[Event] Le banquet du maître des lieux

19/12/2015

La main chaleureuse de son ami sur la sienne la rassura. Ce n'était pas comme si elle était en permanence inquiète depuis qu'elle avait mis les pieds dans cette salle. Ce n'était pas une angoisse bienfaisante, non elle tenaillait, donnait des sueurs froides. Elle sourit avec chaleur remerciant la gentillesse de son ami en silence.
Elena s'ajouta à la liste des convives, à croire que le besoin de se réunir en un troupeau servait à se rassurer mais le sentiment d'étouffer et d'être ainsi le groupe cible l'inquiétait. Mais d'être plus nombreux, n'était-ce pas mieux pour protéger Anton d'un quelconque maléfice ? Même s'il ne fallait pas être Professeur de Divination pour s'apercevoir que les apprentis Auror s'étaient dispersés un peu partout dans la salle. Son ami, ici présent, suivait lui-même ce cursus, n'était-ce pas plus agréable ainsi ? La sensation de sécurité. Elle prit une nouvelle gorgée en écoutant son ami lui donner son impression et s'extasier sur la musique qu'elle n'écoutait pas, promenant ses yeux sur toute la salle à la recherche d'un indice, mais elle voulait retrouver Rowan, croiser son regard... Reconnaître son erreur et son jugement hâtif quand il regardait son ami Anton.
Depuis leur aventure dans les corridors, Novenka avait du mal à ne pas penser à lui dans des situations qui ne s'y prêtaient pas. Elle n'avait pas même pas partagé cela avec Mia. Elle posa son regard sur elle pendant que Chaun levait son verre discrètement ce qui dévia son attention de sa meilleure amie. Novenka tourna vivement la tête dans la direction du regard de Chauncey et vit une jolie femme vêtue de rouge, Isia. Elle sourit, elle était de sa maison, et elle l'avait croisé régulièrement. Si elle avait une importance quelconque pour Chaun, alors elle se promettait de faire ce qu'il fallait pour s'entendre avec cette douce rousse.

Elle aurait beaucoup à faire après le bal, et surtout parler avec Mia de son aventure dans les corridors, tout comme la nuit dehors, à Avalon. Elle n'avait pas pris le temps et aussi, fallait-il l'avouer, Mia parlait beaucoup de ce qui lui était arrivé, perdant son sommeil et presque à raison, laissant son stress consumer son écoute. Novenka ne lui en voulait pas, elle aurait fait la même chose si ce n'est en exagérant encore plus sur son angoisse.
Elle porta son regard sur son meilleur ami quand celui-ci se pencha, en lui posant la question de l'embarras des deux Abraxans.
Ne connaissait-il pas la rumeur de Costello ? Les soucis qu'il rencontrait actuellement ? Chaun était diablement agréable et nonchalant. Elle sourit avec bienveillance.

« Je... »

Mais la volupté blanche et l'apparition d'un homme au milieu de la salle, lui coupa la parole et elle en oublia même son latin, ses pensées. Tout. Elle se concentra sur le visage amical, sur le discours agréable. Comment pouvait-on alors penser que cet homme était à l'origine de tous ces maux au sein de l'Académie. Elle l'avait su, elle se l'était juré. Ne jamais juger une personne à une réputation mais à l'idée qu'elle s'en ferait en cotoyant cette dite personne. Elle avait toujours laissé le bénéfice du doute planer, et la naïveté de Novenka était récompensée.
Elle émit un son, un bruit inclassable. Elle secoua la tête quand la musique reprit et que les conversations restaient suspendues. Le Comte s'éloigna pour aborder une élève qu'elle ne connaissait pas et elle se pencha sur la table.

« Était-ce ce que l'on attendait ? »

Novenka ne pouvait s'empêcher de sourire et tout la nervosité au sein de son ventre s'évanouit en un seul homme. C'était agréable, et l'appétit naissait enfin. Elle but sa coupe d'une traite et la reposa avec joyeuseté sur la nappe rouge.
Elle regarda Azphel, Anton, Mia, Chauncey et Elena avec un sourire qui se voulait rassurant. Comme une maman devant ses enfants.

« Tout va bien maintenant. Laissons place à l'amusement. A moins que certains aient envie de discuter avec le Comte pour trouver réponse, je souhaite quant à moi danser. Chaun, pourrais-tu m'accorder cette danse ? Du Vildadi, mon ami, on ne peut refuser. »

Elle jeta un nouveau regard, le sourire figé sur le visage. Elle regardait déjà les élèves aborder le Comte, autant profiter de la tranquillité de la piste avant qu'elle ne soit submerger. Elle n'avait pas besoin de magie pour être heureuse, juste d'amour.
Elle tomba sur le visage stricte de Rowan et ses pensées tournoyèrent autour de lui. Avait-il seulement pensé à elle ?

30/09/2015

Anton regarda Azphel revenir à leur table avec un demi-sourire. Il s'était fait prendre sa place comme un débutant et devait à présent trainer une chaise derrière lui pour pouvoir s'asseoir. Il se posta à son flanc, comme l'ami protecteur qu'il savait qu'il avait toujours été. Ses mains toujours entrelacées à celles de Mia, l'Abraxan allait répondre à Azphel lorsqu'il croisa le regard du nouvel arrivant et grand ami de Novenka, Chauncey Adelmar. Il avait déjà croisé le British au sein de l'Académie mais ce regard interrogateur l'irritait. Il avait l'impression d'étouffer à cette table trop remplie de gens qui se souciaient plus pour sa sécurité que pour la leur. Le geste pouvait paraitre louable, mais cela donnait au grand brun le sentiment de ne pas être capable de s'occuper de lui. Qu'il avait besoin d'un cortège pour se déplacer en sécurité.

La présence des apprentis Aurors avait quelque chose de réconfortant et d'inquiétant à la fois. Eux aussi avaient ce pressentiment que quelque chose n'irait pas ce soir. Anton s'excusa du regard à Mia et se leva pour se diriger vers la table où les flûtes étaient disposées dans un alignement parfait. Il se doutait que sa meilleure amie avait capté son malaise et qu'elle comprendrait sa réaction, bien que soudaine. Il saisit un verre de cristal et trempa ses lèvres dans l'alcool pétillant, se relâchant quelque peu à l'écart des regards inquiets. A son propos du moins. Il perçu d'ailleurs celui de Lana en sa direction. Celle-ci était resplendissante, bien qu'elle soit entachée par la présence de Neal à ses côtés. Il lui adressa un petit signe de tête. Mais l'arrivée du Comte dans un effet théâtrale coupa court à tous les murmures.

Lui même se figea. Sans sans rendre compte, il oublia presque de respirer en découvrant, en même temps que ses comparses le visage souriant et bienveillant d'un Comte plutôt jeune et avenant. Il ne put s'empêcher d'avoir des doutes quand à cette façade joviale et amicale qui jurait terriblement avec le portrait qu'il s'était fait, se fondant sur les péripéties des élèves de l'Académie. Cependant, malgré ses doutes, il écouta attentivement chaque mot, assimilant chaque parole et expression faciale. Il était comme fasciné par tant de charisme et de présence. Au signal du Comte, il leva son verre et le finit d'une traite. Voyant que le Comte était affairé avec des élèves, il emprunta une bouteille du bar et, en évitant soigneusement les regards, se dirigea vers les grandes baies vitrées qu'il ouvrit pour se retrouver sur un petit balcon, à l'abris des regards des élèves, mais aussi du Comte.

Même si l'envie le démangeait, il se retiendrait d'aller se présenter à l'Hôte et ferait profil bas. Il déboucha la bouteille et remplit à nouveau sa flûte de fines bulles dansant à souhait dans le liquide doré qui étancherait sa soif et son anxiété. Il poussa finalement un soupir de plaisir. Cette soirée ne serait peut-être pas si désastreuse après tout. Il perçu les rires de Novenka qui dansait au bras de Chaun et s'appuya sur le mur frais derrière lui.

Résumé:

10/10/2015

Les mots d’Anton étaient graves, Mia aurait voulu le serrer dans ses bras pour le rassurer, pour se rassurer, elle aurait voulu être partout dans un monde parfait plutôt qu’ici. Sa coupe de champagne se vidait bien trop vite et elle avait du mal à tenir en place. Elle imagina qu’Azphel devait être pris du même besoin de bouger. L’immobilité était déconcertante.

L’arrivée d’Elena ramena une fois de plus la jeune fille à la salle de bal. La table commençait à être beaucoup trop petite pour le nombre de personnes qu’il y avait, Mia eut l’image des pingouins sur la banquise qui se sert les uns aux autres pour se réchauffer et se protéger. Le problème étant que si une orque arrivait et faisait trembler l’iceberg ils tomberaient tous à l’eau… Cela lui fit froid dans le dos. Elle salua cependant son amie, heureuse de la voir aussi resplendissante, sa robe était magnifique ! Azphel revient et tira une chaise supplémentaire près d’Anton et lui colla une belle tape amicale dans le dos : « Ça va vous deux ? » lança-t-il : « Je crois que j’ai hâte que ça se termine ! » lui dis Mia avec un sourire… La jeune femme fut surprise lorsqu'Anton quitta la table mais compris très bien son besoin d'isolement. L'atmosphère à la table était oppressante sous ses apparences joyeuses... d’épaisses volutes de fumées blanches, le silence, la jeune femme ne put s’empêcher d’agripper le bord de la table, retenant son souffle, craignant le pire.

Avant de quitter son dortoir l’abraxane avait glissé sa baguette dans la ceinture de sa jupe et elle était prête à s’en servir. Le Comte était-là, devant eux, souriant. Mia s’attendait au pire, que pouvait bien cacher ce sourire ? Après tout ce qu’il avait fait à certains étudiants d’Haveirson ? Après la nuit qu’il lui avait fait passer ? Son discours fut calme, enjoué. La jeune femme grimaça à l’énonciation des mots : « La joie et le contact humain sont encore nos meilleurs alliés »… Elle se demanda quel type de contact humain il pouvait avoir en tête vu les câlins qu’il osait donner…
Il était bienveillant, radieux, enchanté, il porta un toast. Mia regarda sa coupe, elle était presque vide, elle sentit le rouge lui monter aux joues et espéra que personne ne le remarquerait, surtout pas le Comte. Elle leva sa coupe, trinqua à Haveirson et la vida. Lorsque la musique repris l’abraxane jeta un regard à ses amis, Novenka avait l’air ravie, l’angoisse semblait l’avoir quittée, elle rayonnait, elle se levait déjà pour danser avec son meilleur ami.
Mia était loin d’être convaincue, elle trouvait ce Comte beaucoup trop différent de celui qu’il avait laissé paraitre jusqu’à présent. Elle trouvait ce comportement étrange et complètement désaccordé avec celui qu’il était d’habitude. La jeune femme frotta ses mains contre sa jupe : « Bon et bien je crois que moi j’ai besoin d’une nouvelle coupe pour encaisser tout ça et peut-être un peu d’air frais pour réfléchir… Je suis…médusée ! ». Elle avait dit ce dernier mot à mi-voix. La jeune femme se leva en direction du meuble ou se trouvait les flutes, elle remplit de nouveau la sienne et chercha Anton des yeux. Elle fut soulagée de le voir disparaitre par une des grandes baies vitrées, elle se glissa à sa suite espérant pouvoir débriefer de ce qu’ils avaient entendu : « Eh bois pas tout, laisse m'en un peu ! ».

Résumé:

30/03/2015

Pour être honnête, Isolde était tout de même rassurée de voir autant d'élèves Aurors à cette soirée. On ne savait jamais, n'est-ce pas ? Elle doutait fortement que le Comte les ait rassemblés pour leur jouer un mauvais tour, mais les derniers mois lui avaient appris la prudence. Elle hocha la tête au paroles d'Aaron et d'Amaranthe ; qui pouvait dire si le Comte était vraiment humain ?

Quelques étudiantes entrèrent à leur suite, mais la salle restait tout de même dépeuplée. Pas vraiment étonnant, au vu du nombre d'élèves ayant subi les foudres plus ou moins méritées de leur bienfaiteur. Isolde adressa un sourire chaleureux à Rowan, espérant comme Amaranthe qu'il les rejoindrait, puis à Lana et Neal qui franchissaient à leur tour les portes. Son excitation augmentait graduellement, nourrie par les murmures des autres étudiants. Etudiants qui s'étaient particulièrement bien apprêtes pour la soirée. Elle-même avait revêtu la robe achetée pour le Nouvel An chez Clemens, faute de pouvoir s'en payer une neuve, avait dompté ses boucles et s'était légèrement maquillée, ne sachant pas exactement quel niveau de chic était exigé. Clemens et Quinlan étaient très beaux, et le guérisseur flamboyant comme à son habitude. Elle sourit un peu, certaine de l'influence vestimentaire que ce dernier devait avoir sur son compagnon.

Son sourire se crispa légèrement à la vue du groupe d'élèves emmenés par Deirdre. Leur apparence subtilement décalée réveilla sa méfiance envers la jeune femme, méfiance dont elle ne savait toujours pas dire si elle était fondée ou non. Isolde suivit distraitement le groupe des yeux, sans toucher à la coupe de champagne apportée par Clemens.

Perdue dans ses pensées, elle sursauta lorsque le Comte se matérialisa soudain devant ses yeux. Quand la brume se dissipa, elle plissa les yeux pour apercevoir son visage ; et celui de la jeune femme se couvrit une seconde d'une expression franchement surprise. Sa jeunesse l'étonnait plus que tout, par rapport au style des missives et autres remontrances envoyées depuis septembre. Et aussi son air chaleureux, amical, alors qu'il avait proprement effrayé ou manqué de tuer plusieurs étudiants. Elle était plus rancunière que Clemens, et hésitait entre l'impression qu'il se moquait un peu d'eux, ou qu'il n'avait pas conscience de la portée potentiellement traumatisante de ses punitions.

Le regard de Clemens la laissa tout de suite deviner ses intentions ; et de toute façon, voir son ami rester gentiment dans leur coin l'aurait franchement étonnée. Elle le regarda s'éloigner en direction du Comte, puis, cédant à sa curiosité, décida de le rejoindre. Avisant les coupes de champagnes abandonnées sur leur table, elle en saisit deux et s'approcha à son tour, juste à temps pour entendre Clemens prononcer ses excuses. Elle ravala sa méfiance pour adresser un sourire sympathique à Deirdre, et offrit une des coupes au Sinistros.

- Je me permets de vous rejoindre, si cela ne vous dérange pas, dit-elle d'un air aussi affable que celui du Comte. Il avait beaucoup de charme, c'était indéniable, et elle lui aurait donné le bon dieu sans confession si elle avait ignoré qu'il avait tenté de la brûler vive deux mois auparavant.

- Vous avez un don pour les apparitions flamboyantes ! Et pour la fête en général, la musique est aussi agréable que le champagne. Je me joinds à ce que viens de dire Clemens, et j'ajoute que j'espère que nos petites incartades ne vous font pas regretter de nous avoir ouvert votre magnifique château. Vous rencontrer est une agréable surprise en tout cas. Si je peux me permettre, pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de nous rencontrer en personne ?

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Lun 11 Jan 2016 - 0:46

Assurément que ses iris avaient été dirigées trop longtemps vers la silhouette du dénommé Costello. Cristallisant toute son attention acérée et précise sur le profil d’un homme qu’il avait connu à Serpentard ; dont il avait couvert les frasques les plus épouvantables pour ne pas salir davantage le blason des héritiers de Salazar ; dont il avait jugé à une valeur adéquate et appréciable le caractère et la force brute. Aussi bien dans les trépidants assauts menés au Quidditch que dans leurs conversations.

Et, en ces jours terriblement funestes, il était peu avisé de se laisser ainsi submerger par un flot ardent et continu d’émotions passées. Perdues. D’autant plus déplacées que le Maître avait ordonné – sobrement – l’ultime nécessité d’affermir leurs rangs. De décrier l’ennemi au sein de leur faction – tout ceux désignés par le sobriquet purulent et injurieux de ‘Sang-de-Bourbe’. Tous ceux issus d’une couche n’ayant pas été respectueuse de la sainte diatribe de la pureté du sang. Tous ceux ayant préféré s’adonner à la cohabitation plutôt que l’exclusion.

Les injonctions référant à cette théorie vaine, gorgée de non-sens et de vanité à ses yeux, ne pouvaient cependant pas être ignorées. Les risques encourus par une déviance précoce – alors que sa maîtrise de l’occlumancie était aussi vacillante que fragile – étaient tels qu’il semblait davantage préférable de suivre le mouvement. En attendant des auspices plus favorables.

L’arrivée de Chauncey, au loin, avait finalement attiré son attention. Lui permettant de délaisser – temporairement – la table des abraxans ; et le supplicié tout désigné s’y trouvant.

Selon toute vraisemblance, son supposé ‘cousin’ avait l’air tout disposé à profiter des festivités. Un détail pour le moins agréable en comparaison de tous les autres. De ceux que Rowan se refusait obstinément à considérer, en dépit de la réalité douloureuse et mordante qu’ils impliquaient. De ceux, pourtant, qui persistaient à remonter le long des parois de son âme ; se jouant allègrement de la fragilité d’une blessure toujours à vif. Presque perpétuelle.

Tandis que ses iris pâles fuyaient ces songes doucereux en glissant sur la foule, des individus connus s’insinuèrent ici et là dans la marée des étudiants. La crinière de Isia, autant que la dureté inhabituelle de ses traits, captèrent quelques secondes son intérêt. Depuis la dernière missive qu’il avait rédigé, une masse compacte et puissante venait mordre sa conscience: l'inquiétude. Devait-il s’effrayer d’une fuite de sa part ? L’ombre d’un sourire – diablement las – caressa son visage. L’ironie du sort, dans toute sa splendeur machiavélique, rendait sa position toujours plus inconfortable. Ceux qui savaient, détenaient les clefs de sa chute; de sa mort et de celles de ses proches.

Isia, Quinlan et... Anna.

Ce simple mot, à peine esquissé dans la réalité, provoqua en lui quelque chose d’impérieux et d’écrasant. La souffrance. Et alors que ses doigts se contractaient dans un réflexe instinctif – ne rien laisser transparaître, quitte à ce qu’il se noie dans la douleur – le Comte se révélait à eux dans toute sa splendeur.

Le coup imprévu bourdonnait dans son crâne, tel un écho d’une puissance démesurée et implacable. À se demander comment il parvenait à tenir, immobile et nonchalant, sur le bord de la salle. Les muscles tendus. Les iris voilées par ce mal à la fois ordinaire et fantasque. Celui qui, sous le couvert d’un petit éclat français, avait brisé l’homme qu’il s’efforçait d’être.

Des débris. C’est tout ce qu’il en restait ; des larmes, aussi. Des cauchemars. De la culpabilité, oppressante et persistante. De la tristesse. Du désœuvrement.

Chose étrange : jusqu’au dernier instant, il avait pourtant espéré. En dépit des cris. Des reproches. Du dégoût. Du silence. De la haine. En s’appuyant sur cette foi inhérente au genre humain : l’amour. Des débris. Il n’y avait plus que ça. Et chaque seconde rendait le calvaire plus terrible. Solitaire. Diablement détaché du présent – et de la foule obnubilée par les allégations de leur bienfaiteur.

Il devait se rendre à l’évidence : elle ne viendrait pas. Elle ne viendrait plus. Pandore avait fracassé sa boîte.

Au bout d’un moment, le monde commença à lui revenir ; les bruits affiliés aux conversations se manifestèrent à sa conscience. Les corps et les sourires également. L’accablement persista néanmoins à l’arrière plan, comparable à quelques venins pernicieux et singuliers. Guettant son heure avec avidité : les bras d’un ami pour contenir la rage et le désespoir qui lui vrillaient le cœur.

Ses iris tourmentées se posèrent brièvement sur la table précédemment observée. Elles y rencontrèrent celles de Novenka ; et se décidèrent à fuir ce contact dès qu’il fut établi. Sincèrement secouées. Nul n’avait besoin de s’effrayer des abîmes par son manque de précaution – surtout pas l’innocente créature qu’il avait extirpé des ténèbres plusieurs nuits auparavant. Seuls les damnés pouvaient y prétendre : ils n’étaient rien de moins que des ombres sur le plan de la vie.

Un bref soupir échappa à ses lèvres, avant qu’il ne se se décide à rejoindre son colocataire et le Comte. En arrivant auprès d’eux – un petit groupe déjà bien agrémenté – Rowan s’inclina avec une précision redoutable. Aristocratique. « Messire le Comte. » Il dirigea son regard vers la jeune fille aux cheveux bouclés, faisant montre d’une politesse et d’un respect assurés. « Demoiselle. » Puis Clemens et Isolde. « Je suis ravi de pouvoir vous rencontrer en charmante compagnie. »

18/12/2005

La jeune femme était stupéfaite face aux aveux de Dean. Jamais elle n'aurait pu imaginé une seule seconde que Jessica puisse être si volage. C'était bien la peine d'être en couple si elle courait après le premier venu. Et Sky... Non sérieusement, elle l'adorait, mais là, c'était franchement abusé. Bref, la remarque de Dean la laissait ébahie de stupeur alors qu'elle le regardait, choquée.

-Oui je le connais... je suis désolé...

Quoique, la suite la surpris encore plus alors qu'elle ouvrait des yeux ronds en regardant Dean, se désintéressant de l'assemblée. Elle le trompait en allant voir ailleurs, il était près à lui pardonner ? Ca déjà, c'était quelque chose que Megan ne comprenait vraiment pas. Mais en plus de ça, c'était elle qui voulait rompre et pas lui ? Non mais là, c'était le monde à l'envers... Megan entrouvrit la bouche, choquée, sans qu'aucun son n'en sorte. Elle resta planté là, devant Dean, essayant d'assimilé ses paroles...

-Attends... Elle va voir ailleurs, tu es prêt à lui pardonner, elle veut rompre et tu lui demandes de choisir ? C'est moi ou c'est pas logique là ?

Elle plongea son regard azuré dans celui de Dean, tentant de comprendre son raisonnement, en vain. La jeune femme fini par détourner le regard, complètement estomaquée, ne se remettant pas de ce que Dean venait de lui dire. Oh ça la regardait pas certes, c'était la vie de Dean et il en faisait ce qu'il voulait, mais là maintenant, Megan n'arrivait pas à le comprendre. Il méritait bien mieux que ça, le pauvre, mais il était assez grand pour faire ses propres choix.

Il lui retourna la question, mais avant même qu'elle eut songé à répondre, l'homme de la soirée fit son apparition. Megan le dévisagea, la bouche à moitié ouverte de stupeur. Décidément, c'était le maître-mot de la soirée : Stupeur. Là en l’occurrence, l'homme qui était apparu était surprenant. Elle s'attendait à voir un vieillard au regard pervers, dans le même style que Dumbledore mais au lieu de ça, le comte était un jeune homme charismatique et vraiment très intéressant à regarder. Il avait une espèce d'aura qui s'en dégager, et malgré ses airs un peu excentriques, il avait une allure tout à fait attirante. Heureusement, elle était habitué à se méfier des choses attirantes. La jeune femme écouta son court discours plein de banalité et cela la frappa.

Le comte dans tout ses faits depuis l'ouverture ne faisait pas dans la banalité. C'était vraiment étrange, et la jeune femme était devenu vraiment méfiante, Elle le dévisagea un long moment avant de dire à Dean.

-C'est tellement... banal... Il nous a habitué à plus... loufoque... enfin je veux dire... il a quand même tenter de cramer Clemens et Isolde, et là il est parmi nous, et c'est tellement... banal...

Bon d'accord, sa paranoïa reprenait le dessus, mais c'était tellement étrange, tellement irréaliste que c'était dur de croire qu'il était le responsable de toutes les attaques auxquelles les élèves avaient étés victimes. Megan regarda Clemens, puis Isolde et Rowan rejoindre le comte et engager la conversation avec lui. De loin elle ne les entendait pas, surtout que la musique c'était remise à jouer, mais elle était prudente, ne baissant pas sa garde. Elle se tenait prête à agir au moindre écart possible du comte...

résumé:

04/06/2015

Dean venait de raconter sa dernière entrevue avec Jessica à Megan et celle-ci triste pour lui. Cela lui faisait plaisir d'être compris mais il ne voulait pas que la soirée soit entachée de cette histoire. Le maître mot de cette soirée était plutôt la découverte de leur hôte. Il ne devrait pas tarder à se pointer d'ailleurs, puisque plus personne n'arrivait depuis quelques minutes. Il continuait de raconter son histoire et, lorsqu'il eut terminé, la jeune femme en resta bouche bée. Elle resta quelques instants ainsi avant de récapituler les propos de son camarade et de demander où était la logique dans tout ça.

Il fallait avouer que la manière dont il avait raconté leur engueulade ne laissait aucune place à une quelconque logique. Après tout, peut être n'y en avait-il pas. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Et, à dire vrai, il n'y avait aucune explication à son comportement dans cette engueulade. Il était prêt à pardonner à Jessica, même si ça ne sera jamais plus comme avant, mais c'était vrai que l'ultimatum qu'il avait posé n'avait aucune logique après avoir dit qu'elle souhaitait rompre. Il avait tout de même omis quelques détails, comme le fait d'avoir insinué qu'elle était une s***** de lui avoir fait ça. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle était montée sur ses grands chevaux, et il y avait de quoi tout de même, et qu'elle avait abordé le sujet d'une rupture entre eux. Cette histoire était horriblement compliquée en fin de compte. Elle avait plongé son regard azur dans le sien. Même s'ils n'avaient pas la même proximité que lors de leur retour du Dark Night, il fut tout autant absorbé par le magnifique regard de l'américaine. Il en était même troublé. Il répondit juste :

- C'est ... effectivement pas logique, mais ... j'ai réagi à chaud.

Il ne savait pas comment expliquer sa réaction leur de l'engueulade avec Jessica. Elle lui avait brisé le cœur en le trompant avec Skyler, mais il fallait croire que ce baiser n'était pas suffisant pour détruire l'amour qu'il avait pour elle. Etait-il stupide ? Peut-être. Mais l'amour faisait parfois faire des choses stupides. Il n'avait plus vraiment confiance en Jessica, mais comment pouvait-il en être autrement ? Il avait tant rêvé d'être avec la mexicaine, et pourtant, depuis qu'ils étaient ensemble, ils avaient passé autant de temps à s'engueuler qu'à bien s'entendre et passer de bons moments. Peut être n'étaient-ils pas fait pour être ensemble finalement. Peut être valait il mieux pour lui de laisser tomber avant de souffrir davantage.

Il restait troublé par le regard de Megan. Il ne l'avait jamais vu autrement qu'une amie, une très bonne amie même. Jusqu'à leur retour du Dark Night. Cela l'avait travaillé, ses problèmes de couple ayant sûrement un rapport avec cela, mais il avait été tout remué par cette proximité avec la belle blonde. Pourquoi un tel changement ? Il ne savait comment l'expliquer, mais ce qui était sûr, c'était bien l'effet qu'avait le regard azuré de la jeune femme sur lui.
Il détourna la conversation de lui et Jessica en demandant à Megan où elle en était elle avec ses histoires de cœur. Cela dit, elle n'eut pas vraiment le temps de répondre. Une fumée blanche venait d'envahir la scène dans un grand crac. Le Comte venait de transplaner et faire son apparition. Et il n'avait décidément rien de tout ce qu'on pouvait dire de lui. Il était bien humain comme n'importe lequel d'entre eux. Néanmoins, une telle 'jeunesse' était assez inattendue. Il s'attendait à quelqu'un de plus âgé, mais cela n'avait guère d'importance à vrai dire.

Le discours du Comte avait beau être joli et juste, il n'en restait pas moins banal, ce à quoi il n'avait habitué personne. Du moins, des rumeurs qu'il avait entendues. Il l'écouta attentivement, puis lorsqu'il eut terminé son discours, il fut rejoint par Clemens, Isolde et Rowan. Dean ne prêta pas plus d'attention à la situation, il n'avait pas forcément d'intérêt à surveiller le Comte avec autant d'intensité que sa camarade. Elle semblait toujours intriguée par le personnage. Elle lui parla de la banalité des propos, en rappelant ce qui était arrivé à Clemens et Isolde. Il avait une nouvelle confirmation des rumeurs qu'il avait entendues à leur propos. Il répondit juste :

- Et s'il ne contrôlait pas son château ? Ou du moins, pas tout. Le labyrinthe est bien fermé maintenant. Peut être qu'on ne peut lui attribuer tout ce qui est arrivé, mais plutôt à une force magique autre.

Cela dit, cette hypothèse s'avérait assez inquiétante dans ce cas. Parce que s'ils risquaient leur vie à chaque instant en restant ici, peut être valait-il mieux partir. Cependant, il semblerait que respecter les lieux et les règles n'attirait aucun ennui, donc il était préférable de continuer ainsi. Il voyait bien que Megan surveillait le Comte. Elle devait rester inquiète quant à ce qu'il pouvait se produire. Mais était-il vraiment dangereux ? La musique avait repris depuis la fin du discours du Comte, et elle était toujours aussi belle et joyeuse. Le Comte avait de bons goûts en matière de musique, même si cela restait très classique. Dean voyait bien que Megan était tendue et il avait bien l'intention de la voir se détendre. Cette soirée ne se prêtait pas à une telle tension, et il y avait bien les apprentis Aurors pour tout surveiller. Ils pouvaient donc bien s'accorder un peu de temps. Ce fut pour cela qu'il lui demanda, tout en lui tendant la main :

- Tu veux danser ?

26/05/2015

Jessica avait reçu un courrier, comme tous les habitants du château. Le mystérieux comte avait décidé de relever son identité à l’occasion d’un banquet organisé dans le château…du moins c’était ce qui était prévu …
Jessica ne savait pas encore si elle devait y aller. Depuis sa dernière entrevue avec Dean, elle avait évité tout contact avec toute personne. Elle savait que son intervention animée dans le salon commun avait dû lancer des rumeurs et s’il y une chose dont elle pouvait se passer actuelle c’était bien d’être jugée par des personnes qui n’avait pas toutes les informations nécessaires pour donner leur avis.

Du coup elle s’était limitée à aller en cours et rentrer dans son dortoir. Elle ne voulait voir personne, et ne voulait parler à personne. Elle avait encore l’ultimatum que Dean lui avait posé. Et honnêtement elle n’avait pas pris sa décision. Et pour tout dire, la révélation qu’il lui avait faite sur ses activités secrètes, n’allaient pas en sa faveur.
Et pourtant, comme la majorité des étudiants elle voulait en savoir plus sur ce Comte. Elle finit donc par décider d’y aller. Il était 20h30 passé lorsqu’elle franchi les portes de la salle de bal. Elle avait fait un minimum pour être bien habillé. Optant pour une robe noire à dentelle et des ballerines noires.

Tout ce qu’elle espérait, c’était ne pas tomber sur Dean. Elle n’avait absolument pas besoin d’une énième prise de tête. Elle avait décidé de venir voir ce que le maitre de la cérémonie avait à dire et repartir de ce pas.
Elle chercha des yeux les personnes qu’elle connaissait, notamment Aaron, histoire de se glisser discrètement à ces cotés. Elle le vit enfin avec Ama et un petit groupe composé de plusieurs personnes que Jess connaissait. Oh Ama, c’était exactement la personne qu’il lui fallait ! Elle se dirigea vers le petit groupe, et vit au passage Dean avec Megan. Evidemment ! Il n’avait pas l’air aussi mal en point qu’elle au final. Tant mieux pour lui ! Décidant de l’ignorant, elle accéléra le pas, encore plus énervée !

Au même moment, le comte pris la parole. Enfin on voyait son visage et pour dire vrai … Elle ne s’attendait pas à voir quelqu’un d’autre élégant et jeune…. Ou était-ce l’image qu’il voulait montré de lui.. Il souhaita la bienvenue à tout le monde et porta un toast avant de lancer la musique… Arrivée près d’Ama et Aaron, elle salua le groupe sans enjouement avant de se tourner vers l’Abraxane.

- Salut Ama…

Dit-elle d’un air maussade.

22/11/2015

Azphel avait essayé d'apprécier tant que possible la compagnie autour de la table, prêtant une oreille à la conversation entre Novenka et Chauncey et Anton et Mia pour en capter des informations utiles. L'ami anglais de Novenka leva sa coupe en direction de la salle et Azphel suivit son regard, pour s'arrêter sur la magnifique silhouette d'Isia qui faisait son entrée, vêtue d'une robe rouge pâle élégante. Leur table n'eut droit qu'à un regard fugitif de sa part, mais ce fut suffisant pour égayer le visage de l'Abraxan. Il se demanda d'où l'ami de Novenka la connaissait et se questionna sur leur lien, un questionnement éphémère qui s'évapora lorsque le comte, dans une mise en scène millimétrée, transplana au milieu de la salle.

Les têtes s'étaient tournées, parfois ébahies, les yeux s'étaient grand ouverts, la musique tut, pour laisser place à un discours bien orchestré lui aussi de la part du comte. Sa présence, bien qu'il n'y avait cru, n'enthousiasmait pas autant Azphel que les autres, il maintint pourtant son regard émeraude sur leur hôte, le détaillant dans toute son élégance. Son discours fut bref, chaleureux et aimable, un délicat contraste avec les terribles accusations que certains portaient à son encontre.
Il s'arrêta, porta un toast et la musique repris de plus belle, destinée à instaurer une bonne ambiance, comme Azphel l'avait pensé. Plusieurs étudiants allèrent présenter leur respect au comte, Azphel n'en avait cure, il demeurerait en retrait du personnage.

Néanmoins il restait quelque peu dubitatif sur sa chaise, alors que Novenka et Chauncey partaient pour une danse et qu'Anton et Mia s'éclipsaient tour à tour. Tout le monde semblait boire la présence du comte comme seule source d'eau, mais l'Abraxan ne devait pas être le seul à le penser : il ne l'avait pas imaginé comme cela. Comment croire alors, ce personnage qu'ils avaient devant leur yeux. Qu'est-ce qui pouvait assurer à tous ces étudiants avides de connaissances et de savoir, que ce n'était pas là rien d'autre qu'un jeu, que ce comte, n'était qu'une image matérialisée avec du Polynectar.

L'idée fit plus que trotter dans l'esprit d'Azphel, elle l'habita entièrement au point qu'il pensait avoir peut-être trouvé une incohérence sans la chercher, dans toute cette perfection montrée. Qu'aurait a gagner le vrai comte à sortir ce soir, à parader devant ses élèves alors que beaucoup élevaient des voix accusatrices à son égard ? Alors que, faire croire était beaucoup plus simple...
La piste de danse se garnissait et le regard d'Azphel glissa sur Isia. Il brûlait d'envie de l'inviter, d'aller la chercher... La tentation se propageait dans son corps, mais sa raison lui criait de ne pas le faire. Il se mordit la lèvre, contrarié. Elle avait sa fonction d'apprentie Auror, il s'en voudrait de la distraire. Il chercha alors Mia du regard, souhaitant inviter la belle pour quelques pas, mais celle-ci disparaissait derrière une baie vitrée pour rejoindre Anton... Dommage.

Il vit Jessica dans la pièce, vêtue d'une jolie robe noire, non loin du comte, avec un large groupe d'étudiants d'Haveirson. Il lui adressa un sourire sans être certain qu'elle ne l'ait vu, puis tendis sa main vers Elena :

- Je crois que nous sommes désormais seuls à cette table. Tu m'accompagnes danser ?

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Lun 11 Jan 2016 - 18:03

Siobhan discutait toujours avec Ghrystal qui, comme toujours, n'était pas des plus loquaces. Elle en faisait fit et parlait pour deux, ils se complétaient à leurs manière, en quelque sorte. L'attitude qu'avait eu Isia ne lui avait pas échappé mais ce n'était pour le moment pas une priorité, elle la savait réfléchie, elle ne les lâcherait pas bêtement et c'est tout ce qui comptait dans l'immédiat. Laissant son camarade là où il était, elle entreprit de faire le tour de la pièce afin de couvrir une zone plus grande et de repérer d'éventuels élève particulièrement mal à l'aise. La blonde ne cherchait non pas ceux qui avaient le trac où étaient peu rassurés à l'idée de voir le Comte, elle analysait ses pairs afin de, peut-être, pouvoir repérer un éventuel fauteur de trouble que l'attitude aurait trahis. Ses iris aigue-marine captaient tout ou presque, elle était déconnectée de ce qu'on pouvait lui dire, la machine était en marche...

Elle évoluait donc dans la pièce avec grâce, s'arrêtant parfois pour échanger quelque mots avec ceux qu'elle connaissait dans le but de ne pas paraître louche, sa tenue l'était déjà assez d'une certaine manière. Elle évitait néanmoins de s'éterniser et mettait gentiment fin à la conversation avant que les grandes questions n'apparaissent. Ses pas la menèrent non loin d'Isia, puis de Cliodna et enfin de Chauncey, sans qu'elle ne les approche plus que ça, elle cherchait simplement à accrocher leurs regard afin d'y détecter un petit quelque chose, une information quelconque quant à leurs observation. Elle prenait son rôle d'apprentie policière très -pour ne pas dire trop au sérieux. Voyant que rien ne clochait ou ne sortait de l'ordinaire, elle se fraya un chemin jusqu'aux tables où se trouvaient les flûtes de champagne et en prit une.

Elle resta seule à cogiter, sirotant son verre en silence. Tout ces sourires, ces rires, cette facilité à faire la fête... Ça l'agaçait. Ça l'agaçait a un point... elle n'y prêtait néanmoins pas attention, parvenant à discipliner son esprit avec une poigne de faire afin d'être prête si quelque chose venait à se produire. Les minutes passèrent. Rien. Et puis soudainement, la stupeur... Des volutes blanches enchantent son esprit et mettent son cerveau en effervescence, et puis l'orchestre cesse. Le Comte est là. Elle n'y croit pas mais ne reste pas bêtement bouche-bée pour autant. Sa présence ne l'impressionne pas outre mesure, en temps normal elle en aurait eu une bouffée de chaleur mais pour l'heure l'Irlandaise était concentrée. Très concentrée.

Sa prise de parole capta la moitié de son attention, l'autre étant consacrée à l'analyse des réactions dans l'assistance. Elle espérait que ses collègues, et en particulier Isia, faisaient la même chose qu'elle. La belle restait stoïque, impassible. L'individu n'était pas franc. Il ne ressemblait pas au Comte tel qu'elle l'avait ressenti via le panneau de doléances et via sa petite expérience. Son charisme était indéniable, mais sa manière de s'exprimer laissait à désirer pour quelqu'un de son intellect et de son rang. Frustration et interrogation de mêlaient, elle chercha le regard de ses collègues pour y trouver leurs émotions, puis elle revint se concentrer sur le Comte en levant sa flûte lorsque il les invita à porter un toast.

Ses lèvres se posèrent sur le cristal mais elle ne noya pas son absence de sourire avec une gorgée. Paranoïaque ? Un brin. A peine le Comte avait-t-il eu terminé son monologue que quelques uns s'en venaient déjà discuter -ou tenter de discuter avec lui. Ils ne manquaient pas d'air... Et elle non plus, d'ailleurs, mais ça allait attendre. Maintenant que le beau brun ténébreux était là les chose sérieuses allaient commencer, et il y avait de grande chance qu'elles ne soient pas joyeuse. Pas pour les étudiants en tout cas.

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Lun 11 Jan 2016 - 21:57

Les visages sérieux des Abraxans réunis autour de la table commençait à inquiéter le Phénix. Novenka n'était pas une exception à cela, et Chauncey n'était pas dupe : il s'était définitivement passé quelque chose lorsque son cousin Westminbrook avait regardé dans leur direction. Celui-ci ne daigna même pas incliner légèrement la tête pour au moins le saluer de loin. Non, son regard s'était posé sur eux juste avant de les fuir. Le gentleman n'en montra rien, mais lorsqu'il vit que sa meilleure amie s'était tendue d'un coup, ce fut suffisant pour attiser sa curiosité. Il était clair qu'elle avait quelque chose à lui raconter. Mais dans l'immédiat, il n'avait pas pour intention de la troubler plus qu'elle ne l'était déjà. Et pour éviter cela, il avait décidément besoin de comprendre ce qu'il se passait avec Mia et Anton. C'est pourquoi il s'était penché à l'oreille de l'Abraxan afin d'avoir davantage d'informations. Celle-ci lui offrit un sourire avant de commencer une réponse qui fut immédiatement interrompue. Une épaisse trainée de volutes de couleur blanche apparut subitement avant de se diriger en face de la table unique qui semblait être réservé au propriétaire des lieux, afin d'y laisser apparaître une silhouette. L'Adelmar sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Les instruments avaient cessé de jouer, tandis que la fumée liée au transplannage se dissipait. Il finit par discerner la personne qui venait de faire une entrée théâtrale.

Visiblement quiconque cette personne était, elle avait le sens du spectacle. L'individu qui tenaient ses mains derrière le dos, leva la tête et avec un sourire un peu trop sincère selon Chauncey, il observa chacun des invités. Le Comte ne s'était pas encore présenté, mais le phénix n'avait plus aucun doute sur son identité. De ce qu'il avait entendu à son sujet, le propriétaire des lieux avait une manière subtile d'agir, prouvant que le moindre pas, la moindre action, le moindre mot était calculé à l'avance. Etonnamment, il semblait plus jeune que ce qu'avait pu imaginer l'ancien Serdaigle. Il ouvrit la bouche et sa voix se fit entendre. Elle était grave et résonnait dans le chaos silencieux dans lequel était plongé la salle. Il n'y avait plus un seul bruit, tout le monde semblait obnubilé par cet être qui se révélait à eux. Chawn décela une certaine légèreté dans la voix de l'hôte, comme s'il voulait se faire chaleureux. Etait-ce sincère ? Ou était-ce une image qu'il voulait donner? Il fit une réflexion sur les temps sombres, le contact humain, la zone de comfort plein de trucs du genre. L'apprenti Auror était bien trop occupé à se méfier de lui pour réellement se pencher sur toutes ces conneries. Le Comte termina son discours en écartant les bras, une flûte de champagne s'envola pour rejoindre une de ses mains et il porta un toast. La musique reprit de plus belle sur le même Vivaldi que les instruments jouaient auparavant, il s'agissait cependant d'un tout autre passage, en plein dans l'Allegro Non Molto de son hiver probablement.

Novenka secoua la tête et reprit la discussion avec le groupe qui l'accompagnait. Elle avait un sourire serein, comme si voir le propriétaire des lieux l'avait libéré de quelque chose ou lui avait apporté quelque chose. Chawn n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être mais tant qu'elle allait bien, il n'avait pas à se plaindre. De toute manière il l'avait à l'oeil au cas où il y aurait un retournement de situation. Alors Chauncey lui offrit le même sourire qu'elle avait. Elle était prête à s'amuser comme l'avait conseillé l'hôte, c'est pourquoi quand elle proposa au gentleman d'aller danser, il ne put qu'accepter son invitation. Il vida d'une traite ce qu'il restait dans sa flûte de champagne et posa la paume de la main gauche de la demoiselle sur le dos de sa main droite, ainsi ils s'avancèrent sur la piste de danse. Conscient que cette musique était davantage une musique de ballet qu'autre chose, il savait qu'il pourrait très bien improviser une valse. Il posa la main droite dans le haut du dos de Novenka, avant de glisser la main gauche dans celle de la demoiselle. Ils commencèrent alors à se laisser porter par la musique. Chauncey souriait avec innocence à sa meilleure amie. Un petit moment seul à seul. Avec un sourire joueur il lui dit :

« Il faudra que tu m'expliques ce que c'était ce moment awkward avec Rowan. »

Tandis qu'ils continuaient dans leur pas de danse – d'ailleurs Chauncey maîtrisait parfaitement ses pas, donc ça n'était pas avec lui que sa meilleure amie risquait de se faire marcher dessus – Siobhan entra dans son champ de vision, vérifiant probablement si j'avais la moindre information concernant ce qu'il se passait. L'Adelmar lui indiqua d'un signe discret de la tête qu'il n'avait rien pour le moment. Mais en tournant autour de la piste de danse comme il le faisait, il ne pouvait qu'avoir une meilleure vue sur l'ensemble de la salle.

Résumé:

18/12/2005

L'abraxan s'abstint de tout commentaire face à la relation entre Jessica et Dean. Même si elle ne cautionnait en rien le comportement de la Phénix et qu'elle ne comprenait rien à celui de Dean, cela ne la regardait pas. Toutefois, cela suffit à la mettre mal à l'aise n'étant pas vraiment douée pour réconforter ses amis. Elle baissa les yeux un peu gênée.

Le comte l'avait tellement obnubilé que le découvrir ainsi, se mêlant aux autres étudiants, la décevait un peu. Après toutes les actions qu'il avait fait jusqu'ici contre les étudiants réfractaires à l'idée de suivre le règlement... Le pire dans tout ça, c'est que Clemens et Isolde ne semblaient même plus lui en tenir rigueur, merde! Ils étaient devenus tous deux des torches humaines quand même ! Une théorie vint s'insuffler dans son esprit. Et s'il les avait envoûtés d'une quelconque manière ? La jeune femme fronça les sourcils en dévisageant l'homme, sa baguette lui titillait les doigts. Elle avait une furieuse envie de lui allumer les fesses au sens propre du terme, histoire de voir s'il appréciait lui aussi qu'on lui crame son popotin. Et puis, c'était aussi une façon de vérifier s'il était inflammable, non ? Alors qu'un sourire machiavélique apparut sur son visage, Dean, comme s'il avait deviné ses pensées lui insuffla une nouvelle théorie qui lui plaisait encore moins.

-Pourtant, les drames surviennent que lorsqu'on enfreint le règlement...

Megan crut bon de le rappeler à Dean, ignorant s'il était au courant de ce détail. Mais si Dean avait raison, alors le danger auxquels ils s'exposaient tous était bien plus grand et mystérieux encore. La jeune femme n'était pas sur qu'elle resterait à Haveirson si en plus, une puissance magique inconnue se montrer à eux.

-Mais si tu as raison, le danger est d'autant plus grand qu'on ne sait pas d’où il peut vraiment venir et nous ne connaissons encore moins sa puissance...

Megan était vraiment songeuse face aux propos de Dean. Sa théorie était vraiment intéressante, quoique plutôt flippante. Elle fut sortit de ses pensées lorsqu'elle croisa le regard de Jessica, un court instant alors que cette dernier détournait le regard pour avancer droit devant elle. Bon, visiblement, Jessica n'avait pas l'air d'apprécier que Dean et elle ne discutent, mais bon ils étaient quand même amis depuis longtemps, alors elle avait pas non plus intérêt à se la ramener. Elle ne vint pas dans leur direction, préférant retrouver... Amaranthe qui était vraiment méconnaissable avec sa coupe de cheveux à la garçonne. Dean ne semblait pas l'avoir vu, à première vue et lui proposa de danser.

Megan plongea son regard dans le sien, un peu surprise par sa proposition. Elle jeta un rapide coup d'oeil à Jessica, se demandant si c'était une bonne idée ou pas. Peut-être qu'une danse ne dérangerait pas la Phénix, après tout c'était juste une danse entre amis, histoire de s'amuser et de passer une soirée agréable. Dean était un excellent ami, elle ne l'avait jamais considéré autrement, même si depuis leur rentrée du Dark Night, elle avait commencé par le voir tel qu'il était, un homme. C'était con à dire, mais elle avait été franchement marquée par leur proximité soudaine alors qu'ils avaient chutés dans la neige. Elle ne savait pas trop quoi penser de se revirement soudain, mais pour l'instant, elle préférait garder se ressentiment de côté.

-Bien volontiers...

L'heure était à la danse et non aux questions. Elle lui sourit en mettant sa propre main dans celle de son ami. Les deux Abraxan se dirigèrent vers la petite piste de danse, et entreprirent alors de s'amuser à leur façon. La danse commença entre eux, et la jeune femme se laissa guider par les pas de Dean, finissant par se détendre et apprécier le moment. Elle penserait au comte et aux emmerdes plus tard, maintenant c'était place à la détente et au bon temps !

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Lun 11 Jan 2016 - 22:25

Elena fut ravie de l’accueil chaleureux de Mia, les gens commençaient à se faire nombreux à la table. La jeune fille posta son regard sur les différentes personnes présentes à la réception. Ses yeux se posèrent tout d'abord sur Siohban, à en juger par son attitude qui était loin d'être détendue, l'Abraxane devina qu'elle devait faire partie de ceux qui assuraient la sécurité de la fête. Cela n'était pas étonnant si l'on considérait les récents événements de février.

Ce fut au tour d'Anton d'être observé par Elena, il était accompagné de l'amie de cette dernière. En effet, on pouvait deviner dans les gestes de Mia, qu'elle éprouvait une certaine affection pour le jeune homme. Un doux sourire éclaira son visage, la jeune fille était contente pour son sa camarade rousse et espérait qu'elle s'amuserait. Elle vit également Jessica et son petit copain... Dean, c'est cela ? Ils s'étaient disputés récemment ? Mais ça n'était peut-être que des rumeurs infondées.

Spoiler:

Rowan faisait visiblement partie des leurs aujourd’hui. Il y avait aussi Novenka et Chauncey, sa camarade de chambre semblait bien s'entendre avec lui. Tant mieux pour elle. Quant à moi, je me contentais de fixer l'homme présent devant moi : Azphel. Je le connaissais, il ne le savait pas, mais je savais pas mal de choses sur lui. Et si je suis au courant de toutes ces choses à son égard, c'est parce qu'il est très proche de ma petite soeur...Hum, pourquoi soudain suis-je atteint d'une tendresse fraternelle que je ne n'avais jamais côtoyé?

Je sais qu'il a servi de confident, de frère, d'ami à Alycia, je suis si heureuse de savoir qu'elle a été choyée par cet homme, et en même temps, mon cœur ressent un élan de jalousie pour celui-ci. C'est le seul qui pourrais me concurrencer auprès d'Aly.

Et soudain, il apparaît : le Compte. Ma voix reste bloquée dans ma poitrine en l'apercevant. Je ne le pensais pas si jeune, et surtout si sûr de lui, ce qui dans son cas, n'est sûrement pas un défaut. Après nous avoir énoncé quelques mots de bienvenue, et de politesse obligatoire, une musique retentit.

Alors qu'une valse vient de se déclencher, je vis plusieurs couples de danses se diriger vers la piste, mes amies en faisaient partie. J'avale délicatement une légère gorgée de champagne, le sirotant le plus lentement possible. Je repose mon verre en voyant qu'il ne reste qu'il ne restait plus qu'Azphel et moi à la table.

Ses jambes se levèrent, et il se dirigea vers moi, je savais ce qu'il s'apprêtait à faire.

-Ce serait avec plaisir Azphel, je n'ai entendus que de bonnes choses à ton sujet.

Je lui parlais avec un étirement de lèvres semblable à un sourire. Je pris la main, de ce qui était maintenant la main de mon cavalier et m'avança en sa compagnie vers la piste de danse. J'avais posé ma tête sur son épaule, ma main dans la sienne, tandis que sa deuxième était posé sur ma hanche. Je lui chuchotai à l'oreille :

] Dis moi Azphel, qui est-tu vraiment ?

30/09/2015

L'air frais passait dans ses cheveux, lui donnant l'impression de pouvoir respirer à nouveau. A l'intérieur, l'ambiance était étouffante. A travers la vitre, il apercevait le Comte, en compagnie de Clemens qui avait été le premier à venir lui lécher les bottes. Il secoua légèrement la tête et bu une nouvelle gorgée de sa flûte en fermant les yeux. Il commençait à regretter d'être venu ici ce soir. Certes il ne voulait pas laisser la peur dicter sa conduite, mais la soirée était loin d'être captivante. Ils n'avaient toujours rien dans leur assiette, si ce n'était des doutes et des soupçons.

Le grand brun s'appuya contre la rambarde du balcon, profitant de la vue qu'offrait cette position sur le parc immense de la propriété du Comte. Il convenait que vivre ici, seul pouvait être pesant. Il soupira, appréciant le calme retrouvé, même si les murmures de l'assemblée toujours dans la salle lui parvenaient encore. A ces murmures et à la musique trop joyeuse pour lui, se mêlèrent des bruits de talons hauts, décidés, se rapprochant de lui. Il esquissa un demi-sourire et, sans se retourner, tendit la bouteille à Mia.

Il lui fit finalement face, et pour la première fois de la soirée, lui sourit réellement. Elle était belle à damner les dieux dans cette tenue et il était heureux qu'elle soit venu le rejoindre. Il savait qu'elle avait traversé une période difficile ces dernier temps avec l'attaque... du Comte ? Lui avait commencé à ne dormir que d'un oeil, gardant un bienveillant sur le lit de Mia. Il s'en voulait de n'avoir pas été là pour elle ce soir là. En plus de cela, sa propre situation n'était pas réellement propice à la détente. Bien qu'il ne l'évite autant que faire se pouvait, elle restait sa colocataire et il savait qu'elle serait toujours inquiète à son sujet. Il bu une nouvelle gorgée de champagne et se tourna vers la baie vitrée. D'ici, ils voyaient parfaitement le Comte, toujours en grande discussion avec les élèves.

- Alors ? Ton verdict ?

Il planta son regard sombre dans celui de sa meilleure amie, tentant de percevoir son avis avant même qu'elle ne l'exprime à voix haute. Il la sentait fébrile sous son apparence sûre d'elle. Il savait qu'au fond, elle devait être un peu déçue. Ne l'étaient t'il pas tous ? Un Comte trop gentil ? Trop souriant ? Trop... tout ? Au fond de lui Anton n'y croyait pas réellement. Cette soirée était trop lisse pour être véritable.

- Parce que moi j'ai de gros doute sur lui... dit-il en pointant du doigt le Comte, tout en tenant sa coupe.

Son esprit critique n'assimilait pas l'attitude de l'Hôte en cette soirée à celle à laquelle les élèves avaient dû s'habituer à faire face le reste de l'année. Et cela ne disait rien qui vaille à l'Abraxan.

Résumé:

17/11/2015

Elle avait bien entendu répondu à la salutation de Chauncey, son futur partenaire de contrat, d’une inclination de la tête, parfaitement respectueuse sans y ajouter le sourire pour répondre au sien. Chauncey Adelmar.. Celui par qui.. Elle arrêta ses mouvements et écarquilla les yeux, comme si on venait de la frapper. Et si.. Non, ce n’était pas bienséant de penser ainsi.. Mais si.. elle.. mettait en pratique ses pensées les plus secrètes. Il lui fallait un plan, plus que travaillé, étudié au détail près, avec l’anticipation de toutes les conséquences possibles. Cela serait fastidieux, presque impossible, mais elle devait tenter. Sans s’en rendre compte, l’Écossaise s’était tant reculée qu’elle se retrouvait le dos contre un mur.

Ce fut le silence qui, paradoxalement, l’interpella. Elle venait de passer à côté de quelque chose, une évènement important au regard du silence qui régnait. Un rapide coup d’oeil lui apprit qu’il s’agissait, tout simplement, de l’apparition du Comte. Cet être imaginé, fantasmé par tant d’étudiants venait d’apparaitre là, juste devant leurs yeux, en créant sans doute plus de questions qu’il apportait de réponses. Ainsi donc, ce mystérieux propriétaire n’était qu’un bellâtre très charismatique. Il fallait cependant ne pas s’égarer en s’arrêtant à la tenue, la cape ne faisait pas le sorcier.

Isia écouta, les bras croisés, le dos légèrement appuyé contre le mur. La jeunesse magique qui, entre ces murs, apprend déjà à modeler la société de demain. Ah. Quelle tristesse.. Un monde fait de tension, de faux-semblant, de vérités à demi voilées, à demi découvertes, de discriminations et de.. Elle avait raté le toast. L’apprentie Auror se redressa alors que certains élèves se rapprochaient de l’homme sans qu’elle n’eut l’ombre d’une envie de faire de même.

Son regard se fixa néanmoins non loin du Comte, sur le damné, le prisonnier aux chaînes toujours plus pressantes. Il n’avait pas répondu à sa dernière missive, peut-être s’était-elle égarée, ce qui serait autant une surprise qu’une première. Mais elle n’eut pas le temps d’esquisser un mouvement qu’il engageait la discussion avec le Maître des lieux, comme l’habile Aristocrate qu’il était. Elle se jura qu’elle réussirai à capter l’attention de Rowan plus tard, lorsque les projecteurs se seraient éteint et qu’ils pourraient parler en toute liberté.

Son calme s’effrita soudain en un éclair quand elle vit une brunette s’approcher d’un Abraxan en particulier, glisser sa main dans la sienne et.. oser avancer ses lèvres près de.. Isia coupa le contact visuel en serrant les poings. Calme et maîtrise. Médite. Respire. Finalement, elle délaissa sa position pour rejoindre Ghrystal.