tout ça, c’était intérieur. Extérieurement, son visage ressemblait à une tomate incrédule… Comment ça, ça n’existe pas ? Imaginez la couleur d’une tomate, sur un visage humain avec la bouche bée et les yeux écarquillés. Voilà.
Rouge de honte, il entendit des rires et des réflexions. Pas méchante du tout, mais suffisamment blessante pour son égo pour lui donner envie de pouvoir transplaner. Mais il ne savait pas le faire. Et il n’avait pas la majorité. Il pensa alors a l’après 4 mai, le jour ou il sera majeur.

Puis une voix le tira de ses pensées. Une voix que Jeremiah connaissait. Il leva les yeux alors vers Rachel, sa meilleure amie. Suivit de peu par Alycia et une parfaite inconnue. Il ferma alors sa bouche et tenta de reprendre une couleur à peu prés normal suite au fou rire de la Serpentarde.

- Ouais ouais ça va.

Il grommela plus qu’il ne parla. Il se releva tant bien que mal et rajusta de ses deux mains son nœud papillon. Il regarda alors sa meilleure amie et une sourire sincère se figea sur ses lèvres.

- Rachel, dieu merci tu es la.

Il la serra alors dans ses bras, brièvement. Devant tout le monde. Depuis l’Atelier, ils ne s’étaient pas parlés. Et le rouge et or avait eu peur que la Serdaigle ne lui fasse la tête suite à ses réflexions sur l’homosexualité. Mais sa présence à ses cotés, ce soir, le rassura.
Son regard se posa ensuite sur Alycia et la fille qui l’accompagnait. Il tendit la main en direction de cette dernière.

- Mademoiselle, Jeremiah O’Connell, ravie de vous rencontrer… Oui oui, je vais bien Alycia. Vue les claques que je me suis prise ce soir, je voulais équilibrer la douleur aux deux extrémités.

Oups. Les claques, et pas la claque. Car, même si son sourire était toujours d’actualité, dans ses yeux on pouvait lire une pointe de jalousie dirigeait vers Alycia. Il tenta de la cacher, mais elle était puissante. Aussi puissante que son attirance pour la Serpentarde. Plus tard, ils allaient devoir en parler. Mais pas ce soir, pas maintenant.

HRP : Debout, avec Rachel, Alycia et Austin à ses cotés. Il n’a pas remarqué que ses cheveux ont subi quelques modifications.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 21:15

Le regard de Rowan, subitement allumé par plus de gaieté qu’auparavant, aurait sans doute suffi à la convaincre ; mais danser avec lui était de toute manière quelque chose qui l’avait toujours ravie, car il lui rappelait des souvenirs heureux, chéris et soigneusement enfermés pour que rien ne puisse les dénaturer. Et ce soir-là, peut-être plus que tous les autres, le besoin de se laisser envahir par ces bribes de leur enfance commune était encore plus fort ; car c’était par là que tout avait commencé entre eux.

Car lorsqu’il la guida sur la piste, et commença à la faire danser avec assurance, ce n’était plus les murs de ce château anglais qui l’entourait – c’était ceux du Manoir Greengrass, où elle avait appris à danser avec lui. Rowan avait été son premier cavalier ; il était naturel que l’affection qui les liait n’en soit que plus brillante, aussi visible qu’elle était sincère, alors qu’ils étaient dans le même rythme, dans le même moment, que ces quelques minutes lui donnent l’impression que cela avait toujours été le cas. Que cela serait toujours le cas.

Ils s’étaient toujours compris avec l’habitude de ceux qui avaient été élevés ensembles, de ceux qui évoluaient suivant les mêmes codes, enfermés dans des carcans dorés et identiques. Et ce carcan n’en était que plus visible et étincelant alors qu’ils dansaient, parfaite manifestation de leur éducation ; imbibés de cette grâce, ce port altier et cette tenue qu’on leur avait inculqués avec patience et obstination. Elle n’était pas certaine de pouvoir envisager une autre façon de danser ; mais cela n’avait pas d’importance car cela semblait être si naturel avec lui.

La danse s’acheva donc dès que Rupert changea la musique, et Daphné se sépara de son fiancé les joues rosies, le sourire un peu ébahi et le regard brillant d’une enfant ; car c’était ce qu’elle était lorsqu’ils dansaient – une petite fille ravie de l’attention que lui portait son aîné, et heureuse de l’affection qu’ils s’offraient.

« Merci beaucoup pour cette danse. »

Mais l’œillade qu’elle jeta à l’horloge décolora légèrement son emballement, lui fit perdre un peu son sourire.

« Je vais devoir te laisser quelques instants le temps de faire une nouvelle intervention » fit-elle à regrets. « Je reviendrai vite. »

Et sa promesse était d’autant plus sincère et sérieuse que l’idée de laisser Rowan seul dans cette foule l’effrayait ; car de cette situation suintait le danger, pernicieusement dissimulé dans les craquelures qu’elle pouvait deviner dans l’armature de son frère ; dans sa seule protection contre les autres lorsqu’elle devrait brièvement le quitter.

HRP - Daphné & Rowan dansent.

30/03/2015

FÊTE DE LA SAINT-
VALENTIN 1997

23 heures ont sonné...

La fête allait plus ou moins bon train, mais à la satisfaction des organisatrices, tout le monde participait au jeu des intrigues. Un seul élève mineur avait tenté de s'approcher du punch, ce qui était plutôt miraculeux. Moins miraculeux était sa couleur de cheveux, mais heureusement, le sortilège n'était que temporaire. Plusieurs autres élèves n'avaient pas l'air ravis de leur soirée, et les deux maîtresses de soirée espérèrent que le jeu suivant égaierait un peu leurs esprits.

A l'heure dite, Daphné et Isolde regagnèrent à nouveau l'estrade, invitant les participants à se regrouper devant elles. Les musiciens en profitèrent pour faire une nouvelle pause bien méritée, et l'attention se focalisa sur les deux jeunes femmes.

"Nous espérons que le début de la soirée vous a plu ! commença Daphné. Pour les personnes qui souhaitent partir, une escorte d'aurors va vous conduire jusqu'au portoloin. Je vous rappelle que vous pouvez toujours voter pour élire Miss et Mister Saint-Valentin ! D'autres escortes seront prévues toutes les heures. Et maintenant, le temps est venu de lancer la seconde activité de la soirée ! J'espère que vous avez tous réussi à déchiffrer votre poème et à trouver votre âme sœur du soir. Si ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas, nous vous l'indiquerons."

Elle se tourna vers Isolde pour lui donner la parole.

"Ce jeu recquiert votre imagination, et surtout... votre prose. Nous vous demandons d'inventer à votre tour un petit texte en l'honneur de votre Valentin.e. Rimez-le, chantez-le, rappez-le, laisser parler votre imagination ! La seule contrainte est le respect du thème inscrit sur votre carton. En récompense, le meilleur poète recevra un bon de 5 gallions à dépenser chez Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux !"

Elle fit un pas de côté, laissant la place au premier volontaire.

"A vous de jouer !"

HRP:

25/10/2015

Prenant le bras de Zabini, Ils se dirigèrent alors vers le bar, bizarrement et machinalement vers un coin rapproché du si convoité, saladier de punch. Il la laissa quelques instants, le temps de s'emparer de leur verre respectif ; autant ne pas se faire chopper à boire, Daphné Greengrass serait tellement déçue de sa meilleure amie. Elle le voyait revenir, fier et provocant vis-à-vis de leurs enseignants, se faisant par la même occasion accoster par un jeune homme, qui apparemment n'était pas inconnu au Serpentard. Après une remarque plus qu'amusante, qui tira un magnifique sourire moqueur à la jeune fille, il parut totalement stupide. Comme quoi, c'est pas parce qu'on gagne des années qu'on gagne forcément en maturité. Et en répartie. Ensuite, le fils Zabini ne se gêna pas pour faire les présentations. Comme si Charlie était intéressée pour faire connaissance avec cet énergumène. Elle essaya tout de même de ne pas laisser apparaître son dégoût. Mais pas trop non plus.

« Enchanté, Skyler. »

Puis ; sans accorder la moindre attention supplémentaire au nouveau venu, elle attrapa soigneusement la coupe de punch, tendue par son camarade, qu'elle remercia d'un hochement de tête. Elle se précipita, un peu trop, buvant la moitié d'un coup, avant de s'arrêter, pensant à savourer ce qui serait certainement son unique verre de la soirée. Courage. Le liquide se déversant dans la gorge asséchée de la jeune femme lui fit le plus grand bien, lui procurant également beaucoup de plaisir. Elle écouta les deux amis parler de leur "âme-sœur" de la soirée - cette expression était réellement pitoyable -. Apparemment, l'ancien Poufsouffle pensait avoir Daphné Greengrass. Hilarant. Blaise ne se retint pas de le contredire, enfonçant par la même occasion Drago qui, pour une fois n'avait rien demandé. Il montra la carte à Charlie, sûrement pour recueillir son avis, Harmony ? Ha, le couple lui sembla tout de suite plus judicieusement concocté. Deux personnes inutiles & stupides, ensemble. Parfait. Bien sûr, Blaise ne put s'empêcher de lancer un regard, qui voulait tout dire, à la charmante Grant, qui fit mine de ne rien laisser paraître de sa haine envers la quatrième année.

Elle finissait finalement presque son verre, lorsque deux autres personnes vinrent s'ajouter au tableau : Yvain, et.. et qui en fait ? cet homme ne lui disait rien du tout. Absolument génial. Gallant fit mine d'être content de se joindre à eux, affichant un large sourire. Vraiment ? Bon, à son avis, ce n'était pas forcément elle qui l'embêtait, mais plutôt celui qui l'accompagnait. Ils avaient une relation un peu.. tendu. Elle se présenta tout de même, voyant que l'inconnu avait plus ou moins zappé cette étape, avec un hochement de tête, et adressa un sourire sincère à son camarade. Bah, si ça se trouve, il n'était pas si terrible que ça.

« Charlie Grant, je ne pense pas que nous nous soyons déjà rencontrés », dit-elle, avec une mine joyeuse. « Disons qu'on se retrouve un peu entre les deux. C'est pas l'éclate extrême quoi. »

Elle ne pouvait pas lui dire clairement qu'elle se faisait chier, si ? Elle préféra retourner observer la foule, heureuse & dansante, attendant impatiemment une autre intervention qui pourrait pimenter cette fichue soirée. Son souhait fut à moitié exaucé. Le jeu était encore plus pourri que le précédent. Pourquoi était-elle venue ?.. Cette fête, c'était vraiment de la merde.

HRP:

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 23:03

La larmoyante inconnue stoppa bien vite son tsunami lacrymal lorsqu'elle releva la tête. Gênée presque, de s'être laissée aller comme ça. Mara n'ajouta rien, dans le respect de sa douleur. De toute façon elle aurait pas su quoi dire. Les interactions sociales, c'était pas vraiment son fort. Quoi, elle allait quand même pas la bassiner de mensonges du style "tout va bien se passer". Parce que si ça se passait pas bien, qui était à blâmer ? La menteuse ou celui qui se pique aux paroles toutes faites ? A méditer. Leurs pupilles s'accrochèrent quelques instants. Suffisamment pour qu'un tout petit, minuscule frisson ne parcoure sa colonne vertébrale. Brrr.

Mais là, elle avait pas trop le temps. C'était pas le lieu, ni le moment. A peine sa demoiselle en détresse s'était-elle calmée, qu'elle était passée à autre chose. Pouf, envolée la princesse aux retours de mendiante d'amour. On aurait dit un enfant. D'ailleurs, à leurs âges, on n'avait pas de vrais problèmes. Enfin, ça, c'était les autres qui le disaient. Ceux qui se croyaient plus malheureux que tout le monde. Affligeants de stupidité. L'Aigle fut transportée bien trop vite, bien trop loin de ses pensées futiles, par l'étreinte de sa... cavalière improvisée. On pouvait dire ça comme ça, ouais. C'était marrant.

Gros bruit sourd d'un choc lourd. Une andouille se retrouvait bien aise, fesses contre terre. Les spectateurs pouffaient de rire, où rameutaient leurs copains pour plus d'yeux. Plus de marrade. La blonde esquissa un sourire nerveux, par réflexe. Elle ne lâchait pas la main de son inconnue. Elle s'y cramponnait presque. Juste pour profiter du moment, parce qu'elle le méritait. Elle avait le droit de passer une bonne soirée, comme tout le monde. Fuck Skyler, fuck le passé. Elle avait sa jolie brune pour compenser. Le clown qui avait tenté de voler du punch -vu la gueule de ses cheveux- semblait être une connaissance de cette dernière. Mutisme de l'Irlandaise, qui n'avait rien à dire. A jouer les anges gardiens, on se retrouvait dans de drôles de situations. Présentation ; elle serra sa main en le regardant droit dans les yeux. C'était bien comme ça qu'on faisait ?

" - Mara, bonsoir. J'espère que tu ne tenais pas spécialement à ta couleur de cheveux... se contenta-t-elle de lâcher, affichant un sourire un peu moqueur. Son attention se reporta sur sa princesse d'un soir, agrippée à son bras. Alycia, donc. C'est un joli prénom, il te va bien. "

C'était naze à mourir, comme réplique. Les souffleurs étaient tous en grève dans son cerveau, ou bien ? Merlin, ce que c'était frustrant de se sentir idiote. Le comble pour une Serdaigle. Puis pourquoi se sentir idiote ? Après tout, c'était pas comme si elle envisageait sérieusement de draguer Alycia... Si ?

" - Bon, comme j'suis ton chevalier servant de secours, tu veux faire quoi ? Danser ? " s'essaya-t-elle, se retenant de rire bêtement. Mais stoppez-la, pour l'amour de Morgane ! Trop tard. Les mots étaient déjà sortis de sa bouche, ils allaient mettre moins d'une demi-seconde à atterrir dans le tympan de la brune. Compte à rebours enclenché.

Puis les organisatrices firent tâter de leur voix dans la salle. Un jeu de verbe annoncé. Pour notre Valentin(e) mystère. Bwarf, Mara s'était même pas soucié de le trouver. Il devait déjà avoir une godiche à tripoter, pas besoin d'aller la remplacer. Puis l'annonce avait mis en pause sa proposition faite à Alycia, ce qui lui aspira une bonne partie du stress qui commençait à monter. Non, le concours de poèmes, ça ne l'intéressait pas. Elle avait mieux, bien mieux sous la main. Merci, mais non merci.Une médiocre pensée traversa son esprit ; si seulement Skyler la voyait. Jubilation extrême. Et l'idée retomba comme un soufflé. Qu'est-ce-qu'il pouvait bien en avoir à faire ?

HRP : Mara se présente à Jeremiah, Rachel et Alycia. Puis elle propose presque ironiquement à Alycia si elle veut aller danser, se prenant au jeu.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Dim 29 Nov 2015 - 23:08

Bon. Le sol était pas moche, mais il n’allait quand même pas passer la soirée à le fixer intensément. Non ? Non. De toute façon, la voix de son blond cadet vint le tirer de sa gêne morose et languissante, plus vite qu’il ne l’aurait soupçonné. T’as bien cru. Oh. OH. Chouette nouvelle, ses capteurs n’étaient pas si foireux que ça ! Et que dire de la suite ?

La collante et pinailleuse Alycia se faisait promptement jeter comme une vieille chaussette par le prince des Serpentard.

Yvain se força à garder les yeux baissés, jusqu’à sentir le mouvement de leur camarade. Il leva alors ses iris vers elle, percevant pendant de trop courtes secondes la noirceur de son dégoût et de sa rancœur. Intéressante créature. Vas-y, déteste-moi. Tout son corps exprimait le regret et la peur de cette potentielle colère, n’ayant pas osé bouger d’un pouce depuis son arrivée. Intérieurement ? Il jubilait. Vas-y, essaie de me mordre. De nous deux, c’est ta chair qui craquera sous mes crocs. Et ses pensées les plus sordides s’étirèrent alors en des scénarios où les tissus se dissociaient de leurs os brisés, non sans un craquement sinistre. Et sa jouissance à lui, débordante d’orgueil et de plaisir insalubre, se faisait maîtresse de la douleur.

Ils pouvaient bien tous continuer de croire à la banale petite histoire de la victime préférée de Blaise. Inoffensive, tremblante et rieuse. Ça l’arrangeait.

Lorsque que la cinquième année disparut dans la foule, le jeune homme lâcha un putain de soupir. Sa poitrine vraisemblablement libérée d’un poids affligeant et pesant, lui permettait de respirer et de retrouver ses esprits. Merveilleux, il arrivait même à bouger !

« J’espère que j’ai pas foutu la merde en débarquant. » Il esquissa un petit sourire d’excuse à son pote. « Tu veux vraiment parler de trucs importants ? » Derrière la chaleur qui gagnait de nouveau ses traits, perçait un sérieux prudent et bardé d’interrogations.

Yvain n’eut pas le temps de s’intéresser davantage à la chose que l’on venait d’atteindre vingt-trois heures. Les organisatrices offrirent un second discours à l’assemblée, dévoilant à tous la seconde épreuve de la soirée. Un chouette poème ! « Oh, mais c’est trop cool ça ! » Il se tourna vivement vers Drago, les yeux pétillant de joie et d’amusement. « En plus j’ai un thème un peu bizarre, le jaune. Enfin. C’est une belle couleur, ça inonde de lumière. Reste à savoir ce que je peux en faire avec mon valentin anonyme. » Il se passa une main vive et distraite dans les cheveux. « Pour toi je saurais exactement quoi en faire, mais là, bon. Il faudrait que je demande à Daphné ou Isolde. »

Il trépignait presque sur place, avant de s’avancer de plusieurs pas vers son interlocuteur. « Cela dit, je veux d’abord qu’on fasse des trucs. Y’a plus de musique, mais on peut quand même danser. Ou parler de choses sérieuses. Ou boire et manger en imitant Rogue s’étouffant face à McGonagall. » Il se mit à rire de ses propres bêtises. « Bref, on fait un truc, ce que tu veux. Puis je vais vérifier mon carton et enflammer la scène avec ma voix, d’accord ? »

Soudainement, il se sentait bien. Tiré de son marasme mélancolique et déprimant par quelques sentiments positifs et affectueux. Et le sourire qu’il offrit à son camarade était celui brûlant d’espoir et d’apaisement qui caractérisait le bonheur. Le plaisir d’être avec ses proches – Drago en l’occurrence, Harmony aussi quoi qu’elle se trouva indisponible dans l’instant – et de le crier sur tous les toits.

Juste la simplicité de partager la compagnie de ceux qu’il aimait.

HRP - Yvain est tout content devant Drago. Et il prévoit de foutre le feu à la scène de nouveau. Bientôt.