Fête de la Saint-Valentin 1997

Absorbée par ce carton, elle en lisait et relisait le fameux poème. Et à force de le lire, elle vit certains indices en sortir. Elle était presque sure qu’il s’agissait d’un serpentard. Mais comment savoir qui vient de la maison de Salazar. Elle ne connaissait pas tout le monde. Il fallait qu’elle demande de l’aide.

Elle fut sortie de ses pensées par un jeune homme, surtout de Poudlard. Ce dernier un peu mal à l’aise, ce qui fit sourire Jess, la salua avant de la complimenter. Habillé d’une veste en cuir noir, on ne peut plus rock, il était plutôt mignon dans son genre, bien que trop jeune pour elle. Et puis elle ne cherchait pas son valentin, enfin son vrai valentin, puisque qu’elle l’avait déjà trouvé. Mais ce petit jeu de devoir deviner une personne grâce à poème, était très amusant. Elle relut son poème avant de regarder le jeune homme. Non ça ne pouvait pas être lui celui qu’elle cherchait. Elle lui adressa tout de même son plus beau sourire avant de lui répondre

- Mademoiselle ça ira. Et merci pour le compliment. Jessica, Enchantée !

Dit-elle, histoire de se présenter. Le jeune étudiant lui demanda ensuite si « un cheval ailé » lui disait quelque chose. Elle était en train d’y réfléchir quand elle sentit une main sur son épaule ce qui la surprit. Elle se tourna alors pour se retrouver nez à nez avec ‘Ron son meilleur ami. Ce dernier lui adressa un sourire avant de la saluer

- ‘Ron ! Quel élégance, j’en tomberais amoureuse si je ne l’étais pas déjà !

Dit-elle en l’embrassant sur la joue. Aaron avait alors remarqué le jeune élève de Poudlard à qui il répondit à propos du cheval, expliquant ce cela correspondait surement à la confrérie d’Abraxan.

- Je pense que celle que tu cherches es un ou une Abraxan(e)

Lui dit-elle gentiment alors qu’elle sentit le regard de son meilleur ami sur elle. Elle le regarda en souriant avant de lui demanda qu’est ce qu’il avait à la regarder comme ça. Il lui dit alors que sa robe lui allait à merveille, elle lui fit une petite révérence digne d’une vraie princesse avant de le remercier. Il lui parla ensuite de son carton, demandant si elle avait déjà une idée.

- Hum, de ce que j’ai compris, mon valentin est un serpentard… mais va savoir qui est un serpentard ici.

Elle regarda alors le jeune homme

- Dis-moi, tu es à Poudlard non ? Alors tu dois savoir qui est de serpentard, parmi les invités. Tu pourrais m’en montrer quelques-uns ?

Aaron lui parlant ensuite du poème qu’il avait eu lui. Il lui demanda ensuite si elle connaissait un professeur dont le nom commençait par RU, elle réfléchit un instant.

- Attends voir, Je crois qu’il y a un professeur Rupert … quelque chose. Par contre je ne sais absolument pas à quoi il ressemble…

Au même moment, arriva Alex, un sinistros, qu’elle connaissait de vue. Ce dernier la salua après avoir fait de même avec Aaron,

- Monsieur Banefield ! Comment allez-vous ?

Répondit-elle en souriant

J'écoute Drago sans le regarder, il y a cette créature qui s'approche de nous. Cet imbécile qui, depuis cette soirée, n'a plus cessé de m'importuner. Où alors était-ce moi-même qui me prenait la tête depuis cette fameuse soirée ? Quoi qu'il en soit, ce venin qu'il crachait avait osé outrepasser la barrière de la décence et effleurer mes lèvres charnues. Même si cela datait de quelques mois, j'avais beaucoup de mal à oublier le goût amer de ses lèvres, l'odeur chaude de son haleine et le sourire en coin chaque fois qu'il m'embrassait... Fier d'avoir dompté le serpent. Je suis absolument dégoûtée d'être aussi facile à apprivoiser quand j'ai bu, ne serait-ce, qu'une goutte d'alcool. Enfin, l'ambiance est toute autre et je suis avec Drago, il n'osera pas me... Ah bah non, il s'en prend à Drago. Enfin, s'en prendre est un grand mot, c'est une taquinerie qui est un peu poussée. Je l'avais remarqué aussi, mais pourquoi était-ce si difficile de passer sous silence un détail qui de toute évidence mettait Drago mal à l'aise. Mais pourquoi le mettre si ce n'est pas pour assumer...
Ça cogite trop dans ma tête, je commence à perdre le fil de la conversation pour faire un débat intérieur absolument inutile. Quand je relève les yeux sur Blaise, je ne peux m'empêcher un gloussement approbateur à la réflexion de Drago. Il était si spontané et d'une répartie incroyable. Tout le talent d'un homme de pouvoir. L'autre là, non... Mais c'est à moi qu'il s'en prend le bougre. Je devrais le remettre à sa place mais avant d'avoir pu ouvrir la bouche, Drago prend à nouveau la parole. J'ai du mal à comprendre si c'est dans mon sens ou pour se moquer de moi mais je décide de le prendre pour m'en servir contre Blaise.

« Exact. Il existe un bouquin médicomagique qui parle du méfait des métaux non-traités. Et vu le nombre incalculable de bactéries que tu as dans la bouche, tu dormiras sûrement avec de l'herpès. Surtout quand on sait où traîne ta bouche, Zabini. »

Elle fit une moue dégoûtée et balaya la salle de son regard hautain avant de toucher ses lèvres et de se dire qu'elle s'était au moins brosser les dents quatre ou cinq fois le lendemain de leur embrassade de novembre. Quel désagréable souvenir... Que je veux me persuader.
Sans vraiment y prêter attention, sûrement plus inconsciemment que consciemment, je me rapproche de Malefoy collant mon coude au sien pour maintenir la barrière de la décence avec Blaise, même s'il n'avait fait aucun pas en ma direction. C'est de la prévenance, de l'anticipation... Il est imprévisible, et d'ordinaire, je fuis les pièces ou je le taquine violemment avant de fuir.
J'observe les gens discuter avant de froncer les sourcils. Blaise avait raison sur une chose, j'aurais dû être à la bibliothèque. Ce n'était pas une fête pour moi, je n'ai pas l'habitude de cela, et ces jeux étaient enfantins, faciles à deviner, facile à jouer... Drago n'avait pas tort de ne pas y prêter attention. Pour ma part c'était trop tentant de ne pas déchiffrer ce carton.
Je repousse mes cheveux avec le revers de ma main derrière mon épaule, et je fais un vilain rictus avec le regard mauvais.

« Et pour ta gouverne, je suis ici à mon bon vouloir. Où que je sois, cela ne te regarde pas, Zabini. Va faire joujou avec les filles de la fête pour les empoisonner avec tes bactéries buccales. »

Je croise doucement les bras et je regarde l'assistant de McGonagall, si je ne me trompe pas il se nomme Neubach. Il avait le mérite d'être beau, pour au moins compenser ce nom de famille difficile à porter.
Drago semble d'humeur sarcastique, un peu cynique et c'est absolument parfait. Pas besoin d'avoir une grande conversation, mais il y a ce Blaise qui ne part pas et qui m'ennuie. Je ne peux pas parler aisément à Drago. Ignorons-le, tout simplement.

« Drago, dis-moi, veux-tu quelque chose à boire ? »

Mais oui bien sûr, servons de potiche. C'était sorti tout seul mais je n'avais pas envie de paraître esclave de Mr Malefoy comme ces autres potiches qui lui collaient aux baskets. Avec la frustration non feinte, je me tourne vers Blaise.

« Je ne te propose pas à toi, hein. »

Anticipation, accord. Tais-toi Blaise, ne t'avise même pas de m'importuner à nouveau. Je viens de donner à Blaise un bon mois de taquinerie à mon encontre. Et la volonté de l'ignorer était absorbée par ce foutu souvenir. Ah, Blaise, je te maudis.
La musique continue de gronder, tout comme le bruit assourdissant des discussions sans intelligence. Comme cette conversation. J'attends que Drago me dise si oui ou non il veut quelque chose. S'il n'en veut pas, je resterai plantée là et je ne quitterai pas Drago d'une semelle pour me protéger de cet homme à la dentition douteuse, et parce que j'ai toujours eu un faible pour Drago Malefoy, mais chut, cela ne doit pas se savoir.

Elle ne mit pas longtemps à le trouver. Il se tenait près de Daphné bien entendu. Elle le dévisagea, il avait l’air bien, mais se fier à son apparence s’était se tromper avec lui. Quand le regarder devint trop dur elle détourna les yeux.

Le carton se froissait dans sa main trop serrée. Le papier cartonné s’enfonçant dans sa peau lui rappela le jeu de la soirée. Dans un effort pour changer le sujet de ses pensées, elle se mit à chercher dans la foule de visages inconnus pour la plupart la personne qui pourrait correspondre le mieux à la description. « Sa tête est rouge…. »
Ses yeux tombèrent sur Clemens et M.Fitzsimmons qui étaient visiblement en compagnie d’une jeune femme aux cheveux d’une couleur parfaitement originale ! Anna eut un léger sourire. « Eh bien voilà qui est intéressant. » Sans attendre, elle traversa la pièce, se faufilant à travers les participants. Elle prit soin de ne pas renverser son verre, ce qui se révéla être la chose la plus délicate avec la foule et le mouvement. Le risque qu’un, ou une, participant se retourne brutalement ou ne recule au mauvais moment était grand. Néanmoins elle réussit à préserver les robes de chacun et finit par arriver à son but.

- Bonsoir Clemens, bonsoir M.Fitzsimmons. Vous allez bien ? Très élégant Professeur ! Clemens, tu sais jouer de la guitare ? Décidément tu m’étonneras toujours.

Elle se tourna ensuite vers la jeune fille. Elle la détailla. La tête était rouge, c’était certain. Elle afficha un pâle sourire.

- Je ne pense pas vous avoir déjà vu, mais vous pouvez étrangement correspondre à mon énigme. Je m’appelle Anna, enchantée.

Elle lui tendit la main. Elle semblait jeune mais portait une jolie robe parme ornementé au col de jolies perles et le bouffant du bas donnait à la tenue la légèreté qu’une fille de son âge devait avoir. En attendant une réponse à ses questions, Anna porta son verre à ses lèvres. Elle n’avait pas bu la moitié de ce dernier, mais déjà elle sentit légèrement sa tête lui tourner. Elle se maudit de n’avoir rien avalé avant de venir. Tant pis elle tiendrait bien le choc.

Enfin c’était le jour J, la soirée de la Saint Valentin 1997. Tout le monde ne parlait plus que de ça à Poudlard. Et cette année, les organisateurs avaient décidé de réunir les deux écoles. C’était une excellente nouvelle pour faire de nouvelles rencontres. Angel espérait juste ne pas revivre le même drame qu’au banquet de Noel. Surtout que là, elle avait enfin réussi à sortir de sa dépression suite à la mort d’Alicia.

Pour l’occasion, elle s’était acheté une magnifique robe noire, courte et moulante  avec un beau décolté dans le dos bien travaillé.  Une pochette et des escarpins ouverts argentés et la touche rock : du vernis noir pour les mains et les pieds. Après avoir lissé ses beaux cheveux bruns, et un maquillage discret, elle suivit ses amies, direction le portoloin.

Tenue de la soiree:

Enfin arrivée sur les lieux, on lui remit un carton avec un poème. Puis le discours des organisateurs, un petit spectacle auquel participait Yvain, ce qui la fit sourire. D’ailleurs elle encouragea son ami en applaudissant, jusqu’à la fin. Enfin ils expliquèrent le déroulement de la soirée. La première partie consistait à retrouver son cavalier… Intéressant. Et c’était à sa que servait le bout de carton.  Elle le ressorti pour le relire.

Elle regarda ensuite autour d’elle pour trouver l’élu de la soirée. Elle vit alors Cyril un peu plus loin en compagnie d’une jeune femme et d’un jeune homme qu’elle ne connaissait pas. Vu son poème, aucun des trois ne pouvait correspondre à son valentin. Elle vit non loin, ses camarades de maison et décida de les rejoindre. Drago, accompagné de son inséparable Blaise, évidement et Alycia. Une fois arrivée près d’eux. Elle les salua.

- Drago, c’est quoi ce truc autour du cou ??!!

Mais il y avait encore pire que ça. Les dents de Blaise … Finalement, à côté, le collier de Drago paraissait tellement discret et classique !

- Bon, Blaise … je passe…

Elle regarda enfin Alycia, rien d’extravagant, et une robe très jolie qui la mettait bien en valeur.

- Heureusement que tu rattrapes tout ça, tu es sublime Alycia !

Dit-elle en souriant à sa colocataire. Vu l’ambiance tendu qui régnait entre ces trois comparses, elle se demanda si elle n’aurait pas du choisir un autre groupe à rejoindre …

- Hey on est sensé faire la fête ! Pas se prendre le choux hein !

Ce bal avait pour mérite d'avoir favorisé les échanges entres les élèves de différentes maisons et confréries. Ils se mêlaient les uns aux autres avec une facilité déconcertante, comme si le fait que le bal se déroule dans un lieu neutre rendait les relations plus simples. Elle connaissait tout le monde, au moins de vue. Elle avait la 'chance' d'avoir intégré Haveirson deux mois après la fin de ses études à Poudlard. Elle avait par conséquence, connue tout les élèves présents ici, au moins de vue.

Elle aperçu un peu plus loin Clemens en compagnie de Quinlan. Ils s'affichaient ensemble ce qui était surprenant vu la scène qu'il lui avait fait auparavant. Clemens avait été la première personne avec qui Megan c'était vraiment lié d'amitié à Haveirson. C'était d'ailleurs mal parti si on y pensait bien... Mais il lui avait appris sans même le savoir beaucoup de choses sur elle-même et sur les autres. Pour cela elle lui serait toujours reconnaissant. Elle aperçu Anna qui se dirigeait justement vers eux. L'abraxane n'avait pas vraiment eu d'atome crochu avec elle. Mais en soi, Anna était une personne intègre et avec une douceur infinie. Ils étaient un petit groupe bien soudé entre eux. C'était beau a voir et cela lui rappeler amèrement qu'elle n'avait plus ce genre de lien depuis qu'elle avait quitté Poudlard. Elle voyait toujours ses amis, mais le fait qu'ils avaient choisis de rentrer dans la vie active plutôt que de venir étudier à Haveirson les avait éloigner géographiquement parlant. Du coup, Megan ne les voyait plus que sur leurs temps libres respectifs. Alors qu'elle pensait à Toan, Carole, Frank et Shin, un sourire de tristesse apparut sur son visage. Ils lui manquaient tellement, eux avec qui elle avait passés toutes ses journées à Poudlard...

Alors qu'elle était pensive, son verre de jus de citrouille dans la main, elle regarda le professeur McGonagall qui comme elle, était dans un coin à veiller au bon déroulement de la soirée et à la sécurité des élèves. Elle semblait encore plus crispée que d'habitude, ce qui fit sourire Megan une nouvelle fois. Elle lui apparaissait comme constipée, et l'image qu'elle avait en tête était hilarante. Alors qu'elle cherchait une autre personne du regard, une voix l’interpella, la faisant pivoter légèrement sur sa gauche pour se retrouver face à Azphel Lamar. C'était à elle qu'il parlait là ? Megan se risqua à regarder autour d'elle, mais les autres étaient bien à deux mètres d'eux. Ok, c'était bien à elle qu'il parlait... Enfin peut-etre savait-il pas à qui il parlait ? Après tout, Megan avait teint ses cheveux pour la soirée, elle n'avait donc plus sa crinière blonde habituelle, mais plutôt une couleur auburn s'approchant plus du noir qu'autre chose. Ou bien, s'il l'avait reconnu, il était peut-être tout simplement bourré... Mais la soirée n'avait pas commencé depuis longtemps, alors être bourré maintenant, c'était … impossible, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?? Quoique, venant d'un serpentard... avec qui elle partageait on ne sait comment des points communs puisqu'ils s'étaient retrouvés tout deux dans la même confrérie, il fallait s'attendre à tout.

-Bonsoir Lamar, dit-elle en l'appelant par son nom de famille par habitude.

Comme elle aurait pu s'y attendre, il enclencha la première en commençant déjà à la chercher. Megan regarda son verre, puis Azphel, puis à nouveau son verre. L'envie irrésistible de le lui renverser sur la tête lui effleura l'esprit. Elle retint un sourire en imaginant la scène dans sa tête. Non, elle ne le ferait pas. Pas parce qu'elle n'en avait pas envie, bien au contraire, elle allait avoir ça dans la tête toute la soirée ! Mais elle était là pour assurer la sécurité et elle ne devait pas se laisser distraire par son ancien rival de maison.

-Crois-moi Lamar, tu n'aimerais pas me voir avaler de l'alcool... dit-elle de façon sarcastique.

Le fait qu'elle ne tienne pas l'alcool la rendait complètement imprévisible. Elle pouvait tout aussi bien lui sauté dessus pour l'embrasser que pour lui crêper le chignon et ce n'était pas forcément beau à voir. Connaissant un peu le personnage, Megan s'étonna de ne pas voir Azphel accompagné, lui qui avait une réputation de charmeur, celle-ci serait entachait à jamais ! Ahah !

-Tu as semé ta cavalière ? Ou elle t'a laissé tombé à la dernière minute pour quelqu'un qui en valait la peine ? Lui envoya-t-elle en balayant la salle du regard. Le premier round de pique envoyés, Megan n'était pas totalement satisfaite. J'ai l'impression qu'on s'est ramolli loin de Poudlard, nos piques n'ont plus le mêmes goûts... fit-elle blasée en le regardant lui à nouveau.

La veille avait été houleuse. Entre la surprise pour Harmony qui s’était plutôt passée bizarrement – ouais, bon, d’accord, carrément mal compte tenu de ce qu’il espérait – et le souvenir intempestif – douloureux, hein, putain – de Margaret, il avait juste l’impression que le monde lui faisait un doigt d’honneur. Rien que ça.

Bon, au moins, l’animation pour lancer la fête lui avait donné un peu d’enthousiasme. Puis, franchement, il allait pas tirer la gueule devant Isolde. Sa pote – enfin, future pote, il voulait pas trop se précipiter sur le devenir de leur relation – ne méritait pas ça. Surtout pour un truc censé leur faire oublier la merde de leur quotidien. Les attentats. Les tensions. Les morts.

Oui, enfin, t’es mignon garçon. Mais maintenant qu’ils sont tous occupés, tu es seul. Comme un con.

Yvain pinça les lèvres dans une petite moue dubitative, tandis que son regard parcourait la salle et les différents groupes. C’est vrai, il était apprécié – sauf par la Blaise Corporation – et plutôt bien entouré dès qu’il faisait son show. Or, quand les choses revenaient à la normale, il n’y avait qu’une évidence : tous se lassaient de sa présence. De tous ses camarades, il n’avait pas vraiment d’amis. Il y comptait bien la délicieuse Sharen – quoi qu’il avait d’autres ambitions pour elle qu’un statut amical - et Aylin, qui avait décidé de boycotter l’événement parce que ‘l’amour, mon chéri, c’est vraiment un cache-misère, comment peut-on fêter ça ? ‘

Et Malefoy, non ?

Ses iris se posèrent brièvement sur Drago. Depuis le début de la soirée, il avait l’impression que son cadet n’en pouvait plus ni de le voir ni de tolérer sa présence dans son champ d’existence. Pire. Il avait capté le dégoût et le désintérêt. Habituel quoi. Pourtant ça lui faisait mal. Merde à la fin. Qu’est-ce qu’il pouvait BIEN faire pour qu’on arrête de le persécuter ? Même de loin ?

Plus le temps passait, plus il commençait sérieusement à remettre en cause certaines de ses décisions.

Ses yeux quittèrent l’épineuse réunion de Serpentard pour se diriger vers Fitzsimmons et l’assistant de métamorphose. Il les envia avec force. Et déprima intérieurement. Putain, dire qu’il avait promis à sa meilleure amie de ne pas toucher à l’alcool. Quel bordel sans fin. Il passa négligemment les doigts dans sa tignasse aux couleurs de l'arc-en-ciel.

Et si Harmony le fuyait aussi, en dépit de son cadeau ?

Il soupira, récupéra son sourire brillant et jovial, et s’enfonça dans la foule espérant s’y perdre et s’y noyer loin de tous.

Elle remercia son interlocuteur et s'en alla. Ona ne savait pas du tout comment elle pourrait repérer un Abraxans dans cette foule. Tous ceux qu'elle ne connaissaient pas au moins de vue étaient des étudiants d'Haveirson. Et Haveirson devait être une grande école d'après ce qu'elle en savait et elle savait que c'était dans un château gallois.

"Autant m'amuser que de chercher mon ou ma partenaire attribué..."

Ona ranga le carton dans une des poche de sa robe de soirée et décida d'aller dans un coin un peu moin bondé. Finalement, elle décidé aller chercher un verre de jus de citrouille et en profita pour attraper un amuse-gueule à la tomate posé à côté des boissons.

La serdaigle voyait des groupes se faire ou se défaire et des personnes passer d'un étudiant à un élève de Poudlard.

"Allons là-bas." se dit-elle pour être un peu au calme.

Elle n'allait quand même pas demander à tous les étudiants s'ils étaient d'Abraxans et s'il étudaient la matière décrite sur son carton. Son carton qui était maintenant au fond de sa poche.

"Bonjour." dit-elle alors qu'elle s'assit à côté d'une étudiante.

Ona n'ajouta rien de plus. Le visage de la jeune femme semblait dire "laissez-moi tranquille et seule dans mon coin." La serdaigle but quelques petites gorgées de son jus de citrouille qu'elle trouva excellent alors qu'elle avait l'habitude d'en boire.

"C'est trop mignon..." se dit-elle.

Elle regardait la foule de sorciers sang-purs, nés-moldus ou sang-mêlés en souriant. C'était agréable d'être à un évènement mais d'y être en paraissant détachée de toute l'effervéscence de la chose. Et là, Ona s'amusait à regarder les comporements humains.

Le fait qu'il répète son « bonsoir » insistant bien sur le prénom de la jeune femme, ne manqua pas d'amuser intérieurement la jeune femme, qui ne laissa pourtant rien paraître, hormis peut-être un certain ennui. Elle ne voulait absolument pas laisser montrer qu'elle pouvait ''apprécier'' leur lien qui existait entre eux. C'était différent d'avec les autres. Leurs piques étaient devenus pour elle bien plus qu'un jeu, c'était à présent un exutoire. Elle était devenue tellement sérieuse en 10 mois, qu'elle ne se reconnaissait même plus. A Poudlard, elle avait passé sa scolarité à faire des mauvais coups, des blagues et des fêtes qu'être devenu si sérieuse faisait d'elle une inconnue pour-elle même. Sans le savoir, Azphel lui redonnait l'impression d'être à nouveau cette fille de Gryffondor qu'elle avait été avant de finir ses études.

- Très drôle, rit-elle de façon sarcastique, je n'ai pas dis que j'avais l'alcool joyeux... ça pourrait tout aussi bien être l'inverse qui se produirait... dit-elle calmement.

Ou bien les deux. Il fallait dire que les 3 fois ou elle avait bu de l'alcool, elle avait perdue le contrôle d'elle-même et avait fait pas mal de dégâts. Elle ne voulait absolument pas retentait l'expérience, surtout ici, avec autant de têtes connues.

Pas de cavalière ? Ah ouais quand même. Enfin il n'avait pas l'air si malheureux que ça. Elle crut bon de plaisanter un peu.

-Le charme que tu avais à Poudlard ne marche peut-être plus... plaisanta-t-elle, Plaisir ? Répéta-t-elle en ne masquant pas sa surprise face à ses paroles, pourquoi dis-tu ça ? Ce n'est pas un drame de ne pas être accompagné, ça ne t'empêchera pas de t'amuser... Et ne pense pas que le malheur des autres m'indiffère, bien que pour toi, on peut pas parler de malheur, il y a pire quand même... dit Megan d'une voix douce. Elle pensait à Ama qui devait probablement broyer du noir. Megan se promettait d'ailleurs d'aller voir son amie demain.

Megan ouvrit de grand yeux, surprise par le toupet Azphel. Il venait clairement de dire qu'elle était vieille là ? Elle planta son regard bleu orageux dans celui d'Azphel, lui montrant bien qu'elle allait lui faire regretter d'avoir eu de telles paroles. Elle jeta un coup d'oeil autour d'eux, et constata tout le monde était occupés dans leurs conversations. Parfait. D'un geste habile et rapide, elle lui balança le contenu de son verre à la figure avec en prime, un grand sourire innocent.

-Au passage, tu es plus vieux que moi il me semble... ajouta-t-elle profondément satisfaite.

Elle savait qu'un simple sort de nettoyage pouvait arranger ça en un rien de temps, mais la satisfaction d'avoir pu lui renverser son verre au visage n'avait d'égal que la tête qu'il avait fait.

Les convives discutaient chacun avec des connaissances ou des amis. Certains se parlaient alors qu'ils ne se connaissaient pas. Juliet observait cela, son verre de punch à la main. Ses mondanités l’agaçaient. Décidément, elle n'avait rien à voir avec tout cela. Elle avala de nouveau une gorgée tout en observant les invités. Quelques uns s'étaient risqués à danser. La dernière fois qu'elle avait dansé, c'était lors du bal de Halloween en compagnie de Dwight. Un souvenir qu'elle prit soin de chasser de sa mémoire.

Alors que la jeune femme était plongée dans ses pensées, un inconnu s'approcha d'elle. Il connaissait son nom, pourtant, elle ne connaissait pas le sien. Elle fut surprise que quelqu'un vienne vers elle, elle qui pourtant avait l'air si hostile d'apparence et n'inspirait pas la confiance.

- Bonsoir ! Oui, en effet.

Ces dernières paroles étaient un pur mensonge. Bien sûr, que l'Abraxan ne se plaisait pas ici et ne trouvait pas la soirée charmante, mais elle n'avait pas envie de passer pour quelqu'un d'ennuyant. Quitte à ce qu'on vienne lui parler, autant se montrer polie et ne pas refuser le moindre contact.

L'inconnu expliqua qu'il l'avait vu toute seule et ne voulait pas la laisser seule au milieu de tout ce monde. Comme, si elle ne savait pas se débrouiller en autonomie. Elle pensa qu'il se prenait pour un prince charmant. Elle voulait bien faire un effort pour se sociabiliser, mais si les personnes qui venait vers la jeune femme se comportait de cette manière, elle allait très vite être agacée. Elle ne sut que répondre et se força à rire pour simple réponse. Le jeune homme enchaîna ensuite en se présentant. Il s'appelait Alexander et lui donna même son surnom. Décidément, son comportement bien trop entreprenant l'agaçait. Juliet espérait que ce fameux Alexander ne resterait pas trop dans ses pattes.

- Et bien enchanté, dit-elle avec un faux sourire.

Heureusement, pour elle, ses prières furent exaucées et l'étudiant la quitta peu après. Elle reprit une gorgée de punch et se sentit soulagée. Elle ne tarda pas à être de nouveau abordée par une jeune fille qui avait une dizaine d'années qui la salua et s'installa à ses côtés. L'Abraxan se dit que la compagnie d'une apprenti sorcière ne pouvait être de refus et que cela ne pouvait pas si mal se passer qu'avec la personne qui l'avait accosté peu auparavant.

- Bonsoir. Je m'appelle Juliet, et vous ?

Elle avait opté pour une attitude de politesse et de se montrer ouverte aux dialogues. Après tout une élève de Poudlard ne pourrait l'importuner, enfin du moins, l'espérait-elle.

Rachel fut agréablement surprise d'être bien accueillie parmi ses deux aînés. Le plus âgé, qui semblait être un professeur, dont elle ne connaissait pas le nom lui demanda si elle était à la recherche de la personne mystérieuse.

- Oui, mais je n'ai aucune idée de qui cela peut-être. D'après l’énigme, la personne serait adorable, aurait les yeux chocolat et des lèvres gourmandes. Peut-être pourriez-vous m'éclairer un peu plus sur leur identité ?

Alors qu'elle venait de poser sa question, l'adolescente réalisa qu'elle ne s'était même pas présentée et ne connaissait toujours pas le prénom de l'inconnu qui accompagnait Clemens.

- Je suis Rachel. Et vous, vous êtes ?

Peu après, une jeune femme fit irruption dans le groupe. Elle connaissait les deux jeunes hommes et les salua. Puis, elle se tourna vers Rachel qui lui sourit. La nouvelle arrivante se présenta et expliqua qu'elle correspondait à son énigme. En effet, elle avait les yeux marrons, ainsi qu'un sourire charmant. Elle semblait gentille, mais elle ne la connaissait pas pour être sur qu'elle corresponde au poème inscrit sur son carton.

- Enchantée, je suis Rachel. Mon poème dit "Adorable comme un chaton / Elle a les yeux chocolat / Ses lèvres gourmandes vous feront / Oublier ce qui brûle tout en deçà". Et vous qui a t-il d'écrit ?

La Serdaigle était assez excitée à l'idée d'avoir éventuellement trouvé sa partenaire. Ce jeu l'amusait beaucoup et rendait la soirée d'autant plus plaisante. Cela permettait aux inconnus de se rencontrer pour créer une atmosphère conviviale. Rachel trouvait que cette fête commençait très bien et promettait d'être riches en événements. Même si elle n'avait toujours pas vu ses amis, elle n'était pas seule et rencontrer de nouvelles personnes, et qui plus est des étudiants, chose qu'elle n'avait que très rarement la chance de faire. Pourtant, de part sa maturité, elle aimait discuter avec des personnes plus âgées et surtout plus mature.

Jessica complimenta Aaron sur son apparence. Il se sentit flatté de ce compliment et lui sourit en retour. Leur relation avait été toujours été ainsi, sans ambiguïté. Il ne s'imaginait pas avoir une relation avec sa meilleure amie. Et puis, elle avait déjà un compagnon, mais même si elle n'en avait pas, il n'aurait jamais imaginé être en couple avec elle. Tout deux étaient bien trop complices et de bien trop bons amis. Le jeune homme connaissait la limite de l'amitié et ne la dépassait pas.

La Phénix lui expliqua que son mystérieux compagnon de la soirée était un Serpentard. Cela ne serait pas une chose aisée que de retrouver un vert et argent dans une fête pareille. Personne ne portait son uniforme et le seul qu'il connaissait appartenant à cette maison était Drago Malefoy, mais il ne devait pas être le seul Serpentard. Et, l'Italien espérait pour son amie que ce n'était pas lui. Il n'était pas sur qu'elle l'apprécie, peu de personnes l'appréciait.

- Le seul Serpentard que je connaisse dans cette pièce est Drago Malefoy, mais il y a peu de chance que cela soit lui.

Jessica se tourna vers le jeune élève en lui demandant si il en savait plus qu'eux. Elle répondit ensuite à sa question quant à l'identité de la personne décrite sur son carton. Elle l'éclaira sur son nom et lui avoua qu'il s'appelait Rupert. Et bien, Aaron avait une idée derrière la tête pour retrouver ce fameux Rupert... Il n'aurait qu'à prendre place debout sur une table et crier son nom. Il finirait bien par trouver, et puis cette perspective l'amusait.

Alors que l'étudiant élaborait une stratégie pour trouver le professeur, un étudiant de Haveirson se joint à eux. Il ne lui avait jamais adressé la parole et ne connaissait pas même son nom.

- Bonsoir... Euh... Pouvez-vous me rappeler votre prénom ?

L'Italien resta quelques instants pour échanger avec ses camarades. Puis, il prit son courage à deux mains, salua ses amis et se dirigea d'un air déterminé vers une table sur laquelle il grimpa en poussa la nourriture disposait sur celle-ci. Le jeune homme s'échauffa la gorge et cria d'une voix claire et distinguée :

- Y aurait-il un Rupert ici ?

Pour toute réponse, Megan lui gratifia un sourire angélique. Il l'avait traité de conne certes, et elle aurait du s'énerver si on suivait la logique de ses actes. Seulement, Megan ne faisait pas grand chose de logique. Elle venait d'ailleurs de prendre cette insulte comme un compliment venant de la bouche d'un ancien serpentard.

-Je sais, merci, dit-elle sans se départir de son sourire.

Alors que Azphel se nettoya rapidement avec un sort, Megan ne put s'empêcher de le dévisager. S'il n'avait pas cet air serpentesque, nul doute qu'elle l'aurait trouvé plutôt mignon, sans toutefois l'avouer à voix haute. Plutôt se rapper la langue sur une rappe à fromage que de l'admettre. Alors qu'il tournait les talons pour aller se prendre un autre verre, le sien étant vide, Megan vit Lanalia, non loin d'elle. Elle dévisagea la jeune femme, bouleversée de la revoir après leur discussion à cœur ouvert.

L'ancienne Gryffondor perdu soudain sa confiance et son assurance, alors qu'elle détournait le regard, pour regarder la salle dans son ensemble. Jamais elle n'avait pensé que revoir Lanalia la déstabiliserait à ce point. Il fallait dire que Lanalia l'avait vu pleurer. C'était bien la seule qui pouvait se targuer d'avoir vu Megan ainsi vulnérable. Sauf que maintenant, Megan avait l'impression d'être vulnérable tout le temps lorsqu'elle était dans les parages. Et bien entendu, voir Lanalia lui faisait automatiquement remonter en surface les souvenirs de son jumeau disparu.

Azphel finit par revenir vers elle sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle avait pourtant penser qu'il ne reviendrait pas à la charge de la soirée, mais il lui avait prouvé le contraire. Elle tenta de reprendre contenance alors qu'elle affichait toujours autant un air bouleversé. Elle avait les yeux humides mais ne pleurait pas pour autant. Foutus souvenirs...

Azphel lui tendit un verre que Megan regarda avec dépit et lassitude.

-Je ne boirais pas d'alcool... soupira-t-elle avec un éclat de tristesse qu'elle tenta pourtant de dissimuler sur un masque impassible. Mais, merci quand même, c'est l'intention qui compte... ajouta-t-elle en manquant d'assurance.

Rien que pour oublier son frère et la présence de Lana, boire était une solution des plus logiques. Sauf qu'elle ne pouvait pas se permettre de boire au risque que sa langue ne se délie et que ses actions ne deviennent incontrôlables. Alors qu'elle regardait Azphel, un crie attira son attention : Aaron était debout sur une table et cherchait un présumer Rupert...

-Mais qu'est-ce qu'il fait ? Demanda-t-elle ébahie.

Elle tourna la tête vers le professeur McGonagall qui s'élancer déjà vers Aaron. Megan ne put s'empêcher de sourire face à cette situation qui arrivait un peu trop souvent...