[Event] Le banquet du maître des lieux

C'est avec ravissement que son meilleur ami l'accompagna sur la piste de danse. Il n'était pas sans savoir qu'il était le pilier qui tenait la barque tangible de la belle yougoslave. Elle se mit en position laissant Chauncey se positionner comme il faut pour danser la valse malgré le décalage de temps de la musique, elle posa son bras sur celui de son ami et prit sa main de l'autre. Ils commencèrent à danser, s'abandonnant à une douce musique. Le classique n'était pas son registre préféré, mais il l'était de son ami et rien que pour cela elle se laissa envouter par les biens faits de la musique italienne. Elle fit des pas, suivant le rythme de Chauncey qui se voulait rassurant et assuré. Elle se laissa guider et virevolta, son tulle tournoyant autour d'elle, la rendant plus attrayante, plus désirable. Ce mélange clair avec ce chapeau haut de forme qui dénotait sa tenue était magnifié par le doux sourire de la belle Abraxane.

Puis Chauncey interrompit ses pensées, elle le regarda un moment tentant de se rappeler ce qu'il venait de dire. Elle laisse un son idiot sortir avant de secouer doucement la tête en rougissant. Il n'y avait rien de bien cruel ni de honteux à avouer son méfait, mais était-ce une bonne idée d'en parler à voix haute lors de ce banquet ? Elle lui sourit malgré tout, s'il devait lui arriver quelque chose, Chauncey serait là pour la protéger d'un mauvais sort. Il n'était pas le seul à en juger de la position de certaines personnes qui semblaient plus observer, analyser la situation que de se prêter au jeu.
Elle continua de virer, tourner et c'est dans ses yeux qu'elle puisa sa force. Elle jeta un œil à la dérober à Rowan et reporta toute son attention à Chauncey.

« Ce n'est rien de palpitant, crois-moi. Je l'ai rencontré, il y a quelques jours dans les couloirs... » Elle chuchota alors. « Après le couvre-feu. » Elle reprit doucement, continuant de danser nonchalamment. « Il m'a ramenée à mon dortoir, je t'épargnerai les détails. Mais ... Il obnubile mes pensées depuis. Je m'interroge, tu vois. Je me demande qui il est, d'où il sort... Je ne connais que son prénom. Tu te rends compte ? Je n'ai même pas réussi à fouiner, je n'ai pas osé. Et ... il est plutôt charmant. »

Elle rougit et sourit avec timidité. Une timidité qui ne lui ressemblait pas vraiment mais qui la rendait très vulnérable. Cette douceur émanait d'elle comme le brillant d'un diamant. Elle reporta son attention sur Rowan occupé avec le Comte. Elle pensa enfin à son amie Mia et Anton, et elle se dépêcha d'intervenir avant que Chauncey ne commente ce rouge peint sur ses joues.

« Attends avant de me parler de Rowan. Tu m'as demandé ce qui turlupinait Mia et Anton. Anton est le fils Costello, illégitime, il est né Sang-Mêlé. Il s'est fait passé pour un autre et les mangemorts lui en veulent... Il est poursuivit, harcelé et le père Costello a la vie menacée. Mia est très inquiète, comme nous tous. » Elle soupira doucement, un sourire au coin des lèvres. « Voilà, maintenant je t'écoute. Quel commentaire as-tu à faire concernant Rowan ? Le connais-tu ? »

La musique s'arrêta pour enchaîner sur une nouvelle mais Novenka signifia son envie d'arrêter en enlevant doucement son bras du sien mais gardant sa main dans celle de son ami. Elle l'invita à aller prendre une nouvelle coupe de champagne, et elle laissa les bulles chatouiller son palet et fit une légère grimace quand l'arrière goût amer vint lui entrelacer la langue. Écoutant attentivement son meilleur ami et meilleur conseillé.

Le comte n'avait déjà plus la moindre importance pour Azphel, les notes de musiques classique, rayonnantes et trébuchantes, enivraient son esprit, s'accompagnant des effluves du champagne, l'entraînant sur la piste sans l'idée de maudire ou d'aimer le mystérieux homme qui venait de se présenter. Elena le regardait avec ravissement, probablement du fait de sa réputation ou tout ce qu'Alycia lui avait raconté sur lui. C'était étrange, d'ailleurs, de se rendre compte qu'il ne connaissait presque pas sa cavalière du moment alors que sa sœur n'avait aucun secret pour lui. Il n'empêche qu'il lui accordait un respect similaire et que la famille d'Alycia lui était tout aussi précieuse qu'elle.

Leur main liées, la tête de la brune sur son épaule, il se laissa glisser, entraîner, sur la mélodie vagabonde qui résonnait dans la salle de bal, invitant les cœurs à respirer, les corps à danser. Azphel retrouvait la certitude qu'il avait eu en début de soirée, que cette nuit ne serait pas si mauvaise ; au contraire elle se montrait surprenante, puisque le comte s'était enfin révélé, s'il n'avait bien sûr joué d'artifices avant de se montrer.

-Dis moi Azphel, qui es-tu vraiment ?
Le sourire de l'Abraxan se fit plus large encore que d'ordinaire. Quel homme pouvait se décrire d'une manière succincte, se présenter le temps d'une danse enlacée ? Il aurait un roman à raconter à Elena et il devrait se contenter d'un synopsis tout au plus. Non pas que sa compagnie lui déplaisait, loin s'en faut, simplement il avait prévu de s'amuser et pas de s'expliquer entre les lignes, alors il serait bref, remettrait à plus tard.

Peut-être aussi qu'Isia l'appelait ailleurs, à entreprendre une autre danse qui paraitrait oh combien banale aux yeux de la foule, mais salvatrice pour lui. Le regard de l'Abraxan glissait vers elle, chaque fois qu'il tournait dans la salle, et plus le temps passait, plus il avait conscience qu'il ne tiendrait pas la soirée sans aller chercher sa main pour l'inviter. Elle était après tout son amie de confrérie et partageait sa chambre.. Il se sortit la rousse des pensées, à défaut du coeur, pour savourer l'agréable compagnie d'Elena :

- Y a t-il des choses que tu ne sais pas sur moi ? Je suis un étudiant ordinaire, avec tous les avantages et inconvénients que ça implique. J'étudie les métiers de la plume, l'écriture m'intéresse et m'inspire et j'espère en faire mon avenir. Et toi ? Est-ce que tu as le même caractère que ta sœur ? Ambitieuse, forte et intelligente?

Megan et Dean discutaient. Heureusement, le sujet avait changé. Dean ne voulait pas apporter un quelconque froid sur la soirée, mais il avait voulu se montrer honnête avec Megan en abordant la vérité sur ses problèmes de couple. Du moins si on pouvait toujours de sa relation avec Jessica comme tel. La situation était plus que tendue et le silence de la mexicaine ne laissait pas présager une amélioration.

Mais l'apparition soudaine du Comte avait tout changé, discussion comme états d'esprit. Ils étaient bouche bée devant son apparition. Décidément, il maîtrisait bien l'art de la mise en scène. Néanmoins, le discours n'était pas à la hauteur d'un tel personnage. Les sceptiques allaient encore s'en donner à cœur joie avec cette incohérence dans le caractère global du personnage. Pour Dean, au contraire, cela renforçait sa théorie. Le Comte et le château sont deux entités différentes, et n'agissent donc pas toujours de chœur. Megan lui fit pourtant remarquer que les drames n'advenaient que lorsque les gens enfreignaient le règlement. Dean répondit :

- Et si le règlement était justement là pour nous guider face au pouvoir qui contrôle le château. Le Comte, avec son règlement, chercherait justement à nous protéger face aux dangers que son château peut représenter.

Il était d'ailleurs plus que d'accord avec le rebond de son amie. Si sa théorie s'avérait juste, il était d'autant plus difficile de savoir d'où le danger pouvait venir, et de savoir y faire face. C'était le Comte qu'il fallait interroger sur tout ça. Il avait toutes les réponses à leurs questions et débats, mais il restait de savoir s'il accepterait de les donner. S'il ne les donnait pas, cela voudrait-il dire que ce n'était pas de leurs oignons, ou bien que la réponse créerait davantage un climat de frayeur que de rassurement.

Mais il préférait laisser tout ceci de côté pour ce soir. Ils avaient tout le temps d'y réfléchir et profiter de cette soirée n'était pas une activité qu'il pouvait vraiment repousser à plus tard. Et puis il voulait arrêter de voir Megan se stresser toujours et tout le temps. Il était admiré par les responsabilités et les engagements qu'elle portait à son âge, mais elle avait aussi besoin de se détendre, de souffler, de profiter de la vie. Et, étant donné le contexte, la danse semblait être un bon moyen de répondre à ce besoin. Ce fut pour cela qu'il lui proposa de danser.

A ce moment, elle quitta le reste de la salle des yeux pour plonger son regard dans le sien. Dean ressentit à nouveau la même sensation qu'il avait ressenti lorsqu'ils avaient été proches au retour du Dark Night. Son regard était captivant et l'Abraxan avait du mal à s'en défaire. Mais ce fut elle qui rompit le contact visuel. Elle cherchait quelque chose des yeux de manière furtive. Le jeune homme n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être. Cela dit, il ne chercha pas plus que ça puisqu'elle acceptait son invitation. Elle sourit tout en posant sa main dans la sienne. Ils se levèrent et se dirigèrent vers la piste de danse, rejoignant ainsi deux autres étudiants. Ils entamèrent également une valse. C'était dans les moments comme celui-ci qu'il était content des cours de danse qui étaient dispensés à Beauxbâtons lors de la préparation des bals. Et il fallait avouer que les deux autres étudiants dansaient très bien aussi.

Dean voyait Megan sourire et il était content qu'elle accepte enfin de se détendre et de s'amuser. Il ne regardait pas le reste de la salle, il ne se concentrait que sur leur danse et sur elle. Il s'amusait, et il était heureux. Cette danse lui faisait oublier tous ses soucis. Tous ses tracas du quotidien s'envolaient un à un. En fait, cette danse lui faisait du bien. Ils dansèrent ainsi plusieurs minutes, le temps de la chanson. Pendant ce temps, il ne quitta pas son regard un instant.
Lorsque l'air arrivait sur sa fin, il entama une dernière passe, au rythme de la musique, pour terminer en l'inclinant en arrière, sa main la soutenant dans le dos. Ils s'écartèrent alors de la piste et il lui dit :

- Merci pour cette danse, c'était super.

Il lui souriait. Il l'entraîna avec lui en direction du balcon, saisissant une flûte de champagne au passage. Il voulait profiter de l'air frais, notamment après une telle danse.

Clemens s’était attendu à se faire congédier avec hauteur et arrogance. Tant les actes du Comte, que ses messages sur le panneau de doléance, sans même parler de la réponse à sa lettre de réclamation, lui avait donné l’impression d’un homme sur de lui et intransigeant. Il était certes difficile de juger un homme sur base seule de ses écrits, l’étudiant était cependant troublé. Les premiers mots du maître des lieux dessinaient sa verve ironique et peut-être même la menace voilée avec laquelle il ne les avaient guère épargnés ces dernières semaines. La réponse était trop légère et trop détachée pour les mots qu’il avait prononcé, à la limite entre la menace et l’allégeance. Le Comte lui semblait trop détaché, voire carrément désintéressé.

Il resta planté là sans rien dire, déboussolé pendant quelques secondes. L’arrivée de Isolde lui permit de reprendre pieds, et il écouta poliment sa meilleure amie, un léger sourire sur les lèvres. Ses propos étaient moins osés que les siens, plus contrôlés aussi, bien que sa question ne laissait aucun doute sa véritable intention. Tout comme Clemens, la Phénix brûlait d’obtenir plus d’informations, de détails sur ce terrible château de Haveirson. L’Allemand darda un regard flamboyant de curiosité sur leur interlocuteur, avant de sentir son visage se décomposer à l’entente de la réponse. L’idée même d’être encouragé à transgresser le règlement fit naître le rire sur ses lèvres. Il détourna la tête pour dissimuler son début d’hilarité et se passa la main sur le visage, l’air de se recoiffer, afin de se rendre contenance.

La question était trop inattendue pour qu’il se risque à y répondre, alors il chercha le regard de Deirdre, curieux d’y lire sa réaction. Il ne savait toujours pas quoi penser de leur précédente rencontre, tant au souvenir se mêler méfiance et un étrange sentiment amical. La jeune femme ne leur avait donné aucune raison de ne pas l’accepter comme l’une des leurs. Pourtant, Clemens ne parvenait pas à accepter le hasard qui l’avait menée à eux le jour précis où ils choisissaient de se réunir en dehors de l’académie pour commenter les attaques. La coïncidence était aussi brutale que l’image qui venait de le heurter.

Rowan arriva pour faire diversion et adresser lui aussi ses compliments au Comte. L’Allemand adressa un sourire crispé à son colocataire avant de se saluer le Comte et ses interlocuteurs d’un geste respectueux de la tête. Il croisa une dernière fois le regard de l’hériter Westminbrook, dans l’espoir de lui faire comprendre l’effervescence qui venait de se saisir de lui. Clemens glissa ensuite un bras dans le dos de Isolde pour l’attirer avec lui à l’écart des oreilles indiscrètes — pour autant que ce soit — possible. Toujours imperméable à tout ce qui se passait autour de lui, il jeta seulement un regard vers Quinlan, rassuré de le voir toujours installé à table et visiblement, occupé.

— Das Mädel. Es gibt einen Grabstein mit demselben Vornamen hier im Wald. Es kann nicht zufällig sein.

Il balaya la salle d’un regard de conspirateur, inquiet que leurs mots puissent être entendus et compris par d’autres. L’inquiétude le travaillait. La bonne impression que le Comte leur avait faite s’était, pour sa part, déjà envolée.

[Traduction : “La fille. Il y a une tombe qui porte le mêe prénom, dans le bois. Ça ne peut pas être par hasard.”]

La danse dura ce qu'elle dura. A vrai dire, Megan avait perdu la notion du temps au rythme de la valse , son regard s'étant perdu à moult reprises dans celui de son partenaire de danse. C'était étrange ce qu'une simple danse pouvait provoquée en elle. Une impression de liberté totale, d'évasion qui lui faisait le plus grand bien. Pourtant la danse était loin d'être une passion ou une spécialité pour elle, hormis la valse ou elle était à l'aise et sur des danses traditionnelles américaines, elle évitait de danser.
Dean était un excellent danseur et partenaire. Il guidait ses pas avec douceur et grâce et leur danse n'en était que plus agréablement exquise. Lorsque les dernières notes retentirent, Dean clôtura leur pas en la faisant basculer. Le dos courbé, leur regard se décrochèrent enfin et Megan remarqua, alors la tête à l'envers, la présence d'autres personnes sur la piste. Elle n'eut pas vraiment le temps de les reconnaître que déjà elle se redressait pour se retrouver à quelques centimètres du visage de Dean, leur regard se croisant à nouveau. Si durant la danse, leur proximité n'avait pas été un problème, maintenant que la musique c'était tut, ils revinrent à la réalité. Pour tenter de masquer sa gêne Megan lui sourit.

Depuis ce jour de Février ou ils étaient revenu du Dark Night, elle ne savait plus trop quoi pensé de lui, ayant été quelques peu troublés par les regards qu'ils s'étaient alors échangés. Si elle avait mis cela sur une possible ivresse de la part du jeune homme, ce soir permettait de ranimer tout ses doutes. Leurs sourires étaient réciproque alors que Dean l'entraînait vers le balcon. Il avait probablement autant apprécié qu'elle, cette valse entre eux.

-Merci à toi pour cette danse, c'était agréable, et je ne te connaissais pas des talents de danseur.

Les deux jeunes gens arrivèrent sur l'un des balcons. Alors que Dean avait pris une coupe de champagne, Megan avait cette fois-ci, préféré s'abstenir. Boire n'était pas vraiment envisageable, surtout si elle voulait rester maître d'elle-même. Elle jeta un regard vers l'intérieur, se rappelant que Jessica était parmi les convives, la mettant à nouveau mal à l'aise.

Elle était loin d'être douée pour ses choses là, mais elle restait persuadé que Dean voulait juste se consoler un peu de sa dispute avec Jessica, et elle n'était pas la mieux placée pour ça. Malgré tout, elle éprouvait une grande tendresse pour lui, et elle ne voulait pas sonner le glas de son couple. Elle l'avait toujours considéré comme l'un de ses plus proches amis jusqu'à récemment. Les moments troublés entre eux, allait finir par la rendre chèvre tellement qu'elle ne savait plus quoi penser. Depuis le Dark Night, elle ne voyait plus Dean comme un pote, mais comme un homme et cela l'effrayé. Quant-à lui, il ne devait probablement plus savoir ou il en était, et elle n'avait pas l'intention de profiter de ce moment de faiblesse venant de l'abraxan.


-Selon toi, le comte nous protégerait ? Dans ses cas là, pourquoi nous avoir fait venir à Haveirson ? Il n'aurait pas eu besoin de règlement pour notre protection s'il n'avait pas établi l'académie.

Megan soupira. Encore une fois, elle fuyait ce qui l'effrayait si bien qu'elle ramena la conversation à quelque chose qu'on pouvait qualifié de banal entre eux.

-J'en sais rien, qu'est-ce qui contrôle le château si ce n'est pas lui ? Ça n'a pas de sens...

Megan s'accouda finalement à la rambarde du balcon, profitant du ciel dégagé pour regarder les étoiles et réfléchir ou du moins tentait-elle de rassembler ses idées, autant sur le comte que sur Dean, chose qui n'était pas si aisée que ça.

L'attention de l'apprentie Auror n'était désormais plus accordée à l'homme qui se prétendait être le Comte. Si quelque chose devait se passer cela ne viendrait pas directement de lui, c'était évident. Elle soupira puis inspira longuement avant de bloquer sa respiration, balayant l'assemblée de son regard acéré. De son regard d'aigle. Cliodna vint alors se poster à côté d'elle et engagea la conversation, la blonde après avoir avisé deux élèves passant devant elles ramena les yeux, un instant, sur sa comparse. Elle accorda aussi un bref regard à sa poitrine peu dissimulée et dont la coupe de la robe révélait plus de secret qu'il n'en faut, puis revint porter son attention sur l'assistance; sa détermination surpassait sa libido ô combien exacerbée ces temps-ci.

L'Irlandaise acquiesça aux paroles de son homonyme et porta la flûte à ses lèvre. Elle n'en avait pas vraiment envie, mais il fallait se donner un air. Un air moins concentré, songeur dans le mauvais sens du terme. Lorsque sa camarade eu terminé de parler elle reposa son verre en silence et lui répondit assez bas pour qu'aucune oreille indiscrète ne puisse les entendre, sur un ton analytique, neutre. Siobhan savait garder son sang-froid même lorsque la situation l'agaçait, et là, Morrigan sait que cela lui était utile. « Moi aussi. Je ne sais pas quoi en penser si ce n'est qu'il est ambivalent. commença-t-elle, pince sans rire, Il paraîtrait limpide au plus petit intellect que le Comte ne joue pas franc-jeu... Tous le monde sait ici, sans exception, du moins je pense, que notre hôte n'est pas très net... Et je pense aussi que nos camarades essayent tout comme nous d'en apprendre d'avantage sur lui. Mais c'est peine perdue. Il joue avec nous, ça se voit... »

La blonde mit un instant fin à sa froide opinion en prenant une autre gorgée de son champagne et reprit. « Ce que je trouve louche c'est la femme avec qui il a discuté en premier... Ceci étant dit je maintiens que je pense vraiment que le Comte se joue de nous. Peut-être même qu'en ce moment il nous observe tous, et que par légilimancie il fouille dans nos tête pendant que l'on cogite, histoire de savoir à qui il a affaire. » Siobhan songea alors à l'alcool qu'elle avait bu et fronça les sourcils. « Et pour te répondre, je n'ai rien voulu faire. J'attends, je guette... J'imagine que tu as ta baguette non loin ? »

Quelle question. Elle n'avait pas eu besoin de fréquenter longtemps Cliodna pour connaître son tempérament, bien-sûr qu'elle avait sa baguette, il ne pouvait en être autrement ce soir. Tandis qu'elle prêta une oreille attentive à sa camarade, l'apprentie Auror vint de nouveau observer l'assemblée en détail tout en restant parfaitement naturelle: inexpressive et comme lassée par cette soirée placide. Lorsque Cliodna eu terminé, l'Irlandaise se leva et lui tendit la main, lui disant tout haut et avec un sourire « On danse ? »

Son attitude semblait être celle d'une jeune femme qui s'était résignée à passer une bonne soirée, mais son regard pouvait être compris par la blonde. Siobhan avait une idée derrière la tête. Elle l'entraîna alors -plus ou moins volontairement, un peu plus loin et posa une main sur sa hanche tandis que l'autre s'était glissée dans la sienne. Elles commencèrent donc à danser et la belle répondit à ce qu'elle lui avait dit plus tôt, en profitant pour observer et analyser les personnes qui les entouraient.

Le comportement du Comte ne cessait d'étonner Isolde. Chacun de ses mots l'éloignait de l'image qui s'était construite dans l'esprit de la Phénix depuis la rentrée. Elle ressentait la même chose que Clemens, et était tout aussi déboussolée. Le Comte semblait vouloir éviter de répondre trop précisément à chaque question, interrompant sans cesse leur échange pour laisser son regard vagabonder dans la salle. Elle avait imaginé un directeur très différent de celui qu'elle avait sous les yeux. Plus froid, plus sarcastique, avec un charisme plus fin et affuté que celui, un peu vide et mondain, de l'homme en face d'elle. Il parlait bien, et il avait de la prestance ; mais elle ne voyait pas dans ses dires l'esprit des lettres du Comte.

Et ses réponses aux questions de la jeune Phénix ne firent que nourrir cette impression de décalage.  Elle rêvait ou il venait de l'inciter à enfreindre le règlement ? Après l'avoir immolée pour avoir brûlé un parchemin, après que Lanalia ait eu le ventre découpé pour avoir retaillé ses rideaux, et qu'Amaranthe ait eu le visage en lambeaux pour avoir brisé un miroir ? Contrairement à Clemens, cette réplique ne lui arracha pas l'ombre d'un sourire et elle réprima à grand peine son étonnement. De plus, le discours du Comte sonnait assez creux ; les préceptes de la morale... Le panel de préceptes pouvait être assez large, selon sa propre acception de "morale".

Rowan vint les rejoindre, lui offrant l'opportunité de se ressaisir pour lui offrir un sourire avenant. Elle n'eut cependant pas le temps de le saluer ; déjà, Clemens l'entraînait un peu à l'écart, visiblement perturbé par un détail nouveau. Cachant son étonnement, elle le laissa l'entraîner quelques pas plus loin. Et les mots de son ami lui firent l'effet d'une douche glacée. Elle se raidit involontairement, et sentit une vague de panique s'élancer dans son ventre et sa poitrine. Elle souffla et planta ses pieds dans le sol, chassant le stress avant qu'il ne l'envahisse. Elle non plus ne croyait pas au hasard. Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Deirdre était bien vivante, elle lui avait serré la main au Chaudron Baveur... Ou cela voulait-il dire qu'elle était liée à quiconque avait possédé le château ? Le cerveau d'Isolde tournait à cent à l'heure, élaborant des théories de plus en plus folles.

- Hast du gesehen, wann dieses Mädel gestorben ist ? Est-ce que tu as vu quand est décédée cette fille ?

Elle avait parlé sur le même ton bas que son ami, espérant échapper aux oreilles de leur hôte. La crainte la gagnait, mais sans la submerger ; au contraire, elle rendait son esprit encore plus clair, d'avantage aux aguets. L'effet de surprise dû à la révélation de Clemens passé, ses membres se tendirent d'une détermination farouche ; celle d'obtenir quelques indices, même minimes, sur l'identité de ce Comte, dont elle doutait de plus en plus. Et sur la jeune fille aussi, envers qui sa méfiance s'était de nouveau accrue. Elle leva un regard brilliant vers son ami.

- Tust du als ob mit mir ? Tu joues le jeu avec moi ?

Glissant à son tour un bras dans le dos du Sinistros, elle l'attira à nouveau dans le petit groupe formé par Rowan, Deirdre et le Comte.

- En tout cas, en plus de nous offrir un enseignement de qualité, cette académie nous offre des expériences étonnantes. J'ai pu un soir voyager dans les souvenirs de ma colocataire, et en voir chaque détail comme si je les avais vécus. Et le stade de Quidditch est magnifique ! J'imagine que ça doit t'intéresser, au vu de ton cursus ? demanda Isolde en se tournant vers Deirdre. L'équipe de Sinistros est bien fournie en plus... Qui est l'attrapeur déjà ? demanda-t-elle en laissant son regard glisser sur les étudiants Aurors. Il fallait que je le voie pour organiser un entraînement commun... D'ailleurs, je suis un peu curieuse, tu ne voudrais pas nous présenter tes amis ? Il commence à y avoir du monde dans cette école, je ne connais pas tout le monde. J'imagine que ce succès doit vous faire plaisir ? ajouta-t-elle à l'adresse du Comte.

Malgré l'air sincèrement jovial et détendu qu'elle affichait, Isolde n'en menait pas large. Son coeur battait un peu plus vite à chaque phrase, et surtout à chaque mensonge destiné à tester ses interlocuteurs. Si l'un d'eux tombait dans le piège, elle serait fixée. Pas sûr que cela lui plaise, néanmoins...

Dean dansait avec Megan. Le moment était merveilleux. Au cours de cet instant rythmé, il n'y avait plus qu'elle et lui. Tout ce qui les entourait ne comptait plus. Il ne voyait plus qu'elle devant un décor coloré. Il menait leur valse en appliquant tout ce qu'il avait appris à Beauxbâtons. Ils continuèrent ainsi jusqu'à ce que l'air se termine, lui terminant en la faisant légèrement basculer, digne d'un beau final. Lorsqu'elle se redressa, leurs visages furent extrêmement proches. Si durant la danse cette proximité n'était pas gênante car il était absorbé par la danse et le regard azuré de la jeune femme, il en était autrement à cet instant précis. Dean ne lâcha pas le regard de Megan du sien. Il aimait se noyer dans ce regard océan. Megan lui sourit.

Au moins, elle s'était amusée et avait, ne serait-ce que pour quelques instants, oublié tous ses soucis quotidiens. Elle avait relâché la pression qu'il y avait sur ses épaules et ça semblait lui avoir fait le plus grand bien. Ils se souriaient l'un à l'autre alors qu'ils se dirigeaient vers l'un des balcons de la salle. Megan le remercia également pour la valse et le félicita pour ses talents de danseur. Il lui répondit, amusé :

- C'est une longue tradition à Beauxbâtons. Il y a un bal tous les ans et il est de coutume de savoir danser. Et y passer 6 ans m'a bien laissé le temps de m'entraîner. Mais, la danse est d'autant plus exquise que la partenaire ... du moins ses propres talents de danse.

Il s'emmêlait les pinceaux. Il avait voulu lui retourner le compliment parce qu'elle dansait extrêmement bien également, et il s'était arrêté un léger instant sur un compliment juste sur elle. Il but une gorgée de champagne pour se ressaisir. Il vit la jeune femme assez pensive avant de l'entendre reprendre leur conversation d'il y a quelques minutes. Elle revenait sur la théorie du français à propos du Comte. Il ne savait pas pourquoi elle revenait sur ce sujet ? Etait-elle gênée ? Mais de quoi ? Ne pouvaient-ils avoir d'autres sujets de conversation que ceux qu'ils abordaient déjà trop souvent ? Ou bien était-elle revenue à son état d'avant la danse ?

Le jeune homme ne savait quoi penser de toutes ces questions, mais il écouta tout de même avec attention chaque mot sortant de la bouche de la blonde. Et elle mit le doigt sur une énorme faille dans sa théorie. Il répondit :

- Effectivement, si c'était le cas, il ne nous aurait pas invité ici. A moins qu'il ait besoin d'aide dans cette énigme. Non ... ça ne peut pas être ça, tu as raison.

Décidément, ce sujet était bougrement compliqué. Il était bien difficile de pouvoir répondre à toutes ces questions sans en discuter avec d'autres étudiants qui se poseraient les mêmes questions qu'eux. La meilleure solution restait aussi d'interroger le Comte, si tant est qu'ils puissent obtenir la moindre information qu'ils recherchent. Dean n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se tramait au sein du château gallois. Il n'avait aucune idée des intérêts de tout ces mystères. Tout ce qu'il espérait, c'était qu'il n'y ait aucun danger pour chacun d'eux à rester entre ces murs.

Il s'accouda aux côtés de Megan, posant sa flûte sur la rambarde. Il regarda lui aussi les étoiles. Le ciel était dégagé, c'était vraiment une belle nuit pour regarder les astres et autres objets célestes. Et pourtant, deux autres étoiles semblaient plus attirantes pour son regard. Et celles-ci n'étaient pas dans le ciel. Non non, elles n'étaient décidément pas dans cette infinité noire qui les surplombait. Il s'agissait bel et bien des yeux de son amie. Il lâcha de vue les étoiles pour tourner son regard vers la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Il souhaitait à nouveau se perdre, se laisser emporter dans les doux flots de ce regard azuré. Lorsque ce fut le cas, lorsqu'elle avait établi un contact visuel avec lui, il ne put résister au flux de sensations qui le parcourait. Il s'approcha légèrement et vînt déposer un baiser sur les lèvres de la blonde, tout en fermant les yeux.

La douleur crépitait toujours en lui, savamment dissimulée derrière la façade aristocratique qu'il s'échinait à conserver face au monde. Derrière la nonchalance toute particulière de ses traits, maîtrisée par l'habitude et la dureté de son esprit. Empreinte de l'usure des obligations liées à son sang et son rang ; de la distance nécessaire à la conversation ; de la froideur d'une armature rutilante et soigneusement entretenue.

Les apparences étaient si trompeuses qu'il parviendrait peut être à s'induire lui-même en erreur ? Triste espoir. Son cœur se trouvait bien trop éprouvé par cette réalité lancinante pour se laisser aisément duper. Surtout de sa propre main. Et en dépit que ce soit sous l'égide impératif de la survie.

Auprès du Comte et de ses invités, le jeune homme se refusait à laisser filtrer ne serait-ce qu'une once de la souffrance déchirant ses entrailles. Au contraire, il se comportait tel qu'il le faisait ordinairement : avec une contenance guindée, assurément trop courtoise. Usant et abusant d'une politesse réelle – que les ignorants targueront de mielleuse par méconnaissance de l'homme – et d'un respect sans faille.

Intégrer la proximité de leur bienfaiteur nécessitait de l'ingéniosité, autant qu'une mesure précise des frontières à ne pas dépasser. La rigueur, toutefois, ne lui paraissait guère être à double sens. Ce détail – à la fois anodin et révélateur – lui échappa bientôt pour un autre, davantage personnel : les iris profondes et agitées de son colocataire. Deux éclats troublés, qui tout en lui rappelant une situation diablement inconvenante dans la bibliothèque, réussirent à lui transmettre l'essentiel du message.

Il se passait quelque chose.

L'instant suivant, l'ancien Serpentard s'abandonnait à quelques banalités appréciatives sur les lieux, les festivités et le plaisir incommensurable de rencontrer son supérieur. Tout en s'offrant le plaisir de reculer d'un pas, et de tendre suffisamment l'oreille pour capter les précieuses allégations de Clemens.

Das Mädchen vor ihnen hatte einen ähnlichen Namen, wie den, der vor mehreren Wochen entdeckt wurde. Auf einem Grabstein. Gott verdammt.

Cette information obtenue, Rowan préféra attendre le retour de ses deux camarades pour s'extirper de cette trop grande proximité ; qu'il semblait néanmoins maîtriser et affronter à la perfection. « Je m'en vais quérir la présence d'autres camarades, cette festivité est une délicate occasion pour échanger entre nous. » D'un mouvement lent, il s'inclina et prit congé. « Au plaisir de vous croiser de nouveau en temps et en heure, messire. Demoiselle. »

Pourtant, en passant auprès de l'Allemand, il lui glissa un vif : « Stimmt. Nimmt euch in Acht. »

Ses pas le guidèrent plus loin dans la salle, à la croisée des convives et des danseurs. En dehors de regards suspicieux appuyés, le jeune homme eut la singulière impression que la plupart des étudiants profitaient de la soirée. En vérité, il était bien loin de se douter de la tournure imprévisible et latente qui suintait des mains de quelques rares individus. De quelques rares troubles-fêtes. Comment pouvait-il seulement espérer le deviner ?

Une chevelure flamboyante à droite attira son attention : Isia. Il lui adressa un bref hochement de tête, accompagné d'un mouvement de la main assuré. Celui qui, du bout des doigts, désignait un 'je ne t'oublie pas. Plus tard'. L'urgence de la situation – de la révélation pour le moins glaçante – importait sur tout le reste. Cela dit, une danse attira brièvement ses iris pâles et tracassées. Un entrelacs magnifié par les vêtements et la prestance des concernés : Novenka et Chauncey. L'innocente jeune femme avait largement de quoi captiver tous les intérêts ; et son cousin n'avait pas besoin de rougir d'une comparaison similaire.

L'ombre d'un sourire glissa sur le visage du Sinistros, avant d'être bousculé par la nécessité du moment. Il devait mettre la main sur Megan. La confiance fascinante et impromptue qui s'était tissée entre eux lors des épreuves du labyrinthe, le poussait aujourd'hui à la retrouver pour partager avec elle le bon souvenir de Clemens. Elle pourrait les aider. Et puis... Une alliée mise dans la confidence n'était jamais de trop.

Les iris céruléennes et inquisitrices s'échinèrent à scruter la foule, jusqu'à constater l'absence de la blonde Abraxan. Par tous les dieux. Les lèvres brutalement pincées, il jugea opportun de vérifier les recoins les plus obscures de la salle avant de se porter aux alcôves extérieures : le tour fait, il ne restait plus que lesdites terrasses. La première, de ce qu'il avait vu, était occupée par Anton ; la seconde...

Megan y était bel et bien présente. Avec messire Watkins. L'un et l'autre profitant du désintérêt flagrant des participants pour s'échanger des détails appréciables. « Et bien... » Bon sang. Cerner ses pensées vers l'essentiel avant de succomber à l'embarras. Ne pas défaillir. Cette situation était déjà bien trop gênante. « Permettez-moi de vous déranger brièvement. » La silhouette de l'aristocrate s'était décidée à quitter les ombres pour gagner la proximité des deux supposés amants. « Je viens quérir l'attention de Megan au sujet du Comte et de ses affiliés. Clemens a relevé une information intéressante et... Pour le moins troublante. »

Le doux sourire que venait de lui offrir la belle Ama la fit sourire à son tour. Cette fille-là, elle avait quelque chose d’apaisant. Et c’était exactement ce qu’il fallait à la jeune Jess, elle qui était si volcanique, elle avait besoin de quelqu’un pour la calmer et l’apaiser. Et c’était le rôle que jouait la jolie Abraxane.

Cela ne faisait pas longtemps que Jessica avait fait la rencontre d’Amaranthe, mais ça avait très vite accroché, aujourd’hui c’était la personne qu’elle allait voir quand ça n’allait pas, après Aaron et Sky. Mais là, vu le problème auquel elle était confrontée, elle ne pouvait se confier à Sky puisqu’il était un acteur principal du problème en question. Quant à Aaron … lui parler de ses problème de cœur … ouais bof, la meilleure personne restait donc la belle rousse.

Cette dernière, comme si elle lisait dans ses pensées, lui directement si elle s’était encore disputée. Il fallait dire la vérité : ces derniers temps ils ne faisaient que ça… Machinalement Jess tourna les yeux vers le jeune français, qui semblait omnibulé par la belle blonde, à tel point qu’il n’avait même pas remarqué sa présence… et après il venait lui sortir le speech qu’il l’aimait et que eux deux c’était pour la vie ?!!! La bonne blague.

Elle sentait le volcan en elle, entrer en irruption lorsqu’elle les vit se lever pour une danse, une valse pour être plus précis. En d’autres termes, une danse assez rapprochée… Elle n’arrivait plus à retirer son regard de Dean et Megan. Elle se retenait pour ne pas exploser. Certes, elle ne lui avait pas encore répondu à son utilmatum. Mais c’était justement ça le truc ! Elle n’avait ni dit oui ni dit non. Ils étaient donc censés être encore en couple, et lui, il se permettait de fricoter avec la première venue ! A croire qu’en réalité il se fichait bien de sa réponse…

Et lorsqu’elle les vit quitter la salle de bal ensemble, pour aller dans un coin plus tranquille et intime, sur le balcon. Elle ne chercha même pas à savoir ce qu’ils comptaient faire là-bas. Mais une chose était sure, il venait de lui donner la dernier bille qui lui manquait pour prendre sa décision.

- On est plus ensemble ! Apparement ….

Dit-elle en regardant Ama dans les yeux. Les larmes commençaient à lui monter… Mais elle ne voulait pas pleurer pour lui. Non. Ok elle avait fauté, mais dans son cas, ce n’était pas intentionnel. De une c’était Skyler qui l’avait embrassé, dans un moment où ils étaient tous les deux pris par les émotions, et de deux, elle avait avoué ses fautes, et tout fait pour que cela ne se reproduise plus, mais lui… Lui il flirtait avec une autre, alors qu’ils n’avaient encore pris aucune décision… Et là ce n’était pas une erreur, c’était intentionnel, il savait très bien ce qu’il faisait…

Elle se mordit la lèvre tellement elle ne voulait pas pleurer. Non elle n’allait pas pleurer pour lui. Finalement sa paranoïa des dernières semaines n’était peut-être pas infondée. Il lui avait parlé d’une organisation secrète, mais peut-être était-ce un mensonge et que la vérité, était qu’il avait un nouveau coup de cœur, en l’occurrence Megan. D’ailleurs à y réfléchir, ce n’était pas la première fois qu’elle les voyait ensemble… Elle prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole.

- Pas grave … et toi Ama comment vas-tu, si tu savais à quel point tu m’as manqué…

Elle avait beau dire que ce n’était pas grave, ses pensées étaient là-bas, sur ce maudit balcon à se demander ce qu’il était en train de faire… même si ce n’était pas difficile à deviner… Comment pouvait-il lui faire ça après lui avait dit qu’il l’aimait … Jess être presque prête à abandonner son amitié pour Skyler, si c’était le seul moyen de sauver son couple, mais là… là… c’était mort !

Au même moment elle croisa le regard Azphel qui n’était pas loin. Il lui fit un petit sourire qu’elle lui rendit. Il fallait qu’elle arrête de penser à Dean. Lui il n’était pas en train de se morfondre ! Non il profitait de champagne et de bonne compagnie…