-36%
Le deal à ne pas rater :
WD_BLACK Disque SSD Interne 2 To – SN770 NVMe PCIe 4.0 x4 ...
109.99 € 171.72 €
Voir le deal

 

 Saloperies de Grimoires

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 0:49

Avec son air d'enfant sage épris de politesse, il s'était bien douté que Quinlan ne pourrait rester froid. D'autant qu'ils étaient de toute façon bien trop loin de la neutralité pour réussir à rester passifs devant les provocations de l'autre. Clemens avait d'ailleurs simplement admis qu'il en était incapable. Sa raison était aux abonnés absent, il avait envie, il voulait s'abandonner et rien de plus.



Il aurait pensé ne rien pouvoir ressentir de plus, jusqu'à ce qu'une main ne vienne se fondre dans la sienne. Une sensation encore plus délicieuse si c'était possible remonta le long de son échine et le fit frissonner. Clemens noua ses doigts autour de ceux de Quinlan. Son autre main continua ses caresses dans la nuque et les cheveux. Les yeux fermés, sacrifié à leurs désirs, il ne savait même plus comment il s'appelait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 7:01

Même sans jouer les enfants sages et obéissants, Quinlan n’aurait pas pu rester de marbre. Cela faisait trop longtemps qu’il maintenait un équilibre précaire entre raison et passion, et il avait suffit d’une toute petite pichenette pour qu’il bascule totalement. Il ne s’y était même pas attendu, pour être franc. Pas que ce n’était pas dans ses habitudes de passer directement aux choses sérieuses, mais Clemens était si inhabituel pour lui qu’il s’était presque fait à l’idée que ça n’irait pas aussi vite cette fois-ci.



Ce qu’il se passait là n’avait rien de logique ou de rationnel. C’était seulement le résultat d’une rencontre explosive entre deux esprits si similaires et complémentaires à la fois qu’ils en avaient résonné jusqu’à la destruction. Chacun avait le don d’exacerber les émotions de l’autre, de les rendre plus nettes, plus intenses, exactement comme l’aurait fait une drogue. Quinlan n’avait jamais été enivré comme ça, et il espérait ne jamais s’en lasser.
Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 11:45

Il n'aurait pas pu s'y attendre plus. Clemens était monté à l'appartement de Quinlan pour avancer sur leurs recherches sans être dérangés, sans être épiés, non plus. Le choix de l'endroit leur avait paru plutôt naturel, comme étant le seul où ils pourraient travailler à leur guise sans qu'un importun ne vienne se mettre au milieu de leur chemin. Nul doute que s'ils s'étaient retrouvés dans le bureau de l'infirmerie, la situation actuelle serait… différente. L'étudiant avait certes l'imagination fertile, mais il avait simplement cru que se retrouver dans les bras d'un homme n'était pas pour lui. Sa seule autre expérience l'avait laissé perplexe, pas dégoûté non plus, mais indifférent peut-être. Le physique ne lui avait simplement pas suffit, ce qui le comblait, c'était la transcendance.



Le jeu c'était bon, mais il fallait aussi qu'il atteigne une fin, à un moment ou à un autre. Clemens commençait à mourir d'impatience, sans pour autant tolérer un dénouement inégal. D'autant qu'il avait un peu de mal avec cette partie un peu trop inconnue, dont les règles lui échappaient un peu. Il gagnait rapidement en assurance, mu par la confiance qui était à présent si bien établie entre eux.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 13:42

Peut-être auraient-il dû se retrouver à l'infirmerie alors, ou dans un endroit plus neutre, moins intime…? Quinlan n'y songeait pas encore, mais il est vrai que le décor avait beaucoup joué sur ce qu'ils s'étaient permis de dire et faire. Et c'est comme ça qu'on en arrivait à cette scène quelque peu surréaliste.



Il passa une main douce dans les cheveux de Clemens, avant de lui caresser doucement le visage. Loin de fermer les yeux, il avait besoin de renouer encore une fois le contact. Il ignorait ce que l'étudiant lirait dans son regard, mais il avait besoin de le laisser pénétrer cette partie de lui, de ne plus avoir de secrets pour lui.

Bon, maintenant, ils étaient bons pour une douche.
Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 14:52



Il soupira doucement sous le doux contact de la main dans ses cheveux. Il se tenait parfaitement immobile, la tête nichée sur l'épaule de Quinlan, craignant presque le contact. Chaque centimètre carré de sa peau était devenu si sensible qu'il frémit sous la caresse de son visage. Seuls ses yeux bleus étaient mobiles, dansant sur le visage du guérisseur, éclairés d'une rare lueur apaisée. Le regard noisette qu'il rencontra était doux et confiant, lui arrachant un sourire. Clemens laissa une main courir sur le torse de son aîné, alors qu'il fermait les yeux. Sa respiration était de plus en plus calme et s'il n'avait pas été objectivement si mal installé, il se serait probablement endormi, bercé par une douce aura de félicité.

Sauf que la situation ne s'y prêtait pas. L'apaisement du corps avait provoqué le retour de son esprit, ravi d'enfin retrouver les rênes de son être. L'Allemand rouvrit les yeux, le regard à nouveau vif et espiègle. Il redressa légèrement la tête pour mieux s'adresser à Quinlan.

« Vu les risques pris, on aurait dû parier. Ça nous aurait rapporté un paquet. Question jeu tu te débrouilles pas trop mal. Je crois que c'est à nouveau moi qui vais profiter de l'apprentissage de l'autre. Enfin… Ça dépend tu vas me dire. Il y a des expérimentations où ce n'est sans doute pas désagréable d'être cobaye, j'imagine. »

Son sourire s'élargit encore un peu. A présent détendu et les idées plus ou moins claires, il n'avait pu s'empêcher de faire ce trait d'humour. Son regard dévia sur la pièce et tomba sur leurs livres et notes de recherches éparpillées au sol. Clemens peina à réprimer un rire. Vraiment des saloperies, ces grimoires.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 18:10

La tension était retombée, quelle qu'elle fut. Allongés sur l'inconfortable table basse, Quinlan et Clemens étaient repartis en mode câlins. Le guérisseur oscillait entre la contemplation du plafond et les douces ténèbres d'yeux clos, tentant de reprendre son souffle après ce qu'il venait de se passer.

Qu'est-ce qu'il venait de se passer, justement ? Son cerveau se remettait en marche, et comme une cour de récréation juste après un cours, il fut envahi de cris et d'exclamations. Et cette fois, la peur ne pouvait pas l'emporter face à la joie immense qui lui gonflait la poitrine. Il ne s'était pas senti si bien depuis si longtemps… Distrait, il laissa sa mémoire vagabonder à la recherche d'un souvenir similaire, mais il finit par abandonner. Aussi guimauve que cela puisse sonner, le similaire ne s'appliquait pas vraiment à Clemens.

Il lui caressa les cheveux doucement, ignorant le fait pourtant très évident qu'ils allaient devoir passer par la case salle de bains. Au moins lui… Mais il n'avait pas envie de penser à la suite, il n'avait pas envie de parler : il aurait pu rester des heures comme ça, à juste regarder le plafond avec Clemens à ses côtés, si ce n'est le meuble sur lequel il avait choisi — ou pas — d'atterrir. Si ce n'est aussi l'incapacité sûrement congénitale de Clemens à rester tranquille et silencieux plus de deux secondes.

La première réaction de Quinlan fut très simple : '…Ta gueule.' Heureusement, elle ne passa pas la barrière de ses lèvres, d'autant plus que ce que disait l'Allemand lui faisait extrêmement plaisir. Enfin, plus ou moins. Il restait perplexe sur un détail. Haussant un sourcil, il lui demanda avec un sourire :

— Tu veux parier sur nos parties de jambes en l'air ? C'est un peu concept, mais pourquoi pas ?

Peut-être ne devrait-il pas l'encourager dans cette voie…? Clemens lui avait déjà avoué à demi-mots que le jeu était son vice, tout comme le sexe était celui de Quinlan. Cela dit, le guérisseur n'était pas non plus un cas d'hypersexualité clinique. C'en allait peut-être de même pour Clemens et sa relation au jeu ? Hmm. Faire attention, quand même.

Il préféra rebondir sur autre chose qui avait attiré son attention. Un petit bout de phrase qui lui résonnait dans la tête.

'Pas trop mal'? Ok merci, c'est sympa…

Il rit, mais il n'avait pas pu s'empêcher de relever. Pas qu'il en prenne ombrage : il s'en fichait pas mal. Il était encore dans l'euphorie et à moitié dans les bras de Clemens, alors ce dernier pouvait bien faire tous les faux pas qu'il voulait. D'autant plus qu'il se proposait carrément comme cobaye.

— Serait-ce une sollicitation officielle pour des cours particuliers ? Parce que je peux te garantir qu'il y a un paquet d'expérimentations qui sont très… très… agréables pour le sujet test.

Un large sourire éclaira son visage, et il ne put s'empêcher de venir embrasser de nouveau Clemens. Une dernière fois, avant de se redresser et de quitter cette foutue table basse. Se tournant vers son invité décidément très spécial, il se sentit obligé de proposer :

— Un bain ?

Il ne pouvait décemment pas le laisser rentrer dans sa confrérie en mode 'walk of shame' et l'odeur de stupre et de luxure lui collant à la peau.

— Je garantis pas un deuxième round par contre. Je maintiens : tu es épuisant.

Il rit de nouveau et passa machinalement une main sur un de ses pectoraux. Mouais. Entre la sueur et… le reste, il avait bien besoin d'un bain.

Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 19:05

Pour lui aussi, cet après-midi était une expérience qui ne souffrait aucune comparaison. Son passé en la matière était simplement extrêmement limité et même avec la meilleure imagination du monde, il n'aurait pas pu trouver du semblable. Un petit quelque chose au fond de son esprit lui soufflait de toute façon que de tels moments ne courraient pas les rues. Ce n'était pas son avis propre, ni l'expression de Quinlan, juste une espèce de vérité universelle qui semblait flotter en lui comme un acquis. Une résonance si forte qui commençait dans la recherche pour finir dans la chair sans devenir le résultat d'une frustration à évacuer… Était une espèce d'idéal qu'on ne rencontrait pas tous les jours. Ce n'était pas pour rien qu'il était allongé là, sans regrets, alors qu'il s'était toujours considéré comme essentiellement hétéro.

Clemens sentit l'expression étonnée de son partenaire plus qu'il ne la vit. Elle s'entendait dans sa voix aux tonalités à la fois curieuse et surprise. Sa proposition n'avait été qu'un trait d'humour, mais qui était-il pour refuser de parier ? Une veine de sa personnalité avait peut-être même secrètement espéré que Quinlan le prenne au mot. S'il n'avait pas été aussi éreinté, la simple perspective aurait pu l'exciter à nouveau. Lui et les paris, c'était déjà une sorte d'histoire d'amour.

« Je rigolais, mais le concept me plaît tout de même. Avec un peu d'imagination, on pourrait sans doute dévier l'idée en quelque chose de très intéressant... »

Pensif, il laissa son imagination s'envoler à la recherche de précisions. Comment parier sur des actions qui n'étaient pas régies par le hasard, mais pas vraiment par le contrôle non plus ? Il serait nécessaire de trouver un équilibre entre l'acte et le pari, afin de ne pas développer une compétition malsaine où le gain passerait avant le partage. Clemens avait beau avoir un faible pour le jeu, il l'avait toujours intensément lié avec la notion de plaisir. Il ne voulait pas devenir victime de ses propres passions – même si c'était arrivé – et surtout, il était hors de question que Quinlan en pâtisse. C'était sa succube personnelle, après tout.

Ses mots avaient été irréfléchis à tous les sujets. Expression spontanée au sortir d'une espèce de transe, il n'avait pas pensé à sa formulation… Déjà que ça ne lui arrivait pas excessivement souvent de peser ses propos avant de les prononcer. Le rire du guérisseur ne le dupa cependant pas. On ne relevait pas ce genre de commentaires quand ils avaient flottés dans l'air sans atteindre une certaine sensibilité personnelle. D'autant qu'il était capable d'atteindre Quinlan. Il en avait eu suffisamment de preuve pour un seul après-midi. L'étudiant se redressa, appuyé sur une main, la deuxième glissant sous le menton de son partenaire.

« J'ai vraiment l'air de quelqu'un qui vient de passer un moment seulement 'pas trop mal' ? »

Il lui adressa un sourire univoque.  L'expression de ses sentiments et les compliments restaient un de ses problèmes de communication majeurs.  La suite de la réaction témoignait tout de même d'une certaine joie, voire même d'un enthousiasme débordant pour le futur. Clemens ferma les yeux tout en hochant la tête. Dans un sens ou dans l'autre, être cobayes de leurs expérimentations n'avaient jusqu'ici rien eu de désagréable.

« Hmm… On peut dire ça, oui. Présentées comme ça, je ne vois pas comment je pourrais refuser de prendre part à une expérimentation de toute façon… Puis bon, on n'apprend rien sans pratique. »

Son sourire disparut sous le baiser de Quinlan qui le cueillit à la volée. Il s'y abandonna à nouveau pour un moment trop court, affichant une mine un brin déçue lorsque le guérisseur se redressa. La proposition du bain suffit cependant à lui remettre du baume au cœur. Clemens jeta un œil sur sa personne et leva une mine amusée vers son aîné.

« Je pense que c'est nécessaire. »

L'Allemand s'assit sur la table basse et laissa son regard traîner sur Quinlan pour la première fois. Il l'avait exploré de ses mains, mais n'avait encore pu caresser des yeux ce corps musclé, aussi grand que lui, si semblables, en fait. Observer un homme de la sorte lui fila une sensation bizarre, qu'il laissa grandir au lieu de réprimer. Avec l'air de celui qui s'analyse lui-même, tout autant que ce qu'il regarde, Clemens sentit un petit sourire étirer ses lèvres. Il était toujours incapable d'expliquer le pourquoi du comment, de comprendre l’entièreté de ce que le guérisseur évoquait chez lui. Mais une chose était sure, ça ne lui déplaisait pas.

« Je vais prendre ça comme un compliment. Même si objectivement, cette fois, je n'y suis pas pour grand-chose. »

Il se leva et alla rejoindre Quinlan. La perspective de remettre ça était plutôt agréable, mais il ne savait pas non plus quand il aurait la force de s'y remettre. Les ascenseurs émotionnels, les nouvelles découvertes et l'apprentissage de soi-même c'était sympa, mais il ne fallait pas croire que ça l'avait laissé de la première fraîcheur non plus. Et c'était vraiment le cas de le dire.

« Je t'avoue que le seul truc qui me fait vraiment envie là maintenant, c'est m'allonger dans l'eau chaude. Il paraît que vos salles de bain sont légendaires, d'ailleurs. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 6:45


Oh par Merlin, qu’est-ce qu’il avait dit ? Maintenant, Clemens était en train de réfléchir à comment faire des paris à propos de leurs ébats. Quelle jeunesse décadente ! La pensée arracha cependant un sourire à Quinlan : déjà parce qu’il doutait que ça se fasse un jour, et ensuite parce que ce serait diablement compliqué. À moins de faire ça en secret : chacun parie qu’il va faire ou amener l’autre à faire quelque chose, sans le lui dire et le note sur un parchemin. À la fin, on regarde et on commente. Ça pourrait fonctionner, mais Quinn ne s’aventurerait pas à faire des trucs pareils avec n’importe qui. C’était bien parce qu’il faisait confiance à Clemens, même s’il se demandait si c’était une bonne idée lorsque ça touchait au jeu.

De toute façon, ils n’y étaient pas encore, et de loin : penser à ce qu’on fera de la peau du dragon alors qu’on vient à peine d’entrer dans le donjon, ça ne servait pas à grand-chose, si ce n’est à se perdre au passage. Quinlan préféra rebondir avec humour – ou du moins avait-il pensé que ce serait pris uniquement comme tel – à propos du ‘pas trop mal’ de Clemens. Ce dernier eut une réaction un peu trop sérieuse, et s’empressa de le rassurer. L’attention était touchante, même si Quinn ne put s’empêcher de sourire.

— Je déconnais. J’ai bien compris que t’avais pris ton pied, et au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, tu n’étais pas le seul.

C’était une simple mise au point, dite sans dureté dans la voix ni intonation impérieuse. Seulement une précision : il n’avait pas mal pris la remarque de Clemens, absolument pas. Pour une fois ! Enfin, ils auraient bien le temps de travailler leurs compétences de communication s’ils étaient partenaires de recherches et, euh, d’expérimentation. Quinn aimait bien faire découvrir des choses à ses conquêtes, même si c’était pour s’entendre dire que c’était nul ou bizarre. Bon, soit, il aurait essayé. Et quelque chose lui disait que Clemens était bien moins sage qu’il en avait l’air. Déjà qu’il avait pas l’air bien sage – surtout bourré à 3h du matin. Quinlan chassa cette image de son esprit, et quitta la table basse pour proposer un bain à Clemens. C’était, effectivement, le moins qu’il puisse faire.

Il sentit alors le regard de Clemens sur lui, et le laissa faire. Il devait même avouer qu’il y prenait un certain plaisir, tout suintant qu’il puisse être désormais. Il en rajouta même une couche en tournant le dos à Clemens alors qu’il se dirigeait vers la salle de bains : il étira ses bras et roula des épaules, laissant à un œil vagabond tout le loisir d’admirer ses muscles. Alors qu’il ouvrait la porte, il se tourna de nouveau vers lui, et lui fit signe de le rejoindre :

— Quand je dis que tu es épuisant, crois-moi, c’est un compliment. Si tu savais le peu de choses qui sont capables de m’épuiser… Et j’ignorais que des rumeurs circulaient sur l’architecture des appartements des profs. Au moins, tu pourras vérifier par toi-même.

Quinn adorait cette salle de bains, pour être honnête. Il avait du mal avec la décoration un peu vieillotte – même si très classe – du reste du logement, mais la salle de bains, elle était parfaite. Impossible de louper la baignoire – le bassin ? la piscine ? – en entrant dans la pièce : elle était juste en face, au bout d’un escalier de marbre et cerclée de vitraux magnifiques. Juste avant ça, sur la gauche était disposé un lavabo et quelques placards, et sur la droite, les toilettes et une petite douche italienne. Touche personnelle. Quinlan n’avait franchement pas le temps de prendre un bain quand il se levait à 6h30 pour 7h.

Par un sort bien mystérieux mais surtout bien pratique, la baignoire immense commença à se remplir dès que Quinn posa le pied dans la salle de bains. L’eau était déjà chaude, et comme à son habitude, dépourvue d’un quelconque bain moussant. Quinlan aimait avoir le contrôle sur ce qu’il mettait sur sa peau. Il aimait avoir le contrôle tout court en fait. En attendant, il enleva une grosse partie de ce qui lui maculait le torse avec un mouchoir, pas gêné le moins du monde par la situation. Il aurait été dans la mouise s’il avait été embarrassé par si peu, il faut l’avouer. Il sortit également d’un placard quelques bouteilles aux étiquettes manuscrites mais délavées, et en renifla une.

— Violette ? Mouais, t’es pas du genre à sentir la violette… Bois de cèdre ?

Il haussa les épaules et laissa Clemens choisir pendant qu’il attrapait une éponge – naturelle – et qu’il entra dans le bain. Des cinq bouteilles qu’avait alignées Quinn sur le plan de travail, il allait bien y en avoir une qui allait lui plaire. Et au pire, pour la prochaine fois, il pourrait lui faire un mélange spécial. Bah oui, quitte à faire ses propres barres de massage, autant faire aussi son gel douche. Et puis, avec un frère botaniste, ce serait dommage de ne pas en profiter.
Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 9:31

Bon en fait, il s'était trompé. Encore. Et Quinlan n'avait visiblement pas été froissé le moins du monde, ou alors, il le cachait vraiment bien pour ne pas froisser Clemens en admettant que… Non, ça allait un peu trop loin. Il se contenta de rire franchement. En effet, aucun d'eux ne pouvait faire semblant d'avoir détesté le moment, tant leurs corps avaient pris le pas sur tout le reste, rendus complètement indépendant de l'esprit sous la débauche du plaisir. Pendant un instant, l'étudiant se demanda si Neal pouvait les avoir entendus. Peut-être n'était-il pas là, et même, il ne pouvait pas savoir qui était l'invité de son frère mais… Il jeta un coup d'oeil vers la porte, tiraillé entre le besoin de savoir et une certaine forme de je-m'en-foutisme.

Il songea presque à poser la question, mais son attention fût attirée par autre chose. Devant lui se tenait un Quinlan dénudé qui semblait apprécier d'être admiré. Ses gestes étaient un peu trop surfaits pour témoigner d'une attitude entièrement naturelle, et cela arracha un sourire à Clemens. Il ne détourna pas le regard pour la cause, glissant à présent sur les épaules de son partenaire et les muscles qui roulaient sous sa peau. Son expression était amusée, teintée de curiosité mais aussi d'autre chose. D'appréciation peut-être ? Ce n'était pas le regard du spécialiste qui observe sa conquête en se gargarisant lui-même. Mais il n'était lui-même pas vraiment capable de se définir.

« Tant mieux alors, même si c'est rarement quelque chose sur lequel on me complimente. D'habitude c'est plutôt 'Merde, mais t'es agaçant !' ou 'Respire, tu sais pas t'arrêter deux minutes' ? Ca me change. »


Un sourire sincère et sans autres connotations se dessinait sur son visage alors qu'il rejoignait Quinlan à l'entrée de la salle de bain. Clemens avait conscience d'être parfois un brin hyperactif et de ne pas laisser de temps de repos à son entourage. Son esprit était toujours occupé avec quelque chose et même son sommeil n'était pas particulièrement calme. Il avait beaucoup de mal à s'imposer des limites tant il cherchait toujours à se surpasser. Il courrait simplement derrière les sensations. Le compliment l'avait véritablement touché, aussi étrange que cela puisse paraître. Il le ressentait comme une vraie reconnaissance de ce qu'il était en tant que personne. Entièrement, sans recoupe ou remises en cause. Il aurait été incapable de le dire tel quel à Quinlan, mais peut-être cela se lisait-il dans son regard. Quoique… Celui-ci venait de s'illuminer tandis que l'étudiant lâchait une exclamation de surprise.

« Par rapport à Poudlard, Haveirson c'est le grand luxe. On a des salles de bain privatives et un bar dans nos salles communes. Tu penses bien que si nous, étudiants, sommes si bien logés, ça spécule pas mal sur vos propres appartements... »

Ses yeux détaillèrent la pièce qui s'ouvrait devant lui, pendant un instant, il ne savait même pas exactement comment commenter. Clemens s'appuya sur le chambranle de la porte, un sourcil levé face à tout ce marbre au milieu duquel évoluait un Quinlan soudainement très pragmatique.

« Honnêtement, je crois que les rumeurs sont même un peu en dessous de la réalité. Sérieusement, on peut se mettre à combien dans cette baignoire ? Six ? »

A vue de nez en tout cas, ça semblait amplement faisable. L'Allemand entra finalement dans la pièce, tout en évitant le regard du guérisseur. Au moment où il avait parlé, il s'était rendu compte que l'expérience du 'à-combien-on-rentre-dans-la-baignoire' avait très probablement déjà été menée, même si pour lui, ça avait juste été un trait d'humour spontané. Sauf que quelque part, il n'avait pas spécialement envie de savoir combien de personnes – simultanément ou différentes – avaient déjà pris place dans ce bassin. Il fit le tour de la pièce à son aise, à la fois impressionné et amusé. Sérieusement, pour une académie, tant de luxe était tout de même un peu exagéré, non ? Clemens aurait menti s'il disait déprécier tant de confort, mais il se demandait également à quelle vitesse on pouvait se lasser d'un cadre pareil.

Pendant ce temps, Quinlan devisait sur le bain moussant. Quand il comprit enfin qu'on s'adressait à lui, l'étudiant se retourna et haussa un sourcil. Il n'était déjà pas du genre à prendre plus de trois secondes pour choisir les vêtements qu'il porterait dans la journée – les plus proches de ses mains au moment où il s'habillait faisait généralement l'affaire – alors choisir… son odeur ? Sans répondre, il afficha une moue légèrement sarcastique. En ce qui le concernait, tant qu'il était propre au final et qu'il ne sentait pas la fraise à trois kilomètres, c'était suffisant.

« Non, la violette ça ne me parle pas trop, en effet. »

Le reste non plus, de toute façon. Pour ne pas froisser son aîné, Clemens s’approcha tout de même des bouteilles et y jeta un œil. Il écarta la violette, une seconde bouteille dont il ne pouvait pas lire l'étiquette et une troisième avec un nom qu'il ne connaissait simplement pas. Entre citron vert et bois de cèdre, il devait avouer que son cœur balançait en un dilemme presque insolvable. Finalement, il se rallia à la proposition faite par Quinlan. Il n'embaumait pas le truc louche dans toute l'académie, donc ça devait être bon signe. Il se saisit de la bouteille puis alla, lui aussi, se glisser dans l'eau chaude.

L'Allemand soupira d'aise et tendit le bain moussant à son aîné avant de disparaître sous la surface de l'eau. Il resta ainsi quelques secondes, laissant la chaleur se saisir de chaque parcelle de son corps, puis il réapparut dans une éclaboussure. Clemens tenta vainement de souffler sur une mèche de cheveux qui lui chatouillait le visage, soudainement trop indolent pour lever une main et la repousser. Il ferma les yeux et, une fois n'est pas coutume, resta silencieux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 11:05

Quinlan ne pensait pas que ça ferait autant plaisir à Clemens de s’entendre dire qu’il était épuisant et que pour une fois, c’était un compliment. Il vit bien le sourire sur son visage, mais ce furent plutôt les mots qu’il dit qui firent tiquer Quinn. Ça devait être fatigant d’entendre ça à longueur de journée, comme si Clemens y pouvait quelque chose d’être aussi nerveux et emporté. S’il pouvait se contrôler, ça se saurait, non ? Il comprenait aussi la réaction des gens qui n’étaient pas habitués, mais… Étrangement, c’était cette partie de lui qui avait craquer Quinn, et il ne voudrait que ça change pour rien au monde.

Et il passa de nouveau du coq à l’âne. Cela arracha un sourire à Quinlan, d’autant plus vu le sujet de conversation.

— En même temps, des salles de bains privées et des bars pour des mioches de douze ans, ce serait pas l’idée du siècle non plus ! J’ai toujours trouvé Poudlard un peu austère de toute façon.

Haveirson, a contrario, était un peu trop baroque pour lui. On pouvait pas avoir des écoles de magie dans des campus super modernes avec des bâtiments comme il les aimait, de verre et d’acier ? La pierre, c’était bien joli mais bon…

Ouais, Quinlan n’allait quand même pas cracher sur les appartements qu’il habitait, et surtout pas sur la salle de bains. Il laissa Clemens admirer la pièce par lui-même, et évidemment, il fallait qu’il pose LA question à laquelle il ne voulait pas la réponse. À bien y réfléchir, il avait de la chance que Quinn était relativement nouveau à Haveirson.

— À quatre on a de la place, six ça devrait encore passer. Je ne sais pas, mais je t’informe dès que j’ai confirmation.

Un large sourire lui barra le visage : est-ce qu’il était en train de blaguer ou pas ? Si oui, à propos de quoi ? Il avait vraiment déjà testé la baignoire à quatre ? Ou comptait-il le faire à six ? Quinlan laissa planer le doute, pas franchement convaincu que ce fut une bonne idée de provoquer Clemens ainsi. Du coup, il se retint d’ajouter quelque chose du genre ‘Remarque, tu pourrais avoir confirmation toi-même en participant’. Il avait l’impression un peu bizarre que ça ne passerait pas.

Laissant à Clemens le choix du bain moussant, il se dépêcha d’entrer dans le bain qui avait magiquement fini de couler. Il plongea la tête sous l’eau, ignorant au passage la remarque sur la violette. C’est dommage, ça sent bon la violette. Il avait quelque chose contre les gens qui sentent la violette ou quoi ? Hahem, pardon. Il refit surface juste à temps pour le voir entrer dans l’eau et lui tendre la bouteille au cèdre. Très bon choix. Très viril, tout ça. Pas du tout violette.

Ce fut au tour de Clemens de s’immerger, pour ressortir avec une mèche folle. Sa vaine tentative de l’écarter en soufflant dessus fit naître un sourire bienveillant sur le visage de Quinlan. Ce dernier s’approcha un peu et la lui retira d’un geste doux. Puis, loin de vouloir déclencher un second embrasement, il lui déposa un simple baiser sur la tempe. Qu’il se repose, il en avait bien besoin. Et pendant ce temps, Quinlan avait tout le loisir de débarrasser son corps des dernières traces de débauche.

La tentation du demi-sommeil dans l’eau chaude était forte, mais Quinlan se rendit compte qu’il était incapable de fermer les yeux quand il était face à un tel spectacle. Il s’était un peu décalé, ayant besoin d’un peu d’espace après autant de temps à rester scotché à Clemens. Pourtant, il n’arrivait pas à se retenir de demander un nouveau contact. Joueur, il caressa une des chevilles de l’Allemand du bout du pied.
Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 12:11

Certes, Poudlard avait ses raisons d’être austère. Mais l’austérité n’était pas une raison pour héberger les élèves dans des espèces de greniers dotés de vieux baldaquins branlants utilisés par des générations et des générations d’adolescents. Personne ne pouvait vraiment dire qu’il avait souffert de passer sept années au château, l’un dans l’autre, ils disposaient de tout ce dont ils avaient besoin. Mais tout de même, avec les moyens qu’ils devaient avoir, fournir un tout petit peu plus de confort et de modernité n’aurait fait de mal à personne. Clemens avait entendu des rumeurs comme quoi les professeurs et les préfets étaient mieux lotis que les autres… mais il n’avait pas encore eu l’occasion de vérifier. Enfin, en ce qui concernait les profs, car pour les préfets, c’était déjà un peu mort. Le bar, par contre, il trouvait que c’était plutôt une bonne idée. Pas besoin de le remplir d’alcool, mais c’était pénible de devoir descendre à la grande salle quand on avait juste envie d’un verre d’eau. Bon, évidemment, un élève comme lui n’aurait pas tardé à essayer de le remplir de bieraubeurre. L’absence d’un bar ne l’avait de toute façon pas empêché de prendre un certain nombre de cuites pendant sa scolarité. Mais mieux valait taire cette information.

Globalement, Clemens n’était pas dérangé par le fait de vivre dans un château, il fallait quand même avouer que ça avait une certaine classe. Néanmoins, il n’aurait pas craché sur un peu de modernité pour la cause. Le fait de se taper quatre fois par jour un énorme escalier en colimaçon pour retourner à Sinistros lui tapait déjà un peu sur le système. Il avait bien du s’y habituer à Poudlard, pour rejoindre la tour des Serdaigle, mais la fin de sa scolarité et le retour dans des logements plus classiques avait changé la donne. Le matin, il regrettait souvent l’ascenseur de son appartement à Heidelberg… Alors que là, il ne devait jamais monter que jusqu’au troisième étage. Il était peut-être simplement un peu flemmard. Par contre, la salle de bain. Cette salle de bain. Il devait avouer que dans un duplex moldu, on n’aurait pas eu la place de mettre un tel luxe. Et évidemment, Quinlan répondit à sa question. L’Allemand lui adressa un sourire en coin et s’abstint de tout commentaire. Il n’avait vraiment pas besoin de savoir avec qui et dans quelles circonstances le guérisseur s’était retrouvé avec trois autres personnes dans cette baignoire. L’année avait commencé depuis quoi, deux mois et demi ? Il chassa rapidement cette pensée de son esprit. Il n’était pas prêt pour tout.

Sans commentaire donc, il choisit le bain moussant puis vint se glisser dans l’eau chaude, sentant la détente l’envahir rapidement. On n’avait vraiment pas inventé beaucoup de choses mieux qu’un bain pour finir un après-midi si intense. L’odeur du bois de cèdre lui plaisait, bien qu’il ne soit pas un grand amateur des bains moussants. La fragrance était douce et discrète, mais plutôt masculine. Les yeux fermés, cette pensée l’amusa. Il n’avait rien contre le fait de prendre un bain avec une femme, mais il avait toujours trouvé que les émanations d’abricot/vanille étaient un obstacle important au relâchement.

Clemens resta immobile quand il entendit le bruissement de l’eau, alors que Quinlan se rapprochait. Cette mèche folle qui lui chatouillait le visage fut poussée sur le côté, et un léger bisou atterrit sur sa tempe. Il sourit doucement, mais sans bouger, profitant entièrement de ce calme qu’il ne connaissait que trop rarement. Et surtout, qui ne semblait pas destiné à durer. Un pied vint délicatement caresser sa cheville, et l’étudiant rouvrit les yeux avec un sourire. En face de lui, son aîné semblait indécis quant à la distance qu’il avait envie de préserver entre eux, mais son expression un peu joueuse contamina Clemens immédiatement. Il était décidément incapable de rester froid devant une provocation.

Ses yeux bleus s’ancrèrent à ceux du guérisseur pendant quelques secondes, durant lesquelles il ne fit pas un geste. Il se laissa ensuite fondre un peu plus bas dans la baignoire, afin d’appuyer sa nuque contre le rebord de marbre. Un sourire espiègle sur le visage, une drôle de lueur dans les yeux, il n’essaya pas de se dégager de la caresse sur sa jambe, sans pour autant l’encourager, ni la rendre. Il observa simplement Quinlan. Il était à nouveau vif et attentif, curieux de voir comment le guérisseur allait réagir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 12:41

Oh, c’était pas non plus comme si Quinlan ne s’était pas torché un nombre incalculable de fois durant sa scolarité, qu’il n’avait pas couché avec un préfet — ou une préfète ? — pour accéder à leur salle de bains, ou qu’il n’avait pas réussi à s’infiltrer dans au moins deux des autres maisons. L’adolescent qu’avait été Quinlan avait été tout simplement ingérable. En comparaison, on pouvait presque le trouver assagi. Ouais, ça craint hein ?

Maintenant tous les deux en train de baigner sagement dans l’eau chaude et une atmosphère de forêt libanaise, ils se laissèrent un peu aller au plaisir du silence et du calme. Ils l’avaient bien mérité, après une journée aussi mouvementée. Et puis, ça devait faire du bien à Clemens de reposer un peu ses neurones qui surchauffaient en permanence. Quinn s’en voulait presque quand il se rendit compte que sa légère caresse n’était pas passée inaperçu, et que Clemens avait rouvert des yeux décidément très joueurs. Merde, c’est reparti.

Pas que ça déplaise à Quinlan, mais il avait quand même l’impression d’avoir dérangé le repos de Clemens avec son stupide gros orteil. Cela dit, l’Allemand ne bougea pas d’un pouce, lui laissant l’honneur d’ouvrir le bal. Soit.

Il ramena son pied vers lui, et plongea la tête sous l’eau avec le calme et la lenteur d’un crocodile. D’une main précautionneuse, il cueillit le pied gauche de Clemens, et embrassa l’intérieur de sa cheville. Puis, remontant à la surface pour respirer, il emporta avec lui cette jambe qu’il continua à parcourir de baisers. Il la releva jusqu’à nicher son épaule au creux du genou, glissant ses lèvres dans l’intérieur de la cuisse de Clemens.

Quinlan n’avait cependant pas menti quand il avait dit que l’Allemand l’épuisait : il passa outre la zone la plus sensible pour venir poser ses lèvres dans le creux du cou de Clemens. Et c’est là qu’il le vit.

Le Docteur. Ce chat avait la fâcheuse tendance à toujours venir l’épier pendant ses bains. En fait, si les journalistes voulaient avoir des infos sur Quinlan, ils feraient mieux d’interroger ce foutu chat, même si on pouvait douter qu’il leur dise quoi que ce soit. C’était un félin hyper loyal, après tout. Bref, ça, ce n’était pas encore trop grave : le Docteur en avait vu d’autres. Il se posa juste en face d’eux, et s’assit, comme s’il était juste pour assister au spectacle.

Non, le plus grave, c’était cette espèce de gros bleu que Quinlan avait collé sur la clavicule gauche de Clemens, dans le feu de l’action. Ça le stoppa net, et il leva un regard mi-amusé mi-inquiet vers son ‘partenaire’.

— Pardon, je me suis laissé emporter…

Il espérait sincèrement que ça ne gênerait pas, et que ça n’allait pas lui attirer une attention non-sollicitée. Normalement, ça devait pouvoir se camoufler très facilement sous un pull, d’autant plus que c’était bientôt l’hiver. Mais si Clemens, dans une situation ou une autre, devait dévoiler son torse… Après tout, Quinlan ne savait même pas si le jeune homme était célibataire. Il doutait fortement qu’il ne le soit pas, mais il n’avait aucune certitude, dans le fond.

Et le voilà avec une énorme tache rouge violacé qui ne laissait aucun doute sur sa provenance et la situation qui l’avait rendu possible.

— Tu peux m’en faire un si tu veux. Histoire de te venger.

Une provocation ? Ça ? Mais non ! Seulement une simple proposition, en tout bien tout honneur.

Ben voyons.
Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 13:10

Il s’était véritablement demandé si Quinlan allait s’en tenir à ce simple jeu du contact, ou si ça irait plus loin. Après tout, il aurait pu repartir en mode papouilles, appréciant simplement la caresse discrète, tout en profitant entièrement de l’atmosphère de chaleur humide qui les berçait. Clemens réalisa très rapidement qu’il avait sous-estimé le guérisseur et sa capacité à repartir au quart de tour. Il avait beau l’avoir qualifié d’épuisant, il ne paraissait pas plus épuisé que ça. L’étudiant, par contre, était plutôt lessivé par toutes ces montées d’adrénaline et serait volontiers resté à barboter dans son coin. Enfin ça, c’était avant d’avoir vu son aîné lui adresser un regard gourmand avant de sombrer avec une lenteur maîtrisée sous la surface de l’eau. La curiosité était revenue danser en lui, mêlée d’une petite étincelle d’excitation, légère et agréable, annonciatrice d’un début de jeu. Il attendait impatiemment la suite.

Les lèvres qui glissaient le long de sa cuisse le firent frémir, mais en toute honnêteté, il n’était pas fâché que Quinlan ne s’y attarde pas et remonte jusqu’à son cou. Il avait clairement besoin d’un peu plus de temps avant d’être entièrement open pour le deuxième round. Les légères caresses, ça, par contre… il ne pouvait décemment — indécemment ? — être contre. Toujours immobile, il leva tout de même une main pour caresser la nuque du guérisseur, en une manière de lui montrer qu’il appréciait ce contact plus paisible. Son regard l’intriguait par contre, fixé comme il l’était par dessus sa tête, concentré sur quelque chose qui se trouvait en dehors de son champ de vision. Clemens haussa un sourcil puis se tortilla pour parvenir à regarder derrière lui. Et ses yeux tombèrent sur le Docteur. Installé fièrement au bord de la baignoire, il les regardait avec un air de chaperon qui aurait presque mis l’étudiant mal à l’aise.

“ Rassure-moi, il ne se baigne pas?”

Il n’avait rien contre les chats, certes, quelques gratouilles sur la tête, quelques ronronnements, ça n’était pas désagréable. Par contre, le voir traîner ses quinze kilos de fourrure et de … muscles, bien sur, au bord du bassin qu’ils occupaient ne l’enchantaient pas vraiment. Une drôle d’image d’une énorme bombe argentée qui se jetait dans le bain moussant lui arracha une grimace. Non, franchement, le chat dans la salle de bain, qui plus est dans la baignoire, c’était un peu trop pour lui. Il détourna la tête et adressa un regard entendu à Quinlan. Tant que sa bête restait en dehors de son champ de vision, tout se passerait bien. Mais il n’avait vraiment pas envie de se savoir observé par ce félin psychopathe.

Heureusement, le guérisseur lui détourna l’attention avec une excuse sortie de nulle part. Clemens lui adressa un regard surpris. Emporté par quoi, donc ? Par rapport à ce qui s’était passé dans cette pièce moins d’un quart d’heure plus tôt, la légère provocation et le baiser n’était vraiment, mais alors là, vraiment, pas grand chose. Et puis il comprit. Ses yeux avaient suivi le regard de Quinlan, posé sur sa clavicule gauche et il se souvint soudainement de la voracité dont il avait été victime. Une marque rougeâtre se dessinait sur sa peau, d’une ampleur qui l’étonna d’ailleurs un peu. L’Allemand haussa les épaules. A quoi bon s’en vouloir maintenant ? On n’allait plus y changer grand chose et puis… ce n’était pas comme si il avait essayé de l’en empêcher.

“ A moins d’avoir un onguent magique sous la main pour ce genre de cas, on va pas pouvoir y faire grand chose de toute façon.”

Et quand bien même ça se verrait, quelle importance ? Il n’avait pas l’habitude de se balader torse nu dans une école, et surtout pas au mois de novembre. Ce genre de marques pouvaient certes soulever des questions dans le vestiaire d’une équipe de Quidditch, mais au vu de ses relations avec ses coéquipiers, c’était fort peu probable. Ils se contentaient d’être polis et d’évoluer ensemble sur un terrain. Une fois que l’entraînement était fini, ils n’échangeaient plus un mot. Ça pouvait être préjudiciable pour l’avenir de leur équipe, mais pour ce qui était de leurs vies personnelles… Chacun se préoccupait de ses affaires et c’était très bien comme ça.

Une main toujours dans la nuque de Quinlan, Clemens s’apprêtait déjà à se livrer à nouveau à une détente bien méritée, quand une nouvelle provocation tomba. Un sourire carnassier se dessina immédiatement sur son visage, réaction plus vive que ce que sa raison aurait voulu. L’étudiant n’était pas vengeur et ne ressentait pas le besoin d’infliger à son partenaire tout ce qu’il avait subit lui-même. Par contre, si c’était gentiment demandé, c’était une toute autre affaire. Il fit semblant de réfléchir, intérieurement très amusé.

“ Je ne suis pas très porté sur la vengeance, tu sais.”

Mais ce n’était pas une raison pour tout accepter, n’est-il pas ? D’une pression sur la nuque, il attira le guérisseur à lui, logeant sa tête dans son cou. Après avoir posé un léger bisou à la naissance de la mâchoire, il descendit peu à peu vers l’épaule en une série de mordillements. Ce jeu commençait sérieusement à lui plaire. Beaucoup trop.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 14:28

Il ne fallait pas se fier au regard brûlant de Quinlan : lui non plus n’était pas prêt à remettre le couvert. Pas aussi vite. Et puis, il ne savait pas s’il en avait vraiment envie. Il ne savait de quoi il avait envie, en réalité, alors il se laissait porter. Quelques caresses par ci, des baisers par là, lui qui d’habitude n’était pas si tendre ou câlin. Ce n’était pas la fée Line qui s’était penchée sur son berceau, mais bien la fée Moimal. Tout ce déballage de papouilles était plutôt déroutant pour lui.

Un peu comme la vue du suçon énorme sur la clavicule de Clemens. Parce que celle du Docteur en train de les mater sans vergogne, ça il s’y était fait. Ce n’était cependant pas le cas de son invité, qui lui demanda s’il allait se baigner ou pas.

— Ça lui arrive, mais jamais quand je suis accompagné.

Cela dit, le malaise de Clemens était trop visible pour que Quinlan ne le prenne pas au sérieux. Il jeta un nouveau coup d’œil au Docteur, et fit un signe de tête vers la porte. Le Maine Coon poussa un miaulement rauque en forme de râlerie, mais il comprit et s’en alla voir ailleurs s’ils y étaient. C’était pas juste, il voulait jouer lui aussi ! Reportant son attention sur Clemens, Quinn lui déposa un léger baiser sur la pommette, et le regarda dans les yeux.

— Dis-le si quelque chose te met mal à l’aise, ok ?

Il espérait avoir deviné juste pour cette fois, mais s’ils continuaient comme ça, il allait finir par se tromper et Clemens finirait par se sentir mal sans même que Quinlan ne comprenne quand et comment cela avait pu se produire. Et il ne voulait absolument pas que quelque chose comme ça arrive un jour.

Enfin, le problème du voyeurisme pathologique du Docteur évacué, Quinn et Clemens revinrent sur l’autre souci qui les préoccupaient. Qui préoccupait surtout Quinlan, en fait. Vu qu’il n’avait aucune idée de la vie de Clemens au quotidien, il ne pouvait pas deviner que l’étudiant s’en frappait les parties avec un cognard d’avoir un suçon visible par tous. Ce qui n’était d’ailleurs pas le cas. Par contre, Clemens se trompait sur le ‘il n’y avait rien à faire’.

— Tu oublies à qui tu parles.

La bouche de Quinlan s’étira en un large sourire malicieux.

— De l’ail. Ça n’a rien d’un remède miracle, mais couper une gousse d’ail et la frotter contre la peau va permettre de fluidifier le sang et d’évacuer plus vite l’ecchymose. C’est pas pour rien que les onguents contre les bleus puent autant, hein. Enfin, tu fais comme tu veux.

Après tout, Clemens n’avait pas l’air complètement affolé, donc ça ne devait pas être si grave. Ils allaient repartir à leur séance de papouilles tout choupi-mignonnes, quand Quinlan en décida autrement. Avec sa provocation, il avait ranimé quelque chose dans le fond des yeux bleus de Clemens, le genre de lueur qu’il aimait faire naître chez les autres. Lui aussi arbora soudainement un sourire définitivement pas innocent.

Il se laissa attirer contre Clemens, qui même s’il n’était pas porté sur la vengeance, ne crachait pas sur une occasion de l’assouvir. Ses baisers déclenchèrent de nouvelles vagues de chaleur chez Quinlan, qui fut pourtant un peu déçu quand il sentit Clemens descendre un peu trop bas à son goût. Arquant un sourcil, il se recula un peu et le regarda dans les yeux.

— Tu fais quoi là ?

Puis, venant de nouveau contre lui, il lui murmura à l’oreille qu’il mordilla au passage :

— Si je dois porter ta marque, je veux qu’elle soit visible.

Il se redressa alors, et pencha la tête sur le côté, comme une pomme de sang attendant la morsure de son vampire. Oui bon on n’a jamais dit qu’il était parfaitement sain d’esprit, n’est-ce pas…?
Revenir en haut Aller en bas
Clemens Neubach
Clemens Neubach
Sorcier
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 24/02/2007
Parchemins : 2515
Points d'activité : 206
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : White-Rabbit, Rowan
Multicomptes : Pippa Funnell
Âge : 21 ans
Métier : Serveur au Parker's Coffee
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 EmptyVen 26 Juin 2015 - 23:41

La proximité du chat en soi ne le mettait pas mal à l’aise. Le Docteur leur avait trainé dans les pattes tout l’après-midi et outre quelques feulements un peu malpolis, Clemens n’avait pas eu à s’en plaindre. C’était simplement le fait de l’imaginer dégoulinant d’eau, traînant ses poils alourdis au bord de la baignoire et y abandonnant sans doute quelques touffes au passage… C’était un très beau chat, il aurait fallut être aveugle pour le nier, mais ce n’était pas pour autant qu’on avait envie de tout lui partager. Il était donc rassuré de savoir que leur bain resterait une activité en duo, et ça lui aurait suffit pour passer au dessus de la présence féline qui rasait les murs. Néanmoins, la prévenance de Quinlan lui fit plaisir et l’étudiant le gratifia d’un sourire.

“C’est plutôt la perspective de le voir sauter au milieu de la baignoire qui me mettait mal à l’aise. Mais je ne suis pas fâché de savoir qu’il ne rôde plus dans mon dos… Après tout, je ne sais toujours pas s’il veut me réclamer des grattouilles ou me bouffer une main. C’est un peu déstabilisant.”

Quatre phrases d’affilée dans ces circonstances où il n’aspirait qu’au calme, c’était un effort. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, l’Allemand n’était pas vraiment incapable de se poser et de profiter simplement de l’instant présent. Dans la plupart des situations, il avait simplement énormément de mal à mettre son cerveau en veille, à ne se concentrer sur rien en dehors des battements de son cœur et à se satisfaire simplement de ce qui l’entourait. Par contre, quand il arrivait enfin à atteindre cet état de légère transe, il en fallait plutôt beaucoup pour réussir à l’en sortir. Installé comme il l’était à ce moment précis, bercé par la chaleur et les doux baisers de Quinlan, il aurait pu s’abandonner au zen pendant un long moment. Sauf que celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille, et il parvint même à arracher un petit rire à Clemens. Le médicomage en lui ne disparaissait décidément jamais.

“De fait, mais je n’aurais pas pensé que quelqu’un se serait effectivement penché sur une solution à un problème si mineur. La marque finira bien par disparaître d’elle-même, en attendant, ça ne me gêne pas.”

Et celui que ça gênait, il pouvait bien aller se faire voir. Il s’abstint néanmoins de prononcer ce reste de commentaire à haute voix. La seule personne qui était effectivement susceptible de poser les yeux sur ce suçon, était vraisemblablement Rowan. L’heure de prédilection qui s’était imposée pour leurs discussions les amenait souvent à poser les yeux sur une version déshabillée l’un de l’autre. Cependant, Clemens s’imaginait tellement mal son colocataire l’interroger sur une telle marque… Non vraiment, une telle question de la part de son ami était complètement invraisemblable, et quand bien même il se tromperait, la compréhension avait toujours été la plaque tournante de leur amitié.

Clemens n’était véritablement pas vengeur. Il avait simplement attiré Quinlan à lui dans le but de le chatouiller dans cette zone qui s’était révélée si sensible, sans avoir spécialement l’intention de le marquer lui-aussi. Il profitait de ce contact à la fois simple et intime, l’esprit vide et apaisé, quand sa victime — si on pouvait l’appeler ainsi — l’apostropha sur ses méthodes. Une lueur de doute dansa un instant dans ses yeux bleus, et l’Allemand délaissa la nuque qu’il caressait, l’air vaguement dépité. Et sans qu’il ait pu comprendre ni le comment, ni le pourquoi, son aîné revint le provoquer. L’oreille avait beau ne pas avoir sa préférence en ce qui concernait les mordillements, il n’aurait pu que mentir en disant que ça le laissait indifférent.

Sans vraiment savoir pourquoi cependant, il rechignait à se lancer froidement dans un suçon. Il s’y adonnait volontiers dans le feu de l’action, comme un témoin de la passion d’un ébats. Mais il ne marquait pas pour l’amour de le faire. C’était comme apposer sa propriété sur Quinlan, le revendiquer comme sien et le jeter ensuite dans le monde avec la preuve qu’il l’avait eu. Après quelques secondes de débat avec lui-même, Clemens se contenta donc d’un léger bisou dans ce cou qui lui était offert. Il s’écarta ensuite et glissa une main sous le menton du guérisseur pour pouvoir plonger son regard dans le sien.

“Je te rendrai la pareille le jour où tu m’auras rendu tellement fou que je n’aurais pas pu m’empêcher de le faire.”

Chacun son mode de fonctionnement, et le sien se basait plutôt sur la spontanéité. A ce moment-là, son impulsion fut plutôt d’embrasser Quinlan une nouvelle fois, puis de se laisser retomber contre le bord du bassin. Ses yeux ne lâchaient pas ceux de son partenaire. Une de mains de Clemens s’était glissée jusqu’aux hanches de son aîné, qu’elle caressait à présent discrètement, alors que l’Allemand arborait une mine facétieuse.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Tell me who you are...
Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty
MessageSujet: Re: Saloperies de Grimoires   Saloperies de Grimoires - Page 8 Empty

Revenir en haut Aller en bas
Page 8 sur 9Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

MMHP :: Boîte à Souvenirs-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser