Fête de la Saint-Valentin 1997

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Lun 30 Nov 2015 - 21:41

Cette pauvre Charlie n’eut pas le temps de répondre que déjà une voix s’élevait dans l’assemblée, gratouillant de faux accords sur une guitare. Une voix que Quinlan connaissait bien : celle de Clemens. Sa sérénade était aussi maladroite que sincère, et Quinn n’eut même pas le temps d’être jaloux que ça ne lui soit pas adressé. Son mec roxxait, un point c’est tout.

Puis, la jeune fille qui avait appariée avec Clemens lui répondit. Merde, c’était joli ce qu’elle disait. Quinlan n’était pas sûr d’avoir tout compris, mais c’était pas grave. C’était sympa. Et puis vint… Yvain. Sautillant comme une biche, flamboyant comme un soleil matinal. Complètement cinglé, mais pour Quinlan, dans le bon sens du terme. S’accaparant la scène où il était résolument le roi, il harangua la foule en le couvrant de compliments. Les oreilles échauffées, Quinlan se contenta de sourire, abandonnant un moment Charlie pour faire honneur au spectacle qu’allait sûrement donner Yvain.

Oh putain il n’avait pas eu tort. Ce mec était un feu d’artifice vivant. Ce qu’il racontait importait peu au final, c’était l’intention qui comptait, non ? Une fois qu’il eut fini, Quinn applaudit vigoureusement, mort de rire. C’était génial.

— Pardonne-moi Charlie, je te reviens dans quelques minutes…

Il ne pouvait pas laisser ça sans réponse, pas alors qu’il avait un Valentin aussi bien trouvé. Sérieusement, avec quelques années de plus… Bref. Quinlan fit signe à Yvain d'attendre et s’approcha du groupe de Rupert. Il discuta un moment avec Antoine, son — très beau — guitariste pour se mettre d'accord sur un accompagnement. Ce qu’il allait faire n’était pas une improvisation, pas réellement, mais presque. Il avait pensé aux mots un peu en avance, et espérait qu’ils colleraient à la musique.

— À mon Valentin, au moins aussi flamboyant que moi !

Quelques accords de guitare, et la voix grave de Quinlan résonna dans la pièce. Il ne chantait pas bien, et certaines notes étaient incertaines, mais… C’est l’intention qui compte, non ?

— Encore une danse, sûrement pour oublier…
Le Diable m’emporte, dans son grand filet !
Prends ma main, (Et il tendit la main vers Yvain)
Et tu verras que même les fleurs peuvent chanter. (Ok ça c’était un tournant un peu mal négocié. Suite, vite !

Un air un peu triste, ternit ton sourire.
Poison d’aconit, ce spleen irrésistible !
Danse pour moi !
Et chante-moi encore tes rêves de liberté…

The show must go on ! (Avec le bras levé et tout) The show must go on !
Même si mon cœur est rongé
Par la ruche infinie de ta beauté
The show must go on ! The show must go on !
Même si on doit s’séparer,
Tu sais à qui écrire, quand tout autour de toi,
Tout semble se faner…

La beauté d’Yvain n’était pas vraiment ce qui avait frappé le plus Quinlan mais sur le coup, il n’avait rien trouvé de mieux. Par contre, sa proposition tenait vraiment : la boîte aux lettres du guérisseur était toujours disponible pour Yvain. Descendant de la scène, il fit un clin d'œil au groupe pour l'accompagnement musical, et alla rejoindre Yvain pour lui faire un câlin — en tout bien tout honneur, évidemment.

— Alors ? Ça te va comme réponse ? Hahem, par contre, j'ai pas bien suivi cette histoire de bananes...

Lançant un regard vers Charlie, Quinlan lui fit signe d'approcher.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Lun 30 Nov 2015 - 22:23

L’espace de quelques minutes, infimes, précieuses et volées au temps impardonnable, le jeune aristocrate s’était abandonné à une valse avec son aimable promise. Les yeux curieux et inopportuns voyaient là une démonstration grandiloquente d’un mariage raisonné et fécond pour deux illustres familles. Eux, se considérant davantage du même sang plutôt que du même hyménée, y percevaient leurs souvenirs communs et chaleureux. Des épisodes teintés de douceur et d’affection, qu’un mariage si abrupte rendait lugubre à leurs consciences. Une union qu’ils considéraient parfois avec aigreur, tant elle paraissait incestueuse à l’égard de leur relation profondément fraternelle.

Leurs pas dominèrent la piste jusqu’à la fin de la mélopée, encore empreints de la magie vécue et échangée. Pour la première fois de la soirée, Rowan éprouva une sorte de langueur davantage doucereuse que piquante. Certes, elle n’effaçait pas les tourments et les failles de son armature, néanmoins elle lui avait offert un répit. Singulier. Délicat. Agréable.

« Tout l’honneur est pour moi, Daphné. » Un fin sourire s’anima sur les lèvres du jeune homme. Rare et évanescent face aux attentes de la soirée. « Bien, je comprends. Ne te tracasse pas pour moi. » Il lui serra une dernière fois les doigts avant de la laisser vaquer à ses occupations.

Tandis que sa fiancée rejoignait Isolde, le président de Sinistros resta un long moment à observer et écouter attentivement leurs allégations. Puis, après la fin du discours, il porta ses iris en d’autres points de la salle. Par prudence et inquiétude. Pouvait-on lui reprocher de craindre toutes les potentialités épineuses en ces lieux ? La prestation de son meilleur ami parvint à restreindre sa paranoïa loin derrière les apparences.

Égayé par de tels mots, il applaudit sobrement son colocataire avant de suivre sa progression à travers la foule.

En un mouvement nonchalant, l’ancien Serpentard se permit de rejoindre Clemens. Auprès de ce dernier, se tenait Blaise et deux jeunes gens qu’il ne parvenait guère à remettre dans le filigrane de ses connaissances. D’une voix lente et assurée, teintée de sympathie, il s’adressa à l’Allemand. « Mon ami, je dois avouer que ton verbe n’a pas perdu de sa verve. Je suis impressionné. » Puis, s’appuyant sur sa posture guindée, il inclina respectueusement le visage vers Blaise. Se voulant plus prompte à la paix qu’à la guerre. « Messire Zabini, bonsoir. » Et il salua ensuite, de la même manière, les susnommés élèves de Poudlard. « Bonsoir à vous, également. »

HRP - Rowan rejoint Clemens, Blaise, Rachel et Jeremiah.

Sujet: Re: Fête de la Saint-Valentin 1997 Lun 30 Nov 2015 - 23:22

Les prestations s’enchaînèrent – Clemens, Alycia, Yvain et Fitzsimmons, lui arrachant parfois un sourire amusé ; voire même peut être impressionné parfois. Son regard brun en profitait pour scruter la foule, tentant de discerner les problèmes qui semblaient immanquablement leur tomber dessus à chaque fois que Rowan et elle se réunissaient. Remarquant au passage la danse de Cyril et Harmony avec une certaine surprise ; elle les savait amis, mais pas à ce point. Sans savoir quoi en penser, comment démêler ses inquiétudes vis-à-vis du comportement d’Harmony avec sa profonde affection pour Cyril. Il avait toujours été un peu gauche avec les convenances, celui à qui elle enseignait les codes pour qu’il puisse survivre dans le monde impitoyablement doré de l’aristocratie sorcière. Et le savoir aussi proche d’Harmony n’était pas pour la rassurer.

Mais un autre problème, imprévu celui-ci, surgit tout à coup ; Rowan rejoignait le groupe hétéroclite formé par Neubach, O’Connell, Austin et Blaise. Cette vision lui fit crisper la mâchoire, raidir son port ; car elle était inquiète. La dernière confrontation entre le Serpentard et son fiancé ne s’était pas bien déroulée – la douleur des traits et la dureté du ton de Rowan étaient encore présents en elle, comme une vision un peu hallucinée dont elle ne parviendrait jamais à se débarrasser.

Car en dépit de la promesse que Blaise lui avait faite, dissimulés par les arbres près du lac, Daphné ne vit que les insultes brûlantes qu’il avait crachées au visage de Rowan, comme elle ne voyait que des images presque trop nettes et aveuglantes de soirées arrosées lorsqu’il parlait à Alycia. Après s’être assurée d’un regard qu’Isolde pouvait continuer seule, elle abandonna donc les poètes pour se diriger vers le groupe que son fiancé venait de rejoindre, une sensation désagréable lui courant sur la nuque ; une gêne l’empêchant de respirer correctement, comme si ses côtes s’étaient tout à coup alourdies.

« Monsieur » salua-t-elle en avisant Neubach. « Bonsoir » ajouta-t-elle à l’égard de ses condisciples de Poudlard, une expression sereine placardée en guise de défense, se glissant entre Rowan et Blaise dans une tentative presque inconsciente de faire barrage.

« J’espère que tout se passe bien ? » s’enquit-elle avec un sourire, car Rowan n’avait véritablement pas besoin de sentir son appréhension ce soir-là ; elle s'appliqua donc à l'étrangler, à l'enfermer dans son coffre pour qu'il ne puisse pas la ressentir.

Jetant même un regard amusé à la dentition de Blaise, maintenant qu’elle la voyait de plus près. Une joie atténuée seulement par la légère crispation de sa bouche, seul témoin de son inquiétude, de son avertissement silencieux. Car Daphné n’avait pas totalement confiance en Blaise, et ce sentiment était pénible.

HRP - Daphné rejoint le groupe de Jeremiah, Rachel, Clemens, Rowan et Blaise. Comme ça. Sans raison.

Jeremiah venait à peine de retrouver Alycia que cette dernière s’éclipsa de nouveau, avec une fille cette fois. Mara. Il aurait aimé danser avec la Serpentarde, lui parler, réussir à abaisser ses barrières. Il était déçu et triste, mais il ne le montrait pas. Enfin, que très peu. Peut-être que Rachel le verrait et il lui expliquerait alors volontiers la situation. Il avait besoin d’en parler, mais il ne dit rien. C’était ses problèmes, il n’allait pas gâcher la soirée de quelqu’un d’autre.

Parce que oui, la soirée était de plus en plus dure à tenir. Pas par la fatigue, ni par l’alcool. Mais juste à cause de la malchance. Vous savez, il y a des matins où il aurait mieux valu rester couché. Et bien ce jour là, Jeremiah regretta de ne pas l’avoir fait. Parce que comme si cela ne suffisait pas, tout le monde parlait de ses cheveux. Gris. Même Zabini avait l’air de ressentir de la pitié pour le Gryffondor. Pour vous dire la gravité de la situation. Le rouge et or remercia le Serpentard du regard pour sa sollicitude. Et il sourit, faussement, aux remarques sur sa modification capillaire.

- J’avais oublié le détail rock ce soir, j’ai voulu remédier à ça. Du plus bel effet les cheveux gris n’est-ce pas ?

Menteur. Mais il tentait de garder le contrôle d’une soirée qui lui avait déjà échappé depuis bien longtemps. Il oublia alors le monde autour de lui, les personnes qui venaient d’arriver, et se concentra sur le rayon de soleil roux qui commençait à percer l’orage. Son rire remis Jeremiah sur pieds, et était bien décidé à profiter de la deuxième partie de la fête.

- Oui, tu vois l’organisatrice là-bas ? C’est elle. Isolde. D’ailleurs, si tu veux bien m’excuser, j’ai un poème à faire. Je reviens juste après, et j’espère que tu accepteras de danser avec moi quand cette activité sera finie.

Un petit clin d’œil pour sa meilleure amie et un sourire sincère avant de se lancer dans un acte de bouffonnerie. Car, quitte à être déjà ridicule, autant en jouer le plus possible. Jeremiah sorti sa baguette et la pointa vers sa propre gorge. SONORUS. Un sortilège informulé. Il se surpris à remercier Rogue de leur avoir appris cette technique en rangeant sa baguette. Il monta sur un table prés du buffet. Sur cette scène improvisée, tout le monde pouvait le voir et l'entendre

Oh ! Isolde,
Toi qui n’a rien d’un Kobold
Bien que grisé
Laisse-moi être ton Boursouflet

Mes capacités de Sniffeur
M’ont amené à ton cœur
Bien qu’ayant fait ta Billywig,
Je tiens à t’offrir cette gigue

Le rouge et or n’avait pas seulement improvisé verbalement, il avait aussi mimé chacune de ses paroles. Et il avait même entendu des rires dans la salle. Il s’inclina donc afin de remercier son public, et se releva. Sa baguette fut de nouveau pointée sur sa gorge afin d’inverser le sonorus. Une fois chose faites, il resta sur la table, attendant la réponse de sa cavalière d’un soir et cherchant du regard l’avis de Rachel.

HRP: Jeremiah est prés du buffet, sur une table à proximité du groupe formé par Rachel, Blaise, Clemens, Rowan et Daphné.

15/07/2015

23 H 00 venait d'arriver et Ona se leva en direction des rares invités qui avaient décidé de quitter la salle. Elle espérait juste que son départ se fasse assez discrètement. La serdailge s'était déjà fait remarqué plus tôt avec sa giffle et elle partit d'un pas décidé.

Non, elle n'allait pas rester ici. Et tant pis pour celui qu'elle devait trouver. Ce dernier partenaire trouverait bien quelqu'un d'autre dont le partenaire éventuel avait fait comme Ona. C'est à dire qu'il était soir rentré à Haveirson soit à Poudlard. La jeune fille suivit la fille de partant guidés par des adultes lui semblait-il. Des gens censés assurer la sécurité de tous ceux qui partaient.

"Mince. Jérémiah..." se dit-il quand elle se rendit compte qu'elle était déjà devant un portoloin pour Poudlard.

Tant pis, Ona se dit qu'elle écrirait une lettre d'excuse le lendemain pour se faire pardonner de son geste. Elle déposerait celle-ci dans la boîte aux lettres du gryffondor dans la volière. Ona n'avait qu'une envie. Celle de s'allonger sous ses draps et s'endormir. Elle voulait oublier tout ça.

"J'espère juste que eux aussi auront oublier ça demain."

Seulement Ona n'était pas le lendemain et pas non plus à la place des autres qui peut-être ne l'aurait pas oublié. Ona savait qu'on ne la regarderait plus comme avant mais n'avait pas envie de passer pour la folle qui mettait des claques en piquant une crise de nerf. Elle voumait juste disparaître du monde pour un moment.

La jeune fille de quatorze ans envisagea même un court instant quitter Poudlard pour revenir dans le duplex londonien de la famille O'Sullivan. Seulement ses parents ne seraient pas ravis de savoir ça. Eux avaient toujours dit qu'il ne fallait pas laisser un petit incident gâcher toute une vie.

Elle n'eut pas le temps de terminer ses réflexions que le portoloin vers poudalrd fut activé et que tous ceux présents se retrouvèrent aspirés vers le château écossais.

Ona venait de participer à son premier bal de Saint-Valentin et peut-être le dernier de son existence.

Le sol apparut sous ses pieds et Ona vit le château au loin. Elle sur enfin qu'elle était arrivée dans le parc tout près de l'entrée principale de l'école de magie.

08/06/2015

S’évader le temps d’une danse. L’idée était belle sur le papier. Dans les circonvolutions d’un oiseau dans le ciel. Jamais, cependant, ne quittait-elle sa place d’observatrice. Et ce soir, suivant précisément les consignes de son maître en ces lieux, mue par un orgueil blessé, elle avait accepté la main de Cyril.

Et quand bien même l’idée de se rendre ridicule la hérissait et elle ne pouvait pleinement céder à la mélodie, gardant le contrôle du moindre de ses mouvements saccadés, elle se laissait aller à apprécier cette danse. Elle trouvait un réconfort dans les pas hésitants de son cavalier et comprenait que l’humiliation était toujours une sanction solitaire. Si deux s’y prêtaient volontiers, son ombre s’estompait déjà.

Alors elle riait, d’une joie peut-être feinte. Car elle devait se libérer d’un poids et ne savait le faire naturellement. Au milieu de la foule, elle se savait attendue. Ses yeux pâles, plissés par l’amusement, détaillaient le grand Gryffondor. Isolé. Face à elle. Insouciant du regard des autres. Il avait l’air heureux, scruté par les opalines.

Notant le battement du pied de l’adolescente, Cyril lui proposait de continuer sur le rythme envolé de la country. Harmony se prêtait au jeu - car ce n’était bien qu’un jeu - et s’appliquait à suivre la chorégraphie de la ligne. Puis prenait le bras du brun et tournoyait. La tiédeur l’envahissait, la sueur perlant déjà à son front. Dans l’engrenage trop rapide, elle se sentait déjà moins à l’aise - perdant la vision d’ensemble.

Et soudain un bras la saisissait. Dans un élan paniqué, elle fit volte-face, les sourcils froncés. Son regard clair croisait alors des yeux joueurs. Le jeune homme se présentait, heureusement, comme son potentiel valentin. En effet, la description collait. Quand bien même elle ne saisissait pas la remarque quant à la fleur. Et il faisait partie de la confrérie Phénix.
La jeune fille sourit à Cyril qui la remerciait et hochait la tête avant de répondre à l’intrus.

- C’est bien moi. En effet, je suis à la recherche d’un Phénix “rieur”. Et tu as les yeux noisette, ça semble correspondre à la description. Harmony, enchantée ! Et tu t’appelles ?

Alors qu’ils se présentaient, la musique prit fin un court instant, laissant les organisatrices présenter l’activité suivante. Le thème inscrit sur les cartons devait inspirer aux “âmes-soeurs” un poème à offrir à l’autre. Ah. Oui. Le saule ? Vraiment ? Ce n’était pas véritablement engageant.
Elle savait que le saule donnait de belles baguettes, extrêmement intéressantes pour les sorts informulés et les charmes curatifs. D’ailleurs, en potions, on utilisait son écorce pour certains antidotes. Le saule était connu pour pleurer, aussi. Ah ! Et elle se souvenait que sa mère lui avait dit qu’une des espèces de phénix était réputée nicher dans les saules les plus beaux. Bon, il y avait finalement de quoi faire. Mais… à faire rimer. C’était une autre paire de manches.

Perdue dans ce casse-tête littéraire, Harmony sentit à peine la main passer dans ses cheveux. Notant le poids infime du bouton de rose seulement après avoir humé son doux parfum, elle se retourna, intriguée. Yvain était sur scène, rayonnant comme jamais. Portée par l’euphorie artificielle, elle lui offrait un grand sourire. Il annonçait son hommage à son Valentin, le professeur Fitzsimmons.
Cela n’empêcha pas sa cadette de croire la première phrase adressée à elle. Evidemment, elle déchanta en comprenant qu’il devait simplement avoir un autre thème pourri - autour de la couleur jaune, selon les associations maladroites qu’il en faisait. Toutefois, à le voir ainsi, stimulée par le parfum de la rose, elle sentait le besoin prégnant d’aller lui parler. Elle devait toujours lui offrir sa danse.

Elle applaudissait et écoutait l’improvisation musicale du médicomage, en retour. A vrai dire, les deux se ressemblaient. Au premier abord. Flamboyants, brillants, détonnants. Elle y trouvait presque un charme et un fin sourire niais s’esquissait.
Enfin, elle salua la performance et se retourna vers son valentin. Bon. Un dernier instant de réflexion pour mettre les mots en ordre. Place aux formalités.

- Bon, ça va pas être fameux, surtout après ces prestations. Et je sais pas ton thème, mais le mien est… particulier.

Elle affichait un pauvre sourire et s’éclaircissait la gorge.

- Hum. Euh.
Au bord du ruisseau, le saule toujours attend,
Courbé, éploré.
Mais s’y pose l’oiseau, de feu éclatant,
Le rire a soigné.

De feu, Valentin,
Tu m’as surprise dans une danse,
Voilà le refrain,
Je le crains : sève sans opulence.

C’était bancal, ça manquait de conviction, mais elle pouvait difficilement faire mieux. Elle avait déjà pris tout le temps de la chanson du professeur Fitzsimmons pour réfléchir aux rimes. Elle espérait que cela suffirait au jeune homme.
Ensuite, elle pourrait rejoindre Yvain.

« Une fourchette & un couteau ? Oh, Mara, j’aime ton romantisme. » la railla-t-il, l’air dubitatif ; Clemens, Yvain et bientôt Quinlan se trouvaient davantage inspirés. Leurs prestations extravagantes lui arrachèrent un sourire amusé - et, désignant son instrument d’un mouvement machinal du menton, Blaise s’apprêtait à complimenter Clemens.
Mais Rowan Westminbrook se joignait à eux, fendant la foule avec distinction ; les saluant avec la courtoisie empreinte de solennité qui était caractéristique au jeune homme. De près, Blaise observait qu’il semblait las ; usé ; sans toutefois s’être départi de la raideur austère dans laquelle il drapait le port de son corps. L’effet était similaire à celui que l’on ressent lorsqu’un objet est soudain plongé dans la lumière, et qu’il s’extirpe de l’ombre ses imperfections.
Depuis leur échange brutal, un mois auparavant, ils ne s’étaient pas adressé la parole ; et la «situation», ainsi qu’il convenait de désigner avec élégance le chaos fiévreux qui animait leurs rapports, s’était compliqué davantage.

« Bonsoir, Rowan. » le salua-t-il obligeamment. Gagnant en sérieux, soudain !...Car se trouver à proximité de Rowan Westminbrook nécessitait de faire preuve de rigueur - de gravité. Comme le nécessitait la proximité d'un professeur un peu exigeant. Et il n’avait aucune envie de se trouver à proximité de Rowan Westminbrook, dont la présence lui était aussi contraignante qu'un mors étroit plaqué à sa bouche.
Sans, pourtant, ressentir de l’animosité a l’égard de son aîné - ce n’était plus exactement de l’animosité. C’était de la frustration.

Un peu électrisé par la présence de Daphné Greengrass, comme par le venin d’un serpent qui brûlerait son sang par le dessous de sa peau. & rien à faire contre ça.
(& il aurait été si facile pourtant de passer son bras sur les épaules de Daphné Greengrass & de se pencher pour murmurer à son oreille une plaisanterie stupide - & peut-être aurait-ce suffit à détendre Daphné dont il sentait la nervosité guinder son corps drapé des ondoiements de sa robe bleue.)

« Parfaitement bien » offrit-il, s’efforçant de dissimuler dans un sourire paresseux son ennui, le malaise que provoquait chez lui la gravité soudaine de ses interlocuteurs - une espèce d’orage compact & fiévreux, quelque chose qui était bardé de préciosité et d’apprêts à en être étouffant ; & qui semblait faux ; comme une pièce de théâtre qu’il aurait suivi non plus depuis le public, mais depuis les coulisses - a l’endroit où il est possible d’observer la peau brillante sous la violence des projecteurs & la fébrilité un peu nerveuse dont sont parfois emprunts les acteurs devant un public silencieux.

« Je crois que tu devrais passer voir Charlie, en revanche ; le punch - le jus de citrouille - ne suffira probablement pas à l’empêcher d’essayer d’empoisonner tes invités. » L’erreur était ou n’était pas involontaire ; il souriait largement dans l’éclat mordoré de sa dentition. Précisa au groupe, qui n’était pas familier avec la jeune fille : « Elle en est capable, vous savez.»

Et Dieu sait comme l’enthousiasme de leur camarade pour les potions - pour les potions aux effets flamboyants - était parfois considéré avec nervosité par les élèves de Poudlard…!
Alors que Jeremiah prenait la parole avec résolution pour déclamer sa composition, qu’il illustrait de mimes audacieuses, attirant sur lui les regards amusés de la foule - celui de Blaise, brûlants d’une raillerie matinée d'indulgence - il s’offusquait finalement à l’oreille de Daphné ;

« Couverts d’argent, sérieux ?»... Riant, pourtant, son rire semblable à un crépitement rauque alors qu’il secouait la tête ; « Là, Daphné, tu essaies juste de brider ma créativité. »

Se redressant aussitôt alors que l’attention se détournait de la prestation de Jeremiah..Et recomposant sans enthousiasme le sérieux que semblait requérir la conversation. Il avait vraiment besoin d'une excuse pour s'extirper avec courtoisie de cet échange embarassant - de ce putain d'échange absurde qui ne servait à personne & dans lequel personne ne désirait s'enliser - et rejoindre Drago.
Mais Drago...Drago était occupé.

« Très bien, j’ai un poème à écrire, exact ? Je prends mes responsabilités très au sérieux - et Mara m’a promis son aide. » Ce n’était pas exactement la vérité - de loin, il glissait à la jeune fille un regard un peu impatient. Il s'y lisait probablement : Kvelgen, fais quelque chose.

[HRP : Blaise tente de se soustraire subtilement à la compagnie de Clemens, Rowan, Daphné & Rachel en avisant Mara.]

21/11/2015

Mara ne me laisse pas plus échanger avec Mr Neubach et je fuis à nouveau ce groupe formé de personne qui me tétanisent. Aussi bien Blaise que Jeremiah. Mon cœur en a trop subi pour une seule soirée, je suis fatiguée et la légèreté de ma partenaire du soir me donne du baume au cœur. Je suis bien auprès d'elle, c'est incroyable. J'ai l'impression qu'elle peut me sonder alors que je ne fais rien de plus qu'avec les autres. Pourquoi est-ce plus facile avec elle qu'avec les autres ? Serait-ce parce que je me laisse bercer par sa discrétion, ses petits mots dits avec légèreté ? Elle est juste ce qu'il faut pour respirer à nouveau.

Je n'oublie pas ses compliments, je n'en suis que plus touchée. Elle a vraiment un truc spécial, cette fille. Je n'aurais pas pensé être capable d'être amie avec une fille, surtout Serdaigle et qui ait autant de points communs avec moi. Sauf pour la danse. Elle m'a emmenée dans un coin de la salle que les invités avaient déserté pour assister au spectacle des poèmes. Je vois Drago à son tour seul, et grand bien me fasse, je n'irai pas le rejoindre, pas cette fois.
En position, main dans la main et mains sur les hanches, je la regarde, m'attendant à ce qu'elle mène. Généralement, c'est l'initiative de la demande qui guide mais je ris quand elle m'intime de conduire car elle fait une piètre danseuse. Ça m'amuse, et mon rire d'ordinaire si sinistre est plus léger, gracieux... moins faux.

« Dans ce cas, je vais prendre ton autre main, ce sera plus facile pour moi. »

Je change simplement de position prenant son autre main et posant l'autre sur sa hanche. Et je commence, tentant de prendre le rythme de huit sur une valse. Je la pousse doucement pour donner de grandes enjambées avant de laisser le reste faire. Et dans ma tête, je compte. Un deux trois quatre. Cinq six sept huit. Et on recommence. Puis je n'ai plus besoin de compter, on a pris le pli et on n'est pas du tout ridicules. On virevolte, on est belles. Je n'en suis que plus étonnée. La légèreté de ses pas me rendent perplexe quant à son affirmation de ne pas savoir danser.

« Tu es très douée, Mara. Regarde comme c'est fluide. C'est époustouflant. Tu n'as rien à envier aux danseurs de cette salle. »

Que de compliment dans ma bouche, moi-même, je suis étonnée. D'ordinaire, je parle de moi, de mes prouesses, de mes compétences... Ou alors je l'aurais comparer à ma propre personne. Mais je n'en fais rien, je lui fais des compliments sans rien attendre en retour. Je suis heureuse, ça y est, je connais le sentiment d'humilité. N'est-ce pas que c'est cela ?
J'écoute distraitement les poèmes qui s'enchaînent, je ris même quand j'entends la voix de Jeremiah résonner dans le pièce masquant le tempo de la valse, mais le rythme étant pris entre nous, rien ne se perd. Puis je dois être une excellente conductrice vu qu'elle ne semble pas s'en plaindre. Normal, c'est moi tout de même.
J'aimerais que ça dure infiniment.
Mais je tombe sur le regard de Blaise qui fixe le dos de ma compagne. Mais je l'ignore, pour une fois que je suis bien dans les bras de quelqu'un, j'aimerais qu'on ne me l'enlève pas... Je suis trop égoïste, mais je m'en fiche. Mara est à moi, ce soir.
Puis la jalousie s'empare doucement de moi, pourquoi l'intime-t-il, elle, et non pas moi ?

Je fais en sorte que Mara ne croise pas le regard ténébreux de mon camarade de maison. Celui qui m'a volé mon premier baiser, celui qui ravivait des souvenirs douloureux et qui quittait rarement mon esprit quand je regardais les lèvres des autres... Maintenant, chaque fois que j'embrasserai quelqu'un, je penserai à lui même si ce n'est qu'une simple petite pensée... Je n'aurais pas le choix, jusqu'à la mort.

HRP : Alycia danse avec Mara et refuse qu'elle voit Blaise la regarder.

"Depressing love party"

Célibat & Moi

Harmony, c’était le genre de beauté fatale qui deviendrait une vraie déesse plus tard, se bonifiant avec les années comme un bon vin rouge. Sa première réaction en la voyant lui fit penser à un chat sauvage hérissant ses poils et montrant ses crocs. Le regard sévère, elle avait adopté une attitude menaçante par réflexe. C’était une Serpentard après tout. Mais une fois qu’il la lâcha et qu’il se présenta à elle, elle baissa sa garde et s’adoucit. Il remarqua également qu’il venait, sans s’en rendre compte, de briser un petit couple qui dansait ensemble jusqu’à présent. Désolé pour le jeune garçon qui repartait avec une tristesse touchante masquée grossièrement, il n’eut pas le temps de s’excuser auprès de lui qu’il était déjà parti…

▬ Hahaha, je ne sais pas si je suis rieur mais il est vrai que j’aime bien délirer avec mes amis. Je m’appelle Skyler Thanatos, enchanté aussi.

Dit-il en lui faisant un baisemain. Réflexe de gentleman britannique qui était plus un geste mécanique qu’une tentative de drague malavisée. Même si c’était toujours sincère. Il avait beau être un Moldu aux poches trouées, il était fier d’être anglais et il le montrait en respectant certaines manières qu’il avait apprises durant ses années d’étude à Poudlard.

Comme pour montrer son territoire, un jeune homme, celui qui avait accompagné Isolde lors de l’ouverture du bal, passa à coté de sa Valentine pour lui accrocher une rose dans les cheveux. Avant de repartir aussi vite. Au vu de la réaction d’Harmony, ce mystérieux garçon ne la laissait pas indifférente. Et au vu de sa prestation, il fallait avouer qu’il avait un certain panache doublé d’une belle gueule, même pour son âge. Pas étonnant qu’elle soit attirée par lui. Pauvre Skyler ! Ca lui donnait un coup de vieux d’un coup avec toute cette guimauve juvénile ! Même s’il venait à peine de dépasser la majorité.

▬ Et voila le mystère de la rose résolu ! C’est ton petit ami ?

Il avait posé la question tout naturellement sans aucune arrière pensée, juste pour satisfaire une curiosité pure et innocente. Il se voyait déjà en train d’essayer de les réunir. Parce qu’il se rendait bien compte que d’être avec quelqu’un qu’on ne connaissait pas, ce n’était pas forcément amusant surtout pour quelqu’un de son âge. Lui-même aurait été tout content d’apprendre à la connaitre, il était toujours partant pour faire de nouvelles connaissances. Mais ce n’était pas forcément le cas de la jeune et blonde élève de Poudlard. Ca se sentait d’ailleurs dans son poème ! Ce n’était pas avec un enthousiasme débordant qu’elle avait récité ses vers. Mais elle se prêtait au jeu et puis elle avait fait l’effort de faire des rimes avec un thème aussi spécial ! Peut être même qu’elle n’était pas à l’aise pour parler devant une foule, ce qui était là encore un effort de sa part. Au fond, elle avait bon cœur.

▬ Bien joué, tu t’es bien débrouillée ! C’était très poétique ! Je ne sais pas si j’aurais réussi un tel exploit avec un thème comme le tien ! Haha. Et même si je ne suis pas quelqu’un de très opulent, on va dire que faire ta connaissance apporte une certaine richesse à cette soirée, donc ça compense !

Ou comment masquer son petit pincement au cœur quand on le traitait de pauvre devant tout le monde ! Il enchaina ensuite sur son thème à lui qui était le Quidditch, demandant rapidement à sa compagne si elle y jouait. Sa réponse ne l’aidait pas vraiment. Elle trouvait que c’était un sport de barbares qui dénaturait la beauté du vol sur balais. Elle ajouta, je cite, que « malgré son intérêt stratégique, je n’arrive pas à apprécier ce sport. » C’était bien sa veine. Comment inventer un poème sur le Quidditch pour quelqu’un qui ne l’appréciait pas à sa juste valeur ?

Ne s’imaginant pas faire mieux que les prestations précédentes, n’étant pas du tout musicien, il n’avait pas vraiment envie d’inventer un poème pour une inconnue. Si c’était une bonne amie ou une vraie Valentine, là ça aurait été différent. Mais pour le coup, il eut l’idée de changer la donne. Inspiré pour offrir au public un divertissement tout autre, il se dirigea vers le centre du cercle qui s’était formé après avoir dit à son « âme sœur » :

▬ Bon, je te préviens, ça ne sera pas aussi poétique que toi mais j’espère que ça t’amusera quand même..

Puis, prenant place au milieu de l’espace dédié aux « artistes », il n’eut pas besoin de sa baguette magique pour amplifier sa voix vu qu’elle portait déjà assez comme ça. Il allait se lancer quand il aperçut deux filles qui dansaient, un peu à l’écart. Cette silhouette, il la reconnaitrait entre milles… Mara ?! Qu’est-ce qu’elle faisait là ? C’était un évènement ouvert aux élèves de Poudlard aussi, donc c’était tout à fait normal qu’elle s’y trouve… C’est juste qu’il ne s’y attendait pas du tout. Et il n’était pas prêt mentalement pour lui faire face… Heureusement, elle était présentement occupée, ce n’était pas comme si elle allait l’admirer en plein show ! Et heureusement aussi, il n’avait pas fait de poème sinon elle l’aurait très mal pris. Et ce n’était pas son intention. Si ça avait été possible, de sa vie jamais il n’aurait voulu la blesser.. Mais les évènements en avaient décidé autrement. Bref, il fallait qu’il se concentre.

▬ Haha, désolé, j’étais perdu dans mes pensées… Vu que je ne suis pas doué pour faire des rimes, je vous propose une charade ! Bon, elle est un peu longue, et peut être un poil difficile mais j’espère que vous verrez cela comme un challenge ! La voici :

Mon premier est un domaine d'activité très appréciée par les âmes tourmentées et les suicidaires, ils l'utilisent pour exprimer leurs émotions et les graver dans l'histoire.

Mon second est un élément de structure d'une phrase.

Mon troisième est le foyer des oiseaux.

Mon quatrième est un plat Vietnamien très connu et très apprécié dans le monde.

Mon cinquième est l’allure la moins rapide d’un cheval.

Mon sixième est un film d'horreur dont le héros est un clown.

Mon tout résume assez bien l’intérêt de ma Valentine pour mon thème, le Quidditch.

Sans attendre la réaction du public, Sky’ fit une référence de manière exagérée, pour montrer qu’il ne se prenait pas au sérieux. Et il valait mieux agir ainsi avec sa charade aussi médiocre que son apparence. Mais il assumait, c’était un intello, c’était donc le genre de spectacle dont il était friand. Retournant à coté d’Harmony , il ne pipa mot, ne cherchant même pas à savoir si ça lui avait plu. Il ne voulait l’avouer mais son regard était surtout à la recherche d’une autre blonde..

HRP : Skyler fait un peu la connaissance d'Harmony, la regarde réciter son poème puis s'y met à son tour.

22/11/2015

Les mots d'Isia étaient harmonieux, ordonnés, souvent intelligents, rarement sortis sans réflexion. Cela rajoutait un peu plus de nébulosité au mystère général qui émanait de la jeune femme, l'impression que toute cette bienséance, cette apparence soignée, cachait des secrets et des bribes de personnalité à aller découvrir, mille fantaisies à aborder. Elle n'en était que plus fascinante, intéressante pour Azphel, mais l'inverse était-il vrai ? Il pouvait lire dans le bleu translucide des yeux de la sorcière que son esprit ne fantasmait pas d'hommes comme lui, qu'il rêvait d'un homme aimant, fidèle et proscrivait les comportements volages et futiles.

La Serdaigle avait donc rejoint les Abraxans ? Son arrivée devait être récente, mais c'était une bonne nouvelle pour Azphel. Il ne tenta pas de masquer le sourire extravagant qui naquit sur ses lèvres quand elle le lui appris. Si éphémère était sa présence à ses yeux, il savait qu'il aurait de nombreuses occasions de la revoir et de réellement faire sa connaissance.
Et pourtant, tant de facteurs semblaient s'immiscer en barrière. Ce n'était pas des faits énoncés, c'était plutôt comme des ressentis profonds qui émergeaient peu-à-peu du sorcier.
Il n'arrivait pas à différencier des yeux d'Isia l'envie de la provocation, le désir du mépris. Il ne lui montrait pas, mais cela le contrariait terriblement.

À l'évocation d'une cohabitation avec un Gryffondor, il lui rendit son rire, tout en pensant à Megan pour qui il avait beaucoup d'affection malgré tout ce qui les opposait. Il n'avait pas envie de contredire Isia, il avait envie que tout se passe bien, qu'elle laisse sa main encore se serrer autour de son avant-bras, non, vraiment, ça ne le dérangeait pas.
Un jeune sorcier tenta alors de s'approcher du bol du punch et déclencha le sort de limite d'âge, ce qui extirpa Azphel de ses songes et fit sursauter Isia qui s'adossa contre lui. Consciemment, il glissa sa main sur son ventre pour l'empêcher de tomber. Voilà qui ne me dérange pas du tout.

Il pouvait sentir la douceur provocatrice du parfum d'Isia, son cœur battre qui résonnait plus fort que la musique contre sa poitrine. L'instant dura une éternité, et éclipsa tout le reste, comme tous les moments tant désirés qui s'imprègnent d'une magie infinie dépourvue de rationalité.
Mais les gracieuses envolées musicales de la soirée, qui s'estompèrent, amenèrent les sorciers à la réalité. Isia se détacha, emmenant dans l'oubli ce petit moment intemporel dont il se serait bien délecté un peu plus longtemps... Les organisatrices annonçaient la suite de la soirée, et le début des convois pour quitter les festivités.

« Il est temps pour moi de m’échapper. Je te remercie pour ce délicieux moment qui a égayé ma soirée. Au plaisir de te recroiser. »

Le sorcier ne masqua pas sa déception mais réussit à forcer un sourire. Il pouvait comprendre, elle tout comme lui était débarquée à l'improviste et tous les participants ne devaient pas trouver le même plaisir à la soirée.

- C'est dommage, parvint-il à dire sans forcer sa voix, je commençais à m'amuser. Merci à toi pour ce court moment, je suis content d'avoir fait ta connaissance.

Il aurait pu dire plus, mais il ne savait pas réellement comment traduire ce qu'il pensait, un mélange de frustration et de plaisir, un flux d'émotions soudain. Il avait à-peu-près la certitude qu'il la reverrait régulièrement à Haveirson et cette réalité lui redonna le sourire. Il termina son cinquième verre, le regard perdu sur la foule. Même Megan qui était dans son coin lui donnait l'impression d'avoir passé une meilleure soirée. Tant mieux pour elle. Ses yeux verts se reposèrent sur les personnes qui quittaient la soirée, Isia n'en faisait déjà plus partie. Ne sachant que faire d'autre, il se décida lui aussi à rejoindre les Aurors pour être escorté vers Haveirson.

HRP : Azphel quitte la soirée avec les Aurors.

25/10/2015

Un look renversant hein ? Venant d'un bel homme comme lui, c'était carrément flattant. Surtout de quelqu'un de sexe masculin portant une jupe. Il fallait oser, & Charlie salua l'audace de ce fameux Quinlan Fitzsimmons.

« Enchantée, professeur Fitzsimmons. Et merci beaucoup, venant d'un homme portant une jupe, j'apprécie le compliment. »

Elle n'entendit qu'à peine la question de son nouvel interlocuteur. Puis, comme si sa claque ne lui avait pas suffit, O'Connell devait absolument se faire remarquer, en permanence. C'était d'ailleurs extrêmement agaçant. Puis prévenant à peine, Blaise Zabini la lâcha d'un coup, comme ça. Il était sérieusement sérieux là ? Surtout pour aller se foutre, pour la énième fois, de la tronche de Jeremiah, ce n'était pas une excuse valable pour la laisser avec cet inconnu. Bah oui ; à par son nom, et le fait qu'il ait des goûts aussi excentriques que ceux de la jeune fille, elle ne le connaissait pas. Du tout.

Certes ; elle voulait bien faire plus ample connaissance avec ce beau gosse de Quinlan ─ Nan mais vraiment, il dégageait clairement un truc ce mec ! ─, mais de là à la planter comme ça.. Non. Elle ne s'en remettrait pas sans une petite vengeance, personnelle. Qui viendrait bien plus tard. Cette pensée fit afficher un large sourire à la jeune fille, qui pourrait carrément la faire passer pour une psychopathe ─ ou sociopathe, à vous de voir ─ aux yeux des autres invités. Du coup, elle n'entendit même pas Quinlan lui dire qu'il s'éloignait, et elle ne remarqua que quelques minutes après qu'elle était toute seule, en plein milieu, paumée. Elle tourna sur elle même, cherchant du regard Fitzcimmons. A priori, il avait trouvé son Valentin. Yvain. Ho, il commença même à lui réciter son poème. Pourvu que le Dean, qui était apparemment son Valentin, ne la trouve pas. Si elle se retrouvait à devoir lui réciter une poésie improvisée, elle était clairement dans la bouse de troll.

Elle n'approcha que lorsqu'il lui fit signe, ne voulant pas gâcher ce moment rempli d'émotions. Beurk. Enfin, petite remarque afin que nous soyons sur la même longueur d'ondes ; Charlie n'avait rien contre les homosexuels, bisexuels, ou tout ce que vous voulez. C'est également pour ça qu'elle ne s'était pas rendu jusqu'à l'Atelier sur "l'amour", sachant pertinemment que ce sujet serait abordé et que plusieurs personnes assez limitées là-haut allaient forcément sauter sur l'occasion pour faire des remarques désobligeantes. Elle n'aurait certainement pas tenu le coup, n'ayant en réalité toujours pas trouvé son orientation sexuelle. Rejoignant gracieusement Yvain & Quinlan, elle s'adressa aux deux à la fois, un large sourire sur les lèvres, sincère.

« C'était sympathique, votre échange. Je serai carrément incapable de faire quelque chose d'aussi propre, improvisé ou pas », puis elle continua, plongeant son regard dans celui du guérisseur, « d'ailleurs pour répondre à votre question, ce qui pourrait m'éclatait ce serait éventuellement un cavalier, ouais, ça ce serait cool ; & pourquoi pas même un petit boom, genre.. vous voyez ce que je veux dire , pas vrai ? une petite explosion, une toute petite hein, sans tuer personne, accessoirement. »

Elle avait dit ça d'un air tellement naturel que s'en était presque effrayant. Pauvre Fitzcimmons, il ne savait clairement pas dans quoi il s'était embarqué.

HRP : après être passée pour une psychopathe, Charlie a rejoint Yvain & Quinlan.

Les paroles du Gryffondor semblaient éprises d'un certains agacement. Rachel qui ne le connaissait que trop bien voyait bien que quelque chose clochait dans son comportement, dans ses paroles et dans le ton qu'il usait pour parler. En revanche, elle ne connaissait pas la raison de ses troubles. Elle se promit de le prendre à part pour en discuter. Mais pas au milieu de tout ses convives.

La présence de Blaise embarrassait l'apprenti sorcière. Tout deux ne s'appréciait guère. Une présence, désagréable que Rachel peinait à supporter. Heureusement, un un étudiant rejoignit le groupe et lui fit oublier la présence du vert et argent. La Serdaigle l'avait déjà aperçut mais ne connaissait pas son nom. Elle savait part sa renommée que sa famille était artistocrate.

- Bonsoir. Je ne me souviens plus de votre nom, pourriez-vous me l'indiquer s'il-vous-plait ?

L'adolescente oublierait probablement assez vite son prénom. Cependant peut-être qu'en se remémorant son prénom elle se souviendrait de fait à son propos. Certainement pas à un Serdaigle, il n'en avait pas l'allure et dans ce cas-là l'aurait déjà vu. Peut-être l'avait-elle déjà croisé à Poudlard, mais elle n'en avait pas le souvenir. L'école était vaste et le nombre d'élèves assez conséquent.

Le petit groupe fut rejoint peu après par Daphné, une Serpentard. Rachel n'avait jamais eu l'occasion de lui adresser la parole et ne savait rien sur elle, à part qu'il avait un lien avec l'inconnu qui venait de s'immiscer dans le groupe.

- Bonsoir Daphné. La soirée se passe bien pour ma part, et toi ?

Le meilleure ami de l'adolescente s'adressa à cette dernière en lui désigna Isolde et expliqua qu'il avait un poème à faire pour elle. Il ajouta qu'il revenait après et qu'il espérait pouvoir danser avec elle. Cette perspective l'enchantait.

- Je t'écouterais. J'accepterais avec plaisir de danser avec toi, dit-elle avec un sourire sincère.

Jeremiah prit place sur l'estrade et déclama son poème. Rachel brandit son pouce avec un grand sourire en sa direction avant d'applaudir pour lui signifier qu'il s'en était bien sorti.

Le léger signe du guérisseur attira suffisamment sa fébrile attention pour qu’il s’immobilise d’un seul mouvement. En suivant cet aîné survolté du regard, piqué de curiosité et de joie, l’ancien Serpentard devina facilement ce qui l’attendait. Chant contre chant, dans la force la plus brutale possible. Et devant toute l’assemblée de leurs camarades et collègues. Problématique ? Bah. Non. Pas une seule moquerie avait fusé, en dépit du thème proprement pourri à suivre.

Le jaune. Sérieux quoi. Ça lui rappelait tellement Harmony et Drago. Un peu trop.

Après une exclamation qui lui tapa droit dans le cœur – flamboyant, s’il vous plaît les mecs – le septième année s’amusa des paroles. Jusqu’à ce que le sens profond – non, pas d’image sale, c’est putain d’inadapté – des mots percuta son esprit. Oh. COOL. Il se laissa complètement toucher par l’offrande et ce qu’elle permettait d’envisager du futur.

De l’aide. Du soutien.

Le phrasé puissant et prometteur s’éteignit sur un terme bien particulier. Se faner. Telle une rose. S’en suivit un tonnerre d’applaudissements qui montait aussi bien des mains du jeune homme que de ses voisins. « C’est génial, quin ! Tout simplement extraordinaire ! » Il souriait avec une sincérité troublante. « Tu gères. Mais genre, vraiment et tout quoi, j’en reste... Sur le cul ! » Incapable de foutre le mot sur son émotion, les iris d’Yvain s’enflammèrent de remerciements silencieux alors qu’il serrait très fort contre lui son aîné.

La banane ? Il lâcha un petit rire, partagé entre la folie du moment et une féroce envie d’en pleurer de joie... Sérieusement, avec tous les ascenseurs émotionnels de la soirée, il allait dormir comme un troll dans les cachots cette nuit. « Le sourire, Quin ! La joie, le bonheur et la sympathie toute jaune de plaisir sur les lèvres. » Du bout des doigts il lui fit la démonstration et étira les coins de sa bouche avec espièglerie.

Putain, que c’était bon de faire le con !

La voix de Charlie, soudainement présente dans leur proximité, capta son regard enjoué. « Merci Charlie. C’était tellement n’importe quoi, mais je ne le regrette pas ! » Après tout, à faire n’importe quoi, ne devenait-on pas n’importe qui ? « Bref ! » Un énième sourire gagna son visage, appréciateur et sympathique, puis le jeune homme porta ses yeux sur la foule.

La délicate chevelure de son indicible alliée lui apparut très nettement, en présence d’un élève légèrement plus âgé que lui, au loin. « Bon, Quin, mission partage de cœur trouvé. Je file au vent ! Si tu me cherches, je suis sur la piste. » Il fit un signe à ses deux interlocuteurs avant de fendre les danseurs et les couples roucoulants.

Arrivé à la hauteur de la délicieuse Harmony, le fils Gallant prit le temps de se calmer et de se parer d’un éclat taquin, quoi que profondément affectueux. « Hé, salut ! Je suis vraiment désolé de vous embêter tous les deux. Seulement, je voulais voir Harmony, et lui proposer quelque chose... » À l’attention de Skyler, il esquissa un sourire d’excuse. Puis, espérant en obtenir l’aval, il tendit la main à sa blonde cadette. « Je sais que je ne suis pas un prince charmant. Ni le prince des serpentards, en l’occurrence. Cela dit... Je veux bien être ton prince des ténèbres, ce soir, si tu en as l'envie. » Et danser. Seulement ?

Un soupçon de pourpre anima progressivement ses joues.

HRP - Après avoir remercié Quinlan et Charlie, Yvain se rend auprès de Harmony et Skyler. Il tente d'inviter cette dernière à danser. Je crois. Euh.

Pourquoi il lui avait demandé un truc pareil, exactement ? Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Drago n’aurait jamais dû ouvrir la bouche tant il n’était pas prêt à entendre la réponse. Enthousiaste, Yvain commença à lui parler du soleil et des champs de blé, de ses cheveux et de sa respiration… Merde, c’était gênant là. Drago détourna le regard, se refusant à apprécier l’attention. Ça faisait moins mal de tout rejeter en bloc. Un sourire narquois peu convaincant sur les lèvres, il ne répondit rien et le laissa enchaîner sur l’état physique de Giselle.

Rêver, ne serait-ce que quelques instants, à une escapade un peu folle au Danemark. Pour y élever des corbacs, kaw kaw. Drago se souvenait de leur échange épistolaire et eut cette fois du mal à contenir son amusement. Son sourire s’étira, alors qu’il s’assit de nouveau pour regarder Yvain danser, seul avec le vent. C’est son ou sa Valentin.e qui aurait dû avoir ‘le jaune’ comme thème pour lui, tant il était… lumineux. C’en était presque effrayant. S’il s’approchait, Drago ne risquait-il pas de brûler ?

Il le regarda évoquer les opéras, les canaux, la Petite Sirène peinte en rouge… Drago éclata de rire. C’était plutôt marrant ça.

— Une marée de règles ou juste après une bonne chasse à la baleine. Dommage qu’il n’y ait pas de requins ici.

Oh, Yvain avait peur des poissons ? C’était complètement con comme peur mais soit. Un peu plus détendu, Drago en rajouta une couche :

— Les poissons ? C’est parce qu’ils sont froids, qu’ils ne respirent pas qu’ils sont toujours vivants ? Ou c’est parce qu’ils n’ont pas de bras ? Ou alors… C’est parce que c’est dégueulasse peu importe comment tu le cuisines.

Avec un autre petit éclat de rire sincère, Drago hocha la tête : Yvain avait un.e Valentin.e à faire mourir de honte, le tout avec un thème à la con en prime. Il regarda donc son ami s’éloigner, tout enthousiaste et prendre possession de la scène. Oh mon cher. Qu’est-ce que c’était nul. Très drôle, parce que Drago était mort de rire, mais là il n’allait pas couper au nettoyage de la salle commune.

Voilà, Drago était de nouveau seul, mais cette fois ce n’était pas grave. Un petit moment pour réfléchir, au calme, si seulement la voix malhabile du médicomage qui, apparemment, était le Valentin d’Yvain, ne s’était pas mise à résonner dans la salle. Une pointe de jalousie vint se ficher aussi sûrement qu’une des flèches de cette saleté d’ange, pile dans le cœur de Drago. Ce dernier avait beau savoir se tenir en société — au moins en théorie — il n’avait pas le sens du spectacle. Il ne savait pas chanter non plus. Soudain, Drago se sentit trop différent d’Yvain pour ne pas croire que leur amitié fut une erreur.

Et merde, la séquence joie et bonne humeur avait été plutôt courte. Puis vint le poème d’Harmony, très formel, un peu froid peut-être mais tout de même très joli. Poème auquel son Valentin répondit par une charade que Drago ne se fatigua même pas à déchiffrer. Soupirant, il se leva pour aller squatter un peu le buffet, histoire de noyer sa solitude dans la bouffe. Yvain venait de demander une danse à Harmony. Voilà, c’était ça le problème avec ce mec. On ne savait jamais sur quel tableau il jouait, et chaque petit moment heureux était fatalement contrebalancé par la cruelle sensation de passer toujours en deuxième.

Il aurait pu aller voir Rowan Westminbrook également, mais il était un peu trop entouré pour que Drago apprécie véritablement sa compagnie. Tournant les yeux vers son aîné, il inclina poliment la tête.

[Drago passe du rire au gloom & squatte le buffet en mangeant.]

Sa jupe faisait décidément beaucoup d’effet ! Tant mieux, c’était le but. Quinlan lança un grand sourire à Charlie, la remerciant au passage. Il se proposa de tromper son ennui et son agacement, mais ce fut le moment que choisit Yvain pour aller briller de mille feux sous les projecteurs métaphoriques du bal. Sa chanson était très drôle, même si Quinlan n’avait pas tout compris. Bref, le guérisseur planta la jeune fille pour aller répondre fissa à son Valentin par une autre chanson.

Apparemment, elle plut beaucoup à Yvain, et c’était bien le principal. Souriant, Quinlan alla le rejoindre pour recueillir ses impressions et, au passage, lui faire un bon gros câlin viril.

— Tu gères aussi ! Faudrait qu’on monte un groupe, toi au chant moi aux paroles, parce que bon. T’as du boulot.

Ah, la banane c’était donc le sourire…? Oui, l’esprit un poil dérangé de Quinlan ne l’avait pas compris ainsi. Du coup, à la remarque de Charlie, il ne put s’empêcher de ricaner.

— Propre !? Le mec il parle de bananes et tu trouves ça propre ?

Quinn rit de bon cœur, avant de laisser Yvain filer. De toute façon, il n’en avait pas fini avec la jeune fille. Il lui avait bien demandé ce qu’il pourrait faire, et apparemment, un cavalier fut tout ce qu’elle désirait. Parfait, pile dans ses cordes. Bon, il y avait aussi une sombre histoire d'explosion mais ils verraient ça une fois sur la piste.

Il lui tendit la main avec un sourire, et l’attira à elle pour aller danser, peu importe le genre de musique que Ruppie et ses potes avaient choisi de diffuser. Avec les poèmes et tout, elle était souvent interrompue de toute façon.

— Alors tu veux tout faire péter ? Sans tuer personne, ça va être difficile. Mais je comprends l’idée. T’as une dent contre ce pauvre Valentin ?

Allez, quitte à squatter avec des adolescents, autant y aller jusqu’au bout, non ? Et puis, Charlie n’avait pas l’air d’être une ado comme une autre de toute façon.

[Quinn & Yvain se félicitent. Charlie arrive. Yvain part. Quinn invite Charlie à danser. Bref, c'est un bal.]