Stark, they are back

- Loulou n'a pas tord, tu sais, approuva Haley. Jerry est vraiment quelqu'un de malsain, il pourrait te faire beaucoup de mal...
- Attendez là, je vous suis vraiment plus! Hier encore, vous me tanniez pour que j'aie un copain, et maintenant que c'est fait, vous me tappez un scandale!!! Et d'ailleurs, qu'est-ce qui vous permet de juger Jerry comme ça? Vous le connaissez peut-être?!
- Non, mais les rumeurs en disent assez à son sujet..., rétorqua Haley d'une voix grave.
Louise-Marie sembla se calmer. Elle s'arrêta, les fixa longtemps toutes deux, puis s'assit au bord du lit de Malva avant de lui prendre la main et de commencer d'une voix calme:
- Vois la verité en face, tu ne connais presque pas Jerry...quand nous parlions de te trouver un mec, nous pensions plutôt à Gryffon, Gabriel, ou Gwen...
- Gryffon sort avec Jade depuis ce soir, Gabriel m'évite et Gwenaël a des vues sur Thérèse Lacomblez, énuméra Malva d'un ton las.
- Oui, bon, peut-être, mais quelqu'un du même genre quoi.
- Il faut que tu comprennes, Malva, murmura Haley. Jerry est vraiment quelqu'un de mauvais, et au stade où il en est, plus personne ne peut le sauver...Ou si quelque chose le peut, c'est rarrissime...
Elle demeura muette un long moment, songeuse. Elle tourna enfin la tête vers la fenêtre, et plus loin, la nuit noire et la lune scintillante...l'horizon et l'infini. Elle finit par répondre lentement, peut-être plus pour elle-même que pour ses amies:
- Peut-être pourrais-je réussir à le changer...peut-être suis-je ce remède qu'il lui faut...

- On se voit cet été?
- Pas si sûr..., répondit Jerry avec un sourire douloureux, alors qu'ils descendaient du Poudlard Express. Je risque d'être très pris par mes...activités extérieures...
- OK. Ben si t'es libre, fais-moi signe!
- Ouais. Bon, écoute mon ange, je vais devoir y aller; vu que j'ai atteint ma majorité sorcière, il faut que j'aille chercher l'héritage que mes parents m'ont légué depuis longtemps. J'ai pris rendez-vous à Gringotts, mais tu connais les gobelins, déjà qu'ils ne sont pas très aimables, si en plus j'arrive en retard...
Malva hôcha la tête pour signifier qu'elle comprenait, et ils s'embrassèrent, avant que Jerry ne disparaisse. Un peu plus loin, Haley et Louise-Marie l'attendaient, adossées à la barrière, impassibles. Si elles n'avaient pas encore réussit à accepter le couple Jerry-Malva, elles étaient néanmoins parvenues à le tolérer.
- Alors? demanda-t-elle simplement.
- Ca va nous manquer, soupira Loulou.
- On s'écrira, hein? questionna Haley.
- Tu sais très bien que je déteste écrire..., marmonna Malva. Mais je me forcerais par amitié pour vous! ajouta-t-elle précipitamment en voyant leurs regards meurtriers.
Après des adieux excessivement larmoyants, elles se séparèrent. Malva avait été prévenue par le hibou de ses parents qu'elle devrait rentrer seule ce soir. Elle s'isola dans un coin et sortit sa vieille Comète 260 de sa poche, à qui elle avait lancé un "reducto" pour ne pas qu'elle l'encombre durant le trajet. Elle lui rendit sa taille d'origine, puis accrocha une boussole en haut du manche, et après s'être lancée un sortilège de désillusion, elle décolla. De Londres à Liverpool, la route était longue, et avec un aussi vieux balai que sa Comète 260, elle n'espérait pas être rentrée avant la nuit...
Le chemin fut long, mais sans encombres particulières. Elle s'arrêtait de temps en temps pour se reposer, grignoter quelque chose, vérifier son itinéraire, renforcer le sort de désillusion qui la protégeait des regards moldus, ou enfiler quelque chose de plus chaud, à cause de la nuit tombante et du froid arrivant.
Il était environ vingt-deux heures lorsqu'elle arriva chez elle. Elle se posa sur le sol avec légèreté, le souffle court et les joues rosies par le froid, fatiguée et affamée. Elle rangea son balai et traversa le jardin à pas rapides. Elle poussa la porte d'entrée du manoir, et ne put s'empêcher de frissonner lorsque celle-ci se referma toute seule derrière elle, en un grincement sinistre. C'était désert et silencieux. Beaucoup trop même pour Malva, et elle n'aimait pas ça. Elle défit le sortilège qui la rendait pareille à un caméléon et appela:
- Père? Mère? Maggy?
Pas de réponses. Elle fronça les sourcils. La réunion de ses parents était à quatorze heures, ils devaient être rentrés depuis le temps, non? Et Maggy était censée être là, elle aussi...Que se passait-il?... Après un temps de mûre réflexion, elle décida de les attendre, et monta les escaliers de marbre poli en traînant son énorme valise jusqu'à sa chambre. Après avoir rangé ses affaires, elle décida de descendre à la cuisine pour voir s'il n'y avait pas quelque chose à manger. Mais c'était quelque chose d'une toute autre nature qui l'attendait, à la cuisine...

Sa respiration se coupa lorsqu'elle sentit la porte résister quand elle tenta de rentrer dans la pièce. Celle-ci semblait avoir été fermée de l'intérieur. Après plusieurs assauts à essayer de l'enfoncer, elle renonça. Malva était bien loin d'être assez baraquée pour y réussir... Elle s'appuya contre la porte et ferma les yeux, tremblante comme une feuille. Elle inspira un bon coup et les réouvrit. Non. Elle ne devait pas s'affoller pour si peu... Son imagination lui jouait décidément bien des tours... Il fallait qu'elle se reprenne, et ce malgré son mauvais pressentiment. Elle eut un léger rire crispé, et pointa sa baguette magique sur la porte d'un geste vif.
- Alohomora!
Une fois le verrou débloqué, elle ouvrit la porte à la volée. Le carrelage était maculé de rouge éclarlate. Et, en plein milieu, gisait un corps suffocant et agonisant. C'était une jeune femme d'une vingtaine d'années aux cheveux châtains, que Malva connaissait bien...
- Maggy!
Elle se précipita, glissant dans la mare de sang, et s'agenouilla auprés de sa bonne. Elle la prit dans ses bras et lui caressa les cheveux, ne pouvant retenir une larme qui roula le long de sa joue, lui brûlant la peau, comme de l'acide.
- Maggy... Pourquoi ?...
La jeune femme cligna des yeux, comme éblouie par trop de lumière, et un faible sourire éclaira son visage livide lorsqu'elle la reconnut. Elle approcha une main tremblante du visage de la jeune fille et lui caressa la joue gauche, balayant au passage une de ses larmes.
- Mademoiselle...Dieu soit loué, ils ne vous ont pas fait de mal...
- Chtt. Ne parle pas, Maggy, je t'en prie... Je vais m'occuper de toi, je te le promets... Tout ira bien.
La jeune femme eut un léger rire douloureux.
- Non. Vous n'avez...pas le temps. Vous devez fuir au plus vite, Malva, le plus loin possible...je vous en prie...tant qu'il en est encore temps...
Malva resserra davantage l'étreinte sur sa domestique et amie, et étouffa un sanglot déchiré, secouant négativement la tête.
- Non...je ne veux pas te laisser, Maggy...je ne t'abandonnerais pas comme Ned...tiens bon, je vais te sauver, je te le jure. Tu ne vas pas mourir, Maggy. Tu ne vas pas.
- Trop tard, souffla une voix glaciale derrière elle, si proche qu'elle pouvait en sentir le râle saccadé glisser le long de sa nuque...

J'aime pas les surprises TT

VITEUUH LA SUITE TT

Erf!!! la suiiite stp TT

Ils sont trash les 5eme années

O_o

Les cinquièmes années? oO" J't'ai pas bien comprit là, je crois

Tuka merci à tout le monde! J'ai pas mal avancé dans ma fic, mais je tiens cette fois à clore cette partie, qui est assez importante^^
Mais sinon, peut-être que demain vous aurez la suite! <33

Si Malva tressaillit, elle n'en montra rien. Lorsqu'elle sentit le corps de la mourante s'affaisser sur elle, sans vie, elle se contenta de la reposer délicatement au sol, dans la mare de sang. Elle se redressa lentement, sans se retourner. C'était inutile. Elle venait de reconnaître cette voix. D'une voix ferme, elle répondit enfin:
- Non. Rien ne sera jamais trop tard, tant que je serais encore en vie. Je me battrais jusqu'au bout, j'en fais le serment.
- Pauvre petite sotte!
Une main la giffla violement, si bien que les ongles s'enfoncèrent dans la peau de la jeune fille, y laissant une trace sanglante, et qu'elle vacilla sous le coup. Cette fois, elle consentit enfin à faire volte-face, et fixa durement ceux qui étaient ses parents.
- Visiblement, cela fait à présent un bon bout de temps que vous êtes rentrés... Vous ne vous souveniez plus que l'on dit bonjour à quelqu'un que l'on connaît?
- Selon moi, c'est plutôt au revoir qu'il faudrait te dire..., répliqua la femme à voix basse, tout en pointant sa baguette sur Malva.
La jeune fille n'attendit pas une seconde de plus, et tira elle aussi sa baguette magique.
- A présent, je pense que l'heure des explications est arrivée...chère mère...
- Ne m'appelle pas comme ça! hurla la jeune femme. Espèce d'idiote.. je ne suis pas ta mère et ne le serais jamais!
Malva fronça les sourcils. Elle ne les avait jamais beaucoup aimés...pourtant, le choc était trop grand, et la verité trop vive pour qu'elle puisse en digérer aussi subitement le sens. Le tutoiement, déjà, était inhabituel, et même si l'amour entre eux avait toujours été loin d'être évident, ils se témoignaient néanmoins un certain respect. Malva murmura enfin d'un ton sombre:
- Maggy... C'est vous qui l'avez tuée!
- Oh, mais quelle vivacité d'esprit! Tu n'aurais pas pu mettre un peu plus longtemps à deviner, chérie? Je suis purement époustoufflée! ricana la femme.
- Pourquoi, qu'avait-elle donc fait? demanda la jeune fille d'une voix étonament calme, ignorant la pique.
- Elle a refusé de nous obéïr, de se soumettre à nous... Alors on s'est un peu amusés avec elle, puis on l'a laissée se vider de son sang sur le carrelage.
- Comment avez-vous pu?...
La gorge de Malva se serra, mais elle ne pleura pas. Il était des larmes qui étaient trop grosses et trop lourdes pour pouvoir être versées... Puis soudain, la réponse lui parut évidente. Ses yeux devinrent tels la glace, et elle pointa sa baguette magique d'un mouvement souple, déclarant d'un ton calme:
- Je n'ai pas pu la sauver, c'est vrai... mais il y a encore quelque chose que je peux faire pour elle... je peux la venger... Avada Kedavra!
La femme n'eut que le temps d'ouvrir la bouche, mais le son qu'elle voulut émettre resta coincé dans sa gorge. Elle resta figée, debout, quelques secondes qui parurent des millénaires, avant de tournoyer sur elle-même et de s'abattre au sol, sans vie. Malva la regarda longuement, imperturbable, avant qu'une voix ne vienne la tirer de ses pensées:
- Très impressionnant...
Elle tourna la tête. Adossé dans un coin, lançant sa baguette et la rattrapant d'une main avec désinvolture, l'homme la fixait, sans rien dire. Pourtant, avant qu'elle ait pû dire quoi que ce soit, il poursuivit:
- J'avoue que tu ne manques pas de talent, pour une gamine... Tu fais d'ores et déjà une bonne mage noire.
- Vous vous trompez, riposta-t-elle d'une voix sèche. Je ne m'abaisserais jamais à servir le Lord en tant que mangemorte... je ne suis l'esclave de personne.
- Non, tu n'as pas comprit. Il eut un sourire moqueur. J'ai dit mage noire, pas mangemorte... tu es mage noir à partir du moment où tu lance un sort interdit, et qu'il marche...
- Qui êtes-vous donc? demanda-t-elle subitement, les sourcils froncés.
- On me nomme Gregor Karstark. C'est ma femme, Ciryn, que tu viens de tuer...
- Et ça ne vous touche pas plus que ça..., constata Malva, soupçonneuse.
- Notre famille ne se marie pas par amour... As-tu seulement jamais entendu parler des Karstark de Karhold, Malva Stark?
- La légende du sang divisé..., murmura la jeune fille, horrifiée.

L'homme hocha silencieusement la tête.
- Exactement. A la seule différence qu'il s'agit d'une réalité. Entre Rodriguo Stark et Euron Karstark, qui n'était autre que mon père.
Voyant qu'elle ne répondait rien, il poursuivit, en marchant de long en large:
- Stark et Karstark... quasiment le même nom de famille... rien qu'à la sonorité, on devine combien ces deux familles ont pu être proches par le passé... jusqu'à il n'y a pas si longtemps que ça... Tout remonte à des milliers d'années, et pourtant cette histoire n'a pas prit une ride. Lorsque Balon Stark mourru, il lui resta son fils et sa fille, les jumeaux Viserys et Asha. La guerre menaçait: Asha était de quelques minutes l'aînée de son jumeau, mais c'était une femme... Pourtant, elle accepta de se sacrifier afin de garder cette même entente avec son cher frère, et lui laissa le commandement du Nord, ainsi que Winterfell. En remerciement, Viserys fit bâtir Karhold, et donna à sa soeur le nom de Karstark, afin que tous les descendants de cette dernière, en portant ce nom, n'oublient jamais le lien qui les liait aux Stark. Tandis que les Stark gouvernaient le Nord, les Karstark étaient les alliés les plus fidèles qu'ils aient jamais pû posséder, les premiers à répondre à l'appel et leurs plus farouches défenseurs. Et ce pendant des millénaires... jusqu'à ce que ton grand-père brise ce lien d'amitié étroite.
Il y eut un silence glaçant. L'homme, qui avait pourtant commencé son récit avec un tel calme et une telle méthode, l'avait fini en crachant chacun des mots de la fin. Malva riposta vertement:
- Mon grand-père n'a rien fait de mal, il a agit comme il se devait! Il s'est conduit en homme bon et juste, sans prêter attention à ses sentiments personnels!
- En homme bon et juste hein?! ricana-t-il. J'imagine que tu appelles bon et juste quelqu'un qui assassine une personne du même sang qu'elle?! MON PROPRE PERE !
- Cette histoire de sang remonte à des millénaires... à présent, le pourcentage de sang identique qui coulait dans les veines de votre père et de mon grand-père ne devait pas être plus élevé qu'un pour cent...
- Et quand bien même ça serait vrai?! riposta l'homme, farouche. Crois-tu sincèrement que c'était une raison pour le tuer?!
- Vous semblez pourtant l'oublier, la véritable raison... Vous semblez oublier Jojen et Dickon Lannister... que votre bien-aimé père a tué alors que le plus âgé avait tout juste sept ans...
- Des ennemis... Des fils de chiens, de traîtres, et du même sang qu'eux! Leur mort n'a rien changé!
- Si, justement! Avec eux, mon grand-père aurait pû récupérer sa fille, Lyanna Stark, prisonnière et finie violée puis assassinée par Sandor Clegane!
- Et toi, tu oublies les fils d'Euron, mes frères Michael et Tywin, morts de la main de Jaime Lannister, dit le Régicide...
Malva ouvrit la bouche, mais ne sut que répondre. Oui, c'était vrai, elle avait oublié cette histoire... Elle ferma les yeux et tenta de se remémorer le plus précisément possible l'histoire, qu'elle avait apprise dix ans plus tôt...
Lors de la vie de son grand-père, Rodriguo Stark, un conflit avait éclaté entre le Nord et l'Ouest, entre Stark et Lannister. Lyanna, la troisième des enfants de Rodriguo, avait été faite prisonnière. Pendant la grande bataille du Bois aux Murmures, Jaime Lannister, favori de l'Ouest, avait tué Dickon et Jojen, fils d'Euron Karstark. Cependant, Michael et Tywin, fils de Jaime, avaient été faits prisonniers.
Le contrat d'échange entre les deux maisons ennemies était simple: rendre Lyanna à sa famille, et Michael et Tywin en échange à la leur. Tout semblait pouvoir se faire quand un soir, fou de douleur et empreint du désir de vengeance, Euron Karstark avait assassiné Michael et Tywin durant leur sommeil. Les conséquences furent terribles, et après avoir été maintes fois violée, Lyanna fut tuée.
Rodriguo Stark fit un procès à Euron, mais la défense de ce dernier ne fut pas assez satisfaisante aux yeux du seigneur de Winterfell, et il le condamna à mort. Sept jours plus tard, le lien qui unissait les deux familles fut aussi brisé qu'étaient séparés la tête et le corps d'Euron Karstark, dont les restes furent envoyés à sa famille.
Une histoire horrible, qui faisait toujours frissoner Malva quand elle était petite. Elle sortit de ses pensées et fixa froidement l'homme.
- Et quel est le rapport entre cette branche du passé et Maggy?
- A vrai dire, aucun. Nous l'avons tuée car elle nous gênait, tout simplement.

C'est toujours aussi parfait Malva !!
ça me manquait...