[Event] Le banquet du maître des lieux

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Jeu 14 Jan 2016 - 13:55

« Je ne suis sûre de rien répondit l'Irlandaise à son homologue, à voix basse, néanmoins je pense que tu as raison, la thèse de la diversion n'est pas à écarter. Tout indique qu'il est en train ou va bientôt se passer quelque chose de moins... festif. On dirait que le Comte essaye de nous faire oublier tout le sadisme dont il a pu faire preuve. » Siobhan continuait de danser lentement avec la blonde et elle se tourna tout aussi lentement afin d'échanger la zone qu'elle balayait du regard avec la sienne; si l'une des deux avait raté quelque chose, l'autre le verrait peut-être, bien qu'il soit peu probable que quoi que ce soit ai pu échapper à leurs attention. Elle resserra légèrement plus sa main sur la hanche de Cliodna tandis que de ses prunelles grise elle poursuivait son analyse l'air de rien, un petit sourire détendu -et faisant très vrai aux lèvres.

Son cerveau était en effervescence, l'alcool n'ayant pas un instant émoussé le fil de son esprit affûté, rasoir stoïque et précis. Tandis qu'elle continuait de guetter toute chose suspecte, elle songea rapidement à ce que lui avait dit sa coéquipière. Bien-sûr que non, cela n'était pas un acte désintéressé. Tout comme cette soirée de la part de leurs mécène ne l'était pas, l'individu en question était doté d'un intellect conséquent, elle avait pu le remarquer un brin à la lecture de sa lettre, même si la graphologie n'était pas une science exacte et qu'elle ne pouvait s'y fier entièrement. Ses agissements la confortaient dans son jugement. Verdict ? Antipathique, sociopathe, ou bien tout simplement sadique. Peut-être incompris ? Non. Siobhan ne prit pas immédiatement sa décision, elle ne ferait pas l'erreur de tomber dans ce piège là. Le Comte était plus complexe qu'ils ne pouvaient le penser, comme une prisme dont on ne distinguait qu'une ou deux facettes et dont les autres étaient magistralement occultée par ce joaillier émérite.

« Je ne pense pas qu'ils cherchent d'une manière ou d'une autre à être dans ses bonnes grâces, je suppose plutôt que, comme nous, ils cherchent des réponses. Ils se sont dévoués pour être en première ligne. C'est très courageux -ou inconscient de leurs part... Mais d'un autre côté, je sais que Rowan Westminbrook serait capable d'essayer de se rapprocher du Comte... » l'Irlandaise menait toujours la danse et elle glissa un rapide et discret regard à sa collègue d'investigation. Si elle n'avait pas été doté de cette capacité à bloquer toute émotion, elle en aurait été toute chamboulée. Son mur craquelait, elle le sentait, elle en était certaine, mais il n'allait pas céder ce soir. Ils avaient une mission à remplir: être présent pour protéger les élèves au cas où les choses déraperaient. La blonde comptait bien remplir ses fonctions sans se laisser distraire. Disciplinant donc son esprit et ses hormones déchaînées elle reprit.

« Je suis d'accord, cependant un doute persiste. Il est justement malin, et a certainement de l'avance sur nous. Tout a été calculé, et je suis prête à parier qu'il va nous faire un mind fuck du tonnerre de Thor lorsque l'on ne s'y attendra pas... Au fait. Que penses-tu des volutes blanches qui l'entouraient lorsque il a transplané ? » l'Irlandaise se doutait qu'il ne s'agissait là que d'illusions grotesques mais elle souhaitait avoir l'avis de sa compatriote, peut-être cette dernière aurait-t-elle une plus grande lucidité et / ou d'autres théories valable. Tandis qu'elle lui accordait une partie de son attention, l'autre s'était portée sur le Comte lui-même. Elle l'observait fixement, gravant son image dans son esprit... et elle songea sérieusement à devenir légilimens en plus d'être occlumens... Dans un avenir proche elle risquerait d'en avoir besoin. Dans un avenir proche, elle serait indéniablement amenée à endosser le rôle d'Auror...

17/03/2015

Je quittais à regret des yeux le bel homme qui se faisait passer pour le comte. Son physique me rappelait celui de Ben et je n'aurais pas su dire quoi précisément. Peut-être avait-il la faculté de se rendre attrayant aux yeux des étudiants ? Du sang de vélane, peut-être ?

J'avais espéré que la belle brune n'aurait pas vu Dean et Meg dansaient ensemble. Et maintenant, ils s'éclipsaient sur le balcon. Je savais que l'abraxan la protégeait d'elle-même quand ils étaient à Poudlard. Il jouait le rôle du grand-frère pour essayer de la canaliser.

Les années avait passé et ils faisaient partis de l'Ordre alors peut-être qu'ils s'étaient rapprochés lors de missions communes ? Sa colocataire était si secrète sur sa vie privée que j'ignorais si elle avait un béguin pour quelqu'un ? J'avais eu quelques doutes sur sa relation avec le Professeur Rogue mais à moins de lui faire boire du veritaserum, je n'apprendrais rien du tout.

J'observais Jess et je vis les larmes perlées. Je serrais sa main et j'hésitais à la prendre dans mes bras. Je ne voulais pas que mon étreinte la fasse craquer devant tout le monde. Et elle finit par avouer qu'ils n'étaient plus ensemble, apparemment. Peut-être qu'ils étaient juste en pause ?

Je finis par lui répondre d'une voix douce :

- Ce n'est qu'une danse, Jess. Ils se connaissent depuis Poudlard, Dean a toujours été protecteur avec Meg comme un grand-frère. J'ai déjà partagé des danses avec des amis quand j'étais à Salem. Pas toi ?

Je n'insistais pas davantage car j'évoquais leur relation passée et je ne savais pas si elle avait évolué autrement à Haveirson. J'étais sincère dans mes propos même si avec Chris, cette amitié était plus ambiguë qu'avec les autres.

Et elle me posa la question à laquelle, je n'avais aucune réponse. J'évitais de penser à ce que je ressentais et j'avais trouvé une solution pour ne plus m'en inquiéter. Il fallait juste que je cueille le dernier ingrédient dans les serres.

J'haussais les épaules et ce geste banale me fit esquisser une grimace de douleur. "Maudite épaule qui n'était toujours pas guérie !" pensais-je agacée par ma fragilité physique. Je répondis du même ton à son adorable aveu :

- Partir m'a permis de me retrouver un peu mais être ici est douloureux. Je lui offris un petit sourire avant de lui confesser à mon tour : - Tu m'as manqué aussi. J'hésite encore à rester mais je ne pouvais pas manquer ce bal et rencontrer le fondateur de cette Académie. Que penses-tu de lui ? Et toi, Aaron ?

J'essayais maladroitement de lui faire penser à autre chose en lui demandant son avis sur ce beau brun. Est-ce que j'étais la seule à ressentir cette attraction fatale ? Est-ce que mon amour pour Ben me faisait divaguer ?

18/12/2005

Les étoiles resplendissaient et Megan se perdait dans leur contemplation. Elle avait toujours aimé l’astronomie, passion partagée par de nombreux membres de sa famille. Contre toute attente, elle était enfin détendue, cette soirée lui faisait du bien et elle n’avait pas une seule seconde imaginé qu’elle aurait été si agréable surtout en compagnie de Dean. Le compliment que Dean lui octroya n’eut pas le temps de la faire réagir qu’il se reprit, faisant sourire Megan. Elle n’arrivait plus à savoir exactement ce qu’il se passait entre eux, pourquoi était-elle gênée alors qu’ils étaient des amis ? Quelque chose avait changé entre eux pour que leur comportement soit différent ? Et le regard de Dean… Captivant et … Il fallait vraiment qu’elle arrête et qu’elle se reprenne. Dean devait probablement être perturbé par ses problèmes de couple et en tant qu’amie, elle devait juste le soutenir comme elle le pouvait.

-Merci pour le compliment, sourit-elle doucement.

Les théories sur le comte étaient nombreuses et comportaient toutes des failles. Megan était fatiguée de se poser des questions et de rester sur ses gardes, c’était épuisant, éreintant. Ce soir, elle n’avait plus envie de penser à ça, même si d’un côté, c’était plus fort qu’elle. Dean vint à ses côtés, et tous deux contemplèrent la voûte céleste. Megan se sentait bien, là. Jusqu’à ce que Dean se penche vers elle et que leurs lèvres se touchent. Sur le moment, Megan ne comprit rien à ce qui se passait. Son cerveau venait de faire un bug des données (c’est romantique non ? XD), et sans même sans rendre compte, elle avait permis le prolongement de leur baiser. Lorsqu’elle finit par réaliser ce qu’elle faisait, une arrivée aussi inattendue que surprenante les ramena à la réalité. Megan rompit le baiser, et alors qu’une certaine rougeur apparut sur ses joues, elle se tournait vers Rowan, prise sur le fait. Elle réalisait seulement maintenant ce qu’il venait de se produire, et elle culpabilisait. Jessica. Dean. Ils étaient ensemble merde ! Elle ne voulait pas profiter de la situation surtout pas alors que Dean ne devait probablement plus trop savoir ou il en était. Gênée, elle ne savait même plus ou elle était, ce n'est que les paroles de Rowan qui semblait aussi embarrassé qu'elle à présent qui lui fit rassembler ses esprits.

-Le comte a des informations sur Clemens ? Euh non c'est l'inverse... Clemens a trouvé quelque chose ?

Oh la honte, elle s'embrouillait lamentablement, n'ayant même pas la tête à réfléchir sur le comte. Elle n'avait qu'une chose en tête, ce baiser qui lui avait mis la tête à l'envers.

*Oh merde... Jess... Et j'ai profité du fait de Dean en plus. Le pauvre, il mérite pas ça. Et merde pourquoi je l'ai pas repoussé directement ? Parce que j'ai apprécié ça peut-être ? … Non, c'est pas vrai , faut pas que je pense ça, surtout pas ! Bon STOP, on se calme. En fait, c'est un accident, c'est la seule explication logique. Dean avait juste besoin de consolation, et il regrettera son geste... Bon pas de panique... et Merci Rowan, ça évitera une confrontation directe avec Dean... c'est p'tre mieux ainsi parce que je sais même pas quoi lui dire... concentrons nous sur ce que dit le Comte... euh Rowan ! *

Megan regardait le sinistros avec intérêt, surtout pour ne pas à avoir à regarder Dean. Elle mit quelques secondes avant de rajouter.

-Troublantes ? Je t'écoute...

Fit-elle avec un froncement de sourcil, intéressé par les découvertes des deux Sinistros. Impatiente, elle attendit que Rowan veuille bien le lui en dire un peu plus.

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Jeu 14 Jan 2016 - 21:12

HRP:

Il exploserait bientôt. Il sentait la mèche de la dynamite prendre feu, elle devenait cendres. Bientôt, ce serait l'éruption, le Vésuve. Une frustration qui éclaterait, qui couvrirait tout son bon sens pour l'amener à commettre de grandes erreurs. Ghrystal était toujours assit dans son coin, fixant sans cligner des yeux le présumé Comte qui faisait son entrée. Aussitôt sa main s'était glissée dans son veston. Sa baguette. Toujours là, toujours rassurante. Il était bien plus nerveux qu'il ne le pensait. Il perdait contrôle de ses pensées, de ses raisonnements. C'était étrange, mais il savait d'où ça venait. C'était la première fois qu'il effectuait une mission du genre. Qu'il était confronté à l'inconnu. La solution facile était de dégainer sa baguette et de le regretter après. Or, il devait écouter et regarder. Rester près de ses sens. Ne pas broncher, ne pas succomber à ses émotions, à la paranoïa aussi. Il imaginait le champagne empoisonné, il imaginait aussi que le Comte qui se tenait plus loin en était un faux. Porter un toast ? Hors de question. Danser ? Hors de question. La bonne humeur ? Non.

La musique s'étaient intensifiée à la fin du discours de l'homme. Ghrystal ne quittait pas des yeux le supposé propriétaire des lieux qui était directement allé rejoindre une jeune femme. Une étudiante. L'Abraxan plissa les yeux, tentant de reconnaître un visage. Non, il ne la connaissait pas. Puis, c'était Clemens qui allait discuter avec l'aristocrate. Intéressant, bien que l'apprenti auror ne savait pas trop quoi en faire. Deux autres personnes vint le rejoindre. Puis, le Comte fut libéré de leur présence et Ghrystal sut qu'il était moment pour lui de se lever et d'aller l'interroger à son tour. Quelque chose clochait. Mais alors qu'il se redressa, Isia faisait son apparition. Elle avait cet air sur le visage... cette expression qu'il n'avait pas trop envie d'analyser. Il maudit intérieurement sa situation. Aller voir le Comte ou discuter avec son amie qui en avait sans doute sacrément besoin ?

— Isia. Tu... ça va ? Je. Qu'est-ce que tu fais dans mon coin ?'' Il prend une pause et jette un coup d'oeil derrière elle. Le Comte semble disponible. Il ne veut pas précipiter la conversation avec Isia. Mais force est de constater qu'il n'en a pas le choix. Il se retourne vers elle et se lève, s'approche d'elle. — Pas grave. Prends ma place. J'ai quelque chose à aller dire au Comte. Je reviens après. On fera le point et on boira du champagne.'' Maladroit. Comme toujours. Sans attendre, il contourne sa coéquipière.

Déterminé mais le coeur fragilisé, Ghrystal traversait la pièce, passant par la piste de danse. Il se glissait entre les couples, intéressé que par une chose, sa cible, le Comte. Un regard à proximité lui avouait la présence de Chauncey, à qui il fait un signe de la main, un signe qui voulait dire ''viens, j'ai besoin de support''. Normalement, il se serait tourné vers Siobhan. Mais au final, il préférait la savoir dans la pièce, prête à agir s'il le fallait. Il n'y avait que deux personnes à qui il faisait confiance dans cette pièce. Seulement deux.

Sans vérifier si Chauncey le rejoignait, Ghrystal continuait sa marche vers le Comte au même moment où Clemens et son amie revenait devant lui. Il serra les dents, sentait la frustration s'intensifier en lui. La bombe qui exploserait bientôt. Tic. Tac. La chamade, le cœur qui se débat, les yeux qui sèchent, l'émail qui s'effritent sous la pression de ses mâchoires. L'appréhension, la frustration, l'envie qu'on se pousse de son chemin. Il succombait. Son bon sens lui échappait, il glissait dans le noir. En fumée, il disparaissait. Il ne voyait plus que le Comte, une cible rouge, un objectif clair. Les gens devant lui n'étaient qu'un obstacle.

— Bonsoir monsieur. Je serai bref, vous savez sans doute qui je suis, non ? Certes, j'apprécie mon cursus, les professeurs, l'enseignement, tout le tralala, mais je ne suis pas ici pour lécher vos bottes. Il y a tout de même certains trucs qui dérangent. Qui s'apparentent à de la discipline mais qui sont plus frustrantes et horrifiques qu'autre chose. Ma collègue. Siobhan Kvelgen. Pourquoi ? Faire régner l'ordre par la peur et les attaques, pourquoi ? Êtes-vous seulement capable de me répondre ou préfériez vous vous taire, ignorer mon insolence ? Et si vous vous taisez... force est de croire que vous ne pouvez vous justifier. Que vous n'êtes pas le Comte mais plutôt son porte parole, que vous ne connaissez pas ses vraies motivations ?

La bombe venait d'exploser et il le regretterait.

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Jeu 14 Jan 2016 - 23:35

La jeune femme scrute la salle à la recherche de visages connus. Elle tend l'oreille pour écouter les conversations, mais continue en même temps de bavarder avec ses camarades, abordant des sujets creux et sans réel intérêt. Ta tenue est jolie, cesse de t'en faire. C'est vrai, le ciel sera dégagé ce soir. Désolée, j'ai oublié de t'envoyer mes notes sur le dernier cours d'histoire des objets volants. Elle s'apprête à aller saluer une jeune femme rousse qui, a-t-elle entendu, aurait vécu une nuit plutôt traumatisante dernièrement. Elle veut savoir ce qui lui est arrivé. Il faut qu'elle sache. Elle la repère dans l'assistance et salue ses amis avant de se retourner pour se diriger vers elle. Mais c'est à ce moment qu'elle lève les yeux vers la mezzanine et croise son regard. Un frisson lui parcourt l'échine. Elle reste immobile. Elle attend.

Le Comte apparaît devant elle et devant l'assemblée en un nuage de volutes argentées. Il a le sens du spectacle. Elle écoute son discours avec attention et lève son verre lorsqu'il les incite au geste, portant le même toast et guidant la coupe à ses lèvres au moment venu. Les festivités sont lancées et la musique reprend. L'homme se dirige vers elle et elle le regarde, curieuse. Il la salue et elle lui renvoie sa salutation avec politesse et timidité. Certains de ses camarades le saluent également et ils échangent quelques banalités sur la soirée. La salle est très bien mise. L'occasion est magnifique. Vous avez eu une très bonne idée de nous inviter ici ce soir. Oui, le printemps est à nos portes, c'est un moment que j'aime beaucoup à chaque année. Bla. Bla.

Un étudiant interrompt néanmoins leur intermède. Clemens. Elle l'a rencontré au Chaudron Baveur il y a quelques temps. Elle lui sourit et le salue chaleureusement alors qu'il s'adresse au Comte. Un peu plus en retrait, la jeune femme observe l'échange sans rien dire. Isolde se joint alors à eux et partage ses idées concernant l'Académie. Le Comte répond. Elle l'observe avec attention. Elle scrute ses moindres mouvements, intriguée, effrayée. Un autre étudiant, Rowan Westminbrook, se joint ensuite à eux. Chaque fois qu'on l'a saluée, Deirdre a répondu avec gentillesse et politesse. Elle recommence. Alors qu'elle s'apprête à vouloir s'éclipser pour aller parler à l'Abraxan aux cheveux roux, qui semble s'être éclipsée de la salle, Isolde et Clemens s'éloignent un peu, murmurent entre eux et reviennent vers le petit groupe. Évidemment, la curiosité de la jeune femme est piquée. Elle ne s'en ira pas maintenant. D'autant plus qu'Isolde, transformée en moulin à paroles, s'adresse maintenant à elle.

Cette histoire concernant les souvenirs de sa colocataire pique furieusement la curiosité de Deirdre, qui a du mal à cacher sa réaction de surprise et son questionnement. Elle écoute d'une oreille les questions qui suivent, mais c'est cet élément qu'elle veut explorer. Quand la brunette se tait finalement, elle lui souri et se retourne vers ses camarades, les invitant à se joindre au petit cercle de discussion. Il n'y en a que 3, les autres sont trop loin.

- Eh bien je vous présente Vincent, Maddison et Calvin...

Et se tournant vers eux, elle ajoute :

- ... Voici Isolde, Clemens et...

Elle s'apprête à présenter Rowan mais celui-ci a déjà tourné les talons en s'excusant poliment. Il devait avoir autre chose de plus important à faire. Deirdre s'amuse de la situation et détend l'atmosphère avec son rire cristallin. Elle s'adresse à Isolde à nouveau.

- Effectivement, le terrain est très bien! Monsieur le Comte (elle le regarde avec un air déférent) n'a pas lésiné sur le luxe et le confort ! Il me semble que c'est Lanalia qui est attrapeuse, non? Un entraînement commun entre Sinistros et Phénix? Quelle bonne idée ! Vous m'aviserez, que je puisse aller y assister? J'aime beaucoup regarder les gens jouer au Quidditch.

Le Comte hoche poliment la tête et y va d'une phrase destinée à exprimer sa joie de voir autant de monde à cette soirée, suite à la question posée par Isolde. Deidre n'a pas oublié l'histoire des souvenirs. Elle fait quelques pas vers Isolde, brisant le cercle de discussion, et se rapproche d'elle pour l'entraîner à l'écart, de façon très naturelle.

- C'est vraiment fascinant cette histoire de souvenirs dans lesquels tu as voyagé ! Je ne savais pas qu'une telle chose pouvait se produire et s'était produite ! Tu peux me raconter?

Avant qu'Isolde ait eu le temps de répondre à sa question, un étudiant traverse la salle d'un pas motivé et va confronter le Comte sur un ton très agressif. Le coeur de Deirdre s'emballe mais elle reste immobile, regardant la réaction de l'homme, espérant que tout ira bien.

30/03/2015

Isolde surveillait elle aussi les moindres réactions de Deirdre et du Comte, épiant le moindre indice qui pourrait émaner d'eux. Deirdre était aussi douce et agréable qu'à leur première rencontre, ne laissant paraître aucun signe de nervosité à cause de la Phénix. Elle ne sembla pas dérangée par l'interruption des deux Allemands, ni déçue de voir son entrevue aussi rapidement coupée. Mais quand Isolde et Clemens revinrent dans le groupe après leur brève interlude, l'expression sur le visage de Deirdre avait légèrement changé. L'affabilité se muait doucement en une franche curiosité, qui s'accentua brutalement à l'évocation du voyage dans les souvenirs. Elle héla pourtant sans hésiter ses camarades, qu'Isolde accueillit avec un sourire. Il lui étaient tous inconnus, ce qui n'était après tout pas étonnant, elle était loin de pouvoir connaître tous les étudiants de l'Académie, surtout s'ils n'étaient ni dans sa confrérie, ni dans son cursus. Elle hocha la tête en guise de bonjour amical, retenant chaque nom et chaque visage.

- Bonjour ! Cette soirée est une bonne occasion de rencontrer de nouvelles têtes, l'Académie va bientôt être aussi peuplée que Poudlard !

Le rire de Deirdre désarçonna Isolde, mais eut le mérite de dénouer un peu la tension dans ses membres. Que cette Deirdre là soit celle enterrée dans la forêt était très peu probable, mais la révélation de Clemens lui avait laissé une impression dérangeante, qu'elle n'arrivait pas à chasser.

- Bien sûr, je te dirai ! J'en parlerai à Lanalia. Tu n'as pas envie de faire partie de l'équipe de Sinistros ?

Isolde nota que Deirdre avait une façon beaucoup plus respectueuse qu'elle ou Clemens de s'adresser au Comte. C'était logique après tout, surtout en sachant ce qui arrivait aux élèves un peu trop audacieux. Isolde avait toujours eu une tendance à la familiarité, et son empressement à en savoir plus sur leur hôte ne l'arrangeait pas. Surtout que ce dernier savait, lui, garder une attitude détachée à toute épreuve. Isolde était loin d'être une espionne, et elle commençait à craindre que la soirée ne lui apporte aucune des réponses qu'elle attendait.

Alors qu'elle restait sans bouger pour écouter la suite, décidée à ne pas lâcher ce Comte de sitôt, Deirdre l'attira à l'écart du groupe. Isolde ne put s'empêcher de lancer un regard légèrement teinté d'inquiétude à Clemens, mais se laissa entraîner, juste assez loin pour ne pas entendre la suite des réponses du directeur. La question de Deirdre refit bouillonner son esprit. A quel point pouvait-elle rentrer dans les détails ? Elle s'autorisa une seconde de réflexion, alors que son coeur reprenait un rythme plus rapide. C'était peut-être de la simple curiosité, non ? Comme celle qui avait poussé la Sinistros à leur parler au Chaudron Baveur... Mais était-ce de la curiosité désintéressée ? Encore une fois, Isolde réussit à ne (presque) rien laisser paraître de son trouble et baissa un peu la voix.

- Et bien, en décembre...

Des imprécations un peu plus loin l'interrompirent aussitôt. Tournant brusquement la tête, Isolde vit un autre étudiant invectiver brutalement le comte, et son coeur battit encore plus vite. Elle pria silencieusement pour que cette agressivité soudaine ne rompe pas le flegme de leur hôte, et, tout en gardant un oeil fixé sur ce dernier, reprit la parole.

- En décembre, un soir, alors que nous partagions des souvenirs, elle s'est trouvée projetée dans la scène que je lui racontais, puis j'ai revécu à mon tour un de ses souvenirs. Je n'ai jamais utilisé de pensine, mais d'après ce que j'en sais, c'était le même ressenti. Nous ne pouvions rien faire, juste observer la scène qui se déroulait sous nos yeux. Il n'est rien arrivé de ce genre, à toi ou à tes amis ? Ou alors... elle hésita une seconde, des choses étranges avec les miroirs ?

Mince, elle en avait sûrement trop dit. Mais visiblement, les deux jeunes femmes étaient aussi curieuses l'une que l'autre de ce qu'elles pourraient s'apprendre ce soir-là.

04/06/2015

Dean était avec Megan sur le balcon de la salle de bal. Ils discutaient et contemplaient les étoiles. En soit, tout ce que deux amis pouvaient faire à n'importe quel instant. Et pourtant, ce moment n'était pas comme ça, il était différent de deux amis qui discutaient. Il y avait une certaine tension entre les deux jeunes gens. Megan semblait bien plus détendue qu'à son habitude. Néanmoins, quelque chose se tramait.

Si leur retour du Dark Night avait révélé de nouvelles choses, de nouvelles sensations au sein du jeune homme, la présence de l'Abraxane, et son regard encore plus, était le moyen de les laisser s'exprimer. Cette période semblait s'annoncer chaotique sentimentalement pour le français. Jessica le tourmentait et le faisait souffrir, et ... il y avait Megan. Encore quelques semaines auparavant, la belle blonde n'aurait été qu'une amie, celle qui, depuis Poudlard, il essayait de protéger d'elle-même. Et pourtant, cette nuit de février avait changé beaucoup de choses. Ses problèmes de couple y jouaient peut être pour quelque chose, mais était-ce vraiment l'unique raison ? Non, ça ne le pouvait pas. C'était plus fort que ça.

Comment les choses pouvaient-elles pu ainsi changer ? Comment leur relation avait-elle pu évoluer si vite ? Et surtout, dans quel sens avait-elle évolué ? Tant de questions sans réponses. Tant d'incertitudes apparues dans leur monde de certitudes. Pourquoi se sentait-il aussi confus aux côtés de Megan alors que quelques jours plus tôt, il sermonnait Jessica de belles paroles sur leur couple ? Ils ne s'étaient pas recroisés depuis cette engueulade, ni même avait-il reçu la moindre nouvelle de la mexicaine, mais tout ceci hantait ses pensées. Ça le tracassait même. Il remettait tout en cause, même les fondements de cette relation qu'il avait tant souhaitée et qui pourtant n'arrêtait d'être en dérive depuis qu'ils avaient largué les amarres. L'idylle souhaitée tournait finalement au cauchemar. Après tout, peut être n'étaient-ils pas fait l'un pour l'autre.

Dean ne savait pas du tout où donner de la tête, là, accoudé aux côtés de Megan à contempler la nuit étoilée. Néanmoins, croiser le regard azuré de Megan lui fit tout oublier. Il était captivé, absorbé par cette aura bleutée. Il ne pouvait s'en défaire. Comment cela se faisait-il ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais il avait décidé de se laisser porter par ce courant de sensations nouvelles. Il ne savait à rien de lutter, nager à contre-courant était toujours vain. Il se laissa donc porter par ce courant jusqu'à ce que les flots l'amenèrent à elle, la source de ce torrent de sensations, celle qui l'envoutait à l'instant présent. Il déposa ses lèvres sur celles de la blonde dans un doux baiser.

Une limite venait d'être franchie. Et pourtant, aucun des deux ne stoppa ce contact. Ils maintenaient ce contact entre eux, ce doux moment de partage. ... Jusqu'à ce qu'une voix ne vienne les interrompre. Le baiser stoppa alors aussitôt et ils se tournèrent vers leur interlocuteur. Il s'agissait de l'héritier Westminbrook, Rowan. Celui-ci était navré de s'incruster de la sorte, mais il avait besoin de parler avec Megan d'un détail troublant découvert par Clemens sur le Comte. Megan se concentra à nouveau, restant fixée sur le nouvel arrivé, comme si elle faisait tout pour fuir son regard. C'était bien sa veine : à peine détendue, il fallait qu'elle soit remise aussitôt dans ses affaires quotidiennes. Si cette interruption n'était pas plaisante aux yeux du français, il se dit que la trouvaille devait vraiment valoir le coût pour que Rowan soit allé jusqu'à les déranger. Dean prit la parole :

- Je vois que ça a l'air important, je vais vous laisser.

Il aurait d'autres occasions d'être avec Megan dans la soirée. Il attrapa sa flûte et rentra à l'intérieur. Une altercation semblait éclater entre un de ses camarades de confrérie et le présumé Comte. Les accusations étaient assez fortes. Dean resta en retrait, prêtant attention au moindre détail dans la pièce tout en écoutant l'échange entre l'étudiant et son interlocuteur. Décidément, ça promettait d'être explosif ce soir.

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 16 Jan 2016 - 1:28

Cliodna comprit rapidement la technique de sa partenaire, ne lâchant pas son attention et sa concentration. Elles étaient toutes les deux conscientes que la moindre erreur pouvait coûter chère. Quand on ne savait pas à quoi s'attendre, mieux valait être prévenant. Clio était d'ailleurs très impressionnée par Siobhan. Premièrement, parce que la jeune femme était une personne forte et imposant le respect mais aussi parce qu'elle avait un self-control à tout épreuve. Comme maintenant. Et bien que Clio ne soit pas un livre ouvert, elle paraissait certainement moins détendue que son homologue. Se rapprochant un peu plus de sa partenaire de danse, elle tenta de puiser un peu de la force de sa camarade pour se détendre. Chose qu'elle arriva plutôt bien à faire, au final... « Ou qu'il tente de nous faire croire qu'il n'y est pour rien » Théorie absolument inacceptable. Mais si le vice est poussé jusqu'au bout, cet homme pourrait être capable de retourner sa veste assez rapidement pour berner du monde.

La jeune fille songea aux événements étranges dont elle avait entendu parler. Pour l'instant, rien n'avait été accompli devant elle, et encore moins à son encontre. Mais elle n'en restait pas moins concernée. Tout le monde était concerné... La dernière en date était d'ailleurs Sio. Elle n'était pas présente à la cafétéria mais le bruit avait circuler assez rapidement, même si elle n'avait pas vraiment eu d'informations concrète sur le sujet. « J'aurais préféré avoir affaire à un bourrin idiot... Beaucoup plus facile à gérer. » Sa voix s'était faite aussi basse que celle de sa partenaire, un léger sourire de connivence trônant maintenant sur son visage, en total désaccord avec son inquiétude. Elle mourrait d'envie de questionner sa collègue sur l'incident que cette dernière avait vécu mais ne jugeait pas le moment très opportun...

« Je ne peux pas croire que parmi tout ce beau monde, il n'y est que des courageux prêt à se sacrifier pour la bonne cause... Ton exemple n'en est que plus flagrant. Mais je veux bien croire à quelques exceptions... » Elle pouvait apercevoir quelques connaissances dont elle était quasiment sûre de l'intégrité. Clio continuait de balayer la salle du regard, ne semblant pourtant percevoir plus de bizarrerie.

La jeune fille eut un sourire amusée à la réponse de sa collègue. Oh oui, elle le sentait elle aussi, gros comme une maison. Elle laissa échapper un léger rire... « J'ai beau être sur le qui-vive, j'ai bien peur que tu ai raison... Il semble toujours avoir une avance sur nous en vérité... » Réfléchissant à la question de Sio, l'américaine songea qu'elle avait trouvé ce détail troublant mais pas surprenant. Pourquoi ? Cherchant dans sa mémoire profonde, elle n'eut pourtant rien de concret lui revenant à l'esprit. « Cela m'a frappé, c'est vrai. Mon côté rationnel dirait que ce ne sont que des artifices, mais pourtant j'ai eu une impression de déjà vu qui m'a presque conforté dans l'idée que c'était normal. » Alors que pas du tout. Ce n'était pas la méthode de transplanage la plus en vogue. « Mais si l'on dit que le blanc est la couleur du bien, cela ne le rend que plus suspect. »

03/01/2007

Les mystères d'Haveirson

Les choses se déroulent plutôt bien. Il est content. Les étudiants semblent s'être détendus et plusieurs parlent entre eux. Peu sont venus s'adresser à lui, mais il aura bien le temps éventuellement de faire la connaissance des autres. Ses interlocuteurs s'excusent et s'éclipsent un moment, certains revenant à lui par la suite et d'autres se dirigeant vers quelque autre activité. Il attend, écoute d'une oreille plutôt discrète, répond quand on s'adresse à lui mais se retire quand ce n'est pas le cas. Les deux jeunes femmes aux cheveux bouclés s'écartent pour discuter, ce qui brise le cercle de conversation. Il s'adresse aux camarades de la fille en robe de sorcier pendant un bref instant, échangeant quelques banalités, jusqu'à ce que 21h sonne. C'est l'heure de manger.

Il s'apprête à élever la voix pour inviter tous les convives à prendre place à table, quand un étudiant traverse la salle pour venir se planter devant lui. Il semble nerveux, excité, concentré, déterminé. Il s'adresse au Comte avec une attitude on ne peut plus provocante, agressive, confrontante, cherchant à le pousser dans ses retranchements, à avoir des réponses.

L'homme plante alors un regard dur et terriblement imposant dans celui de l'étudiant trop arrogant. Toute son attitude se solidifie et c'est comme s'il prenait soudainement 5 centimètres de plus lorsqu'il fait un pas dans la direction du jeune homme, le dominant définitivement en taille et en prestance. La réplique claque, froide comme la neige et sèche comme le sable. Le ton est ferme, intimidant, sans réplique.

- Silence!

Un long silence s'écoule durant lesquels seuls leurs regards s'affrontent. Il n'a pas à se justifier et il le sait.

- Ces questions n'ont pas leur place aux festivités que j'ai si galamment organisées. Et j'ai faim.

Et puis, il se désintéresse de lui, nullement intéressé à continuer cette insolente conversation. Faisant fi de la présence de l'Abraxan à la démarche claudiquante, il retourne à sa table et lève les bras dans un geste invitant, comme celui qu'il a fait à son arrivée.

- Chers convives, j'espère que vous vous amusez bien ! Il est maintenant temps, je vous prie, de prendre place à table, car le repas sera bientôt servi !

Il reste lui-même debout à côté de sa chaise et quand la plupart des étudiants sont assis, il lève sa baguette et fait tinter une clochette. Les assiettes apparaissent alors sur les tables, garnies de dizaines de plats tous plus alléchants les uns que les autres. C'est un banquet, après tout ! Le repas se doit d'être un festin !

- Je vous souhaite très bon appétit! Mangez à votre faim, buvez jusqu'à plus soif et dansez à votre goût ! Les portes de la salle se fermeront à une heure du matin.

Il invite tout le monde à se servir et remplit lui-même son assiette de victuailles. Toujours debout, il se tourne vers la salle, balaie les étudiants du regard, s'arrête sur quelques-uns d'entre eux un peu trop longtemps, et sans plus de cérémonie, il transplane, emportant son assiette avec lui.

HRP:

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 16 Jan 2016 - 12:50

Au fil des secondes, la confusion qu’il éprouvait devant cette scène inédite – et d’une intimité qui ne le regardait définitivement en rien – s’accentua. L’intervention qu’il venait de mener du bout des lèvres, lui paraissait diablement inconvenante. Déplacée. Contraire à la bienséance attendue d’ordinaire de la part d’un individu aussi guindé que l’héritier Westminbrook.

Toutefois, il devait aussi reconnaître l’urgence de la situation ; le bon souvenir de Clemens et tout ce qu’il impliquait de terrible à venir. À supposer. Une telle obligeance pouvait nécessairement être pardonnée, n’est-ce pas ? L’Amour – autant que la passion – parviendraient à se contenir le temps de tirer les choses au clair. Il l’espérait avec sincérité.

Quoi qu’il serait prêt, aux égards de l’information concernée, à encaisser un coup désobligeant et brutal... Si son interruption se révélait peu acceptée par ses pairs. De toute façon, une douleur de plus ou de moins ; quelle importance désormais ? La cruauté du réel, de l’abandon et de la haine l’avaient déjà étreint ce soir.

Et les débris d’une boîte se mêlaient inconsidérément aux miettes d’une âme en perdition.

Par chance, la blonde Abraxan se montra réceptive à son approche, bien que diablement gênée. Ils partageaient au moins cet état ; une connivence rassurante en dépit du reste. « En effet. » Rowan s’efforça à conserver une attitude nonchalante. En un succès mitigé. « Plus exactement, Clemens s’est souvenu de quelque chose. »

Les iris pâles et troublées de l’ancien Serpentard se dirigèrent vers le dénommé Watkins. Il hésitait à poursuivre en sa présence, plus par précaution unilatérale que par méfiance avérée. Dans l’attente, à dire vrai, d’une confirmation de la part de Megan ; d’une obligation impossible à contrer. D’un semblant de confrontation difficile à dévier. Pourtant, il ne se produisit rien de la sorte.

Le supposé amant de son alliée profita plutôt de son arrivée pour s’extirper de leur proximité, avant de gagner le couvert de la salle. En toute logique, le problème s’avérait résolu. « Et bien, je ne sais pas si tu repères de notre position, une demoiselle toute particulière dans l’entourage du Comte ? » Il vint se positionner aux côtés de son interlocutrice, lui permettant ainsi de jeter un œil dans la direction indiquée. « Il s’agit de celle aux cheveux bouclés et auburns, avec un par-dessus bleu. » Brièvement, ses lèvres se pincèrent. « Clemens m’a parlé d’elle récemment. Il était au Chaudron Baveur avec d’autres de nos camarades, lorsqu’elle s’est invitée à leurs échanges... Au sujet du Comte et des attaques. » Une main indulgente – quoi que anxieuse sur les bords – vint caresser son menton. « J’ai beau l’avoir déjà croisé plusieurs fois au sein de Sinistros, je n’ai jamais vraiment prêté attention à ses activités. » Son visage se pencha sur le côté, vers Megan. « Or, selon notre ami commun, elle porte le même patronyme que celui découvert sur une tombe, dans les bois aux alentours du château. » Un détail sibyllin ; inquiétant et menaçant. « Je dois t’avouer que cette information me semble fort préoccupante. Aussi bien à mes yeux qu’à ceux de Clemens... Et d’Isolde. » A l’instant ou il prononçait le nom de la Phénix, cette dernière s’écartait du groupe formé autour de leur bienfaiteur pour converser avec... Deirdre. « Si un lien existe entre cette jeune femme et la sépulture décelée, nous allons devoir le trouver. »

Il ne s’agissait plus d’une interrogation, ni d’une théorie : davantage une affirmation. Une promesse de coopération prochaine. À un échelon plus large.

Le jeune aristocrate continuait de détailler la scène au loin, avec une nonchalance raide et excessivement droite, lorsque la fermeté de la réplique lâchée par le Comte les secouèrent. Avant de se muer en une invitation au repas. Bon sang. « Et bien, il semblerait que nous ne pouvons guère y couper. » Avec une politesse excessive, bercée par un brin de sympathie évidente, il tendit son bras à sa camarade. « Allons-y. Nous aviserons de la suite avec nos pairs. »

Toutefois, lorsqu’ils s’installèrent enfin à une table, cette dernière garnie d’un festin surprenant et grandiloquent, le Comte cessa d’évoluer dans leur environnement. Il avait simplement disparu. Un départ si vif et si peu éclatant en comparaison de son intronisation, que l'ancien Serpentard crispa discrètement ses doigts contre sa propre cuisse. Un geste qui cessa d'être assez rapidement; la silhouette éloignée de Novenka ayant capté son attention.

Et les dieux savaient à quel point cette délicate Abraxan était capable de cristalliser les intérêts.

18/12/2005

La gêne qui régnait à présent se faisait facilement ressentir. Megan aurait bien aimé pouvoir se glisser sous sa cape d'invisibilité afin de disparaître. Les rougeurs ayant pris possessions de ses joues en était la marque flagrante. Elle n'osait même plus regarder Dean. A vrai dire, elle osait même pas regarder Rowan droit dans les yeux, se sentant coupable et voir même juger, prise sur le fait. Tout le monde savait que Dean formait un couple avec Jessica, leurs disputes avaient à de nombreuses reprises fait trembler les murs du château, hautant à Poudlard qu'à Haveirson, alors Rowan ne devait pas ignorer ce détail. Bien sur, elle se moquait de se qu'on pouvait penser d'elle, mais elle ne voulait pas causer de tort à Dean.

Ce dernier jugea d'ailleurs bon de les laisser, ce qui soulagea Megan. Elle ne se voyait pas lui parler là, pour le moment et elle failli sauter dans les bras de Rowan pour le remercier de son irruption. Ainsi, elle échappait aux explications sur ce qui venait de se produire. Elle se retint néanmoins de justesse, commençant à connaître le jeune aristocrate. Elle se contentait de le gratifier d'un regard reconnaissant.

Il lui conta alors les faits troublants et desapointant sur la prénommé Deirdre. La jeune femme n'avait pas particulièrement fait attention à cette élève, même si elle me se souvenait pas avoir étudier avec elle.

-Effectivement, ce serait une drôle de coïncidence n'est-ce pas ?

Rowan s'étant positionné à ses côtés, elle avait la vue sur la salle. Elle regarda la fille aux cheveux bouclés. Rien à faire, elle ne se souvenait pas d'elle et c'était d'ailleurs troublant. Elle n'avait pas vraiment la mémoire des noms, mais elle n'oubliait quasiment jamais un visage...

-Elle est anglaise ? Elle semble avoir le même âge que nous mais... Je ne me souviens pas l'avoir déjà vue à Poudlard... Tu es plus âgé que moi, tu l'as peut être déjà vue à Poudlard ?

Si Deirdre était anglaise mais que Rowan ne se souvenait pas d'elle, effectivement des éclaircissement avec cette femme aller etre de mise. Je regardais à mon tour Rowan, devant lever la tête vue sa taille imposante. Mon miniscule mètre-cinquante-sept me fit sentir petite à côté de lui.
La voix du comte claqua comme un coup de tonnerre, provoquant un silence quasi-religieux dans la salle de bal. Megan se tendit, le regard agressif envers l'homme alors que sa main venait de glisser vers sa baguette, prête à être dégainer. Le regard assassin que Megan jeter en direction du comte était plutôt inquiétant, et cela pouvait facilement se voir qu'elle se retenait de s'attaquer à lui.

Finalement, il se contenta d'inviter tout le monde à passer à table alors que la jeune reportait son attention sur Deirdre.

-Elle n'a pas l'aspect fantomatique en tout cas, est-ce... Qu'elle a touché quelqu'un depuis son arrivée ? Ou pris en verre dans sa main ?

La gryffondor tentait de comprendre les zones d'ombre qui enveloppait la fille auw boucles brunes. Contre toute attente, Rowan lui proposa son bras, surprenant même l'ancienne Gryffondor. Elle accepta et les deux étudiants firent à nouveau leur entrée dans la salle de bal ou le dîner venait d'apparaître. Une fois de plus, Megan fut surprise que Rowan s'installe à la même table qu'elle. Elle pensait pourtant qu'il se serait empressé de rejoindre ses proches compagnons.

L'éducation aristocratique des Westminbrook ne cessait de la surprendre, du moins Rowan. Lui qui côtoyer Clemens et de nombreux élèves de classe moyenne, comment arrivait-il à garder cette once de caractère pragmatique ? Pourquoi ne sombrait-il pas dans une façon de s'exprimer plus courante, pour ne pas désigner la vulgarité ? Il était surprenant. A peine furent-ils tous attablés que le comte disparut à nouveau avec le pop sonore de caractérisation du translanage, abandonnant ses invités.

-Serieux, il me tape sur les nerfs ce mec, et je lui ai même pas parler...

Décidemment, Megan appréciait pas les manière théâtrale du comte. Elle avait marmonner cela entre les dents avant dee soupirer et de regarder les alentours. Elle finit par remarquer Dean avant de reporter rapidement son attention sur Rowan, gênée

-Et sinon ? Tu as de nouvelles théories après cette... Rencontre...

Les théories de Rowan étaient plutôt recherchées, et c'était toujours plaisant de connaître son avis, surtout depuis le labyrinthe. Seulement aujourd'hui, elle ne pouvait pas nié que c'était seulement poir éviter de penser à ce qui était arriver sur le balcon. Un nouveau regard dans l'assemblée, et se fut Jessica qui apparut dans son champ de vision, la faisant une fois de plus culpabiliser. Megan se serait bien cogner la tête dans son assiette si cette dernière n'avait pas été pleine...

04/06/2015

La situation était assez bizarre. Ou plutôt tendue. Rowan les avait interrompu dans un moment plutôt particulier et s'ensuivait donc un moment de gêne, que ce soit pour lui ou pour les deux Abraxans. Cela dit, Dean avait décidé de les laisser discuter en privé. Il ne connaissait pas l'héritier Westminbrook autrement que de nom et de réputation. Et puis il sentait que ce serait compliqué de discuter avec Megan juste après ce baiser. Il les avait donc quitté pour rejoindre la salle de bal. Il jeta un dernier regard à Megan avant d'attraper sa flûte de champagne et de rentrer dans la salle de bal.

Mais, alors qu'il rentrait dans la pièce qui accueillait l'évènement du Comte, une altercation éclatait. Il s'agissait de Ghrystal qui poussait une gueulante sur l'homme de la soirée. Dean ne le connaissait pas vraiment, il savait juste qu'il se destinait à devenir Auror. Et un tel comportement paraissait anormal venant de la part de quelqu'un qui se donnait d'ailleurs autant de mal à le devenir. Il avait posé sa flûte. Il voulait se tenir prêt au cas où les choses tournaient mal. Et même si l'ambiance générale devait s'être détendue depuis le début de la soirée, elle ne devait être qu'à un doigt de rebasculer dans un climat de méfiance. Et Merlin sait à quel point un tel climat peut amener les gens à agir trop précipitamment. Et dans ce cas, les apprentis Aurors s'avèreraient débordés. Et il ne voulait pas que cela arrive.

Néanmoins, il vit le fameux Comte, ou plutôt celui qui se disait être le Comte, crier pour obtenir le silence. Il avait perdu le calme qu'il affichait depuis le début de la soirée. Dean se tenait prêt. La situation était des plus tendues. Tout menaçait de péter à tout instant. Il fallait éviter un tel fiasco. Le Comte dit que les questions du jeune homme n'avaient pas leur place en sa soirée. Il reprit sa place sur son estrade avant d'inviter ses convives à s'installer pour le repas. Dean alla s'installer à la table où il était auparavant. Il se servit et mangea tout en discutant de banalité avec les personnes à sa table. Son regard balayait la pièce. Il avait repéré plusieurs personnes qu'il connaissait. Et finalement, son regard se posa sur une Phénix qu'il n'espérait pas croiser durant cette soirée. Il détourna rapidement ses yeux dans une autre direction, il n'avait pas l'intention de souffrir davantage.

Il fut momentanément sorti de ses pensées par le bruit caractéristique d'une transplanation. La grande table sur l'estrade n'était plus occupée. Il restait vigilant. Pourquoi avait-il quitté sa soirée si vite ? C'était étrange. Néanmoins, le regard de Dean recommença à balayer la pièce et tomba sur Megan. Il sourit, il était même rêveur. Il fut sorti de son état pensif par la discussion à sa table. L'un des étudiants, qu'il n'avait jamais rencontré auparavant, s'était adressé à lui. La discussion restait tout aussi banale qu'auparavant. Dean s'y prêta tout de même, par pure politesse. A la fin de son assiette, il se retira et prit la sortie de la grande pièce. Il en avait vu assez pour cette soirée et la tournure des évènements montrait qu'il n'apprendrait rien de plus sur leur hôte au cours du reste de la soirée. Il préférait donc se retirer, notamment pour éviter certaines confrontations.

30/09/2015

Anton se laissa avancer jusqu'à l'ouverture de la baie vitrée, d'où il pouvait mieux percevoir l'animation à l'intérieur de la magnifique salle. Les convives paraissaient avoir du mal à se détendre bien que tentant les aux-semblant en ce sens. Il leva la flûte à ses lèvres et en avala une gorgée. Puis une deuxième. Pour finalement finir son verre. Il aurait voulu que l'alcool lui fasse plus d'effet. Qu'il sente les vapeurs de légèreté et d'insouciance que provoquait le poison liquide pour les cerveaux en quête d'ailleurs. L'Abraxan écouta le discours du Comte, qui, à ses oreilles, sonnait toujours aussi faux et poussa un léger soupir. Cette soirée ne lui avait rien appris. Si ce n'était que la marionnette du Comte n'était pas des plus crédibles.

Il se retourna vers Mia, plus belle que jamais dans sa tenue bicolore, et lui sourit doucement. Il se redressa un peu. Son père lui avait toujours appris qu'un homme devait avoir une posture droite. Être fier. Mais le grand brun n'avait plus grand chose pour le tenir droit ces derniers temps. Il inspira rapidement une grande goulée d'air et se redressa. Seul les faibles montraient leurs faiblesse.

- Je vais y aller... Je n'ai pas vraiment faim.

Il se rapprocha de Mia et vint lui déposer un baiser sur la joue pour lui souhaiter une bonne nuit. Il passa ensuite la baie vitrée, sa flute vide à la main. Il pouvait sentir le regard de certains élèves sur sa personne. Les regards courroucés des descendants de Sang-Purs pour qui il était à présent un traitre, un menteur confondu. Un ennemi. Anton portait encore quelques marques visible de son altercation avec les héritiers des familles dont il faisait autrefois partie. Son arcade balafrée laissait voir les blessures superficielles chez lui. Ce qu'il ressentait intérieurement n'était pas près de se refermer. En quelques pas rapides il était arrivé à la porte d'entrée. Il jeta un dernier coup d'oeil à la salle faussement joyeuse et disparu derrière les murs de pierre, pour se rendre à son dortoir, où il retrouverait calme et sérénité.

Résumé:

10/10/2015

Mia avait du mal à se sentir à l’aise dans cette soirée et la pseudo décontraction des convives avait tendance à l’énerver. Beaucoup trop de choses semblaient fausses dans cette soirée et l’attitude du Comte en était un bel exemple. La jeune femme fut tirée de la subite contemplation du fond de sa flute, le Comte venait de crier contre un étudiant. Du balcon elle ne pouvait voir à qui étaient adressés ces mots, si froid, si sec. L’abraxane semblait pour la première fois entendre le « vrai » Comte. Elle avait imaginé qu’il jouait un rôle depuis son apparition et cette réaction semblait le confirmer.

L’homme s’avançait à présent, seul dans la grande salle, il se retourna face à la foule et annonça le début du banquet. Il avait repris son ton amical, son allure bienveillante. Mia serra ses doigts fins autour de sa flute, si elle avait eu plus de poigne celui-ci aurait sans doute explosé tant l’énervement l’envahissait, ce Comte avait le don de jouer avec ses nerfs. Des plats alléchants apparurent sur les tables sous les regards médusés des étudiants. L’abraxane ne quitta pas des yeux l’homme, elle cherchait ses failles, ses erreurs, ses faiblesses, elle voulait le percer à jour, comprendre qui il était vraiment. Il remplit son assiette copieusement, scrute la salle et sans plus de cérémonie il disparut.
Mia fut stupéfaite, elle écarquilla les yeux, n’en croyant pas ce qu’elle venait de voir. Ce Comte les avait fait venir pour un banquet et il ne restait pas diner avec eux ? Ce Comte avait fait installer une grande table face à l’assemblée pour finalement manger seul dans sa tour d’ivoire ? Avait-il prévu de manger en leur présence et voyant que les choses ne tournaient plus à son avantage il avait voulu disparaitre ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête, tant de questions dont elle n’avait pas les réponses…

« Je vais y aller... Je n'ai pas vraiment faim. » Les mots d’Anton rompirent son monologue intérieur. Elle n’avait pas l’intention de rester elle non plus. Elle voulait prendre une douche brulante pour se réconforter elle voulait fuir ce lieu si beau mais tout autant austère. Il déposa un baiser sur sa joue, l’abraxane sentit des petits picotements là où il avait posé ses lèvres : « Je ne vais pas tarder moi non plus, je vais dire au revoir à Nova et aux autres et je rentre au dortoir. Je ne veux pas gouter à SA nourriture. » Elle avait appuyé sur le pronom un air de dégout sur le visage. Elle se glissa à la suite de son colocataire sans la salle. Elle se dirigea vers la table où se trouvait sa meilleure amie et lui chuchota à l’oreille qu’elle préférait rentrer. Elle l’embrassa sur la joue puis salua les autres étudiants qui l’entouraient avant de quitter les lieux à son tour.

Résumé:

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Dim 17 Jan 2016 - 14:42

Les convives présents à la fête avaient l’air joyeux, il n’empêche que l’on pût sentir l’atmosphère de gêne et de malaise qui régnait. J’essayais cependant de ne pas faire attention à l’agitation présente autour de moi, et reportait mon attention sur mon séduisant cavalier.

La musique nous entraînait à un rythme qui me parut familier, les notes descendaient de leurs partitions pour imbiber ma peau, ce moment était magique. Sans mauvais jeux de mots.

Azphel me fixait, mon sourire ne fit que s’agrandir au fur et à mesure de la dance. La jeune femme pivota légèrement ses yeux vers le comte. Il avait l’air si jeune pour un poste aussi lourd. Comment pouvait-il assurer la sécurité de l’académie à lui seul ? On pouvait remarquer l’expression étonnée des invités quand ils aperçurent pour la première fois ce dernier, la confiance, qu’il avait aspirée à certaines personnes, venait en majorité de disparaître, tel une vague entraînant des écritures fixées sur le sable.
Les mots de mon camarade me ramenèrent à la réalité. Il était doux, ses paroles, aussi mélodieuses que le chant des oiseaux, ne firent que rendre l’ambiance plus agréable qu’elle n’était entre nous.

-L’écriture, t’intéresse ? Cela ne m’étonne pas, ta façon de parler est pour le moins recherchée. Tu utilises tes paroles naturellement, mais majestueusement.

Ce fut se la question de l’Abraxan qui m’intrigua. Que pouvais-je lui répondre ?

-Je ne doute pas que ma sœur accueille toutes ses importantes valeurs et qualités. Pour mon cas, je ne serais te le dire. J’espère paraître d’aussi bonne compagnie que pourrait l’être Alycia. À vrai dire, je préférais laisser le mérite des actes à ma sœur, elle a bien plus de potentiel que moi.

Ces mots, je les avais murmurés, je ne voulais pas que quelqu’un nous entende. Une fois de plus, mes yeux divaguèrent sur l’endroit où se tenait l’organisateur de cette soirée. Il avait l’air contrarié, pire, énervé. Je remarquai à côté de lui, un camarade de notre Confrérie, qu’avait-il dit pour mettre le Comte dans ces états ? Beaucoup de questions parvenaient à mon esprit, jusqu’à ce que le directeur nous intimes de prendre place à table.

Spoiler: