[Event] Le banquet du maître des lieux

03/01/2007

Les mystères d'Haveirson

Tout est prêt. Les bougies sont allumées sur les candélabres et le lustre suspendu au centre du haut plafond. L’endroit est chaleureux, avec ses boiseries d’époque et ses vitraux colorés encastrés dans de petites alcôves. De petites tables sont rassemblées dans la pièce, chacune pouvant accueillir quatre étudiants, et sont couvertes de draperies rouge foncé. L’endroit n’est pas aussi grand que la cafétéria et ne permet pas d’accueillir les grandes tables de chaque confrérie, mais le charme de la pièce lui fait surpasser de loin toutes les autres et c’est pour cette raison que le Comte a porté son choix sur elle. La disposition des meubles donne par ailleurs une impression plus décontractée à l’événement qui prendra place ce soir, ce qui correspond également à l’ambiance recherchée par l’organisateur.

Devant l’une des fenêtres, une table, longue, à laquelle n’est placée qu’une seule chaise, un seul couvert, fait face au reste de la salle. Personne n’y est assis.

Dans un autre coin de la pièce, un orchestre composé de deux violons, un violoncelle et une contrebasse joue des airs de musique classique. Aucun musicien pour bouger les archets ou faire vibrer les cordes, les instruments sont enchantés. Près de l'entrée, une table bistrot couverte de flûtes de champagne attend les invités.

À 20 heures précises, les portes de la pièce s’ouvrent enfin, laissant entrer les étudiants les plus ponctuels. Les tenues sont sobres mais recherchées, chics mais décontractées. Les regards émerveillés succèdent aux regards apeurés ; les étudiants ne sont pas particulièrement rassurés. D’autres regards se font confiants, d’autres encore ne montrent aucune surprise, aucune inquiétude, aucune curiosité. Il devient vite évident que trop de tables ont été montées pour le nombre d’étudiants ayant osé assister à cet événement. L’homme ne peut que comprendre, compte-tenu des circonstances.

Il attend que tous soient arrivés. Il se tient en silence sur la mezzanine, retiré à la vue de tous, dans l’ombre.

HRP:

17/03/2015

Je n'avais pas particulièrement envie de me retrouver au milieu de mes condisciples et devoir expliquer mon absence aux plus indiscrets. Mais comment pourrais-je renoncer à découvrir l'identité du comte ? Était-il un sorcier ou une entité venue d'un monde parallèle ?

Je choisis donc de mettre ma réserve de côté et de laisser parler ma curiosité légendaire. Je choisis une robe habillée vu que les festivités avaient lieu dans la salle de bal. Elle était noire et longue en soie avec un décolleté discret. Pour bijoux, je portais le collier de Silène et les boucles d'oreille qu'elle m'avait offertes à Noël. Et comme si, ces talismans ne suffisaient pas, je portais à mon annulaire, la bague de famille de Ben. J'avais besoin qu'il me donne sa force pour cette épreuve. Il était toujours avec moi mais là, j'avais besoin de le sentir encore plus.

Je me maquillais légèrement et je pris mon réticule qui contenait ma baguette. Je me rendis à l'heure dite et je contemplais la scène féerique. La magie était présente et la musique jouée sans musiciens visibles était très agréable et annonçait des danses avant ou après le dîner.

Je ne comptais pas danser, seul m'importait mettre un visage sur ce fondateur qui pouvait s'avérer cruel avec les étudiants audacieux. Mon regard était déterminé et la peur n'y avait pas sa place.

Par contre, le nombre de tables me perturbait. Elles étaient bien trop nombreuses pour l’effectif de cette académie. Attendait-il des invités surprises ? Est-ce qu'il voulait réellement offrir un bal ou au contraire, les conviait-il à une soirée de l'horreur ? Tout était possible avec lui et je resterais sur mes gardes.

Mon regard noisette se posa sur la mezzanine et pour me donner de la constance, je me rendis à la table où était posée de multiples coupes de ce breuvage français qui tournait la tête aux imprudents.

Je pris une coupe et j'attendis qu'un visage familier soit dans mon champ de vision.

30/03/2015

Isolde avait hésité avant de venir, évidemment. Mais un nouveau courage s'était emparé d'elle depuis son entraînement avec Quinlan. Un mois auparavant, elle serait restée en sécurité (relative) dans sa chambre, loin du Comte, à lire ou à jouer avec son chat. Mais ce soir-là, elle était plus déterminée que jamais à en apprendre plus sur leur mystérieux bienfaiteur. Dire qu'elle n'avait absolument pas peur était exagéré ; mais sa peur était distancée par sa curiosité. Une curiosité féroce, loin de celle, plus juvénile, qui l'étreignait à la vue d'une lettre codée ou d'une inoffensive énigme à résoudre. Cette énigme là concernait sa vie, celle de ses plus proches amis, et elle brûlait d'obtenir la moindre information sûre sur le propriétaire du château. Son regard brillait d'une énergie nouvelle, décidée. Elle doutait que ce qu'elle apprendrait à ce banquet la rassurerait, mais elle était décidée à l'apprendre, quitte à se jeter dans la gueule du loup. Clemens et Quinlan étaient de son avis, et les trois amis avaient convenu d'y aller ensemble. L'intérêt pour les manigances du Comte s'était éveillé plus tôt chez le Sinistros que chez la Phénix, et encore plus depuis leur immolation avortée en janvier. Isolde ne pensait pas encore avoir la témérité de son ami, mais elle en avait la détermination. Quant à Quinlan, bien qu'elle ne le connaisse pas encore assez bien, elle pouvait parier qu'il était aussi résolu qu'eux. Et puis, trois esprits observateurs valaient mieux qu'un.

Un autre évènement avait ravivé l'audace qui sommeillait en elle : la lettre du chef du bureau des Aurors, reçue une semaine auparavant. Elle avait été un peu flattée, et surtout, encore plus remontée. Il fallait qu'elle arrête de subir cette situation ; si elle ne pouvait pas résoudre le clivage Moldus/Sorciers à elle seule, elle pouvait au moins poser sa petite pierre. A commencer par son environnement direct.

Tous ses sens étaient en éveil, ses yeux scrutateurs fouillant le moindre recoin de la pièce alors qu'elle passait la porte. Elle n'avait été qu'une ou deux fois dans cette pièce, de jour seulement, et il fallait admettre que le Comte n'avait pas lésiné pour les distraire. Elle s'arrêta un instant sur le pas de la porte, l'oreille charmée par la musique, et la dureté de son visage s'estompa un peu. Elle sourit doucement et tourna la tête vers Clemens.

- Prêt à foncer dans l’arène ?

Il l'était, elle le lisait dans ses yeux. Chaque attaque semblait le rendre encore plus déterminé à percer le mystère de cette école. Le regard d'Isolde se balada à nouveau dans la pièce, pour tomber sur une crinière flamboyante qui, bien que coupée récemment, était toujours aussi reconnaissable. Entraînant Clemens et Quinlan avec elle, elle s'avança vers Amaranthe. Elle jeta un coup d’œil au champagne mais préféra en rester éloignée ; elle voulait garder tous ses esprits.

- Bonjour Amaranthe, ça me fait toujours plaisir de te recroiser ici, dit-elle en s'autorisant une accolade avec la jeune femme. Isolde était sincèrement heureuse du retour de l'Abraxan, et elle espérait que cette dernière ne se formaliserait pas trop d'un geste aussi soudain. Relâchant son étreinte, elle se tourna vers la table vide, visiblement dressée pour leur hôte.

- Vous pensez qu'on doit s'attendre à quoi ? Je n'arrive pas à imaginer à quoi il peut ressembler, ou même s'il est vraiment... humain, dit-elle en baissant la voix sur le dernier mot. Qui savait si le Comte n'avait pas envoyé des taupes à sa petite soirée ?

19/12/2015

La soirée était parsemée d'étoiles et l'excitation qui planait dans l'air était contagieuse. Tellement, que même Novenka ne put s'empêcher de débattre des heures sur la tenue adéquate pour une telle soirée. Être bien habillée, mais pas trop court ni trop bizarre. C'était le dur conseil de son amie Mia qu'elle devait retrouver sous peu dans la salle commune des Abraxans.
Après avoir rejoint sa chambre pour s'y habiller, Novenka avait laissé l'eau couler sur sa peau pâle et rêvait à l'apparence physique du Comte, à quoi pouvait-il ressembler ? Qu'allait-il bien pouvoir leur dire qui vaille la peine d'organiser un tel banquet auquel professeurs et élèves étaient invités.
Elle avait pourtant le sentiment que cette soirée serait presque magique. Dans le bon ou le mauvais sens, cela importait peu, elle serait mémorable et c'est tout ce qui compte.

Après avoir fait un joli brunshing et laissé ses cheveux onduler au plaisir, elle s'habilla de sa si jolie robe turquoise. Le haut dos nu était pailleté, et le décolleté avait beau être plongeant il n'était pas indécent. La petit ceinture de la même couleur délimitait le tulle qui se mariait au reste de la robe. Elle mit un pendentif de tête de blaireau pour faire un clin d’œil à son ancienne maison tout en pensant à son amie Tonks. Elle lui manquait terriblement... Mais que pouvait-on faire contre les mystères du temps.
Cette fête tombait néanmoins à point nommé pour calmer les esprits apeurés. Les derniers sévices avaient perturbés bien plus d'un élève. Et ce n'était pas non plus une mauvaise chose pour Novenka qui n'en pouvait plus de voir le monde se déchirer sans qu'il ne prenne conscience de la bêtise dans laquelle il continuait d'évoluer.

Elle enfila ses chaussures noirs à talon aiguille après s'être maquillée dans les teintes de sa robe, et prit un objet posé obligeamment sur son lit. Elena n'était pas là.

Spoiler:

***

Après avoir rejoint la salle commune, elle salua son amie et ne put s'empêcher de la complimenter avec ferveur sur la tenue choisie. Ce blanc et ce crème se mariaient parfaitement avec sa chevelure dorée, tout comme ce rouge sur les lèvres. Elle était sublime. Elles allèrent alors jusqu'à la salle de bal.
Les portes étaient déjà ouvertes, il devait être seulement vingt heure et quelques minutes car ils n'étaient pas encore bien nombreux.
Novenka avança doucement dans la salle, s'habillant de son chapeau haut de forme et dans le vide, sans point fixe, fit une légère révérence. Elle donna doucement la main à Mia en allant se poster à une table au hasard, se mettant derrière une chaise sans oser s'assoir.
Enfin, elle décida de prendre deux coupes de champagne et de revenir aussitôt près de son amie en lui servant sa coupe. Elle trinqua et elle but une légère gorgée par politesse laissant les bulles éclater dans sa gorge. C'était très raffiné, et la soirée semblait plus guidée que réellement décontractée.

« Que devons-nous faire, tu crois ? On attend que l'on nous demande de nous assoir ? Parce que ces chaussures commencent déjà à me faire mal aux pieds. »

Elle posa doucement la coupe de champagne sur la nappe rouge. La salle était magnifique, et Novenka ne put s'empêcher de tourner sur elle-même pour en absorber les moindres détails. Elle souriait, tout comme ses yeux pétillaient.

« Cette soirée promet d'être magique, hein ? » murmura-t-elle à son amie en lui prenant doucement le bras avec ses doigts froids mais impatients, elle avait du mal à tenir tout simplement en place.

10/10/2015

Cela faisait deux nuit que Mia ne fermait pas l’œil. Suite à sa demande sur le panneau des doléances elle avait été réveillée en pleine nuit, incapable de contrôler le moindre de ses mouvements, elle s’était retrouvée face au miroir de sa chambre où son reflet avait alors quitté son cadre pour venir l’étreindre. Elle n’a bien sûr rien ressenti, impuissante, ne pouvant appeler au secours, paralysée. Lorsqu’elle avait finalement rejoint son lit et repris ses esprits elle était restée-là allongée, pétrifiée, son cœur battant à tout rompre. Elle avait essayé d’appeler son colocataire mais aucun son n’était sorti de sa bouche, tellement elle était glacée.

Cette vision ne l’avait quittée depuis, ses journées et ses nuits en étaient hantées et si elle avait réussi à en parler et avait alerté ses plus proches amis, cela ne l’avait en rien apaisée. L’approche du banquet organisé par ledit Comte n’avait en aucun cas adoucit ses angoisses et c’était les mains tremblantes qu’elle s’était préparée à l’évènement. Elle avait misé sur un haut blanc basique avec une jupe longue taille haute aux reflets d’or. Pour rehausser son teint plutôt pâle à cause du manque de sommeil elle avait mis du blush rosé et maquillé ses yeux pour agrandir le regard. Une touche de rouge à lèvre venait éclairer son visage.
Elle avait d’abord pensé décliner l’invitation mais l’idée de rester seule, de manquer cela la terrifiait d’autant plus. Elle aimait à croire que la masse d’étudiants présents rendrait le moment moins pesant, plus convivial. L’abraxane avait aussi la crainte que son absence ne lui soit reprochée…

Elles avaient décidé, avec sa meilleure amie Novenka, d’y aller ensemble afin de se serrer les coudes et de découvrir l’évènement ensemble. Le rendez-vous était fixé à 19h45 dans la salle commune de leur confrérie. Mia ajuste les plis de sa jupe, enfila ses escarpins et descendit rejoindre son amie. Elle apparut quelques minutes plus tard, elle était vêtue d’une magnifique robe en tulle bleu turquoise, elle lui allait divinement bien. Mia sourit en voyant qu’elle avait un chapeau, c’était l’accessoire qui faisait tout ! En effet les rumeurs circulaient sur le fait que le Compte portait un haut de forme, cette touche de perfection parvient à faire oublier à la jeune femme l’angoisse qui la rongeait quelques secondes auparavant.

Lorsqu’elles arrivèrent devant les portes de la salle de bal les portes étaient déjà ouvertes mais peu de monde n’était encore présent. Si les états d’esprit divergeaient quant aux attentes de cette soirée, la tension était cependant palpable. Mia pris une profonde inspiration et ne put s’empêcher de saisir le poignet de Novenka, comme pour se donner du courage, se rassurer.
La salle était magnifique, l’abraxane n’y avait encore jamais mis les pieds, elle était grandiose. Le Comte, une fois de plus n’avait pas fait les choses à moitié. Il n’était pas là, Mia ne sut si son « absence » la rassurait ou l’angoissait encore plus. Elle fut tirée de son appréhension par son amie qui faisait une révérence adressée au Comte quelque part dans le château. Mia aimait vraiment la légèreté de son acolyte et décida de se prendre au jeu plutôt que de se consumer d’appréhension. L’abraxane s’inclina à son tour dessinant un sourire sur ses lèvres. Elle suivit son amie, se faufilant à travers les tables avant de s’arrêter à proximité d’une. Elle prit avec plaisir la coupe de champagne tendue par Novenka, et elles échangèrent un regard complice. L’alcool aiderait sûrement Mia à supporter cette soirée.

Mia sourit à la remarque de son amie, elle était elle-même habituée à porter des talons car elle avait horreur qu’on lui fasse remarquer sa petite taille par conséquent ses pieds avaient pris l’habitude d’être ainsi maltraités : « Ma pauvre Nova, tu n’es pas au bout de tes peines, imagine qu’il nous fasse danser ! Il va te falloir beaucoup de champagne pour supporter ça ! » Elle lui fit un clin d’œil complice tout en levant sa coupe à son intention et en buvant une gorgée. Son amie rayonnait et sa bonne humeur était contagieuse. La jeune abraxane prit son courage à deux mains et une baguette et décida de s’amuser quoi qu’il ait pu arriver !

Résumé:
Tenue de Mia:

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 9 Jan 2016 - 6:49

Il serra les dents et cracha son mégot sur le sol. Il détestait fumer.

L'impatience. La frustration, aussi. Il n'était pas effrayé mais plus insouciant que courageux. Non: il était déterminé. Non seulement comptait-il partir avec des informations sur le Comte mais le jeune homme s'assurerait également que personne n'ait à visiter l'infirmerie après le banquet. Pour ça, il avait fait appel aux apprentis aurors, qui s'étaient tous plus ou moins mis d'accord sur un plan d'action au cas où quelque chose dégénérait. Au fond, il brûlait d'envie que ça tourne mal. Il aurait la chance d'agir, de se rattraper auprès de ses compagnons qui avaient défendu Avalon alors qu'il était perdu dans le décor, loin de la ville. La culpabilité le prenait encore aux tripes.

Il alluma une autre cigarette mais la jeta au sol après une touche. Marre d'être une cheminée. Février lui avait tué le moral et mars s'amorçait mal, il s'apitoyait trop. Il devait se calmer. Se concentrer. Il entra dans le château, les mains dans les poches. Les yeux fermés, il inspira un grand coup. Expira. De vue, il ne voyait que Siobhan parmi les aurors avec qui il s'était entendu. L'attendait-elle ? Peu importe. D'un pas assuré mais toujours ponctué de son boitement caractéristique, il se dirigea vers la porte de la salle de banquet, saluant sa collègue d'un léger sourire. — Salut. Tu n'as pas oublié tes bouchons j'espère ?" De sa poche, il sortit un poing qui dévoila une paire de bouchons d'oreille. Il savait quelle les avaient. C'était Kvelgen, après tout. S'il posait la question, c'était plutôt pour au moins lui dire quelque chose avant d'entrer dans la pièce. Il compara sa tenue à celle de la Phénix. L'Abraxan fut surpris de voir que, pour une fois, il n'avait pas l'air trop stupide; il portait juste un veston par dessus une chemise. Le strict minimum. Son sourire s'élargit. — Tu n'avais pas envie de mettre une robe ?" Il avait besoin de respirer un peu. Il détachait un bouton de sa veste. Puis, les portes s'ouvrirent.

Dès lors, il reprit son sérieux. Il fit un signe de tête de haut en bas à ses collègues. Il porta sa main à son cœur où il pouvait sentir sa baguette, cachée dans une poche intérieure. Il chuchota à l'attention de Siobhan et aux autres apprentis*. — N'hésitez pas à stupéfixier quiconque agit bizarrement. Même l'un d'entre nous. Bonne chance." Aussitôt il traversa la pièce, prenant la direction de la table le plus au nord-ouest. Il prit l'une des chaises et la plaça légèrement en retrait des autres, de sorte qu'il fut clair qu'il ne souhaitait pas profiter de la compagnie des autres. Il s'assit et scruta la pièce. Il n'allait certainement pas toucher aux flûtes de champagne ! En fait, il ne comptait même pas manger, par paranoïa. La tension. Les réactions de la foule variaient, mais il restait impassible. L'œil ouvert.

Il avait sacrément besoin de quoi sourire.

HRP:

18/12/2005

Elle était venue que pour une raison, voir à quoi pouvait bien ressembler le comte, comme probablement tout le monde. Toutefois, elle n'était pas venue les mains vides. Sa baguette était glissée entre ses doigts et elle était vraiment prête à en faire usage. Peut importe le sort, elle n'hésiterait pas à s'en servir si la situation le demandait.

Lorsqu'elle rentra, la jeune femme resta aussitôt en retrait, vers le fond de la salle. Elle avait un minimum de connaissance pour savoir qu'il valait mieux avoir une vue d'ensemble pour pouvoir agir en limitant les risques. Elle aperçut durant un instant, Amaranthe. La jeune femme se figea, ignorant qu'elle était revenue. Amaranthe était en compagnie de Clemens et Isolde, alors, elle les laisserait tranquille pour la soirée. Elle s'installa donc à la dernière table, sans saluer quiconque et sa baguette toujours dissimulée dans sa main. Elle attendait la présentation du comte avec une certaine impatience, et elle ne doutait pas une seule seconde qu'il allait devoir s'expliquer sur de nombreux point...

Seule dans son coin, elle jeta un coup d'oeil vers la porte d'entrée et sur les autres occupants de la pièce. Il fallait dire qu'elle n'était pas vraiment liée à beaucoup de monde à Haveirson, elle n'avait pas un caractère facile et son attitude pouvait parfois en rebuter plus d'un. Le regard impassible, la jeune femme attendait...

24/02/2007

La journée passée dans la nature sauvage, à se livrer entièrement aux vents et aux embruns, lui avait fait oublier l’annonce du banquet. Cette prétendue réjouissance sonnait pour certains comme une menace tant le Comte était parvenu à instiguer la peur. Si Clemens avait éprouvé des sentiments puissants envers le directeur de leur académie : de l’indifférence à la rage en passant par le désir de vengeance, il s’était néanmoins récemment apaisé. Le tour joué en réponse à sa doléance avait fait renaître la curiosité dans ce nuage de négativité. L’Allemand était à présent persuadé que leur anonyme bienfaiteur, derrière ses décisions discutables, était en de nombreux points maladroit, mais pas menaçant.

La présence conjuguée de Isolde et Quinlan jouait par ailleurs un rôle important dans son désir de se rendre au banquet. Tous deux brûlaient de découvrir les mystères du Comte, car ils avaient eux aussi souffert de ses dérives. Pourtant, plus que la peur, Clemens voyait la détermination flamboyer dans leurs yeux, là où il se sentait plutôt dévoré par la curiosité. Il ne craignait pas une attaque quelconque durant un banquet où il serait tous réunis : le directeur n’avait pas besoin d’une telle manigance pour s’en prendre à eux lorsqu’il le désirait. D’ailleurs, il avait promis des réponses dans son invitation, et c’était précisément la raison pour laquelle l’Allemand l’aurait acceptée, même si ses amis avaient refusé.

Le faste de la salle ne lui laissa qu’une impression diffuse lorsqu’il y entra à la suite de sa meilleure amie. Haveirson les habituait certes au luxe at au confort, mais c’étaient des valeurs qui n’avaient jamais vraiment fait vibrer l’étudiant. La connaissance était son idéal, là où l’apparat ne jouait le rôle que d’une valeur ajoutée. Alors, un mince sourire sur les lèvres, il aborda Amaranthe à son tour.

— Bonsoir Amaranthe, je ne savais pas que vous étiez revenue à l’académie. Je suis heureux que vous soyez de retour parmi nous.

Délaissant ses compagnons un instant, Clemens alla se saisir de quelques coupes de champagne qu’il ramena ensuite à leur table, afin de faire honneur aux dispositions de leur hôte. Le regard brillant, il détailla pendant quelques secondes les recoins de la salle dans l’espoir de découvrir un détail ou un visage inconnu. Une première information sur l’identité du Comte et les desseins précis qu’il poursuivait avec l’organisation du banquet. Il fut rapidement déçu cependant, de ne voir que les traits familiers de ses camarades

— Je ne pense pas qu’il soit humain au sens le plus banal du terme. Ou alors, il doit être un sorcier du calibre de Dumbledore, mais je doute qu’il ait pu rester dans l’anonymat si ça avait été le cas.

Il se raccrocha à la conversation en ponctuant ses propos d’un haussement d’épaules et prit place à leur table. Son attitude nonchalante et décontractée détonait brutalement avec sa tenue extraordinairement travaillée. Quinlan lui avait interdit de sortir de l’appartement dans un jeans et un polo, comme il en avait eu l’intention, et il se trouvait à présent vêtu d’un costume gris perle qualiteux surmontant une chemise d’un bleu profond. Clemens jeta un regard de bête vaincue à son compagnon, se sentant tel un épouvantail dans cet ensemble. Il se détourna ensuite pour observer la salle une nouvelle fois, tout en ébouriffant ses boucles brunes encore un peu humides de la douche, en un geste inconscient pour ramener un peu de débraillement dans son apparence.

— C’est vide… Vous croyez que d’autres vont venir ?

04/06/2015

L'évènement organisé par le Comte était sur toutes les bouches ces derniers jours. Les gens ne parlaient que de ça. Si certains se posaient des questions quant à ses intentions, d'autres frôlaient le sujet avec plus de légèreté. Tous les élèves ne comptaient pas se rendre aux festivités, que ce soit par manque d'intérêt, ou par peur. Parce qu'il fallait avouer que les rumeurs allaient bon train sur le Comte et son château. Il n'avait jamais été personnellement touché par les exactions d'Haveirson, mais il en ait autrement pour ses amis. Ce fut à partir du moment où ils lui avaient raconté certaines de leurs mésaventures qu'il avait commencé à croire et prêter attention aux rumeurs qui circulaient sur le château.
Quant aux théories sur qui étaient le Comte et son château, elles fusaient à toute allure. Mais ça ne restait rien que des bruits de couloir. Personne n'avait, de toute façon, de moyen pour prouver ou réfuter la moindre théorie, bien que certaines semblaient assez farfelues. Cela dit, la magie présentait de nombreux mystères, et peut être qu'en fin de compte le Comte en jouait. Néanmoins, Dean ne s'était pas trop préoccupé de l'identité de leur bienfaiteur. Depuis le début de l'année, il était bien occupé, entre les cours, l'Ordre et ses problèmes de couple. Il n'avait donc pas succombé, par manque de temps, à une quelconque curiosité sur ce sujet.

C'était pour pallier à ça qu'il avait décidé de se rendre à la soirée. Il ne savait pas si Jessica serait là. Elle ne lui avait toujours pas donné sa réponse et la croiser jetterait un malaise assuré sur le jeune homme. Puisque c'était une soirée, il se devait de s'habiller correctement. Il avait donc préparé son costume, le même que celui qu'il avait porté à la soirée de la Saint-Valentin. Celui était toujours pendu dans sa chambre. Il tardait un peu à l'enfiler, pris dans ses réflexions. Les évènements de début Mars 1997 l'inquiétaient assez. S'il n'était pas mécontent du départ de Scrimgeour et de ses idées, il avait des doutes quant à la décision prise par le Ministère. L'Histoire avait à de maintes reprises montré qu'il était dangereux de donner les pouvoirs à un homme, quel qu'il soit. Si le but recherché, à savoir calmer les esprits, était plus que compréhensible et souhaité, était-il pour autant nécessaire de plonger dans une telle extrémité ? Même si Carwood tenait des propos allant dans le sens de discussions entre les communautés sorcières et moldues et qu'il avait pendant longtemps dirigé le bureau des Aurors d'une très bonne manière, faisant face aux politiques, pouvait-il avoir confiance en lui ? Le français ne savait pas quoi penser de l'individu. Était-il sincère ? Cachait-il extrêmement bien son jeu ? Toutes ces questions traînaient dans sa tête. Il y avait d'ailleurs l'édition de la Gazette du Sorcier annonçant l'arrivée au pouvoir de Carwood, illustrée par une photo de lui et du Président du Magenmagot.

Il enfila son costume et arrangea sa coiffure avant de quitter sa chambre. L'heure du début des festivités avait déjà sonné. Mais il n'était pas le seul à ne pas s'être pointé pour l'ouverture des portes de la salle de bal. Il croisa d'autres étudiants dans les couloirs alors qu'il se rendait vers le lieu où ils avaient tous rendez-vous.

Lorsqu'il arriva, il reconnut certains visages. Il vit Ghrystal, un Abraxan, seul dans son coin, scrutant sans arrêt la pièce qui se dessinait sous ses yeux. Il aperçut Amaranthe discuter avec le professeur Fitzsimmons, Clemens et Isolde. Il était d'ailleurs surpris de voir Amaranthe. Il n'avait pas la moindre idée de son retour à l'académie. Il vit également Mia et Novenka, deux filles de sa confrérie, discuter à deux en buvant chacune une coupe. Il vit Megan seule dans son coin, l'air soucieuse. Il alla chercher deux coupes et s'approcha d'elle. Il s'installa près d'elle et déposa une coupe devant elle.

- Décontracte toi, c'est pas bon d'être toujours aussi tendu.

Il souriait et pris une gorgée de sa propre coupe. Il vit que Megan tripotait sa baguette. Il avait la sienne dans son étui, toujours accroché à son avant-bras gauche, mais il espérait sincèrement de ne pas avoir à l'utiliser. Tout comme elle, et sûrement comme nombre d'autres personnes ici présentes, il avait prêté attention aux détails de la pièce. Les issues, les personnes présentes, le décor. Et malgré l'attaque subie par Poudlard à Noël, il voulait continuer à croire qu'Haveirson et Poudlard étaient des lieux plutôt sûrs. Néanmoins, un détail le chagrinait : il y avait vraiment beaucoup de places pour ce bal, plus qu'il n'y avait d'étudiants, d'enseignants et de personnel au château. Il prit la main de Megan et lui sourit :

- Allez, ne sois pas si nerveuse, tout va bien se passer.

Il voulait la rassurer, pour qu'elle apprécie la soirée, pour qu'elle s'amuse, c'était après tout le but d'une telle soirée.

Spoiler:

30/09/2015

La lettre du Comte dans la main, Anton relisait son invitation au banquet qui avait lieu le soir même dans la salle de Bal. De ce qu'il avait cru comprendre, le Comte souhaitait rencontrer les membres de l'Académie, que ce soient les élèves ou les professeurs. Beaucoup de mystères plannaient au dessus de l'identité de leur hôte mais aussi de ses intentions. Depuis que le panneau de doléance avait été affiché, les petits plaisantins souhaitant tester les limites de la patience du "Bienfaiteur" avaient eu de drôles de surprises. Comme Mia. Sa colocataire avait subit une expérience traumatisante à côté de lui. Lui-même n'avait rien entendu mais son récit lui avait fait froid dans le dos.

Posant l'enveloppe, l'Abraxan enfila sa chemise posée sur son lit. Il avait longuement hésité quant à sa présence à l'évènement de ce soir. Bien que le Comte leur ait promis sécurité en ses murs, Anton avait déjà été victime de la colère de certaines personnes malgré tout. Il savait que les évènements publics avaient une fâcheuse tendance à dégénérer ces derniers temps. Il avait été présent à l'allocution du Premier Ministre et avait fait l'expérience de la menace pesante. Il refusait, cependant de vivre caché à longueur de temps et voulait avoir la preuve que ce que disait le Comte était vrai. Mais il était jeune et voulait profiter du temps qu'il avait ici, pour peu qu'il ne soit compté.

Hésitant devant son placard, Anton choisit un noeud papillon pour agrémenté sa tenue. Même si le banquet se voulait décontracté, il ne voulait pas mettre l'organisateur en humeur en étant sous-habillé. Il noua l'accessoire autour de son cou, comme son père lui avait appris et sortit vers la salle commune. Beaucoup de jeune gens s'y étaient retrouvés pour arriver accompagnés au Banquet. Anton lui se contenta de traverser la salle, les mains dans les poches, pour rejoindre les couloirs qui l'emmenèrent jusqu'aux portes ouvertes de la soirée. Il s'avança lentement, appréciant la beauté de la pièce. il saisit une coupe de champagne et s'approcha d'une table où se trouvaient Mia et Novenka. Il leur offrit un léger sourire.

- Les deux plus jolies filles de l'Académie sont là... Il passa derrière l'une des chaises vides de la table, je peux m'asseoir ?

Spoiler:

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 9 Jan 2016 - 14:11

Le jeune aristocrate avait reçu la missive avec un intérêt appuyé et un brin méfiant, sachant à quel point la position qu’il s’était destiné à tenir risquait de présager de nombreux problèmes. Néanmoins, pour parvenir à appréhender l’essence même de la magie à l’œuvre au sein de l’académie, il n’avait pas d’autres choix que de se diriger vers cette voie. Il espérait sincèrement être apte à comprendre les tourments du Comte ; à en cerner les failles et les indices les plus éclatants, qui pourraient leur permettre de s’extirper d’une lutte éreintante et continuelle à l’encontre d’un supposé oppresseur.

La plupart de ses camarades s’employaient à perpétuer la discordance, que ce soit par une aversion déplacée de l’autorité – à cause d’une triste et risible perception de la hiérarchie du monde – où par des actes ivres d’une toute puissance méprisable. Et, dans de plus rares cas, par une volonté nette d’extorquer une réponse immédiate et sulfureuse à leur bienfaiteur ; parfois au détriment de leur propre sécurité.

En arrivant dans la salle allouée aux festivités, Rowan lissa du bout des doigts les pans de son veston. La tenue, d’un noir d’encre sobre, quoi que l’étoffe se trouva être assurément coûteuse, cernait sa silhouette avec une dureté qui soulignait son maintien aristocratique. Permanent.

Il s’était autorisé quelques regards vers ses camarades, saluant au passage ceux qui daignaient prêter attention à son passage, avant de gagner un emplacement à proximité de Megan et de Dean. Une inclination du visage faite, par politesse et par respect – plus particulièrement par sympathie auprès de la courageuse blonde, il se concentra sur son observation distante de la salle et des étudiants y évoluant. Cette position lui convenait davantage, et ce, même s’il darda brièvement ses iris céruléennes dans la direction de la délicate Amaranthe.

L’ancien Serpentard considéra malavisé de s’introduire auprès d’elle alors que les terribles événements de février devaient encore la broyer d’une poigne féroce et impitoyable. Il finit par pincer les lèvres avant de porter ses yeux vers un petit groupe d'étudiants de Abraxan. Anton Costello. Un allié de Serpentard damné récemment par les propos du maître. Il adressa à ces derniers, de loin, une salutation. Bercée cette fois-ci d’une esquisse de sourire pleine d’empathie.

Bon sang. Qu’il n’aimerait pas être à sa place.

22/11/2015

La lettre du comte avait été perçue par Azphel comme totalement anodine, partant d'un geste amical envers ses pensionnaires, motivé par une intention louable. Il fallait dire que malgré les critiques que leur bienfaiteur subissait, Azphel n'avait pas été directement pris à parti par le comte, et qu'en toute logique, il pouvait douter de la véracité des critiques que les autres élèves avaient à son encontre. Il le défendait pas, non, mais il avait plutôt un avis neutre sur la question, bien que l'identité mystérieuse du comte éveillait une certaine méfiance à son égard.

Il avait pourtant choisi de se rendre au bal par amusement. Pour profiter de musique, de boissons et de compagnies charmantes ; de ces dames, de préférences, encore qu'il devinait qu'Anton serait là lui aussi. Celle qui aurait du s'accrocher à son bras maintiendrait une distance délétère entre eux si elle se présentait, pas de contacts prolongés, de mots chuchotés ou de regards appuyés. Cette pensée froissa le coeur de l'Abraxan. Il ne pouvait s'afficher avec Isia et leurs sentiments devaient rester tabous aux oreilles des autres. Seule Alycia savait ce qu'il ressentait pour la rousse, mais sa sœur ne serait pas là non plus... La soirée aurait probablement à son terme un goût d'inachevé, quoi qu'il ne doutait pas qu'il trouverait du monde pour l'égayer de bien des manières.

Le sorcier s'était mis sur son 31, moins dans l'idée de plaire à une sorcière que de faire honneur au prestige de l'académie et à la générosité du comte. Il portait un costume noir élégant, rayé de gris verticalement, sous lequel une chemise blanche s'accordait de manière classique avec une cravate noire. Il gagna la salle de bal en sifflotant, les mains dans les poches, un sourire figé sur les lèvres. Il ne croyait pas une seconde que le comte serait présent en chair et un os ce soir, et qu'il le soit ou non lui importait peu. Sa présence avait pourtant alimenté de nombreuses conversations dans l'académie, et c'était autant de sorciers craintifs que nourris d'espoir qui seraient présents ce soir.

Il pénétra dans la salle avec quelques minutes de retard, pouvant admirer les étudiants sortis avec splendeur ou raideur, sourire ou réserve. Lui s'en fichait, mais il espérait que la soirée ne serait pas gâchée, que la présence du comte soit réelle ou non. Tous les événements d'envergure semblaient ne jamais se dérouler comme ils le devaient, ces derniers temps, aussi Azphel gardait dans un coin de sa tête la possibilité qu'il ne survienne un événement étrange, ce qui corroborerait les dires les plus fous qu'il avait entendu à propos du comte ou de phénomènes improbables.
La sensation que la salle était trop grande, ou du moins trop vide, le troubla quelque peu. Il paraissait y avoir là bien trop de tables, à moins que le comte n'ait voulu en attribuer une par sorcier...

Un orchestre enchanté berçait la salle de musique classique très agréable à l'oreille.

Le regard émeraude d'Azphel dévisagea les étudiants un à un, constatant que les Abraxans étaient très largement représentés. Il vit Megan assise dans son coin, qui recevait une coupe de champagne des mains de Dean. Il n'alla pas la saluer mais inclina légèrement la tête vers elle quand leurs regards se croisèrent. Depuis leur discussion dans le salon des Abraxans, la présence de la sorcière le rassurait, sans réellement savoir pourquoi. Son regard s'arrêta ensuite sur une table à laquelle s'asseyait Anton, très bien entouré par Mia et Novenka.
La nature avait attribué à Novenka un sourire resplendissant qui lui valait tous les regards, et comme si cela ne suffisait pas, la belle avait hérité de deux yeux bleus magnifiques. Elle s'était sublimé ce soir, dans une robe verte pâle qui la ravissait plus encore. Mia n'était pas en reste et avait enfreint par nature quelques règles de respect envers la beauté. Comprenez à cette formulation qu'elle était divinement belle et qu'elle n'avait besoin d'aucun artifice pour forcer cela.

Azphel fit un détour pour récupérer une flûte de champagne, adressant un regard à Amaranthe qui s'octroyait la compagnie d'Isolde, Clemens et du professeur Fitzsimmons, puis rejoignit la table de ses amis de confrérie où restait une chaise libre. Il était content de retrouver Anton, même s'il avait toujours pensé que la classe et le charme de celui-ci lui faisait de l'ombre. Ce n'était pas tellement important, la compagnie de Novenka et Mia restait des plus exquises. Celle espérée, cependant, dévoilait secrètement ses charmes dans les pensées de l'Abraxan.

- Je me permets de m'inviter, dit le sorcier en s'asseyant entre Anton et Novenka. Vous êtes tous ravissants ce soir, leur dit-il sans se départir de son traditionnel sourire. Je me demande ce que nous réserve cette soirée organisée, de bons moments, j'espère.

Non sans l'incliner au préalable vers son ami et les deux sorcières, Azphel trempa ses lèvres dans sa flûte, gouttant avec plaisir l'explosion des bulles entre sa langue et son palais.

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 9 Jan 2016 - 19:33

La jeune femme porte une robe de sorcière noire d'une étoffe plutôt onéreuse, sur un cardigan de couleur bleu royal. Elle détonne parmi ses compagnes académiciennes, dont la féminité est rehaussée par des tenues sublimes et chatoyantes, mais ça lui est proprement égal. Elle a tout de même fait l'effort de rassembler sa tignasse frisottée dans une queue de cheval volumineuse dégageant son visage rond et affable. Elle est souriante lorsqu'elle entre dans la salle, accompagnée de ses camarades. Ils sont huit, cinq garçons et trois filles. Des gens à l'apparence ordinaire, ni beaux ni laids, ni grands ni petits, ni épais ni maigres. Si ordinaires, même, que peu de gens dans la salle remarquent leur entrée. Ils sont là depuis septembre, pourtant, à suivre leurs cours, à lire dans leurs salles communes, à discuter à la cafétéria. Dans toutes les écoles, il y a des figurants. Des gens dont vous ne vous souciez pas vraiment, mais que vous êtes habitués de voir. Qui font partie du décor, pas de l'intrigue. Pas de votre intrigue. Hors de votre vie personnelle. Mais ils ont la leur, et vous n'êtes que des figurants pour eux aussi. Chacun figure la vie de l'autre.

La petite bande bavarde entre elle, joyeusement, attrapant des flûtes de champagne au passage. Chaque étudiant porte une tenue différente et Deirdre est la seule fille à avoir opté pour la robe de sorcier traditionnelle. Tous sont assez chics cependant, mais leurs vêtements ont un goût un peu... démodé. Détail qui ne sauterait aux yeux que de ceux qui ont l'oeil affuté concernant la mode et les us et coutumes sorciers.

Deirdre reconnaît les étudiants qu'elle a rencontrés au Chaudron Baveur quelque temps auparavant. Elle les salue d'un signe de tête et d'un léger sourire avant de retourner à sa conversation. Elle guette l'arrivée du Comte, lançant des regards impatients vers la mezzanine.

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 9 Jan 2016 - 19:45

Rigueur, discipline, force. Rigueur, discipline. Force. Siobhan s'était employée toute la soirée à s'endurcir et à renforcer la barrière émotive qu'elle s'était imposée, cette soirée, et elle en gageait, risquait de tourner différemment de ce qu'ils pensaient tous. Que ce soit en bien ou en mal. Aussi devait-t-elle être prête à faire face à n'importe quelle éventualité sans perdre son sang-froid, et plus dur, sans se laisser submerger par son humanité. Elle était passé en mode robot, tout n'était que calculs, probabilité, analyse, les émotions s'étaient changée en code binaire qu'elle savait appréhender avec calme et détachement. Cette nuit, son humanité apparente et toujours sincère n'allait être qu'une façade. La blonde s'habilla sobrement, bien consciente qu'elle ferait tâche au milieu de la foule. C'était peut-être la seule manière de se faire remarquer, porter une veste de cuir et un jean à un bal; Mais qu'importe. A l'instar de ses camarades, elle n'était pas là pour s'amuser. Elle, n'avait qu'un objectif en tête. Éviter que ça ne dérape...

Elle ne prêtait que peu de crédit à la "promesse" du Comte, cela dit, elle avait préparé un joli poème à son attention, histoire de lui faire comprendre qu'un tour de passe-passe et du mobilier brisé n'allait pas la faire plier. L'Irlandaise avait laissé sa chevelure blonde tomber sur ses épaules, relâchée, délicatement ondulée. Rapidement prête elle prit donc la direction de la salle de bal et se posta à la porte. Siobhan fut la première de ses camarades apprentis Aurors à arriver, et elle patienta quelques minutes, bras droit croisé sur le gauche, adossée contre un mur, en avisant ses camarades d'un œil affûté et inexpressif. Elle salua ceux qu'elle connaissait d'un sourire, parfois en échangeant rapidement quelques mots avec eux, mais elle restait relativement distante. La blonde faisant comprendre d'une manière aussi agréable que possible qu'elle attendait quelqu'un d'une seconde à l'autre.

Le premier à pointer le bout de son nez fut un apprenti Auror qu'elle ne connaissait pas, Chauncey de son prénom, elle n'avait simplement croisé et n'avait échangé que quelques mots avec lui lorsque ils avaient, ensemble, échafaudés leurs plan relativement bancal. Elle tourna alors la tête vers lui et lui sourit avant de venir à sa rencontre pour lui serrer la main. Elle y mit une certaine force, ou plutôt, elle en mit assez avec assez de vigueur pour lui faire entrevoir une bribe de son caractère. Les deux se mirent alors à discuter en attendant que le reste de la troupe arrive. La belle semblait à l'aise, mais elle ne cachait pas à son collègue qu'elle restait toujours sur ses gardes et alerte malgré son sourire et son air serein.

Puis se fut au tour de Ghrys d'arriver, égal à lui-même. « Bonsoir Ghrystal. fit-t-elle en élargissant un peu son sourire et en passant la question rhétorique, puis elle reprit. Non, je me suis dit que je taperais d'avantage dans l’œil des jolis garçons et des jolies filles si je me la jouait désintéressée et rebelle. » petit clin d'oeil amusé, léger rire, on n'aurait su dire si elle était sérieuse ou non. Qui sait ? Lui, peut-être. Elle était curieuse de savoir s'il avait su, dans une certaine mesure, la percer à jour... ou non. Les autres arrivèrent par la suite, elle les salua bien évidemment avec le même air chaleureux qu'elle l'avait fait pour les autres, sans toutefois se déconcentrer, et elle pénétra dans la pièce en même temps que ses camarade.

Immédiatement elle analysa la pièce, l’œil exercé. Elle nota tout dans un coin de sa tête, les visages, les tables, celle du mythe qui leurs faisait office de Comte. La nordique se dirigea alors vers Ghrystal pour lui faire part, sommairement, de ses observations, de ses analyses et de ses déductions. Elle le savait capable de raisonner d'une manière différente mais tout aussi intelligente qu'elle, et cela allait être un atout. La belle, à l'instar de son camarade, était inexpressive, placide, prête à agir dans la seconde. Elle chercha alors Isia du regard, puis ses autres collègues.

HRP:

Sujet: Re: [Event] Le banquet du maître des lieux Sam 9 Jan 2016 - 20:52

« Gardez le mystère, il vous gardera. »

C'était un samedi de mars. Suite aux différents événements qui avaient déchiré la communauté des sorciers de Grande-Bretagne, les différentes personnes logeant ou exerçant à l'académie d'Haveirson avaient reçu une invitation à un banquet organisé par celui qui dirigeait les lieux. Cette personne se faisait connaître sous le nom du « Comte » et se réfugiait dans l'ombre laissée par cette appellation et toutes les légendes que son anonymat avait engendré. En invitant l'ensemble du château à cet événement cela relevait de nombreuses questions qui nécessitaient des réponses. Le Comte allait-il se présenter lors de cette soirée ? Cette soirée représentait-elle réellement un temps de repos au milieu du chaos qui régissait la société ? Que réservait-il aux invités ?

Visiblement, Chauncey n'était pas le seul pour qui cette invitation avait suscité la suspicion. Il n'avait pas tardé à recevoir une lettre écrite par deux étudiants participant au même cursus que lui. Les apprentis Aurors décidèrent donc de se rencontrer afin de discuter du fameux banquet. Il fut conclu que chacun devait rester sur leur garde. Il s'agissait d'un travail d'équipe nécessaire ayant pour but d'assurer la sécurité de chacun et de limiter les dégâts, si jamais il s'avérait que cette soirée n'était rien d'autre qu'un piège dans lequel se seraient précipités les différents invités. Bien sûr, nous pourrions très bien supposé que ce ne soit rien de tel, mais Chauncey comme probablement la plus grande majorité des invités qui s'y présenteraient, ne comptait pas se voiler la face. A dire vrai, il avait le sombre désir que cette situation tourne au vinaigre, pensant qu'il avait quelque chose à prouver à tous ceux qui contrairement à lui, s'étaient précipité au cœur de l'action à Avalon.

L'esprit ailleurs, le sorcier se prépara pour un soir qu'il n'était pas prêt d'oublier. A ses yeux toutes les occasions étaient parfaites pour un costume – même s'il aurait aimé mettre quelque chose de plus confortable dans l'optique d'un retournement de situation – c'est pourquoi il opta pour sa nouvelle acquisition : par dessus une chemise blanche immaculée, le gentleman portait un costume vert anglais ayant pour motifs des carreaux dont les traits étaient teintés d'un bleu grisé. Il enfila des chaussures cuirs qui, selon lui allaient parfaitement avec ce qu'il portait. Il n'eut aucun mal à trouver la cravate chocolat qui contribuerait à l'harmonie de sa tenue. Il utilisa une pince à cravate pour que celle-ci n'ait à se balancer de gauche à droite tout le long de la soirée. Il mit un peu d'eau de Cologne. Enfin, avant de s'en aller en direction de la salle de bal du château, le jeune homme mis sa baguette dans l'une des poches intérieures de sa veste avant de glisser des bouchons oreilles dans la poche de son pantalon.

Tenue de Chauncey:

Chawn arriva quelques minutes avant que les portes ne s'ouvrent. Sur place, il vit miss Kvelghen, l'étudiante qui l'avait contacté. Il la rejoint donc et pu échanger quelques mots avec elle. Contrairement à lui et apparemment beaucoup d'autres personnes, elle semblait avoir préféré une tenue davantage pratique que chic – ce qui n'était pas si bête d'ailleurs – en portant une simple veste de cuir qui couvrait un T-Shirt blanc accompagné d'un jean. Elle lui fit un compliment sur le costume qu'il portait, ce que l'Adelmar répondit par un simple « thank you dear » parfaitement anglais. Mister Prendergast ne tarda pas à les rejoindre. Il discuta un instant avec Siobhan – même si le terme de flirter serait plus approprier – avant de murmurer au petit groupe de futur Aurors :

« N'hésitez pas à stupéfixier quiconque agit bizarrement. Même l'un d'entre nous. Bonne chance. »

Ainsi, il entra dans la pièce. Il examina chacun des recoins, bien sûr, il était simplement curieux quant à la façon dont la pièce avait été arrangée, mais il guettait aussi le moindre signe qui aurait pu lui sembler suspect. A priori il n'y avait rien de particulier si ce n'était qu'il y avait beaucoup trop de tables pour les invités. Le Comte avait-il envoyé ses lettres à des personnes extérieures à l'Académie ? Seule une table disposant d'un unique couvert semblait indiquer que le Comte avait pour intention d'assister à la soirée bien que pour l'instant il demeurait encore absent. Pour Chauncey, cela ne ressemblait à rien de bon. Il vit sa meilleure amie Novenka installée à quelques tables de là avec une de ses amies et deux autres hommes. Le sorcier prit donc l'initiative de les rejoindre, d'autant plus que leur position semblait donner une bonne vue d'ensemble sur la pièce. L'Adelmar prit une coupe de champagne et, sur l'air classique joué par l'orchestre enchanté au préalable, il se laissa porter jusqu'à eux. Une fois près d'eux, il leur dit avec un large sourire :

« Bonsoir m'ladies. » Il regarda les deux hommes installés avec elles et acquiesca pour les saluer en disant : « Gentlemen. » Il continua en s'adressant à la totalité du groupe : « Je me demandais si vous accepteriez que je me joigne à vous? »